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Propositions pour le quartier d'Alt

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PRO FRIBOURG Septembre 1978 INFORMATIONS

Trimestriel N° 38

Rue de Romont: halte au béton?

Propositions pour le quartier d'Alt

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SOMMAIRE

p. 3 Etude de restructuration du quartier d'Alt par J.-D. Baechler 15 Nos commentaires

17 Propositions pour le quartier d'Alt 18 Notice sur les enclos urbains

23 Note sur le problème foncier dans le quartier d'Alt 26 Rue de Romont ; halte au béton ?

38 Pro Fribourg : bilan 1977-1978 39 En bref

Photos : Raphael Fessier, Fribourg : p. 8, 11, 14, 19—22 Atelier 5> Berne : p. 1

Benedikt Rast, Fribourg : p. 7

Archives cantonales, Fribourg : p. 32 et 33

Les dessins de ce cahier sont de Georges Corpataux à Givisiez.

PRO FRIBOURG publie des études et des informations sur le centre histo¬

rique ainsi que sur les problèmes d'urbanisme général de Fribourg. Le mouvement participe à la fédération internationale CIVITAS NOSTRA.

PRO FRIBOURG Secrétariat: Stalden 14, 1700 Fribourg Cotisation :

(donnant droit à l'envoi du bulletin)

Ordinaire, 15 fr. ; de soutien, 30 fr.

Etudiants, habitants des quartiers anciens (Auge ' Neuve ville - Bourg): 50% de réduction.

C.C.P. 17-6883 1700 Fribourg

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Le langage, la plus fondamentale des choses partagées, est ainsi pollué par de poisseux chapelets de jargon - et à chaque profession le sien.

La dépossession des mots, l'appauvrissement et la dégradation du langage courant dans une terminologie bureaucratique correspondent exactement à cette forme particulière de dégradation de l'environnement qui a dépossédé les gens de leur pouvoir de se sentir utiles dès lors qu'ils n'étaient pas employés contre salaire.

Tant que nous n'aurons pas pris conscience de la per¬

version du vocabulaire derrière laquelle se cache la domination professionnelle, il ne saurait être question de proposer, pour 1^ faire reculer, quelque changement que ce soit dans les idées, les attitudes et les lois.

IVAN ILLICH, "Le chômage créateur".

Ce n'est pas tant du quartier d'Alt dont il s'agit à nouveau,

que de mieux être à Fribourg...

Un mieux être qui ne peut être aveuglément confié

à ceux qui, dans leur langage d'urbanistes, de sociologues ou d'ingénieurs de la circulation, savent, par définition, mieux que nous ce qui nous convient.

Les possibilités d'aménagement du quartier d'Alt une fois explorées par une étude, c' est bien aux habitants que nous donnons la parole par des propositions qui ouvrent le dialogue.

Ici comme ailleurs, au centre-ville, à la rue de Romont, alors que s'élabore l'aménagement de la ville,

c'est aux usagers, aux habitants, aux citoyens

à prendre la parole.

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Etude de restructuration du quartier d'Alt

par Jean-Daniel Baechler

Ce travail de diplôme se voudrait être une modeste contribution à un échange de réflexions sur le thème :

" Un avenir pour le passé du quartier d'Alt, "

entre ses habitants, les autorités politiques et leurs exécutants, les promoteurs immobiliers et leurs architectes, enfin, tous ceux qui de près ou de loin s'intéressent au devenir de leur ville.

LA DEMARCHE

L'approche urbanistique du quartier d'Alt,s'est faite sur la base d'analyses géographique, historique, socio-économique et technique.

Les cahiers de "Pro Fribourg" de décembre 197V et juin 1978 présentant l'inventaire architectural et l'enquête socio-économique, ont largement contribué à définir les grandes lignes de cette approche. Nous n'y reviendrons pas, mais c'est bien par une série de rélexions suggérées par ces analyses que nous aboutirons à l'énoncé d'un concept d'aména¬

gement pour le quartier d'Alt.

LE QUARTIER D'ALT, C'EST î DES REMPARTS, UN BELLUARD ET UN ENSEMBLE 1900.

La présence de fortifications vieilles de plus de 500 ans témoignent de l'extension de la ville médiévale dans le périmètre du quartier d'Alt et l'ensemble des immeubles d'habitation de la rue Grimoux, cons¬

truits entre 1897 et 1907 marquent l'essor démographique du Fribourg du XIXe siècle et de son architecture "Heimatstil" et Art Nouveau.

Il faudrait donc promouvoir une conservation des ensembles et éléments construits de valeur intrinsèque en leur assurant une fonction vivante.

Soit s L'AMENAGEMENT DU BELLUARD, LA SAUVEGARDE DES MAISONS QUI CONSTI¬

TUENT UN ENSEMBLE 1900.

C'est à dire : proposer, dans toute la mesure du possible, une utili¬

sation du Belluard ou de l'Arsenal à des fins d'équipements collectifs, qu'ils soient publics ou privés.

Proposer que le quartier d'Alt bénéficie, au même titre que le quartier du Gambach, le début du boulevard de Pérolles ou l'Université de Miséri¬

corde, d'un règlement de construction, dont le but principal serait le maintien des constructions créées au début du siècle. En sauvegardant les immeubles, on devrait pouvoir sauver leur prolongement extérieur, éviter qu'ils ne se dégradent davantage, parce que laissés à l'abandon, les pe¬

tits jardins étant transformés en places de parc pour automobiles ou en

dépotoir.

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Trop souvent, le processus de démolition-reconstruction amène une dé¬

sorganisation de la structure urbaine originale, la destruction d'élé¬

ments repères essentiels à l'image du quartier. Combien de quartiers, ayant dû subir ce processus, ont vu disparaître à jamais, avec la démo¬

lition d'anciennes maisons, le petit bistrot du coin, l'artisan ou simplement une famille habitant le rez de chaussée au profit d'une surface commerciale impersonnelle ou d'un parking.

Mais à ces quelques réflexions sur l'environnement construit s'ajou¬

tent celles que l'on peut faire sur les caractéristiques du réseau qui dessert le quartier.

LE QUARTIER D'ALT, C'EST : UN QUARTIER AU COEUR DE LA VILLE, EN RETRAIT DE LA CIRCULATION.

Les limites géographiques qui définissent le périmètre du quartier constituent une barrière qui rend plus difficiles les échanges entre la ville et le quartier. Ces difficultés se sont traduites par une absence quasi totale de trafic de transit, contribuant à conserver au quartier son caractère de tranquillité et de sécurité.

Il faudrait donc maintenir l'excellent dispositif routier sous forme d'impasses qui dessert les immeubles et améliorer le réseau piétonnier à l'extrémité ouest du quartier particulièrement.

Soit s UNE SIMPLIFICATION DU SYSTEME ROUTIER,

UNE AMELIORATION DES CHEMINEMENTS PIETONNIERS.

C'est à dire : proposer une amélioration des conditions de circula¬

tion spécialement au carrefour des rues Grimoux, Père Girard et avenue , de Rome, soit par une réduction de la génération de trafic par les

établissements scolaires aux heures de pointe, soit par une séparation des trafics automobile, cyclable et piétonnier.

Libérer d'une manière optimale les voies et les places publiques du stationnement des véhicules.

