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Julie KUZIORA DOCTORAT EN MEDECINE Thèse

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Année 2016/2017 N°

Thèse

Pour le

DOCTORAT EN MEDECINE

Diplôme d’État par

Julie KUZIORA

Née le 20 Septembre 1987 à Tours (37)

TITRE

Que retiennent les patients diabétiques de type 2 des conseils alimentaires reçus en consultation par leur médecin généraliste?

Présentée et soutenue publiquement le 16 Novembre 2017 devant un jury composé de :

Président du Jury:

Professeur Jean-Pierre LEBEAU, Médecine Générale, PU, Faculté de Médecine - Tours

Membres du Jury :

Professeur Matthias BUCHLER, Néphrologie, Faculté de Médecine – Tours

Professeur Pierre-Henri DUCLUZEAU, endocrinologie, diabétologie et nutrition, Faculté de

(2)

RESUME

Introduction : Le diabète de type 2 est un problème de santé publique. L’éducation nutritionnelle des patients diabétiques de type 2 a prouvé son efficacité sur des critères intermédiaires mais pas sur la morbi-mortalité. Le but de l’étude est de savoir ce que retiennent les patients diabétiques de type 2 des conseils alimentaires reçus en consultation par leur médecin généraliste.

Matériels et méthodes : Une étude qualitative par entretien individuel semi-dirigé a été réalisée auprès de patients diabétiques de type 2. Les entretiens étaient enregistrés, puis retranscrits et anonymisés pour être codés jusqu’à saturation des données à l’aide du logiciel NVivo 11®.

Résultats : 15 entretiens ont été réalisés entre novembre 2016 et mars 2017. 10 hommes et 5 femmes avec un âge moyen de 66.6 ans ont participé. 7 patients ne se souvenaient pas avoir reçu de conseils. Tous limitaient les aliments sucrés. La moitié d’entre eux disait éviter les aliments gras et favoriser les fruits et les légumes. La majorité des patients fait attention à son alimentation. Pas ou peu de patients parlaient de limiter les grignotages, l’alcool et les plats préparés. Quelques patients demandaient des informations précises mais la majorité ne voyait pas d’intérêt à recevoir d’autres conseils alimentaires. Dans ce travail, les difficultés d’ordre psychologiques, sociales ou médicales à retenir et à appliquer ces conseils, ont été évoquées.

La consultation diététique a de l’intérêt pour certains malgré des contraintes. D’autres patients nous expliquent leur désintérêt.

Conclusion : Les connaissances des patients diabétiques de type 2 sur les mesures diététiques sont correctes mais limitées. Faut-t-il insister sur l’éducation nutritionnelle chez les patients qui s’en désintéressent, si leurs facteurs de risque cardio-vasculaire sont contrôlés et si leur qualité de vie est bonne?

Mots clés: diabète de type 2, diabétique de type 2, médecin généraliste, prévention,

diététique, alimentation,santé.

(3)

SUMMARY

Introduction: Type 2 diabetes is a public health problem. Nutritional education of patients with type 2 diabetes has proved effective on intermediate endpoints but not on morbidity and mortality. The purpose of the study is to find out what patients with type 2 diabetes counselling diagnoses received in consultation by theirGP.

Materials and Methods: A qualitative, semi-directed, individual interview was conducted with patients with type 2 diabetes. Interviews were recorded, transcribed and anonymized to be coded to data saturation using NVivo 11 software®.

Results: 15 interviews were conducted between November 2016 and March 2017. 10 men and 5 women with an average age of 66.6 years participated. 7 patients did not recall receiving counselling. All of them limited sugary foods. Half of them said they avoid fatty foods and favor fruits and vegetables. The majority of patients were careful about their diet. No or few patients spoke of limiting snacks, alcohol and prepared meals. Some patients asked for specific information, but the majority did not see any interest in receiving other dietary advice. In this work, the psychological, social or medical difficulties to remember and to apply these tips were mentioned. The dietary consultation has interest for some despite constraints. Other patients explain their lack ofinterest.

Conclusion: The knowledge of patients with type 2 diabetes on dietary measures is correct but limited. Should we insist on nutritional education in patients who are uninterested, whether their cardiovascular risk factors are controlled and whether their quality of life is good?

Keyword: type 2 diabetes, general practitioner, prevention, dietetic, diet and health.

(4)

28/09/2017

UNIVERSITE FRANCOIS RABELAIS FACULTE DE MEDECINE DE TOURS

DOYEN

Pr. Patrice D IOT

VICE-DOYEN Pr. Henri M ARRET

ASSESSEURS

Pr. Denis A NGOULVANT , Pédagogie Pr. Mathias B UCHLER , Relations internationales Pr. Hubert L ARDY , Moyens – relations avec l’Université

Pr. Anne-Marie L EHR -D RYLEWICZ , Médecine générale Pr. François M AILLOT , Formation Médicale Continue

Pr. Patrick V OURC ’ H , Recherche

SECRETAIRE GENERALE Mme Fanny BOBLETER

********

DOYENS HONORAIRES Pr. Emile A RON (†) – 1962-1966 Directeur de l’Ecole de Médecine - 1947-1962 Pr. Georges D ESBUQUOIS (†) - 1966-1972

Pr. André G OUAZE - 1972-1994 Pr. Jean-Claude R OLLAND – 1994-2004

Pr. Dominique P ERROTIN – 2004-2014

PROFESSEURS EMERITES Pr. Daniel A LISON

Pr. Catherine B ARTHELEMY

Pr. Philippe B OUGNOUX

Pr. Pierre C OSNAY

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Pr. Olivier L E F LOCH

Pr. Yvon L EBRANCHU

Pr. Elisabeth L ECA

Pr. GérardL ORETTE

Pr. RolandQ UENTIN

Pr. Alain R OBIER

Pr. ElieS ALIBA

PROFESSEURS HONORAIRES

P. A NTHONIOZ – A. A UDURIER – A. A UTRET – P. B AGROS – G. B ALLON – P. BARDOS – J.L. B AULIEU – C. B ERGER – JC. B ESNARD – P. B EUTTER – P. B ONNET – M. B ROCHIER – P. B URDIN – L. C ASTELLANI – B. C HARBONNIER – P.

C HOUTET – T. C ONSTANS – C. C OUET - J.P. F AUCHIER – F. F ETISSOF – J. F USCIARDI – P. G AILLARD – G. G INIES – A.G OUAZE –J.L.G UILMOT –M.J AN –J.P.L AMAGNERE –F.L AMISSE –Y.L ANSON –J.L AUGIER –P.L ECOMTE –G. L ELORD – E.

