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Recherches sur le thermomètre à mercure

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(1)

HAL Id: jpa-00238855

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238855

Submitted on 1 Jan 1888

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Recherches sur le thermomètre à mercure

Ch.-Ed. Guillaume

To cite this version:

Ch.-Ed. Guillaume. Recherches sur le thermomètre à mercure. J. Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1), pp.419-430. �10.1051/jphystap:018880070041901�. �jpa-00238855�

(2)

4I9

au

premier

membre le terme

qui

ne

disparaît point

si l’on

n’applique

à la vapeur d’eau la loi de Mariotte. La raison de ce désaccord est celle que nous avons indi-

quée

au

Chapitre

I.

On voit,

par l’exposé

que nous venons de

donner,

que la mé- thode du

potentiel thermodynamique

convient

parfaitement

à

l’étude de l’influence que la pesanteur exerce sur les dissolutions salines. Non seulement elle permet de retrouver les résultats obtenus par MM.

Gouy

et

Chaperon

en ce

qu’ils

ont d’exact, mais

encore elle permet de s’affranchir des restrictions

qu’avaient

faites

ces

physiciens

et d’éviter les inexactitudes

auxquelles

les condui- sait

l’application

à un

cycle

non réversible d’une

égalité

accep- table seulement pour les

cycles

réversibles.

Quant

aux résultats

auxquels

cette même méthode nous avait conduits dans le cas

la dissolution est

supposée homogène,

ils

gardent

encore leur va-

leur,

même si l’on tient compte de la variation de

composition

due

à l’action de la pesanteur.

RECHERCHES SUR LE THERMOMÈTRE A MERCURE (1);

PAR M. CH.-ED. GUILLAUME.

Les recherches

clue j’ai entreprises,

au Bureau international des Poids et Mesures, se rapportent en

particulier

aux variations que peuvent subir les thermomètres dans diverses circonstances;

d’autres

expériences

ont été faites dans le but de déterminer les

divergences

des thermomètres construits avec des verres de diffé-

rentes

compositions.

( 1 ) Résumé de la seconde Partie du Mémoire de l’auteur : Études therlno-

métriques ( Travaux et Mémoires du Bureau international des Poids et Me- sures, t. V; Paris, Gauthier-Villars, 1886); voir, pour la première Partie, le Journal de Pjaysique, année 1887, 2e série, t. VI, p. 228.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018880070041901

(3)

Variabilité des thermomètres.

Les variations

qu’éprouvent

les thermomètres ont été obser- vées par un

grand

nombre de

physiciens : j’ai

immédiatemen t ré- duit mes recherches à l’étude

précise

et

complète

du verre dur,

entre et i oo°, et à

quelques

mesures

comparatives

faites sur le

cristal dur

employé fréquemment

pour la construction des ther- momètres. Le verre dur

contient, d’après

11Z.

Tornoe, 71

pour 100 de silice, 14 pour 10o de chaux, i i pour i oo de

soude,

et de

petites quantités

d’acide

sulfurique, d’alumine,

de potasse et de

peroxyde

de fer. Le cristal dur contient environ 16 pour t o0

d’oxyde

de

plomb.

Les causes de variation des thermomètres sont

multiples ;

le

verre

éprouve,

sous l’influence des

changements

de la

température,

ou par recuit

prolongé,

des modifications

qui

se manifestent d’une manière

frappante

par des

déplacements

du zéro. La

tige

du ther-

momètre

éprouve

évidemment des variations de même nature,

beaucoup plus

difficiles à mesurer, le volume

(0.100 )

étant environ

soixante fois

plus petit

que celui du réservoir. Si les variations des différentes

parties

du thermomètre étaient

proportionnelles

à

leur volume, on

pourrait

calculer celles de la

tige d’après

celles

du

réservoir;

mais elles ne le sont pas

nécessairement, puisqu’elles

résultent d’un état de tension

qui

s’établit ou

disparaît,

et

qui

peut varier suivant

l’épaisseur

du verre.

Il est

possible

aussi, et

plusieurs

auteurs pensent l’avoir dé- montré, que le coefficient de dilatation du verre soit modifié par

l’exposition

à des

températures

élevées. D’autre part, on sait

qu’une

mince couche gazeuse se

dépose

sur la surface du verre, et peut

se

dégager

en

partie

dans le vide du

thermomètre ;

ces gaz se dé- tachent des

parois

à des

températures

élevées, mais se condensent

de nouveau aux

températures

basses. On

voit, d’après

ce

rapide

aperçu,

qu’il

est difficile de

prévoir

des relations entre toutes ces

variations;

cependant

on peut

déjà

tirer d’avance

quelques

con-

clusions.

