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MEASURING SUBJECTIVE WELL-BEING: PLACE OF THE EMOTIONS IN POSITIVE PSYCHOTHERAPIES

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Academic year: 2021

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MEASURING SUBJECTIVE WELL-BEING: PLACE

OF THE EMOTIONS IN POSITIVE

PSYCHOTHERAPIES

Pascal Antoine, R. Poinsot, A. Congard

To cite this version:

Pascal Antoine, R. Poinsot, A. Congard. MEASURING SUBJECTIVE WELL-BEING: PLACE OF THE EMOTIONS IN POSITIVE PSYCHOTHERAPIES . Journal de Thérapie Comportementale et Cognitive, Elsevier Masson, 2007, 17, pp.170 - 180. �hal-01772396�

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Evaluer le bien-être subjectif : la place des émotions dans les psychothérapies positives

Measuring Subjective well-being: place of the emotions in positive psychotherapies

P. Antoine1, R. Poinsot2 , A. Congard3

1

UPRES URECA - EA 1059 - Université Lille-3, Villeneuve d’Ascq

2

UFR de Psychologie, Pratiques cliniques et sociales - Université Paris 8 Vincennes, Paris

3

Centre de Recherche PsyCLÉ - EA 3273 - Université de Provence, Aix-Marseille

Correspondance : Pascal Antoine

UPRES URECA - UFR de Psychologie - Université Lille 3 - BP 60149 - 59653 - Villeneuve d’Ascq Cedexcourriel : pascal.antoine@univ-lille3.fr

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Evaluer le bien-être subjectif : la place des émotions dans les psychothérapies positives

Résumé. La psychologie positive est l’étude scientifique des expériences positives, du

bien-être et du fonctionnement optimal de l’individu. Elle vise à dépasser la centration fréquente en psychologie clinique sur la souffrance, sa résolution ou sa réduction. Son objectif est de rendre le patient plus heureux grâce à la compréhension et l’investissement de trois voies : une existence plaisante, engagée et pleine de sens. Pour une approche scientifique de chacun de ces domaines, il est nécessaire de disposer de mesures valides et pratiques adaptées à un cadre clinique. En pratique, il est souhaitable d’évaluer séparément les facettes constituant le concept de « bien-être subjectif », notamment l’humeur et les émotions, afin d’étudier au mieux l’efficacité de la psychothérapie positive. L’objectif de cette étude est de développer en France une Mesure de la Valence Emotionnelle (MVE) basée sur le modèle du bien-être proposé par Diener. Pour développer cet outil, un questionnaire de fréquence des émotions a été construit et proposé à 571 participants. La version finale de la mesure est composée de 23 items organisés en six ensembles, constituant chacun une échelle à part entière. La consistance est satisfaisante, de même que les secteurs de la validité qui ont été éprouvés. Les six facettes émotionnelles sont divisées en deux facteurs d’ordre supérieur, l’un positif, l’autre négatif. Le bien-être subjectif était, de façon surprenante, rarement mesuré en psychopathologie. Cette absence était regrettable, la présence d’émotions positives, l’absence d’émotions négatives et une évaluation de son sentiment de satisfaction et d’accomplissement, étant des composantes du bien-être importantes mêmes pour les patients les plus en souffrance. Nous proposons un instrument d’évaluation du bien-être adapté au cadre clinique.

Mots clés : émotion ; bien-être ; psychologie positive ; psychothérapie positive ; évaluation

Measuring Subjective well-being: place of the emotions in positive psychotherapies

Abstract. Positive psychology is the scientific study of positive experiences, well-being

and optimal functioning. Positive psychotherapy aims to broaden the focus of clinical psychology beyond suffering and its direct alleviation. Its goal is to make patient happier by understanding and building three ways: pleasant life, engaged life, and meaningful life. For each of these constructs, there is a need of valid and practical assessment tools appropriate for the clinical setting. It is desirable to assess separate facets of subjective well-being, including moods and emotions. The indicators of subjective well-being can be used for the evaluation of positive psychotherapy effectiveness. The purpose of this study was the development of a French emotional valence measure (EVM) based on the Diener model of subjective well-being. We performed a questionnaire survey of emotion frequency in 571 participants, and developed EVM. The final version consists of only 23 items grouped into six response sets, each with its own scale. Reliability is good, and validity is, to some extent, established. The six domains of emotions are divided into two second-order factors. One is the positive and the other is the negative. Subjective well-being was strangely, seldom measured in psychopathology. Considering the components of well-being—the presence of positive emotion, the absence of negative emotion, and a cognitive judgment of satisfaction and fulfilment—and its subjective importance to even the most trou-bled individuals, this omission was regrettable. We proposed a tool that is a reliable and valid measure for well-being assessment in clinical setting.