L EMARIE – G. L EROY – Y. L HUINTRE – M. M ARCHAND – C. M AURAGE – C. M ERCIER – J. M OLINE – C. M ORAINE – J.P.M UH –J.M URAT –H.N IVET –L.P OURCELOT –P.R AYNAUD –D.R ICHARD -L ENOBLE –M.R OBERT –

J.C. R OLLAND –D.R OYERE -A.S AINDELLE –J.J.S ANTINI –D.S AUVAGE –B.T OUMIEUX –J.W EILL

(5)

PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS

ANDRES Christian ...Biochimie et biologie moléculaire ANGOULVANT Denis ...Cardiologie

ARBEILLE Philippe ...Biophysique et médecine nucléaire AUPART Michel ...Chirurgie thoracique et cardiovasculaire BABUTY Dominique ...Cardiologie

BALLON Nicolas ...Psychiatrie ; addictologie BARILLOT Isabelle ...Cancérologie ; radiothérapie BARON Christophe ...Immunologie

BEJAN-ANGOULVANT Théodora ...Pharmacologie clinique BERNARD Anne ...Cardiologie

BERNARD Louis ...Maladies infectieuses et maladies tropicales BODY Gilles ...Gynécologie et obstétrique

BONNARD Christian ...Chirurgie infantile BONNET-BRILHAULT Frédérique ...Physiologie

BRILHAULT Jean ...Chirurgie orthopédique et traumatologique BRUNEREAU Laurent ...Radiologie et imagerie médicale

BRUYERE Franck...Urologie BUCHLER Matthias ...Néphrologie

CALAIS Gilles ...Cancérologie, radiothérapie CAMUS Vincent ...Psychiatrie d’adultes CHANDENIER Jacques ...Parasitologie, mycologie CHANTEPIE Alain ...Pédiatrie

COLOMBAT Philippe ...Hématologie, transfusion CORCIA Philippe ...Neurologie

COTTIER Jean-Philippe ...Radiologie et imagerie médicale DE TOFFOL Bertrand ...Neurologie

DEQUIN Pierre-François ...Thérapeutique DESTRIEUX Christophe ...Anatomie DIOT Patrice ...Pneumologie

DU BOUEXIC de PINIEUX Gonzague ...Anatomie & cytologie pathologiques DUCLUZEAU Pierre-Henri...Endocrinologie, diabétologie, et nutrition DUMONT Pascal ...Chirurgie thoracique et cardiovasculaire EL HAGE Wissam...Psychiatrie adultes

EHRMANN Stephan ...Réanimation FAUCHIER Laurent ...Cardiologie

FAVARD Luc...Chirurgie orthopédique et traumatologique FOUQUET Bernard...Médecine physique et de réadaptation FRANCOIS Patrick ...Neurochirurgie

FROMONT-HANKARD Gaëlle...Anatomie & cytologie pathologiques GOGA Dominique ...Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie GOUDEAU Alain ...Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière GOUPILLE Philippe ...Rhumatologie

GRUEL Yves...Hématologie, transfusion

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GYAN Emmanuel...Hématologie, transfusion HAILLOT Olivier ...Urologie

HALIMI Jean-Michel...Thérapeutique HANKARD Régis ...Pédiatrie

HERAULT Olivier ...Hématologie, transfusion HERBRETEAU Denis ...Radiologie et imagerie médicale HOURIOUX Christophe ...Biologie cellulaire

LABARTHE François ...Pédiatrie

LAFFON Marc ...Anesthésiologie et réanimation chirurgicale, médecine d’urgence LARDY Hubert ...Chirurgie infantile

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LAURE Boris ...Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie LECOMTE Thierry ...Gastroentérologie, hépatologie

LESCANNE Emmanuel ...Oto-rhino-laryngologie

LINASSIER Claude ...Cancérologie, radiothérapie

(6)

MARUANI Annabel ...Dermatologie-vénéréologie

MEREGHETTI Laurent ...Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière MORINIERE Sylvain ...Oto-rhino-laryngologie

MOUSSATA Driffa ...Gastro-entérologie MULLEMAN Denis ...Rhumatologie ODENT Thierry ...Chirurgie infantile OUAISSI Mehdi...Chirurgie digestive OULDAMER Lobna...Gynécologie-obstétrique

PAGES Jean-Christophe ...Biochimie et biologie moléculaire

PAINTAUD Gilles ...Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique PATAT Frédéric ...Biophysique et médecine nucléaire

PERROTIN Dominique ...Réanimation médicale, médecine d’urgence PERROTIN Franck ...Gynécologie-obstétrique

PISELLA Pierre-Jean ...Ophtalmologie PLANTIER Laurent ...Physiologie

QUENTIN Roland ...Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière

REMERAND Francis...Anesthésiologie et réanimation, médecine d’urgence ROINGEARD Philippe ...Biologie cellulaire

ROSSET Philippe ...Chirurgie orthopédique et traumatologique

RUSCH Emmanuel ...Epidémiologie, économie de la santé et prévention SAINT-MARTIN Pauline ...Médecine légale et droit de la santé

SALAME Ephrem ...Chirurgie digestive

SAMIMI Mahtab ...Dermatologie-vénéréologie

SANTIAGO-RIBEIRO Maria ...Biophysique et médecine nucléaire SIRINELLI Dominique ...Radiologie et imagerie médicale THOMAS-CASTELNAU Pierre ...Pédiatrie

TOUTAIN Annick ...Génétique

VAILLANT Loïc ...Dermato-vénéréologie VELUT Stéphane ...Anatomie

VOURC’H Patrick...Biochimie et biologie moléculaire WATIER Hervé ...Immunologie

PROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE

LEBEAU Jean-Pierre

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MALLET Donatien...Soins palliatifs POTIER Alain...Médecine Générale ROBERT Jean ...Médecine Générale

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS

BAKHOS David ...Physiologie BARBIER Louise...Chirurgie digestive

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BERTRAND Philippe ...Biostatistiques, informatique médical et technologies de communication BLANCHARD-LAUMONNIER Emmanuelle ...Biologie cellulaire

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CAILLE Agnès ...Biostatistiques, informatique médical et technologies de communication CLEMENTY Nicolas...Cardiologie

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GUILLON Antoine ...Réanimation

GUILLON-GRAMMATICO Leslie...Epidémiologie, économie de la santé et prévention HOARAU Cyrille...Immunologie

IVANES Fabrice ...Physiologie

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LE GUELLEC Chantal ...Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique MACHET Marie-Christine ...Anatomie et cytologie pathologiques

PIVER Éric ...Biochimie et biologie moléculaire REROLLE Camille ...Médecine légale

ROUMY Jérôme...Biophysique et médecine nucléaire

TERNANT David ...Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique ZEMMOURA Ilyess ...Neurochirurgie

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES

AGUILLON-HERNANDEZ Nadia...Neurosciences BOREL Stéphanie...Orthophonie

DIBAO-DINA Clarisse ...Médecine Générale LEMOINE Maël ...Philosophie

MONJAUZE Cécile ...Sciences du langage - orthophonie PATIENT Romuald ...Biologie cellulaire

RENOUX-JACQUET Cécile...Médecine Générale

CHERCHEURS INSERM - CNRS - INRA

BOUAKAZ Ayache ...Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 CHALON Sylvie ...Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 COURTY Yves ...Chargé de Recherche CNRS – UMR INSERM 1100 DE ROCQUIGNY Hugues ...Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 966 ESCOFFRE Jean-Michel ...Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 GILOT Philippe ...Chargé de Recherche INRA – UMR INRA 1282 GOUILLEUX Fabrice ...Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 7292 GOMOT Marie...Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 HEUZE-VOURCH Nathalie...Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 KORKMAZ Brice ...Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 LAUMONNIER Frédéric ...Chargé de Recherche INSERM - UMR INSERM 930 LE PAPE Alain ...Directeur de Recherche CNRS – UMR INSERM 1100 MAZURIER Frédéric ...Directeur de Recherche INSERM – UMR CNRS 7292 MEUNIER Jean-Christophe ...Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 966 PAGET Christophe ...Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 RAOUL William ...Chargé de Recherche INSERM – UMR CNRS 7292 SI TAHAR Mustapha...Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 WARDAK Claire ...Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 930

CHARGES D’ENSEIGNEMENT Pour l’Ecole d’Orthophonie

DELORE Claire ...Orthophoniste GOUIN Jean-Marie ...Praticien Hospitalier PERRIER Danièle ...Orthophoniste Pour l’Ecole d’Orthoptie

LALA Emmanuelle ...Praticien Hospitalier MAJZOUB Samuel...Praticien Hospitalier Pour l’Ethique Médicale

BIRMELE Béatrice ...Praticien Hospitalier

(8)

SERMENT D’HIPPOCRATE

E n présence des Maîtres de cette Faculté, de mes chers condisciples

et selon la tradition d’Hippocrate,

je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la Médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent,

et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.

Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira

les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants

l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères

si j’y manque.

8

(9)

REMERCIEMENTS Aux membres du jury

A Monsieur le Professeur Jean-Pierre LEBEAU

Vous me faites un grand honneur en acceptant de présider le jury de ma thèse.

Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez porté à ce travail.

Acceptez l’expression de notre respect et de notre profonde gratitude.

Monsieur le Professeur Pierre-Henri DUCLUZEAU

Je suis très honorée de votre présence dans ce jury de thèse.

Vous me faites l’honneur de juger ce travail.

Soyez assuré de ma profonde gratitude.

Monsieur le Professeur Matthias BUCHLER Je suis très honorée de votre présence dans ce jury.

Je vous remercie de l’intérêt que vous avez bien voulu porter à ce travail.

Veuillez trouver ici l’expression de ma sincère reconnaissance.

Monsieur le Professeur Sylvain MARCHAND-ADAM Vous me faites l’honneur d’accepter de faire partie de ce jury.

Je vous prie de trouver ici l’expression de ma gratitude.

Madame le Docteur Claire LE LANN

Vous avez accepté de diriger cette thèse et de m’accompagner dans ce travail. Votre humanité, vos précieux conseils et votre disponibilité ont été un immense soutien pour moi dans cetravail.

Veuillez recevoir l’expression de mon profond respect, de ma reconnaissance et de mon admiration.

A tous les médecins qui m’ont aidé dans ce travail Ceux qui m’ont donné les coordonnées des patients.

Ceux qui m’ont donné des conseils et tout simplement soutenu : Dr Petit, Dr Lacroix, Dr Sautejeau qui m’accompagne vers mon installation prochaine.

A tous les professeurs, les maîtres de stages, les médecins et les équipes avec lesquelles j’ai travaillé pendant ces études.

A mes co-internes avec qui j’ai passé des moments inoubliables : Julia, Emilie, Aurélie,

Camille, Anaïs, Lucie, Patou, Lucie D, Amélie, Adélaïde, Marie, Anne-Sophie…

(10)

Surtout à mes amies proches avec qui j’ai partagé les moments les plus fort, tristes comme joyeux, tous aux longs de ces années d’étude : je vous aime Caroline, Elodie, Rachel et Lavanya. Nous nous verrons encore pendant de longues années.

A tous ceux qui sont là pour moi jour après jour

L’homme de ma vie qui m’a soutenu durant ces longues années d’étude dans les moments durs comme dans les bons. Merci milles fois pour ta patience, ton amour et ton soutien incessant. Tu es toujours auprès de moi après toutes ces épreuves je t’en suis éternellement reconnaissante. Je t’aime fort.

A ma fille qui illumine chaque jour un peu plus ma vie par sa joie de vivre. Tu es le plus beau des cadeaux.

A mes parents qui sont toujours aux petits soins. Merci milles fois pour votre générosité incessante, votre soutien, votre humanité et tout ce que vous m’avez apporté (je pourrais en écrire des pages). Je vous aime infiniment.

A ma sœur d’amour avec qui j’ai partagé toutes ces années d’enfance inoubliables et remplies de bonheur. Je t’aime.

A ma tante Marylène qui a été d’un immense soutien pendant les premières années d’étude. Je ne te remercierais jamais assez. Je sais qu’on ne se voit pas assez souvent mais je pense à toi très fort.

A tonton parrain, dont la joie de vivre est communicative.

A ma grand-mère, à mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes cousines, mes belles-sœurs, mes beaux-frères, mes neveux, mesnièces…

A ma marraine que j’adore.

A vous mes amis qui sont toujours là après ces années et avec qui j’aime passer du temps :

Marion, Amélie T, Elodie, Léonie, Lucie, Amélie P, Marine, Audrey, Charlotte, Elodie, John,

Loïc, Arnaud, David, Cédric, Max, Jérémie, Manu, Gwladys, Yoanne, Yann, et tous ceux que

je ne cite pas mais avec qui je partage de bons moments.

(11)

TABLE DES MATIERES

SERMENT D’HIPPOCRATE ... 8

REMERCIEMENTS ... 9

TABLE DES MATIERES ... 11

GLOSSAIRE... 14

INTRODUCTION ... 15

1. Problématique personnelle ... 15

2. Histoire de la médecine et de l’alimentation ... 16

3. Diabète de type 2 et médecine générale ... 18

3.1 Epidémiologie du diabète de type2 ... …..18

3.2 Morbi-mortalité ... 18

3.3 Dépense desanté ... 18

3.4 Traitement ... 18

4. Education thérapeutique………20

5. Hypothèse et question de recherche ... 22

MATERIELS ET METHODES ... 23

1. La recherche bibliographique ... 23

2. Objectifs et question de recherche ... 23

3. Le choix de la méthode : étude qualitative ... 24

4. Population ... 25

5. L’investigateur ... 25

6. Les entretiens ... 26

7. Recueil de données ... 26

8. Analyse des données ... 27

8.1 Ecritures des entretiens………..27

8.2 Codification et thématisation……….27

9. Financement ... 27

10. Conflit d’intérêt………...27

11. Ethique ... 27

RESULTATS ... 28

1. Caractéristiques des entretiens et des patients ... 28

2. Définition du diabète ... 30

2.1 Les ressentis des patients ... 31

2.2 Causes ... 32

(12)

2.3 Conséquences ... 33

2.3.1 Régime : facilité ou difficulté ... 33

2.3.2 Les médicaments ... 33

2.3.3 Les complications ... 33

2.3.4 Une source d’ennui et de souffrance ... 34

2.3.5 Etre en affection de longue durée ... 34

3. Les conseils alimentaires………35

3.1 Absence de conseils reçus et/ou retenus………..36

3.2 Les principes retenus………36

4. L’information sur l’alimentation………...38

4.1 Les sources de ces informations…...39

4.2 Certains patients attendent des conseils précis ...40

4.3 La majorité ne voit pas d’intérêt à recevoir d’autres informations ... 40

5. Les difficultés rencontrées ... 41

5.1 Difficultés d’ordre psychologique ... 42

5.1.1 Les difficultés face aux changements ... 42

5.1.2 Les goûts et les habitudes ... 42

5.1.3 Le manque de motivation et de rigueur ... 43

5.2 Difficultés d’ordre social ... 44

5.2.1 Les excès alimentaires ... 44

5.2.2 Le stress ... 44

5.2.3 La vie professionnelle ... 44

5.3 Difficultés d’ordre médical ... 45

5.3.1 Les infections intercurrentes ... 45

5.3.2 Le nombre de conseils ... 45

5.3.3 L’incompréhension face aux déséquilibres glycémiques ... 45

6. La motivation : son origine ... 46

6.1 La peur ... 47

6.2 Les objectifs personnels ... 47

7. A propos du diabète en dehors de l’alimentation ... 48

7.1 Les éléments de suivi ... 49

7.2 Les thérapeutiques ... 50

7.3 L’activité physique ... 50

7.4 Les autres problèmes posés au cours des consultations de suivi ... 50

8. L’intérêt d’une consultation dédiée à l’alimentation ... 51

8.1 De l’intérêt pour certains ... 52

8.2 Malgré des difficultés ... 52

8.3 Un manque d’intérêt pour d’autres ... 53

(13)

