Année 2016 N°
Thèse
Pour le
DOCTORAT EN MEDECINE
Diplôme d’État par
Romain BOUYGUES
Né le 15/02/1989 à Paris XVI (75)
TITRE
Création d’une formation à la recherche clinique pour la médecine ambulatoire.
Présentée et soutenue publiquement le Mardi 18 Octobre 2016 devant un jury composé de :
Président du Jury : Professeur Anne-Marie LEHR-DRYLEWICZ, Médecine Générale, Faculté de Médecine -Tours Membres du Jury : Professeur Henri MARRET, Gynécologie-Obstétrique, Faculté de Médecine – Tours
Professeur Dominique PERROTIN, Réanimation Médicale, Faculté de Médecine – Tours Directeur de thèse : Docteur Alain GIACOMINO, Médecine Générale - Avoine
2
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Année 2016 N°
Thèse
Pour le
DOCTORAT EN MEDECINE
Diplôme d’État par
Romain BOUYGUES
Né le 15/02/1989 à Paris XVI (75)
TITRE
Création d’une formation à la recherche clinique pour la médecine ambulatoire.
Présentée et soutenue publiquement le Mardi 18 Octobre 2016 devant un jury composé de :
Président du Jury : Professeur Anne-Marie LEHR-DRYLEWICZ, Médecine Générale, Faculté de Médecine -Tours Membres du Jury : Professeur Henri MARRET, Gynécologie-Obstétrique, Faculté de Médecine – Tours
Professeur Dominique PERROTIN, Réanimation Médicale, Faculté de Médecine – Tours Directeur de thèse : Docteur Alain GIACOMINO, Médecine Générale - Avoine
4 UNIVERSITE FRANCOIS RABELAIS
FACULTE DE MEDECINE DE TOURS
DOYEN
Pr. Patrice DIOT
VICE-DOYEN Pr. Henri MARRET
ASSESSEURS
Pr. Denis ANGOULVANT, Pédagogie Pr. Mathias BUCHLER, Relations internationales Pr. Hubert LARDY, Moyens – relations avec l’Université Pr. Anne-Marie LEHR-DRYLEWICZ, Médecine générale
Pr. François MAILLOT, Formation Médicale Continue Pr. Patrick VOURC’H, Recherche
SECRETAIRE GENERALE Mme Fanny BOBLETER
********
DOYENS HONORAIRES Pr. Emile ARON († ) – 1962-1966
Directeur de l’Ecole de Médecine - 1947-1962 Pr. Georges DESBUQUOIS († )- 1966-1972
Pr. André GOUAZE - 1972-1994 Pr. Jean-Claude ROLLAND – 1994-2004
Pr. Dominique PERROTIN – 2004-2014
PROFESSEURS EMERITES Pr. Catherine BARTHELEMY
Pr. Philippe BOUGNOUX Pr. Etienne DANQUECHIN-DORVAL
Pr. Loïc DE LA LANDE DE CALAN Pr. Noël H UTEN
Pr. Olivier LE FLOCH Pr. Yvon LEBRANCHU
Pr. Elisabeth LECA Pr. Gérard LORETTE Pr. Roland QUENTIN
Pr. Alain ROBIER
PROFESSEURS HONORAIRES
P. ANTHONIOZ – A. AUDURIER – A. AUTRET – P. BAGROS – G. BALLON – P.BARDOS – J.L. BAULIEU – C.
BERGER – JC. BESNARD – P. BEUTTER – C. BINET – P. BONNET – M. BROCHIER – P. BURDIN – L.
CASTELLANI – B. CHARBONNIER – P. CHOUTET – J.P. FAUCHIER – F. FETISSOF – J. FUSCIARDI – P.
GAILLARD
– G. GINIES – A. GOUAZE – J.L. GUILMOT – M. JAN – J.P. LAMAGNERE – F. LAMISSE – J. LANSAC – Y. LANSON – J. LAUGIER – P. LECOMTE – G. LELORD – E. LEMARIE – G. LEROY – Y. LHUINTRE – M. MARCHAND – C.
MAURAGE – C. MERCIER – J. MOLINE – C. MORAINE – J.P. MUH – J. MURAT – H. NIVET – L. POURCELOT – P.
RAYNAUD – D. RICHARD-LENOBLE – M. ROBERT – J.C. ROLLAND – A. SAINDELLE – J.J. SANTINI – D.
SAUVAGE – B. TOUMIEUX – J. WEILL
5
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS
ALISON Daniel ... Radiologie et imagerie médicale ANDRES Christian ... Biochimie et biologie moléculaire ANGOULVANT Denis ... Cardiologie
ANGOULVANT Théodora ... Pharmacologie clinique
ARBEILLE Philippe ... Biophysique et médecine nucléaire AUPART Michel... Chirurgie thoracique et cardiovasculaire BABUTY Dominique ... Cardiologie
BALLON Nicolas ... Psychiatrie ; addictologie BARILLOT Isabelle ... Cancérologie ; radiothérapie BARON Christophe ... Immunologie
BERNARD Louis ... Maladies infectieuses et maladies tropicales BODY Gilles ... Gynécologie et obstétrique
BONNARD Christian ... Chirurgie infantile BONNET-BRILHAULT Frédérique ... Physiologie
BRILHAULT Jean ... Chirurgie orthopédique et traumatologique BRUNEREAU Laurent ... Radiologie et imagerie médicale
BRUYERE Franck ... Urologie BUCHLER Matthias ... Néphrologie
CALAIS Gilles ... Cancérologie, radiothérapie CAMUS Vincent ... Psychiatrie d’adultes CHANDENIER Jacques ... Parasitologie, mycologie CHANTEPIE Alain ... Pédiatrie
COLOMBAT Philippe ... Hématologie, transfusion CONSTANS Thierry ... Médecine interne, gériatrie CORCIA Philippe ... Neurologie
COSNAY Pierre ... Cardiologie
COTTIER Jean-Philippe ... Radiologie et imagerie médicale COUET Charles... Nutrition
DE TOFFOL Bertrand ... Neurologie DEQUIN Pierre-François ... Thérapeutique DESTRIEUX Christophe ... Anatomie DIOT Patrice ... Pneumologie
DU BOUEXIC de PINIEUX Gonzague ... Anatomie & cytologie pathologiques
DUCLUZEAU Pierre-Henri ... Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques DUMONT Pascal ... Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
EL HAGE Wissam ... Psychiatrie adultes EHRMANN Stephan ... Réanimation FAUCHIER Laurent ... Cardiologie
FAVARD Luc ... Chirurgie orthopédique et traumatologique FOUQUET Bernard ... Médecine physique et de réadaptation FRANCOIS Patrick ... Neurochirurgie
FROMONT-HANKARD Gaëlle ... Anatomie & cytologie pathologiques GOGA Dominique ... Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie GOUDEAU Alain ... Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière GOUPILLE Philippe ... Rhumatologie
GRUEL Yves ... Hématologie, transfusion
GUERIF Fabrice ... Biologie et médecine du développement et de la reproduction GUYETANT Serge ... Anatomie et cytologie pathologiques
GYAN Emmanuel ... Hématologie, transfusion HAILLOT Olivier ... Urologie
HALIMI Jean-Michel ... Thérapeutique HANKARD Régis ... Pédiatrie
HERAULT Olivier ... Hématologie, transfusion HERBRETEAU Denis ... Radiologie et imagerie médicale HOMMET Caroline ... Gériatrie
LABARTHE François ... Pédiatrie
LAFFON Marc ... Anesthésiologie et réanimation chirurgicale, médecine d’urgence LARDY Hubert ... Chirurgie infantile
LARIBI Saïd ... ... ... Médecine d’urgence LARTIGUE Marie-Frédérique ... Bactériologie-virologie
LAURE Boris ... Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie LECOMTE Thierry ... Gastroentérologie, hépatologie