Accorder un minimum de places de stationnement en surface pour les visiteurs et ceci pour de courtes durées et créer un nombre suffisam¬

ment grand de places couvertes de stationnement pour les besoins des habitants et en fonction des postes d'emplois.

Eliminer le plus possible le trafic parasitaire des véhicules n'appartenant pas au quartier d'Alt et qui a été favorisé jusqu'ici par l'existence d'un bon nombre de places de stationnement en zone blanche ou en zone non délimitée.

Créer des cheminements piétons urbains cohérents et attrayants en veillant à 1'aménagement qualitatif du parcours reliant le centre-ville au quartier de Torry, sur le c6té ouest du quartier d'Alt et en imagi¬

nant des cours d'habitations, rues et places reliées à des fins d'ani¬

mation.

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A ces considérations urbanistiques s'en ajoutent de socio-économiques LE QUARTIER D'ALT, C'EST s UN ENSEMBLE HUMAIN.

On a dit que les limites géographiques qui définissent le périmètre du quartier - voies de chemin de fer, ravin de Montrevers, route de Morat et avenue de Rome - constituent autant de barrières qui rendent plus difficiles les échanges entre la ville>et le quartier et qui, inversément, favorisent chez les habitants ,1e sentiment d'appartenance à leur quartier.

Cependant, le déséquilibre créé par l'aire à fonction centrale, c'est à dire le boulevard de Pérolles, l'avenue de la Gare, la rue de Romont et la rue de Lausanne, dans la répartition des postes de tra¬

vail et des logements, menace le quartier d'Alt. Dans cette zone, la faible densité de la population résidente et le vieillissement des immeubles d'habitation contrastent avec le dynamisme et l'expansion des équipements commerciaux et administratifs.

Il faudrait donc valoriser le quartier d'Alt en tant que cellule vivante de la ville, afin de mettre en évidence sa personnalité collec tive et décharger le centre ville d'activités qui, par leur implanta¬

tion dans le quartier, pourraient le revitaliser et l'animer.

Soit s RENFORCER L'ATTRACTIVITE RESIDENTIELLE, COMPLETER IES STRUCTURES COMMERCIALS.

C'est à dire : en premier lieu, rechercher une forme de logements, soit de type collectif, soit de type semi-individuel, qui puisse com¬

pléter les structures résidentielles en place. Ces constructions nou¬

velles, dont l'indice d'occupation et d'utilisation du sol devrait être approprié à l'environnement construit, ne nuiraient pas à la qualité de la vie sociale dans la mesure où les clivages dans la com¬

position de la population résidente seraient évités.

En d'autres termes, il faut chercher une transition heureuse entre l'ancien et le nouveau et renforcer l'identité physique du quartier.

En second lieu, pour éviter que le quartier ne se vide de tous ses commerçants (en sept eins, de 1970 à 1977» cinq commerces de consomma¬

tion courante ou occasionnelle ont disparu), il convient de rechercher un ou plusieurs emplacements, où le regroupement des équipements puisse, se faire de la manière la plus attractive et contribue à l'ani¬

mation du quartier. C'est la rue Grimoux, qui, concentrant à la fois la totalité des commerces et l'image que l'on se fait du quartier d'Alt, est la mieux à même de développer et de créer des lieux de ren¬

contre et d'échange. Ce choix s'explique d'autant mieux que la rue

Grimoux est l'épine dorsale du quartier, sur laquelle se branchent

les transversales qui desservent les différents îlots d'habitation.

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7 Les espaces verts du versant sud du ravin de Montrevers ont une importance

particulière au voisinage des tours et des remparts. On ne peut donc conce¬

voir une mise en valeur des uns sans les autres. Afin de faire bénéficier les habitants du quartier de cet espace naturel, l'étude Baechler propose de l'a¬

ménager en le rendant accessible et en le prolongeant au coeur même du quar¬

tier, en le reliant au jardin public, reconstituant ainsi, de manière symbo¬

lique, la ligne des remparts partiellement détruits jusqu'au Belluard. Dans ce but, une interdiction de reconstruire sur les parcelles faisant la jonc¬

tion entre le versant sud du ravin de Montrevers et le jardin public, sur une profondeur d'environ 30 mètres le long de l'ancien tracé des remparts, libére¬

rait près de 3*000 m2 qui pourraient servir à l'aménagement d'un terrain d'é¬

ducation physique en surface et d'un parking en sous—sol pour les équipements

scolaires proches. Le réaménagement du jardin public, en fonction de la mise

en valeur du Belluard et de la transformation proposée de l'arsenal en école

primaire de quartier, couvrirait une surface de 5*000 m2.

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Est proposé l'aménagement du Belluard, tant en fonction des besoins des établissements scolaires proches que de ceux des habitants du quartier.

Son aspect extérieur devrait être renforcé par le dégagement de son cSté Nord des constructions existantes et en le dissociant de son annexe, l'ar¬

senal, et en recreusant le fossé qui l'entourait.

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Selon cette même étude Baechler, la tour- d'Aigroz, actuellement raccourcie, transformée et écrasée par la rangée de bâtiments du début de la rue Grimoux, pourrait retrouver sa position charnière en lui donnant le long de l'avenue de Rome un arrière-plan construit aussi homogène que celui de la rue Grimoux.

De même que les écoles professionnelles et secondaire, la tour des finances

est en rupture d'échelle avec le quartier et hypothèque gravement tout projet

de restructuration. L'étude Baechler, sans pouvoir modifier grandement la

structure de ce bâtiment gênant, propose néanmoins de mieux intégrer sa masse

au quartier en lui donnant une forme "qui puisse à la fois prendre en charge

le bâtiment existant et amorcer un dialogua avec la volumétrie des bâtiments

avoisinants, tout en affirmant sans équivoque sa présence dans le quartier."

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UN ESPACE A REMODELER : L'AVENUE DE ROME.

La construction en 1940 de l'ancienne école secondaire, en retrait par rapport au front de rue, a altéré l'image de l'avenue, jusqu'alors fort homogène. C'est pour retrouver cette image que l'étude propose une série de constructions en ordre contigu. (ci-dessous, l'avenue en 1908...)

AUTRE ESPACE A REMODELER : LA RUE D'ALT.

C'est probablement celui qui mériterait l'intervention la plus radicale, mais c'est également la plus utopique de toutes les interventions proposées par l'étude Baechler. Au problème lié aux affectations dans un secteur où ateliers, entrepôts, bureaux et habitations sont étroitement imbriqués, s'a¬

joute le souci de remplacer le désordre actuel par un front rectiligne, pour terminer le quartier au Nord de manière cohérente.

L'étude Baechler constate en effet que "vu de l'extérieur, un conflit existe au niveau des gabarits entre les bâtiments qui forment le premier plan et ceux qui forment le second plan"(voir, en page suivante, les pho¬

tos comparatives entre l'état existant et la maquette du projet Baechler).

Par ailleurs, "vu de l'intérieur du quartier, la rue Grimoux donne l'impres¬

sion de basculer dans le ravin de Montrevers. L'absence de véritables défi¬

nitions spatiales laissant supposer que cette rue pourrait continuer à l'in¬

fini."

