HAL Id: jpa-00208790
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Submitted on 1 Jan 1978
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Effets d’interférence en spectroscopie R.F. des jets moléculaires
J.C. Chardon, D. Guichon
To cite this version:
J.C. Chardon, D. Guichon. Effets d’interférence en spectroscopie R.F. des jets moléculaires. Journal
de Physique, 1978, 39 (6), pp.584-590. �10.1051/jphys:01978003906058400�. �jpa-00208790�
EFFETS D’INTERFÉRENCE EN SPECTROSCOPIE R.F.
DES JETS MOLÉCULAIRES
J. C. CHARDON et D. GUICHON
Laboratoire de
Spectroscopie
Hertzienne etElectronique
Faculté des
Sciences,
25030Besançon cedex,
France(reçu
le 5 octobre1977,
révisé le 16 décembre1977, accepté
le10 février 1978)
Résumé. 2014 Nous étudions quelques effets liés à l’irradiation d’un jet moléculaire en spectroscopie
de résonance électrique dans la bande 50 MHz-1 GHz. Lorsque la longueur d’onde 03BB du champ
d’irradiation est plus petite que la longueur d’irradiation l on observe à cause des ondes stationnaires deux composantes Doppler dont l’écart est lié à la vitesse des molécules. Lorsque 03BB est plus grand et
voisin de l, il apparaît des interférences entre les amplitudes de probabilité de transition dues aux
champs incident et réfléchi. Cette étude est conduite en fonction des valeurs du coefficient de réflexion
| r |
ei~,
elle montre en particulier que le profil, la largeur et l’intensité des raies dépendent des valeursde ~ et | r |.
Abstract. 2014 We study some interference effects by means of the molecular beam electric resonance
method in the 50 MHz to 1 GHz band. The molecular beam is
subject
to twooppositely running
waves and if the
wavelength
is smaller than l (length of the transition field) we observe two Doppler components whose splitting is related to the molecular velocity. If 03BB is greater than, but close to l, the transition probability amplitudes interfere. We find that the line shape is directly related to thereflection coefficient.
Classification
Physics Abstracts
33.20B - 33.70
1. Introduction. - La
spectroscopie
desjets
molé-culaires permet d’obtenir
d’importantes
informationssur le comportement et la structure des
molécules, l’analyse
des structureshyperfines
donnant des ren-seignements complémentaires.
Une des caractéristi- ques de cettetechnique
est sa haute résolutionqui
augmente avec le temps d’interaction des moléculesavec le
champ
induisant lestransitions,
c’est-à-dire lalongueur
1 d’irradiation[1]. Toutefois,
une aug- mentation de 1 entraîne une diminution de la sensibi- lité. Des molécules deplus
enplus
lourdes sont étudiéesprincipalement
dans le domaine defréquences
inférieurà 100 MHz
[1, 2, 3, 4, 5],
ousupérieur
à 1 000 MHz par détection dujet [6]
ou maser[7, 8, 9, 10].
Lestransitions pour
lesquelles
la bande defréquences
est
comprise
entre 100 MHz et 1 000 MHz ont étémoins
étudiées,
cesfréquences
sont caractérisées par deslongueurs
d’onde de l’ordre degrandeur
de 1.Il peut se
produire
alors des ondes stationnaires et les raiesprésentent
des anomalies de formequi
n’existent pas à des
fréquences plus
basses. On observedes raies
symétriques
oudissymétriques, parfois
àplusieurs
composantes ; il estimportant d’analyser
ces
spectres
pour faire de bonnes mesures. C’est la raison pourlaquelle
nous avonsentrepris
une séried’expériences qui
consistent à étudier les effets liésà l’irradiation d’un
jet
moléculaire par une onde stationnaire dans le sens dujet.
Les molécules de vitesse vinteragissent
alors avec des ondesprogressives
se propageant en sens contraire. A cause de l’effet
Doppler,
la molécule voit dans sonrepère
propredeux ondes de
pulsation
cv± =0153(l
+vie),
cecien
négligeant
l’effetrelativiste,
c’est-à-dire le facteur(1 - v2/c2)-l. nWab
étant l’intervalled’énergie
desniveaux
étudiés,
la condition de résonance (0 +- = osdépend
des vitesses des molécules etlorsque
 1on s’attend à observer deux raies
[11, 12].