Key words : emotion ; well-being ; positive psychology ; positive psychotherapy : assessment

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Evaluer le bien-être subjectif : la place des émotions dans les psychothérapies positives

Psychologie et psychothérapie positive

En 2000, Seligman et Csikszentmihalyi publient un article intitulé "Positive Psychology". Cet écrit fait le point des recherches dans le domaine de la psychologie positive et constitue le point de départ d'une dynamisation et d'un élargissement de ce courant. Par définition, la psychologie positive est présentée comme l'étude des conditions et processus qui contribuent à l'épanouissement ou au fonctionnement optimal des personnes, des groupes et des organisations (Gable et Haidt, 2005). Ce courant prend racine essentiellement dans le constat d'un déséquilibre, notamment en psychologie clinique, faisant que la plupart des recherches sont centrées sur la maladie mentale, la détresse et les dysfonctionnements psychologiques. Environ un tiers des personnes souffrent un jour d'un trouble psychiatrique et, dans ce domaine, le panel des psychothérapies efficaces est vaste. Pour autant, les deux-tiers de personnes qui ne rencontreront pas la maladie psychiatrique éprouvent-ils nécessairement un total bien-être ? Ici, le but de la psychologie positive est d'intégrer ce que l'on connaît aujourd'hui de la résilience, des ressources personnelles et de l'épanouissement individuel pour construire et développer un corpus organisé de connaissances et de pratiques. Un des enjeux actuel consiste à passer d'approches descriptives ou explicatives à des approches prescriptives destinées aux patients comme au grand public. Certains étudient donc les techniques qui améliorent directement ou indirectement le bien-être, par exemple les pratiques méditatives de pleine conscience, l'écriture de journaux personnels ou plus spécifiquement les thérapies orientées sur le bien-être (Gable et Haidt, 2005). Plusieurs propositions thérapeutiques existent déjà. La première historiquement est celle de Fordyce (1977) qui présente 14 stratégies comportementales visant explicitement l'augmentation du bien-être. Il s'agit globalement d'être plus actif et d'investir de façon privilégiée les relations avec l'entourage. Plus récemment, Fava (1999) propose une thérapie orientée sur le bien-être (well-being therapy) basée sur le modèle du bien-être de Ryff et Singer (1998). Frisch (2006) propose une thérapie orientée sur la qualité de vie (quality of life therapy) intégrant la notion de satisfaction de la vie à des techniques de thérapie cognitive. Ces démarches ont en commun de s'adresser à des patients présentant des troubles affectifs dans un dispositif relativement classique où le bien-être est un ingrédient complémentaire mais pas central (Seligman et coll., 2006).

Seligman et coll. (2004) distinguent trois processus qui conduisent au bien-être ou au bonheur : les émotions positives, l'engagement, et le sens de l'existence. Les émotions

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positives sont orientées vers le passé (gratitude et pardon), le présent (plaisir et pleine

conscience) et le futur (espoir et optimisme). Elles facilitent la flexibilité de pensée et la résolution de problèmes (Frederickson et Branigan, 2005 ; Isen et coll., 1987). Elles contrebalancent les effets des émotions négatives au niveau physiologique (Ong et Allaire, 2005) et facilitent l’utilisation de coping ajusté (Folkman et Moskowitz, 2000, 2004). Les émotions positives permettent de mettre en œuvre et de gérer les ressources (Tugade et Frederickson, 2004) et accélèrent la récupération face à des événements stressants (Frederikson et coll., 2003 ; Tugade et coll., 2004). L'engagement correspond à la poursuite active d'un but important pour soi et qui mobilise ses ressources psychologiques personnelles. Le sens de l'existence correspond à la poursuite d'un but abstrait dépassant largement l'individu. Ces trois voies (pleasant life, good life/engaged life et meaningfull

life) sont relativement indépendantes et peuvent être diversement investies par les