La présence d'une usine datant de dix ans constitue un point fort pour la restructuration de cette zone, selon l'étude. Sa forme et son volume ne cor¬

respondent évidemment pas à la typologie des bâtiments environnants et son seul mérite serait de ne pas entrer en conflit direct avec les remparts et l'arrière-plan du quartier d'Alt. C'est pour prendre en charge ce bâtiment qu'il est proposé de former une barre à l'extrémité Nord du quartier. Com¬

posée de trois éléments dont la partie centrale est légèrement plus élevée,

elle a pour but d'empêcher que le quartier ne donne l'impression de basculer

dans le ravin, de faire écran à l'extrémité de la rue Grimoux et, vu de

l'extérieur, d'établir un équilibre avec les remparts.

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Il a été affirmé dans le préambule que 1'attractivité résidentielle du quartier d'Alt devait être renforcée, ce qui peut se traduire, dans l'immé¬

diat, par l'utilisation de terrains encore non construits et, à l'avenir, en remodelant les zones construites qui nécessitent une restructuration en profondeur.

C'est précisément le cas au coeur même du quartier (côté Nord de la rue Marcello) où s'exerce la plus forte pression et où une restructuration est envisageable à court terme. L'étude Baechler a, en premier lieu, recherché une trame parcellaire proche de celle des premiers immeubles construits en ordre contigu. Ensuite, son souci a été de conserver la végétation existant dans cette zone, qui possède de magnifiques arbres et une série de petits jardins potagers.De même, de préserver le côté très privatif des cours qui, actuellement, est renforcé par l'écran que forme des entrepôts désaffectés et par la dénivellation entre le niveau des rues Grimoux et Aloys Mooser et celui des cours intérieures. Contrairement à toutes les propositions d'amé¬

nagement faites jusqu'à présent dans ce secteur, l'étude propose un autre type d'habitation que les sempiternelles maisons d'habitations collectives.

Le côté Nord de la rue Marcello a bien été prolongé de maisons pour faire suite au mur aveugle qui, actuellement, impose une telle suite. Mais l'étude n'envisage pas pour autant de fermer l'îlot conformément au plan initial du siècle dernier, car il serait dommage de donner aux habitants de ces futurs immeubles un vis à vis plein Sud trop proche. Aussi la suite des construc¬

tions est-elle orientée d'Est en Ouest, parallèlement au sentier du Nord.

Les gabarits des immeubles sur la rue Marcello seraient de 4 niveaux -g- ( R+3~|~)

alors que ceux prévus parallèlement à la voie de chemin de fer auraient un

niveau de moins. Il s'agirait de maisons en rangée de type semi-individuel

avec des prolongements extérieurs à la fois privés et publics. Leur gabarit

modeste est prévu pour ne pas écraser .les maisons pavillonnaires qui font

partie de ce secteur, mais aussi pour ne pas former un écran sur lequel se

répercuteraient les ondes de bruit venant du chemin de fer.

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LA CIRCULATION AUTOMOBILE

En premier lieu, l'étude Baechler propose la mise en circulation dans les deux sens de la rue Grimoux sur toute sa longueur et la fermeture de la rue du Père Girard à la circulation automobile. Enfin, terminer la rue Grimoux par une place afin de faire perdre à la rue d'Alt sa fonction de trait d'u¬

nion entre le quartier et le chemin de Montrevers.

LE STATIONNEMENT

Pour rémédier à la situation anarchique en matière de parcage, qui résulte principalement de la proximité immédiate d'établissements d'enseignement, d'administration d'Etat et de l'artère commerçante de la rue de Lausanne, l'étude propose la construction d'un parking souterrain au Nord du Belluard.

A cet emplacement, il serait possible de faire correspondre le premier sous- sol de ce parking avec le niveau de l'actuelle cour de l'Ecole secondaire, la toiture du parking se prêtant d'autre part à un aménagement en continua¬

tion du jardin public, tel un plateau d'éducation physique. Il serait enfin nécessaire de prévoir pour les nouvelles constructions suffisamment de pla¬

ces de parc en sous-sol.

LES CHEMINEMENTS PIETONNIERS

L'étude propose deux grands axes piétonniers, l'un sur la bordure Est du quartier, l'autre sur sa bordure Ouest. Le premier constitue un véritable

"mail" commençant au bout de la rue Saint-Michel, interdite à toute circula¬

tion automobile, jusqu'à l'intersection de la rue qui accède à la place du Collège, puis s'engouffrant dans les sous-sols de la Bibliothèque Cantonale, passant sous le carrefour des rues Grimoux, Varis et avenue de Rome pour dé¬

boucher dans la courette de la nouvelle Ecole professionnelle, continuant le long de la rue du Père Girard rendue piétonnière ainsi que Derrière-les-Rem- parts, puis longeant les fortifications jusqu'à la Porte de Morat, pour des¬

cendre enfin en direction de la passerelle des Neigles.

Le deuxième cheminement piétonnier prend son départ, une fois traversée l'avenue de Tivoli, en face de la Nouvelle Poste, puis longe l'avenue Weck- Reynold jusqu'à la hauteur de la Tour Henri, passerait par les nouveaux jar¬

dins de l'Université, s'engouffrerait dans un passage protégé sous le carre¬

four des routes du Jura, de l'HSpital et de l'avenue de Rome et se poursui¬

vre parallèlement à la ligne CFF en direction de Torry, traversant l'avenue

du Général Guisan pour rejoindre la Poya et Saint-Léonard.

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Nos commentaires

L'étude Baechler pour le quartier d'Alt, c'est, pratiquement, ce qui devrait être entrepris, dans le cadre du Plan d'aménagement, pour chaque quartier de la ville :

Analyser la situation, établir la hiérarchie des besoins, définir les grandes lignes de développement, réglementer les constructions, protéger les espaces verts, limiter la circulation automobile pour le bien des habitants, sans oublier, évidemment, de consulter les intéressés.

En fait, renoncer au désordre, pour mettre enfin de l'ordre.

Tout ce que l'on a omis de faire depuis maintenant trente ans ! Nous exagérons ? Il suffit de comparer attentivement les deux photos aériennes du quartier d'Alt prises justement à trente ans d'intervalle, l'une peu après 1945 et l'autre en été 1978.

Que voyons-nous ?

Tout d'abord, sur la gauche de la photo, derrière les remparts et le Belluard, tous les arbres ont disparu ! Les jardins du Séminaire (l'an¬

cien Pensionnat des Jésuites) ont "servi" à l'implantation de construc¬

tions scolaires inadaptées au site et sans aménagement des places de stationnement correspondantes. A noter que ce grand espace vert détruit était inclus dans la zone de protection de la Vieille Ville et donc, théoriquement protégé : seulement, c'est l'Etat qui, le premier, donne le mauvais exemple.

A y regarder de plus près, on constate que même la verdure à l'inté¬

rieur des îlots d'habitation a aussi bien diminué : en haut à droite par exemple, suite à la construction de l'Ecole secondaire et de la Tour des finances.

On voit aussi qu'un peu partout à l'intérieur du quartier des construc¬

tions nouvelles ont surgi, au petit bonheur, sans même suivre le tracé initial. On le voit bien au premier plan avec l'amalgame d'usine, d'habi¬

tations et d'entrepôts implantés de façon désordonnée sur la pente du ra¬

vin de Montrevers..

Ce morceau de banlieue mal fichue, c'est bien la preuve que depuis plus de 30 ans, il n'y a pas eu à Fribourg d'urbanisme, ou simplement de métho¬

de !

