ABEILLES,
PLANTESMELLIFÈRES
ET LEUR POLLEN DANS LE BASSINMEDITERRANÉEN
MONTPELLIER,
17-21
AVRIL1972
COMMISSION INTERNATIONALE DE BOTANIQUE APICOLE
Union internationale des sciences biologiques
Le Bassin méditerranéen
constitue,
aussi bien dupoint
de vuebotanique
que dupoint
de vue
apicole
un domaine trèsparticulier qui
mérite une étude d’ensemble de la part desspécialistes
des abeilles.Que
savons-nous des abeilles du Bassinméditerranéen,
de leurcycle biologique,
de leurscaractères
morphologiques
etphysiologiques,
de la florequ’elles
utilisent et des mielsqu’elles produisent?
Sur le thème «
Abeilles, plantes
mellifères et leurpollen
dans le Bassin méditerranéen », la Commission internationale deBotanique apicole (U.I.S.B.)
aorganisé
du 17 au 21 avril1972 à
Montpellier
unSymposium qui
a réuni 35spécialistes
appartenant à 9 nationalités différentes. Douze communications ont étéprésentées.
La Faculté des Sciences de
Montpellier,
le Laboratoire dePalynologie
del’École
pra-tique
des Hautes études, le C.N.R.S. et l’I.N.R.A.(Station
de recherches sur l’abeille et les insectessociaux,
Bures-sur-Yvette - Stationexpérimentale d’apiculture, Montfavet)
ontcollaboré à la réalisation de cette manifestation
scientifique.
M. le Prof.Vaco,
membre de l’Académie desSciences,
Directeur de recherches àl’LN.R.A.,
a honoré de saprésence
laséance de clôture.
Trois
sujets principaux
ont été abordés au cours des deuxjournées
consacrées aux com-munications :
-
Analyse pollinique
des miels.Sept exposés
ont été faits sur les miels du Bassin médi- terranéen et leur spectrepollinique,
apportant de nombreuses connaissancesnouvelles,
notam-ment sur les miels du Proche-Orient
jusqu’ici
à peuprès
inconnus.-
Palynologie.
Les deux communicationsprésentées
ont montrél’importance
desrecherches
palynologiques
dans le domaine de lasystématique botanique.
- Abeilles. L’étude des abeilles du Bassin méditerranéen
présente
un trèsgrand
intérêtthéorique
etpratique.
Selon F. RUTTNERc’est,
dans lemonde,
larégion
où la variabilité del’espèce
est laplus grande.
Les recherchesbiométriques
en cours permettent de proposer un schéma des liens deparenté
entre les différentes racesgéographiques qui
y ont leur berceau.Une excursion
botanique
de deuxjours
sous la conduite de M. J.-L. VERNETpuis
de M.A.B
AUDIERE a
permis
auxparticipants
de faire connaissance avec la flore duBas-Languedoc
et du Roussillon et de récolter en
grand
nombre lesplantes
méditerranéennes enpleine
florai-son en vue d’enrichir leurs collections de
pollens.
Une
demi-journée
fut consacrée à la visite du Laboratoire dePalynologie dirigé
par Mme VANC AMPO ,
connue de tous lespalynologues
pour ses travaux et pour son activité de rédactrice de la revue « Pollen et spores ». Mme VANCAMPO,
M. GUINETainsi que toutes les personnes travaillant dansl’équipe
deMontpellier exposèrent
leurs recherches etrépondirent
ux
questions
desmélisso-palynologues
très intéressés par cette visite.Une réunion du Conseil de la Commission international de
Botanique apicole
eut lieu le18 avril. Le Conseil
examina,
entre autresquestions administratives,
laréorganisation
duGroupe
de travail « Flore méditerranéenne ».COMMUNICATIONS
PRÉSENTÉES
Parmi les communications
présentées
il convient dedistinguer :
- des travaux
originaux
dont lapublication
in extenso dans une revuespécialisée
est,soit en cours, soit
prévue
dans unproche
avenir, soitdéjà
achevée au moment où nous mettonssous presse,
- des notes
préliminaires qui
seront suivies d’unepublication plus importante
dans unavenir indéterminé,
- des
exposés
desynthèse spécialement préparés
en vue duSymposium.
Compte
tenu de cette diversité nous n’avons pasjugé
souhaitable de rassembler en unfascicule
unique
sous leur formedéveloppée
toutes les communicationsqui
ont été faites.Nous avons
jugé préférable
de donner au lecteur une vue d’ensemble desproblèmes
abordésen le renvoyant pour
plus
de détails aux mémoirescorrespondants.
I.
- ANALYSE POLLINIQUE DES MIELSG. VORWOHL. - Das Pollen6ild der
Honige
der italienischenAlpen. (Le
spectrepollinique
des miels des
Alpes italiennes.)
Depuis
leSymposium
deMontpellier,
ce travail a étépublié
in extenso dans cette revue(Apidologie
3(4) : 309-341).
Rappelons
très brièvement que l’auteur a étudié 23 miels provenant desAlpes
italiennes(Haut Adige
Trentin etAlpes
deVénitie).
