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Texte intégral

(1)

Année 2017 N°

Thèse

Pour le

DOCTORAT EN MEDECINE

Diplôme d’Etat Par

Igor MOSKALYK

Né le 06 mars 1985 à Karpylivka (République d’Ukraine)

L’analyse des représentations des médecins généralistes d’Indre-et-Loire sur la prescription du dispositif intra-utérin chez les nullipares.

Présentée et soutenue publiquement le 9 février 2017 devant un jury composé de

Président du jury : Professeur Henri MARRET, Gynécologie-obstétrique, PU-PH, Faculté de Médecine - Tours

Membres du jury :

Professeur Franck PERROTIN, Gynécologie-obstétrique, PU-PH, Faculté de Médecine – Tours

Professeur Roland QUENTIN, Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière, PU-PH, Faculté de Médecine – Tours

Docteur Michel BRIZARD, Médecine générale-Azay le Rideau

(2)

RESUME

L’Analyse des représentations des médecins généralistes d’Indre-et-Loire sur la prescription du Dispositif intra-utérin chez les nullipares.

Contexte : Le Dispositif intra-utérin (DIU) est un moyen contraceptif fiable et réversible mais sa prescription en France reste encore liée à la parité avec persistance d’idées reçues à son propos.

Objectif : Explorer le regard des médecins généralistes (MG) d’Indre et Loire concernant l’utilisation du DIU chez les nullipares.

Méthode : Etude qualitative par entretiens semi-dirigés, retranscrits et analysés par thèmes, de mai à octobre 2016, auprès de quatorze MG.

Résultats : Le DIU n’était pas toujours évoqué en première intention mais prescrit par élimination malgré la connaissance par tous les MG de cette possibilité chez les nullipares. Il persistait des freins à la prescription du DIU avec des connaissances erronées surtout chez les MG qui ne posaient pas de stérilets. La pratique de pose de DIU était déterminante pour sa prescription. Aucun participant n’a évoqué le maïeuticien comme prescripteur de DIU ou pour son insertion. Les interviewés ont constaté une récente augmentation de demandes de DIU avec un engouement pour le stérilet au cuivre, considéré comme plus « naturel », et une méfiance grandissante envers la contraception hormonale, véhiculée par les medias et Internet chez les nullipares.

Conclusion : Compte tenu de l’évolution actuelle de la société, il est important que le MG propose le DIU au même titre que les autres moyens contraceptifs aux nullipares afin qu’elles puissent choisir la contraception qui leur convient le mieux. Une formation adéquate devrait leur être proposée.

Mots-clefs : dispositif intra-utérin, nullipare, contraception, médecin généraliste, étude

qualitative

(3)

ABSTRACT

Analysing the representations of Indre-et-Loire General Practitioners on the prescription of the Intrauterine device to nulliparous women.

Background: The Intrauterine device (IUD) is a reliable and reversible contraceptive method but its prescription in France is still linked to the woman having given birth before, and received ideas persist on the subject.

Objective: Exploring the perception of general practitioners (GPs) from Indre-et-Loire regarding the use of the IUD in nulliparous women.

Method: Qualitative study through semi-structured interviews, transcribed and analysed by themes, of fourteen GPs from May to October 2016.

Results: The IUD wasn’t always mentioned as a first-line option, but prescribed through a process of elimination even though all the GPs know it is a possibility for nulliparous women. Impediments on the prescription of the IUD as well as incorrect knowledge persisted, especially in GPs who didn’t insert IUDs. The practice of IUD insertion was decisive in its prescription. No respondent evoked the obstetrician as prescribing IUDs or inserting them. The doctors surveyed observed that the IUD had recently been requested more, noting the enthusiasm for the copper coil, considered more « natural », and the growing mistrust towards hormonal contraception, conveyed by the media and internet, in nulliparous women.

Conclusion: Considering the current evolution of society, it is important that GPs offer the IUD in the same way as the other contraceptive methods to nulliparous women, so that they can choose the contraception that suits them best. They should be offered the appropriate training.

Keywords : intrauterine device, nulliparous, contraception, general practitioner,

qualitative study

(4)

4

(5)
(6)
(7)
(8)

REMERCIEMENTS

A Monsieur le Professeur Henri Marret. Vous me faites l’honneur de présider le jury de cette thèse.

A Monsieur le Professeur Franck Perrotin. Vous avez accepté de juger mon travail malgré votre planning de début de l’année très chargé et je vous en remercie.

A Monsieur le Professeur Roland Quentin. Vous avez accepté de juger mon travail et je vous en remercie.

A Monsieur le Docteur Michel Brizard. Vous avez suivi tout mon parcours scolaire depuis mon arrivée en France et vous avez accepté de juger mon travail. Je vous en remercie.

A mon directeur de thèse le Docteur Jean-François Ciavaldini, qui a continué ses efforts de formation de façon très investie même à la retraite sans être découragé par mes fautes d’orthographes !

A Monsieur le Professeur Jean Robert, pour son aide indispensable à la réalisation de ce travail et tout son investissement dans ma formation de médecin.

A tous les médecins et le personnel para médical que j’ai rencontré durant mes études ! A Sonia, ma chère et tendre femme, pour son amour et patience avec moi. Que ferais-je sans toi ?

A Albin, notre trésor, tu illumines notre quotidien par tes sourires et ton énergie ! Je t’aime.

A mes parents, de m’avoir laissé partir étudier et devenir ce que je suis.

A mon frère.

A toute ma famille en Ukraine.

A mes amis (Alex, Ellen et Guillaume, Damien et Sandy, Yannick, Diane et Alice, Marina..).

Merci mes amis à votre joie de vivre et votre soutien ! A Claudette et Marcelle pour votre soutien dans mes études.

A la famille Lureau et Derho.

A ma belle famille qui va de la Vendée à Aveiro !

A tous ceux que j’ai oublié de citer.

(9)

SERMENT D’HIPPOCRATE

En présence des Maîtres de cette Faculté, de mes chers condisciples

et selon la tradition d’Hippocrate,

je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la Médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent,

et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.

Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas

à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants

l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre

et méprisé de mes confrères

(10)

