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F O R U M A p r o p o s d e I ' a r t i c l e : , , F a u t - i l q u ' u n p a y s a g e s o i t o u v e r t o u f e r m 6 ? U e x e m p l e d e l a p e l o u s e s c h e d u C a u s s e M j a n , , 1

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

NATURES

~CIENCES

~OCIETt[S 2 0 0 2

FORUM A propos de I'article : ,, Faut-il qu'un paysage soit ouvert ou ferm6 ? U exemple de la pelouse s che du Causse M jan ,, 1

Une mise au point de la r daction

Article de Claudine Friedberg, Marianne Cohen, Nicole Mathieu

(NSS

4, 2000, pp. 231-242).

Certains passages de I'article de CI. Friedberg, M. Cohen et N. Mathieu ont suscitd de vives r~actions de la part de chercheurs qui participent depuis maintenant une vingtaine d'ann~es aux recherches interdisciplinaires sur le Causse M(~jan. Ce n'est pas la premiere fois que NSS se trouve dans cette situation. Ces difficult6s qui apparaissent ~ I'occasion et ~ propos de publications scientifiques s'appuyant sur des recherches menses sur un m~me terrain par un ensemble de chercheurs, tra- duisent une des grandes originalit~s - et aussi une des difficult~s-de la recherche interdisciplinaire en (!quipe.

Chaque situation ~tant singuli&re, ces difficultds sont chaque fois diff~rentes. Dans le cas present, ce sont des positions et des assertions pr~t6es par certains des cher- cheurs ~ d'autres qui sont I'objet du d~saccord. Ce d(~saccord est d'autant plus important que ces positions et assertions sont I'objet d'une critique de la part des pre- miers ~ I'encontre des seconds. Ceux-ci ne se recon- naissent donc ni dans les propos ou les positions de recherche qui leur sont attribu(!es, ni, par consequent, dans les critiques qui leur sont faites. Nous ne sommes donc pas en prdsence d'une controverse scientifique interne port~e ,~ I'ext~rieur, ce qui peut pr6senter un grand int~r~t si les termes de la controverse ont une por- t~e gdn~rale : NSS peut alors jouer le r61e qui est pro- prement le sien en lui donnant la publicit(~ qu'elle m6rite. Ici, c'est en premier lieu, apparemment tout au moins, I'absence de fonctionnement en ~quipe qui est en cause. Ceci rend beaucoup pl us difficile le r61e d'6va- luation du comit6 de r~daction, qui n'est pas n~cessai- rement (et m~me, qui n'est g~n~ralement pas du tout) au fait de ce qui se passe au sein de ces dquipes. La ques- tion peut en outre ~tre pos(~e de savoir si le comit(! de r~daction a, en tant que tel, ~ se pr~occuper de ce qui, d'un certain point de vue, ne relive pas d'une ~valua- tion strictement scientifique d'un article. L'exp6rience - et en particulier le cas de figure qui est I'objet de ces lignes - prouve qu'il le dolt. II le doit pour ~viter de contribuer ~ cr6er des confusions ~ I'image de celles qui nous occupent ici et pour jouer au contraire son r61e principal qui estde faire ~merger les controverses impor- tantes et de mettre le maximum de clart6 et de rigueur dans leurs formulations. S'il est une le(;on ~ tirer pour le comit~ de r~daction de NSS de I'incident qui donne lieu ces lignes, c'est que, pour se donner les moyens de cette rigueur, il dolt tenir compte, quand il y a lieu, du caract~re collectif du travail. Ceci apparatt d'autant plus

~vident que les travaux interdisciplinaires portant sur le M~jan sont parmi les mieux connus dans ce type de d6marches et que ceci n'a pas emp~ch6 les incompr~-

hensions soulev6es par I'article en cause. Le processus d'(!valuation suivi a donc quelque part failli et il convien- dra de tenir compte de la lemon.

Ceci dit, les d~saccords qui s'expriment dans cette affaire soul,vent trois probl~mes g~n(!raux et il est important de les mettre en (~vidence pour que I'arbre ne cache pas la for~t. Le premier a trait ~ la construction de ce que I'on pourrait appeler la ~ m6moire collective ~ dans un processus collectif de recherche ; c'est I~ un point de m~thode dont I'importance est sans doute la plupart du temps sous-estim~e, surtout Iorsqu'il s'agit de collectifs interdisciplinaires et surtout aussi quand leurs travaux s'6talent sur une dur~e relativement Iongue (comme c'est le cas pour le Causse M(~jan), ce qui entraine des risques de discontinuit~s. Le second pro- bl&me renvoie aux conditions du travail interdiscipli- naire lui-m~me : derriere les d~saccords exprim~s ~ pro- pos de I'article ici incrimin~, ne se profile-t-il pas des differences de points de vue (ou peut-6tre plus exacte- ment encore de <~ postures >, de recherche) en rapport avec les disciplines des chercheurs impliqu~s ? C'est alors le - fertile - d~bat entre les d6marches discipli- naires et leurs places respectives dans le processus col- lectif de recherche qui est en cause. La question m~rite d'autant plus d'etre posse que ces d~saccords portent en I'occurrence largement sur la question (et c'est I~ le troisi6me probl~me soulev(!) du rapport entre la recherche et la << demande sociale >~, point sur lequel il peut y avoir en effet de fortes divergences d'appr~cia- tion selon que I'on se r~clame de I'agronomie, de la gdo- graphie ou de I'anthropologie, par exemple.

Ces questions sont au coeur du travail interdiscipli- naire ; il para~t donc opportun de mettre ~ profit les r~actions provoqu6es par cet article pour prolonger la r~flexion ~ leur propos. C'est I'objet du texte qui suit, qui aborde la troisi~me d'entre elles (et, peut-on dire, aussi la seconde, en particulier en ce qui concerne I'agronomie). L~ aussi en effet, les recherches sur le Causse M~jan constituent un exemple particuli6re- ment int~ressant : vieille d'un quart de si~cle, leur his- toire colle n~cessairement non seulement ~ celle du Causse lui-m~me, mais aussi ~ celle des politiques publiques dont il a ~t6 I'objet. Elles offrent donc I'op- portunit~ de prendre un recul salutaire et instructif.

C'est ce que fait ce texte. Ce faisant, il ne pretend nul- lement prendre parti dans le d~saccord entre les cher- cheurs. II propose simplement un cadrage g(~n(~ral sus- ceptible de 1'6clairer. Ce texte n'exclut pas I'~ventualit6 d'autres r6actions ~ venir, qui aborderont telle ou telle des autres questions en suspens.

NSS,

2002, vol. 10, n ° 2, 66 / © 2002 Editions scientifiques et medicales Elsevier SAS. Tous droits r~serves

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