L'étude Baechler, nous y revenons, tente d'ordonner, de régulariser une situation anarchique. Elle le fait d'une manière sans doute trop théorique (c'est, ne l'oublions pas, un travail d'école). Parmi ses propositions, certaines sont difficilement réalisables sans la maîtrise du sol, d'autres paraîtront utopiques. Ce qui n'aurait pourtant pas été le cas, en prenant les choses au départ, telles que nous les voyons en 1945«

Mais il faut bien partir de la réalité, de la situation présente.

Et envisager l'avenir du quartier avec ses habitants, par ses habitants.

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La participation des habitants

La participation démocratique à l'urbanisme ne s'improvise pas. Surtout quand, à Fribourg, on part de zéro.

C'est pourtant la seule voie dans laquelle on puisse s'engager, si on veut éviter de nouvelles explosions de mécontentement, comme celle des ha¬

bitants du Gambach face au projet de route express, ou encore celle des habitants du quartier d'Alt face à un projet d'"urbanisme" destructeur, approuvé par la Commune ! Les partis politiques et leurs élus doivent pren¬

dre conscience que de tels retours de manivelle peuvent être coûteux, élec- toralement parlant. Et qu'ils sont la cause d'une crise générale de con¬

fiance à l'égard des autorités.

Il est donc nécessaire de démocratiser l'urbanisme, de consulter réguliè¬

rement, et non pas occasionnellement, les habitants de chaque quartier, dé¬

jà pour de simples mesures d'amélioration des conditions de vie, telles que la meilleure utilisation des espaces publics. En faisant pour cela appel à l'imagination des gens, à leur expérience vécue, en les écoutant et en fai¬

sant rapidement suite à leurs propositions (ce qui est encore trop excep¬

tionnellement le cas), on pourra restaurer un climat de confiance. Pour qu'on entende plus le sempiternel "A quoi bon, "ils" font quand même comme

"ils" veulent."

A la suite des deux cahiers de Pro Fribourg, nous avons invité les habi¬

tants d'Alt à la présentation de l'étude Baechler et à une discussion sur l'avenir du quartier. Nous n'avions bien entendu.pas de "solution" à pro¬

poser. Tout ce que nous avons pu dire à la septantaine de personnes réunies ce 29 juin, c'est :

"L'avenir du quartier d'Alt doit être un avenir volontaire. A partir de maintenant, cela va être à vous de jouer. Car c'est de votre propre avenir^

qu'il s'agit, et il n'y a personne de plus compétent pour parler de l'ave¬

nir du quartier d'Alt que vous, les habitants, ceux et celles qui y vivent.

Les spécialistes, les techniciens, dominent les problèmes, parfois de très haut : ils ne les vivent pas. Il faut un dialogue entre ceux qui dominent les problèmes et ceux qui les vivent. On a, pendait trop longtemps, surtout appris aux Fribourgeois à se taire. Cela a maintenant assez duré. C'est le moment pour chacun de s'exprimer, de participer à la vie publique, d'être responsable de son propre avenir."

Chose pourtant difficile : On est sensibilisé aux problèmes immédiats, comme la menace de supprimer l'école du Bourg. On a plus de peine à envisa¬

ger l'avenir, surtout au travers du jargon des spécialistes, de plans et de maquettes pas toujours "lisibles". Et d'en prévoir les conséquences !

Tant l'étude Baechler que le projet de l'architecte Longchamp pour la rue Marcello présentaient de telles difficultés. Aussi le .dialogue amorcé ce

jour là s'est-il poursuivi durant l'été, pour déboucher sur des propositions proches des désirs des habitants.

Que cela soit une base de discussion entre habitants et autorités. C'est entre eux que le dialogue doit se poursuivre. Le rSle de Pro Fribourg s'ar¬

rête là : c'est aux habitants et à leur association de quartier de jouer.

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débouche sur des propositions

Constat : Le quartier d'Alt est un quartier d'habitation à proximité du centre-ville et doit être maintenu comme tel.

Propositions :

L'habitat existant doit être préservé, entretenu et amélioré.

Le caractère de quartier d'habitation doit être renforcé par le remplace¬

ment progressif des bâtiments mal intégrés (entrepôts, ateliers) par des logements. Mais il ne faut en aucun cas "compléter" le plan initial rigide et monotone en fermant les quadrilatères. Il faut au contraire prolonger la frange verte du quartier par de petits immeubles au milieu de jardins.

Constat s Un quartier d'habitation, pour être "habitable", a besoin des équipements publics et commerciaux de première nécessité.

Propositions :

Les équipements existants doivent subsister, tels que l'école primaire du Bourg, un emplacement de rechange pouvant cependant être envisagé dans ou à proximité immédiate du quartier.

L'extension et l'aménagement du jardin public doivent être complétés par une utilisation du Belluard restauré contribuant à l'animation du quartier.

Extérieurement, le Belluard doit être dégagé par le rétablissement du fossé.

Une utilisation de même ordre doit être prévue pour l'Arsenal voisin.

Constat : L'habitabilité d'un quartier est fonction de sa tranquillité et de sa sécurité : ces besoins sont prioritaires par rapport à la circu lation automobile et au stationnement.

Propositions :

Le quartier formant un cul-de-sac est heureusement en marge de la circula¬

tion : ce caractère doit être renforcé de manière à éviter le trafic exté¬

rieur et l'utilisation des espaces publics comme zone de stationnement à proximité du centre-ville.

A cet effet, des "enclos urbains" peuvent être aménagés (voir note explica tive en page suivante) de manière à établir un système d'impasses pour des¬

servir les îlots d'habitation.

La circulation engendrée par les établissements scolaires doit être repor¬

tée exclusivement sur la rue du Père Girard, voie d'accès la plus directe, sans emprunter le coeur du quartier d'habitation. Les équipements publics (écoles, administrations) devraient d'ailleurs disposer de places de station nement suffisantes sans avoir à empiéter sur les espaces publics voisins.

Au coeur du quartier, le jardin public et le Belluard doivent être entière

ment dégagés de la circulation et du stationnement sur leurs abords pour

jouer pleinement leur rôle de lieu de rencontre et de détente.

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L'enclos urbain:

La rue aux habitants

Qu'on regarde les anciennes photos (par exemple, dans ce numéro, celles de la rue de Romont) et on constate combien l'environnement des maisons d'habitation s'est dégradé : la rue, qui était auparavant une prolongation de l'habitat, un espace public lieu de rencontre des habitants et terrain de jeux pour les enfants, a perdu sa valeur d'usage avec la circulation automobile.

On s'efforce maintenant de corriger cela en séparant les circulations : voies à grand trafic pour les voitures, espaces et cheminements réservés pour les piétons. Ces fameuses "zones piétonnes" sont pourtant quasi exclu¬

sivement aménagées dans un but économique : pour les rues commerçantes au centre-ville ou pour les lieux touristiques en vieille ville ou aux abords d'un monument attractif. Dans de simples quartiers d'habitation, on n'y a pas recours, et pour cause s dans ce cas, cela ne rapporte rien. Et pourtant, ce sont ces quartiers qui ont le plus besoin de retrouver leur tranquillité et des espaces communautaires de rencontre.

UNE REPONSE : L'ENCLOS URBAIN.

Une expérience adaptée d'"enclos urbain" vient d'être réalisée dans un quartier d'habitation de la ville belge d'Alost et l'excellente revue d'architecture "APLUS" de Bruxelles lui a consacré un numéro spécial vraiment exhaustif *) Nous résumons ici très sommairement son contenu.

