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Submitted on 1 Jan 1983
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LE SPECTRE POLLINIQUE DES MIELS DU QUÉBEC
Marie-José Feller-Demalsy, Johanne Parent
To cite this version:
Marie-José Feller-Demalsy, Johanne Parent. LE SPECTRE POLLINIQUE DES MIELS DU
QUÉBEC. Apidologie, Springer Verlag, 1983, 14 (3), pp.147-174. �hal-00890594�
LE
SPECTRE POLLINIQUE
DES MIELS DUQUÉBEC
Marie-José FELLER-DEMALSY
Johanne PARENT
Université du Québec à Rimouski, 300, avenue des Ursulines Rimouski (Québec) GSL 3A]; Canada
RÉSUMÉ
L’analyse pollinique a été effectuée sur 164 échantillons de miel des années 1977 et 1978 provenant des principales régions du Québec où se pratique l’apiculture. L’origine de l’échantillonnage est différente
à 80 % de celle de l’analyse effectuée sur les miels de 1974 et 1975 EMALSY ELLER-D(Fet LAMONTAGNE, Apidologie, 1979, 10 (4), 313-340, La comparaison des deux séries d’analyses montre :
- une augmentation de la fréquence de plusieurs formes de pollen probablement attribuable à la fluctuation des cultures ou des conditions climatiques;
- que les espèces caractéristiques géographiques des régions sont confirmées et précisées;
- que Vicia cracca peut être ajoutée aux plantes d’importance majeure citées dans la précédente analyse;
- deux nouvelles caractéristiques géographiques, Rhus typhina pour l’Ouest de la province et Acer spicatum pour l’Est, en particulier le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie.
INTRODUCTION
La
présente
étude fait suite à lapublication
«Analyse pollinique
des miels duQuébec (FELL ER -D EMAL S Y
et LAMONTAGNE1979).
Cepremier
travail avait étéeffectué sur 206 échantillons de miels
provenant
de toutes lesrégions
où sepratique l’apiculture
auQuébec. Quatre
formes depollen d’importance majeure
y ont étérelevées :
Trifolium hybridum/repens, Solidago,
des arbres fruitiers et Salix. Par ailleurs des indicateursgéographiques
y ont été identifiés dont lesprincipaux
sont :Lythrum
salicaria(surtout
la rive Nord duSaint-Laurent), Sanguisorba
canadensis et Cornusstolonifera (Est
de laprovince),
Lotus corniculatus(l’Ouest
de laprovince),
Fagopyrum sagittatum (région
de Montréal etMauricie),
Melilotus(régions
écartéesdu
Saint-Laurent). L’esquisse
de sixgrandes
zonescaractéristiques
y a été effectuée : le Nord-Ouest(Nord-Ouest Québécois),
le Centre-Nord(Saguenay -
Lac-Saint-Jean),
l’Ouest(Outaouais),
le Centre-Ouest et le Sud-Ouest(sud-ouest
deMontréal, Richelieu,
nord de Montréal etMauricie),
le Centre-Est et Est(Québec
et BasSaint-Laurent-Gaspésie),
le Sud-Est(Nicolet
et cantons del’Est).
Le
présent
travail estjustifié,
non seulement parl’échantillonage
relativement restreint quecomportait
cettepremière
recherche parrapport
à l’étendue du terri- toireinvestigué,
mais surtout, par l’absence deplusieurs
comtés et lasous-représen-
tation de certainesrégions
telles celle du Nicolet dont nous avons pu obtenir unéchantillonnage plus
valable.L’objectif
de ce travail est doncprincipalement
par l’étude de miels de ruchersnon encore touchés par notre recherche
d’apporter
des donnéescomplémentaires permettant
depréciser,
de confirmer ou éventuellement d’infirmer les conclusions de l’étudeantérieure,
mais aussi d’évaluer une évolutionpossible
dans letemps
de la flore des miels auQuébec.