DISCUSSION ... 54

1. Méthodologie : force et faiblesse de l’étude ... 54

1.1 Le choix de la question et de la méthode ... 54

1.2 Le mode de recrutement………..55

1.3 Les biais liés à l’investigateur ... 55

1.4 L’analyse des données ... 55

1.4.1 La validité externe………..55

1.4.2 La validité interne ... 55

2. Les résultats : comparaison avec la littérature ... 56

2.1 Caractéristique de l’échantillon ... 56

2.2 Les connaissances des patients diabétiques de type 2 dans notre échantillon par rapport à la littérature ... 57

2.2.1 A propos de l’alimentation……….57

2.2.2 Les connaissances associées ... 59

2.3 Des lacunes : pourquoi? ... 60

2.3.1 Côté patient ... 60

2.3.2 Côté médecin ... 61

2.4 Les difficultés rencontrées par les patients ... 62

2.5 Education thérapeutique ... 64

2.5.1 Facteurs influençant l’intérêt pour une éducation thérapeutique ... 64

2.5.2 La consultation diététique ... 66

2.5.3 Les modalités de mis en place d’une éducation thérapeutique ... 67

CONCLUSION ... 68

BIBLIOGRAPHIE ... 69

ANNEXES ... 74

(14)

GLOSSAIRE

ADO : Anti Diabétique Oral ALD : Affection de Longue Durée

DIABASIS : étude dont l’objectif est de décrire le vécu et la perception du diabète de type 2 par les patients eux-mêmes en France.

ENTRED : Echantillon National Témoin Représentatif des personnes Diabétiques HAS : Haute Autorité de Santé

HbA1c : Hémoglobine glyquée

HPST (loi) : dite "Loi Bachelot" du 21 juillet 2009 portant sur les réformes de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, affiche l'ambition de réorganiser et de moderniser l'ensemble du système de santé.

HTA : Hyper Tension Artérielle

INPES : Institut National de Prévention et d’Education à la Santé IRSA : Institut inter-Régionale pour la SAnté

OMS : Organisation Mondiale de la Santé SFSP : Société Française de Santé Publique

SUDOC : Système Universitaire de DOCumentation

(15)

INTRODUCTION

1. Problématique personnelle

A la recherche d'une question de thèse, je me suis orientée vers l'éducation thérapeutique en médecine générale.

Lors de mon stage de niveau 1, j'ai pu assister à des consultations avec une diététicienne. Elle demandait aux patients de noter leur repas sur une semaine ce qui lui permettait de réaliser une adaptation personnalisée selon les goûts, l'emploi du temps et d'autres critères. Cette approche m'a paru très utile. Cependant je me suis rendu compte que de donner des conseils, en particulier alimentaires, lors d'une consultation en médecine générale, n'était pas toujours facile.

D'une part, le temps de consultation est limité pour donner des conseils corrects et appropriés.

De plus, nous n'avons pas de formation spécialement dédiée à la diététique. Plusieurs interrogations me sont venues: le patient est il toujours prêt à les entendre, comment les reçoit-il, que va t-il en faire?

J'ai d'abord élaboré un dépliant informatif sur différents types de conseils (alimentaire, tabagisme, alcool, sédentarité, soleil). Je souhaitais interroger les patients sur ce qu’ils retiennent d'un tel dépliant. C'était un travail trop vaste.

Avec l'aide de ma directrice de thèse nous avons réduit le travail à l'étude des conseils alimentaires qui me tenait le plus à cœur.

Les difficultés à aborder le sujet de l'alimentation en consultation et de donner des informations claires et appropriées à fait l'étude de la thèse de Le Goff Delphine en 2012 [Conception et réalisation par une interne d'une formation de diététique à destination des internes de médecine générale] (1).

Je souhaitais donc dans ce travail de thèse m'intéresser à ce que les patients retiennent de ces conseils alimentaires.

Le diabète étant une pathologie chronique où l'alimentation joue un rôle primordiale, j'ai

choisi de limiter ma question aux patients diabétiques.

(16)

2. Histoire de la médecine et de l'alimentation (2).

En lisant la thèse de Claire Marchand sur « Le médecin et l’alimentation », je me suis rendue compte de l’importance de la place de l’alimentation en médecine et en particulier en médecine générale.

L'alimentation a toujours fait partie intégrante de la médecine. « Les aliments faisaient offices, aux même titre que les plantes, de remèdes primitifs contre les maladies ou les blessures. » (2).

Fin XVIII ième le rôle de la nutrition évolue grâce aux découvertes scientifiques et rationnelles du chimiste Antoine Lavoisier (2).

Au cours du XIX ième siècle le médecin prend connaissance de ce savoir aussi bien sur l'alimentation des malades que de l'homme sain. L'une des principales missions du médecin est déjà celle de la prévention avec l'apprentissage d'une bonne alimentation et de l'hygiène. Il doit rendre ces informations compréhensibles et les intégrer culturellement (2).

Fin XIX ième certains médecins travaillent à définir scientifiquement leur savoir alimentaire avec le développement de la chimie. Dans un contexte d'industrialisation et d'abondance, ils font face aux maladies liées à la suralimentation (2).

Début XX ième les médecins qui s'intéressent à l'alimentation mettent en place une série d'éducation de masse aussi bien au niveau des études de médecine qu'au niveau de la population générale (2).

Au cours du XIX et XX ième la mécanisation a contribué à réduire les tâches consommatrices d'énergie et à modifier le mode de vie de l'homme. Les populations des pays industrialisés ont donc réduit leurs apports énergétiques. L'amélioration des conditions socio-économiques a permis l'accès à des aliments plus variés. Des progrès technologiques ont permis une abondance et une meilleure distribution: production, conservation, commercialisation et distribution (2).

Les femmes ont moins de temps à consacrer à la préparation des repas et ont moins besoin de la valorisation sociale liée à ce rôle. La société moderne tend même à attribuer ce rôle autant aux femmes qu'aux hommes (2).

La société de consommation influence le domaine de l'alimentation via les médias, autant pour les produits trop sucrés ou trop salés que pour les produits de régime minceur (2).

Les conséquences nutritionnelles de l'évolution de l'alimentation dans les pays industrialisés

se caractérisent par : une réduction globale de l'apport énergétique, une diversification

importante de l'alimentation, une modification de la répartition des différents

macronutriments (diminution des glucides complexes et augmentation des sucres simples,

augmentation des protéines d'origine animales et diminution des protéines d'origine végétales,

et une augmentation des lipides surtout saturés), une réduction des apports en

micronutriments (vitamines et minéraux) et une diminution des fibres alimentaires (2).

(17)

Le point positif est la diversification alimentaire. Les conséquences négatives entraînent l'apparition des maladies métaboliques qui peuvent diminuer l'espérance de vie et altérer une bonne partie de la vie (2).

A noter qu’Appolinaire Bouchardat, père fondateur de la diététique du diabète, professeur d’hygiène à la faculté de Paris, membre de l’académie de médecine publie en 1883 un traité de 500 pages intitulé : « De la glycosurie ou diabète sucré : son traitement hygiénique ». Il disait d’arrêter les sucres rapides et les féculents et de les remplacer par de la viande maigre.

