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Academic year: 2022

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'accessibilité n u m ériq u e ?

D iv e rsité e t p e rtin e n c e d e s te ch n iq u es d 'a c cè s

Jean -M arie B lan chard ^ D an K iernan2

D

epuis le début des années 90, le m onde des télécom m unications est m arqué p ar une profonde révolution, déclenchée d 'abo rd p ar la déréglem entation d u secteur et soutenue p ar u n e forte évolution

des trafics d'inform ation véhiculés p ar les réseaux des opérateurs et des entreprises.

L e m onopole des adm inistrations des P ostes et T élécom m unications a été progressivem ent dém antelé dans les pays in d u strialisés; u n nouveau paysage concurrentiel s'est ainsi m is en place, com posé d 'u n e part, d 'o p érateu rs « historiques » - issus de l'ancien m onopole - et d 'au tre part, de nouveaux entrants su r le m arché.

D ans ce nouveau paysage, l'enjeu essentiel est, p o u r les prem iers, la fidélisation de la base clients existante p ar le biais de services à valeur ajoutée et, p o u r les seconds, la création d 'u n e base client en veillant à garantir le m eilleur retour sur investissem ent lors de la m ise en place de leurs infrastructures ; l'accès à l'utilisateur apparaît donc aux yeux de tout

1. D irecteur d u développem ent, A lcatel.

2. D irecteur des relations avec les autorités de réglem entation, A lcatel.

L C N , v o lu m e 2, n° 3-4/2001, p ag es 61 à 75

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opérateur ou prestataire de services com m e le m aillon stratégique essentiel, d 'o ù l'im portance sine qua non de la boucle locale - liaison entre le term inal et le central le plus proche.

D u fait de la num érisation systém atique des réseaux et d u fort développem ent des systèm es d'inform ation, le m arché des télécom m un ications a été m arqué, ces dix dernières années, p ar une croissance exponentielle d u trafic de données ; ce dernier devrait continuer de doubler chaque année alors que le trafic téléphonique lui ne dépasserait pas 10 % de croissance annuelle.

P our faire face à cette évolution, les opérateurs et exploitants de réseaux de télécom m unications m ettent en place des infrastructures dorsales à base de fibre optique qui offrent des capacités de transm ission quasi illim itée en term es de bande passante. A ux E tats-U nis, plus de 60 m illions de km de fibre optique seront bientôt disponibles avec des capacités qui devraient offrir plusieurs dizaines de T bit/s3; cette situation de profusion de bande passante est sim ilaire en E urope où plusieurs grands réseaux paneuropéens sont en voie d'achèvem ent.

Jusqu'à ce jour, dans ces grands program m es de déploiem ent, les efforts d'investissem ent (estim és à plus de 150 m illiards d'euro) ont essentiellem ent porté su r les artères de transm ission à grande distance au détrim ent des liaisons d'accès ; ceci explique en partie le très faible taux d'occupation actuel des liaisons à fibre optique, m algré le fort développem ent du trafic internet.

Face à cette évolution du volum e et de la nature du trafic, les opérateurs se trouvent confrontés à la nécessité de m odifier progressivem ent leur architecture de réseau - d u cœ ur de réseau aux utilisateurs potentiels - en m ettant notam m ent en place les indisperrsables liaisons d'accès à h au t débit.

Des ouvertures technologiques favorisant l'accessibilité numérique

L 'une des principales conséquences de la num érisation des réseaux de télécom m u nicatio ns est - avec l'explosion d u trafic lié à l'in tem et - la nécessaire m igration des infrastructures vers des technologies dites « IP4 ».

C e gigantesque effort de convergence vers une m êm e cible technique prend toute son im portance au niveau des différentes form es d'accessibilité au réseau.

3. T erabits : 1Q 12 bits.

4. Internet Protocol : protocole de transm ission p ar paquets à la base des échanges internet.

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O pérateurs historiques, nouveaux entrants, fournisseurs de services internet et entreprises de toutes tailles font évoluer leurs infrastructures existantes vers u n réseau de com m utation de paquets optim isé p o u r les dorm ées, m ais qui perm et égalem ent la fourniture de services vocaux de très haute qualité, capable d 'in tég rer une m ultitude de nouvelles applications.