LESCANNE Emmanuel ... Oto-rhino-laryngologie LINASSIER Claude ... Cancérologie, radiothérapie MACHET Laurent ... Dermato-vénéréologie MAILLOT François ... Médecine interne
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MARCHAND-ADAM Sylvain ... Pneumologie
MARRET Henri ... Gynécologie-obstétrique MARUANI Annabel ... Dermatologie-vénéréologie
MEREGHETTI Laurent ... Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière MORINIERE Sylvain ... Oto-rhino-laryngologie
MOUSSATA Driffa ... Gastro-entérologie MULLEMAN Denis ... Rhumatologie ODENT Thierry ... Chirurgie infantile OUAISSI Mehdi ... Chirurgie digestive
PAGES Jean-Christophe ... Biochimie et biologie moléculaire
PAINTAUD Gilles ... Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique PATAT Frédéric ... Biophysique et médecine nucléaire
PERROTIN Dominique ... Réanimation médical, médecine d’urgence PERROTIN Franck ... Gynécologie-obstétrique
PISELLA Pierre-Jean ... Ophtalmologie
QUENTIN Roland ... Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière
REMERAND Francis ... Anesthésiologie et réanimation, médecine d’urgence ROINGEARD Philippe ... Biologie cellulaire
ROSSET Philippe ... Chirurgie orthopédique et traumatologique
ROYERE Dominique ... Biologie et médecine du développement et de la reproduction RUSCH Emmanuel ... Epidémiologie, économie de la santé et prévention
SAINT-MARTIN Pauline ... Médecine légale et droit de la santé SALAME Ephrem ... Chirurgie digestive
SALIBA Elie ... Biologie et médecine du développement et de la reproduction SANTIAGO-RIBEIRO Maria... Biophysique et médecine nucléaire
SIRINELLI Dominique ... Radiologie et imagerie médicale THOMAS-CASTELNAU Pierre ... Pédiatrie
TOUTAIN Annick ... Génétique
VAILLANT Loïc ... Dermato-vénéréologie VELUT Stéphane ... Anatomie
VOURC’H Patrick ... Biochimie et biologie moléculaire WATIER Hervé ... Immunologie
PROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE
LEBEAU Jean-Pierre
LEHR-DRYLEWICZ Anne-Marie
PROFESSEURS ASSOCIES
MALLET Donatien ... Soins palliatifs POTIER Alain ... Médecine Générale ROBERT Jean ... Médecine Générale
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS BAKHOS David ... Physiologie
BARBIER Louise ... Chirurgie digestive BERNARD-BRUNET Anne ... Cardiologie
BERTRAND Philippe ... Biostatistiques, informatique médical et technologies de communication BLANCHARD Emmanuelle ... Biologie cellulaire
BLASCO Hélène ... Biochimie et biologie moléculaire
CAILLE Agnès ... Biostatistiques, informatique médical et technologies de communication DESOUBEAUX Guillaume ... Parasitologie et mycologie
DOMELIER Anne-Sophie ... Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière DUFOUR Diane ... Biophysique et médecine nucléaire
FOUQUET-BERGEMER Anne-Marie ... Anatomie et cytologie pathologiques GATAULT Philippe ... Néphrologie
GAUDY-GRAFFIN Catherine ... Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière GOUILLEUX Valérie ... Immunologie
GUILLON Antoine ... Réanimation
GUILLON-GRAMMATICO Leslie ... Epidémiologie, économie de la santé et prévention HOARAU Cyrille ... Immunologie
HOURIOUX Christophe ... Biologie cellulaire IVANES Fabrice ... Physiologie
LE GUELLEC Chantal ... Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique
MACHET Marie-Christine ... Anatomie et cytologie pathologiques PIVER Éric ... Biochimie et biologie moléculaire ROUMY Jérôme ... Biophysique et médecine nucléaire PLANTIER Laurent ... Physiologie
SAMIMI Mahtab ... Dermatologie-vénéréologie
TERNANT David ... Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique ZEMMOURA Ilyess ... Neurochirurgie
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES
AGUILLON-HERNANDEZ Nadia ... Neurosciences DIBAO-DINA Clarisse ... Médecine Générale LEMOINE Maël ... ... Philosophie
MONJAUZE Cécile ... Sciences du langage - orthophonie PATIENT Romuald ... Biologie cellulaire
RENOUX-JACQUET Cécile ... Médecine Générale
CHERCHEURS INSERM - CNRS - INRA
BOUAKAZ Ayache ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 CHALON Sylvie ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 COURTY Yves ... Chargé de Recherche CNRS – UMR INSERM 1100 DE ROCQUIGNY Hugues ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 966 ESCOFFRE Jean-Michel ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 GILOT Philippe ... Chargé de Recherche INRA – UMR INRA 1282 GOUILLEUX Fabrice... Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 7292 GOMOT Marie... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 HEUZE-VOURCH Nathalie ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 KORKMAZ Brice ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 LAUMONNIER Frédéric ... Chargé de Recherche INSERM - UMR INSERM 930 LE PAPE Alain ... Directeur de Recherche CNRS – UMR INSERM 1100 MAZURIER Frédéric ... Directeur de Recherche INSERM – UMR CNRS 7292 MEUNIER Jean-Christophe ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 966 PAGET Christophe ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 RAOUL William ... Chargé de Recherche INSERM – UMR CNRS 7292 SI TAHAR Mustapha ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 WARDAK Claire ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 930
CHARGES D’ENSEIGNEMENT Pour l’Ecole d’Orthophonie
DELORE Claire ... Orthophoniste GOUIN Jean-Marie ... Praticien Hospitalier MONDON Karl ... Praticien Hospitalier PERRIER Danièle ... Orthophoniste Pour l’Ecole d’Orthoptie
LALA Emmanuelle ... Praticien Hospitalier MAJZOUB Samuel ... Praticien Hospitalier Pour l’Ethique Médicale
BIRMELE Béatrice ... Praticien Hospitalier
8 Résumé
La recherche clinique en France est en bonne place sur le plan international. Cependant, elle est
quasiment exclusivement hospitalo-universitaire. La recherche clinique est une activité différente de la médecine de soins, et qui nécessite une formation spécifique. Les médecins exerçant en ville n’ont pas ou peu été formés à cette activité.