En 1946, Eliot Joslin, fondateur du célébre joslin clinic de Boston publie la 7 ième édition de son « Manuel diabétique à l’usage des médecins et des malades » (58).

L’intérêt de la nutrition pour les patients diabétiques est ancien.

(18)

3. Diabète de type 2 et médecine générale (3)(4) 3.1 Épidémiologie du diabète de type 2 (3) - 90 % des diabétiques dans le monde.

-prévalence de 4.6 % en 2011 soit plus de 3 millions de diabétiques en France.

-deuxième affection de longue durée après les cancers.

3.2 Morbi-mortalité

On note que 6.8% de la population mondiale sont mortes du diabète en 2011 (5). Plus de 80%

des décès par diabète se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En France, en 2009, 6.3 % des certificats de décès ont mentionné le diabète dans les causes multiples et 2.1% dans les causes initiales (6).

3.3 Dépense de santé

Le diabète est une maladie très couteuse de part sa prévalence et ses complications. En 2010, elle représente 8 % des remboursements versées par le régime général selon l’Assurance maladie.

3.4 Traitement (3)(4):

-Objectifs selon les recommandations:

Compréhension de la maladie et de la nécessité d'observer un traitement.

HbA1c < 6,5 à 7 % à adapter selon le patient.

Amélioration des glycémies: < 1,1 g/l à jeun et 1,4 g/l en post prandial à adapter selon le patient.

Prise en charge globale des facteurs de risques cardio-vasculaire (poids, tabac, HTA, dyslipidémie).

-Des études ont remis en question l’utilisation des traitements médicamenteux (ADO et insuline) par son absence de preuve d’efficacité sur la morbi-mortalité des patients diabétiques de type 2 et même en terme de réduction des complications micro et macro- vasculaires (59, 60). Cependant, leur utilisation est toujours préconisée pour améliorer les symptômes et l’inconfort lié à l’hyperglycémie (59).

-Règles hygiéno-diététiques à tester sur trois mois à la découverte:

Des méta-analyses d’essais contrôlés randomisés ont montré qu’une intervention sur le mode de vie améliore le contrôle glycémique des patients diabétiques de type 2 (7).

Activité physique 2h30 par semaine après bilan cardio-vasculaire.

(19)

Régime hypocalorique en cas de surcharge pondérale à adapter à l’échelle individuelle selon l’état de santé du patient et selon les habitudes (personnelles et culturelles) et les contraintes de chacun: limitation voire éviction des sucres simples, limitation de l'alcool, éviter les grignotages, diminution des apports lipidiques. Objectifs: diminution de 5 à 10% du poids corporel (en cas de surpoids).

Chez les personnes de poids normal et au-delà de 70 ans (risque de perte de masse musculaire) un régime normo-calorique est conseillé.

Alimentation équilibrée : Glucides 50-55% (sauf si il existe une hyper-triglycéridémie ou une obésité morbide) ; Lipides 30-35% ; Protides 20%.

Les glucides :

Limiter les sucres sans les diaboliser. Les édulcorants (type aspartam) sont utilisables si la consommation reste raisonnable.

Prendre au sein d’un repas mixte (légumes + féculents) ce qui améliore l’absorption des glucides et abaisse le pic post prandial d’hyperglycémie.

Privilégier les aliments à index glycémique bas (pâtes, légumes secs, céréales, pain complet).

Eviter les fluctuations de glycémie en faisant au moins 3 repas par jour, voir une collation en cas de fringale en respectant le même nombre de calories sur 24 h, favoriser les aliments froids, crues ou peu cuit et solides (qui sont plus long à digérer).

Ces règles sont à poursuivre même en cas d’instauration d’un traitement médicamenteux.

Le but est de maintenir une glycémie normale, obtenir une tension artérielle et un taux de

cholestérol normal, prévenir et contrôler les complications tout en maintenant le plaisir de

manger(8).

(20)

4. Éducation thérapeutique:

La définition de l’éducation thérapeutique peut être reprise dans le mémoire d’éducation thérapeutique de Vauthier Crelier M (10), qui l’a reprise du document de HAS et INPES (11).

La définition qui fait référence a été donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 1996 traduit en français en 1998. «L’éducation thérapeutique a pour but d’aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient. Elle comprend les activités organisées, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins, de l’organisation et des procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la maladie. Cela a pour but de les aider (ainsi que leur famille) à comprendre leur maladie et leur traitement, collaborer ensemble et assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge dans le but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie ».

La HAS reprend intégralement la définition de l’OMS. Elle souligne toutefois que l’éducation thérapeutique ne se limite pas à l’acquisition de compétences d’auto-soins, mais qu’elle doit favoriser le développement de compétences d’adaptation (maladie, vie quotidienne…) pour aider le patient à résoudre des problèmes, gérer son stress, prendre des décisions, se fixer des buts…

L’INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) a une vision de l’éducation thérapeutique plus centrée sur l’individu.

[…]

Comme pour la HAS, l’INPES insiste également qu’outre l’acquisition de compétences d’auto-soins, l’éducation thérapeutique vise à mobiliser et à acquérir des compétences d’adaptation.

Quand à la démarche éducative, même si l’INPES reconnaît l’intérêt des programmes collectifs structurés, il souligne les limites de ces programmes par la difficulté d’une approche éducative individuelle continue et intégrée aux soins. Comment, en n’ayant recours qu’à des programmes structurés, s’adapter à tous les patients et à toutes les situations ?

Quand à la SFSP (Société Française de santé publique), à l’inverse de la HAS et de l’INPES, elle insiste sur la notion de programmes structurés d’éducation thérapeutique et sur l’organisation de l’éducation thérapeutique dans le système de soins.

En France 20 % de la population est atteintes d'une maladie chronique (12).

Le plan 2007-2011 pour l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de maladies chroniques par le ministère de la santé mettait en avant l’éducation thérapeutique (12).

«Plus le patient est impliqué dans les soins et la gestion de sa maladie, plus la prise en charge est efficace. » (12)

Depuis 2004, la France est dans une démarche de hiérarchisation de son système de santé en

créant le statut de médecin traitant et l'existence d'un parcours de soins coordonnés (10).

(21)

Depuis un peu plus de 10 ans l'éducation thérapeutique s'est développée et a montré son intérêt dans l'amélioration de la prise en charge et la qualité de vie des patients porteurs de maladies chroniques.

Projet de loi HPST (13):

« Le médecin généraliste contribue à l’offre de soins ambulatoires, en assurant pour ses patients la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi des maladies ainsi que l’éducation pour la santé ». (Article L1411-11)

« L’éducation thérapeutique s’inscrit dans le parcours de soins du patient » (Article. L 11611) Dans ce contexte, l'éducation thérapeutique a sa place dans la pratique de la médecine générale et fait désormais partie intégrante des missions du médecin généraliste (14).

En particulier dans le diabète de type 2, des réseaux diabètes se sont développés depuis 2001, visant à améliorer la pratique des soins, favoriser la prise en charge globale et de développer la prévention et l’éducation des patients diabétiques.

En effet, le médecin généraliste accompagne son patient atteint de maladies chroniques sur le chemin de l'autonomie. Cependant ce travail a ses limites en médecine générale : acte non rémunéré, le manque de temps, le manque de programme structuré et de formation....(10) Le médecin généraliste peut faire appel à d'autres professionnels de santé selon les besoins.

L'absence de coordination implique le risque de délivrer des messages contradictoires (10). La communication des intervenants autour du patient est essentielle pour mettre en commun les informations et coordonner les soins (11).

