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Charge et décharge de circuits R C et R L

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Charge et décharge de circuits R C et R L

I Circuit R C :

Un circuit R C est composé d’un résistor de résistance mis en série avec un condensateur.

Nous allons étudier deux types de circuits. L’un pour lequel le circuit est alimenté par un générateur de courant continu de fém et l’autre pour lequel le système est bouclé sur lui- même.

1) Circuit alimenté par un générateur :

En négligeant la résistance interne du générateur devant , nous avons le schéma suivant :

Le circuit est fermé à l’instant , le condensateur n’étant pas chargé à cet instant.

La loi d’additivité des tensions s’écrit alors :

Les lois tension-intensité des différents dipôles sont par ailleurs :

En reportant dans la première équation, il vient :

(2)

ce qui est une équation différentielle du premier ordre en la fonction . La résolution est classique, on cherche une solution particulière constante, qui correspond à la tension d’équilibre, lorsque le condensateur est totalement chargé :

Puis on y ajoute la solution générale de l’équation homogène associée :

soit encore :

qui est :

On définit alors la constante de temps :

Et on détermine A en appliquant la condition initiale à , le condensateur n’étant pas chargé et donc :

soit :

On en déduit la fonction :

et la charge du condensateur :

La charge du condensateur est donc une fonction croissante qui tend vers une limite :

(3)

Au bout du temps la proportion de la charge limite atteinte est :

est donc un temps caractéristique au bout duquel 63 % environ de la charge est achevée.

L’intérêt de est qu’il peut se mesurer expérimentalement en visualisant la courbe à l’aide d’un oscilloscope.

Deux manières peuvent être employées :

La première consiste à noter le temps au bout duquel 63% de cette valeur est atteinte.

La seconde consiste à tracer la tangente à l’origine et à déterminer son intersection avec la droite horizontale . est alors l’abscisse de ce point d’intersection. En effet, l’équation de la tangente en 0 est :

avec :

Donc :

(4)

D’où :

Le point d’intersection avec a donc pour abscisse Point de vue énergétique :

La puissance fournie par le générateur à la résistance et au condensateur est :

L’énergie fournie par le générateur pendant la charge est donc :

La puissance dissipée dans le résistor par effet Joule est :

L’énergie dissipée par effet Joule pendant la charge est donc :

Or :

donc :

L’énergie emmagasinée par le condensateur en fin de charge est :

On vérifie ainsi bien la conservation de l’énergie :

(5)

A noter que seule la moitié de l’énergie fournie par le générateur se retrouve emmagasinée dans le condensateur et ce, quelque soit la valeur de la résistance.

2) Circuit bouclé sur lui-même :

Cette fois-ci, le condensateur étant initialement chargé de charge on ferme l’interrupteur et on laisse le condensateur se décharger à travers le circuit.

La loi des tensions devient :

La loi du condensateur s’écrit (attention au signe !) :

La loi d’Ohm pour le résistor s’écrit (attention au changement de convention pour par rapport au schéma précédent) :

Ainsi :

soit :

(6)

Il s’agit de l’équation homogène de la situation précédente. La solution est :

et pour la charge :

Et on détermine A en appliquant la condition initiale , le condensateur portant la charge

à :

soit :

On en déduit la fonction :

La charge du condensateur est donc une fonction décroissante qui tend vers 0 : Au bout du temps la proportion de la charge évacuée est :

est donc un temps caractéristique au bout duquel 63 % environ de la décharge est achevée.

Point de vue énergétique :

L’énergie dissipée dans la résistance est égale à l’énergie initiale du condensateur à savoir :

(7)

II Circuit R L :

Un circuit R L est composé d’un résistor de résistance mis en série avec une self. Nous allons étudier deux types de circuits. L’un pour lequel le circuit est alimenté par un générateur de courant continu de fém et l’autre pour lequel le système est bouclé sur lui- même.

1) Circuit alimenté par un générateur :

En négligeant la résistance interne du générateur devant , nous avons le schéma suivant :

Le circuit est fermé à l’instant , la self n’étant donc parcourue par aucun courant à cet instant.

La loi d’additivité des tensions s’écrit alors :

Les lois tension-intensité des différents dipôles sont par ailleurs :

En reportant dans la première équation, il vient :

(8)

ce qui est une équation différentielle du premier ordre en la fonction . La résolution est classique, on cherche une solution particulière constante, qui correspond à l’intensité d’équilibre, lorsque la self est totalement « chargée » :

Puis on y ajoute la solution générale de l’équation homogène associée :

soit encore :

qui est :

On définit alors la constante de temps :

Et on détermine A en appliquant la condition initiale à , à savoir :

soit :

On en déduit la fonction :

L’intensité traversant la self est donc une fonction croissante qui tend vers une limite :

Au bout du temps la proportion de l’intensité limite atteinte est :

(9)

est donc un temps caractéristique au bout duquel 63 % environ de l’intensité limite est atteinte et peut se mesurer expérimentalement en visualisant à l’aide d’un oscilloscope la tension aux bornes de la résistance, car a un profil analogique à :

Point de vue énergétique :

La puissance fournie par le générateur à la résistance et à la self est :

L’énergie fournie par le générateur pendant une durée de la « charge » de la self est donc :

Soit, en supposant grand devant

L’énergie dissipée par effet Joule pendant la durée est :

soit , toujours avec grand devant :

L’énergie emmagasinée par la self en fin de charge est : On vérifie bien la conservation de l’énergie :

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2) Circuit bouclé sur lui-même :

Cette fois-ci, la self étant parcourue par un courant , on la laisse se décharger dans le circuit.

La loi des tensions devient :

La loi de la self s’écrit (attention au signe !) :

La loi d’Ohm pour le résistor s’écrit (attention au changement de convention pour par rapport au schéma précédent) :

Ainsi :

soit :

Il s’agit de l’équation homogène de la situation précédente. La solution est :

(11)

et on détermine A en appliquant la condition initiale : à ,

soit :

On en déduit la fonction :

L’intensité dans la self est donc une fonction décroissante qui tend vers 0 : Au bout du temps la baisse relative de l’intensité est :

est donc un temps caractéristique au bout duquel 63 % environ de la « décharge » est achevée.

Point de vue énergétique :

L’énergie dissipée dans la résistance est égale à l’énergie initiale de la self à savoir :

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