P ou r perm ettre cette évolution, les opérateurs d 'in frastru ctu res attendent ainsi des solutions réseaux, bâties à la fois su r de nouvelles contraintes techniques de perform ance, d'interopérabilité - p ar exem ple entre plates- form es « fixe » et « m obile » convergées - ainsi que su r des critères économ iques radicalem ent nouveaux tirant bénéfice des fortes baisses des coûts des com posants et des élém ents électroniques. P our voir clair dans un tel bouleversem ent - qui devra à term e étendre considérablem ent

« l'accessibilité num érique » - il faut exam iner tous les aspects constitutifs de ces réseaux de « nouvelle génération », à la fois les équipem ents, leurs nouvelles possibilités d'interfonctionnem ent, l'im pact sur l'architecture et l'exploitation de l'accès au cœ ur de l'infrastructure de base. O utre le volet purem ent technique, il est im portant égalem ent de p ren d re en com pte les effets de la libéralisation d u secteur, en particulier l'in tro d u ctio n de nouveaux opérateurs.

Impact de la déréglementation sur l'accessibilité numérique

L 'ouverture à la concurrence d u secteur des télécom m unications a largem ent contribué à intensifier le changem ent technologique des solutions d'accès. L es opérateurs nouveaux entrants cherchent à construire leur propre infrastructure de réseau, et ce de la m anière la plus large possible, de façon à se rendre indépendants et avec des objectifs de croissance économ iquem ent viables. L a dém ultiplication de nouvelles infrastructures de réseau est en effet non seulem ent une garantie p o u r établir la base d 'u n e concurrence efficace et raisonnée su r le m arché des télécom m unications, m ais est elle représente aussi u n form idable levier à la création de valeur dans la course à l'innovation et aux nouveaux services qu'elle suscite (la stratégie-clé devenant la différenciation). D e plus, cette coexistence concurrentielle rend les services de com m unication plus accessibles aux aborm és finaux, car m oins chers. E nfin, du p o in t de vue de l'opérateur, l'utilisation d 'u n e infrastructure propre lui dorm e les m oyens de contrôler et de m aîtriser com plètem ent ses coûts et sa qualité de service, et l'autorise donc à plus facilem ent am éliorer sa rentabilité et sa perform ance financière à long term e. L 'o n constate p ar ailleurs que concurrence et innovation technique vont de pair, au profit toujours d 'u n e am élioration de l'accessibilité ; à ce titre, l'o p érateu r de boucle locale (O B L) joue u n rôle prépondérant.

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Diversité et richesse des solutions d'accès

L es deux facteurs principaux déterm inant le choix des technolog ies d'accès sont :

-fo n ctio n n alités et perform ances {i.e. gam m e de services aux abonnés finaux) exigées p ar le client à un prix bien défini ;

- solutions économ iquem ent efficaces dans u n cas particulier de déploiem ent im posé p ar une certaine densité de population et les distances à couvrir.

L a répartition de ces différentes solutions d'accès p ar rap p o rt à ces deux critères fondam entaux est donnée d an s le diagram m e ci-dessous.

Performance Variété des services, largeur de bande...

> >

SA T EL L IT E

F IB R E B o u cle L ocale R adio

L arge b an d e _______ 26 G H z_____

B o u cle lo cale cu iv re L arge B an d e __________ (d o n t xD S L)______

B oucle L ocale R adio à L B

3.5 G H z B o u cle L o

B an d e (d o n t acc

cale R adio étro ite :ès G SM )

A ccès F ixe d e b ase

Distant Rural Suburbain Urbain Urbain dense Figure 1. Technologies d'accès en fonction des performances et de la densité des usagers

S elon leur m arché cible, les opérateurs choisissent la solution technologique la plus adaptée à chaque type de segm ent d'aborm és, l'objectif étant la m eilleure couverture des besoins, tant pour la populatio n que les entreprises. C oncernant l'accès filaire, l'O B L doit à term e pouvo ir déployer n'im porte laquelle des solutions filaires, ou une m ixité de celles-ci avec des solutions radio, qu'il jugerait nécessaires ou com plém entaires à m esure que la dem ande évolue.