Les médecins en ambulatoire peinent à se former pour plusieurs raisons : le manque d’offres de
formation, le temps à se former et à y consacrer et la crainte de confusion de ces deux activités auprès de leurs patients.
Cette création de formation, à destination des médecins de ville, rassemble les éléments indispensables pour leur permettre de se lancer dans cette activité passionnante.
Elle s’articule autour de plusieurs piliers : les principes fondamentaux, les différents acteurs de la
recherche clinique, les bases statistiques, les pièges méthodologiques et les différents biais, les différentes étapes de la construction d’une étude, les aspects législatifs, les bonnes pratiques cliniques, et les
spécificités du recrutement en médecine de ville.
Les références pour l’écriture de cette formation sont issues des recommandations internationales (Bonnes Pratiques Cliniques issues des recommandations ICH) ou nationales auprès d’organismes (CNCR, FCRIN, CNCP, ANSM, LEEM, conférence des doyens des facultés de médecine…) et de la formation pragmatique à destination des médecins généralistes faite par le Dr Giacomino.
Cette formation sera présentée sous la forme de diapositives, avec les liens vers les textes de référence.
Un formateur expérimenté complètera l’enseignement par petits groupes, et validera la formation après des tests de connaissance.
Mots clés : Formation. Recherche clinique. Bonnes Pratiques Cliniques.
9 Abstract:
French clinical research ranks high on the international level; however, clinical research occurs predominantly in hospitals.
Clinical research is different than medical care and it requires specific training; general practitioners are not trained for clinical research.
These doctors struggle to get the proper training for several reasons : lack of training classes, lack of time to train with an added lack of time alloted to honing in on the new skills and the fear of confusing clinical research with medical care with their patients.
The creation of training classes, aimed at General Practitioners, brings together the essential elements that enable them to embark on the exciting work in clinical research.
This program is based on several pillars : the fundamental principles, the different participants in clinical research, statistical databes, methodological pitfalls and different statistical biases, different steps in conducting research, the legislative aspects, good clinical practices and the specifics of recruitment in general practice.
References for the writing of this training are from international guidelines (Good Clilical Practice from ICH) and national guidelines (CNCR, FCRIN, CNCP, ANSM, LEEM, conférence des doyens des facultés de médecine…). We also used as a reference, the practical training course for GPs, made by Dr.
Giacomino.
This training will be presented in the form of slides with links to reference material.
An experienced trainer will teach the class in small groups and validate training after testing.
Key Words: Training. clinical research. Good Clinical Practices.
10 Remerciements :
A Monsieur le Docteur Alain Giacomino pour avoir accepté de diriger ce travail, pour avoir su trouver les mots pour m’encourager et me soutenir.
A Madame le Professeur Anne-Marie Lehr-Drylewicz, pour avoir accepté de faire partie du jury, et d’en être le président. Merci de m’avoir accompagné tout au long de mon internat, soutenu dans mon choix de carrière, et de m’avoir enseigné tant les fondamentaux que les spécificités de la médecine générale.
A Monsieur le Professeur Henri Marret et Monsieur le Professeur Dominique Perrotin, pour avoir accepté de faire partie du jury. Trouvez ici l’expression de mes sincères remerciements.
A Monsieur le Docteur Louis Soulat et à tout le personnel du service des Urgences/SMUR de l’hôpital de Châteauroux, pour avoir accompagné mes premiers pas d’internes.
Plus particulièrement à Monsieur le Docteur Guillem Bouilleau, parce que tu es de ceux qui ont créé ma vocation. Pour ton énergie, ton humour et ta motivation.
A Messieurs les Docteur Maxence Leclerc, Cécile Rouchy et Sébastien Moreau, pour votre gentillesse et votre enseignement.
Aux 2 Lucie et à Jean Noël.
Et aux pilotes d’hélicoptère.
A Monsieur le Docteur Thierry Schweig, et à toute l’équipe du service des urgences de l’hôpital de Chinon. Merci Thierry pour ton accueil si chaleureux, pour l’ambiance si familiale que tu as instauré dans ton service. Merci pour tes enseignements, je serai ravi de faire partie de votre équipe.
A Messieurs les Docteurs Vincent Magdalena, Thierry Simon, Dominique Signoret, vous qui m’avez accueilli dans votre maison de santé, avec tant de bonne humeur et de passion pour votre métier. Je n’oublierai pas votre enseignement.
A Monsieur le Docteur Yves Marot, et à toute l’équipe des urgences pédiatriques de Clocheville. Merci de m’avoir transmis toutes ces connaissances qui me seront très utiles. Merci pour cette ambiance chaleureuse et familiale que vous avez su créer et faire perdurer.
A toute l’équipe du service des urgences de Tours, tout particulièrement aux Docteurs Arnaud Pigneaux De Laroche, Marie Aiglehoux, Adolloes Di Vittorio pour leur accueil, leur gentillesse et leur humour caustique. Merci pour ces fous rires.
A Monsieur le Docteur Régis Lanotte, pour son incroyable savoir.
A tous les assistants et jeunes PHC qui m’ont beaucoup appris : Geoffroy, Antoine, Sanaa, Clément, Vaiiti, Rarthtana, Bertrand, Gihade, Alexandre, Aurélie, Fanny
A Monsieur le Professeur Saïd Laribi, de m’accueillir comme assistant dans son service.
A Monsieur le Docteur Thierry Boulain et tout le service de la réanimation médicale d’Orléans. Pour m’avoir accueilli et accompagné dans cette dernière étape de l’internat. Pour vos connaissances, et votre enseignement.
11 A la Faculté de Médecine Paris Diderot, à tous ses enseignants, médecins, professeurs qui m’ont
accompagné pour l’externat. Pour m’avoir transmis la passion de ce métier, et de m’en avoir enseigné les subtilités.
A Monsieur le Professeur Antoine Bourrillon, Monsieur le Professeur Jean-Claude Ameisen et tant d’autres, pour vos cours passionnants et captivants.
A Monsieur le Docteur François-Xavier Duchateau et tout le service du SMUR de l’hôpital Beaujon, pour m’avoir fait découvrir ce métier, avoir déclenché ma curiosité et avoir initié cette passion.
Je tiens également à remercier Monsieur le Professeur Bruno Fantin, Madame le Professeur Agnès Lefort, Madame le Docteur Virginie Zarrouk, et Madame le Docteur Nadia Belmatoug du service de médecine interne de l’hôpital Beaujon. Je n’oublierai pas vos enseignements.
A tous les internes et chefs de clinique qui m’ont guidé et accompagné.
A Monsieur le Docteur Raphaël Lepeule, à Monsieur le Docteur Rodolphe Buzelé.