En outre des observations
personnelles
sur le terrain de lavégétation
duQuébec
nous a
permis
depalier partiellement
à la carence de donnéesphytogéographiques quantitatives
nécessaires pourl’interprétation
des résultats.MATÉRIELS ET MÉTHODES
L’étude a porté sur 164 échantillons de miels récoltés pour un tiers en 1977 et les deux tiers en 1978, pour la plupart par les services d’inspection du ministère de l’Agriculture directement chez l’apiculteur.
Ces échantillons proviennent à 80 % de ruchers différents de ceux sur lesquels a porté la première étude.
Sur les 74 comtés ou se pratique l’apiculture, 49 sont représentés dans ce travail et 10 d’entre eux ne
figurent pas dans la première analyse. Les deux études au total donnent un aperçu de 67 comtés.
L’échantillonnage est meilleur pour 10 comtés ce qui donne une meilleure représentation de 5 régions qui
sont celles de Québec (rive Sud), Nicolet, des Cantons de l’Ext, du Richelieu et du Sud-Ouest de Montréal.
Cependant pour les régions du Nord de Montréal et de Québec (rive Nord) le nombre d’échantillons de cette seconde étude étant réduits, les résultats isolés devront être considérés avec prudence, ou seulement
en comparaison avec ceux de la première étude. Par ailleurs ne disposant d’aucun miel du Nord-Ouest
québécois ni de Beauce pour les années 1977 et 1978, ces régions ne seront pas directement étudiées dans le présent travail. Le tableau 1 et la figure 1 donnent la répartition de l’échantillonnage. Les limites de comtés ont été déterminées d’après le Répertoire toponymique du Québec (Commission de Toponymie 1978). Pour la facilité de l’étude, les comtés ont été regroupés en régions qui correspondent aux régions agricoles (d’après les données du Bureau de la Statistique du Québec 1977 et 1978). Comme dans l’étude
précédente, la région de Québec a cependant été divisée en deux parties, la rive Nord et la rive Sud du Saint-Laurent qui paraissent différentes au point de vue de l’environnement et des caractéristiques géologiques et géographiques.
Les échantillons ont été traités selon la méthode de la Commission Internationale de Botanique apicole décrite par LOUVFAUX, MAURIZIOet VORWOHL(1970) de la même façon que dans notre étude de 1979. Les spectres ont été établis à partir de 200 grains de pollen. Les indicateurs de miellat n’ont pas été
pris en considération.
RÉSULTATS
1. Le nombre de
grains
depollen
dans les mielsLes nombres de
grains
depollen
par10 g
de miel se situentprincipalement
dansles nombres moyens bien que presque autant d’échantillons de miels soient pauvres
en
grain (tableau 2) :
40 %possèdent
moins de 20 000grains,
56 % seulementdépassent
les 100 000grains.
Ces chiffres sont trèsproches
de ceux duprécédent
travail et une moyenne entre les 2 études montre que les miels pauvres en
grains
depollen
et les miels à nombre moyen degrains
se retrouvent en définitive à peuprès
en
quantité égale,
les miels à nombre élevé degrains
constituantl’exception. Malgré
la diversité de traitements des miels au
Québec déjà signalée précédemment
et toutela
prudence
nécessitée parl’interprétation
de cesrésultats,
ces donnéespourraient
être retenues comme
caractéristiques
auQuébec, quelques
fluctuationspouvant cependant
seprésenter
autour d’elles.Comme
précédemment,
les miels à nombre moyen degrains
sontplus
abon-dants dans les
régions
du Sud-Ouest deMontréal,
de l’Outaouais et duSaguenay- Lac-Saint-Jean,
mais leprésent échantillonnage
en montre en outre dans lesrégions
de
Québec,
de Nicolet et des Cantons de l’Est. Les miels riches engrains
depollen
se rencontrent surtout dans le Sud-Ouest et dans l’Ouest de la
province.
2. Le nombre de
formes
depollen
Cinquante-sept
formes depollen
ont été identifiées. Certaines formesisolées, parmi
lesplus
rares déceléesprécédemment
n’ont pas été retrouvées etparaissent
accidentelles ou leur
fréquence
extrêmement réduite. Parailleurs,
ont été identifiéesplusieurs
formes nouvelles dontquelques
unes constituent unapport
intéressant pour les miels de certainesrégions.