O utre les services traditionnels liés à la voix, l'O B L offre effectivem ent deux fam illes de services :

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- des services de bande passante « brute » (notam m ent p o u r toutes les form es de services de données, et d'accès à l'in tem et aux bas et hauts débits), p ar laquelle se crée u n m arché concurrentiel des prix de tran sp o rt ;

-d e s services de bande passante intégrée à u n b o u q u et de services à v aleu r ajoutée, p ar laquelle se créent des m archés concurrentiels d'offres de services.

Qu'est-ce que l'accès à large bande ?

L a FC C , régulateur d u m arché des télécom m unications des E tats-U nis d'A m érique, a récem m ent proposé de fixer le seuil de la vitesse d 'u n service d'accès à large bande à 200 k b it/s. E n E urope, il est généralem ent adm is q u 'u n e capacité de transm ission devient « à large bande » à p artir de 2 M b it/s.

C ependant, il serait difficile de définir les services à large bande uniquem ent p ar leur vitesse de transm ission, celle-ci p o u v an t varier en fonction d 'u n trop grand nom bre de param ètres, parfois aléatoires (congestion de trafic de crête, conditions m étéorologiques, n atu re intégrée des services offerts, tem ps de réponse des différents élém ents des réseaux im pliqués dans la com m unication). P ar ailleurs, il existe d 'au tres critères qui pourraient égalem ent servir à distinguer im service à large bande, par exem ple :

- la nature des services transportés, perm ettant des échanges interactifs (entre term inaux, points d'accès et n œ u d s d u réseau m ultiples) en tem ps réel et intégrant plusieurs types de contenus de façon sim ultanée (voix, données, im age), intégrant des fonctions à valeur ajoutée im possibles en R N IS (voir M PE G 5) ;

- la qualité de service garantie : capacité de transm ettre des im ages anim ées de qualité de la télédiffusion (num érique).

C ependant, la distinction d 'u n service à large b an d e des services traditionnels à bande étroite ne p o u rra pas servir à identifier clairem ent u n nouveau m arché d'accès. P lutôt que de singulariser de tels services (tous pouvant bénéficier aujourd'hui d'accès num ériques) p ar leur vitesse ou par leur contenu, il nous sem ble p lu s aisé de lim iter leur perception externe à la nature de la communication elle-même - c'est-à-dire les conditions de l'établissem ent, d'exécution et de m aintien, voire de taxation de l'appel.

Il devient évident que la rap id e évolution de la technologie, la con verg ence vers le « tout num érique », associées au fort potentiel d'innovation dans la création de nouveaux services, ne p erm etten t plus au jo u rd 'h u i de spécifier des types de services à offrir en fonction d u type d 'o p érateu r com m e p ar le passé. E n effet, la m êm e boucle locale pourra 5. P rotocole dit de « m ultim édia » perm ettant l'interaction entre applications incluant l'im age vidéo .

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servir à accéder à la fois à des services de type « fixes » ou « m obiles » voire

« convergés ». L a n atu re des contenus transm is sera égalem ent indifférenciée au point de pouvoir offrir - via des lignes d'accès équipées de V D SL 6 - des services de télédiffusion et, vice versa, d'accéder au service téléphonique via le câble ou via les réseaux et term inaux de télédiffusion. L e m odèle économ ique de ces nouvelles offres « à contenu m ultim édia, intégrant la localisation et u n grand niveau d'interactivité » im posera, à term e, de nouvelles règles de jeu à la concurrence et aux m oyens d'accessibilité.

O utre les services traditionnels et nouveaux à valeur ajoutée, l'O B L - et plus particulièrem ent dans les pays en voie de développem ent - p o u rra être am ené à offrir :

- les services d'accès com m unautaire (par exem ple l'accès à des cybercentres) ;

- les services de renseignem ents, services d 'an n uaire (spécifiques à une région ou com m unauté) ;

-le s services de localisation (de m obilité personnelle, d'inform ation de proxim ité).