On constate que, dans la circula¬

tion urbaine, les divers protagonis¬

tes ne sont pas à égalité. Les pié¬

tons et les cyclistes ont été re¬

poussés par les autos contre les maisons, selon la loi du plus fort et du plus encombrant.

Pour que l'habitant reprenne pos¬

session de la rue, il faut renverser les rôles. Ce qui n'est pas possible de la façon dont on aménage les rues actuellement : avec des trottoirs de plus en plus exigus et une voie car¬

rossable la plus roulante possible, plane et lisse. Quitte à planter en¬

suite un panneau de limitation de vitesse !

L'enclos urbain répond à la néces¬

sité d'aménager la rue comme un

espace où l'on vit au rythme du pié¬

ton, un espace qui soit un séjour pour les habitants, mais où, cepen¬

dant, les voitures sont autorisées.

Il est donc possiblé de stationner, de charger et de décharger un véhi¬

cule, mais sans gêner ou mettre en danger les autres usagers î on s'y adapte tout simplement au plus vul¬

nérable, le piéton.

Pour cela, dans les rues de quar¬

tiers d'habitation qui se prêtent à un tel aménagement et où il est pos¬

sible d'écarter le trafic automobile de transit, on crée un goulet, un rétrécissement pour inviter les voi¬

tures à rouler lentement. On quitte la voie carrossable rectiligne pour entrer dans un espace communautaire vivant.

"Aplus" donne la marche à. suivre pour la.réalisation d'un enclos ur¬

bain, en insistant sur la marge d'i¬

nitiative qui doit permettre aux ha¬

bitants de s'approprier l'espace, de définir eux-mêmes le caractère de la rue. A l'image des habitants et des maisons, la rue évolue et se trans¬

forme. Elle aussi doit pouvoir "vivre"

*) APLUS s 158 rue de Livourne, B - 1050 Bruxelles. No 46/47 d'avril 1978 s

peut être obtenu au prix de FS 7>50 auprès du secrétariat de PRO FRIBOURG

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CHACUN QUI SE DEPLACE DANS L'ENCLOS URBAIN DOIT ETRE MATERIELLEMENT OBLIGE D'ADOPTER L'ALLURE DU PIETON

1 & 3 s L'enclos urbain est un prolongement de la salle de séjour des habi¬

tants . Ils peuvent par ex. introduire des plantes grimpantes.

2 î Le stationnement est autorisé aux seuls endroits marqués d'un P.

4 : Pour réduire la vitesse des voitures, il est prévu au moins tous les 50 mètres un ressaut dans le revêtement carrossable. Les poteaux de faible hauteur rétrécissent le passage et réduisent la vitesse.

5 s Les enfants peuvent jouer sur toute la largeur de la rue. Dans les endroits protégés, des engins de jeux peuvent être installés.

6 s La grande variété dans le mobilier de la rue, les revêtements de

sol, les plantations, etc. résulte de l'intervention des habitants.

(20)

20

L'enclos urbain

appliqué dans le quartier d'Alt exemple: rue Louis-Chollet

Cette portion de rue relève du domaine privé : avec l'accord des riverains, la réa¬

lisation d'un enclos urbain ne rencontre¬

rait pas de difficulté.

La Commune aurait à prendre en charge 1 ' a- ménagement le long de la rue Grimoux : plan¬

tation d'arbres et

rétrécissement.

(21)

A la rue Aloys Mooser, il en est de même aux abords du Belluard constamment encombrés par le stationnement anarchique des véhicules.

Dans nombre d'autres quartiers, l'aménagement de ces

"enclos urbains" rendrait aux habitants l'usage d'espa¬

ces publics accaparés par la "bagnole".

Les aires de stationnement dans les enclos urbains peuvent être placées perpendiculairement à la voie de roulement, ce qui compense les espaces récupérés au profit des habitants et n'entraîne pas une diminution sensible des places de parc.

Il ne s'agit donc pas de rejeter la voiture, elle

doit seulement s'adapter à un environnement habitable.

(22)

22

AUTRES PROBLEMES DU QUARTIER D'ALT COMMUNS A TOUS LES QUARTIERS DE FRIBOURG :

Naturellement, un quartier évolue et se transforme, mais les adjonctions et changements doivent s'ins¬

crire dans un plan d'ensemble et non par bribes et morceaux : tel cet agrandissement d'usine à la rue d'Alt qui couperait la perspective de la rue Gri- moux vers le ravin de Montrevers.

En-dessous : le maintien de l'habitat existant im¬

plique pour les propriétaires un devoir d'entretien!

(23)

23

Le problème foncier au quartier d'Alt

par Anne-Marie Boeglin et Marie-Andrée Clerc

De l'avenue de Rome à la rue d'Alt, le quartier se découpe en 105 pro¬

priétés. Si un quartier, c'est d'a¬

bord les habitants qui y vivent, c'est aussi une histoire, celle des maisons;et surtout celle de ces pro¬

priétés dont les fluctuations ont conditionné le type d'habitants, leur manière de vivre et de se sentir dans l'espace qu'ils occupent.

L'EVOLUTION DE LA PROPRIETE

Lorsqu'en 1903, le Conseil d'Etat approuve le plan d'aménagement du quartier d'Alt, moins de 10 familles se partageaient, avec l'orphelinat de la ville, le "ravin d'Alt" et le

"Pré d'Alt", dit aussi "pré de l'E¬

tang". A cette époque, la construc¬

tion des immeubles bordant l'avenue de Rome et la rue Grimoux 2 à 20 était achevée, de même que la rue Marcello, le café Marcello et les bâtiments qui lui sont contigus et qui datent de 1899«

En 1920, les 2/3 des immeubles actuels seront construits. A part 5 immeubles (rue du Nord 19 et 27, rue Marcello 4, rue Aloys Mooser 4 et rue Louis Chollet 6) dont la cons¬

truction est postérieure à 1950, le reste du quartier se construit avant 1940.

Au début du siècle, les quelques propriétaires qui se partageaient le quartier étaient tous fribourgeois d'origine, à l'exception d'un tessi- nois et d'un ressortissant italien.

Si la plupart des parcelles furent ensuite vendues au cours des années, quelques-unes restèrent en leurs mains, pour eux-mêmes et leurs des¬

cendants, dont certains habitent, aujourd'hui encore, le quartier.

ORIGINE ET PROFESSION

De même que les premiers proprié¬

taires; les nouveaux acquéreurs sont principalement d'origine fribour- geoise, soit de la ville, soit du canton. Les exceptions sont rares : quelques italiens, quelques aile-, mands, deux français, un espagnol sont les seuls "étrangers" acqué¬

reurs .

Jusqu'en 1920, les tessinois et les italiens qui se sont installés dans le quartier sont des entrepre¬

neurs qui y ont leur entreprise.

Le No 14 de la rue Grimoux porte encore sur sa façade Nord, en let¬

tres blanches sur fond bleu délavé, la raison sociale de l'un d'entre eux.

Plusieurs artisans, établis dans le quartier au début du siècle (menuisier, peintre, entrepreneur) y sont encore, leurs descendants

assurant la succession.