Le tableau 3 donne le spectre
pollinique
des échantillonsanalysés,
ordonnés par comtés etregroupés
parrégions.
Les formes depollen qui n’appartiennent
pas avec certitude à uneespèce
ou à un genredéterminé,
ont étéregroupés
sous le nom dela famille
(Cruciferae
autresformes, Graminae, Umbelliferae, Caryophyllaceae/Che- nopodiaceae,
Ericaceae, Rosaceae autresformes, Gymnospermes
à ballonnets et autresformes, Onagraceae)
ou d’une formetype
apparemmentplus fréquente (type Solidago, type Taraxacum, type Chysanthemum, Type Fraxinus, type Ilex/Nemopan- thus, type Rhamnus).
C’est le cas aussi pour les formes de certains genres ou de certainesespèces qui
ont étéregroupées (Trifolium hybridum/repens,
Centaureajacea/nigra,
Acerrubrum/Saccharum, Lonicera/Diervilla).
Il estprobable
que le relevé de la forme Rubus renfermequelques grains
du genreSpiraea, toujours
enquantité
minime maisparfois
difficilement discernables par suite de déformations subies dans les miels. La dénomination arbres fruitiers inclut outre les genresPyrus
sp. et Prunus sp. aussi les genres
Crataegus
sp. et Amelanchier sp. Plusieurs formes inconnues ont été relevées etrépertoriées,
mais chacune ne se trouvequ’à
l’état depollen
isolé et n’atteint au maximum 3 % que dans 3 miels. Le nombre de formes inconnues est inférieur à une par miel en moyenne(0.78).
Les nombres de formes de
pollen
par miel(voir
tableau4)
se situent dans lescatégories
se classant entre 6 et 25 formes avec leplus grand
nombre de maxima entre 16 et 20 formesqui correspond
d’ailleurs au maximum des moyennesquébé-
coises. La moyenne du nombre
de
formes s’élève pour leQuébec
à15,34
formes par miel(les
différentes inconnuesincluses).
Des moyennes inférieures se retrouvent dans larégion
deQuébec,
de Nicolet(la plus basse),
du Richelieu et duSaguenay- Lac-Saint-Jean,
des moyennessupérieures
dans les autresrégions,
laplus élevée
étant dans l’Outaouais. Le nombre de formes depollens
par miel estplus
élevé danscet
échantillonnage
que dans leprécédent.
Cette différence ne résulte pas seulement de l’étude d’unplus grand
nombre degrains
par miel(200
au lieu de100)
ni del’adjonction
dans les comptages des différentes formes d’inconnues. L’étude du deuxièmeéchantillonnage
effectué dans les mêmes conditions que lepremier
montreun maximum moyen de 11-15 formes pour la
province
alorsqu’il
était dans les 6-10 0 formes dans leprécédent échantillonnage.
Le nombre moyen de formes depollen
par miel dans ces mêmes conditions s’élèverait à
11,76
au lieu de9,43.
Cetteaugmentation
doit doncprovenir
de la différenced’échantillonnage, qu’elle
soitdans
l’espace
ou dans le temps.3. Le spectre de
fréquence
desformes
depollen
Les formes très
fréquentes présentes
dans au moins 50 % des échantillons sont(figure 2) : Trifolium hybridum/repens(trèfle
alsike/trèfleblanc) (100 %),
Vicia cracca(vesce jargeau) (92,68 %),
Rubus sp.(framboisier) (87,88 %), Trifolium
pratense(trèfle rouge) (84,76 %), type Solidago (verge d’or) (82,32 %),
Salix sp.(Saule) (80,89 %),
Melilotus sp.
(melilot) (79,88 %), arbres
fruitiers(62,19 %),
Graminées(56,75 %), type
Taraxacum(pissenlit) (56,75 %),
Brassica kaber(moutarde
deschamps) (53,65 %)
etautres Crucifères
(53,65 %).
Toutes cesplantes
sontnectarifères, pollinifères
etentomophiles
sauf les Graminéesqui
sont seulementpollinifères.