Un caractèretypique
de ces miels est laprésence
simultanée du
pollen
deplantes alpines
et dupollen
deplantes
sub-méditerranéennes. Ce caractère est en rapport avec le relief du paysqui
fait que desétages
devégétation
très dif-férents sont
cependant
voisins. Les spectres sont riches enespèces :
en moyenne 65 formespolliniques
différenciables par échantillon.A. MAURIZIO. -
Pollenspektrum
vonHonigen
aus den schweizerischenAlpensüdtiiler.
(Spectre pollinique
de miels des vallées situées au sud desAlpes suisses.)
Cette communication doit être considérée comme apportant un
complément
à l’étudeprécédente,
l’ensemble des deuxexposés
pouvant recevoir le titreplus général :
«Éléments
sub-méditerranéens et méditerranéens dans le spectre
pollinique
des miels des vallées du Sud desAlpes
».La communication de A. Mwuaizio est basée sur l’étude
microscopique
de 341 échantillons de miel provenant des vallées du sud desAlpes
suisses(Gondo,
Tessin et valléeslatérales,
Misox et
Calancatal, Bergell, Puschlav, Münstertal)
et rassemblés au cours des 40 dernières années. Toutes les vallées de ce territoire sont fermées vers le nord par de hautes chaînes de montagnes et ouvertes vers le sud. Leur pente vers le sud est assez raide de telle sorte que lavégétation
passe sur une courte distance des formationsalpines
aux associationsplus
méri-dionales comportant des
châtaigneraies
et desvignes.
Cescaractéristiques
se reflètent dans le spectrepollinique
des miels.Parmi les miels du sud de la Suisse on
distingue
trois typesprincipaux : Châtaignier,
Robinier et miels de montagne avec de nombreuses formes de passage et
spécialités
localesqui
sont
caractéristiques
des différentesrégions.
Le miel de montagne, récolté en altitude dans les vallées du sud du Tessin et des
Grisons, correspond
par ses caractères extérieurs et son spectrepollinique
aux autres miels suisses de montagne. Selon les conditions locales on trouveplusieurs
types de miels de montagne; ce sont les miels deMyosotis (avec
uneproportion
depollen
deMyosotis alpestris qui
peut atteindre 99%),
les miels de Rhododendron(avec
Rhododendronferrugineum
commepollen dominant,
donc
plus
de 45%)
et les miels deprairies
de montagne(avec
une dominance despollens
dePapilionacées
telles queTrifolium
repens, T. pratense, Lotuscorniculatus, Hippocrepis
comosa,Onobrychis viciifolia).
Plus rares sont les miels où domine Erica carnea tandis que la combi- naison Rhododendron - Rubus estfréquente (les
deux formes au niveau dupollen d’accompa-
gnement, donc entre 16 et 45
%,
et enpartie
au niveau dupollen dominant).
Commepollens d’accompagnement fréquents
dans les miels de montagne etqui
occassionnellement peuvent atteindre le niveau despollens d’accompagnement
on citera : lesPapilionacées
citéeplus haut, Rhododendron, Campanulacées (Campanula, Phyteuma), Rubus, Polygonum bistorta,
Rhinan-thus, Calluna, Echium, Myosotis alpestris,
LabiéesM., Salix,
Acerpseudoplatanus.
La combi-naison du
pollen
de Castanea sativa avec des formesalpines,
enparticulier Myosotis alpestris
est
caractéristique
de nombreux miels de montagne du Sud de laSuisse, jusqu’à
1 200 m d’al-titude.
Le miel de
Châtaignier (contenant jusqu’à
99%
depollen
de Castaneasativa)
est le type de miel leplus répandu
dans le sud du Tessin et dans lesparties
basses des vallées du sud des Grisons àl’exception
du Münstertalqui
se trouve au-dessus de la limitesupérieure
du châ-taignier).
La limitesupérieure
duchâtaignier
se situe dans le sud de la Suisse entre 900 et 1 000 m ; les ruchers lesplus
élevés danslesquels
on récolte encore du miel dechâtaignier typique
sontà une altitude de 600 à 1 000 m. Les formes
d’accompagnement
lesplus fréquentes
dans lesmiels de
châtaignier
sont : Robiniapseudoacacia, Rubus, Tilia, Trifolium
repens, Centaureajacea, Luzula, Calluna, Heracleum, Salix,
Echium etMyosotis.
Lepollen
de Rhododendronferrugineum
estégalement
trèsfréquent :
cetteplante
descend dans le Tessinjusque
sur lesbords des lacs
insubriques
où elle forme des hauts buissons dans leschâtaigneraies.