Il est à peu

près

certain que, toute la

tige

d’un thermomètre étant soumise aux mêmes influences, ses diverses

parties éprouve-

ront les mêmes

modifications,

soit

profondes,

soit

superficielles.

(4)

Dans une

tige

sensiblement

cylindrique,

les corrections de calibre

ne doivent pas varier; mais, si le tube porte des

ampoules,

la sur-

face et le volume ne sont

plus

dans le même rapport, et les con- densations

superficielles

peuvent

produire

des variations dans ces

corrections.

Les variations dans la masse de la

tige

ou à la surface du tube

capillaire agiront

nécessairement sur l’intervalle fondamental. Les variations du coefficient de dilatation du réservoir se feront aussi sentir sur la valeur de cet élément. Ces variations entraîneront de même une modification dans l’échelle du

thermomètre, puisque

cette échelle est définie par la dilatation apparente du mercure dans le verre. Les seules conclusions certaines que nous

puissions

tirer de là sont

négatives;

les voici :

Lorsque

l’in tervalle fonda- mental d’un thermomètre est resté constant, ses corrections de calibre et son échelle n’ont pas varié; mais la constance des cor-

rections de calibre n’entraîne aucunement la constance de l’in- tervalle fondamental.

Nous étudierons successivement les variations du zéro, du ca- libre et de l’intervalle fondamental.

VARIATIONS DE ZÉRO.

Je

rappellerai

que les variations du zéro se manifestent par deux

phénomènes,

en apparence très différents, en réalité

identiques

dans leur nature :

I ° Une ascension lente du zéro;

20 Des variations

rapides

que l’on observe

chaque

fois

qll’011

fait varier la

température

à

laquelle

le thermomètre est

exposé.

L’ascension lente

provient

de la

disparition progressive

des dé-

pressions produites

par les

températures

élevées

auxquelles

les

. thermomètres sont soumis dans leur fabrication.

J’ai étudié

séparément

ces deux

phénomènes.

. Ascension lente.

Un

grand

nombre de thermomètres de

précision

étant conti-

nuellement en usage au Bureau international, il m’a suffi d’extraire,

de leurs dossiers, les observations du zéro faites de temps en temps pour la réduction des

températures.

Ces zéros

pris

sur une moyenne de sept thermomètres en verre dur, et réduits à la

position qu’ils

(5)

auraient

occupée après

une

longue exposition

des thermomètres à zéro, ont donné les résultats suivants

(le

temps est

compté

à

partir

du

remplissage

du

thermomètre) :

Des thermomètres en cristal dur ont montré une ascension

près

de dix fois

plus

forte.

Variations accidentelles.

a. Rapidité de la

variation. - Les

expériences

sur la

rapidité

des variations accidentelles se sont bornées aux

dépressions

à

et à 100°;

je

citerai seulement les résultats de ces dernières.

Après

avoir déterminé le zéro du thermomètre, on le

plaçait

dans

l’appareil

à

ébullition,

et l’on suivait la marche descendante de l’extrémité de la colonne.

Lorsqu’elle

était devenue

parfaite-

ment stationnaire, on déterminait de nouveau le zéro, et l’on obte-

nait ainsi la

dépression

entre la

température

de

départ

et 100°.

Les observations

intermédiaires,

réduites pour la variation de la

pression barométrique,

combinées avec la

dépression

au dernier

moment de

l’expérience,

donnaientla

dépression

en

chaque

instant.

On notait le temps à

partir

du moment la colonne mercurielle arrivait entre 99° et 100°.

Les

expériences

sur un

grand

nombre de thermomètres en verre

dur ont donné les résultats moyens suivants :

(6)

423

Après

deux minutes

d’exposition

à 100°, la marche est à

peine appréciable.

On a trouvée pour le cristal dur :

On voit que le mouvement du zéro est

incomparablement plus

lent que dans le verre dur. Cette différence constitue une

supério-

rité du verre dur sur le cristal; car il est

nécessaire,

dans les ex-

périences

de

précision, d’opérer

avec un zéro bien fixe. L’établis-

sement du zéro

correspondant

à une

température

déterminée oc-

casionne, dans

l’emploi

des thermomètres en

cristal,

une perte de

temps considérable.

b. Grandeur de la variation. - Je cherchai ensuite la relation

qui

existe entre la

température

à

laquelle

le thermomètre a été

exposé

et la

position

de son zéro.