A Monsieur le Docteur Guillaume Legrand, à Monsieur le Docteur Mehdi Ariane.
A Monsieur le Docteur Jorge Muriano, les médecins et internes de chirurgie orthopédique des hôpitaux de la Creu Roja Dos de Maig et de l’Hospitalet de Barcelone.
A tous mes compagnons de route, mes amis.
A Pauline ma plus vieille amie et meilleure entremetteuse. Et à sa famille si accueillante.
A Agwel et Mathieu, pour votre amitié sincère, nos concerts dans les salles les plus mythiques de France ! A Laia, Adrien, Laure-anne…
A Margot, ma chère consœur hollandaise.
A mes premiers contacts avec la P1, devenues amies pour la vie, Marie, Chloé. A ma bigouille aussi ! A l’équipe d’HuMALItaire, mon poto Rémo, Djou, Amélie, Fanny, Anso. A ces moments inoubliables avec vous. Bara bana PEUUU !
A Yo le Mass, un être exceptionnel.
A mes compagnons d’externat, notamment à Chloé et à Claire. A Gillian et Hoel.
Aux internes rencontrés au fil des stages, qui sont devenus plus que des collègues : Tutus, Boobies et Lolo, La cagole, Lacascade, Garmelle et JB, DLVL, Léa, GHB, Perrine, Marie-Batou, Camozzi, Junien, Aurore, Renaud, Clément et Mathilde, Corky, Charles, au cardiologue Libanais.
A Benjam-Présent, mon référent urologie.
A celles sans qui le semestre à Clocheville n’aurait pas été aussi drôle : Mathilde, Léna et Capucine.
A mes derniers co-internes, qui ont égayé ce stage de réa.
A mes futurs co-chefs-assistants
Aux externes, avec mention spéciale pour Pierre L.
A Bob Marley.
Au Palais Maharadja.
A Michel et Marina.
A Rachel pour la traduction de l’abstract ! A mes parents,
A ma maman, qui m’a accompagné si tendrement toutes ses années.
A mon papa, dont je suis la voie, et qui toujours me soutiendra.
A ma sœur et mes frères que j’aime si fort.
A ma très grande famille, que j’aimerais voir plus souvent.
Je pense à ceux qui sont partis, mais dont les enseignements et la philosophie m’accompagnent chaque jour.
A celle qui tous les jours, me rend heureux et me fait sourire, à toi mon ange, mon amour …
12 Table des matières
I) Introduction ... 13
a) Exposition des médecins à la thématique recherche ... 13
b) Formation des médecins à la recherche clinique ... 14
c) La recherche clinique en France ... 15
d) Implication de la médecine ambulatoire dans la recherche clinique ... 16
II) Construction de la formation ... 17
a) Les organismes référents pour la construction de la formation ... 17
b) Le plan de la formation ... 19
c) Les savoirs et compétences à acquérir ... 21
d) Le format ... 22
e) L’évaluation des participants ... 23
III) Conclusions – Perspectives ... 24
a) Intérêt pour la médecine générale ... 24
b) Augmentation de l’importance du e-learning ... 24
IV) La formation : ... 25
a) Introduction : ... 25
b) Module 1 : ... 27
c) Module 2 : ... 37
d) Module 3 : ... 75
e) Module 4 : ... 81
f) Module 5 : ... 98
g) Module 6 : ... 103
h) Exemples de séquences interactives : ... 109
Références : ... 115
13
I) Introduction
Quelle est la place de la recherche clinique en médecine générale ?
Nous aborderons cette problématique en prenant pour angle de vue les médecins qui exercent en libéral, en étudiant tout d’abord la place de la recherche clinique en France, puis nous détaillerons la méthodologie de la création de cette formation. Enfin, nous mettrons en perspective les
évolutions de cette formation.
a) Exposition des médecins à la thématique recherche
La médecine actuelle repose sur le principe d’être fondée sur des faits (Evidence-Based Medicine) (1). Il est alors nécessaire pour les praticiens de suivre l’actualité médicale, au travers d’articles scientifiques issus de revues sérieuses.
Tous les médecins doivent ainsi acquérir la capacité lire, analyser et critiquer les articles scientifiques issus de la littérature médicale.
Les médecins qui exercent en ambulatoire, ont une obligation de formation continue. Le manque de temps à y consacrer leur fait privilégier d’autres formations avec une orientation clinique concrète.
Les médecins généralistes exerçant en ambulatoire sont pourtant amenés à utiliser cette
compétence critique, du fait de leur exposition à de nombreuses études cliniques, en rapport avec l’industrie pharmaceutique (visite médicale, presse…).
Les connaissances sur la recherche clinique, les essais thérapeutiques, et la lecture critique d’article sont donc fondamentales pour tout médecin en formation ou en activité.
14 b) Formation des médecins à la recherche clinique
La diffusion de la formation des médecins à la recherche clinique est récente.
La formation des étudiants en médecine est majoritairement basée sur les matières fondamentales (1er cycle ou License santé médecine) ou physio-pathologiques (2ème cycle ou Master des sciences médicales).
En 2009, une épreuve de Lecture Critique d’Article (LCA) a été ajoutée à l’Examen Classant National (ECN).
Cet enseignement à la LCA permet de s’initier au domaine de la recherche, de comprendre les méthodologies, les critères de bonnes qualités des études cliniques auxquelles sont confrontés les médecins dans leur pratique.
Cependant, une étude (2) a montré que l’enseignement des deux premiers cycles des études médicales n’offraient que partiellement les clés de lecture statistiques aux articles publiés dans les grandes revues.
C’est seulement lors du troisième cycle des études médicales (doctorat), que les étudiants en médecine, en tant qu’internes, commencent à participer aux activités de recherche clinique. Lors de leurs stages hospitaliers ils côtoient le milieu universitaire au travers d’études cliniques, et peuvent parfois être amenés à y participer. Lors de leurs mémoires ou thèses, certains créent ou participent à des protocoles de recherche clinique.
Les facultés de médecine proposent également des formations (DU ou Unités d’Enseignement à la Recherche Biomédicale). Cependant les étudiants qui suivent ces formations sont en majorité des étudiants qui se destinent à une carrière hospitalière ou hospitalo-universitaire.
Il n’existe pas en France, à notre connaissance, de formations à la recherche clinique, à jour des dernières recommandations et destinées spécifiquement à la médecine ambulatoire.
15 c) La recherche clinique en France
Le LEEM (Les entreprises du médicament) produit tous les 2 ans depuis 2002 une enquête pour évaluer la position de la France dans la recherche clinique industrielle. (3)
La dernière enquête en 2014 indique les points forts et points faibles de la France. Cette enquête a été produite à partir de 493 études internationales avec participation française, de phases II et III, impliquant 31 200 centres et incluant 193 058 patients.
La France se tient en bonne place dans la recherche clinique mondiale avec 10 % des études internationales réalisées en France. 58% des études de phase II/III dans le monde ont été proposées à des filiales françaises.