Le miel de Robinier
(miel d’acacia),
contenantplus
de 40%
depollen
de Robiniapseudoacacia,
se trouve
principalement
dans lapartie
sud du Tessin et duPuschlav;
desmélanges
de Robiniaet de Castanea
(avec
Robinia commepollen d’accompagnement,
16-40%)
se rencontrent dans tout le Tessin moyen et du sud.A côté de ces trois types de miel
importants
on trouve dans le sud de la Suisseplusieurs
types
spéciaux
de mielsqui
ont un caractère local ouqui n’apparaissent
que dans certaines années. Ce sont, parexemple,
des mielsqui
contiennent du sarrasin(Fagopyrum
esculentumcomme
pollen
isolé ou commepollen d’accompagnement)
dans le Puschlav et leMisox;
des miels debruyère (avec
Calluna commepollen d’accompagnement)
dans les vallées et dans le Tessin moyen ainsi que des miels riches en mélézitose provenant des mélèzes dans le Münstertalet la Leventina. Un miel de montagne contenant Primula
farinosa
commepollen
dominantou comme
pollen d’accompagnement
est unespécialité
de Münstertal.Dans les dernières années on a observé deux modifications dans le spectre
pollinique
desmiels du sud de la Suisse. D’une part les miellats de
châtaignier
sont devenusbeaucoup plus fréquents qu’autrefois;
d’autre part on a trouvé deplus
enplus
depollen
de Tilleul.Comme
pollens
isoléscaractéristiques
des miels du sud de la Suisse etqui
ont, enpartie,
un caractère sub-méditerranéen il convient de nommer :
Vitis, Chamaerops, Hedera,
Ilexaqui- folium,
Luzula et Cucurbita.Le spectre
pollinique
des miels du Tessin moyen, du Tessin du sud et de lapartie
sud desvallées des Grisons est si
régulier
et sicaractéristique qu’il
estpossible
de ledistinguer
sansdit&culté de celui des miels de même
origine
florale(châtaignier)
provenant d’autres contréesd’Europe qu’il s’agisse
de laYougoslavie,
del’Italie,
de laSavoie,
desPyrénées
ou même duTyrol
du sud.J. LouvEnux. - Les miels de Romarin
(Rosmarinus o,!cinalis).
Parmi les
plantes
mellifères dont on peut direqu’elles
sont franchementcaractéristiques
de la
région méditerranéenne,
le romarin occupe l’une despremières places.
On le rencontresur tout le pourtour de la Méditerranée sur les sols calcaires. En France il est
caractéristique
desgarrigues
de la Provence et duLanguedoc;
il est abondant dans l’association du Rosmarineto-lithospermetum
mais il existe aussi dans les stades dedégradation
duQuercetum
cocciferaerosmarinetosum et dans l’association à
Aphyllanthes
et Leontodou villarsi. Dupoint
de vueclimatique
on constate que le romarin se rencontre en climat mésoméditerranéen.En
France,
la miellée de Romarinprésente
un maximum en avril-mai. La récolte du mielse fait entre avril et
juin.
Une étude portant sur 50 échantillons de miel de romarin récoltés de 1964 à 1967 enProvence,
dans leLanguedoc
et dans le Roussillon apermis
de déterminerun certain nombre de caractères
physico-chimiques qui
sont constants : odeur et saveur aro-matiques,
coloration faible(inférieure
à3,5
dans l’échelle dePfund),
acidité assez faible(environ
20
meq/Kg), pH
voisin de 4, teneur enamylase plutôt
faible maistoujours supérieure
à 8.Le
glucose
estplus
abondant que lefructose;
le maltose et le saccharose sonttoujours présents (jusqu’à
20%
de maltose et 11%
desaccharose).
La teneur en eau esttoujours
basse(14
à16 %).
Du
point
de vuepollinique
il convient designaler
lagrande
variabilité de la teneur enpollen,
certains échantillons étant pauvres ou très pauvres. Le nombre des taxons identifiés par échantillon peut atteindre la trentaine mais il est en moyenne de 15 à 20. Les familles les mieuxreprésentées
sont les Crucifères(principalementDiplotaxis),
lesCistacées, les Rhamnacées,
les
Papilionacées, les Rosacées, les Composées, les
Ericacées, lesOléacées, les Borraginacées
et lesLabiées. Par
ailleurs,
les genres Buxus,Salix, Vitis, Quercus
sont trèscaractéristiques
des mielsde romarin. Le
pollen
de Romarin esttoujours présent
mais enproportions
assezvariable;
l’association
Rosmarinus-Thymus
est absolument constante. Une étude détaillée des spectrespolliniques
permet de mettre en évidence une différence assez nette entre les miels de romarin du secteur oriental(Provence)
et ceux du secteur occidental(Languedoc
etRoussillon).
Lesdifférences entre les spectres
polliniques
des miels de romarinfrançais
etespagnols
sont trèsgrandes.
Dans les mielsfrançais
provenant de ruchers soumis à la transhumance on peut sou-vent mettre en évidence une flore de montagne
qui
se superpose à la flore desgarrigues.
Sur l’ensemble des pays méditerranéens la France n’est certainement pas favorisée en ce
qui
concerne la miellée de romarinqui
y est pour le moinsirrégulière.
D’autres pays tels quel’Espagne
ou la Tunisie le sont nettementplus.
Il serait intéressant deprocéder
à une étudegénérale
duproblème
du romarin en prenant en considération le faitqu’il s’agit
d’uneplante
de
première importance
dupoint
de vueapicole
dans unegrande partie
du Bassin méditerra- néen.A. M. OUSTUAP1I. -Die
Honige
des östlichenMittelmeergebiets. (Les
miels de l’est du Bassinméditerranéen).