C aractéristiques d es nouvelles so lu tio n s d'accès Accès filaire : le large bande sur la paire de cuivre

A vec un sim ple m odem à h au t débit installé chez l'u tilisateu r et les équipem ents correspondants associés au com m utateur de l'opérateur, la technologie A D SL (ligne d'abonné num érique asym étrique) perm et le transport sim ultané de la voix et des données sur des infrastructures téléphoniques conventionnelles. L a technologie A D S L offre aux particuliers et aux petites entreprises l'accès rapide à l'internet sur la p aire de cuivre téléphonique existante. P our l'opérateur, l'A D S L ren d possible le déploiem ent d 'u n e offre de services large bande sans le coût et le tem ps d'ingénierie habituels.

L e systèm e A D SL perm et le transport de bout en b o u t de données à une vitesse pouvant atteindre 8 M b it/s en flux descendant (vers l'utilisateur) tout en fournissant sim ultaném ent des services téléphoniques classiques. C e systèm e com prend u n m ultiplexeur d'accès D SL (D SLA M ) associé au com m utateur de l'opérateur, et une gam m e de m odem s p o u r les utilisateurs.

C e systèm e est com patible avec le standard « lite » défini p ar l'U nion 6. Very High-Speed Digital Subscriber Line, de la fam ille de m odem s num ériques xD SL , cette nouvelle génération suit l'actuel A D SL , et utilise une technique de m odulation perm ettant des vitesses ju sq u 'à 2 M bit/s.

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internationale des télécom m unications (U IT ), qui propose im flux descendant de 1,5 M bit/s.

P our faire face aux besoins futurs, des techniques plus puissantes encore sont en cours de lancem ent tels les p ro d u its VDSL (Very high-speed Digital Subscriber Line), su p p o rtan t des vitesses p o u v ant aller ju sq u 'à 60 M b it/s, ce systèm e perm et d'offrir des services tels que la télévision num érique, l'accès à hauts débits à l'internet, la vidéo à la dem ande et la visioconférence de haute qualité. A vec d 'autres constructeurs et partenaires, A lcatel s'est engagé dans la prom otion de la m odulation D M T {Discrète Multi-Tone) p o u r V D SL com m e norm e m ondiale auprès des instances de réglem entation internationale. L 'utilisation de la m odulation V D SL assu rera u n total interfonctionnem ent avec l'A D S L à plein débit (norm es A N S I et G .dm t) et G .L ite, réu n issan t ainsi les m archés A D SL et V D SL .

LMDS et IP sans fil : les solutions radio large bande pour le « premier kilomètre »

L es réseaux L M D S {Local Multipoint Distribution Service) ap p o rten t une capacité, une qualité et une fiabilité sim ilaires à celles de la fibre optique sans au cu n des problèm es de droits de passage liés au déploiem ent d 'u n réseau câblé. L es trois com posantes d u systèm e - centre de gestion, station de base et term inaux clients - constituent une architecture de réseau en étoile qui p eu t être configurée et reconfigurée selon les besoins de l'opérateur. L a solution L M D S constitue une étape im portante dans les réseaux d'accès. G râce à la technologie sans fil num érique, l'o p érateu r offre des corm exions large bande su r les derniers kilom ètres à des m illiers d'abonnés depuis u n sim ple concentrateur radio.

L e systèm e L M D S, qui opère à 26/28 G H z, fournit u n e infrastructure locale sans fil s'ap p u y an t su r des liaisons radio d 'u n e portée d 'env iro n cinq kilom ètres. L e concentrateur radio gère les com m unications bidirectionnelles de plus de 4 000 clients qui se voient offrir une véritable capacité large bande avec des débits allant ju sq u 'à 8 M b it/s. L e systèm e L M D S est idéal p o u r la desserte d 'u n e clientèle professionnelle et d'abonnés résidentiels dans les zones urbaines ou suburbaines à forte densité de population. L e systèm e d'accès sans fil large bande L M D S p eu t égalem ent se révéler très attractif p o u r les opérateurs de réseaux m obiles qui cherchent à relier les stations de base m obiles aux contrôleurs de stations de base dans les centres-villes.

D 'autres solutions natives IP sans fil sont égalem ent conçues pour rem placer la boucle locale fflaire. O pérant à 3,5 G H z, elles sont destinées à couvrir les besoins de très petites entreprises, professions libérales, artisans, etc.

