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Club de Versailles Trianon

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Club de Versailles Trianon

Réunion statutaire du 02 mai 2019

À 20 heures au restaurant le Molière à Versailles

Présents : Alain BERTET, Patrick BERTHET, Pierre-Jean BLARD, Éric BURGAUD, Louis-Pierre CORADIN, Gérard COURPOTIN, Daniel DEMONFAUCON, Albert FABER, Jean-Pierre GERVAIS, Jean JIQUEL, Bertrand LISSARRAGUE, Olivier MACHARD, Philippe MIGNAN, Pascal MIGNEREY, Philippe ROBERT, Éric SANVELIAN, Jacques VANDEPOORTER, Benjamin VECCHIARELLI.

Absents ou excusés : Didier BEAUDET, Jean-Hervé BERTHOUMIEU, Saad BOURI, Pierre CAPERAA, Joël CHRETIENNE, Bertrand CORDIER, Daniel COYNEL, Jean D'AMONVILLE, Bruno DAUNIZEAU, Victor EL DAHDAH, Xavier FROMANTIN, Vincent GAUTRET, Jean-François HUET, Philippe LALANNE, Alain LEDOUX, Jean-Marc LE MENES, Jean-Claude MARTIN, Christian MONNIER, François REVOL, Marc TAZE-BERNARD.

Accueil du Président et annonces

Le président nous accueille. Il nous parle de la conjoncture un peu particulière.

Il nous lit un article publié par France Inter « C’était mieux avant, vraiment ? » :

Le "bon vieux temps" a-t-il existé ? Pourtant, il y avait la mortalité infantile, de la peste, de la famine, des hivers meurtriers…

Retour sur une idée reçue avec Pierre-Antoine DELHOMMAIS, co-auteur d'"Au beau vieux temps", qui était invité de la "Bande Originale" de Nagui.

Si vous aviez le choix, à quelle époque auriez-vous aimé vivre ? La question a été posée aux Français :

70% ont répondu : à une époque passée

5% dans l’avenir

25% à l’époque actuelle

Président fondateur : Jean PEYRIEUX  Année 2018-2019

Président 2018-2019 : Éric Sanvelian 3, rue des petits prés 78810 Feucherolles Tél : 06 08 76 57 61 eric.sanvelian@wanadoo.fr Past Président :

Jean-Hervé Berthoumieu 30 A rue Moxouris 78150 Le Chesnay Tél : 06 12 80 87 03 jhberthoumieu@orange.fr Secrétaire :

Saad BOURI 1, rue Richard Mique 78000 Versailles Tél : 06 45 23 74 13 saad.bouri@wanadoo.fr Secrétaire adjoint :

Olivier MACHARD 98 ter, avenue de Paris 78000 Versailles Tél : 06 60 66 78 58 olivier.machard@laposte.net Trésorier :

Pierre CAPERAA 6, avenue du Louvre 78000 Versailles Tél : 01 39 53 73 81 pierre.caperaa@wanadoo.fr Chef du Protocole :

Jean Jiquel 2, rue de la Roseraie 78940 La Queue-les-Yvelines Tél : 06 80 04 52 39 jfj.conseils@orange.fr Past Gouverneurs :

Albert FABER 41, rue Racine 78000 Versailles Tél : 01 39 50 21 32 faberalbert@wanadoo.fr Bertrand LISSARRAGUE 17, boulevard de la Reine 78000 Versailles Tél : 01 30 21 21 81 b.lissarrague@wanadoo.fr Siège social :

Lions Club Versailles Trianon c/o Monsieur Albert FABER 41, rue Racine

78000 Versailles Site internet :

www.lionsclub-versaillestrianon.fr

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Même si la question est un peu biaisée à cause du mot "époque", on trouve nettement une nostalgie du passé. Selon Pierre-Antoine DELHOMMAIS, invité dans La Bande originale, c'est parce que nous avons construit un roman national très beau, d'où sont soigneusement effacés les épisodes les plus noirs. Les Français "sont particulièrement pessimistes et ont une vision très idéalisée du passé".