Table des matières

INTRODUCTION 12

MATERIEL ET METHODES : 14

RESULTATS 16

CARACTERISTIQUES DES ENTRETIENS ET DE LA POPULATION 16

ANALYSE THEMATIQUE 18

1)LA PLACE DU STERILET PARMI LES MOYENS CONTRACEPTIFS PROPOSES EN PREMIERE INTENTION 18

1.1L’OMNIPRESENCE DE LA PILULE 18

1.2LA PRESCRIPTION TRES MARGINALE DU DIU 19

2)LA PLACE DU STERILET PARMI LES MOYENS CONTRACEPTIFS PROPOSES EN DEUXIEME INTENTION 20

2.1PRESCRIPTION DU DIU PAR « ELIMINATION » DES AUTRES MOYENS CONTRACEPTIFS 20

2.2DANS LE CADRE DE DIFFICULTES DOBSERVANCE DE LA CONTRACEPTION ORALE 20

2.3 LORSQUIL EXISTE UNE INDICATION MEDICALE 21

2.4 EN POST IVG 21

3)LES CONNAISSANCES GENERALES DES PRATICIENS A LEGARD DU DIU 22

3.1LES MEDECINS QUI POSENT LE DIU 23

3.2LES MEDECINS QUI NE LE POSENT PAS 25

4)LES FREINS A LA PRESCRIPTION DES STERILETS AUX NULLIPARES 28

4.1LES INFORMATIONS ERRONEES/PERIMEES CHEZ LES PATIENTESVUES PAR LES MG DE LETUDE: 28

4.2DES CONNAISSANCES INEXACTES CHEZ CERTAINS PRATICIENS 28

4.3L’ACTE TECHNIQUE 29

4.4LA PERSONNALITE DU MEDECIN 31

4.5LA PERSONNALITE ET LES REPRESENTATIONS DES PATIENTES 31

4.6LA DUREE DE CONSULTATION 33

4.7LA COLLABORATION AVEC LES GYNECOLOGUES 33

5)L’EVOLUTION DES REPRESENTATIONS SUR LA PRESCRIPTION DU DIU : 34

5.1CHEZ LES PRATICIENS 34

5.2CHEZ LES PATIENTES 36

DISCUSSION 39

I)A PROPOS DE LA METHODE 39

II)A PROPOS DES RESULTATS

41 1)LA PLACE DU DIU DANS LE PANEL DES MOYENS CONTRACEPTIFS PROPOSE AUX NULLIPARES 41

(11)

2)LES FREINS A LA PRESCRIPTION DU DIU AUX NULLIPARES EN MEDECINE GENERALE 42

2.1LE GESTE TECHNIQUE 42

2.2LES CARACTERISTIQUES PERSONNELLES DU PRATICIEN 45

2.3LES CARACTERISTIQUES PERSONNELLES DES PATIENTESSELON LES PRATICIENS 45

2.4LA DUREE DE LA CONSULTATION 46

2.5L'ACCESSIBILITE DES GYNECOLOGUES 47

2.6LES CONNAISSANCES INEXACTES OU ERRONEESDES MEDECINS GENERALISTES 47

3)L'EVOLUTION DE PRESCRIPTION DES STERILETS

49

III)LES PERSPECTIVES : 51

CONCLUSION 53

BIBLIOGRAPHIE 55

ABREVIATIONS 61

ANNEXE 62

(12)

INTRODUCTION

A la veille de la cinquième décennie de l’anniversaire de la légalisation de la pilule (1), la France dispose d’une bonne couverture contraceptive repoussant l’âge moyen de la première naissance autour de 30 ans pour la femme (2) alors que l’âge des premiers rapports reste stable autour de 17 ans depuis plusieurs années (3). Et dans ce modèle, le dispositif intra utérin (DIU) ou stérilet est le deuxième moyen contraceptif utilisé en France et qui reste, pour le moment, étroitement lié à la parité (4) même s’il peut être proposé chez la nullipare selon les recommandations de l’HAS depuis 2004. C’est un moyen contraceptif fiable, réversible, dépourvu d’effets secondaires notables, avec 14,3% d’utilisatrices dans la population féminine mondiale en âge de procréer (5).

Il est d’autant plus intéressant que si en France la « pilule » demeure le moyen de contraception le plus utilisé par les femmes, une récente enquête concernant les femmes entre 21 et 29 ans (6) montre qu’une femme sur cinq déclare un oubli au moins une fois par semaine et 40% un oubli au moins une fois par mois.

De plus, le nombre d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) en France reste stable depuis quelques années (7), avec une proportion importante de nullipares en échec de contraception orale.

Cependant, l’utilisation du DIU chez les nullipares reste marginale du fait de persistance de méfiance vis à vis de ce type de contraception suite aux expériences dramatiques de la Dakon Shield DIU aux Etats Unis dans les années 1970 (8), recherches assez anciennes et biaisées ,et parfois associée à des connaissances des professionnels de santé français, européens ou étatsuniens (9)(10) incomplètes et /ou inexactes pour la jeune femme sans enfant.

En parallèle, depuis décembre 2012, suite à la médiatisation d’un procès sur les

pilules de 3ème et 4ème génération, un nouveau modèle contraceptif français se met en

place avec désaffection à l’égard des contraceptifs oraux et des recours à d’autres

méthodes tels que des dispositifs réversibles de longue durée d’action (LARC) avec

majoration de 26% par rapport au même type d’estimation avant 2012 (enquête

(13)

FECOND de 2014) et notamment augmentation de 45% du DIU au cuivre (11)(12) et ce, sachant que ces dernières données ne prennent pas encore en compte la sortie récente du dispositif intra utérin hormonal plus petit (13).

Le changement est surtout sensible en Amérique du Nord avec la sortie en 2015 des recommandations de la Société Américaine de Pédiatrie (14) préconisant l’utilisation du DIU chez les adolescentes en première intention en s’appuyant sur des nombreuses études et l’expérience CHOICE menée dans Missouri en 2010 qui a montré qu’après une information exhaustive sur les moyens de contraception chez les 14 à 20 ans, 51% des nullipares ont opté pour le DIU et, surtout ,un taux de poursuite à deux ans supérieur aux autres contraceptifs (15), ceci étant également confirmé dans d’autres études(16).

De plus, dans le monde actuel de communication, les medias s’emparent du sujet en mettant en avant les freins injustifiés à la prescription d’un DIU à la nullipare en France (17). Autre fait qui pourrait être néfaste, c’est l’information disponible sur Internet qui, à elle seule, ne peut suffire à renseigner les femmes car sa qualité est très variable et contient des données inexactes (18).

De ce fait, les médecins généralistes, avec la diminution des gynécologues médicaux, même dans le département d’Indre-et-Loire (19), seront confrontés de plus en plus avec cette nouvelle demande des femmes en matière de contraception et le besoin de progrès pour la prescription des DIU chez les nullipares.

C’est la raison pour laquelle il est important de savoir quel est le regard des médecins

généralistes (MG) d’Indre-et-Loire par rapport à ces dernières évolutions de la société

au sujet de la contraception et, notamment chez la nullipare.

(14)

MATERIEL ET METHODES :

Ce travail a été mené par le biais d’une enquête qualitative descriptive.

La population étudiée était celle des médecins généralistes volontaires installés en Indre-et-Loire. Les premiers praticiens interrogés représentent les médecins généralistes rencontrés dans le cadre de l’internat ou des remplacements de l’enquêteur.

Les autres participants ont été inclus selon la technique de recrutement « de proche en proche ». Cette méthode est également appelée « boule de neige » et consiste à identifier de potentiels participants à l’enquête à partir des personnes déjà interviewées. Afin d’obtenir un échantillon diversifié, ce dernier a été raisonné en fonction de données sociodémographiques : âge, sexe, lieu d’installation et la pratique de pose des stérilets.

L’arrêt du recrutement a été déterminé selon un critère de saturation des données, c’est à dire après l’absence d’obtention de nouvelles données pertinentes.