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Réseau d'accès fixe en technologie GSM ; une nouvelle approche pour la boucle locale radio

L argem ent éprouvée dans les réseaux de com m unication m obiles, la technologie G SM 900 M hz et 1 800 M hz apparaît com m e une solution d'accès très économ ique et efficace p o u r les zones rurales et sem i urbaines dans les pays en voie de développem ent p ar exem ple ; elle p eu t être utilisée pour offrir u n service téléphonique fixe à dom icile ou p o u r raccorder des centres d'accès com m unautaires. A ssocié à la technologie G PR S {General Pocket Radio Service), la m êm e infrastructure d'accès est en m esure d'offrir des services de transm ission de dorm ées ju sq u 'à u n débit de 40 K b/s.

Accès par satellite ; la solution d'accès qui permet d'atteindre les zones les plus isolées

L es zones à faible densité de population et certaines régions difficiles d'accès (zones de m ontagne, îles...) ne p o u rro n t pas être atteintes économ iquem ent p ar l'xD SL ou le M D SL . D e nom breux systèm es à base de satellite sont actuellem ent opérationnels ou en cours de développem ent, qu'ils utilisent des satellites géostationnaires ou su r orbite basse ; c'est clairem en t u n m oyen d'offrir des services de dorm ées à h au t débit, de diffusion de télévision num érique et d'accès à l'internet dans les zones les plus isolées.

Utilisation de faisceaux hertziens dans le réseau d'accès

E n com plém ent des solutions citées plus haut, l'introduction à l'accès de liaisons p ar faisceaux hertziens (FH ) servent à optim iser la couverture et la distribution des équipem ents de concentration. L es p lans de fréquence de 6 à 38 G H z peuvent être utilisés p o u r assurer les liens de transm ission d u trafic local en utilisant les technologies radio associées aux systèm es de transm ission plésiochrone P D H 7 et/o u synchrone SD H 8.

L'intemet mobile ; vers la troisième génération

D 'ici 2004, il y au ra u n m illiard d'utilisateurs de téléphones m obiles et u n m illiard de persorm es qui se corm ecteront régulièrem ent à l'intem et. E t depuis deux ou trois ans, il existe u n besoin grandissant de faire converger des deux puissants courants. A ujourd'hui, grâce aux nouveaux développem ents en m atière de technologies, nous som m es tout p rès de

7. Plesiochronous Digital Hierarchy.

8. Digital Synchronous Hierarchy.

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l'in tern et m obile : u n navigateur de poche perm ettant de surfer su r le w eb, n 'im po rte où et à tout m om ent, sans avoir besoin d 'être attaché à u n PC .

L es récents développem ents en m atière de technologies d'accès et de transm ission de dorm ées m obiles perm ettent m aintenant d'envisager la naissance d 'u n véritable m arché. Il existe quatre principaux stan dard s gouvernant l'accès à l'in tem et et à des services de dorm ées à p artir d 'u n téléphone m obile.

W A P {Wireless Application Protocol) est le stan d ard actuel de facto p o u r les com m u nicatio ns internet su r les téléphones m obiles num ériques, les assistants num ériques personnels et autres term inaux sans fil. P rotocole de com m unication et envirorm em ent d'application, le W A P est conçu pour fonctiorm er avec tous les types de supports cellulaires, y com pris le G P R S et rU M T S (voir ci-dessous) et fournit la com patibilité entre les différents types d'appareils. Il perm et de procurer rapidem ent et facilem ent des services et inform ations aux abonnés m obiles.

G P R S {General Packet Radio Service) offre plus d'interactivité. Il sépare l'inform ation en « paquets » avant la transm ission puis rassem ble ceux-ci à la réception. A vec le G PR S, les données voyagent plus vite (jusqu'à 170 K bit/s), facilitant la m ise en place d'applications au p arav an t inaccessibles aux réseaux G SM . D e plus, la bande passante d u G P R S est utilisée seulem ent lors de la transm ission ou la réception d'inform ations.

E lle p eu t donc être partagée p ar plusieurs utilisateurs.

E D G E {Enhanced Datarate for GSM Evolution) est rm systèm e de com m unication m obile préfigurant la troisièm e génération (3G ). S on débit initial p rév u est de 384 ^ it/s , avec une extension possible à 2 M b it/s, débit théorique de l'U M T S . L 'avantage de l'E D G E est son coût de m ise en œ uvre, su rto u t sur u n réseau existant déjà équipé d u G PR S. E n conséquence, l'E D G E présente u n intérêt indéniable p o u r une partie significative du m arché.