Lorsque
estplus grand
et voisin de 1 on montreque les
amplitudes
deprobabilité
de transition duesaux
champs
incident et réfléchi peuvent interféreret modifier considérablement l’allure des
signaux
de résonance. Nous
présentons
des résultatsqui permettent d’analyser
les effetscorrespondants
enfaisant varier le coefficient de réflexion
(module
etphase),
celui-ci étant directement associé au terme d’interférence.Les
expériences
sont réalisées avec unspectromètre
à
jet
moléculaire. Nous observons les transitions du formol par résonanceélectrique.
Nous calculonsd’abord la
probabilité
de transition au 1 er ordre dueaux
champs
simultanés incident et réfléchi. Nous donnons ensuite les résultatsexpérimentaux
sur leArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01978003906058400
585
doublet
220-221,
enchamp
d’irradiation faible et nous les confrontons avec la théorie.2.
Technique expérimentale.
- Lespectromètre
àjet
moléculaire adéjà
été décrit[13, 14].
On utiliseune source
qui
peut être chauffée à latempérature Ts [15].
Entre deux focaliseurs ondispose parallèle-
ment au
jet
une cellule d’irradiation. Celle-ci est constituée par deux barrescylindriques parallèles
de1 cm de
diamètre,
de 2 cm d’entraxe et delongueur
1 = 56 cm. Les deux barres forment une
ligne
depropagation.
Lejet
estdirigé
suivant l’axe de laligne.
Cette
cellule,
blindée pour éviter les effets deschamps parasites,
peut être alimentée à l’une ou l’autre de sesextrémités par une tension modulée en créneau pour
opérer
une détectionsynchrone
dusignal.
La varia-tion du coefficient de réflexion est obtenue en fixant des composants
électroniques
à l’autre extrémité de laligne.
Les deux sélecteurs d’états sont
identiques.
Ils sontdu type
électrostatique
à huitpôles.
Pour les étatssupérieurs
des doublets K,l’énergie
Starkaugmentant
avec
l’amplitude
duchamp électrostatique,
il enrésulte que les molécules dans ces états sont focalisées
sur l’axe de
l’appareil [16].
Les molécules dans lesétats inférieurs sont éliminées du
jet
etpiégées
surune enceinte refroidie à l’azote
liquide.
Si au niveaude la cellule d’irradiation on
applique
unchamp
RFsusceptible
de faire transiter des molécules entre les deuxétats,
il seproduit
une diminution d’intensité dujet
au niveau du détecteur.L’enregistrement
estobtenu en
balayant
très lentement lafréquence
duchamp
RF.Le détecteur
[17]
est unejauge
du typeBayard- Alpert placée
dans une cavité de détectionqui
délivreun
signal proportionnel
au flux moléculaire. Pour lesexpériences réalisées,
le temps deréponse
dudétecteur est de l’ordre de 40 ms et la
fréquence
demodulation du
signal radiofréquence
est d’environ15
Hz ;
aucun effet mesurable n’a été mis en évidencesur les
positions
et leprofil
dessignaux
observéspour des
fréquences
de modulationcomprises
entre2 et 35 Hz.
3. Probabilité de transition au 1 e r ordre. - On considère que le
jet
est soumis à deux ondes pro-gressives
de sensopposés.
Si onapplique
lesignal radiofréquence
àl’extrémité
de laligne
correspon- dant à la sortie dujet
de molécules(côté détecteur),
le
champ
incidentEl
se propage dans le sensopposé
au
jet, El
=Eo
cos(rot
+kx) ;
l’onde réfléchie s’écritE2 = Ir 1 Eocos (wt -
kx +ç) où Irl 1
et ç sont le module etl’argument
du coefficient de réflexion.L’origine
est choisie à l’entrée de la cellule.Lorsqu’on
ne retient que les termes
résonnants,
les molécules dujet
de vitesse v sont donc soumises simultanémentaux
perturbations
suivantes :où l’écart
Doppler 11
= kv =cw/c. Appelons a
et brespectivement
les états inférieur etsupérieur
d’undoublet
d’énergie nWab’ 1 a > et 1 b >
leurs vecteurspropres. A l’entrée de la cellule
d’irradiation,
lesmolécules sont dans l’état
supérieur
b. Enprésence
d’une
perturbation Y(t)
les états sont définis par :Nous traitons le
problème
au 1 er ordre de la théorie desperturbations qui
se révélera suffisante pourinterpréter
nos résultats. A cetteapproximation, l’expression
donnant les coefficientsCa
estlinéaire;
donc,
si lesperturbations V 1
etV2
donnentséparément
les états définis par
Cal, Cbl
etCa2, Cb2,
laperturba-
tion simultanée
Yl + Y2
donne un état défini parC.1
+Ca2
etCbl
+Cb2 [18]. Après
untemps
c,on trouve :
où V est l’élément de matrice de
l’opérateur dipolaire It.E.