D'autres s'y sont installés plus tard (électro-mécanicien, ferblan¬

tier-serrurier). Mais la blanchis¬

serie qui animait la rue Louis- Chollet autour des années 20, la biscuiterie, le potier, le marbrier et bien d'autres encore, ont dis¬

paru. Si les métiers exercés par les propriétaires dès l'origine du quartier (artisans, commerçants, enseignants) sont encore les mêmes aujourd'hui, on remarque une dimi¬

nution importante des artisans et des commerçants, mais aussi une transformation de l'artisanat qui affecte certainement l'animation du quartier. Le temps où le cordon¬

nier s'installait sur le trottoir

de la rue Grimoux avec son lot de

chaussures à retaper, est révolu.

(24)

24

Notons encore en passant que les fonctionnaires sont également repré¬

sentés alors que les professions li¬

bérales (avocat, médecin) sont tota¬

lement absentes depuis la dispari¬

tion du notaire Blanc, l'un des prin¬

cipaux propriétaires du tout début du siècle.

LES MUTATIONS

De 1900 à 1977, on note 356 chan¬

gements de propriétaires pour les 105 immeubles analysés. Ces change¬

ments sont dus soit à des achats, soit à des ventes à la suite de faillite, soit à des héritages. Les donations et les partages intervien¬

nent dans une faible mesures

Achats 245 68,8 %

Héritages 63 17,7 % Achats suite faillite 22 6,2 %

Donations 14 3,4 %

Partages 12 3,4 %

Le découpage par décennies permet des constatations intéressantes sur l'évolution des mutations. Les pé¬

riodes de plus grand volume de muta¬

tions se situent entre 1920-1929 et 1940-1949, respectivement 17,4 % et 18 % du total des mutations.

Durant ces deux décennies, le vo¬

lume des achats est aussi le plus important :

1919 - 1929 : 48 1939 - 1949 : 48

A partir de 1949, le volume des achats diminue régulièrement pour tomber à 20 entre i960 et 1969«

Mais on remarque une légère repri¬

se à partir de 1970.

La plus grande partie des achats réalisés à la suite de faillites se situent entre 1900 et 1940. On en compte 18 (sur 22 !) durant cette période.

Les héritages, quant à eux, accu¬

sent une progression constante : 1900 - 1909 1 1969 - 1977 17

Les achats et les héritages repré¬

sentent donc la part la plus impor¬

tante des diverses formes de muta¬

tions enregistrées.

En 1977, 43 propriétaires sur 105 habitaient le quartier, dont 37 leur propre immeuble.

La plupart des propriétaires sont des personnes physiques. On ne compte que 13 immeubles appartenant à des sociétés.

L'EVOLUTION DES PRIX

Les données du Registre foncier ne permettent pas de suivre l'évolution du prix du terrain nu.

(Réd. : A Fribourg, contrairement à d'autres cantons, le plus grand secret entoure les transactions im¬

mobilières. Les ventes ne sont pas publiées et la donnée essentielle du prix de vente reste inacessible. A Genève, par exemple, ces indications sont publiées dans la Feuille Offi¬

cielle du Canton, avec le No de la parcelle, sa situation, sa superfi¬

cie et les noms de l'acheteur et du vendeur. A Fribourg, il n'y a donc aucune possibilité de suivre l'évo¬

lution de la situation et les autori¬

tés communales sont elles-mêmes dans la plus grande ignorance de ce qui se passe. De telles pratiques, peut- être typiques d'un canton agricole, ne sont évidemment plus adaptées à notre époque).

Dans la vente d'immeubles, la part de plus-value provenant du terrain et celle provenant de l'immeuble n'ap- parait bien sûr pas. De même que les améliorations intérieures apportées

"en cours de route" et qui pourraient quelques fois justifier l'augmenta¬

tion de prix.

Pourtant, les pourcentages d'augmen¬

tation d'une vente à l'autre, qu'il s'agisse d'immeubles ou de terrains révèlent une évolution assez signi¬

ficative.

Il est évident que les chiffres qui vont suivre n'ont qu'une valeur indi¬

cative puisqu'il ne sera pas fait

(25)

mention de l'importance des immeu¬

bles, ni de la surface des terrains.

Dans l'ensemble, les prix des im¬

meubles qui ont pu être observés, semblent assez raisonnables. Un seul est estimé à ÔOO'OOO Frs (il s'agit d'une succession) et c'est un immeu¬

ble locatif parmi les plus impor¬

tants du quartier.

Deux autres ont été vendus pour 500'000 Frs. Un pour un prix légère¬

ment supérieur à 400'000 Frs, quatre entre 300 et 400'000 Frs et neuf entre 200 et 300'000 Frs. Tout le reste se situe en-dessous.

Jusqu'en 1965, les prix de vente pratiqués au cours des transactions accusent une augmentation inférieure au 100 % du prix d'achat précédent.

Dans certains cas, on observe même une diminution du prix de vente par rapport au prix d'achat. Seules, quatre ventes accusent une augmenta¬

tion supérieure à 100 %. Elle se situe entre 100 et 150 %.

A partir de 1965, les pourcentages d'augmentation s'accentuent forte¬

ment.

13 ventes se réalisent avec un accroissement supérieur à 100 %.

Dans un cas, l'augmentation atteint même 590 % (A titre de comparaison, l'indice du coût de la construction de la ville de Zurich a progressé de 341,55 % depuis 1939).

Pourcentages d'augmentation supé- rieurs à 100 % à partir de 1965 '■

100 à 150 % 2 150 à 200 % 2 200 à 300 % 3 300 à 400 % 2 500 à 600 % 4

Que signifie une telle progres¬

sion ? Quelle influence aura-t'elle sur le marché du logement et quelles conséquences entraînera-t'elle pour les locataires ?

Comme déjà rappelé plus haut, les prix pratiqués jusqu'en 1965 sont relativement bas. Et plus l'ancien prix est bas, plus le pourcentage d'augmentation risque d'être élevé.

Un immeuble de quatre appartements, acheté 30'000 Frs en 1942 et revendu 190'000 Frs en 1970, augmente de 533%

(Pour un tel immeuble de 4 apparte¬

ments, c'est un prix apparemment rai¬

sonnable. Mais cette augmentation, ajoutée au montant des rénovations rendues nécessaires par 1'usure de l'immeuble, peut entraîner une forte hausse des loyers).

Avant 1965, on observait à aucun moment de tels bonds.

Le quartier d'Alt semble donc se

"réveiller", au sens où pourraient l'entendre des financiers ! L'affai¬

re spéculative de 1972 est d'ailleurs là pour le prouver.

Les"amateurs" de bonnes affaires, les sociétés ayant des fonds à pla¬

cer et ...les maisons religieuses commencent à se manifester !

La tranquillité des familles rela¬

tivement modestes qui ont toujours peuplé le quartier d'Alt va-t'elle prendre fin pour le profit de quel¬

ques-uns ?

NOS COMMENTAIRES :

Face à une telle situation, d'un quartier d'habitation proche du cen- tre-ville et prêt à basculer sous la poussée spéculative, l'importance du plan d'aménagement de la ville est évident.

Il peut avoir un effet régulateur en fixant une bonne fois les limites d'utilisation des terrains et en pro¬

tégeant les bâtiments dignes d'inté¬

rêt. Il peut mettre un terme à ce gaspillage qu'est l'auto-destruction de la ville par l'augmentation de la rente foncière et la pression^spécu¬

lative d'intérêts anonymes.

(26)

26

Rue de Romont: halte au béton?

La rue de Romont,

c'était une fois la Vieille Ville.