U M T S {Universal Mobile Télécommunications System) est T un des principaux systèm es 3G en cours de développem ent. 11 est à m êm e d e créer u n m arché de m asse p o u r les com m unications m ultim édias sans fil en fournissant de l'inform ation large bande, des services de com m erce électronique et de loisirs aux utilisateurs de m obiles. L e lancem ent com m ercial des services U M T S est p rév u p o u r 2001.

Les technologies radio large bande dans la boucle locale numérique

P our les réseaux d'accès alternatifs, les technologies rad io sem blent être les plus adaptées au jou rd 'hu i (vitesse de déploiem ent, m ultiservice, solutions com binées à large bande ou à bande étroite...), m ais il est im portant bien sû r

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de considérer égalem ent les technologies filaires classiques (cuivre et fibre optique), qui s'av èren t rentables et intéressantes selon la situation de la zone desserv ie et la densité des utilisateurs. D e plus, les solutions de concentration et de com m utation disponibles au jo u rd 'h u i sont capables de gérer sim ultaném ent une diversité technologique dans les réseaux d'accès - notam m ent p ar le déport de nœ uds d'accès m ultifonctions et m ultiservices, loin des centraux d'abonnés de rattachem ent et au plus près d es usagers.

A ujourd'hui, l'accès radio se réalise à p artir d 'u n e variété croissante de solutions ; le cellulaire m obile de type G SM , des systèm es de boucle locale radio, voire p ar la réutilisation du sous réseau d'accès m obile com m e infrastructure d'accès au réseau fixe. L e dernier né des solutions radio utilise en particulier la norm e L M D S^.

L es réseaux L M D S sont construits à p artir de systèm es de transm ission de m ultipoints perm ettant des com m unications bidirectionnelles à h au t débit. Ils apportent une capacité, une qualité et une fiabilité sim ilaires à celles de la fibre optique, sans aucun des problèm es de droits de passage liés au déploiem ent d 'u n réseau câblé ou de cuivre traditionnel. L es trois com posantes d u systèm e - centre de gestion, station de base et term inaux clients - form ent une architecture de réseau en étoile qui p eu t être configurée et reconfigurée selon l'évolution de la dem ande (couverture géographique, m odifications de trafic, de densité...).

11 s'agit d 'u n e solution d'accès et de bande passante p lu s particulièrem ent adaptée au segm ent m arché des m oyennes et grandes entreprises.

Rappel technique du système LMDS

L es canaux sont exclusifs et ne peuvent p as être utilisés p ar d 'au tres opérateurs d an s u n e m êm e région sous peine d'interférence. 11 est m êm e recom m andé d 'av o ir une bande de garde entre 2 b an d es adjacentes d'opérateurs différents, afin d'éviter toute interférence.

L a largeur de bande n 'est pas variable m ais fixée à l'avance. L a largeur de bande p ar canal p eu t être de 28 M H z ou de 14 M H z en liaison descendante et de 7 ou 3,5 M H z en liaison ascendante. S elon les sous-bandes auxquelles on travaille, l'écart duplex p eu t varier selon les valeurs suivantes : 1 008, 1 480, 855, 500 et 723 M H z (pour les valeurs d 'écart duplex en fonction des différentes sous-bandes de la solution proposée). C eci est valable dans le cas d 'u n e bande allouée non continue.

L a capacité estim ée nécessaire pour u n e exploitation optim ale est au m inim um de 56 M H z p ar opérateur, ce qui donne une possibilité de déployer avec 2 fréquences à la prem ière installation et de densifier p ar la suite avec les 2 autres polarisations selon l'évolution des besoins clients.