entre les états a et b et y = Wab - w. Laproba-
bilité de transition est donnée
par 1 a 1 t/1 > 2,
zsoit :
où
Fez) = F(y) yr/2 L’expression (4)
est relative à unyr/2
2 p( )
jet monocinétique.
Dans nosexpériences,
on peut aussiappliquer
lesignal radiofréquence
à l’entréede la
ligne (côté source).
L’onde incidenteE’
sepropage dans le sens du
jet
l’onde réfléchie s’écrit
l’origine
est choisie à la sortie de laligne.
Les calculssont
analogues
auxprécédents ;
le résultat est donné parl’expression (4)
danslaquelle 1 r 12
affecte le pre- mier terme. On note que lechangement
de sensd’alimentation de la
ligne
se traduit dans(4)
par la modification dessignes de 11
et de 9.4. Résultats
expérimentaux
et discussion. - Les deuxpremiers
termes de(4) correspondent à ) 1 Cal 12
et ) 1 ea2 2,
soient deux résonances centrées à Wab+ q
dues auxchamps
incident et réfléchi nonsynchrones
pour les molécules de vitesse v. Le dernier terme traduit
un effet d’interférence de
probabilités
de transition.Avant de discuter dans
quelles
conditions on peutobserver cet
effet,
examinons le casparticulier
où1 r 1 = O.
4. 1 1 r 1
= 0. - Suivant que lechamp
estappliqué
côté détecteur ou côté source,
l’expression (4)
estproportionnelle
àp2(y - il)
oùF’(y
+il).
Le spec- tre est centré à Wab - 11 ou à (0,,b + 11 ; il a une forme bien connue[19]
définie par la fonction F2 pourun
jet monocinétique. Expérimentalement lorsqu’on
ferme la
ligne
sur uneimpédance
voisine de sonimpédance caractéristique, 1 r 1 - 0,
lespectre pré-
sente une seule résonance
Doppler
comme il estillustré sur la
figure
1. Lesexpériences
sont réaliséessur un
jet
deH2CO
et on observe des transitions entre doublets K du typeJ K -
1 dont lesfréquences supé-
rieures à 70 MHz donnent lieu à une
propagation
le
long
de laligne.
Lafigure
1 montre la raie deplus
basse
fréquence
obtenue en alimentant les barres côtédétecteur,
lechamp
sepropageant
dans le sens inverse dujet. Lorsqu’on applique
lesignal
d’irradia-tion à l’autre extrémité des
barres,
seule la compo- sante deplus
hautefréquence apparaît.
FIG. 1. - Effet Doppler observé sur la transition 321-322. La ligne
est fermée sur une impédance proche de l’impédance caractéristique.
Le signal d’irradiation est appliqué côté détecteur. la flèche indique
la fréquence úJab/2 7r de la transition. La composante Doppler de plus haute fréquence apparaît avec une intensité très faible.
[Observed Doppler effect of the 321-322 transition, The charge impedance is near the characteristic impedance. The irradiation
signal is applied to the cell end near the detector. The arrow shows the transition frequency at wab/2 ?r. The highest frequency Doppler
component has a very small intensity.]