Quatre

thermomètres en verre

dur et deux thermomètres en cristal dur furent

exposés

à des tem-

pératures

croissant de en entre -10° et + 7o’,

puis

à la tem-

pérature

de 100°. La durée de

l’exposition

était d’une douzaine

d’heures;

la

position

du zéro de tous les thermomètres était alors déterminée par quatre lectures au micromètre.

Quelques

heures

plus tard,

on faisait une nouvelle détermination à la même tem-

pérature. Après

trois ou quatre mesures, les thermomètres étaient ramenés lentement à une

température

de

repère (5°

en hiver,

ao° en

été)

à

laquelle

ils étaientmaintenus

pendant plusieurs jours

avant

qu’on

fît une nouvelle détermination. Les

dépressions

du

zéro étaient

comptées

à

partir

de ces

températures.

Soient t la tem-

pérature

à

laquelle

les thermomètres ont été

exposés ; .~t

la

posi-

tion

correspondante

du zéro ; on a trouvé pour le verre dur

(7)

pour le cristal

Ces formules sont

représentées

dans la

fig.

i .

Fig. 1.

Pour le verre

dur, l’interpolation

peut se faire par une fonction linéaire sur un

grand

espace de

température.

Des

expériences

récentes ont montré que la fonction trouvée

représente remarquablement

bien les observations

jusqu’à

i8oo

au moins.

VARIATIONS DE L’INTERVALLE FONDAMENTAL.

La

plupart

des observateurs

qui

se sont

occupés

de cette ques- tion sont arrivés à la conclusion

que l’intervalle

fondamental d’un thermomètre ne varie pas, dans les circonstances

ordinaires,

au

(8)

425 delà des limites des erreurs d’observations. La

précision

des me-

sures faites

jusqu’ici

était insuffisante pour les

expériences

dans

lesquelles

les thermomètres doivent servir au Bureau international.

Les déterminations de l’intervalle fondamental sont soumises à de nombreuses causes d’erreurs, dont

quelques-unes (refroidisse-

ment du thermomètre de i oo° à o°,

etc.)

sont liées à la

tempéra-

ture du laboratoire et varient par

conséquent

avec la saison. On serait conduit à des conclusions tout à fait erronées si l’on ne par- venait pas à les éliminer. Le but

principal

de mes

expériences

était de rechercher les variations que peut

éprouver

l’intervalle fondamental d’un thermomètre chauffé

pendant plusieurs

heures

à 100°. J’avais à ma

disposition

huit thermomètres construits en

même temps et

parfaitement

étudiés. Je les

partageai

en deux

groupes. Les thermomètres d’un groupe furent recuits à i oo°, les /

autres servirent de témoins.

Après chaque recnit, je

déterminais l’intervalle fondamental de tous les

therinomètres,

en prenant al- ternativement un thermomètre dans

chaque

groupe; les thermo- mètres n’étaient alors

exposés

à ioo° que

pendant quelques

minutes.

Voici les résultats de ces

expériences :

Les nombres obtenus pour les deux grompes étant affectés des mêmes causes

d’erreurs,

on éliminera autant que

possible

les er-

reurs

systématiques,

en formant les différences entre les nombres

correspondants

des deux

colonnes,

et en

exaininant,si

ces diffé-

rences suivent une marche. Pour cela, il suffira de retrancher

chaque

différence de toutes les

précédentes.

Nous avons ainsi

(1):

- - - -- ~

~ -~--- - ---~-- - (’ ) Les thermomètres étaient divisés en dixièmes de degré; mais nous nom-

mons plus particulièrement diviszor2 l’intervalle correspondant très sensiblement à un degré.

(9)

Bien que la moyenne des différences

dépasse

sensiblement son erreur

probable,

elle est encore si faible

qu’elle

ne permet pas de conclure à une variation

appréciable

de l’intervalle fondamental par suite du recuit à 100°. Si maintenant nous examinons la marche des nombres avec le temps, nous voyons que,

plus

la tem-

pérature

du laboratoire est basse,

plus

la valeur de l’intervalle

(0.100)

en divisions du thermomètre est forte; dans

l’espace

d’une

année, cette valeur augmente,

puis diminue,

et l’on peut en con- clure que les variations apparentes sont dues en entier aux causes d’erreurs

signalées plus

haut.

VARIATIONS DES CORRECTIONS DE CALIBRE.

On

pouvait

conclure, a

priori,

de la constance de l’intervalle fondamental à l’invariabili té des corrections de

calibre ;

il était

cependant

intéressant de vérifier ce résultat. La division en trois

parties

d’un thermomètre à deux

ampoules

fut

répétée

deux ans

après

le

premier calibrage.

