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Sur un cas particulier de déformation électrique d'un diélectrique solide isotrope

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00240496

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240496

Submitted on 1 Jan 1901

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diélectrique solide isotrope

Paul Sacerdote

To cite this version:

Paul Sacerdote. Sur un cas particulier de déformation électrique d’un diélectrique solide isotrope. J.

Phys. Theor. Appl., 1901, 10 (1), pp.196-200. �10.1051/jphystap:0190100100019600�. �jpa-00240496�

(2)

196

SUR UN CAS PARTICULIER DE DÉFORMATION ÉLECTRIQUE D’UN DIÉLECTRIQUE

SOLIDE ISOTROPE ;

Par PAUL SACERDOTE.

Je vais tout d’abord rappeler quelques résultats obtenus dans un

mémoire précédemment publié (1).

..

Considérons un condensateur cylindrique mince, à armatures adhé- rentes ; exemple : un tube diélectrique métallisé sur ses deux faces ; quand on charge ce condensateur, le tube s’allonge, et sa dilatation

est donnée par la formule (2) :

dans laquelle :

L, désigne la longueur du condensateur ;

_

dL, son allongement quand, on le charge à une différence de poten- tiel V ;

e, l’épaisseur du tube supposée très petite ;

H, l’intensité du champ dans le diélectrique H - V ; e

K, la constante diélectrique de la substance du tube ;

a, l’inverse de son module d’élasticité ;

k1, le coefficient t que ,’ai désigné sous le nom de : coefficient de variation de la constante diélectrique par une traction normale

aux lignes de force.

Comme je l’ai également montré, cette déformation du diélectrique

est due à deux causes (3) ; on doit y distinguer:

10 La déformation élastique due aux forces qui agissent sur un diélectrique placé dans un champ électrique (~) (cette déformation

correspond au terme K8I-l2 de la formule, c’est-à-dire au terme dans

07T

lequel entre le coefficient d’élasticité de la substance).

(1) S~.CE1-tDOrE, Recherches tlzéorigues sur les défomnatior2s électJ’iques des dié- lec triques (Annales de Phys. et Chirn., 7e série, t. XX, p. 289-3’T7 ; J. de Phys.,

3e série, t. VIII, p. 457 et 331; 1899).

(’-’) J. cle Phys., loc. cil., p. 468; formule 19.

(ÿ) J. de Phys., loc. cil., p. 531-534.

1’) Voir : PELLAT, Forces agissant SlO’ un diélecl1’ique non électl’isé (Annales

de Phys, el Chim., Il sàrie, t. IV; 1895; et J. de Phys., 3~ série, t. V, p. 525; 1896).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100019600

(3)

21 Une déformation due à une modification de l’état moléculaire de la matière diélectrique, modification corrélative de la perturba-

tion de l’éther. qui constitue la création du champ électrique cette

déformation correspond au terme h, ~~y 8;~ /

Le résultat précédent était général : pour toutes les formes et dis-

positions de condensateurs étudiées, la déformation électrique du diélectrique était toujours un effet complexe de cette double cause.

Dans la présente note, je me Z~~~opose de ~~ZO;at~~e~~ qu’il existe cependant un cas lJarticulier dans lequel, la première cause n’ayant

pas d’effet, la déformation ~lectri~~ce est due uniquentent à la deuxiè¡ne

cause; ce cas est non seulement intéressant au point de vue théo- rique, mais nous verrons encore en terminant qu’il est aussi suscep-

tible d’une application e,x~W ozr~ze~2~ccle ccsse.~ Únportante.

(4)

198

Ce cas particulier est celui d’ZCaz condensateur cylindrique constitué

par itn tzcbe die’lectrique mince A, débordant de2,cx arn1.atures cylin- driques B’, B", et séparé d’elles par un intervalle reyn~~li d’un cliélec-

trique fluide quelconque.

Employons les mêmes notations que plus haut et désignons en

outre par :

2’, o’, les rayons des armatures ;

.

R’, R", ceux du tube diélectrique ;

y, la constante diélectrique du fluide intermédiaire ;

La formule générale relative à l’allongement d’un condensateur

cylindrique est (1) : ’

dans laquelle :-.-. représente )Q la variation cle la capacité électri q ue C

du condensateur, quand on exerce sur le tube A une traction axiale ~Q.

Dans le cas actuel on a 2j :

Quand on exerce une traction axiale àQ sur le tube, les quantités (1, p’, p% ~) ’

~

restent invariables ; quant aux rayons I’t’, R", ils varient pro-

~,,

.

portionnellement, leur rapport R’t reste donc constant ; la différen- il,

tiation de (~~ donne donc :

R’/ e

mais 1 ~7 peut être remplacé par ( e ) puisque nous avons sup-

(1) SACERDOTE, .4~~. Ch. et Phys., Zoc. ci~., p. 30 i.

(2) PÉTHOYSKY, Sui la distribution du potentiel dans un milieu liélé~~onêcze (C. R., t. CXXX, p. 112).