Notons que la démarche éducative sur les règles hygiéno-diététiques a prouvé son efficacité

dans la prise en charge des diabétiques de type 2 sur des critères intermédiaires (comme le

poids, la tension artérielle, l’HbA1c) et la qualité de vie, mais pas en terme de morbi-

mortalité (60).

(22)

5. Hypothèse et question de recherche:

« Peu d’articles abordent les connaissances et les motivations des patients face à cette maladie chronique » qu’est le diabète de type 2 (15).

Le patient diabétique de type 2 reçoit une information sur les règles alimentaires au moment du diagnostic et au cours des consultations de suivi essentiellement par son médecin traitant.

Nous aimerions connaître leur approche et ce qu'ils retiennent de ces conseils.

Ma question de recherche est la suivante: «Que retiennent les patients diabétiques de type 2

des conseils alimentaires reçus en consultation par leur médecin généraliste?».

(23)

MATERIELS ET METHODES

1. La recherche bibliographique

Nous avons d’abord réalisé une première recherche documentaire en français sur internet. Elle s’intéressait dans un premier temps à l’alimentation puis son intérêt dans le suivi des patients diabétiques de type 2.

J’ai utilisé la base de données des bibliothèques de l’enseignement supérieur SUDOC.

Les mots clés étaient : « alimentation et prévention »,« information sur l’alimentation » et « alimentation et santé».

Ensuite nous avons fait des recherches dans SUDOC et Google Scholar avec les mots clés suivants : « alimentation et diabète de type 2 » et « diabète de type 2 et médecin généraliste ».

Ces recherches ont permis de poser la question de cette thèse : Que retiennent les patients diabétiques de type 2 des conseils alimentaires reçus en consultation par leur médecin généraliste?

Pour la discussion, nous avons trouvé quelques études sur SUDOC et sur pubmed qui cherchaient à évaluer les connaissances des patients diabétiques et qui évoquaient l’éducation thérapeutique. Les mots clés était : « connaissance des diabétiques de type 2 », « knowledge – adults with type 2 diabetes », « dietetic and health».

2. Objectifs et question de recherche

Nous avons vu que l’alimentation a toujours été un sujet important en médecine autant pour conserver la santé que pour traiter les maladies.

Le rôle du médecin généraliste dans l’éducation thérapeutique des patients est reconnu par les hautes autorités de santé, l’OMS et l’INPES.

Le diabète est une pathologie chronique fréquente pour laquelle les conseils alimentaires ont un rôle important.

Par ce travail, je souhaite donner la parole aux patients diabétiques de type 2 sur leur

maladie. Je cherche à savoir ce qu’ils retiennent des conseils alimentaires qui leur sont

donnés.

(24)

3. Le choix de la méthode : étude qualitative

Une thèse réalisée en 2014, « sur ce que retiennent les patients diabétiques de type 2 des règles hygiéno-diététiques énoncées par leur médecin traitant »,menées en méthode quantitative à l’aide d’un questionnaire à questions fermées a rendu difficile l’interprétation des réponses. Elle proposait de réaliser une étude qualitative (15).

Cette thèse nous a confortés dans notre choix de réaliser une étude qualitative. En effet, cette méthode nous paraissait plus appropriée pour répondre à la question de recherche (16).

Nous avons accès directement aux informations retenues par le patient, parfois leur origine, les facilités ou les difficultés à les mettre en application.

Nous avons choisi d’effectuer des entretiens individuels, ce qui nous paraissait adapté pour répondre à la question.

Le recueil de données permet aux patients de s’exprimer spontanément et

individuellement sur ces connaissances et son approche du diabète de type 2.

(25)

4. Population

Les patients diabétiques de type 2 ont été recrutés avec l’aide de médecins généralistes.

Nous leur avons demandé de nous donner les coordonnées de 3 à 4 patients diabétiques de type 2.

Les patients, vus en consultation par leur médecin, devaient accepter d’être contactés pour participer à un entretien.

Nous leur précisions la durée moyenne et le sujet de cette rencontre. Nous leur disions qu’il s’agissait de leur suivi de diabète, sans évoquer précisément l’alimentation pour ne pas influencer le médecin traitant lors de sa consultation.

L’auteur devait aussi être présenté au préalable : nom et prénom du médecin réalisant sa thèse.

Nous avons au bout de 4 entretiens transcrits toutes ces informations sur une feuille de présentation destinée au patient pour faciliter le recrutement et récupérer plus facilement les coordonnées (Annexe 1).

Nous indiquions également que l’entretien pouvait être réalisé au domicile du patient ou par téléphone à sa convenance pour avoir moins de réticence.

Les patients devaient être diabétique de type 2, avoir plus de 18 ans et ne pas avoir de troubles cognitifs importants.

Les patients habitaient en Indre et Loire ou dans le Maine et Loire.

Si le patient acceptait de participer, le médecin nous donnait ses coordonnées : soit en nous contactant directement, soit par relance de notre part.

5. L’investigateur

Les entretiens ont été menés par l’auteur, médecin généraliste remplaçante âgée de 29

ans. C’était sa première expérience dans la réalisation d’entretiens semi-dirigés.

(26)

6. Les entretiens

Nous avons réalisé des entretiens individuels.

A chaque début d’entretien, nous demandions aux patients leurs accords pour être enregistrer.

Nous précisons bien que les données utilisées sont anonymes.

Nous avons formulé des questions ouvertes sur le thème du diabète en orientant le patient vers l’alimentation.

Nous souhaitons obtenir des réponses non induites par la question.

Le guide d’entretien a exploré les domaines suivants (Annexe 2 et 3) : -les représentations du diabète.

-les modifications alimentaires suite au diagnostic de diabète de type 2.

-les conseils alimentaires retenus et ceux qui ont pu être appliqués.

-le suivi chez le médecin généraliste.

-l’alimentation et le patient.

Nous l’avons testé sur les quatre premiers entretiens ce qui a permis de voir la compréhension des questions.

Nous avons dû modifier les questions 5 et 6.

La question 5 était négative, nous l’avons tourné de façon positive.

La question 6 demandait ce qu’ils avaient retenus comme conseils alimentaires depuis leur dernière consultation et ce qu’il pensait changer dans leur alimentation.

Ils disaient de ne pas parler de l’alimentation ce qui n’apportait pas plus de réponses et de discussions que les précédentes questions.

Nous les interrogeons alors sur ce qu’ils ont retenu de la dernière consultation pour leur suivi de diabète chez leur médecin traitant.

7. Recueil de données

Une fois les coordonnées récupérées nous appelons le patient.

Nous présentons le sujet de l’entretien.

Puis nous fixons un rendez-vous selon leur disponibilité, soit en face à face à domicile, soit en entretien téléphonique de manière à moins les importuner possible.

L’entretien débutait après avoir obtenu l’accord oral du patient pour qu’il soit enregistré en précisant que l’anonymat serait respecté.

Nous avons utilisé un téléphone portable et un dictaphone à côté pour prévoir les

problèmes techniques.

(27)

8. Analyse des données

8.1 Ecritures des entretiens

L’enregistrement de chaque entretien a été écrit intégralement en identifiant les intervenants et les éléments non verbaux (comme les silences).Les données sont anonymes en utilisant les termes de patient 1, patient 2…

8.2 Codification et thématisation

L’analyse qualitative s’est fait progressivement dès les premiers entretiens selon le principe de l’analyse thématique.

Cette méthode permet d’adapter le questionnaire, de déterminer le moment où nous arrivons à saturation des données et ainsi de terminer le recueil de données (16) (17).