personnes. Lorsqu'elles sont également et intensément investies, on parle alors de « vie pleine et entière » (full life). Seligman part de ce modèle de bien-être pour proposer une psychothérapie positive dont l'objectif fondamental est bien plus d'augmenter le bien-être que de diminuer la souffrance1. Mais, une nouvelle proposition thérapeutique soulève la question de son efficacité, de ses indications et de ses limites. Il est donc nécessaire de disposer d'instruments de mesure adaptés, ce qui revient à se demander comment évaluer, sinon le bonheur, au moins le bien-être. Pour Duckworth et coll. (2005), les outils les plus utilisés par les cliniciens en psychologie positive sont la Subjective Happiness Scale (Lyubomirsky et Lepper, 1999), la Fordyce Happiness Measure (Fordyce, 1988) et surtout la Satisfaction with Life Scale (Diener et coll., 1985 ; Pavot et coll., 1991). L’échelle de satisfaction de vie est une évaluation cognitive tournée vers le passé et composée d’items du type : « sur la plupart des plans, ma vie est presque idéale ». Ces trois outils sont en fait largement de nature cognitive, ce qui n'est pas cohérent avec la principale recommandation de Diener (2006) concernant l'utilisation d'indicateurs de bien-être en santé : distinguer les facettes de l'expérience subjective de bien-être (well-being) et d'être souffrant (ill-being), incluant l'humeur et l'émotion, la perception de sa santé physique et mentale, et la satisfaction dans différents domaines de l'existence2.

1 Si l'objectif est d'améliorer chaque composante du bien-être, ce type d'intervention n'est pas pour autant

réservé au public tout venant. Les patients souffrant de dépression sont concernés en premier lieu et Seligman fait l'hypothèse d'une triple étiologie de la dépression sous la forme d'une carence dans les trois voies du bien-être.

2 Les quatre autres recommandations sont : utiliser des mesures sensibles au changement, distinguant les

évolutions à court et à long terme et qui puissent être employées dans des études longitudinales, dans le cadre d'échantillonnages temporels ou de relevés quotidiens ; construire des outils présentant de bonnes qualités

psychométriques, notamment concernant leur validité ; tenir compte des limites des outils de mesure, par

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Le bien-être et ses conceptions

Il existe trois conceptualisations majeures. En premier lieu, le bien-être subjectif (BES), dont les composantes sont à la fois cognitives et émotionnelles (Diener, 1984) correspond à l'ensemble des évaluations individuelles, négative et positive, cognitive et émotionnelle, que l'on fait de sa vie (Diener et coll., 1998 ; Diener, 2006). Sur le plan cognitif, la satisfaction de la vie peut être décomposée en autant de domaines que l'individu a d'investissements et constitue de ce fait une structure hiérarchique. De la même façon, émotions positives et émotions négatives peuvent être décomposées en émotions plus simples constituant une structure factorielle hiérarchisée. Le bien-être subjectif constitue donc le niveau global supérieur de cette hiérarchie. Cette approche est celle qui a donné lieu aux travaux les plus importants dans le domaine. Une seconde approche, plus récente, est celle du bien-être psychologique (Ryff et Keyes, 1995). Le bien-être est ici conçu comme un ensemble multidimensionnel largement cognitif synthétisé par un construit latent unique. Cette approche ne prend toutefois pas en compte les composantes émotionnelles du bien-être. Enfin, une troisième approche est celle de la santé mentale au

travail (Warr, 1996) avec une centration sur le contexte professionnel plutôt que le

bien-être général. De fait, la conception la plus fructueuse reste celle du bien-bien-être subjectif. En effet, les analyses factorielles (Diener et Emmons, 1985) ainsi que les analyses multi-traits multi-méthodes (Lucas et coll., 1996) ont indiqué qu’il est pertinent de prendre en compte de façon distincte les aspects cognitifs et émotionnels. Ils peuvent être organisés hiérarchiquement dans le construit de BES (Sandvik et coll., 1993), assez stable sur les plans situationnels et temporels, et consistant avec différents modes d’évaluation (hétéro- ou auto-évaluations).

Les composantes émotionnelles du bien-être subjectif

Les recherches sur les émotions dans le BES prennent une place dans un débat plus large. Il existe deux courants majeurs dans l’étude des émotions (Mayne, 1999) : le courant des émotions discrètes mesurées par un niveau d’activation physiologique ou par des expressions faciales, et le courant dimensionnel ou lexical où les émotions sont décrites dans un espace factoriel. C’est ce dernier qui nous concerne ici. Le courant lexical des émotions, contrairement à celui de la personnalité, n’en est qu’à ses débuts (De Raad et Kokkonen, 2000). A l’instar des études sur la personnalité de type Big Five, il est possible de considérer que le langage regroupe les termes pertinents pour désigner l’ensemble des émotions, et il est possible d’en proposer un modèle hiérarchisé. Dans les années 80-90, les études étaient partielles et tâtonnantes, basées sur de petites listes de mots, et il a fallu attendre les travaux de Church (Church et coll., 1998, 1999) pour voir l’exploration d’une liste de mots tendant à l’exhaustivité. Leurs résultats témoignent de la pertinence de facteurs positif et négatif pour décrire la structure des émotions à travers plusieurs cultures