Les domaines privilégiés en France (selon le pourcentage des études menées) sont l’oncologie, l’hématologie, l’infectiologie et les maladies rares. Les domaines en baisse sont les domaines du cardiovasculaire et du diabète/métabolisme.
Les performances de la France dans la recherche clinique sont en baisse (en nombre moyen de patients par étude, en nombre moyen de patients par centre et en vitesse de recrutement). La vitesse de recrutement, est de 1 patient par centre et par mois en France. Cette vitesse reste au- dessus des moyennes Monde et Europe, qui sont de 0,9. La France est donc performante pour recruter des patients.
Le frein provient surtout des délais avant le démarrage de l’essai. Les chiffres de 2014 en comparaison de 2012 sont : délais médians d’approbation des CPP : 62 jours (+ 14,8%) ; délai médian entre la soumission du dossier de recherche clinique à l’ANSM et son autorisation : 55 jours (+ 12,2%) ; délais médians de signature du premier contrat hospitalier : 122,5 jours (+ 9,4%).
L’écrasante majorité des essais cliniques réalisés en France, le sont à l’hôpital, avec des patients qui consultent ou séjournent à l’hôpital.
Or cette population spécifique n’est pas représentative de la population française, ni de la
patientèle des médecins généralistes. Il serait d’un grand intérêt d’augmenter la part ambulatoire de la recherche, afin d’élargir la population étudiée. C’est également auprès de cette population que des études peuvent évaluer le Service Médical Rendu (SMR) ou Amélioration du Service Médical Rendu (ASMR).
16 d) Implication de la médecine ambulatoire dans la recherche clinique
Les médecins exerçant en ambulatoire peuvent être invités à participer à des évaluations thérapeutiques.
Ceux qui acceptent ne connaissent pas toujours la charge de travail qui en découle, les règles et les risques, et ne mesurent pas les conséquences scientifiques ou administratives de leurs erreurs, retards, manquements.
Ce qui entraîne pour certains des abandons, face à cette première expérience malheureuse.
D’autres poursuivent cette aventure, sans véritable contrôle de la qualité des connaissances requises.
Il n’existe pas de diplôme officiel requis pour exercer cette activité de recherche clinique. Les formations assurées par des organismes privés ne sont pas reconnus officiellement par les autorités publiques. Ces formations restent pourtant le principal moyen pour les médecins exerçant en libéral d’acquérir les compétences nécessaires. Le diplôme obtenu n’est cependant pas suffisant.
La compétence globale du médecin qui se destine à une activité de recherche est difficilement qualifiable.
« La reconnaissance du médecin, en tant que chercheur, repose principalement sur la
démonstration de sa compétence dans le domaine où se déroulent ses activités de recherche. Cette compétence peut être démontrée, entre autres, par les études effectuées, les diplômes acquis, l’accréditation ou la certification par des organismes réputés, les publications à titre d’auteur, l’expérience dans le domaine et la reconnaissance par les pairs. » (4)
Les critères d’acceptation de participation à la recherche clinique par les médecins exerçant en ambulatoire n’ont pas été bien évalués. Certains refusent d’y participer par crainte
d’incompétence, par manque de temps ou parfois par crainte de confusion des pratiques auprès de leurs patients.
Les normes et impératifs scientifiques, administratifs et industriels ajoutent à l’aspect « Clinique », une charge de travail administrative conséquente qu’il faut bien connaître.
La conséquence de cette faible participation est la mauvaise crédibilité de la recherche clinique en ambulatoire.
La recherche en médecine ambulatoire nécessite des médecins actifs sur le terrain pour être réalisée. Son organisation pour s’améliorer doit devenir nationale et internationale.
Son intérêt pour le développement et l’évaluation du médicament est majeur.
17
II) Construction de la formation
La formation à la recherche clinique est encore peu développée en France, surtout lorsqu’il s’agit de formation spécifique à la médecine ambulatoire.
Depuis 1980, des formations pragmatiques pour les médecins généralistes qui souhaitaient
participer à des essais thérapeutiques ont été organisées par des organismes de formations continue ou des Organismes de Recherches sous Contrat (CRO) en particulier par le Dr Alain Giacomino, pour MGForm, puis MGRecherches jusqu’en 2000 puis Euraxi Pharma ensuite et par le Dr Loïc Boucher pour Euraxi Pharma jusqu’en 2000. Les sessions de formation étaient organisées sur 2 journées. On estime à 3500 le nombre de médecins formés par ces sessions, sur cette période de vingt ans.
La formation que nous vous présentons ici s’est inspirée de l’esprit de la formation des docteurs Giacomino et Boucher, et s’est enrichie des dernières recommandations, à partir des documents référents de différents organismes nationaux, en l’adaptant aux problèmes spécifiques de la médecine ambulatoire.
a) Les organismes référents pour la construction de la formation
L’organisme FCRIN (French Clinical Research Infrastructure Network), est une UMS (Unité Mixte de Service) regroupant le CHU et l’université de Toulouse, ainsi que l’Inserm.
C’est une branche française de ECRIN, qui soutient la réalisation d’essais cliniques multinationaux.
FCRIN, dont l’objectif est de soutenir les investigateurs et les promoteurs français à participer à ces projets internationaux, a développé des formations à la recherche clinique.
Une de ces formations intitulée « Formation de formateur à la Recherche Clinique » a été organisée par l’université Paris-Diderot, avec la collaboration de la Conférence des Doyens des Facultés de Médecine, de FCRIN, de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé), de l’EHESP (Ecole des Hautes Etudes en Santé Pulique), du LEEM (Les Entreprises du Médicament), du CNCP (Conférence Nationale des Comités de Protections des Personnes), du CeNGEPS (Centre National de Gestion des Essais de Produits de Santé), et du CNCR (Comité National de Coordination de la Recherche).
18 Cette formation FCRIN est destinée à des formateurs à la recherche clinique. Ces formateurs
exercent ensuite majoritairement auprès de médecins hospitaliers.
Cette formation est divisée en 4 modules qui ont servi de modèles de référence pour notre formation.
- Le Module 1 est intitulé « Organisation du Centre Investigateur ». Le Module 1 aborde les problématiques suivantes : management des études, gestion des unités thérapeutiques, rôle et responsabilités de l’investigateur, recrutement des patients, faisabilité de l’étude, et organisation du centre.
- Le Module 2 est intitulé « Information et Consentement ». Il développe ces deux thèmes ainsi que la notion de soins et de recherche.
- Le Module 3 est intitulé « Organisation de la Sécurité des Patients ». Il définit et explique la brochure-investigateur, les violations de protocoles.
- Le Module 4 est intitulé « Production des Données Cliniques et Respect du Protocole ». Sont abordés les thèmes suivants : dossier source, effets indésirables, cycle de vie des données.
19 b) Le plan de la formation
Notre formation aborde un plan différent de la formation FCRIN, pour s’adapter aux problématiques spécifiques de la médecine ambulatoire.