La lecture des verbatims a été double par ma directrice de thèse et moi-même.

Nous avons codé les verbatims en les classant par catégories d’idées intégrées à des thèmes généraux, qui ont émergé au fur et à mesure.

Progressivement nous avons pu établir des sous-catégories et chercher des liens entre les catégories pour organiser les idées qui ressortent.

Pour ce travail nous avons utilisé le logiciel NVivo.

9. Financement

L’auteur a financé lui-même les frais engagés par ce travail.

10. Conflit d’intérêt

L’auteur ne déclare aucun conflit d’intérêt.

11. Ethique

Cette recherche n’a pas utilisé de données personnelles des personnes interrogées.

Tout a été anonymisé (patient 1, patient 2,…)

Pour éviter que des personnes soient reconnues les transcriptions des entretiens n’ont pas été mises en annexes (17).

Seuls quelques verbatims sont utilisés pour illustrer les thèmes et les catégories

d’idées qui sont ressorties lors de ces entretiens dans le chapitre des Résultats.

(28)

RESULTATS

1. Caractéristiques des entretiens et des patients

Quinze entretiens semi-dirigés ont été réalisés entre le 9 novembre 2016 et le 27 mars 2017. Les entretiens ont duré de 6 minutes à 24 minutes avec une moyenne de 12 minutes.

On compte dix hommes et cinq femmes. Ils avaient entre 47 ans et 85 ans avec une moyenne d’âge de 66.6 ans.

Dix personnes étaient retraitées. Deux personnes étaient actives, une était au chômage, une en arrêt de travail et une en invalidité.

La durée du diabète était de 1 an et demi à 27 ans avec une moyenne de 10 ans.

Cinq médecins ont pu participer. Ils ont donné les coordonnées de 1 à 5 patients. Deux exerçaient en milieu rural, deux autres en milieu semi-rural et un autre en milieu urbain.

Dix-huit médecins généralistes ont été contactés en Indre-et-Loire et en Maine-et- Loire. Cinq ont participé. Six ont refusé, la secrétaire disait qu’ils ne participaient pas à ce genre d’étude. Deux n’ont pas donné suite aux appels (messages laissés aux secrétaires) malgré deux relances. Cinq ont accepté de participer mais par manque de temps n’ont pas pu récupérer les coordonnées des patients.

Parmi les patients contactés, un seul a finalement refusé l’entretien lorsque nous l’avons contacté. Tous les autres patients ont été interrogés, soit en face à face ou par téléphone selon leur souhait.

Une patiente a évoqué au cours de l’entretien que les choses étaient plus facile à dire par téléphone.

P11 : « C’est plus facile de vous le dire par téléphone qu’en face. »

Les entretiens montrent que les courses et la cuisine sont des activités majoritairement féminines.

Les caractéristiques des patients sont résumées dans le tableau suivant (Tableau 1).

(29)

Patient Sexe Age (ans) Durée du diabète enannée

Médecin Durée de l’interview enminutes

Entretien Activités

1 H 70 10 Rural 10 :00 Face à face Retraité

2 H 78 25 Semi-rural 12 :18 Face à face Retraité

3 F 47 15 Semi-rural 12 :04 Face à face Inactif

4 H 48 7 Semi-rural 17 :00 Téléphonique Inactif

5 H 77 7 Urbain 08 :12 Téléphonique Retraité

6 H 68 2 Urbain 17 :31 Face à face Retraité

7 H 82 27 Urbain 23 :28

(couple)

Face à face Retraité

8 F 78 8 Urbain Face à face Retraité

9 F 64 3 Urbain 9 :40 Téléphonique Retraité

10 H 69 24 Semi-rural 9 :00 Téléphonique Retraité

11 F 50 6 Rural 24 :00 Téléphonique Inactif

12 H 48 2 Rural 12 :00 Téléphonique Actif

13 H 60 Un an et demi Rural 6 :10 Téléphonique Actif

14 H 85 3 Rural 6 :34 Face à face Retraité

15 F 76 10 Rural 8 :49 Face à face Retraité

Tableau 1 Caractéristiques des patients dans notre étude

(30)

2. Définition du diabète

Définition du diabète

Ressentis du

patient Causes Conséquences

(31)

2.1 Les ressentis des patients

Le diabète est une maladie asymptomatique au début de son évolution. Huit des quinze patients évoquent le diabète sans qu’il soit vraiment vu comme une maladie.

P5 : « Pour moi pas grand-chose parce ce que j’ai toujours eu une glycémie très élevée. »

P9 : « Je ne pourrais pas vous dire, je ne sens pas la différence avant et après. » Pour d’autres c’est une maladie mais sans importance ou moins importante que d’autres problèmes de santé.

P12 : « Une maladie sournoise… A part ça je ne vois pas plus d’inconvénient que ça. » Nous pouvons même évoquer pour certains un déni de la maladie.

P15 : « J’aimerais savoir d’abord si j’ai bien ça. »

Seuls quatre patients parlent d’une gravité potentielle.

P2 : « Le diabète c'est quand même assez grave comme maladie. Si on ne suit pas le régime comme il faut, ça peut avoir des conséquences un peu dramatiques même. » Une patiente parle d’hérédité dans le diabète.

P3 : « Je connais car mes grands-mères en avaient. »

(32)

2.2 Causes

2.2.1 « Le diabète, c’est du sucre.»

Tous les patients savaient que le sucre a un rôle dans l’apparition et l’évolution du diabète de type 2.

P3 : « Le diabète c'est du au sucre. »

Ils disent faire attention à leur alimentation et en particulier au sucre.

P7 : « Ce qu’il y a, on ne mange pas de gâteaux, pas trop de sucre, pas de confiture, pas de truc comme ça. On sait qu’il n’en faut pas. »

P11 : « Pas de sucre »

2.2.2 Au manque d’activité physique

La diminution de l’activité physique favorise l’apparition d’un diabète.

P4 : « Pour eux (les médecins) ça venait peut-être du fait qu’avant je faisais beaucoup de sport. Le fait d’avoir arrêté brutalement, c’est peut-être lié à ça. Je ne fais plus du tout de sport. J’essaye de m’y remettre un peu. Mais c’est dur pour moi. »

2.2.3 Au stress

Le stress favorise l’apparition ou le déséquilibre du diabète.

P3 : « A cause du stress. »

2.2.4 Aspect physiopathologique

Un patient évoque le mauvais fonctionnement du pancréas.

P10 : « C’est un mauvais fonctionnement du pancréas je pense. »

(33)

2.3 Conséquences

Un patient ne voit pas ce que le diabète a changé pour lui (P14, un homme de 85 ans.)

2.3.1 Régime : facilité ou difficulté

Le régime a sa place dans la définition pour 6 patients (P1, P2, P7, P8, P11 et P15).

P1 : « Pour moi le diabète c'est surtout suivre un régime alimentaire. » Le vécu de ce régime est très différent selon les patients.

Au cours des entretiens, deux des patients (P2 et P9) disent suivre un régime sans trop de difficulté.

La majorité des patients rencontrent de nombreuses contraintes.

P15 : « On ne peut pas manger ce qu’on veut. Si je suivais vraiment le régime je ne mangerais rien. »

Le patient 14 dit clairement ne pas suivre le régime.

2.3.2 Les médicaments

Cinq patients nous parlent des médicaments (P3, P4, P6, P12 et P13). Le diabète est synonyme pour eux d’un traitement médicamenteux à suivre.