Une trame d’entretien (annexe 1) a été utilisée auprès des médecins généralistes interrogés comportant des questions ouvertes. Son rôle consiste à effectuer les bonnes relances aux moments opportuns afin de balayer tout le guide d’entretien, sans pour autant influencer l’enquêté dans ses réponses ou lui couper la parole. La première question dite « brise-glace » faisant appel aux différentes propositions contraceptives des interviewés permettait de mettre les participants dans les conditions habituelles des consultations afin de connaître leur pratique réelle à l’égard des DIU. Au cours de l’entretien, les questions devenaient plus précises sur certains aspects du sujet. Cette trame était susceptible d’être modifiée après chaque entretien. Seules certaines tournures de questions ont été modifiées pour les rendre plus explicites. Des écarts à la trame pouvaient être faits pour orienter et adapter l’entretien selon les réponses de l’interviewé, l’enquêteur devant adopter une posture d’écoute afin de mettre à l’aise les participants et ne pas perturber l’entretien par ses opinions personnelles.

Les entretiens ont été conduits par un unique enquêteur dans le cadre de ce travail

de thèse. Les enregistrements ont été réalisés à l’aide d’un dictaphone numérique après

autorisation de chaque interviewé. Les entretiens ont ensuite été intégralement

retranscrits et anonymisés via le logiciel Microsoft Office World. Un numéro était

(15)

attribué à chaque entretien précédé de la lettre « E » (exemple : « E10 » pour le dixième entretien). Les verbatims n’ont pas été relus par les interviewés.

Les références bibliographiques ont été citées via le logiciel de gestion ZOTERO en norme « VANCOUVER » qui permet d’établir les citations par ordre d’apparition dans le texte et d’avoir un accès facile sur le web.

Tous les participants ont été contactés par téléphone via leur secrétariat. A noter que les participants étaient prévenus de l’intérêt de l’étude concernant la contraception sans donner le titre exact de la thèse afin de ne pas influencer les réponses aux questions ouvertes des entretiens.

Une analyse thématique de contenu dans une approche par théorie ancrée a été réalisée. Le codage a été obtenu fragment par fragment, et réarrangé en une liste de catégories faisant émerger les thèmes principaux via le logiciel Microsoft Excel. Le codage a été réalisé en ouvert car le chercheur n’avait pas d’hypothèse préalable sur le contenu thématique. Dans cette étude, la thématisation était continue, c’est-à-dire que chaque entretien était analysé linéairement du début à la fin. Enfin, après l’analyse thématique de contenu, la mise en lien des idées entre les différentes catégories a permis d’aboutir à la construction d’un modèle de compréhension du sujet.

Aucune triangulation des données ni de validation ultérieure par les interviewés

n’était prévue dans le cadre de ce travail.

(16)

RESULTATS

Caractéristiques des entretiens et de la population

Quatorze entretiens (tableau 1) ont été réalisés auprès des médecins généralistes d’Indre-et-Loire entre mai et octobre 2016. Les entretiens ont duré de 16 minutes 56 à 47 minutes 47 (moyenne de 27 minutes 28). Ils ont été réalisés au cabinet sauf deux, réalisés au domicile du praticien pour des raisons de disponibilité. Trois cabinets médicaux ont décliné la proposition de l’étude en raison d’un emploi du temps trop chargé. La saturation des données a été obtenue au terme du onzième entretien.

La population étudiée (tableau 2) était constituée de 8 femmes (58%) et 6 hommes (42%), d’âge variés (âge moyen : 45 ans). 3 d’entre eux travaillaient en milieu urbain, 3 en milieu rural et 8 en milieu semi-urbain. Parmi ces 14 généralistes, 5 pratiquent la pose des stérilets (4 femmes et un homme).

Entretien Date Lieu Durée (minutes)

1 10/05/16 CABINET 33'10

2 25/05/16 CABINET 22'57

3 02/06/16 CABINET 47'47

4 02/06/16 CABINET 24'14

5 08/06/16 CABINET 27'03

6 14/06/16 CABINET 28'52

7 31/08/16 DOMICILE 22'23

8 13/09/16 CABINET 21'46

9 27/09/16 CABINET 30'10

10 04/10/16 CABINET 25'54

11 05/10/16 CABINET 29'44

12 06/10/16 CABINET 19'21

13 12/10/16 CABINET 16'56

14 21/10/16 DOMICILE 31'47

Tableau 1 : Description des entretiens

(17)

médecin interviewé âge (ans) sexe

secteur

d'installation pose de DIU

1 37 F semi-urbain oui

2 58 H rural non

3 40 F semi-urbain non

4 51 H urbain non

5 38 F rural non

6 63 H semi-urbain non

7 34 F urbain oui

8 62 H rural non

9 33 F semi-urbain oui

10 35 F semi-urbain non

11 42 F semi-urbain oui

12 54 H semi-urbain non

13 32 H semi-urbain oui

14 57 F urbain non

Tableau 2 : Description de la population étudiée. F : Femme, H : Homme

(18)

Analyse thématique

Cinq grands thèmes ont émergé de l’analyse des verbatims :

- La place du stérilet parmi les moyens contraceptifs proposés en première intention

- La place du stérilet parmi les moyens contraceptifs proposés en deuxième intention

- Les connaissances générales des médecins généralistes à l’égard du DIU - Les freins à la prescription des stérilets aux nullipares

- L’évolution de représentations sur la prescription du DIU

Les principaux codes de chaque thème et sous thème ont été illustrés par un extrait de la retranscription qui lui était la plus fidèle. Les extraits de verbatim étaient identifiés par la lettre « E » suivi du numéro correspondant à l’interviewé.

1) La place du stérilet parmi les moyens contraceptifs proposés en première intention

1.1 L’omniprésence de la pilule

La toute première contraception prescrite par la plupart des médecins reste la pilule :

« En premier, je propose la pilule et je teste surtout pour savoir si c’est une personne qui va bien la prendre ou pas. »(E14)

C’est également, la contraception la plus demandée par les nullipares pour leur

première contraception :

(19)

« Comme souvent, c’est la pilule qui ressort en premier comme choix de contraception (E1). »

Les médecins apparaissent comme des professionnels neutres, n’imposant pas un moyen contraceptif en particulier :

« Je n’insiste pas, je précise bien que ça existe et qu’il est important de bien choisir la contraception qui leur convient. » (E1)

Les praticiens trouvent que la pilule est plus facile à « maîtriser » par rapport à d’autres moyens :

« Parce que c’est plus facile de changer la pilule quand la personne est pas contente de sa prescription que de changer l’implant. L’Implant y a qu’une marque qui existe, c’est un geste chirurgical. (E4)

1.2 La prescription très marginale du DIU

Le DIU n’était pas systématiquement évoqué lors de la première consultation :

« C’est vrai que ce n’est pas ma priorité, en général ce n’est pas ma première intention de leur donner un stérilet quand elles sont nullipares. Voilà » (E3)

Le DIU a été évoqué lorsqu’il existe des obstacles à la prise d’une contraception orale :

« Non, je leur dis uniquement si y a une contre-indication à la pilule, ou le refus de la prendre, si je vois que la personne ne va pas prendre une contraception fiable car y a le refus de prendre la pilule… Bon là, je leur dis qu’il y aussi le stérilet. » (E14)

La majorité des praticiens ont déclaré ne proposer le DIU en tant que première contraception que chez des nullipares plus âgées (10/14):