Mais, à coup de Placette et de "Bon" Génie,

on en a fait un mélange hybride et son sort est incertain.

Comment en est-on arrivé là ?

Y a-t'il encore place

pour une zone de transition

entre un centre-ville bétonné

et la Vieille-Ville protégée ?

(27)

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(28)
(29)

LES ETAPES D'UNE EVOLUTION :

en l606, sur le plan Martini : la rue de Romont affirme déjà sa vocation commerciale à l'entrée de la ville.

▼ l'enceinte Ouest telle qu'elle apparaît sur une aquarelle de

1855» La porte de Romont sera abattue l'année suivante, mais le

corps de garde et un fragment de rempart subsisteront jusqu'en

1872, selon cette ancienne photographie. En 1873» on construira

à leur emplacement le Temple protestant.

(30)

A partir de 1900, avec l'extension de la ville à l'Ouest, à Pérolles et Beauregard, la rue de Romont se situe au centre—ville et son carac¬

tère se modifie : à côté du Temple protestant, un immeuble de rapport à son échelle établit une liaison avec le reste de la rue médiévale :

Fribourg. — Ru® de Romont.

(31)

D'année en année, la rue de Romont perd de son ancienne substance, 31 sans encore changer complètement de caractère : les immeubles sont transformés ou reconstruits l'un après l'autre. Ci-dessous, en 1900 et trente ans plus tard.

Fribourg - Rue de Romont

1534 EO'T.ON burgy, LIT«., SJKIT-IVM

(32)

32

Un exemple

de perte de substance.

Cette ancienne maison Raemy d'Agy avait con¬

servé son aspect du 17e siècle, tel que sur le plan Martini : avec son côté jardin.

Photos öi-contre : Sa décoration intérieu¬

re était intacte, avec ses fresques murales et ses plafonds peints.

Démolie en 1919» elle a fait place au magasin La Civette (actuelle¬

ment : Nouveautés

Georges).

(33)

Le l\l° 24, démoli en 1919

(34)

34

Ci-dessus : le débouché de la rue de Romont sur la place Georges-Python est un point sensible à la limite de l'actuelle zone protégée de la Vieille-Ville. Les bâtiments qui ferment la place à l'ouest, au voisinage de l'Hôpital des Bourgeois, ne peuvent en être dissociés, ils font partie d'un ensemble.

Vers 1927> l'expansion des magasins Knopf a provoqué la démoli¬

tion de l'ancienne maison de Reynold. 50 ans plus tard, Knopf disparait, le bâtiment reste, mais ayant perdu sa fonction uni¬

que, il est inutilisable et devra être remplacé...

(35)

35

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Ci-dessous : le côté Nord (impair) de ;la rue de Romont. Même

si la rue n'a conservé aucun des bâtiments qui figurent sur le

plan Martini, le parcellaire est resté pratiquement inchangé,

le rythme des constructions est encore très voisin. Seuls les

bâtiments à l'angle de la rue du Criblet provoquent une cajssu-

re irrémédiable. Cela doit être absolument évité s*i l'on veut

empêcher la banalisation de la rue de Romont. Les erreurs et

la monotonie glaciale de la rue Saint-Pierre ne doivent pas

se répéter.(relevé J.D. Baechler)

(36)

36

Rue de Romont:

on revient de loin!

Rappelez-vous...

En juillet 1969» la Commune lançait un Concours d'idées pour 1'aménage¬

ment du quartier du Criblet (périmè¬

tre s rue de Romont, place Python, rue de l'Hôpital, voie ferrée et avenue de Tivoli). 80'000 Frs mis à disposition d'un jury de techniciens présidé bien sûr par le Syndic.

Dans son programme, la Commune ex¬

posait brutalement ses vues : à part le Temple protestant, deux immeubles seulement de la rue de Romont de¬

vaient "obligatoirement" être con¬

servés. Devinez lesquels ? Les Nos 33 et 35 d

e

la S.B.S. et de la Win¬

ter thur, alors les deux seuls blocs de béton de la rue !

On ne prévoyait donc qu'un bétonna- ge à outrance. L'Hôpital des Bour¬

geois ? A démolir ! Libre aux con¬

currents de le conserver partielle¬

ment ou non.

La Commune allait même plus loin, dans son règlement, elle précisait qu'à part les susdits blocs de béton protégés, les autres "pourront ou devront être démolis." A l'art. 3, la Commune abattait son jeu :

"L'aménagement de ce quartier doit tendre à un accroissement du centre des affaires, à une plus grande den¬

sité des constructions" avec 1'habi¬

tuelle clause de style "tout en y aménageant des espaces libres suffi¬

sants et en y utilisant le plus ju¬

dicieusement l'espace disponible."

Et de conclure : "Il s'agit de créer un centre commercial moderne..."

tout eu ajoutant, en queue de liste,

"Des possibilités d'habitation peu¬

vent en outre y être envisagées, ainsi que quelques espaces verts".

(C'est nous, bien sûr, qui souli¬

gnons).

Ce concours fut un fiasco. La plu¬

part des "éminents spécialistes de l'urbanisme" invités se dédirent et sur 50 concurrents inscrits il ne resta qu'une douzaine de projets dont l'un prévoyait une tour de 23 étages et un autre portait la devise

"Fribourg demain 1'avant-veille" ! Le concours ne pouvait que sombrer dans l'oubli, mais son but n'était- il pas atteint, comme certains le subodoraient, d'une spéculation pour valoriser les terrains de 1'Hôpital des Bourgeois bientôt desaffectés ? La Commune venait en effet de faire valoir que ces jardins représentaient

"un gaspillage de terrain ..au coeur de la ville, en plein dans le centre des affaires. Dans ce quartier, l'es¬

pace mérite donc d'être exploité de façon plus intense..."

Ce qui menait droit au projet de Centrale des chèques postaux. On se souvient de la polémique qu'il sou¬

leva en 1972 et du vote final des Bourgeois : "Comme un chèque à la poste..." titrait le lendemain "La Liberté".

La voie était ouverte pour un pro¬

jet colossal, dont on ne verra vrai¬

semblablement jamais ne serait-ce que la maquette...

Pendant ce temps, c'était "l'engre¬

nage à la rue de Romont". "La Liber¬

té" commentait ainsi le 21 août 1972 la construction du "Bon Génie" :

"Maintenant la partie principale de la rue est attaquée et nous sommes persuadés qu'au gré des mutations immobilières, d'autres maisons sui¬

vront et qu'on se trouvera devant

une série d'immeubles de six étages

allant des Grand'Plàces à la place

Georges Python."

(37)

37

Six ans après, le vent a tourné...

En 1978, le "BON GENIE" ferme boutique...

Son patron, M. Jean-Jacques Brunschwig, déclare :

"Il faut bien admettre un échec après 5 ans de tentatives qui se soldèrent par un déficit."

Un commerce plie bagage, le bloc de béton, lui, reste.

Un demi-siècle après celle du magasin Knopf, une aventure commerciale se termine également.

Dans le premier cas, au bout de 50 ans, dans le second, au bout de 5 ans.

Il faut donc d'autant plus mettre un terme au massacre durable et définitif de la ville, que ce massacre ne profite finalement

qu'à des intérêts bien passagers.

La zone de transition entre le centre-ville et la Vieille Ville que ménage la rue de Romont doit être protégée de l'appétit de quelques-uns, dans 1'intérêt de tous.