De Louis XIV, ils préfèrent se souvenir du faste de Versailles, du génie de la littérature classique et oublient la grande famine de 1693-1694 pendant laquelle 1,5 million de Français meurent de faim.

Le syndrome d'une vieille nation

Il y a quelque part dans l’inconscient collectif l’idée que la France a été une grande nation, aujourd’hui sur le déclin.

Si Pierre-Antoine DELHOMMAIS s’est lancé dans l’écriture d’Au beau vieux temps, c’est par lassitude d’entendre « les chantres du "c’était mieux avant", les Éric ZEMMOUR, les déclinistes diffuser cette « fake news » selon laquelle, les gens étaient plus heureux, qu’ils vivaient mieux avant. ».

La nostalgie individuelle est normale : on regrette sa jeunesse, par exemple. Mais ce qui est plus embêtant, c’est quand la nostalgie est instrumentalisée à des fins idéologiques ou politiques. Dans certains programmes d’extrême droite, "on voit nettement la nostalgie d’une période blanche, pure, celte, sans immigrés venus d’Afrique…"

"C'était mieux avant" : une idée reçue

Auparavant, les personnes suivaient les saisons, avaient des fruits et des légumes locaux, sans pesticides, issus du potager. Or, la nourriture du passé, comme le reste, est idéalisée. On entend les critiques gastronomiques nous parler avec des trémolos dans la voix de la "cuisine d’antan". Or, jusqu’à il y a un siècle, le menu quotidien du paysan, donc de la majorité des Français, c’était une soupe unique monotone, au chou ou aux fèves dans laquelle on trempait un morceau de pain de seigle rassis. Les gens mouraient de faim, vraiment. Les expressions "crever de faim", "crever de froid", qui sont aujourd’hui des images, étaient il n’y a pas si longtemps des expressions à prendre au sens propre ! On se raconte trop souvent l’Histoire de France au prisme des privilégiés.

Avant, les Français vivaient dans la peur : Satan, se faire dévorer par les loups, de la disette, l’étranger de passage, la maladie…

Qui parle encore la variole ? Or elle a provoqué la mort de 400 millions personnes dans le monde au XXe siècle. Puis elle a été éradiquée.

Et s’il n’était pas mort de maladie, le paysan français risquait souvent de mourir sous les assauts ennemis… Depuis 1945, il n’y a plus eu de la guerre sur le sol français.

Comment expliquer qu'on regrette un temps passé souvent pire ?

Prenons l’exemple de la corruption. L’opinion générale pense que les hommes sont plus corrompus que jamais, or c’est l’inverse. C’est le paradoxe de Tocqueville : plus un mal devient rare, plus il est jugé insupportable.

Ce qu’on acceptait avant parce que c’était très répandu, on ne l’accepte plus quand il se raréfie.

Un principe que l’on peut appliquer à la violence. On pense vivre aujourd’hui dans une époque violente, or c’est faux. Au Moyen-Âge ou en 1900, le taux d’homicide était trois fois plus élevé. Si on met l’accent dessus, c’est souvent un moyen d’instrumentaliser, de faire peur.

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Suite à la lecture de cet article, le président conclut que notre rôle de Lions doit permettre d’accompagner l’évolution de la société avec confiance dans l’avenir.

Trombinoscope

Intervention de Pascal MIGNEREY :

Une première version du triptyque a été produite par Pascal MIGNEREY en utilisant les photos prises par Patrick BERTHET avec du matériel professionnel au golf de la BOULIE.

Pascal MIGNEREY fait passer ce document parmi les participants en leur demandant de vérifier l’exactitude des renseignements les concernant et de lui envoyer les photos manquantes. Il enverra le triptyque ainsi complété à tous les autres membres non présents, pour qu’ils en fassent de même.

Il rappelle que ce document est confidentiel et ne doit donc pas sortir du club, compte tenu de la sensibilité des informations qu’il contient.

L’ENA et les grands corps d’État

Intervention de Patrick BERTHET :

Pour Patrick BERTHET, les grandes écoles sont la voie royale. Ainsi, il est parfois plus facile de trouver du travail comme ingénieur que comme cantonnier.