4.2 CONDITION D’INTERFÉRENCE. - Le dernier terme de
(4)
estimportant lorsque l’argument (111:
;qJ)
n"est pas voisin de
(2
k +1) n/2
d’une part etlorsque
les courbes
F( y - q)
etF(r
+il)
desamplitudes
deprobabilité
se superposent avec des valeurs suffisam-ment
grandes
d’autre part. Ces courbes doivent avoir leurs centresséparés
par une distancepetite
devant leur
largeur
àmi-hauteur,
celle-ci étant del’ordre de
1 /i
où r est le temps de transit dans la cellule d’irradiation. Les effets d’interférence seront doncimportants si 11
estplus petit
que1/r,
soit > 1.En outre  doit être au moins voisin de 1 pour
qu’il
y ait
propagation
lelong
de laligne,
la conditiond’interférence est donc : Â
plus grand
et de l’ordrede
grandeur
de 1.précédente
n’est passatisfaite,
la relation(4)
s’écrit :le spectre fait
apparaître, indépendamment
de lavaleur de ç, deux composantes
Doppler
à Wab± Il
bienséparées,
et de formeF2.
Lafigure
2représente
le
spectre
de la raie422-423
à1 065,
8 686 MHzFIG. 2. - Spectre de la transition 422-423 pour Ts = 290 K, Ps = 1,8 torr ( r ) = 1, 9 ci 0. On voit les deux composantes Doppler bien séparées. La courbe en pointillés est calculée à partir
de l’expression (4) en prenant v = 660 ms -1.
[The 422-423 transition spectrum : Ts = 290 K, Ps = 1.8 torr 1 r = 1, 9 ri 0. The two Doppler componants are resolved.
The dotted line is calculated from relation (4) assuming
v = 660
ms - 1 . ]
(Tableau)
pourlaquelle
1. Lesignal
d’irradia-tion est obtenu à
partir
del’harmonique
3 d’ungéné-
rateur, l’extrémité de laligne
est en circuit ouvert.On constate que les deux composantes
Doppler
sontbien résolues. A
partir
de leur écart Aw = 2wv / c,
on détermine la vitesse la
plus probable
des molé-cules du
jet.
Enfait,
pour éviter desdéplacements
de
fréquence
dus au recouvrement desamplitudes
deprobabilité
de transition que nous discutons ci-dessous,
on mesure la vitesse v en fermant laligne
sur une
impédance proche
del’impédance
caracté-ristique ;
onapplique
lesignal
côté source, ensuite côtédétecteur ;
on détermine ainsi successivement chacune des deuxfréquences
de résonanceDoppler.
On trouve par
exemple v
= 660 ms -1 pourTs
= 290 Ket
Ps = 1,8
torr,Ts
etPs
étant latempérature
et lapression
dans la source. Sur lafigure 2,
leprofil
587
des raies ne suit pas une loi en
F2
comme leprévoit
la relation
théorique (5)
relative à unjet
monocinéti- que ; la courbe enpointillés
est calculée en prenantune vitesse de 660 ms-1. Elle montre un bon accord
avec la courbe
expérimentale
pour OJ - OJab q et des écarts pour Co - (0,,b > il. Lalargeur
à mi-hauteur de la raie observée est
1,8 kHz,
celle de la raie calculée1,1
kHz. Lesignal
fourni par le détecteur est en réalité une moyenne sur la distribution des vitesses des molécules. Ladispersion
des vitessesélargit
les raies de manièreinhomogène
par effetDoppler.
Cetélargissement
est lié directement à lafréquence
de la transition et ne devient observable que pour desfréquences
de transitionssupérieures
àplusieurs
centaines de MHz avec notre cellule d’irra- diation delongueur
1 = 56 cm.Dans ces
conditions,
l’étude duprofil
des raiesdonne des informations sur la loi de
répartition
desvitesses moléculaires dans le
spectromètre.
Des mesu-res relatives à ce
sujet
sont en cours. La connaissance de larépartition
rendrapossible
un calcul des formesde raie
plus
conforme à l’observation et permettraune meilleure
interprétation
de spectres à structurecomplexe partiellement
résolue.Remarque.
- La déterminationspectroscopique
des vitesses par une mesure de
fréquence s’applique
à des molécules
qui
sont dans des étatsquantiques
de rotation et de vibration bien définis. Elles ont traversé en
particulier
les deux focaliseurs dont les effets peuventdépendre
de la vitesse. Enconséquence,
la
répartition
des vitesses des molécules détectée liéeprincipalement
aux conditions de formation dujet
estégalement
influencée par d’autres facteurscomme la
focalisation,
lalongueur
entre focaliseurs.Nous avons constaté que les vitesses étaient sensibles
aux
pressions
sources pour destempératures
donnéesà cause de la détente
partielle
au niveau du trousource
qui explique
les différences d’intensité obser- vées sur le spectre des états vibrationnels excités[15], interprétés
alors en termes de durées de vie.4.4 INTERFÉRENCE. EVOLUTION DE LA RAIE EN FONCTION DE p,
( 1" 1
= 1. -Lorsque 1 r 1
=1, l’expression (4)
est une fonctionpaire
et lesignal
est
toujours
centré sur OJ = Cob. Le terme d’inter- férence estproportionnel
à cos(1]’r - (p).