(3) Signalons en passant la relation suivante : Pour un condensateur constitué

comme l’indique la fi~~. t, la capacité électrique ne dépend pas des valeurs abso- lues des deux rayons R’, Il’ du tube diélectrique, lnais seule7oenE clu rapport de

ces rayons.

(5)

posé l’épaisseur e très petite ; il visent après réductions :

JC

portons cette valeur de 1C ~lans (~), nous obtenons :

,) Q

et en introduisant dans (7w’) l’intensité II du champ dans le diélectrique,

solide, intensité qui est donnée par la formule : ~~rR’Z(KH) _ ~~~r(C~T),

on obtient la formule finale :

formule dans laquelle le coefficient d’élasticité du diélectrique n’in-

tervient pas. C. Q. F. D.

Re1narque.

-

On pourrait se rendre compte de ce résultat par

une autre voie : les forces qui agissent sur le diélectrique, lorsqu’on charge le condensateur, se réduisent, dans le cas actuel (’), à des

tractions latérales T’, T", données par les formules (2) :

dans lesquelles H’,/~, I-1~", /î"’ désignent les intensités du champ sur les

surfaces A’, A’, respectivement dans les deux milieux de constantes

Ket/.

Comme H’R’ = H"R" ou Il’ -- H" 1 -~- ~-;)? îf on a entre ces trac-

.

tions la relation :

et il e st facile de s’assurer (3) que, par suite de cette relation, les trac.-

(1) SACERDOTE, IOC. cil., p. 328, fiq. 10.

(2) P~.LLa~r, loc. cil., ,p. 86; formule (21).

(3) L’allongement élastique d’un tule soumis à des tractions latérales T’ T" est en effet donné par la formule: ll 1 = a

-

(- 2aT* [- U- OE il, e (T’- T’ ) 1 ~

·

dans laquelle ’I désigne le coefficient de Poisson, voir : SACEHDOTE. Sm° les cl~~or°~~z~zfions élastiques

des vases 1ninces (J. cle phys. 3e, s., t. YB, p, 520, 1,, formule ~11) - 1898.

(6)

200

tions électriques, T’, Tf1 qui agissent sur le diélectrique, ne produisent

aucun changement des longueurs de ce tube C. Q. F. D.

A1Jplication.

-

La déter~~n ina~ion du coeffic£ent kt a été récemment

l’objet de plusieurs séries de recherches, dans lesquelles on étudiait

la variation de capacité électrique que subit un condensateur cylin- drique, quand on le soumet à une traction ; mais ces recherches exces-

sivement délicates ont donné lieu à des résultats con~radictoires non

seulement comme grandeur, mais lnénlae cor~Z~ne signe (1).

La formule (2) nous donne 2,cn moyen commode d’élzceider la ques- tion : il suffira, en effet, de constituer un condensateur, comme l’indique

la ~~. ~ et de voir comment se comporte le tube, quand on charge

le condensateur (2)@ étude qui est loin de présenter les mêmes difh-

cultés que la précédente : selon que le tube s’allongera, se contraate~~a,

ou gardera une 10~2~2~eur invar~able, on pourra affirmer que k1 est positif, négc~Ci f ou nul (3).

Il serait à souhaiter qne l’un des expérimentateurs qui se sont déjà occupés de la question veuille bien réaliser cette expérience.

NOTE AU SUJET D’UN MÉMOIRE DE M. L. -T. MORE. « ON THE SUPPOSED ELONGATION OF A DIELECTRIC IN AN ELECTROSTATIC FIELD »;

Par PAUL SACERDOTE.

M. 1, -T. More, de l’Université de Nebraska, vient de publier le

récit d’une série d’expériences, dans lesquelles il s’était proposé de

mesurer l’allongement qu’éprouve un tube de verre formant le dié-

lectrique d’un condensateur cylindrique, lorsqu’on charge ce con-

densateur (1).

(’~ Voir: S ~~~.RUOTE, J. de P7zys., 3e s., t. ~V1II, loc. cil., p. 537; 1899, et les mé- moires parus depuis ; - CoitBirço, Salle consequenze del Principio della conservrc-

ziontf3 dell elech’icita (Nuovo Cirnento, t. XI, p. 136 ; fév. 1900) ;

-

ERCOLI~I, Varia-

zione della Constante clielellJ’ica clel Vetoo per la trazione 1neccanica (Nuovo Cimenlo, t. XII, p. 77-90; août 1900,j.

(‘~) Cela reviendra à répéter l’expérience de 1B1. More (voir l’article suivant), mais

avec une épaisseur du diélectrique et une distance des armatures telle que la dilatation à observer soit appréciable.

(3) bavais déjà essayé de prévoir le signe et l’ordre de grandeur de k, au moyen de la formule (1) et des expériences de M. Cantone sur les déformations électriques.

(J. de Plzys., 3e série, t. VIII, p. 541, 1899); mais l’emploi de (-t) exige la connais-

sance exacte de a ; la formule (2) est donc bien préférable, puisque le signe de 11

donne immédiatement celui de A~.

(4) l’hilosopiticcil Magazine, v ol. L, p. 198-210 (août 1900).

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