Il constate que le système éducatif français est complexe et que les enfants des enseignants et de ceux qui ont suivi le parcours des grandes écoles s’en sortent bien mieux que les autres.

Il soulève le problème de la notation des lycées qui n’est pas homogène en France et donne l’exemple des notations plus sévères qui sont pratiquées au lycée public Hoche et au lycée privé Saint-Jean-Hulst à Versailles. Ainsi, certains parents préfèrent désormais envoyer leurs enfants vers des lycées de province qui cotent moins dur à cause du système automatisé de sélection des candidats de Parcoursup qui ne tient pas compte de cette variabilité dans la notation.

Il nous parle aussi de la mafia des écoles et de la cooptation dans les entreprises.

Intervention de Pascal MIGNEREY :

Pascal MIGNEREY nous précise faire partie d’un de ces grands corps que le Président de la République souhaite voir disparaitre.

Il nous dit qu’il a beaucoup travaillé avec des énarques et nous parle des grands corps d’État techniques et administratifs :

• Les corps techniques :

o Les corps techniques ont existé avant l’ENA, il s’agit notamment du corps des Ponts et chaussées et de celui des Mines.

o Les élèves qui intègrent l’école des Ponts et Chaussées ou l’école des Mines de Paris sur concours après des classes préparatoires ne sont pas concernés. Seuls certains polytechniciens bien classés et qui choisissent ces écoles en application après leur sortie de l’X pourront entrer dans ces corps d’État, à condition de s’engager à servir l’État pendant 7 ans au moins.

o Il existe d’autres filières spéciales, dont celle par laquelle Pascal MIGNEREY a été nommé au corps des Ponts et Chaussées, mais elles sont minoritaires.

o Les ingénieurs de ces corps sont appelés à servir les divers ministères, avec une prédilection pour l’industrie et l’énergie s’agissant des ingénieurs du corps des Mines et pour l’équipement,

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• Les corps administratifs :

o Trois grands corps sont accessibles aux mieux classés à la sortie de l’ENA : l’Inspection des finances, la Cour des comptes et le Conseil d’État.

o Mais il est moins connu que la majorité des énarques sont versés dans deux autres corps : la préfectorale et les administrateurs civils, qui font un travail essentiel au sein de l’administration, en étant ignorés des médias.

o Certes, pour réussir le concours de l’ENA, il faut souvent avoir fait Sciences Po ou avoir été admis au cycle préparatoire d’un an au concours interne (PENA). La sélection est très forte mais elle est accessible à tous, dans un contexte de méritocratie républicaine voulu par le Général de GAULLE qui a créé l’école en 1945.

o Pour Pascal MIGNEREY, il ne faut donc pas réduire l’ENA et les grands corps à la caricature des médias. L’accusation de pensée unique formatée et de technocratie péjorative est excessive. Le lien majeur qui relie ces hauts fonctionnaires, c’est un profond et sincère sens du service de l’État.

Intervention de Bertrand LISSARRAGUE :

Il nous parle de son cursus et précise avoir fait Sciences Po après ses études de droit.

Il nous raconte son expérience à Sciences Po et nous parle de son oral d’entrée et de la question qui lui a été posée : « Que pensez-vous des Sex Shop ? »

Il précise avoir eu des professeurs brillants comme Raymond BARRE ou comme M. GIRARDET, professeur d’histoire.

Il nous avoue ne pas avoir apprécié l’état d’esprit qui régnait à Sciences Po (par exemple, lorsque certains déchiraient les pages des ouvrages pour que les autres ne puissent pas s’instruire).

Il nous fait part ensuite de ses impressions : Il constate qu’on gomme toutes les initiatives personnelles, que dans les organismes professionnels, on trouve une majorité de fonctionnaires et que cela pose un certain nombre de problèmes.

Il pense que l’État n’a confiance que dans l’État et pas dans les professions (exemple : ordre des avocats au premier niveau, cours d’appel au deuxième niveau)

Il constate qu’en France, on a une vision beaucoup trop centralisée des choses (héritage de Colbert) ce qui entrave l’initiative privée et la réussite du pays.