Remar-quons que 1]-r =
collc,
ceparamètre
reste très voisin de OJab’IC lorsqu’on
décrit uneraie ;
pour un doublet K et une cellule d’irradiationdonnés,
ceparamètre
estfixé,
enparticulier,
il estindépendant
de la vitesse des molécules. Enconséquence,
les effets d’interférence sont observables même si lejet
moléculaire n’est pasmonocinétique
comme dans nosexpériences
et nousles avons étudiés en faisant varier
l’argument
ç du coefficient deréflexions 1 r 1 eiqJ.
Nous avonsobservé ces effets sur les doublets K dont les fré- quences sont
comprises
entre 70 MHz et 400 MHzet
plus particulièrement
sur les doublets22
et32 qui
neprésentent
pas de structurehyperfine [20]
et
73
et83 qui
ont unegrande
intensité. Lesfréquences
mesurées et calculées
[21] correspondantes
sont rele-vées dans le tableau ci-dessous.
TABLEAU
Les
fréquences
sont données en MHz.La
précision
estindiquée
entreparenthèses ;
elleporte sur le dernier
chiffre.
La
figure
3 montrequelques enregistrements
obte-nus sur la raie
22o-221
pourplusieurs
valeursdes
| r 1
restantégal
à 1. On fait varier cp de 0 à 2 je enfixant au bout des barres des
composants
électro-niques
discrets(capacités, selfs)
ou en fermant laligne
sur une autreligne
en court-circuit et delongueur
variable
[22].
Les courbes évoluent continûment par rapport aux casprésentés.
Lafigure
4 illustre larépartition spatiale
del’amplitude
duchamp
RFstationnaire dans la cellule d’irradiation par rapport
au
repère
du laboratoire pourchaque enregistrement
de la
figure
3. Lechamp
d’irradiationa une
amplitude
modulée dansl’espace
si bien que les molécules de vitesse v voient dans la cellule d’irradia- tion lespulsations
w + 1. Le niveau d’irradiation est choisibeaucoup plus petit
que celui donnant la saturation pour quel’approximation
du 1 er ordresoit valable. Dans les conditions
expérimentales
dela
figure 3,
la vitesse mesurée commeindiqué précé- demment,
est 900 ms-’ l si bienqu’à
71 MHz l’écartDoppler
vaut 214Hz ;
il estbeaucoup plus petit
quela
largeur
d’une raieunique.
Celle-ci estreprésentée
comme référence sur la
figure
3aqui
montre le spectre observélorsque
laligne
est fermée sur sonimpédance caractéristique.
On trouve ô =1,45
kHz. Lespoints correspondent
aux valeurs calculées àpartir
del’expression (4)
en prenant pour v la vitesse laplus probable
mesurée. L’accord avec les courbesexpéri-
mentales est très bon. On constate en outre sur la
figure
3a que les effetsd’élargissement
dus à ladisper-
sion des vitesses sont effectivement
négligeables
àcette
fréquence.
La
forme,
lalargeur
et les intensités dessignaux
évoluent en fonction
de (p
etdépendent beaucoup
duterme d’interférence. Les courbes
figures 3b, 3d,
3esont obtenues pour des
angles
ç tels que(qr - cp) approche
trois cas limites que nous allons discuter.Pour ces
expériences
il-r = 480. Le terme d’inter- férence estimportant lorsque (1-r - ç)
est voisinde 2 kn ou
(2
k +1)
n avec k = ± 1d’après
laFIG. 3. - Spectre de la transition 220-221 pour Ts = 540 K et Ps = 3,8 torr. Les courbes en pointillés sont calculées avec
v = 900 ms -1. La figure a correspond à 1 r = 0, la raie est un
peu décalée par rapport à la pulsation co, de la transition. Les
figures b, c, d, e correspondent à plusieurs valeurs de cP, 1 r = 1.
