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Décharge d'un condensateur et énergie des courants téléphoniques

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00237807

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237807

Submitted on 1 Jan 1881

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Décharge d’un condensateur et énergie des courants téléphoniques

H. Pellat

To cite this version:

H. Pellat. Décharge d’un condensateur et énergie des courants téléphoniques. J. Phys. Theor. Appl.,

1881, 10 (1), pp.358-360. �10.1051/jphystap:0188100100035800�. �jpa-00237807�

(2)

358

DÉCHARGE D’UN CONDENSATEUR ET ÉNERGIE DES COURANTS

TÉLÉPHONIQUES;

PAR M. H. PELLAT.

La

décharge

d’un condensateur demande un certain

temps

pour

s’effectuer;

ce

temps, négligeable

si le conducteur

qiii

réunit les

deux. armatures a une faible

résistance,

devient de

plus

en

plus grand

avec la résistance de celui-ci.

Si l’on admet que la loi d’Ohm est

applicable

au courant

produit

par la

décharge

d’un

condensateur,

c’est-à-dire

qu’à chaque

instant l’intensité du courant a pour valeur le

quotient

de la diffé-

rence de

potentiel

des deux armatures par la résistance du

circuit,

on trouve la formule

suii an te,

dans

laquelle Q représente

la

quantité

d’électricité écoulée dans le

temps T, BTU

la différence de

potentiel

initiale des deux arma-

tures, C la

capacité

du

condensateur,

R la résistance du circuit et e la base des

logarithmes népériens.

Je me suis

proposé

de vérifier l’exactitude de cette

formule,

dans

laquelle chaque grandeur peut

être mesuréc

séparément.

Pour cela

je chargeais

et

je déchargeais

alternativement un con-

densateur

(1

de

microfarad)

à l’aide d’un trembleur actionné par

une sirène de Froment. Une dérivation

prise

sur un courant

donnait la force électromotrice connue nécessaire à la

charge.

Malgré

la faible durée de celle-ci

( - ’ 0 0

de seconde

’environ),

la résis-

tance du circuit de

charge

étan t très

faible,

le condensateur était

chargé

à refus :

j’entends

par là

qu’au

bout de ce

temps (et

même

bien

avant)

la différence de

potentiel

entre les deux armatures

était la même

qu’entre

les deux

points

de

prise

de dérivation.

La

décharge

s’effectuait à travers le fil d’un

galvanomètre

à

réflexion, gradué

en valeur

absolue,

et à travers des résistances

connues et variables à volonté

(’ ).

(’) Dans les bobines de la boîte de résistance dont je me suis serii, les fils sont enroulés en double, de façon que dans toute portion de la bobine il y a côte à côte deux courants parallèles et de sens contraire : on évite ainsi, en grande partie, kb

etfets perturbateurs dus a l’induction du courant sur lui-même.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100035800

(3)

359 _1B cause du

grand

nombre de

décharges (cent

environ par

seconde), l’aiguille prenait

une

position

fixe

qui

faisait connaître

la

quantité

d’électricité

passant

dans le fil

galvanométrique

en une

seconde.

La sirène

réglait

la durée du contact entre l’extrémité du fil con-

jonctif et

l’une des arrnatures, l’autre

communiquant

d’une manière

permanente

avec la seconde extrémité du fil. Cette durée était de

1 500

de seconde environ.

Dans ces

conditions, je

fis diverses observations en faisant varier la résistance du fil de

décharge.

Pour des résistances au-dessous de 1000 ohms la déviation de

l’aiguille

fut sensiblement constante, mais

pourdes

résistances

supé-

rieures

(2000, 4000, ...,

8000

ohnls)

elle diminua de

plus

en

plus, indiquant

que la

décharge

n’avait

plus

le

temps

de s’effectuer com

plètement.

La formule

précédente

s’est trouvée en

parfait

accord

avec

l’expérience (1).

Ainsi la loi d’Ohm

s’applique

aux

décharges

des condensateurs.

Cette formule montre due la

décharge

n’est

complète

que pour T = x ; mais elle est sensiblement achevée dès

que T CR

est assez

T

grand

pour que e CR ait une valeur

négligeable ;

par

exemple,

pour

La

décharge

est achevée à moins

de 3 10000 :

c’était le cas d’une

expé-

rience pour R 1000 omhs.

Pour avoir une méme fraction de

décharge,

on voit

qu’il

fant que la durée T du contact varie

proportionnellement

à la

capacité

C du

condensateur et à la résistance R du

circuit;

elle est

indépendante

de la différence de

potentiel.

J’avais été amené à faire les recherches

précédentes

par suite de

(1) Le nombre des décharges par seconde et la durée de chaque contact, clifïieiles à déterminer directement, ont été deduits de deux expériences, en se servant de la

formule ci-dessus : les valeurs trouvées ainsi ont eté tout à fait de l’ordre de gran- deur assignable a priori (d’après la hauteur du son produit), et elles ont permis de

calculer les valeurs de Q pour d’autres conditions, valeurs tout à fait d’accord avec

le résultat de l’expérience.

(4)

360

quelques expériences

sur la sensibilité des

téléphones.

Je faisais

parler

un de ces instruments en

lançant

dans le fil la

charge

et la

décharge

d’un

condensateur,

à l’aide d’un trembleur

analogue

à

celui dont il a été

question plus

haut.

Je

remarquai

que l’intensité du son était

indépendante

de la

résistance du circuit

quand

celle-ci n’était pas

trop considérable

mais

qu’il

n’en était

plus

ainsi pour des résistances

supérieures

à

1000

ohms; plus

la résistance était

grande, plus

l’intensité du son

s’affaihlissait,

la

charge

et la

décharge

étant de

plus

en

plus

incom-

plètes.

Après

avoir étudié la loi de ce

phénomène, j’ai disposé

les résis-

tances de

façon

que la

charge

et la

décharge

fussent

complètes ; j’étais

à même ainsi de connaître

l’énergie électrique

lancée dans le

téléphone

et dont une

portion

se transforme en son.

La faiblesse de

l’énergie

sonore est

surprenante :

ainsi ces

expé-

riences m’ont fait voir que

l’énergie correspondant

à une

petite calorie,

c’est-à-dire celle

qui

est

abandonnée par

1 gr d’eau

qui

se

refroidit de io, étant transformée en

énergie électrique

et convena-

blement lancée dans un bon

téléphone, permettrait

d’obtenir

un son continu net temen t

perceptible, pendant

dix mille ans. On

peut juger

par là de l’extrême délicatesse de l’oreille.

SUR UN NOUVEL INTERRUPTEUR DESTINÉ AUX BOBINES D’INDUCTION ;

PAR M. MARCEL DEPREZ (1).

L’interrupteur

universellement

adopté

sur les bobines d’induc- tion a été

emprunte

aux sonneries

électriques;

il est

trop

connu pour que

j’en

donne la

description.

Par suite de circonstances

qu’il

est inutile de

rapporter, je

fus

amené,

il y a environ dix

mois,

à étudier de très

près

la manière dont il

fonctionne,

et

je m’aperçus

que cet organe rudimentaire

présentait

de nombreuses

défectuosités, qui

avaient pour résultat d’abaisser

beaucoup

le ren-

dement des bobines

auxquelles

on

l’applique;

voici

pourquoi.

(1) La figure qui accompagne cet ar ticle est empruntée à la Lumière électrique.

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