9. Local Multi point Distribution Service.

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La technologie ADSL dans la boucle locale numérique

L a principale caractéristique de la technologie A D S L (Asymétrie Digital Subscriber Line, transm ission num érique sur ligne d'abonné en m ode asym étrique) est de perm ettre sim ultaném ent la transm ission de données à h au t débit sur une paire de cuivre existante en com plém ent de la com m unication téléphonique standard, fonction prem ière de toute ligne d'abonné. G râce à u n codage en ligne très efficace, les canaux de transm ission de données sont répartis dans la bande passante de la ligne selon le schém a présenté ci-après avec :

- u n canal de transm ission de données dans le sens utilisateur — > serveur avec des débits pouvant être com pris entre 64 k b it/s et 640 k b it/s ;

- u n canal de transm ission de données dans le sens serveur — > utilisateur avec des débits pouvant être com pris entre 500 k b it/s et 8 M bit/s.

A insi tout en conservant sa ligne téléphonique conventionnelle, l'utilisateur p eu t accéder à des services nouveaux tels que l'accès perm anent à l'in tern et à haut débit p o u r le travail à dom icile p ar exem ple ou perm ettre, d an s une entreprise, la m ise en œ uvre d'applications client serveur telles que accès aux sites w eb, accès haut débit à des réseaux locaux distants, etc.

D ans la p lu part des cas, la technologie A D SL est associé à la technologie A T M (Asynchronous Transfer Mode) recherchée notam m ent p o u r ses perform ances en term es de qualité de service.

E n term es de m ise en œ uvre, la technologie A D SL présente deux avantages m ajeurs :

-au cu n e intervention de génie civil n'est nécessaire puisque la ligne physique existe déjà ; il est toutefois nécessaire que cette ligne soit de qualité suffisante, ce qui dem ande u n contrôle préalable. U n avantage qui se traduit en term es de gain de tem ps et de coût ;

- la technologie peut en principe être introduite utilisateur p ar utilisateur (installation d 'u n boîtier m odem ) ce qui offre p o u r l'opérateur l'avantage

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considérable de perm ettre u n investissem ent proportionnel au nom bre d'utilisateurs des services haut débit.

E nfin, il est à noter que cette technologie est avant tout accessible aux opérateurs « historiques » qui sont détenteurs des boucles d'abonnés ; toutefois, p ar le biais d u service de « dégroupage », des opérateurs

« entrants » ont en théorie la possibilité, lorsque la réglem entation le perm et, de bénéficier de ces m êm es avantages, m ais ces derniers restent totalem ent dépendants des conditions com m erciales, notam m ent tarifaires, consenties p ar l'opérateur « historique ».

Mise en œuvre d'architectures de réseaux de télécommunications facilitant l'accessibilité numérique

E n résum é, les solutions d'accès peuvent être regroupées en quatre grandes catégories :

- accès filaire cuivre et/o u fibre optique, - accès radio b an d e étroite,

- accès radio large bande,

- accès satellites o u faisceaux hertziens.

L e choix de la m eilleure technologie d'accès ne p eu t être raisorm ablem ent effectué dans l'absolu en se lim itant p ar exem ple à une com paraison technico-économ ique de chacune des possibilités offertes ; il y a lieu de tenir com pte d u contexte d'utilisation : telle solution p eu t en effet se révéler plus économ ique à l'ach at m ais apparaître plus coûteuse en exploitation ou encore telle autre technologie p eu t être préférée p ar u n opérateur « nouvel en tran t » parce qu'elle perm et u n investissem ent progressif, c'est le cas par exem ple de la technologie radio m ultipoint alors q u 'u n opérateur « installé » choisira une stratégie technologique qui lui perm ettra de valoriser les investissem ents préalablem ent engagés tel qu'il ap p araît à travers les deux exem ples suivants.

D ans u n prem ier exem ple, u n opérateur « installé » aura vraisem blablem ent recours à des technologies qui s'ap p u ien t sur la corm ectivité filaire « classique » (cuivre ou fibre).

Il p o u rra ainsi offrir sim ultaném ent des services de transm ission de voix et de dorm ées aux entreprises com m e aux particuliers. L es services offerts p ar ce type de technologie sont m ultiples, depuis la voix classique (services d u réseau com m uté, R N IS, voix sur IP) ju sq u 'au x services à large bande (accès à h au t débit, intercorm exion de réseaux d'entreprise, applications.

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interconnexion de P B X ...), en passant p ar des services de lignes louées, des circuits A T M IO ou de relais de tram es FR U .