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différentes. Les travaux factoriels ont antérieurement pris leur essor suite à la proposition de Watson et Tellegen (1985) de deux dimensions orthogonales : les émotions positives et les émotions négatives. De nombreux travaux se sont alors centrés sur ces deux dimensions, en questionnant notamment leur indépendance (Diener et coll., 1995 ; Egloff, 1998 ; Watson et coll., 1988). Par exemple, dans des études préalables, Diener et Emmons (1985) avaient mis en évidence une forte corrélation négative entre les mesures d’émotions plaisantes et désagréables, corrélation diminuant lorsque la mesure porte sur une période de temps qui s’allonge. Leur interprétation se base sur l’idée qu’il n’est pas possible de ressentir deux émotions différentes au même instant alors qu’il est possible de ressentir une succession d’émotions différentes si le laps de temps le permet. Stone et coll. (1993) rapportent des données (mesures quotidiennes de l’humeur pendant plusieurs semaines) qui peuvent étayer cette position à l’échelle de la journée. Zelenski et Larsen (2000), en mesurant trois fois par jour pendant un mois les émotions ressenties, montrent que les émotions positives dominent tant en intensité qu’en fréquence chez les sujets tout-venants. Van Eck et coll. (1998) montrent que les événements aversifs quotidiens entraînent une augmentation des affects négatifs et une diminution des émotions positives. Plus ces événements sont évalués comme déplaisants, plus ces changements sont importants. Parallèlement, de nombreuses études montrent une certaine stabilité temporelle des émotions (Izard et coll., 1993 ; Lucas et coll., 1996 ; Ormel et Wohlfarth, 1991 ; Watson et Clark, 1997; Watson et McKee Walker, 1996), même si les variables cognitives apparaissent plus stables sur le plan temporel (Eid et Diener, 1999) et situationnel (Diener et Larsen, 1984).

Diener et coll. (1995) choisissent en conséquence de travailler sur une structure factorielle de la fréquence des émotions ressenties durant le mois précédent. Pour construire leur modèle, ils partent de trois courants théoriques liés aux émotions, le courant cognitif, le courant évolutionniste et le courant empirique. Par recoupement de ces théories, ils proposent six gammes d’émotions, dont deux dites « plaisantes » (ou positives), Love et

Joy, et quatre dites « déplaisantes » (ou négatives), Fear, Anger, Shame et Sadness. et

ensemble constitue une structure hiérarchique dans laquelle les deux facteurs d’ordre supérieur sont modérément corrélés.

S’inscrivant dans cette approche évaluative, le but principal de la recherche présentée ici est de disposer en langue française d'un instrument de mesure de la fréquence des émotions positive et négative. L’objectif est de proposer un outil court, facile d’utilisation, et susceptible d'être utilisé en mesures répétées dans le cadre d'une recherche longitudinale ou d'un accompagnement psychologique. Nous avons choisi de prendre modèle sur celui créé par Diener et coll. (1995), qui repose sur une structure hiérarchique permettant une lecture

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globale (émotions positives vs émotions négatives) et une interprétation dans chaque gamme d'émotions. Méthodologiquement, il est donc important de vérifier la qualité de la structure factorielle et la consistance des échelles obtenues dans cette forme française, ainsi que d'étudier les liens avec des outils de bien-être et de détresse existants.

METHODE Adaptation

L'adaptation a été réalisée en plusieurs étapes. Dans un premier temps, 24 termes anglais désignant des émotions, issus de l'article de Diener et coll. (1995), ont été traduits chacun par deux à trois mots en langue française à l'aide d'un dictionnaire. Une recherche de synonymes a été conduite ensuite sur ces traductions pour aboutir à un corpus final de 129 mots français. Dans un second temps, sept juges, tous psychologues, ont pris connaissance de l'article de Diener et coll. (1995). Ils ont ensuite indiqué pour chacun des 129 termes s'il correspondait à l'esprit de l'échelle originale. En outre, ils devaient exclure les termes trop peu courants pour des sujets tout-venants. Pour chaque gamme d'émotions, les six termes français les plus fréquemment conservés par les juges ont été retenus pour l'étape suivante.