P13 : « Elle me donne des comprimés à prendre c’est tout. » 2.3.3 Les complications

Des patients citent aussi quelques complications liées à la maladie (P2, P4, P10 et P 12):

-la fatigue ;

P12 : « parfois j’ai des coups de mou, je pense que c’est le diabète qui se dérègle par moment selon les excès que je fais. »

-les problèmes de vue ;

P10 : « Ce que je sais c’est que ça peut se porter sur les yeux, sur les pieds, et puis je ne sais pas trop. »

-les problèmes au niveau des pieds ;

P2 : « J'ai entendu parler des personnes diabétiques qui ont eu le pied coupé ou de

cécité. »

(34)

2.3.4 Une source d’ennui et de souffrance

Presque la moitié des patients interrogés définisse le diabète comme une maladie contraignante et ennuyeuse (P4, P6, P8, P9, P11, P12 et P15). Une patiente parle même de « torture » en lien avec une addiction à la nourriture au préalable.

P11 : « C’est une drogue quoi, (les sucres) pour moi ça correspond à une drogue. J’ai l’impression d’être une alcoolique du sucre. »

P8 : « Pour moi c’est du poison. J’étais terrorisée quand j’ai vu que ça montait comme ça. »

2.3.5 Etre en affection de longue durée Une personne évoque la mise en ALD.

P5 : « le médecin à l’époque a décidé de me mettre en affection de longue durée. »

(35)

3. Les conseils alimentaires

Absence de conseils(reçus

ou retenus)

Les principes généraux Les conseils

alimentaires

(36)

3.1 Absence de conseils reçus et/ou retenus

Sept patients disent ne pas avoir eu des conseils ou ne pas se souvenir (P1, P2, P3, P12, P13, P14,P15).

P12 : « Je vous avouerai franchement non, je ne me souviens pas. »

P13 : « Pour l’instant personne ne m’a donné de conseils pour l’alimentation. » 3.2 Les principes retenus

Bien que certains disent ne pas se souvenir avoir reçu des conseils, tous les patients interrogés parlent d’au moins une des notions citées ci-dessous.

Faire attention et fractionner

Depuis le diagnostic de diabète de type 2, huit des patients interrogés disent qu’ils font attention à leur alimentation (P4, P6, P8, P9, P10, P11, P12, P13).

P4 : « … j’essaye d’y faire attention. »

P11 : « Comme tout le monde dit, équilibré, faire attention. »

Une patiente nous explique comment elle fractionne son alimentation. Ces conseils ont été donnés à la maison du diabète.

P8 : « Le petit déjeuner je prends exactement ça, et mon petit bout de pain à 10 h 30 avec du liquide.»

Eviter les aliments sucrés

Pour tous les patients, les aliments sucrés sont à limiter. Ils nous disent les éliminer, les éviter ou les avoir beaucoup diminués.

P3 : « J'élimine tous ce qui est sucre. » P11 : « J’ai beaucoup diminué le sucre. »

P12 : « J’évite forcément tout ce qui est boisson sucrée. »

Deux patientes ayant le même médecin ont parlé d’utiliser des édulcorants (P11, P15).

P11 : « Par contre au niveau des sucres j’ai essayé avec des édulcorants. »

Eviter les grignotages

Deux patients évoquent le fait de ne pas manger entre les repas.

P14 : « Pas de sucreries dans la journée. »

P7 : « … ça m’évite de grignoter. »

(37)

Eviter le gras

Plus de la moitié des patients dit éviter le beurre, la charcuterie, la viande rouge… (P1, P2, P3, P6, P7, P9, P10, P11 et P12)

P10 : « … j’ai baissé la quantité au niveau de la viande. J’essaye de ne pas manger de beurre et de choses comme ça. »

P6 : « Plus de charcuterie, plus de matières grasses. »

D’autres ont plus de mal à faire attention au gras, même s’ils savent que ce n’est pas bon.

P7 : « Alors le petit déjeuner madame n’est pas d’accord, mais je mange 9 petits beurres. »

Favoriser les légumes

Les légumes sont décrits comme des aliments à consommer sans limite (P4, P6, P7, P8, P10 etP15).

P10 : « Je mange beaucoup plus de légumes verts. »

« Limiter l’alcool»

Un seul patient en parle (P6).

« Associer les féculents aux légumes »

Trois patients ayant le même médecin traitant en parlent (P6, P7, P8).

P8 : « Ce tantôt par exemple c’était des brocolis j’ai mis une pomme de terre chacun. »

(38)

4. L’information sur l’alimentation

L’information sur l’alimentation

… peu d’intérêt pour

la plupart.

Des conseils précis pour

certains…

Les sources

(39)

4.1 Les sources de ces informations

Neuf patients interrogés nous expliquent où et qui leur a donné des informations sur l’alimentation suite à leur diagnostic de diabète.

La diététicienne à la pharmacie, à la maison du diabète ou au cours d’une hospitalisation (P3, P4, P8, P11, P15).

P3 : « J'ai vu une diététicienne qui venait à la pharmacie c'était gratuit.»

Le médecin généraliste (P3, P6, P13)

P6 : « Sa femme : Sur internet aussi. Les petits papiers qu’il nous donne dans les pharmacies ou le généraliste qui nous donne des petits papiers, avec les listes des aliments qui sont moins sucrés.»

Le diabétologue (P3, P15) La famille (P6, P12).

Internet (P6).

La pharmacie (P6).

L’IRSA (P10).

P10 : « J’ai suivi un stage à l’IRSA.»

Weight Watcher (P11).

P11 : « J’ai fait le régime weight watchers. »

(40)

4.2 Certains patients attendent des conseils précis.

Le manque d’information sur l’alimentation est ressenti soit de façon générale soit pour adapter l’alimentation en fonction de l’appétence de chacun (la femme de P6, P11, P15).

P11 : « Souvent à propos euh… ah, des édulcorants. Je n’arrive pas à le prendre sans sucre (le café).»

P6 : « Sa femme : Mais on a rien vraiment de précis la dessus. C’est un peu dur, on va pêcher Les informations. »

4.3 La majorité ne voit pas d’intérêt à recevoir d’autres informations.

On leur demandait quels conseils alimentaires ils auraient aimé avoir de la part de leur médecin généraliste.

Beaucoup ne voient pas ce qu’il pourrait apprendre (P3, P7, P8, P6, P9, P10, P12, P13).

P3 : « Non je ne vois pas. Ce que j'ai eu comme conseils ça me va. » P8 : « Silence. Je ne vois rien de spécial moi. »

Certains n’en parlent pas avec leur médecin (P1, P2, P10).

P2 : « Non on n'a jamais vraiment parlé de l'alimentation.(avec son médecin généraliste)»

Pour d’autres les conseils alimentaires n’ont pas d’utilité (P4, P12, P14) : Soit ils n’ont pas envie de changer, soit l’alimentation n’est pas le facteur le plus important pour équilibrer leur diabète.

P4 : « Je vois bien que ça ne vient pas de l’alimentation. » P14 : « Toute façon, je ne me prive pas.»

On retient que pour certains patients si le diabète est bien équilibré il n’y a pas besoin de recevoir des conseils alimentaires (P2, P5, P6).

P5 : « Tant que mes prises de sang sont bonnes je ne m’affole pas et ça n’affole pas non plus

le docteur. »

(41)

5. Les difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées

Les difficultés face aux changements Les goûts et les habitudes

Les excès alimentaires Le stress

La vie professionnelle

Les infections Le nombre de conseils

L’incompréhension

D’ordre médical D’ordre social

D’ordre

psychologique

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