Les figures c et d pour lesquelles cp est proche de cpm sont enregistrées
avec un signal d’irradiation plus grand qu’en a, b, e pour obtenir
un meilleur signal.
[The 220-221 transition spectrum : Ts = 540 K, Ps = 3.8 torr.
The dotted lines are calculated assuming v = 900 ms-1. In figure a,
1 ru = 0 ; the line is slightly shifted by the Doppler effect. In figu- res b, c, d, and e, ç is variable, 1 r = 1. In the figures c, d, ç rr cpm
are recorded with a stronger irradiation field value than for figures a, b, o in order to get a better signal.]
condition d’interférence. Dans ces conditions,
(4)
s’écrit :
Pour qr - ({JM = 2
A;7r,
lespectre présente
un maxi-mum
aigu
à co OJab car il résulte de la somme desamplitudes
deprobabilité
de transition dues auxchamps
incident etréfléchi ;
salargeur
à mi-hauteurest
1,45
kHz et pour une même valeur duchamp d’irradiation,
son intensité est 3,76 foisplus grande
que celle d’une raie
unique (Fig. 3a)
d’intensitéIr.
Pour qr - ({Jm =
(2 k
+1)
n,(Fig. 3d),
l’intensitées
amplitudes
deprobabilités
du signal est faible car es amplitudes de probabilité
sont destructives et les raies ont une forme caractéris-
tique.
Pour OJ = OJ ab laprobabilité
de transition est nulle bien que la transition soitséparément permise
FIG. 4. - Répartition spatiale de l’amplitude du champ R F dans
la cellule pour chaque enregistrement de la figure 3. On a pris l’amplitude du champ incident égale à un.
[R F field amplitude in the irradiation cell for each recording in figure 3. Eo is taken to be equal to 1.]
par le
champ
incident et lechamp
réfléchi. La raie,présente
donc un trou centré à Wab et par suite deux maximumsqui
ne sont pas situés à OJab:t r¡;
ilscorrespondent
aux composantesDoppler
maisdépla-
cées. Leurs intensités sont
7,
8 foisplus petites
queIr.
La condition ç = qJm est réalisée
lorsque
le mini-mum de l’onde stationnaire est au centre de la cellule
(Fig. 4) ;
dans ce cas, la valeur moyenne duchamp
est
petite
et lesignal correspondant
est de faibleintensité. La
largeur
à mi-hauteur de la raieglobale
est
3,3
kHz et celle du trou 1 kHz. Ce résultatpré-
sente de l’intérêt car il
signifie
que lalargeur
du trouest inférieure à
vll,
c’est-à-dire à lalargeur
d’uneraie
unique
définie par la fonctionF2
etenregistrée
avec la même
longueur
de la zoned’irradiation,
par
exemple
dans le casoù |r | 1
= 0.le terme d’interférence est
nul ;
la somme desprobabilités
de transition donneune seule raie car 11 5. Son intensité est
1,88
foisplus importante que Ir
et salargeur
à mi-hauteur est1,5
kHz.Les intensités maximales des
signaux
observésfont
apparaître
des écarts allantjusqu’à 50 %
desvaleurs calculées. Pour
chaque
raie de lafigure
3nous les avons fait
coïncider,
lacomparaison
desformes de raies devenant
plus
aisée. Sur lessignaux expérimentaux
on n’observe pas les maximums secon-daires
[4]
de part et d’autre des raies parce que lejet
issu du canal source n’est pas
monocinétique.
PourOJ = OJab, la relation
(4)
estproportionnelle
à :589
Cette
expression
estindépendante
de la vitesse des molécules. C’est la raison pourlaquelle, lorsque
w ~ wab l’accord entre les courbes
théoriques
etexpérimentales
est excellent bien que nousn’ayions
pas sommé sur toutes les vitesses.
L’expression (7)
donne
également
lerapport I/Ir
de l’intensité maximale I des raies en fonction de çlorsque
celles-ci nepré-
sentent
qu’un
maximum(à
m =Wab)
pour une même valeur duchamp
d’irradiation(Fig. 4).