On sait encore peu de chose sur les miels de la
Turquie,
de laSyrie,
deChypre,
du Libanet de la Jordanie. On a
réuni,
en provenance des différentesrégions phyto-géographiquea
deces pays, une
quantité importante
d’échantillons. On décrit les types de mielscorrespondant
à ces
régions
etqui
sontdéjà
reconnaissablesd’après
leurs caractères extérieurs. Les spectrespolliniques
n’ont pas encore été étudiés en détails. Pour tous les échantillons on a déterminé le nombre degrains
depollen
par gramme de miel. Ce nombre est très faible pour un nombreimportant
d’échantillonsqui, d’ailleurs,
ne sont pastoujours
d’unecatégorie
dont on saitpar
expérience qu’elle
comporte normalement unesous-représentation.
G. VoawoaL. - Die
ReprBsentierung
des Citrus-Pollens in italienischenOrangenhonigen.
(La représentation
dupollen
de Citrus dans les mielsd’oranger italiens * .)
A
partir
d’une série de 61 mielsanalysés
dans le cadre des activités de routine du labora- toire en vue de leur classement dans lescatégories
commerciales on a étudié la corrélation entre le pourcentage depollen
de Citrus et le nombre degrains
depollen
par gramme de miel. Toutd’abord,
ainsiqu’on pouvait
le supposer audépart
compte tenu du fait que lepollen
de Citrusest normalement
sous-représenté,
on contaste quelorsque
le pourcentage depollen
de Citrusaugmente le nombre de
grains
depollen
par gramme diminue. Maisensuite,
on observe unrenversement de la
tendance,
les miels ayant un pourcentage très élevé depollen
de Citrusétant
également
riches enpollen.
Différentesexplications
sontproposées
pour cephénomène;
on discute de la
signification pratique
des courbes obtenues.H. GEFFCgEN. - Das Pollenbild
einiger Honige
aus dem Kaukasus.(Le
spectrepollinique
de
quelques
miels duCaucase).
Dans le cadre d’une communication
préliminaire
l’auteurprésente
les résultats del’analyse pollinique
de 17 échantillons de miel provenant de l’U.R.S.S.complétés
parquelques
donnéesprovenant
d’analyses
de routine effectuées en vue de contrôles dequalité.
Ces échantillons ont été récoltéspendant
le 23eCongrès
internationald’apiculture
au cours d’un voyage d’étudedans le Caucase. A Moscou 3 échantillons de miel d’extracteur ont été
acquis.
Deux d’entreeux étaient des miels commerciaux de la
région
de Omsk(Sibérie centrale)
et Bukovo(sur
laVolga
à environ 130 km au N.N.E. deVolgograd);
le 3eprovenait
d’un kolkhose des environs de Moscou. Ces 3 échantillons ont été utilisés commecomparaison
avec les 14 échantillons ve- nant du Caucase et récoltés au cours d’un voyage àKrasnaya
Poliana(près
deSotchi),
Sukumiet Muchuri
(bordure
sud du Caucaseoccidental),
Tiflis et Kwareli(Géorgie orientale)
ainsi queKislowodsk
près
dePiatigorsk (bordure
nord du Caucasecentral).
Tous les miels du Caucase contenaient le
pollen
deCastanea,
souvent enquantité impor-
tante.
Quelques-uns
d’entre eux étaient des miels dechâtaignier typiques.
Laplupart
de cesmiels riches en
pollen
de Castanea contenaient aussi enproportions
variables dupollen
deTilia. La dominance très nette de
quelques
formespolliniques
dans tous les spectres permet de penserqu’on
se trouve enprésence
de lotsd’origine
et sans aucunmélange,
mêmeparmi
les miels d’extracteur. 7 échantillons contiennent
(à
côté despollens isolés)
seulement Castaneaen
proportion
élevée. Un échantillon contient Castanea et Tilia. Les autres miels du Caucase sont caractérisés par les combinaisonsprincipales
suivantes :Muchuri :
Rosacées,
formes Robinia.Tiflis : Labiées M diverses
-j-
formesTrifolium, Onobrychis -f-
Rhus+ Rhamnus, Trifo- lium/Melilotus
+Onobrychis/Hedysarum
+ FormeGalegeae.
* Le texte
intégral
de cette communication se trouvera dans leprochain
fascicule de cette revue.Kizlovodsk : Ombellifère A.
Les trois échantillons de
comparaison
contenaientprincipalement :
unepetite
formeColza
(Bykovo),
Tilleul + Trèfleviolet /Trèfle
blanc(Omsk),
fruits à noyaux + fruits àpépins
-
fraisier (Moscou).
La
comparaison
des spectrespolliniques
avec des observationspersonnelles
sur lavégé-
tation et des
renseignements
recueillis surplace
montra un accord satisfaisant avec les condi- tions de climat et de flore dans lesrégions d’origine
des échantillons de miel. Lesparticularités
de la
végétation spontanée
se retrouvent dans les spectrespolliniques
ainsi que l’influence de l’utilisationagricole
du sol sur lavégétation
et les différents domainesclimatiques. Quelques
combinaisons
polliniques particulièrement
intéressantes sontprésentées
au moyen dediapo-
sitifs.
