HAL Id: jpa-00243604
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Submitted on 1 Jan 1972
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Réalisation d’un dispositif expérimental pour l’étude des
réactions de captures radiatives induites sur le lithium
M. Schaeffer, A. Degre, M. Suffert, P. Jean, C. Krieg, R. Beck
To cite this version:
RÉALISATION
D’UN
DISPOSITIF
EXPÉRIMENTAL
POUR
L’ÉTUDE
DES
RÉACTIONS
DE
CAPTURES RADIATIVES
INDUITES
SUR LE LITHIUM
M.
SCHAEFFER,
A.DEGRE,
M.SUFFERT,
P.JEAN,
C. KRIEG et R. BECKLaboratoire des Basses
Energies, 67-Strasbourg-Cronenbourg,
CRN(IN
2P3)
associé à l’Université Louis-Pasteur(Reçu
le 22 décembre1971,
révisé le 22 mars1972)
Résumé. 2014 Le
dispositif
décrit consiste en unévaporateur
de lithium et un « vobulateur deposition
de cible ».L’évaporateur
nous permet depréparer in
situ des cibles exemptes deconta-minations. Le « vobulateur » fait décrire à la cible une courbe de
Lissajous
par rapport au fais-ceau afin d’éviter la surchauffe de la cible.Abstract. 2014 Our device consists of
a lithium evaporator and a « target wobbler ». The evapo-rator enables us to prepare in situ targets without contaminations. The « wobbler » makes the
target describe a
Lissajous
pattern with respect to the beam in order to advoidoverheating
of thetarget.
Classification
Physics abstracts 11.10 - 12.37
1. Introduction. - L’étude des réactions induites sur lithium est
grandement
facilitée par l’obtention de cibles propres. Le contaminant leplus gênant
est
l’oxygène
humide enprésence duquel
les réactions4 Li +
O2 ~
2Li20
etLi20
+H20
~2 Li OH +2 H2
sontspontanées.
La solution la
plus simple
consiste àpréparer
la cible sur le lieu même del’expérience,
dans la même enceinte que celle du faisceau c’est-à-dire sous videsecondaire.
La conservation de
l’épaisseur
de lacible,
soumise à l’action dufaisceau,
nous a amenés à concevoir et à réaliser le « vobulateur deposition
de cible », cetappareil
devant nouspermettre
en outre de réduire considérablement la contamination des cibles au cours del’expérience.
II.
L’évaporateur (Fig. 1).
- Lagrande
affinité du lithium pourl’oxygène,
rend difficile letransport
descibles,
depuis
unévaporateur
fixe,
jusqu’au
lieude
l’expérience.
Deplus,
le lithiumhydroxydé
est extrêmementfriable,
cequi
nuit àl’homogénéité
de
l’épaisseur
des cibles. C’est pour celaqu’il
nous aparu
judicieux
de réaliser notredispositif
qui
nouspermet
d’évaporer
du lithium dans l’enceinte même du faisceau. De cefait,
la seulepartie
nettementdifférente d’une
porte-cible classique,
est le four F. Laplus grande partie
de l’ensemble a été réalisée en verre pyrex, ceci afin depouvoir apprécier
lorsde
l’évaporation,
l’épaisseur approximative
de la cible et laqualité
del’évaporation.
Lesassemblages
verre-métal
sont descollages
à l’aralditequi
donnent entière satisfaction aupoint
de vue étanchéité. Lacible
proprement
dite est entourée par la cageT 1,
en cuivre. Cette cage, refroidie à latempérature
del’azote
liquide
permet
de réduire les contaminations de carbone.L’étalonnage
de cedispositif d’évaporation
a étéfait en mesurant
l’épaisseur
desdépôts
de lithium à l’aide de la résonance’Li(p, y)’Be
à 440 keVd’éner-gie
incidente[1].
Cet
évaporateur
nous a donné entière satisfaction.Son
utilisation,
trèssimple
et trèscommode,
nous apermis, chaque
fois que nous ledésirions,
dedisposer
d’une cible de Li
(6
ou7) d’épaisseur adaptée
autype
de réaction étudiée. C’est ainsi que l’étude de la réaction7Li(d,
y)9Be
à 361 keV de deutons incidents[2]
a nécessité des ciblesd’épaisseur
inférieure à 10Jlgjcm2.
Pour l’étude de la réaction6Li(t, y)9Be
[3]
des cibles de 100-200Jlgjcm2
étaient courantes.Tant que l’on reste en vide
secondaire,
laconser-vation de la cible est
pratiquement
illimitée.Toutefois,
sa
préservation
devant lefaisceau,
n’a étépossible
qu’en
réalisant undispositif qui
limite sonéchauffe-ment donc l’altération. C’est ce
dispositif qui
est décritau
paragraphe
suivant.III. Le vobulateur de
position
de cible(Fig.
2 et3).
-La
fragilité
thermique
de certaines cibles(Lithium,
Mélamine,
Aquadag, etc...)
pose leproblème
de leurpréservation,
c’est-à-dire de la limitation de leur échauffement sous l’action d’un faisceau departicules.
Le faisceau devant rester fixe parrapport
audétecteur,
et son intensité devant être la
plus
élevéepossible
(cas
de réactions à faibles sectionsefficaces),
il s’en-suit que la seule solutionqui
répond
à toutes ces134
FIG. 1. - Porte-cible
et dispositif d’évaporation. F1, F1.1, F1.2 : Creuset en tantale. F2 : Corps du four collé à l’araldite en F3.