Les variations trouvées pour les cor- rections des deux

points

déterminés furent

respectivement

de

o~ooo3 et

0°,0005 ;

elles sont

comprises

dans les limites des er- reurs d’observation.

De tout ce

qui précède,

on conclut que les constantes des ther- momètres en verre dur

exposés

à des

températures qui

ne

dépas-

sent pas 100°

n’éprouvent

aucune variation

appréciable.

Sur l’échelle des thermomètres à mercure.

L’échelle d’un thermomètre à mercure est donnée par la dila- tation apparente du mercure dans le verre. Mais la dilatation du

verre est une

quantité

mal définie,

puisqu’à

une même

température

la même masse de verre peut occuper des volumes différents sui-

(10)

427

vant les

températures

antérieures. Nous supposerons que la dila- tation du verre ait été mesurée en déterminant la contraction

qui

se

produit

par le refroidissement

rapide

d’un vase ou d’une

tige

de verre, de diverses

températures

à zéro.

L’échelle donnée par un thermomètre à mercure diffère de l’échelle absolue ou de l’échelle normale du thermomètre à

hy- drogène qu’on

est convenu de lui substituer

provisoirement,

de

quantités qui dépendent

de la nature du verre .avec

lequel

le ther-

momètre est construit.

Si l’on convient que les deux échelles doivent être

rapportées

au même

système,

c’est-à-dire

posséder

les mêmes

points

fonda-

mentaux et la même division de l’intervalle fondamental, les tem-

pératures

en ces

points

doivent concorder. Elles discordent aux autres

points,

et, si nous

désignons

par t une

température

dans

l’échelle du thermomètre à mercure, par T la même

température

dans l’échelle

normale,

nous pourrons

écrire,

dans le

système

cen-

tigrade,

A,

B,

C,

... sont des coefficients que l’on

pourrait calculer,

si

l’on

connaissait,

avec une

précision suffisante,

les formules

qui

re-

présentent

la dilatation du mercure et du verre. Mais il est

préfé-

rable de les déterminer directement; on peut alors en tirer des

relations très exactes entre les coefficients des formules de dilata- tion.

Pour déterminer les coefficients de la formule

ci-dessus,

on com-

pare

plusieurs

thermomètres bien étudiés à un thermomètre à gaz, et l’on établit ainsi un certain nombre

d’équations

de condi-

tion dans

lesquelles t

- T est l’inconnue. J’ai seulement cherché les relations de même forme

qui

existent entre des thermomètres de différents verres.

Il

fallait,

avant tout, s’assurer que des thermomètres de même

verre donnent des résultats concordants.

En

1884, j’avais déjà entrepris,

sur les indications de NI. Benoît,

des

comparaisons

entre

cinq

thermomètres Tonnelot en verre dur,

et trois thermomètres

Alvergniat

en cristal. Ces

expériences

avaient montré que les thermomètres en verre dur concordent très bien entre eux, la

plus

forte

divergence

de l’un d’eux par rapport

(11)

à la moyenne étant, inférieure à

t 0700

de

degré.

Les thermomètres

Alvergniat

montrèrent des écarts quatre fois

plus grands.

Plus tard, la construction des

thermomètres,

et les

procédés employés

pour leur étude et leur

comparaison

se

perfectionnèrent,

et les

divergences

furent considérablement réduites. Dans de nombreuses

comparaisons,

faites en

particulier

par l~Z.

Chappuis

et par moi, les

divergences

entre deux thermomètres,

supérieures à 1 oaoo

de

degré,

devinrent

exceptionnelles. Or,

si l’on considère que le résultat des

comparaisons

contient les erreurs de l’étude de

chaque

ther-

inomèLi~e, et celles de la

comparaison

elle-même, on est conduit à

conclure que la différence de marche, vraie entre deux thermo- mètres du même verre, provenant

uniquement

des différences de la

dilatation,

ne doit guère

dépasser 1 ô u ~

de

degré. Supposons

que

la dilatation du verre soi t

représentée

par une formule

parabolique ;

on trouve, en calculant la valeur des coefficients

A,

B, ... de la

formule citée

plus

haut, que les coefficients des termes en t2 dans

l’expression

de la dilatation

cubique

du verre de deux thermo- mètres dont la

divergence

est

de t 0100

de

degré

à 5o- ne diffèrent

que de 6.10-1 t, c’est-à-dire, de

f ô o

environ de leur valeur. Or le

verre est un corps

qui,

au

point

de vue de la

dilatation, possède

de mauvaises

qualités;

on pourra donc

conclure,

a

fortiori,

que la même concordance doit exister entre les

coefficients ~

pour divers échantillons d’un même métal. Les meilleures mesures

directes de la dilatation n’ont pas

permis, jusqu’ici~

une vérifica-

tion de ce

fait,

dans les limites

qui

viennent d’être

assignées.