« Pour des filles un peu plus âgées je donnerai des informations un peu plus complètes sur

toutes les possibilités contraceptives : pilule, patch, et puis anneaux et je vais aussi leur

parler du stérilet. » (E9)

(20)

Les jeunes patientes ont des informations très négatives à l’égard du stérilet :

« Elles ont entendu que le stérilet ça fait super mal ou alors une copine qui a saigné ou alors elle a grossi… Tu vois ce genre des trucs : les copines, mâchins, les mères… » (E9)

Les généralistes (6/14) ont souligné le manque de connaissances chez les jeunes patientes sur l’indication du stérilet chez les nullipares:

« On peut poser les stérilets chez les nullipares mais les filles ne connaissent pas forcément. » (E9)

2) La place du stérilet parmi les moyens contraceptifs proposés en deuxième intention

2.1 Prescription du DIU par « élimination » des autres moyens contraceptifs

Là encore, la plupart des médecins (9/14) cite le DIU dans leurs propositions lorsque la première contraception prescrite aux femmes ne leur convient pas, mais ce choix apparaît par défaut, lorsqu’il existe une contre-indication ou le rejet d’un autre moyen contraceptif :

« Faut éliminer toutes les autres possibilités avant de venir au stérilet. »(E13)

D’ailleurs, huit praticiens ont déclaré préférer l’implant au stérilet :

« Et après j’ai envie de dire en première intention c’est l’implant et après si l’implant fonctionne pas, c’est le stérilet. C’est vrai qu’encore c’est quelque chose qui n’est pas en première intention. » (E10)

2.2 Dans le cadre de difficultés d’observance de la contraception orale

« Ce qui est le plus choisi, quand la pilule ne convient pas ou oublié c’est souvent le stérilet

aussi bien chez les nullipares que chez les femmes qui ont déjà eu des enfants » (E1)

(21)

2.3 Lorsqu’il existe une indication médicale :

Hypertension, tabac, prise de poids « Le gros problème c’est le tabagisme y a beaucoup de femmes qui fument et au cours du suivi y a un problème de tension ou de poids qui apparaît et je leur dis qu’il faut envisager une autre contraception que la pilule.

Evidemment, c’est le stérilet qui vient. » (E12)

céphalées « Pour moi quand on me dit « la pilule me convient pas, j’ai de la tension, j’ai mal de tête » là on va mettre un stérilet alors. » (E4)

migraines « soit elles ont eu des problèmes de migraines, d’intolérance, soit réelles, soit ressenties, problèmes d’hormones (E3)

Troubles de la coagulation « Donc si on a des problèmes de coagulations sous CO et là je choisit l’Implant ou stérilet parce qu’effectivement (silence) c’est en deuxième intention. » (E4)

« Et y en a une, elle a un Facteur LEYDEN et elle ne veut pas prendre des risques. Elle a trouvé un gynéco qui lui a bien voulu en poser un sans se poser de questions. » (E14) endométriose « le MIRENA on peut les poser dans l’endométriose, dans

des trucs comme ça. Ou si elles perdent beaucoup de sang » (E14)

Tableau 3 : Proposition du DIU pour des raisons médicales

2.4 En post IVG :

« Aussi un stérilet. Mais c’est vrai que le stérilet je le propose surtout chez quelqu’un qui a

déjà eu la pilule, qui a fait des oublis, qui a fait une ou plusieurs IVG. Et là je mets quelque

chose pour éviter que cela recommence. » (E13)

(22)

3) Les connaissances générales des praticiens à l’égard du DIU

La pratique de la pose des stérilets a été déterminante pour ce critère d’évaluation avec distinction entre ceux qui posent et ceux qui ne posent pas de stérilets. Néanmoins, ces deux catégories ont certaines similitudes :

La totalité des médecins interrogés connaissaient l’indication du DIU chez la nullipare :

« Je sais qu’aujourd’hui on peut poser des stérilets chez des femmes jeunes » (E12)

La sortie du nouveau DIU hormonal, plus petit, est encore peu connue par les généralistes tout groupe confondu (12 /14):

« J’ai tendance à dire non hormonal, et le MIRENA je le vois chez les femmes de 35 ans et chez des femmes jeunes celui au cuivre. » (E10)

De plus, l’un de deux médecins qui avait la connaissance de cette nouvelle possibilité de prescription du DIU hormonal, a déclaré de ne pas le proposer faute d’expérience de prescription :

« Oui, y en a un autre, JAYDESS ? C’est ça ? Le JAYDESS je n’en parle jamais de celui-là. Parce que je ne le connais pas bien. Je ne vois pas ce qu’il a comme avantage par rapport au MIRENA honnêtement. En fait, je parle du MIRENA et au cuivre. » (E9)

D’une manière générale, les médecins généralistes ne sont pas à l’aise avec la prescription du DIU hormonal chez la nullipare :

« On peut poser ce qu’on veut. Short ou pas, j’avoue que je ne maîtrise pas tout,

mais en général je mets un petit. Et je ne fais jamais une hystéroscopie. MIRENA,

t’as pas de choix. Je mets toujours le même, un standard » (E11)

(23)

La moitié des interviewés, ont déclaré montrer le DIU pendant la consultation :

« Je leur fais un dessin, je leur explique déjà le principe de contraception mécanique par rapport à la pilule et je leur montre les stérilets, je les ai en démonstration. (E1)

D’ailleurs, les médecins ont remarqué que cette façon de présenter ce moyen contraceptif rassure les patientes :

« J’ai un petit utérus en plastique et je leur fais une démonstration à chaque fois.

Je leur montre comment on pose, je leur fait toucher les stérilets, que c’est bien souple, que ça blesse pas. Elles imaginent ça plus grand, ou en métal, dur.

Souvent elles sont rassurées de voir que c’est plus petit que ce qu’elles imaginaient, que c’est en plastique, que c’est souple. » (E7)

3.1 Les médecins qui posent le DIU

Cette catégorie de médecins a été plus à l’aise pour proposer le stérilet durant la consultation :

« Je leur parle de la pilule, de l’anneau, du patch, de l’implant, des différents stérilets » (E1)

Seulement un médecin sur cinq (et c’est un homme) a déclaré de ne pas proposer systématiquement le DIU à des nullipares :

« Le stérilet n’est pas en première intention chez une jeune fille adolescente qui se pointe et qui demande une contraception. Ce n’est pas d’emblée. Faut qu’elle ait déjà des

phlébites, des IVG, des facteurs de risques cardio-vasculaires, ou qu’elle fume, bon voilà on passera à quelque chose de non hormonal. » (E13)

Cette catégorie des médecins est caractérisée par :

La connaissance d’indications des stérilets :

« Oui donc elles sont jeunes, à priori elles n’ont pas eu d’enfants, donc oui les

(24)

L’explication du mode d’action, des effets secondaires et des risques : Mode d’action « Je leur explique que le cuivre crée

l’inflammation qui empêche la nidation et avec l’autre, le MIRENA ou JAYDESS j’explique les hormones comment ça agit sur la muqueuse, pourquoi y a pas des règles et pourquoi elles y sont. »(E1) Effets secondaires « Qu’avec le cuivre l’inconvénient qu’on

peut avoir, c’est avoir des saignements plus importants avec des règles

hémorragiques. » (E1)

Explications des risques « Et, puis je leur explique le risque de grossesse extra utérine qui est

excessivement rare. »(E1)

Tableau 4 : Résumé d’explication du mode d’action, des effets secondaires et des risques

La prescription des stérilets dans ce groupe des médecins était accompagnée d’explications de pose :

« Voilà j’essaie d’expliquer le maximum des trucs pour qu’elles n’arrivent pas en terre inconnue au moment de la pose. Que ça se passe le mieux possible quoi. » (E9)

Les médecins ont déclaré choisir la pose du DIU au moment des règles:

« Soit en relais d’un contraceptif et on calcule la bonne période, on prend le RDV.