Pour le Criblet et l'Hôpital des Bourgeois, leur aménagement peut être repris au départ.

Et la collectivité dispose d'un droit de rachat.

Ce n'est en tous cas pas le moment pour elle de céder ses derniers atouts dans le secteur, avant d'avoir trouvé la bonne utilisation pour l'Hôpital des Bourgeois.

Pourquoi, dans ces conditions,

la Caisse d'Epargne de la Ville met-elle

en vente ses immeubles au Criblet ?

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38

Pro Fribourg: bilan 1977-78 Notre mouvement a tenu son Assem¬

blée générale le 29 juin dans le quartier d'Alt. Notre activité, cette année encore, s'.est concen¬

trée sur le Plan d'aménagement en cours d'élaboration, accaparant nos efforts ..et ceux de nos lecteurs.

C'est pourtant indispensable, car dans ce domaine essentiel pour l'a¬

venir de la ville, 1'information ne circule guère et, chose curieuse, la presse locale s'en désintéresse.

Nous nous devons donc d'analyser et de commenter les documents qui nous sont soumis. Mais nous devons faire plus : par l'étude de cas con¬

crets, tel celui du quartier d'Alt, apporter une contribution directe, reflet des désirs des habitants, au travail des aménagistes. (Que ces derniers le désirent, ou non...).

Et c'est dans la même optique que nous abordons les points chauds de l'urbanisme fribourgeois. Car notre centre-ville continue à se transfor¬

mer (ou à se déformer ?) dans la

droite ligne du mouvement amorcé dans les années 60 : les banques ne connaissent bien sûr pas la réces¬

sion !

Les habitants subissent, non sans maugréer, les progrès (pour ne pas dire les ravages) d'un urbanisme dé¬

jà bien dépassé s voir la circula¬

tion au carrefour du Temple. On nous promet bien sûr des "embellissements"

autour du fameux tilleul, ou à la place de la Gare, comme si un gâ¬

teau mal cuit mais joliment décoré était plus facile à avaler.

On ne désespère pourtant pas d'une possible évolution du Conseil Commu¬

nal qui le rapprocherait des préoc¬

cupations des habitants, même si, pour de petits aménagements à l'é¬

chelle du quartier, on continue à

"faire" sans prendre leur avis (voir le Plätzli" ou la rue d'Or en l'Auge)

Nos lecteurs n'ont pas été rebuttés par ces problèmes souvent rébarbatifs et leur nombre dépasse l'600. L'abon¬

nement-cotisation devra cependant être légèrement augmenté de 15 à 20 Frs.

Notes de lecture:

"LE POUVOIR DANS LA VILLE", Essai de démocratie urbaine, par Michel BASSAND et Jean-Pierre FRAGNIERE.

Enfin un ouvrage scientifique étu¬

diant les mécanismes du pouvoir dans les régions urbaines de Suisse.

Au moment où se multiplient et se cherchent les initiatives de cito¬

yens, ce sera un instrument essen¬

tiel (à la condition de ne pas se laisser rebuter par le jargon socio- technocrate) pour ceux qui s'effor¬

cent de "comprendre' les mécanismes sur lesquels ils veulent "agir".

Les auteurs répondent très méthodi¬

quement aux questions "qui gouverne?','

"quel est le mécanisme des décisions?", au travers d'exemples concrets ana¬

lysés dans une dizaine de petites villes de la région léraanique, du Bas- Valais et du Jura industriel. (220 p.

Ed. DELTA SA, l800 VEVEY, 1978).

"CONTRE-POUVOIRS DANS LA VILLE", En¬

jeux politiques des luttes urbaines.

No 6/septembre 1976 de la revue tri¬

mestrielle "AUTREMENT" (73 rue de Turbigo, 75003 PARIS).

Nous avons eu connaissance avec re¬

tard de cet excellent dossier très documenté et très journalistique s'interrogeant sur les "luttes urbai¬

nes, facteurs de changement ?"

(39)

En bref

A TBOUNE : LA 2e RENCONTRE SUISSE D'ASSOCIATIONS DE CITADINS

Cette rencontre a pris, ce mois ci, une forme instructive et origi¬

nale: l'étude d'un cas-type, celui du Mühle—Areal à Thoune, un site en plein centre de la ville qui va être libéré par la démolition d'une usine.

A cette occasion, il ne s'agissait pas tant de trouver la solution de ce problème d'urbanisme que d'ana¬

lyser le comportement de chacun des protagonistes : celui des autorités politiques qui affirment vouloir pratiquer un urbanisme ouvert (offe¬

ne Planung), celui des techniciens qui ont ou n'ont pas déjà leurs

idées derrière la tête, celui des intéressés, citoyens et usagers, dont le comportement reste encore trop passif, celui enfin de 1'asso¬

ciation locale, la TAFO (groupe de travail pour 1'urbanisme et 1'envi¬

ronnement) qui a joué le jeu en acceptant de voir examiné son rSle de manière critique, tant dans sa façon d'informer les citoyens que dans son appréciation des rapports de force en présence.

Cette confrontation de mouvements jeunes, actifs et bouillonnants d'idées a été organisée de manière très sympathique et informelle par la Fondation Wohnen und Oeffentlich- keit de Dübendorf.

Les participants de Pro Fribourg en sont revenus stimulés et enthou¬

siasmés, d'autant plus qu'ils ont été chargés d'organiser la prochai¬

ne rencontre suisse à Fribourg, à l'automne 1979« De l'animation en perspective !

ELECTEURS PAS DUPES

La Confédération s'obstine à trou¬

ver des ressources financières sous forme d'impôts indirects (TVA, vi¬

gnette pour les autoroutes) de

manière à échapper au contrôle des citoyens.

Il faudra aux électeurs une égale obstination pour contraindre enfin la Confédération à réviser fondamen¬

talement sa politique financière, à renoncer à certains tabous et à re¬

penser ses investissements nucléai¬

res, autoroutiers ou militaires.

C'est ainsi que l'affaire des places d'armes en Singine a posé le problème de savoir si, à coup de millions, on peut détruire une ré¬

gion sous prétexte de la défendre.

Savez-vous par ailleurs que les crédits pour l'ensemble des monu¬

ments historiques suisses corres¬

pondent annuellement à 7 ou 800 mè¬

tres d'autoroutes et qu'on vient encore de les diminuer ?

OBJECTIF 1981

On prépare, de façon aussi offi¬

cielle que confidentielle, le 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération.

Que nous prépare-t'on ? Va-t'on une fois de plus illustrer folklori- quement notre Canton ? Ou va-t'on s'interroger, de manière critique et non conformiste sur notre apport et notre place réels au sein de la Suisse ? Ne serait-ce pas aussi l'occasion d'un examen de conscience?

Et le Canton et la Commune vont-ils enfin unir leurs efforts pour mettre en valeur les témoins de ces cinq siècles d'histoire, redonner une fonc¬

tion convenable aux édifices mal uti¬

lisés et donner au moins un coup de nettoyage à nos églises anciennes trop souvent crasseuses et mal en¬

tretenues ?

Une preuve de vitalité, nous pou¬

vons la donner en sauvant ou en trou¬

vant une vocation nouvelle pour 1'Hô¬

pital des Bourgeois, les Abattoirs,

la Caserne et la Commanderie ..

(40)

Rue de Romont:

pas de nostalgie,

mais arrêter le massacre!

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