En

1886, j’entrepris

l’étude

systématique

des

divergences

entre

les thermomètres en verre dur et en cristal. Deux thermomètres de

chaque espèce

furent étudiés avec le

plus grand soin,

et com-

parés

de en

5°,

deux à deux en série fermée. Les deux thermo- mètres en verre dur ayant montré, à i 5°, une

divergence

de

1 ~ o

de

degré,

de nouvelles

comparaisons

furent faites à 12°, 5 et

z ~°, 5 ;

elles montrèrent que la

divergence

trouvée était

accidentelle,

et

je

reconnus

qu’elle provenait

d’un défaut de l’un des thermomètres ;

le tube

contenait,

entre

i4°, 5

et 15°,

quelques impuretés.

Je résumerai ici les résultats de ces

comparaisons.

Pour divers

motifs,

trop

longs

à

développer, je

crois que les

plus

fortes diver- gences entre les thermomètres du même verre sont dues surtout aux

comparaisons.

(12)

429

On voit que les thermomètres du même verre ne

présentent

aucune

divergence systématique,

tandis que la différence des in- dications des thermomètres en verre dur et en cristal

augmente progressivement.

Si l’on cherche à

représenter

les

divergences

par la formule

générale,

en s’arrêlant au second terme, on trouve, par la méthode des moindres carrés,

Au

degré d’approximation

des

expériences, t est exprimé

indif-

féremment dans l’échelle du verre dur ou du cristal.

Les erreurs résiduelles sont inscrites dans la dernière colonne du Tableau. Le maximum de

divergence

est de o~o3i5

à 4611,9-/13.

Plus tard, M. Benoît mit à ma

disposition

quatre thermomètres

en cristal ordinaire, étudiés autrefois par

lui-même,

et

employés depuis

lors dans

l’appareil

Fizeau

qu’il

a installé au Bureau

( ~ ).

Les résultats de ces

comparaisons

ont

donné,

pour la

divergence

entre ces therrmomètres et ceux en verre dur, la formule

Cette formule donne un maximum de

divergence

à

~9~986;

il

est de o°, 04 ~ 4 . -

(’) J.-R. BENOIT, Nouvelles études sur Ze dzlatométre de AI. Fizeau ( Tra-

vaux et Mémoires, t. VI).

(13)

Les résultats des

expériences

dont

je

viens de rendre compte peuvent être formulés comme il suit : Les thermomètres de même n1atÍère étudiés individzcellen2ent dozznent des indications iden-

tiques.

Les

divengences

entre les thei-nionîètres de verres

dif- férents

sont très bien

représentées

par un cas

simple

d’une

for-

mule

générale.

Ces résultats montrent, contrairement à une

opinion

très ré-

pandue,

que le thermomètre à mercure., loin d’être un instrument

capricieux, déjouant

toute

théorie,

se conforme merveilleusement bien aux

conséquences auxquelles

conduit une théorie

simple.

Il

permet même de pousser les conclusions relatives aux dilatations

plus

loin

qu’elles

n’avaient été formulées

jusqu’ici.

ÉTUDE DES MÉLANGES RÉFRIGÉRANTS OBTENUS AVEC L’ACIDE CARBONIQUE

SOLIDE;

PAR MM. L. CAILLETET ET E. COLARDEAU.

Dans une Note récente

(1 ),

nous avons

indiqué

les résultats de la

comparaison

de divers

appareils thermométriques,

et nous

avons montré leur concordance

jusqu’à

une

température

infé-

rieure à -- J 00° .

L’accord des indications de ces instruments nous a autorisés à utiliser la

plus

sensible de nos

pinces thermo-électriques,, graduée

par

comparaison

directe avec le thermomètre à

hydrogène,

pour étudier la

température

de l’acide

carbonique

solide, soit

seul,

soit

mélangé

à divers

liquides.

Lorsqu’on

veut

employer

l’acide

carbonique neigeux

pour ob- tenir un froid intense, on le

mélange

ordinairement avec de l’é-

ther, d’après

les indications de

Faraday

et de Thilorier. Dans ces

conditions, on considère

généralement

l’éther comme

simplement

destiné à

établir,

avec les corps à

refroidir,

un contact

beaucoup plus parfait

que celui

qu’on

obtient avec la

neige

seule.

(1) Voir p. 286 de ce Volume.

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