Echantillons

Trois échantillons ont été agrégés pour le besoin des analyses multidimensionnelles. Un premier échantillon est constitué de 259 militaires, tous de sexe masculin, et relativement jeunes (moy= 28 ans ± 5 ans). Ils ont répondu à ce questionnaire dans le cadre d'une étude sur le stress pendant les opérations extérieures. Un deuxième échantillon est constitué de 198 personnes âgées (moy= 75 ans ± 12 ans), dont une majorité de femme (N = 122 ; 62 %). Ils ont répondu à ce questionnaire au cours d'une étude sur la détresse du sujet âgé institutionnalisé. Enfin, un troisième échantillon a été recruté pour la présente recherche, notamment dans le cadre des analyses de la validité externe de l'indicateur de bien-être subjectif. Cet échantillon est constitué de 125 soignants (personnel médical, paramédical, psychologue, et assistant social), âgés en moyenne de 36 ans (± 10 ans), en majorité des femmes (N = 95 ; 76 %). Au total, sur ces 582 participants, 571 questionnaires étaient exploitables d'un point de vue statistique (98 %), ce qui permet déjà de souligner la bonne réception de l’outil par les sujets.

Matériel

La forme expérimentale du questionnaire de bien-être subjectif est constituée de six groupes de six items : [bienveillance, amitié, attachement, affection, bonté, amour], [anxiété, inquiétude, appréhension, peur, angoisse, crainte], [agacement, haine, colère, irritation, mécontent, énervement], [satisfaction, bonheur, allégresse, joie, bien-être, gaieté], [remords, gêne, regret, embarras, culpabilité, honte], [cafard, tristesse, morosité,

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dépression, mélancolie, abattement]. La consigne était : "Indiquez la fréquence avec

laquelle vous avez ressenti chacune des émotions durant le mois qui vient de passer. Mettez une croix dans la case qui correspond le mieux". Sept modalités de réponses étaient

possibles de "jamais" à "plusieurs fois par jour".

Pour étudier la validité externe des différentes facettes émotionnelles, une mesure de satisfaction de la vie a été utilisée (Diener et coll., 1985) ainsi qu'une mesure de détresse. L'échantillon étant composé de soignants, la mesure de détresse utilisée est celle de

burnout (Maslach et Jackson, 1981).

Analyses

Les analyses statistiques suivent une progression classique : analyse des distributions des réponses aux items pour vérifier que la totalité des modalités de réponses sont exploitées, analyse de la matrice de corrélations entre les items pour s'assurer qu'ils ne sont pas excessivement redondants, analyses factorielles afin de dégager les dimensions pertinentes et le type de structure résumant au mieux les données, analyse de la consistance interne des échelles dérivées des analyses factorielles afin de vérifier si l'erreur de mesure est acceptable, et, enfin, analyse des corrélations avec des mesures proches pour compléter l'étude de validité et situer la nature du nouveau construit par rapport à des instruments déjà connus. Toutes les analyses ont été réalisées avec les logiciels Statistica 6 et Lisrel 8.5.

RESULTATS

Les analyses de distributions des réponses aux items ont mis en évidence des problèmes pour des émotions à valence ou activation très élevée (ie. haine, honte, dépression). Ces trois items ont été éliminés car quatre des possibilités de réponses n'étaient utilisés que par une minorité des participants. En résumé, ces items ne permettent pas de différencier les participants car tous ont tendance à répondre de la même façon.

L’analyse de la matrice de corrélations inter-items a mis en évidence des corrélations très faibles entre des items censés appartenir aux mêmes groupes théoriques ou des corrélations trop élevées avec les items d'autres gammes d'émotions (ie. bienveillance, anxiété, allégresse). Par conséquent ces items n'ont pas été retenus.

Les analyses en composantes principales (ACP) avec rotation varimax ont permis d’identifier sept items qui ne répondaient pas aux principes d’une structure simple (ie. amitié, bonté, appréhension, énervement, bien-être, remords, abattement). Ces items ont été évincés. Le modèle final comprend donc 23 items, soit six dimensions de trois ou

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quatre items qui expliquent 68 % de la variance totale. L’analyse confirmatoire de ce modèle de structure est satisfaisante (Chi2/ddl = 2,89; p<0,001 ; SRMR = 0,051 ; GFI = 0,91)3. Une analyse complémentaire a été réalisée afin de vérifier la pertinence d'une structure hiérarchique (cf. tableau I). Le sommet de cette structure est constitué des variables latentes d'affectivité négative et positive alors que le niveau de base est constitué des six gammes émotionnelles.

INSERER ICI TAB I

La variance propre à chaque item se décompose en une variance générale et une variance spécifique. Deux niveaux d'interprétation en découlent. On peut s'intéresser aux émotions en distinguant classiquement l'affectivité négative et positive, ceci étant conforté par l'analyse hiérarchique. L’étude des corrélations entre les échelles indique une indépendance globale des émotions positives et négatives (r = -0,07 ; ns). Il est possible également d'affiner l'évaluation du bien-être subjectif en distinguant six facettes inter-corrélées (cf. tableau II). On constate que les liens entre les échelles sont un peu plus complexes. Notamment, il existe une corrélation non négligeable entre l'échelle de joie et l'échelle de tristesse alors que la joie n'est pas corrélée avec les autres échelles d'émotion négative et que la tristesse n'est pas corrélée avec le score d'affection.