Elles viennent, je prévois un peu de temps quand même. » (E1)

La plupart du temps une prémédication était associée : Soit une prescription d’antalgiques :

« Souvent je leur demande de prendre un peu de DOLIPRANE et de SPASFON avant la pose pour limiter la douleur. »(E1)

Soit, la prescription du CYTOTEC :

« Bah c’est pas simple de mettre un stérilet chez une nullipare. Comme c’est moi

qui les pose…Je joue le jeu et je ne me vois pas l’adresser chez mes collègues.

(25)

C’est plus difficile, le col est plus fermé même si on leur met des trucs pour ouvrir le col … CYTOTEC… » (E9)

En revanche, le suivi après la pose était différent selon les médecins :

Ø

ceux qui proposaient un contrôle systématique (2/5) :

« Qu’on contrôle un mois après. »(E9)

Ø

Et ceux, qui donnaient des consignes de surveillance sans forcément une consultation de contrôle :

« Et de toute façon je leur explique après la pose avec consignes de surveillance. Y a une notice avec. On leur dit de lire sans trop s’en inquiéter. Voilà. » (E1)

Tous ces médecins étaient d’accord pour ne pas proposer systématiquement une échographie de contrôle :

« Non, je ne fais pas d’écho systématique. » (E1)

3.2 Les médecins qui ne le posent pas

Dans cette catégorie des médecins, la plupart des participants (6/9) ont déclaré de ne pas connaître les stérilets qu’on peut proposer aux nullipares :

« Pour moi, il faut faire une hystéromètrie... A partir du moment que l’utérus le permet je ne crois pas qu’il existe un stérilet spécifique... Si y en a... ? Pour moi, dans la mesure où je ne suis pas exécuteur, je dirais, je ne me suis pas intéressé à la question. » (E8)

Lors de la demande du DIU, certains participants étaient peu à l’aise et préféraient adresser les nullipares aux confrères pour les explications et le jugement d’indication :

« Et bien oui, j’étais embêté, je leur dis que moi je ne fais pas et je l’envoie chez la gynéco…

(26)

spécialiste pour être sûr que si y a une décision de pose d’un stérilet, que cela se fasse dans des conditions acceptables et qu’il n’y ait plus de soucis derrière. » (E12)

Trois participants ont souligné le manque d’efficacité du DIU par rapport à la pilule :

« Je pense qu’il faut souligner là, qu’en général y a pas de problèmes de tolérance. Ah si y a un truc là ! C’est l’efficacité qui est mis en avant. C’est vrais que là j’oublie un truc important. Y en a pas mal qui disent « c’est pas sûr à 100% ». La pilule a encore cette réputation de sûreté de 100%. Le stérilet…pas... et c’est un peu vrai quand même. » (E2)

Les connaissances sur les complications et les effets secondaires étaient très hétérogènes :

Le risque de GEU a été considéré comme plus important avec le DIU :

« Y a des trucs, des GEU… » (E2)

Un médecin a souligné que c’est avec le DIU au cuivre qu’il y a plus de GEU :

« Mais c’est moi qui leur explique pourquoi y a plus de risque de grossesses extra utérines sous stérilet au cuivre. » (E9)

La plupart des médecins qui ne posaient pas de DIU (5/9) ont considéré que cette méthode est à risque au regard des maladies inflammatoires pelviennes :

« Peut être, on est resté sur le corps étranger, intra utérin, le risque de salpingite et de MST. Est ce que le DIU favoriserait des salpingites et cause des stérilités chez les jeunes filles ? Ca reste quand même en arrière pensée dans notre tête. Même si ce n’est pas vrai, ce n’est pas grave, on y pense. » (E4)

Le DIU apparaît comme un moyen contraceptif à risque de stérilité dont les

étiologies sont citées dans le tableau ci dessous ( tableau 5), sachant que la

stérilité en elle même représente un autre motif important de consultation en

médecine générale selon les interrogés :

(27)

« Quand on voit actuellement le nombre de suivi de couples infertiles ou hypofertiles, on a pas envie d’apporter notre pierre à l’édifice. Là pour le coup y a une souffrance importante. » (E8)

Complications locales liées à la présence

du DIU « La petite jeune qui a eu son stérilet au cuivre, elle avait d’importantes métrorragies et à l’écho le stérilet, il n’était pas au bon endroit. Voilà, il avait bougé… ça refroidit un peu… Si on lui abîme son utérus à 20 ans alors qu’il n’a jamais servi. » (E3)

Infections Sexuellement Transmissibles « … Des nanas si je les suis un peu, je sais qu’elles ont des partenaires… Ce n’est pas qu’elles ont plusieurs partenaires en même temps, mais qu’elles changent souvent… Je me dis que le risque infectieux est non négligeable. Dans ces cas-là, je ne suis pas tenté d’en parler si elles ne l’évoquent pas spontanément. » (E10)

Infections iatrogènes « Le risque d’infections après la pose, on crée une inflammation à l’intérieur de l’utérus, on emmène des germes à l’intérieur de l’utérus avec le risque derrière de stérilité et donc l’impossibilité d’avoir un enfant sur l’infection grave de l’utérus. » (E13)

Tableau 5 : étiologies de stérilité causée par le DIU selon les interviewés

Deux médecins ont estimé le risque d’expulsion précoce trop important:

« Elles ont un rejet du stérilet, elles peuvent rester avec leur stérilet dans le cul de sac de Douglas sans savoir qu’elles ne sont plus sous contraception quoi…

C’est peut être un truc qui me gênerait aussi quand même. Une jeune femme

avec un petit utérus,… tonique et qui expulse le machin 15 jours après l’avoir

posé, sur le plan médico-légal t’es quand même pas très bien si ça t’arrive… »

(E8)

(28)

4) Les freins à la prescription des stérilets aux nullipares

4.1 Les informations erronées/périmées chez les patientes vues par les MG de l’étude:

Au cours des entretiens, tous les médecins ont mentionné les difficultés à proposer ce moyen contraceptif aux nullipares du fait de la persistance d’idées préconçues chez des patientes :

« Mais après, y a encore plein d’idées qui courent : « on peut pas mettre des DIU à une femme qui n’a pas eu d’enfants », on entend encore ces choses… » (E1)

Les interviewés ont souligné également des sources d’informations peu fiables chez des jeunes femmes :

« Oui, j’ai une amie qui a un stérilet qui a eu des saignements atroces ou elle a eu des douleurs abominables, ou alors : j’ai eu une copine qui a eu deux fois la grossesse sur stérilet. » (E7)

A noter que deux praticiens ont cité le pharmacien en tant que vecteur de mauvaises informations :

« Oui, oui, du pharmacien ! Dernièrement j’ai prescrit un stérilet à une nullipare parce qu’elle a oublié la pilule et quand sa mère est allée le chercher à la pharmacie, il lui a fait une remarque, du coup la mère m’a rappelé, il a fallu que je rappelle la pharmacie pour lui dire « de quoi je me mêle quoi ? » (E1)

4.2 Des connaissances inexactes chez certains praticiens

Comme nous l’avons vu aux chapitres précédents, cela concerne surtout les médecins ne

pratiquant pas la pose de stérilets avec, surtout, des notions de stérilité, du risque

infectieux et le manque d’efficacité, injustement attribués au DIU.