G. VoawoaL. - Das Pollenbild der tunesischen
Honige. (Le
spectrepollinique
des mielsde
Tunisie).
A la mi-avril 1972 a eu lieu à Hammamet une réunion sur les
perspectives
dedéveloppe-
ment de
l’apiculture
tunisienne. A cette occasion unprojet
d’étudeapprofondie
des mielstunisiens a été discuté. Un travail
préparatoire
dans le cadre de ce programme a étéprésenté :
il
s’agit
del’analyse pollinique
de 13 miels tunisiensqui,
au cours desannées,
ont été rassemblésà Hohenheim. Tous les échantillons
proviennent
du Nord-Ouest du pays. On a trouvé 85 taxonsdistincts, qu’il s’agisse d’espèces,
de groupesd’espèces
ou de formes. Lespollens
nonidentifiables ne pouvant pas être rattachés à un groupe déterminé n’ont pas été
comptés.
Les
pollens
suivants se trouvèrent dans les3 /4
des miels examinés :Citrus, Olea,
Ombelli- fères(en particulier
groupe H avecFerula,
entre autres,puis
le groupeBupleurum
et le groupePimpinella), Papaver,
Crucifères R etS,
Rumex.A ces
pollens principaux
vients’ajouter
unelongue
listecomplémentaire.
Selon lafréquence d’apparition
dans les échantillons on peutdresser,
par ordred’importance,
la liste suivante :- Dans 8 échantillons :
Acacia, Myrtacées (Eucalyptus)
et Cistus.- Dans 6 échantillons : Rosmarinus et
Hedysarum
coronarium.- Dans 5 échantillons : Pistacia.
- Dans 4 échantillons : Calendula et Ceratonia.
- Dans 3 échantillons :
Phoenix, Gleditsia, Vitis, Nigella
et Casuarina.- Dans 2 échantillons :
Ephedra, Thesium, Vigna / Psoralea, Rhus/groupe
Cotinus etAsparagus acutifolius.
- Dans 1 échantillon :
Banksia, Loranthaceae, Opuntia, Laurus,
Mimosapudica Combretaceae, Citrullus,
Meliaazedarach, Asphodelus,
Chamae-rops ainsi
qu’un
autrepalmier
non identifié.Enfin,
Alkannaet Oxalis pes-caprae.
Les sources de nectar les
plus importantes
sont,d’après
les examensmicroscopiques Citrus,
Ombellifères(particulièrement H), Papilionacées
du groupeTrifolium
repens, unePapi-
lionacée se
plaçant
dans le groupeGalega /Lotus, Hedysarum coronarium, Rosmarinus,
Euca-lyptus
et Ericacées. On remarque laprésence fréquente
dupollen
deplantes
sans nectar mêmedans les miels
qui
ne contiennent pas ou peu de miellat. Lesplus importantes
sontPapaver, Quercus
et Olea.II.
- PALYNOLOGIEM. T. DIMON-CATHARY. -
Identification
desComposées
méditerranéennes par les caractères de leurpollen.
Cette communication constitue un
développement adapté
au thème dusymposium
dela thèse de
spécialité
soutenue par l’auteur le 2 décembre 1971 à l’Université des Sciences etTechniques
duLanguedoc
sous le titre «Étude
des typespolliniques
desComposées
échinuléesdu bassin méditerranéen occidental ».
Actuellement,
on estime à 20 000 lesespèces
de la famille desComposées réparties
dansenviron 1 000 genres et
groupées
en 13 tribus.Les travaux de
morphologie pollinique,
deplus
enplus nombreux,
intéressant cettefamille,
montrent que l’on peut aboutir à des déterminations
précises
et doncsignificatives.
Les
Composées possèdent
despollens isopolaires, tricolporés (des
formes àplus
de 3 sillonsont été
signalées
par WooDEHOUSE(1930)
chezHaplopapus
et Dahlia et par DIMON(1971)
chez Calendula et
Yernonia); elliptiques
à subcirculaires en vueméridienne; équiaxes
à faible-ment
bréviaxes, longiaxes (surtout
chez lesgrains
degrande taille);
subcirculaires ou sub-triangulaires
en vuepolaire.
L’ectexine est
composée
de l’extérieur vers l’intérieur par :- un tectum
toujours
structuré etéchinulé,
contenant en nombre variable etrépartis
sur un ou
plusieurs niveaux,
des bâtonnets(columelles tectales);
laparoi
externe du tectumprésente
desperforations
et porte desépines.
Lesépines
sontparfois
très réduites(verrues)
et sont parcourues par des cavités sans communications avec l’extérieur.
- des
columelles, généralement
orientéesperpendiculairement
à l’endexine(sauf
chezOnopordon, Fig. 2;
4 etCircium, Fig. 2; 6)
et ramifiées. L’absence de columelles ou du moins leur réduction amène la formation de cavités(caveae).
- une
sole, plus épaisse
sous lescolumelles,
dont la surface externe peutprésenter
desindentations au contact de l’endexine
(Fig. 2; 5).