INSERER ICI TAB II

Les indices de consistance interne sont satisfaisants (cf. tableau III). Les échelles d'affectivité négative et positive sont très consistantes (respectivement 0,92 et 0,81). Les six échelles d'émotions sont également satisfaisantes sur ce critère, situées entre 0,71 et 0,87.

INSERER ICI TAB III

Deux résultats sont notables. En premier lieu, le score de satisfaction de la vie est corrélé modérément tant avec les émotions positives (r = 0,42 ; p<0,001) qu'avec les émotions négatives (r = -0,38 ; p<0,001). Le résultat saillant se situe au niveau des facettes puisque les corrélations les plus élevées sont avec l'échelle de joie et de tristesse. Si on peut estimer une relative communauté entre ces trois mesures, les autres construits (affection, anxiété, colère et gêne) apparaissent plus originaux. Le second résultat concerne les liens entre le

3 L'analyse confirmatoire vise un χ2 non significatif ou, à défaut, un rapport χ2/ddl<3, correctif fréquemment

admis. Le SRMR (Standardized Root Mean Squared Residual) quantifie la différence entre les covariances observées et théoriques. On attend un SRMR<0,08. Le GFI (Goodness of Fit Index) s’interprète comme un R2, et traduit la proportion de covariances observées expliquée par le modèle testé. On attend un GFI>0,90.

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burnout et les facettes émotionnelles. Le sentiment d’épuisement est la composante la plus

étroitement associée avec les émotions, en particulier la tristesse (r = 0,41 ; p<0,001). En revanche, les liens avec le sentiment de dépersonnalisation et le manque d’accomplissement sont faibles. Il n’existe aucune corrélation négative notable entre les émotions positives et les trois composantes du burnout.

INSERER ICI TAB IV

DISCUSSION

Le but principal de cette recherche était de disposer en langue française d'un instrument d'évaluation de la fréquence des émotions positive et négative. La construction de l’outil francophone reposait sur le modèle de Diener et coll. (1995). Les résultats aboutissent à une mesure présentant des qualités similaires à l’échelle originale. Cet outil permet d’évaluer six gammes distinctes d’émotions organisées en deux dimensions d’ordre supérieur. Les échelles sont consistantes et mesurent des phénomènes spécifiques par rapport à d’autres critères couramment utilisés dans les études sur le bien-être subjectif ou le stress.

Ces résultats doivent être répliqués auprès de patients souffrant de différents troubles. Il est important en particulier de vérifier l’efficacité d’une thérapie cognitive et comportemantale « classique » versus une psychothérapie positive sur les émotions négatives et positives. On note dans les présents résultats une indépendance des deux types d’émotions. Néanmoins on peut s’interroger sur les processus sous-jacents. S’agit-il de processus communs qui détermineraient à la fois les émotions positives et les émotions négatives ou existe-t-il des processus spécifiques aux émotions négatives et d’autres aux émotions positives ? Frederickson et Joiner (2002) font l'hypothèse d’une spirale émotionnelle et comportementale positive à l'instar de la spirale dépressive rencontrée chez les patients. Cette idée est à tester avec des instruments de nature émotionnelle au cours de mesures quotidiennes. On peut faire l’hypothèse de systèmes autonomes, l’un négatif modifié par une TCC classique, et l’autre positif modifié par une psychothérapie positive. Cette hypothèse serait cohérente avec les résultats en psychologie différentielle. La personnalité et le bien-être subjectif sont fortement liés, la personnalité étant parfois considérée comme le déterminant dominant du bien-être (Compton, 1998 ; Costa et McCrae, 1980 ; DeNeve et Cooper, 1998; Diener et coll., 1999; Myers et Diener, 1995). L’affectivité positive est liée à l’extraversion et l’affectivité négative au névrosisme. David et coll. (1997) élargissent ces constats aux événements quotidiens désirables et indésirables. Pour les auteurs, le névrosisme et les événements indésirables seraient des prédicteurs de l’humeur négative et positive, tandis que l’extraversion et les événements désirables ne seraient des