(29)

4.3 L’acte technique

Selon les participants de l’étude (8/14), l’un des principaux freins à la prescription, c’est que la pose du stérilet est un acte technique et qui nécessite la maîtrise du geste. Cela pose notamment une difficulté supplémentaire aux interviewés qui devaient passer par un confrère pratiquant le geste alors que la pilule paraissait comme un moyen contraceptif disponible immédiatement :

« Et peut être aussi que je ne maîtrise pas le truc, faut que je les renvoie…C’est plus compliqué, je les fais pas…Après, je suis pas du tout opposé aux stérilets, mais c’est vrai que j’ai pas de solution immédiate à leur proposer alors que la pilule, j’en ai une … je peux le faire » (E3)

De plus, deux des interviewés, ont rapporté que la pose doit être considérée comme une consultation spécialisée :

« De toute façon que ça soit la prescription de l’implant ou d’autre chose, en deuxième intention je vais envoyer ça à une autre consultation, qui sera pas moi. La place que j’ai dans la contraception c’est la prescription de pilule. Ce n’est pas moi qui pose des stérilets, ce n’est pas moi qui pose et enlève l’Implant…Donc effectivement on passe au gynéco. » (E4)

En outre, le fait de ne pas poser les DIU est un frein à part entière :

« Les obstacles des DIU tout court, je dirai ça dépend de la pratique des médecins. Je vois ma remplaçante… a peur de poser des stérilets, elle n’arrive pas à se lancer. » (E7)

Cela nécessite une formation pour le geste technique :

« Je n’ai pas eu de formation récente. Je ne les pose pas, je n’ai pas la technique et je n’ai pas

envie de faire un loupé ici. » (E3)

(30)

La médecine générale est une activité libérale qui nécessite de changer son contrat d’assurance pour pouvoir pratiquer la pose du stérilet :

« Ah non, j’ai le droit à aucun geste avec mon assurance. Même les suivis de grossesse… » (E5)

D’autres médecins ont signalé le besoin d’un matériel spécifique pour diverses raisons :

Soit pour vérifier le positionnement du stérilet : besoin d’un échographe

« Mais moi je ne les pose pas, des DIU…Donc j’ai pas d’écho pour vérifier donc je ne me lance pas là dedans. » (E3)

Soit pour gérer un malaise vagal au cabinet : bouteille d’oxygène

« Après j’ai des fois la trouille du malaise vagal, j’ai bien géré l’autre fois mais c’est vrai qu’on n’a pas d’oxygène, on est sensé d’en avoir… Donc j’étais contente que ça c’est bien passé, mais sinon il fallait appeler le 15… » (E9)

Soit pour la stérilisation du matériel gynécologique spécifique :

« Ca dépend si on a besoin d’une pince POZZI. En plastique elle se désadapte, ça

glisse sans arrêt. Donc soit il faut réussir à poser sans POZZI, sinon il faut avoir

un matériel de stérilisation. Mais c’est compliqué car y a des nouvelles normes

de stérilisation. Donc si on veut être aux normes, il faut investir. Par exemple j’ai

un stérilisateur au cabinet mais il n’est pas aux normes. » (E7)

(31)

4.4 La personnalité du médecin :

Convictions religieuses « Je dirai j’ai un autre argument, qui m’est plus personnel, que je n’expose pas c’est plus d’ordre moral pour moi. …Personnellement je ne poserai pas le stérilet du fait de mes convictions

religieuses. » (E8)

Expérience personnelle négative « Je me souviens quand je faisais mon stage de gynéco, mais j’était atterrée de voir les femmes de 40/45 ans qui venaient pour changer des stérilets….Ne serait-ce que pour les enlever… Des scènes… (elle fait une grimace) C’était sidérant quoi ! A la limite de malaise vagal… Alors chez des jeunes ? Du coup, je suis restée sur cette image. » (E10)

Habitudes de prescription « Plus par mauvaise habitude car je sais qu’aujourd’hui on peut poser des stérilets chez des femmes jeunes, mais ça fais pas partie de mes habitudes. Je sais qu’il y a des endroits où ça se fait… » (E12)

Tableau 6 : Exemples de personnalités des médecins

4.5 La personnalité et les représentations des patientes :

Existence d’une « barrière psychologique » chez des nullipares :

« Y a des femmes qui ne vont pas du tout gérer cela…de savoir que cela va être dans leur corps. C’est un peu comme la claustrophobie pour l’IRM. » (E12)

Avec la notion de présence d’un corps étranger :

« Avec le stérilet on retrouve la notion de corps étranger dans leur corps. Il y en a plein qui

vont dire : ah j’ai pas envie d’avoir un truc dedans… » (E2)

(32)

Un des médecins a souligné l’existence chez certaines patientes d’idée d’assimilation du DIU à un moyen abortif :

« Ah si, y en a une qui m’a sorti que pour elle c’était pas possible d’imaginer, alors déjà elle ne veut pas d’hormones, d’introduire des hormones dans son corps donc pas de pilule pas de MIRENA, stérilet au cuivre ça la gênait éthiquement parce que c’est une action mécanique et donc l’œuf peut être déjà formé et ça va éliminer l’oeuf, afin d’éliminer l’embryon alors qu’il a déjà quelque cellules, alors là je ne savais pas quoi dire… » (E5)

Les interviewés ont remarqué que cette méthode persiste à être jugée comme trop invasive par les femmes :

« C’est qu’un certain nombre de jeunes femmes comme je disais, peuvent avoir des difficultés par rapport au coté intrusives de cette méthode et fortement intrusives encore plus que l’Implant qui est quand même en périphérie de « l’âme vie »… J ai quand même souvent ce ressenti. L’obstacle principal ce n’est pas tant, si quand même, un corps étranger, mais aussi la façon de mettre le corps étranger quoi. » (E8)

La quasi-totalité des participants (13/14) ont évoqué le très jeune âge /adolescence comme le principal frein de prescription du DIU :

« C’est vrai que chez une fille très, très jeune, 15/16 ans je ne me vois pas poser un stérilet.