Quatre grands
groupes peuvent être établis à l’intérieur desComposées :
1. Pollen
fenestré
... CICHORIEAE(V ERN O NIEAE , A R C T OTIDEAE) *
Il. Pollen non
fenestré.
Exine à columelles ... ANTHEMIDEAE
(Fig.l; 7)
CYNAREAE p. p.(Fig. 2 ; 3, 5, 6, 7)
MUTISIEAE.III. Pollen
non fenestré.
Exine à caveae
Épines
biendéveloppées ...
HELIANTHEAE(II ELENIEAE )
CALENDULEAE SENE-CIONEAE ASTEREAE EUPATORIEAE INULEAE.
IV. Pollen
non fenestré.
Exine à caveae
Épines
réduites ... CYNAREAE p. p.(Fig. 2;
4,8).
La
grande
diversité desépines
permet de déterminer les tribus etquelquefois
les sous-tribus, particulièrement
à l’intérieur du groupe III.-
épines pleines
inférieures à2 de hauteur, portées
par un tectum structuré INULEAE- FIL AG
ININAE
(Fig.
1;6);
§-
épines
à flancsplans,
pourvues de columelles sur la moitié de leur hauteur INULEAE- GNAP
HALINEAE
(Fig. 1; 4);
-
épines
à flancs convexes,élargies
à leur base et à extrémitétriangulaire,
pourvues de columelles sur au moins la moitié de leur hauteurI NULE A E -B UPHTH ALMINAE, PLUCHEINEAE,
h
YULINAE
(Fig. 1; 1, 2, 3, 4);
-
épines
à côtésrectilignes
ou faiblement concaves ou au moins trois foisplus
hautesque
larges
pourvues de columelles sur un tiers de leur hauteur HELIANTHEAE(Fig. 1; 1);
* Les tribus citées entre
parenthèses
nepossèdent
pas dereprésentants
dans larégion
méditerranéenne.-
épines
très e$ilées de même type que celles des HELIANTHEAE maisbrusquement élargies
à leur base CALENDULEAE(Fig. 2; 2);
-
épines
à côtés concaves pouvues de columelles sur la moitié de leurhauteur,
tectumdéprimé
sousl’épine
EUPATORIEAE(Fig. 1; 8);
-
épines
à flancs convexesélargies
à leur base mais dont le diamètre basal est inférieurou]égal
à 2 p, extrémité très ef8lée ASTEREAE(Fig. 1; 10);
-
épines
de même forme que celles des Astereae mais dont le diamètre basal estsupérieur
à
2 E .l
SENECIONEAE(Fig. 1; 9).
On voit que la diversité des types
polliniques
permet de différencier defaçon
satisfaisante lesgrands
groupes et bien souvent de reconnaître les genres sans même faire intervenir la forme del’aperture tripartite caractéristique
desCompositae.
E. BARBIER et ,T. MATHEZ. - Sur la
position
dequelques plantes
dans la tribu desCyno- glossées.
La tribu des
Cynoglossées
regroupe des genres dont la délimitation est extrêmement délicate et dont lesespèces
sontparticulièrement
nombreuses dans le Bassin méditerranéen.L’examen des
pollens
d’une centaine deplantes
provenant de toute la zone devégétation,
permet de remarquer que 6
espèces
de lapartie
occidentale du Bassin méditerranéen et appar- tenant à 3 genres, se différencient nettement de toutes les autres par unpollen
de formeparti-
culière et, en même temps, par la
présence
sur lesnucules,
de cellulesépidermiques
trèsspécia-
les.
Ces observations conduisent à
suggérer
la création d’un genre nouveau et incitent à l’em-ploi
des caractèrespalynologiques
dans la taxonomie de toutes les tribus de la sous-famille desBoraginoïdées.
III.
- ABEILLESF. RUTTNER. - Die Bienenrassen des mediterranen Beckens.
(Les
races d’abeilles du bassinméditerranéen).
Alors que la flore du bassin méditerranéen
présente
une relativeunité,
les races d’abeilles de ce secteurgéographique
sont étonnamment diversifiées. On connait environ 12 races nette- mentdi f férenciables,
cequi représente
presque les deux tiers de la variabilité totale à l’intérieur del’espèce Apis mellifica.
La formation de ces races a été renduepossible
par la structuregéographique
du territoirequi
est fortementcompartimenté
et où lesrégions peuplées
sontséparées
les unes des autres par les eaux ou par les déserts. Pourexpliquer
l’actuellerépartition
des races il conviendrait
d’utiliser,
au moins enpartie,
les donnéeshistoriques
et culturelles.Selon une méthode
géométrique uniforme,
environ 300 échantillonsd’Apis mellifica
provenant de l’ensemble de son aire
géographique
ont été étudiés. A peuprès
150 de ces échantil-lons ont pour
origine l’espace
méditerranéen. On a mesuré les dimensions du corps et des appen-dices,
lapilosité,
certainsangles
de la nervation alaire et lapigmentation
de lachitine,
soitau total 38 caractères.