Nous avons décidé de développer en plus des chapitres concernant le développement du médicament, ainsi que les Bonnes Pratiques Cliniques.
Ces thématiques ne sont pas parfaitement connues par les médecins ou étudiants en médecine et n’étaient pas développées dans la formation FCRIN. Elles nous semblaient indispensables à la formation.
Le plan de la formation, suit celui de la formation du docteur Alain Giacomino, construite et présentée pendant plus de vingt ans, auprès de milliers de médecins généralistes.
- Une première partie d’introduction s’intéresse à la spécificité de la recherche clinique en médecine générale. Nous y développons les spécificités de la population, les avantages pour le patient et le médecin. Nous présentons les principes fondamentaux, les responsabilités de l’investigateur, les compétences et les devoirs en recherche clinique. Nous décrivons les différents acteurs de la recherche clinique.
- La seconde partie s’intéresse à la méthodologie d’une étude clinique. Nous rappelons les différentes étapes de développement du médicament. Sont ensuite abordés tous les éléments du protocole de l’étude avec leurs définitions, ainsi que certaines bases statistiques. Les chapitres suivants abordent les notions fondamentales d’un essai clinique : Evaluer la faisabilité de l’étude, le recrutement, le consentement, l’organisation du centre investigateur, la sécurité du patient, les données manquantes, la gestion des Unités Thérapeutiques, les conséquences des violations de protocole et des Bonnes Pratiques Cliniques, la production de données de qualité, le cycle des données, la visite de monitoring sur site.
- La troisième partie s’intéresse au cadre législatif de la recherche clinique. Les chapitres concernent les textes de lois, internationaux ou nationaux, qui encadrent la pratique de la recherche clinique.
20 - La quatrième partie définit et explique les Bonnes Pratiques Cliniques. Les différents chapitres
reprennent les point clés de ce texte fondateur, et développent notamment les règles concernant l’investigateur, le consentement éclairé, la documentation et l’archivage, ainsi que la brochure- investigateur.
- La cinquième partie définit et explique la pharmacovigilance, ainsi que la conduite à tenir vis-à-vis des effets indésirables.
- La dernière et sixième partie aborde le thème de la relation entre le médecin et ses patients. Sont abordés le ressenti du patient sur les essais cliniques, et les façons de proposer à un patient d’y participer avec notamment l’utilisation de la note d’information comme support. Il s’agit dans cette partie de montrer aux apprenants que les patients sont plutôt favorables aux essais cliniques.
21 c) Les savoirs et compétences à acquérir
La recherche clinique est une activité spécifique, qui ne s’improvise pas, et nécessite une formation elle aussi spécifique.
En se basant sur l’expérience des formateurs, des ouvrages et organismes référents, et selon les recommandations FCRIN, nous avons considérés comme indispensables la compréhension et la maîtrise des notions suivantes :
- Les principes fondamentaux de la recherche clinique : réalité des données et sécurité des personnes.
- Responsabilités, obligations, compétences et devoirs en recherche clinique.
- Connaissance des bonnes pratiques cliniques (BPC).
- Connaissance des lois et textes en vigueur qui encadrent la recherche clinique.
- Connaissance de tous les acteurs de la recherche clinique et de leurs rôles.
- Connaissance de tous les éléments d’un protocole d’étude, ainsi que de tous les pièges et biais qui peuvent en fausser le résultat.
- Connaissance de tous les éléments pour s’assurer des meilleures conditions de faisabilité, de recrutement.
- Maitrise des éléments clés en ce qui concerne l’information et le consentement.
- Organisation du centre et de la sécurité du patient.
- Savoir remplir un cahier d’observation, rentrer les données et les corriger. Connaitre les exigences de rigueur de la tenue du dossier source.
- Connaître les outils permettant d’assurer une production de données de qualité, et une réduction maximale des données manquantes.
- Maitriser les aspects de pharmacovigilance et savoir prendre en charge la survenue d’Effets Indésirables.
- Connaissance des législations en vigueur et des sanctions en cas de violations de protocole et/ou des BPC.
- Apprendre ce nouvel aspect de la relation médecin-patient en recherche clinique.
22 d) Le format
Cette formation est destinée à un public spécifique, à savoir des médecins exerçant en ambulatoire.
La formation est présentée sous la forme de diapositives qui seront accessibles sur internet aux participants en amont de la séance en présentiel.
Au sein des diapositives, les apprenants pourront cliquer sur des liens vers les documents de référence ou ouvrages spécifiques. Les liens conduisent vers des sites internet officiels avec des textes de lois, ou vers des sites universitaires où sont expliquées en détail des notions
fondamentales à la compréhension de la formation.
Le choix de cette formule provient du manque de temps des médecins à consacrer à la formation personnelle. La partie théorique de la formation ainsi disponible en ligne, permet aux apprenants d’assimiler les notions à leur rythme.
La présentation sous la forme de diapositives permet au formateur, lors de la séance en présentiel, de reprendre les éléments clés de chaque chapitre, et de répondre aux questions éventuelles.
La séance en présentiel, prévue sur une journée, se concentrera à la mise en pratique, avec des séquences interactives qui aborderont des thématiques spécifiques et concrètes de la recherche clinique en médecine ambulatoire.
Le formateur doit être un médecin exerçant en ambulatoire avec une expérience importante dans la recherche clinique. Les apprenants doivent pouvoir bénéficier de cette expérience, afin d’anticiper tous les pièges et problèmes qu’ils pourraient rencontrer.
Les séquences interactives concernent les éléments concrets du rôle de l’investigateur dans la recherche clinique. Les séquences interactives seront animées soit par des séances de réflexions en petits groupes, soit par des jeux de rôle.
Par exemple :
- exercices pour estimer le nombre de sujets à inclure dans une étude parmi sa patientèle, - exercices pour savoir apprécier si l’on est capable de participer à un essai clinique, - exercices pour remplir le cahier d’observation,
- exercices pour signaler un effet indésirable,
- exercices pour proposer à un de ses patients de participer à un essai clinique.
23 e) L’évaluation des participants
Avant l’accès aux différents modules de la formation, les apprenants doivent remplir un pré test, à propos des notions fondamentales de chaque module.
Lors de la journée de formation en présentiel, les apprenants doivent répondre à un post-test.
Les progrès constatés entre les deux tests permettront de juger les séquences les plus importantes.
Un examen final s’assure de la maitrise des notions fondamentales précédemment citées.
Nous souhaitons également pouvoir évaluer l’efficacité de notre formation.
Les indices d’évaluation seront :
- Le nombre annuel de participants à la formation.
- L’évaluation qualitative de la formation par les participants.
- Le pourcentage d’apprenants participant à un essai clinique dans les 12 mois suivants sa formation.
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III) Conclusions – Perspectives
a) Intérêt pour la médecine générale
La recherche clinique, activité hospitalière de façon très majoritaire, doit s’ouvrir et se développer en médecine ambulatoire.