Après peut être c’est une idée fausse…?» (E10)

La notion d’intimité chez des jeunes patientes: les médecins ont souligné la difficulté de cette contraception qui nécessite un examen gynécologique :

« Donc la jeune fille va avoir peur d’une part … l’autre volet, c’est peut être perso, c’est que

la CO n’entraîne pas obligatoirement le fait de se déshabiller, le stérilet t’es obligé de faire

un examen gynéco quand même. C’est un geste. Elles ont peur de cet examen gynécologique

couplé en plus de cette instrumentalisation intra utérine. » (E4)

(33)

Les interviewés ont rapporté la peur de cette méthode chez cette catégorie des patientes:

« Le matériel, elles ont peur, elles ne sont pas à l’aise. Souvent elles n’ont pas eu d ‘examen gynéco. Petites jeunes… il faut taper du pied pour faire un frottis, alors mettre un stérilet… » (E3)

4.6 La durée de consultation

Quatre praticiens ont parlé du manque de temps en médecine générale :

« … Donc elle m’a balancé ça tout à la fin de consultation, alors que quand on vient voir un spécialiste : « bonjour docteur je voudrais la pilule « alors il te passe le truc… il va regarder les seins… tout ça …alors que nous, c’est un peu diffèrent, de temps en temps on a une prescription qui est un peu par dessus des prescriptions d’autres consultations. » (E4)

D’ailleurs, la consultation de médecine générale dédiée à la contraception est considérée comme mal rémunérée par trois interviewés :

« Ce sont des consultations qui doivent être rémunérées un peu plus, je te parlerai de ça un peu plus tard. Parce qu’effectivement quand on les a, on est obligé de faire de la prévention, car ces filles là on ne va pas les revoir tout de suite. » (E11)

4.7 La collaboration avec les gynécologues :

Les médecins (tout lieu d’exercice confondu) ont évoqué les difficultés d’accessibilité des gynécologues avec les délais d’attente de rendez-vous trop longs :

« Tu veux ton stérilet aujourd’hui, je ne sais pas quand tu l’auras, à quelle date… J’ai bien

peur que tu l’auras dans six mois. Faut prendre un rendez-vous chez un gynécologue, tu

tombes sur la plateforme téléphonique… La disponibilité du gynéco est un frein. » (E4)

(34)

Certains médecins ont considéré les femmes adressées aux gynécologues comme des

« perdues de vue » :

« Pour ça ils font pas de compte rendu, tu ne reçois pas de courrier. Après, des fois elles reviennent pour contrôler si le stérilet est bien en place, et il m’arrive de refaire un examen gynéco. Mais sinon, non, pas particulièrement. Du coup, quand elles ont un stérilet tu les vois moins parce que elles ont pas besoin de toi pour renouveler. Si elles sont sérieuses elles reviennent pour le frottis…Sinon elles s’échappent… » (E3)

Un médecin parmi les interrogés a souligné ses difficultés de prescription du DIU chez les nullipares du fait de la persistance des freins au sujet d’indication du stérilet chez les femmes sans enfants même chez les spécialistes :

« Moi, ça me fait peur pour elles, car c’n’est pas toujours facile de la part des gynécos, car y en a un certain nombre des gynécos qui « rechignent » chez les très jeunes. Peut-être car elles ont peur d’infection ultérieure alors que moi je n’y en vois pas plus que chez les autres populations. » (E14)

5) L’évolution des représentations sur la prescription du DIU :

5.1 Chez les praticiens :

Les médecins (6/14) ont déclaré de ne plus réserver la prescription du stérilet hormonal qu’aux multipares, comme ils l’ont appris initialement :

« MIRENA avant je ne le proposais pas si facilement aux nullipares. Il m’est arrivé quand

c’est vraiment ce qu’elles préféraient de le mettre quand même. Mais moi j’avais une

réticence par rapport à sa taille et parce que il était dit et j’avais appris qu’on ne mettait

pas le MIRENA aux nullipares… Et après ça était remis en question. Peut-être ça n’a jamais

était une réalité ? Mais en tout cas, moi, j’ai appris que le MIRENA on le mettait aux

femmes qui ont eu des enfants. » (E1)

(35)

D’ailleurs, cette option thérapeutique est facilitée par la sortie du nouveau DIU hormonal plus petit comme l’a évoqué un interviewé:

« Là, maintenant, plus facilement, mais en même temps maintenant, par rapport à avant, qu’il y a le JAYDESS… ça change la donne : on propose JAYDESS aux nullipares et le MIRENA aux femmes qui ont eu des enfants. » (E1)

D’une manière générale, les généralistes (8/14) ont rapporté d’avoir moins de réticences à proposer le DIU aux nullipares :

« Le stérilet…il faut savoir le dédiaboliser et le proposer aux femmes jeunes, mêmes à celles qui sont sans enfants. » (E6)

L’un des médecins a souligné que ce changement d’habitudes de prescription du DIU n’a pas été influencé par les publicités pharmaceutiques :

« Je suis sûre d’une chose, que ce n’est pas à la visite médicale… » (E1)

Les interviewés (10/14) ont considéré cette contraception comme une option intéressante à proposer aux femmes :

« Forcement, on pense plus à rien. C’est très pratique. T’as pas d’estrogènes qui sont à l’origine des complications cardio-vasculaires, t’as pas de règles avec MIRENA… C’est efficace. » (E5)

D’après l’un des participants, le fait de savoir que le DIU est proposé à des nullipares par des gynécologues influence sa propre décision :

« Je sais que maintenant des gynécos le font, avant c’était pas de stérilet tant que les femmes n’ont pas eu d’enfants…ça change… » (E3)

La prescription des stérilets n'est plus un frein à l'utilisation des AINS selon les

(36)

« Donc on disait de ne pas prescrire des anti inflammatoires s’il y a un stérilet etc. Donc il me semble que ce n’est plus une interdiction majeure. » (E6)

Les médecins (7/14) ont déclaré insister d’avantage sur la délivrance d’informations concernant les stérilets :

« Après je leur remets une documentation, j’en commande régulièrement sur les Vrai Faux sur les questions /réponses sur les stérilets. Parfois je leur donne aussi des sites d’internet où elles peuvent se renseigner. » (E7)

Une interviewée a souligné prescrire le DIU au cuivre pour des troubles de la libido :

« Sinon, souvent c’est pour des troubles de la libido… ça pour le coup, ça arrive, y a une baisse de la libido avec la pilule, malheureusement je n’ai pas beaucoup d’alternatives à proposer pour la baisse de la libido sous la pilule. Pour moi, le stérilet au cuivre est la meilleure alternative pour troubles de la libido sous pilule car y a pas d’hormones. Elles ont pas le coté très, très stable d’hormones sous le stérilet, elles ont leur cycle hormonal normal, elles ont leur libido normale quoi… C’est pour ça, c’est surtout ce coté non hormonal qui les intéresse, et du coup je pose plus de stérilets au cuivre. » (E9)

5.2 Chez les patientes :

Tous les médecins ont évoqué l’augmentation du nombre de pose des stérilets chez les nullipares :

« Et puis c’est vrai que maintenant on fait de plus en plus de DIU à des femmes nullipares… » (E3)

Trois médecins ont dit que depuis deux ans, ils ont remarqué que ce sont les patientes

elles-mêmes qui viennent demander des DIU même en première intention :

(37)

« Moi j’ai une pratique de la gynécologie au cabinet… seulement depuis deux ans et demi.