D e plus, il profitera pleinem ent des propriétés de la technologie A D SL perm ettant d'augm enter, sans engager de nouveau déploiem ent d'infrastructures, la capacité des lignes existantes et d'offrir ainsi des accès internet à h au t débit.

Figure 3. Architecture globale de réseau avec accès filaires et concentration multiservices

Figure 4. Architecture globale de réseau avec accès radio large bande

10. P rotocole de transm ission de circuits de paquets « virtuels » sur le réseau com m uté.

11. P lus connu sous le term e FR , Frame Relay, protocole de transm ission de données classique (en m ode datagram m e).

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74 N o rd et S ud n u m ériq u es. L C N , n° 3-4/2 001

D ans u n autre contexte, u n opérateur « en tran t » au rait choisi une autre approche telle que cette architecture de réseau « spécialisée » qui perm et d'offrir à des entreprises concentrées en zone urbaine des services de transm ission de données à h au t débit et des services de téléphonie à valeur ajoutée ; la technologie radio large b an d e a été retenue p o u r l'accès, non seulem ent d u fait des besoins en service à satisfaire, m ais aussi parce que l'o p érateu r voulait être rapidem ent opérationnel et s'affranchir des tem ps de construction d 'u n e liaison fibre optique offranf p o u rtan t des capacités de transm ission et d'extension beaucoup p lu s grandes.

D e ces deux exem ples, il ressort que de nom breux param ètres interviennent dans le choix des technologies d'accès les plus appropriées à u n contexte donné ; la décision finale est souvent prise à l'issue d 'u n long pro cessus de réflexion conduisant à l'utilisation com binée de plusieurs technologies en fonction des utilisateurs ciblés et de leur situation géographique. C e processus de décision conduit p ar l'o p érateu r d u fu tu r réseau doit im pérativem ent suivre une dém arche m éthodologique rigoureuse qui p eu t se résum er airrsi à travers plusieurs étapes successives :

- définition des orientations stratégiques : clientèle cible (par exem ple, résidentiel et/o u entreprises), vitesse de pénétration, objectifs de reto u r sur inv estissem ent, positionnem ent concurrentiel, zones à couvrir, etc. ;

- description des utilisateurs cibles : situation géographique (distance et densité), attentes et d em an d e en term es de services, etc. ;

- définition des services à offrir avec le niveau de qualité de service requis : téléphonie, internet, débit de trarrsm ission de dorm ées, etc. ;

- analyse d u contexte d'im plantation d u réseau : recensem ent des infrastructures existantes, contraintes réglem entaires locales, topographie et conditions clim atiques, etc. ;

- et ensuite seulem ent : définition de l'architecture de réseau la m ieux appropriée ; les solutions d'accès retenues ap p araissan t com m e im sous- ensem ble de l'architecture globale d u réseau, com m e présenté su r les figures précédentes.

D 'u n e m anière générale, on p eu t dire que la m eilleure com binaison de technologie d'accès est celle qui conduit au plan d'affaire le plus séduisant pour l'opérateur.

E n conclusion

L 'ouverture d u m arché des télécom m unications rend m aintenant possible le recours à d e nom breuses solutions de raccordem ent num ériques qu i se caractérisent p ar de nom breuses diversités :

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- diversité sur le plan des technolog ies (par exem ple, filaires o u radio) ; -d iv ersité en term es de services offerts aux utilisateurs (par exem ple, services large bande à valeur ajoutée ou services de base) ;

L es contextes particuliers de m ise en œ uvre de ces solutions d'accès apparaissent com m e égalem ent très divers :

- diversité su r le plan de la stratégie d'investissem ent des opérateurs de réseau,

- diversité des contextes réglem entaires, - diversités des infrastructures existantes.

L 'ensem ble de ces diversités perm et, d 'u n e part, d'envisager des offres de service enrichies pour le plus grand bénéfice des utilisateurs m ais pose, d 'au tre part, des lim ites et des contraintes de réalisation ; ainsi, la notion de pertinence des techniques d'accès num ériques se posent essentiellem ent en term es d 'ad éq u atio n de ces solutions eu égard aux diversités évoquées, adéquation p ar rapport aux usages atten d u s dans u n contexte réglem entaire dorm é, m ais aussi adéquation p ar rap p o rt aux stratégies et aux capacités de développem ent des opérateurs.

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