La création, le développement et la diffusion de ce type de formation doit permettre l’augmentation de la part non-hospitalière de la recherche clinique.
Les internes en médecine générale devraient être incités à bénéficier de ce type de formation au cours de leur internat.
Avec cette formation, les médecins généralistes peuvent ainsi diversifier leur activité, et découvrir une autre relation avec leurs patients.
Pour les médecins généralistes, acquérir une bonne connaissance de la recherche clinique et se faire reconnaître comme professionnel de la Recherche, permet l’adhésion des patients pour cette activité en toute confiance.
b) Augmentation de l’importance du e-learning
Le sujet de cette formation ne se prête pas aux « MOOC » (Massive Open Online Courses). En effet la population cible est restreinte car elle concerne le personnel médical exerçant en libéral.
Cependant, le format doit évoluer progressivement vers des supports en ligne. Les médecins exerçant en ambulatoire ont peu de temps à consacrer à leur formation.
Cette formation peut être transposée sur internet de façon plus importante. Les phases de pré-test et post-test peuvent faire l’objet de QCM en ligne.
Les séquences interactives pourraient être animées par le biais de visio-conférences en ligne. Ces dernières peuvent également permettre d’éclaircir certaines notions mal comprises.
Il paraît cependant indispensable que le formateur reste un professionnel de santé, avec une forte expérience dans la recherche clinique. Nous considérons que la présence d’un formateur a un fort impact sur la qualité de l’enseignement et des échanges avec les apprenants.
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IV) La formation :
a) Introduction :
Formation à la Recherche Clinique en Médecine Générale
Romain Bouygues – Dr Alain Giacomino
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Programme de la formation
• Module 1 : Introduction
• Module 2 : Méthodologie
• Module 3 : Législation
• Module 4 : Bonnes Pratiques Cliniques
• Module 5 : La Pharmacovigilance
• Module 6 : Relation Médecin Patient
2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino 2
• Vous trouverez des définitions, les textes de lois, des explications détaillées, auprès de sites universitaires et organismes officiels, en cliquant sur les liens de ce diaporama
• La formation repose sur les dernières recommandations en terme de recherche clinique.
2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino 3
27 b) Module 1 :
Module 1 : Introduction
Module 1 : Introduction :
• La recherche clinique en médecine générale
• Les Principes fondamentaux
• La participation à un essai clinique implique des responsabilités et des obligations.
• Les compétences et les devoirs en recherche clinique
• Les différents acteurs
• Conditions pour réaliser une recherche biomédicale
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Module 1 : Introduction :
La recherche clinique en médecine générale
• Les avantages pour le patient :
• Par$ciper ac$vement à la Recherche
• Bénéficier de soins évalués sur le terrain
• Découvrir une autre relation avec le médecin
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Module 1 : Introduction :
La recherche clinique en médecine générale
• Les avantages pour le médecin :
• Participer activement à la Recherche
• Diversifier son activité
• Découvrir une autre relation avec le patient
8 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 1 : Introduction :
La recherche clinique en médecine générale
• Qui est concerné ?
• Cela n’est pas seulement une activité hospitalière. Chaque
médecin exerçant en ambulatoire, et ayant eu une formation à la recherche clinique peut développer cette activité
• La médecine ambulatoire doit prendre sa place dans l’activité de recherche clinique
• Collaboration interdisciplinaire (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, biologistes…)
9 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 1 : Introduction : Les Principes fondamentaux
• La réalité des données
• La sécurité des personnes
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Module 1 : Introduction :
La participation à un essai clinique implique des responsabilités et des obligations.
• Avec des conséquences médico techniques :
• Validitédes données recueillies
• Sécuritédes patients
• Cela permet la mise à disposition de nouvelles molécules potentielles, et de futurs patients bénéficiaires.
12 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 1 : Introduction :
La participation à un essai clinique implique des responsabilités et des obligations.
• Avec des conséquences éthiques, depuis la conception de la recherche à la mise en œuvre :
• Recherche fondée sur le dernier état des connaissances
• Avec un risque prévisible inférieur au bénéfice escompté
• Qui permet un progrèsdans la connaissance scientifique
• Tout en respectant la personne qui y participe, tant sur sa vie privée, que sa sécurité et son bien-être.
• Avec une information éclairéeet son consentementà la recherche.
13 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 1 : Introduction :
La participation à un essai clinique implique des responsabilités et des obligations.
• Contrôles administratifs, pénaux, ordinaux.
• Amendes
• Peines d’emprisonnement
• Radiation du CNOM
14 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 1 : Introduction :
Les compétences et les devoirs en recherche clinique :
• Rigueur scientifique
• Diagnostic qualitatif et quantitatif
• La réalité des données reportées
• Le respect de la réglementation
• Une bonne organisation
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Module 1 : Introduction : Les différents acteurs
• Le patient :
• Volontaire, malade ou non.
• Consentement révocable à tout moment
• D’après la réglementation française (CSP L1121-11) : pour participer à la recherche biomédicale en France, un patient doit être affilié à un régime français de sécurité sociale/assurance maladie
• Un patient bénéficiaire de l’AME ne peut donc pas y participer.
18 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 1 : Introduction : Les différents acteurs
• Le patient :
• Peuvent participer à la recherche biomédicale, les ressortissants
communautaires d’un état de l’union européenne et de la Suisse, sous certaines conditions :
• Résidant hors de France: nécessité d’un accord de son état d’affiliation
• Résidant en France: pas de contraintes si le patient est couvert par une caisse d’assurance maladie française.
19 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 1 : Introduction : Les différents acteurs
• Le patient :
• Il paraît difficile d’inclure un patient :
• N’habitant pas le territoire français, et ce pour des raisons de suivi : « chaîne de sécurité ». Auquel cas il est nécessaire de se mettre en lien avec le médecin traitant du patient de son pays de résidence.
• Ne parlant pas le français, et ce pour des raisons évidentes de compréhension, que ce soit au niveau de l’information, du consentement, de respect de protocole et d’évaluation de l’efficacité et de la tolérance.
20 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 1 : Introduction : Les différents acteurs
• Le promoteur (CSP L1121-1) :
• Prend l’initiative de l’étude, la gère, et la finance
• Organisme public, ou laboratoire pharmaceutique
21 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 1 : Introduction : Les différents acteurs
• L’investigateur :
• Personne qui dirige et surveille la réalisation de la recherche.
• Il s’assure des ressources nécessaires, il a la capacité de déléguer certaines fonctions.
• Il s’assure de sa disponibilité et de son engagement individuel
• La sélection des projets doit se faire en fonction de la pertinence et de la qualité scientifique de l’étude, tout en prenant en compte la faisabilité au sein du centre et en vérifiant
l’adéquation du budget avec la prestation.
• Il a la qualité de médecinet il a une expérience appropriée.
• Il est garant de la protection des personnes.