L’exploitation
de ces données donne les résultatsprovisoires
suivants :à l’ouest on peut mettre en évidence une chaîne de races
qui, depuis l’Afrique
du Nord se pour- suitjusqu’en
Sibérie(sahariensis
- intermissa - iberica -mellifica).
Les abeilles des îlesCanaries,
trèsproches
des abeilles de lapéninsule ibérique, appartiennent
à ce groupe. Un second groupe de races très nettement différenciable se trouve dans lapartie
orientale du terri- toire considéré(abeille
d’Anatolieoccidentale,
groupe Carnica avec trois sous-groupes - MerNoire -
Alpes
- Grèce - ainsi queligustica)
.L’abeille
d’Égypte (A.
m.lamarckii) appartient
au cercle des formes africaines mais ellea des rapports
plus
étroits avec les abeilles du Soudanqu’avec
intermissa. Laposition
de l’abeillesyrienne
n’est pas encorecomplètement
éclaircie.Les races des îles sont intéressantes.
Cypria
a des rapports étroits avec l’abeille grecque(cecropia),
de même siculaqui cependant
montre d’intéressantesanalogies
avecligustica
etintermissa et
prend
de ce fait uneposition
réellement centrale.Les abeilles de Crète montrent d’étroits rapports avec Lamarckü mais pas avec
cecropia.
Ce fait tendrait à prouver
qu’à l’origine
l’île était vide d’abeilles etqu’elle
futpeuplée plus
tardà
partir
del’Égypte
par l’action de l’homme. Les abeilles de Malte sontd’origine
nord-africaine.Le bassin méditerranéen constitue donc un véritable centre
génétique
au sens de VAVILOV.Nous devons admettre
qu’une
bonnepartie
de l’évolution s’est faite ici à l’intérieur del’espèce
et surtout dans le secteur oriental. Pendant la
période glaciaire
le bassin méditerranéen futun
refuge
et unfoyer
de formation des raceseuropéennes
récentesqui,
dans lapériode
post-glaciaire
sontparties
de là vers le nord.Les recherches se
poursuivent.
P. LnviE et J. FRESNAYE. — Les
particularités
de l’abeille du Sud-Est de la France.Nous
préciserons
tout d’abord ce que nous entendons par Sud-Est de la France. Enfait,
nous considérons la
région
méditerranéenne :Roussillon, Langueodc méridional, Provence,
Côte d’Azur et Corse. Larégion
ainsi définiecomprend
la zonecôtière,
la basseplaine
et l’arrière-pays dont l’altitude ne
dépasse
pas 1 000 m, limité par lesCorbières,
laMontagne Noire,
lesCévennes,
la moyenne vallée du Rhônejusqu’à
Valence et lesAlpes
méridionales.L’abeille
qui peuple
le Sud-Est de la Franceappartient
à la racegéographique Apis
melli-fica mel l ifica
L. ou abeille noire communequ’on
trouve dans toute la France. Lesimportations
d’abeilles
étrangères
-principalement ligustica
et caucasica - ont étéjusqu’ici
trop peuimportantes
pour fairedisparaître
l’abeilleindigène.
Les colonieshybrides
sont peunombreuses,
surtout sur le relief en bordure de la zone considérée
qui
est resté très à l’écart des mouvementsd’importation.
Les études
biométriques qui
sepousuivent depuis
de nombreuses années à la Stationexpé-
rimentale
d’apiculture
de l’I.N.R.A. à Montfavet permettent de donner pour l’abeille proven-çale
les caractères suivants :- Coloration
noire,
avec, auplus, quelques petites
tâchesdépigmentées
sur le 2etergite (qui
est enréalité,
le3 e ).
Valeur moyenne2,13
dans l’échelle à 24 divisions.-
Longueur
despoils
sur le 5etergite : 0,46
mm.-
Largeur
du tomentum : 0,74 mm.-
Longueur
de lalangue : 6,45
mm.- Index cubital :
1,79.
Ces valeurs restent les mêmes,
qu’il s’agisse
d’abeilles provenant de la Côted’Azur,
de la basse vallée duRhône,
du MontVentoux,
etc. Par contre l’abeille des Cévennes(altitude
800-900
m)
a un index cubital un peuplus
élevé(1,87)
est unelangue plus
courte(6,27 mm).
Le
cycle biologique
des abeilles du Sud-Est de la France n’est pas uniforme. Dans les zonesbasses et
irriguées
on tend vers uncycle
trèslong qui
n’estinterrompu
que par un court hiver- nage.Lorsque l’irrigation
fait défaut cecycle
tend vers une forme à deux sommets, l’un vernalprécoce
et l’autreautomnal;
il y a amorced’estivation;
une estivation vraie se trouve enCorse,
tout au moins aux basses altitudes et en zone sèche. Un
cycle
court à un seul sommet estival serencontre en altitude où
l’hivernage
estlong.
L’abeille du Sud-Est est bien
adaptée
à des conditionsclimatiques parfois
difficiles. Elle résiste bien à des vents violents ainsiqu’à
destempératures
très élevées. Ellepropolise
beau-coup. Son
agressivité
estplus
forte que celle des abeilles du bassinparisien;
elle augmente avec l’altitude(Ventoux, Cévennes).