Surcette
figure,
on aindiqué
enpointillés
l’intensité maximale des deux composantesDoppler décalées,
que l’on observe
lorsque o -
qJm.Les courbes de la
figure
3 sont obtenues enappli- quant
lesignal
d’irradiation côtédétecteur ;
confor-mément au résultat
théorique ci-dessus,
on trouvequ’en l’appliquant
côté source, on obtient les mêmessignaux
pour la même valeur du coefficient deréflexion,
laligne
étant fermée sur les mêmes compo- sants.Les effets d’interférence observés sur d’autres transitions donnent des résultats
analogues.
Toute-fois,
lesrapports
desintensités,
leslargeurs
desraies, correspondant
aux cas limitesprécédents,
ne sont pas lesmêmes;
ilsdépendent
de la valeur de l’écartDoppler (donc
deco.b)
par rapport à b. Les rapports d’intensité maximale sont parexemple
d’autantplus grands
que il estplus petit
que b. En outre, pourune même
longueur
d’irradiation1,
la valeur qJmqui
donne une forme de raiecaractéristique
varieen fonction de la
fréquence
de la transition étudiée.La courbe de la
figure
5représente
le spectreexpé-
rimental et calculé de la transition
734-735
pour 9 - qJm.Expérimentalement
on trouve W. - 2780en accord avec les résultats
précédents
car dans cecas ’17: = 920.
FIG. 5. - Intensité relative III, des signaux en fonction de ({J.
Les (0) sont des points expérimentaux pour m = wpb, h est l’intensité de la raie pour 1 r = 0 choisie comme référence.
[The relative intensity III, is shown as a function of the parameter ({J.
The open circles are the experimental values assuming w = wab.
I, is the line intensity assuming ) = 0 chosen as reference.]
Remarque.
-Lorsque
0) r 1
1, une compo- sante deprobabilité
estplus
intense que l’autre.Les spectres observés ne sont pas
symétriques
parrapport
à OJab; leur intensité maximale necorrespond
pas à la
pulsation
co, de la transition étudiée et leur formedépend
du côté où l’onapplique
lesignal
d’irradiation. On
comprend
que ces conditionsexpé-
rimentales ne
permettent
pas de faire de bonnesmesures
lorsqu’on
étudie lesspectres
des molécules.FIG. 6. - Spectre de la transition 734-735 pour ç ri (p..
the 734-735 transition spectrum.]
5. Conclusion. - Lors de l’étude des transitions à des
fréquences comprises
entre 50 et 1 000 MHzen
spectroscopie
de résonanceélectrique
desjets moléculaires,
on a vuqu’il
estimportant
de biendéfinir les conditions de
propagation
duchamp
d’irradiation. Dans cette bande de
fréquences,
onpeut
appliquer
lesignal
à l’extrémité d’uneligne
bifilaire fermée sur une
impédance
convenablement choisie. A cause de l’effetDoppler, pour l,
on a montré que l’on observe deux composantes bien
séparées,
et de même intensitési 1 r 1
=1, quelle
que soit la
phase
relative des ondes incidente et réfléchie. On en déduit la vitesse laplus probable
desmolécules du
jet.
La condition /). « 1 est telle que lalargeur
de raie définie par le temps de transit dans lazone d’irradiation est
beaucoup plus petite
que ledéplacement Doppler;
il en résulte que lessignaux correspondants
à des transitions defréquence supé-
rieure à
quelques
GHz pourrontreproduire
directe-ment la courbe de
répartition
des vitesses dansle jet.
Si À est
plus grand
et de l’ordre de1,
lesamplitudes
de
probabilité
de transition interfèrent en corrélationavec le coefficient de
réflexion,
c’est-à-dire laphase
relative des
champs
incident et réfléchi. Les effetsd’interférence sont constructifs ou
destructifs;
lesignal présente
une ou deux composantesdéplacées plus
ou moins intenses. Dans des conditionsdonnées,
on observe une
probabilité
de transition nulle aupremier
ordre bien que la transition soitpermise séparément
par leschamps
incident et réfléchi.Pour 9 - (pm,
lorsqu’on applique
un fortchamp
d’irradiation, supérieur
auchamp
de saturationd’une raie
unique,
l’intensité de la raie à w = cob n’estplus
nulle. En outre, dans certainesconditions,
on observe un début de résolution de transitions à
plusieurs photons
incidents et réfléchis de part et d’autre de la raie centrale. Nous nous proposons d’étudier ces effets en fortchamp
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