Donc je n’ai pas énormément de recul. Mais en effet, que ça soit la patiente nullipare, qui me demande d’emblée un stérilet c’est récent. Ces deux trois derniers mois j’ai eu quelques cas, alors que j’ai pas le souvenir d’en avoir y a 2/3 ans. Je ne sais pas si c’est très représentatif. » (E7)

Et, dans ce sens, une interviewée a exprimé son impression de changement de ses habitudes de prescriptions pour mieux s’adapter à cette demande :

« Cela fait pas si longtemps, je suis installée depuis cinq ans, donc je pense que c’est depuis deux ans peut être…Mais je pense que y a quand même des infos sur l’Internet de bonne qualité où elles récupèrent toutes ces données. Peut-être de la télé. Elles viennent maintenant demander le stérilet et elles savent qu’on peut proposer le stérilet même chez les femmes qui n’ont pas eu d’enfants. Donc ça évolue, en bien je pense, car plus on a des moyens contraceptifs plus on évite des grossesses non désirées. A mon avis ça va évoluer encore d’avantage. C’est encore tout au début. Moi, personnellement j’essaie d’élargir mon esprit et d’en parler d’avantage, plus facilement et lever mon frein personnel. » (E10)

En outre, plusieurs médecins interrogés ont évoqué Internet comme source d’information des nullipares à l’égard de la possibilité de prescription de ce moyen contraceptif :

« Y a quand même des informations qui circulent mieux. Peut-être dans la presse ? Sur Internet ? Moi j’ai plus de femmes qui en ont entendu parler. » (E10)

A remarquer que parmi les médecins qui ne posaient pas de DIU, la prescription des stérilets aux nullipares a été majoritairement dédiée aux femmes plus âgées, et qui se rapprochaient de l’âge moyen de la naissance du premier enfant chez des femmes en France :

« Oui, la nénette de 30 ans n’a pas le même discours que la lycéenne. Entre 15 et 18 ans

souvent y a le cliché un peu ... elles viennent avec leur mamans. Je crois qu’elles n’ont pas

(38)

Certains médecins (6/14) ont souligné un aspect « naturel » dans la demande du stérilet au cuivre par des nullipares :

« Par contre, l’intérêt du cuivre est qu’il y a pas d’hormones. Donc ça c’est le gros avantage.

A la limite entre le MIRENA et l’implant y a pas de franche différence, t ‘as un peu moins de saignement sous MIRENA, mais l’intérêt du cuivre c’est ça. Et ça, ça commence à intéresser les gens qui sont un peu écolos. » (E11)

De plus, un interviewé a rapproché l’intérêt du DIU sans hormones avec, selon lui, une tendance actuelle de limitation de médication en général par les patients :

« Mais, en fait, moi, j’ai l’impression, ce qui décide les filles, nullipares ou autre à mettre le stérilet, c’est plus le coté non hormonal qui les intéresse. Y a une espèce de mode là, sur le moins de médicament possible, le moins d’hormones possibles, qu‘elles ont l’impression d’avoir des effets secondaires de la pilule… Voilà elles sont super contentes de ne pas avoir des hormones. (E9)

En fin, un médecin interrogé a évoqué une sorte de « distribution sociale » envers les stérilets avec son impression sur le fait que cela soit une catégorie des jeunes patientes socialement plus à l’aise qui en demandent :

« … Enfin, j’ai l’impression que je pose plus de stérilets chez les filles qui réfléchissent un

peu plus que chez celles qui réfléchissent moins. Chez des jeunes, je ne parle pas des plus

âgées (silence) chez une catégorie/classe sociale ou intellectuelle plus haute. Moi, je pose

peu chez les jeunes, mais à chaque fois c’est une nénette qui est… (Silence) .Voilà. Je ne sais

pas dire pourquoi. » (E11)

(39)

DISCUSSION

L’objectif de cette étude était d’explorer les représentations des médecins généralistes à l’égard de la prescription du DIU aux nullipares, et d’explorer la perception des médecins au sujet de l’évolution de la demande des patientes pour ce moyen contraceptif. Cette étude a mis en évidence un certain nombre de freins : personnalité et représentations des médecins et des patientes, accessibilité des gynécologues, le geste technique, la durée de consultation en médecine générale et bien sûr la persistance des connaissances inexactes concernant le DIU.

Cette étude montre également le manque de diffusion d’informations par certains médecins concernant le stérilet malgré une demande actuelle des nullipares plus importante et la sortie du DIU hormonal plus adapté à la taille utérine de la nullipare.

En outre, il a été mis en évidence que malgré la connaissance de possibilité du DIU chez la nullipare par les médecins interrogés, dans la majorité des cas, cela ne changeait pas leurs habitudes de prescriptions. On note aussi la complexité de prise en charge globale du patient en médecine générale.

Cette étude permet de citer aussi l’influence grandissante d’Internet et des medias dans l’information des patientes guidant leur choix en matière de contraception.

I) A propos de la méthode

Le choix de la méthode qualitative était le plus adapté pour répondre à cet objectif.

Celle-ci permet de décrire en détails le ressenti et les opinions d’un échantillon sur un thème donné, de faire émerger et de tester des hypothèses. Les entretiens semi dirigés avec des questions ouvertes ont été préférés à la réalisation de focus groups afin d’éviter la présence d’un leader d’opinion pouvant influencer le groupe sur ce sujet sensible.

Cependant, cette étude présente quelques limites. La durée des entretiens était

(40)

d’expérience et certaines difficultés de la maîtrise de toutes les subtilités linguistiques de l’enquêteur, ce qui constitue un biais interne. Par conséquent, un gradient croissant dans la richesse des données issues des interrogatoires au fur et à mesure des entretiens a été observé. Faire réaliser un ou plusieurs entretiens par un autre enquêteur aurait pu permettre de contourner ce biais.

Par ailleurs, elle porte sur un nombre très limité de médecins généralistes.

L’échantillon était diversifié, mais il existe probablement des profils de médecins généralistes non représentés dans l’étude. En effet, la catégorie des médecins ayant réalisé un stage en gynécologie durant leur formation a été sous représentée. Inclure davantage de médecins ayant réalisé au moins un semestre d’internat en gynécologue aurait pu diminuer ce biais de sélection.

Une autre catégorie peu représentée est celle des médecins exerçant en milieu rural ou dans des zones de déserts médicaux. En effet, cette étude ne s’est intéressée qu’au département de l’Indre-et-Loire, caractérisé par la présence du plus grand nombre de gynécologues obstétricaux et médicaux de la région Centre-Val de Loire. Les résultats ne sont pas extrapolables à d’autres contextes de soins.

Il existe un autre biais de recrutement puisqu’aucun médecin n’a évoqué des patientes d’origine étrangère avec barrière de la langue.

De plus, les entretiens ont été menés par un seul enquêteur, médecin généraliste remplaçant : la confraternité a pu influencer les réponses des médecins généralistes interrogés, d’autant que le recrutement s’est fait de proche en proche. Toutefois, un recueil d’opinions et d’expériences plus personnelles des médecins généralistes a été ainsi possible.

Avant de commencer l’entretien, il était expliqué à chaque participant qu’il n’y avait

pas de « bonne » ou de « mauvaise » réponse à donner, et que le but de cette étude était

d’obtenir leur témoignage le plus sincère possible, formulé avec leurs propres mots. De

plus, l’instauration d’un climat de confiance a contribué à la verbalisation libre et sincère

des médecins.

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