Intervention de Pierre-Jean BLARD :

Il nous explique avoir eu un parcours différent mais un peu voisin de Bertrand LISSARRAGUE.

Il a choisi de ne pas rentrer dans la fonction publique. En parallèle des études de droits, il a fait Science Politique via l’université

Il pose la question suivante : En France, on a une démocratie qui fonctionne autour des grandes écoles, de leur mafia. Dans les autres démocraties, comment expliquer que ça fonctionne quand même ? Comme par exemple aux Etats-Unis.

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Intervention et réponse de Pascal MIGNEREY :

Parmi les démocraties occidentales, la France est le pays le plus centralisateur (cet état de fait date de Louis XIV et de Colbert), les autres grands pays sont des pays plus ou moins fédéraux (l’Allemagne et ses Länder, l’Espagne et ses autonomies, l’Italie et ses régions, sans parler du Royaume Uni …)

En France, il y a une notion spécifique et nationale d’utilité publique. En Allemagne par exemple, la puissance des Landers est bien plus importante que celle des régions françaises, même agrandies. Le

« Bund » est une sorte de surcouche qui traite ce qui ne peut pas être traité au niveau des Landers, dans une sorte de subsidiarité ascendante.

Pour Pascal MIGNEREY, le centralisme français a ses avantages. S’agissant par exemple de la position de la France sur des questions européennes, on ignore qu’après les réactions, souvent incompatibles, des divers départements ministériels, c’est un organe centralisateur, le SGAE (Secrétariat général pour les affaires européennes, placé sous l’autorité du Premier Ministre) qui arrête un arbitrage et définit les éléments de langage qui devront être tenus par tous les représentants français.

Par rapport aux administrations des autres démocraties occidentales, la France a un système différent, plus pyramidal avec en haut un centre de décision qui s’impose aux autres.

La Dictée

Intervention de Pascal MIGNEREY :

Le texte de la dictée est terminé et a été envoyé aux relectrices des éditions Larousse.

Un auteur qui édite chez Saad a fait le retour suivant :

• Le premier tiers de la dictée, pour les jeunes est bien

• Le reste demeure particulièrement difficile.

Des férus de l’orthographe sont déjà inscrits, ils viendront de la France entière et même de la Belgique.

À la question de savoir si un zéro-faute serait un échec pour lui, Pascal MIGNEREY répond qu’il apprécie qu’on s’en approche mais que le texte reste invaincu renforce le défi pour tous les amateurs.

Victor EL DAHDAH a fourni les informations qui vont permettre d’obtenir des lots des Éditions Larousse.

Intervention de Philippe MIGNAN :

Philippe nous informe que Jean-Claude MARTIN souhaiterait que chaque membre du club trouve un mécène pour la Dictée

Intervention de Bertrand LISSARRAGUE :

Bertrand nous rappelle que les affichettes de la dictée sont imprimées et disponibles chez Benjamin VECCHIARELLI

Anniversaires

Bertrand LISSARRAGUE souhaite l'anniversaire de Gérard COURPOTIN.

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Incendie de Notre-Dame de Paris

Intervention de Daniel DEMONFAUCON :

Daniel DEMONFAUCON déplore qu’il n’y ait pas de responsable désigné.

Il rappelle qu’on a trouvé :

• Trois grosses cloches entreposées alors que ce devait être interdit ;

• Des câbles électriques, également proscrits.

Il pense qu’il y a toujours quelque chose qui ne va pas dans tout pépin et estime qu’il y a désormais une sorte de laisser aller.

Il note qu’il n’y avait qu’un seul surveillant au lieu de deux, qu’une vingtaine d’ouvriers étaient présents sur les lieux et que certains fumaient.

Il pense que l’architecte en chef devrait être désigné comme responsable de la situation.

Prochaine réunion

La prochaine réunion se tiendra le 15 mai 2019 au Golf de la BOULIE.

Le Président clôture la réunion statutaire à 22h40 et remercie les intervenants.

SAAD BOURI, OLIVIER MACHARD, Philippe ROBERT Secrétaires du Club

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