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prédicteurs que de l’humeur positive. Le BES peut faire l'objet d'interprétations ascendantes (bottom-up) ou descendantes (top-down) selon que l'on considère respectivement que c'est la suite d'événements favorables ou défavorables qui détermine le bien-être subjectif ou que le bien-être subjectif est une prédisposition à vivre les événements de façon positive ou négative (Diener, 1984). Il est probable que la réalité soit en fait plus complexe et que la causalité soit réciproque (Feist et coll., 1995). Ces liens entre le bien-être et la personnalité sont même suffisamment consistants et étroits pour conduire Lykken et Tellegen à une conclusion extrême : « Essayer d’être plus heureux est

aussi futile que d’essayer d’être plus grand et, en conséquence, c’est contre-productif »

(Lykken et Tellegen, 1996, p.189 – traduction Rolland, 2000). Toutefois, cette conclusion n’est pas compatible avec les résultats de Seligman et coll. (2005), mais elle conduit à rappeler que le bien-être serait un trait prédéterminé à la naissance (Diener, 1996) modifiable seulement dans une certaine mesure… Seligman et coll. (2004) tiennent compte de cette limite en particulier pour la première voie de la thérapie (pleasant life). Concernant les trois voies du bien-être (pleasant life, good life/engaged life et meaningfull

life) , il faut enfin vérifier si les techniques qui augmentent une composante du bien-être

améliorent également les deux autres. Par exemple, est-ce que l'engagement dans une vie pleine de sens augmente la fréquence des émotions positives ?

D’un point de vue psychométrique, d’autres travaux sont à entreprendre, notamment l’étude de la fidélité temporelle et de la sensibilité au changement. L’analyse de la validité peut être complétée à l’aide d’outils d’évaluation des émotions existants. D’autres échelles existent telle que la PANAS (Positive and Negative Affect Schedule ; Watson et coll. 1988), mais les 20 items de cette échelle ne sont pas strictement de nature émotionnelle, certains (determined, active, strong) impliquant un système plus complexe de variables latentes. La comparaison entre ces deux outils est donc importante. L’alternative majeure aux travaux de Watson et Tellegen (1985) est constituée par les propositions de Russel (Russel, 1980) et Diener (Diener et coll., 1985). Ces auteurs distinguent deux dimensions indépendantes dans les émotions : leur niveau d’activation (arousal) et leur caractère plus ou moins plaisant-déplaisant (valence ou dimension hédonique). L’axe arousal irait d’un état proche du sommeil ou de la relaxation à un état proche de la frénésie. Ainsi, lorsque Diener propose des échelles d’émotions positives et négatives, celles-ci se situent sur l’axe

hédonique (Meyer et Shack, 1989) et ne peuvent être confondues avec les échelles de

Watson et Tellegen (1985) qui ne distinguent pas les axes hédonique et arousal. D’un autre côté, les résultats de Feldman Barrett et Russell (1998) parviennent à montrer deux axes indépendants, l’axe de la valence et l’axe du niveau d’activation. Ces auteurs montrent également que les émotions seraient bipolaires sur l’axe de leur valence, et bipolaires sur l’axe de leur activation. Par exemple, la fatigue est l’opposée de la tension sur l’axe

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activation et la tristesse est le contraire de la joie sur l’axe valence, mais tristesse et joie

sont proches sur l’axe activation, de même pour fatigue et tension pour la valence. Les émotions peuvent donc être représentées dans une structure de type circumplex (Feldman Barrett et Fossum, 2001 ; Yik et coll., 1999). Ce type de structure est à développer en langue française, complétant l’échelle d’émotions présentée ici (cf. Annexe I). Outre son intérêt fondamental, un tel outil, par nature visuel, serait un support utile en thérapie pour l’analyse fonctionnelle, la ligne de base et l’auto-observation du patient.

Références

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(16)

ANNEXE I

Ce questionnaire concerne les émotions que vous avez pu ressentir depuis un mois. Ce sont des émotions ressenties dans votre milieu professionnel, dans votre entourage familial ou lors de vos loisirs... Indiquez la fréquence avec laquelle vous avez ressenti chacune des émotions durant le mois qui vient de passer. Mettez une croix dans la case qui vous correspond le mieux.

jamais une fois 2 à 3 fois une fois 2 à 3 fois une fois plusieurs fois par mois par mois par semaine par semaine par jour par jour ATTACHEMENT INQUIETUDE AGACEMENT SATISFACTION GENE CAFARD AFFECTION PEUR COLERE BONHEUR REGRET TRISTESSE AMOUR ANGOISSE IRRITATION JOIE EMBARRAS MOROSITE CRAINTE MECONTENTEMENT GAIETE CULPABILITE MELANCOLIE ---