F4 : Cache qui protège le pyrex de la chaleur du four. F5 :
Isolation électrique de l’électrode F6 qui est refroidie par eau. F 7 : Electrode non isolée électriquement. P1 : Plaquette porte-cible refroidie par air par l’intermédiaire de la tige
annulaire P2. P3 : Vernier de repérage de la position angulaire
de P 1. C : Cache de protection, utilisé au cours du dégazage du lithium. Ti : Cage refroidie à l’azote liquide par
l’inter-médiaire de T2. T3 : Manchon creux en inox. T4 : Tige porte-cible auxiliaire positionnée par la butée à bille TS
FIG. 2. - Schéma de principe d’obtention du mouvement
de Lissajous. Le point L décrit dans le plan de la figure, la courbe de Lissajous de la figure [4]. Le faisceau arrive
perpendiculai-rement au plan de la figure. Pour les notations voir le texte.
exigences
consiste à fairebouger
la cible parrapport
au
faisceau,
celui-ci restant immobile parrapport
au détecteur. Différentes variantes sont
possibles.
Pour notrepart,
il nous a semblé quel’adoption
d’une courbe de
Lissajous
permet
d’exploiter
au mieuxla surface de la cible. Dans la référence
[4]
on pourra trouver une estimationplus quantitative
desavantages
de ce mode debalayage.
III.1 GÉNÉRATION DU MOUVEMENT DE LISSAJOUS.
-La
figure [2] représente
le schéma deprincipe
du vobulateur. Le moteur Mattaque
le réducteur. Lecouple
conique
transforme la rotationROT1
en la rotationROT2.
La bielleB2 communique
au chariot 2le mouvement vertical alternatif souhaité. Pour une
longueur
de bielle pastrop
faible,
le mouvement estpresque sinusoïdal.
Par
ailleurs,
la rotationROT1
est transformée en larotation
ROT3.
Ce derniermouvement,
grâce
à la bielleBi
communique
au chariot 1 un mouvementhorizontal alternatif
(approximativement sinusoïdal)
parrapport
au chariot 2. Lepignon
Pi
glisse
parrapport
aupignon Po,
à cause du mouvement vertical du chariot2,
duquel
lepignon
Pl
est solidaire. Lesprojections
horizontales et verticales du mouvementdu
point
L sont des fonctions sinusoïdales dutemps.
Il s’ensuit que L décrit(dans
leplan
de la feuille pour le cas de lafigure 2)
une courbe deLissajous (Fig. 4).
Les
pignons
ont été calculés pourproduire
une dif-férence defréquence
de 10%
entre le mouvementhorizontal transverse et le mouvement vertical.
III.2 CENTRAGE DE LA CIBLE PAR RAPPORT AU FAISCEAU
(Fig. 3).
- Lafigure
3représente
le détail de la réalisation du vobulateur. Le tubeauquel
est fixé leporte-cible
est mobile parrapport
autuyau
qui
estsolidaire de l’accélérateur. Le raccord entre la
partie
mobile et lapartie
fixe est assuré par le soufflet 4guidé
par le cardan 3. Lesdiaphragmes
DI,
gardent
donc une
position
invariable parrapport
au détecteur. Onrègle
les têtes de bielles àl’excentrage
voulu. On fait tourner(au ralenti)
le moteur pour passer par le centre desymétrie
de la courbe deLissajous.
Grâce auxguides
decentrage
C1-C2,
solidaires dutube
mobile,
etC3-C4
solidaires du tubefixe,
et enutilisant une barre de
centrage,
onaligne
le centredu tube
mobile,
sur lesdiaphragmes (fixes).
On ne touche
plus
à aucunréglage
duvobulateur,.
et on centre l’ensemble parrapport
au faisceau à l’aidede deux
réglages
globaux :
leréglage
vertical V et leréglage
horizontalHl.
III . 3 PERFORMANCES. - Le réducteur
1/30 qui
des-sert le moteur, et le « variac »qui
commandecelui-ci,
permettent
de choisir la vitesse debalayage
désirée. Celle-ci est de l’ordre de 1cycle complet
pour 10 à 20 secondes.L’excentrage
des têtes de bielles étantréglable,
onpeut
balayer
une zone allant d’unpoint
à un carré de 20 x 20 mm.
amé-136
FIG. 4. - Courbe décrite
par le point L de la figure 2, par
rapport au faisceau. Le petit carré représente la taille du
fais-ceau. Les dimensions de la surface de balayage peuvent être
modifiées continûment et à volonté, grâce au réglage de
l’excen-tricité des bielles B1 et B2 (Fig. 2).
lioration de la résistance de la cible à l’échauffement
apporte
un teldispositif.
Alors que0,5
JlA
departicules
alpha
de1,5
MeV altèrent notablementl’épaisseur
de la cible de lithiumaprès
quelques
heuresd’expo-sition,
celle-cisupporte,
sansdommage,
et pour untemps
illimité,
une intensité de 2pA.
Toutes lesmesures ont été faites avec une surface de
balayage
de 1
cm’.
Ilapparaît,
d’autrepart,
et l’étude despics
de contamination leconfirme,
que l’utilisation duvobulateur réduit considérablement la
pollution
de la cible.IV. Conclusion. -
L’évaporateur
est utilechaque
fois que l’on veutdisposer in
situ de ciblesexemptes
de contaminations. Nous sommes parvenus à réaliserun
appareil
qui
nouspermet
d’obtenir des ciblesd’épaisseur
désirée à20 % près.
L’utilisation du vobulateur est
indiquée
chaque
fois que l’on
opère
avec une ciblefragile.
Parexemple,
l’étude de la réaction
14N(d, y)160
avec cible demélamine,
n’a pu être faitequ’en
utilisant levobula-teur.
L’expérience
nous a montré que cetappareil
est très fiable. Ilpeut
fonctionner sans arrêtpendant
plusieurs jours.
V. Remerciements. - Nous tenons à remercier F.