L’abeille du Sud-Est est encore caractérisée par de bonnes facultés
d’adaptation
à unmilieu différent de celui
qu’elle
connaît dans sarégion d’origine. Cependant, transportée
dansl’ouest de la France elle se comporte moins bien que l’abeille locale.
Sur le
plan
de lapratique apicole
il faut encoresignaler
que la transhumances’impose
dansle Sud-Est de la France. Elle permet, en
jouant
sur les différencesd’altitude,
de compenser le « creux » estivalcaractéristique
desrégions
basses à été très sec.Une
particularité
mérite encore une mentionspéciale :
certaines floraisonsprintanières
des
garrigues
du Sud-Estpermettent
des récoltes depollen qui dépassent
de très loin enimpor-
tance ce
qu’on
connaît dans le reste de la France. Au moment de la floraison de Cistus al6idus il n’est pas rare de récolter dans les trappes àpollen plus
de 5kg
depelotes
sur unepériode
de40
jours.
Une récolteglobale
annuelle à la trappe de 10kg
estnormale,
contre 3kg
dans lebassin
parisien
parexemple.
J. LouvEwux. - Une nouvelle méthode de
représentation graphique
ducycle biologique
annuel des colonies d’abeilles.
Les méthodes de
représentation graphique
de lacomposition
de lapopulation
d’uneruche se font habituellement dans un
plan,
cequi
exclut toutepossibilité
de fairefigurer
surun même dessin l’évolution dans le temps de cette
population.
Un artificesimple
permet à l’auteur d’utiliser un espace à trois dimensions danslequel
les coordonnées sont :- le temps, c’est-à-dire les 52 semaines de
l’année,
-
l’âge
des individusqui
composent lapopulation
- le nombre de ces individus dans
chaque
classed’âge.
L’intérêt de ce
système
est de rendre comptegraphiquement
de lacomposition
de la popu- lation àchaque
moment de l’année(âge
des individus et leur nombre danschaque
classed’âge)
et de suivre son évolution sur l’année entière d’un seul coup d’oeil. Ainsi les différences
qui
existent entre un
cycle
court(montagnes,
paysnordiques),
uncycle long (zone tropicale)
et un
cycle
àplusieurs
sommets(climats méditerranéens) apparaissent
avec unegrande
nettetéen même temps que leurs
conséquences démographiques.
On peut
adjoindre
audémogramme
unclimatogramme
et une courbe depoids
de la ruchequi
apportent des informationscomplémentaires
et permettent d’intéressantes confrontations.Reçu
pourpublication en février
1973.Eingegangen
im Februar 1973.INTERNATIONALE KOMMISSION FÜR BIENENBOTANIK
Internationale Union der Biologischen Wissenschaften (I. U.B.S.)
BIENEN,
NEKTARLIEFERNDE PFLANZEN UND IHRE POLLEN IM MITTELMEERGEBIETM ONT PE LLI E
R,
17.-21.
APRIL1972
Das Mittelmeerbecken ist sowohl unter dem botanischen als auch unter dem imkerlichen
Aspekt
eine besondereRegion,
die diegemeinsame
Aufmerksamkeit der bienenkundlichenSpezialisten
verdient.Was wissen wir über die Bienen des
Mittelmeergebietes,
über ihrenbiologischen Zyklus,
über ihre
morphologischen
undphysiologischen Eigentümlichkeiten,
über dieFlora,
die sienützen und die
Honige,
die sieproduzieren?
Die Internationale Kommission für Bienenbotanik hat vom 17. bis 21.April
1972 inMontpellier
einSymposium
über das Thema «Bienen,
nektar-liefernde Pflanzen und ihre Pollen im
Mittelmeergebiet
»organisiert,
das 35Spezialisten
aus9 verschiedenen Nationen
vereinigte.
Es wurden 12 Referategehalten.
Die naturwissenschaftliche Fakultät von
Montpellier,
das Laboratorium der Ecole pra-tique
des hautesétudes,
das Centre nationale de recherchesscientifiques
und das Institut national de recherchesagronomiques
- letzteres vertreten durch die Station de recherches surl’abeille et les insectes
sociaux, Bures-sur-Yvette,
und die Stationexperimentale d’apiculture,
Monfavet - haben bei der
Organisation
dieser wissenschaftlichenVeranstaltung mitgewirkt.
Herr Prof.
Vnco, Mitglied
der Akademie der Wissenschaften und Directeur de recherches beim INRA ehrte dieSchlußsitzung
mit seiner Anwesenheit.An den zwei
Tagen,
dieVorträgen gewidmet
waren, wurden dreiHauptthemen
behandelt :Pollenanalyse
vonHonigen.
Sieben Referate wurden über dieHonige
desMittelmeergebietes
und ihr
Pollenspektrum gehalten,
die viele neue Erkenntnissebrachten,
insbesondere über dieHonige
des NahenOstens,
die bisherpraktisch
unbekannt waren.Palynologie.
Die beidenVorträge zeigten
dieBedeutung palynologischer Untersuchungen
für die
systematische
Botanik.Bienen. Das Studium der Bienen des