Scorage : La mesure de valence émotionnelle (MVE) permet de calculer 8 scores. Le score d'AFFECTION correspond à la somme des items: attachement, affection, amour Le score de BIEN-ETRE correspond à la somme des items: satisfaction, bonheur, joie, gaieté Le score d'ANXIETE correspond à la somme des items: inquiétude, peur, angoisse, crainte Le score de COLERE correspond à la somme des items: agacement, colère, irritation, mécontentement

Le score de REMORDS correspond à la somme des items: gêne, regret, embarras, culpabilité Le score de DEPRESSION correspond à la somme des items: cafard, tristesse, morosité, mélancolie

Le score d'AFFECTIVITENEGATIVE correspond à la somme des 4 scores d'émotion négative Le score d'AFFECTIVITEPOSITIVE correspond à la somme des 2 scores d'émotion positive

(17)

Tableau I. Saturations des 23 items dans une structure hiérarchiquea

AFF POSIT AFF NEG AMOUR JOIE PEUR COLERE GENE TRISTESSE ATTACHEMENT 0,40 0,20 0,66 AFFECTION 0,45 0,69 AMOUR 0,55 0,52 0,22 SATISFACTION 0,45 0,65 BONHEUR 0,59 0,57 JOIE 0,61 0,60 GAIETE 0,59 -0,22 0,51 INQUIETUDE 0,64 0,41 PEUR 0,58 0,57 ANGOISSE 0,65 0,55 CRAINTE 0,66 0,51 AGACEMENT 0,51 0,64 COLERE 0,48 0,52 IRRITATION 0,56 0,66 MECONTENT 0,56 0,65 GENE 0,57 0,51 REGRET 0,64 0,44 EMBARRAS 0,63 0,51 CULPABILITE 0,60 0,32 CAFARD -0,25 0,67 0,46 TRISTESSE -0,27 0,64 0,50 MOROSITE -0,21 0,67 0,42 MELANCOLIE -0,24 0,69 0,42 a

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Tableau II : Corrélationsa entre les scores aux six facettes émotionnelles AMOUR 1,00 ANXIETE 0,19*** 1,00 COLERE 0,10* 0,49*** 1,00 JOIE 0,42*** -0,11* -0,06 1,00 GENE 0,10* 0,60*** 0,57*** -0,12** 1,00 TRISTESSE 0,01 0,63*** 0,48*** -0,40*** 0,59*** 1,00

AMOUR ANXIETE COLERE JOIE GENE TRISTESSE

a

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Tableau III : Caractéristiques des échelles d’émotiona

moyenne Écart-type Nombre d'items Alpha de Cronbach AFF NEG 34,9 8,4 9 0,92 AFF POSIT 38,3 15,7 16 0,81 AMOUR 14,5 4,7 3 0,71 ANXIETE 9,5 5,0 4 0,84 COLERE 11,9 5,2 4 0,84 JOIE 20,4 5,3 4 0,84 GENE 8,0 3,8 4 0,77 TRISTESSE 8,9 5,2 4 0,87 a

(20)

Tableau III : Corrélationsa entre les scores aux facettes émotionnelles et les indicateurs psychologiques

AMOUR ANXIETE COLERE JOIE GENE TRISTESSE AFF POSIT AFF NEG Satisfaction de la vie 0,25** -0,19 -0,18 0,47*** -0,27** -0,56*** 0,42*** -0,38*** Sentiment d’épuisement -0,01 0,32** 0,34** -0,16 0,26** 0,41*** -0,10 0,42*** Sentiment d’accomplissement 0,13 -0,11 -0,16 0,28*** -0,15 -0,19* 0,24** -0,19* Sentiment de dépersonnalisation -0,12 0,26** 0,21* -0,06 0,24** 0,26** -0,10 0,30** a

r de Bravais-Pearson ; N= 125 sauf pour satisfaction de la vie (N=107) ; *p<0,05 ; **p<0,01 ; ***p<0,001 ; AFF POSIT (affectivité positive) et AFF NEG (affectivité négative). Les scores d'épuisement, d'accomplissement et de dépersonnalisation font référence à l'échelle de burnout.

Figure

Tableau I. Saturations des 23 items dans une structure hiérarchique a
Tableau II : Corrélations a  entre les scores aux six facettes émotionnelles  AMOUR  1,00  ANXIETE  0,19***  1,00  COLERE  0,10*  0,49***  1,00  JOIE  0,42***  -0,11*  -0,06  1,00  GENE  0,10*  0,60***  0,57***  -0,12**  1,00  TRISTESSE   0,01  0,63***  0,
Tableau III : Caractéristiques des échelles d’émotion a
Tableau III : Corrélations a  entre les scores aux facettes émotionnelles et les indicateurs psychologiques

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