22 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 1 : Introduction : Les différents acteurs
• Les Attachés de Recherche Clinique (ARC) :
• Représentent le Promoteur en particulier auprès de l’Investigateur
• Ne sont pas médecin (pas de sens clinique attendu)
• Sont liés par le secret professionnel
• Sont identifiés nommément.
• Assurent que les études sont réalisées conformément au protocole et à la réglementation
• Sont garants du bien-être du patient et du respect de l’éthique
• Vérifient la fiabilité et l’exactitude des données
• En cas de survenue d’un Évènement Indésirable Grave, ils doivent être impérativement contactés.
23 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 1 : Introduction : Les différents acteurs
• Devenir médecin investigateur :
• C’est une activité, pour laquelle on est rémunéré, mais qui exige des
compétences et du travail. Le patient doit ressentir, comme avec son médecin traitant, une confiance envers les compétences de son médecin-chercheur.
• C’est avoir du temps à consacrer à cette activité
24 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 1 : Introduction :
Conditions pour réaliser une recherche biomédicale
• Objectifs de recherche :
• Etendre les connaissances scientifiques de l’être humain, des médicaments…
• Balance bénéfique – risque :
• L’intérêt des personnes prime sur l’intérêt de la recherche
• Le bénéfice attendu doit être supérieur aux risques prévisibles
• Conditions humaines et matérielles :
• Recherche clinique sous la direction d’un médecin investigateur expérimenté
• Avec des conditions matérielles et techniques adaptées
• Dans le respect des Bonnes Pratiques Cliniques (BPC)
26 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 1 : Introduction :
Conditions pour réaliser une recherche biomédicale
• Autorisations :
• Comité de Protection des Personnes (CPP) :
• Organe indépendant vérifiant la pertinence scientifique du projet, ses aspects méthodologiques, éthiques et réglementaires.
• Autorités compétentes :
• Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament (ANSM)
• Ministère de la Santé
• Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) :
• Veille à la protection des données personnelles
27 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
37 c) Module 2 :
Module 2 : Méthodologie
Module 2 : Méthodologie :
• Le développement du médicament
• Comparatif entre la médecine de soins et dans un essai clinique
• Protocole de l’étude, tous les éléments pour assurer un essai clinique rigoureux
• Evaluer la faisabilité de l’étude
• Le recrutement
• Le consentement
• Organisation du centre investigateur
• Sécurité du patient
• Données manquantes
• La gestion des Unités Thérapeutiques
• Les violations de protocole et des Bonnes Pratiques Cliniques
• Production de données de qualité, cycle des données
• La visite de monitoring sur site
29 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 2 : Méthodologie :
Le développement du médicament :
• C’est un processus long, comprenant de nombreuses étapes :
• Identification d’un mécanisme pathogène, et donc d’une cible thérapeutique
• Sélection de milliers de molécules susceptibles d’être efficace contre ce mécanisme
• Phase préclinique :
• Analyse en laboratoire des effets des molécules et de leur toxicité
• Etudes sur les animaux
• Essais cliniques sur l’homme :
• Il existe 4 phases distinctes et successives, dont chacune donne lieu à un essai clinique différent.
31 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 2 : Méthodologie :
Le développement du médicament :
• Essais cliniques sur l’homme :
• Phase I :
• Menée sur un petit nombre de volontaires sains (indemnisés)
• Etude de la tolérance, de la toxicitéet de la pharmacocinétique
• Phase II :
• Menée sur un petit nombre de volontaires malades
• Etude de l’efficacité, de la toxicité, de la pharmacodynamie, et de la tolérance.
• Recherche de la dose minimale efficace
32 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 2 : Méthodologie :
Le développement du médicament :
• Essais cliniques sur l’homme :
• Phase III :
• Menée sur un grand nombre de malades et sur plusieurs années
• Essais comparatifs entre la molécule testée et la molécule de référence (ou un placebo)
• Essais en double aveugle, statistiquement encadré.
• Etude de l’efficacité, la tolérance, la toxicité, la posologie optimale
• En parallèle, essais relatifs au développement industriel, au mode d’administration et au conditionnement du médicament
• Objectif = obtention de l’AMM
33 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 2 : Méthodologie :
Le développement du médicament :
• Essais cliniques sur l’homme :
• Phase IV :
• Essais menés après obtention de l’AMM et de la commercialisation du médicament, à grande échelle et en condition réelle d’utilisation.
• Etude sur la tolérance, les effets indésirables rapportés (pharmacovigilance), la morbi- mortalité.
34 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
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Module 2 : Méthodologie :
Comparatif entre la médecine de soins et dans un essai clinique :
• En médecine de soins :
• Les patients sont nombreuxet avec de fortes différences
• La pathologie est souvent décrite de façon probabiliste
• Les soignants ont des pratiques non identiques
36 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 2 : Méthodologie :
Comparatif entre la médecine de soins et dans un essai clinique :
• En recherche clinique :
• Le nombre de patients limité oblige à une faible dispersion statistique, d’où l’importance de critères d’inclusion et de non-inclusion précis.
• La pathologie étudiée doit être certaine
• Les limites caractéristiques du patient sont précises (âge, poids…)
• Les traitements associés sont suivis
• Le protocole d’inclusion résulte d’un compromisentre :
• Un recrutement large et facile avec un risque de résultat non significatif
• Un recrutement étroit et difficile avec un risque de ne pas trouver le nombre suffisant de patients.
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Module 2 : Méthodologie :
Protocole de l’étude, tous les éléments pour assurer un essai clinique rigoureux :
• Objectif de l’étude :
• Précis, unique, cliniquement pertinent
39 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino
Module 2 : Méthodologie :
Protocole de l’étude, tous les éléments pour assurer un essai clinique rigoureux :
• Plan de l’essai clinique :
• Essai contrôlé (en groupes parallèles) :
• Un groupe prend le médicament testé, l’autre groupe dit témoin, prend le médicament référent (ou placebo).
• Essai multicentrique:
• Pour éviter les biais de recrutement et d’évaluation
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Module 2 : Méthodologie :
Protocole de l’étude, tous les éléments pour assurer un essai clinique rigoureux :
• Randomisation :
• Attribution aléatoire du médicament évalué et du médicament référent (ou placebo)
• Par tirage au sort
• Permet la comparabilité des groupes
• Diminue le biais de sélection
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Module 2 : Méthodologie :
Protocole de l’étude, tous les éléments pour assurer un essai clinique rigoureux :
• Aveugle :
• L’objectif est d’éviter les erreurs d’appréciation dues à l’indulgence, à la sévérité, à la subjectivité du médecin ou du patient
• Au mieux, en double aveugle : le médecin et le patient ignorent quel traitement est reçu. Cela limite les différences de suivi entre les groupes.
• Sinon en simple aveugle : seul le médecin sait quel traitement est reçu.
• Essai ouvert : le médecin et le patient savent quel traitement est reçu.
42 2016 - R.Bouygues, Dr A.Giacomino