Les formesfréquentes, présentés
dans 20-50 % des échantillons sont : Lotus corniculatus(lothier corniculé) (45,12 %),
Acer rubrum/saccharum(Erable rouge/à sucre) (43,29 %),
Rhustyphina (vinaigrier) (39,02 %), Medicago
sp.(luzerne) (33,54 %), Fragaria
sp.(fraisier) (32,93 %),
Renonculacées(25,00 %), Lythrum
salicaria(salicaire) (23,17 %), Hyperi-
cum
perforatum (Millepertuis perforé) (20,73 %), Polygonum fagopyrum (sarrasin) (20,12 %).
Laplupart
sontnectarifères, pollinifères
etentomophiles.
Parmi lesRenonculacées,
Anemone sp. estpollinifère.
Les formes peufréquentes (10-20 %)
sont : Acer
spicatum (érable
enépis), Impatiens capensis (impatiente
du cap ou chousauvage),
desOmbellifères, Myosotis
sp., letype
Fraxinus(frêne),
letype Chrysanthe-
mum
(marguerite),
Rumex acetosella(petite oseille),
Cornusstolonijera (Hart rouge),
Centaurea
jacea/nigra (Centaurée jacée/noire)
et Ambrosia sp.(Herbe
àpoux).
Laplupart
sontnectarifères, pollinifères
etentomophiles.
Rumex acetosella estpollini-
fère et
anémophile
et Fraxinus et Ambrosiapollinifères.
Parmi lespollens
rares, sesituent 26 formes dont
plusieurs
sont nectarifères et(ou) pollinifères.
Le nombre de formes très
fréquentes
estplus important
dans ce 2e échantillon- nage que dans lepremier.
Douze formesatteignent
lafréquence
de 50 % au lieu de5 seulement dans la 1 re étude. Nous avons vérifié que cette différence n’est que
partiellement
attribuable à l’étude d’unplus grand
nombre degrains
par miel(200
au lieu de
100).
Une étude portant sur 100grains
par miel a montré que 8 formesatteignent
encore cettefréquence,
lesGraminées,
letype Taraxacum,
Brassica kaberet les autres Crucifères restant alors au niveau de
pollen fréquent.
Le tableau 5
qui
donne l’indice defréquence (rapport
de lafréquence régionale
et de la
fréquence
moyenne duQuébec) exprime
les différencesrégionales
defréquence
despollens
parrapport
à la moyennequébécoise.
Les troispremières
formes de la
première catégorie,
lespollens
trèsfréquents
et letype Solidago
sontrépartis
à peuprès
uniformément dans toutes lesrégions
duQuébec. Quelques
variations se
présentent
pour les autres formes de la mêmeclasse,
mais c’est surtout au niveau des autrescatégories
defréquence
que se dessinent desdisparités
derépartition
de formes entre lesrégions.
4. L’abondance des
formes
depollen
dans les miels.Le tableau 6 donne des formes de
pollen
lesplus
abondantes classées par ordre defréquence.
Toutes lescatégories
defréquence
sontreprésentées :
presque toutesles formes très
fréquentes,
environ 50 % des formesfréquentes
et peufréquentes
etdeux formes rares. Des
pollens
dominants(>
45%)
se rencontrent chezplusieurs
formes très
fréquentes : Trifolium hybridum/repens,
Vicia cracca,Rubus,
letype Solidago, Salix,
Melilotus et lesCrucifères;
un cas chez les formesfréquentes :
Lotus corniculatus. Apart Trifolium hybridum/repens
et letype Solidago,
les cas dedominance sont isolés.
DUSCUSSION ET CONCLUSION
Des 12 formes très
fréquentes
mises en évidence par cetéchantillonnage, cinq
seulementatteignent
cettecatégorie
defréquence
au niveaurégional.
Ils’agit
deTrifolium hybridum/repens,
Vicia cracca,Rubus,
typeSolidago
et Melilotus. Trois deces formes
remplissaient
les mêmes conditions dans le leréchantillonnage : Trifolium hybridum/repens,
Vicia cracca et letype Solidago qui paraissent
descaractéristiques
stables et
générales
pour les miels de toutes lesrégions
duQuébec.
Lafréquence
deces formes est restée stable
également
au niveau de laprovince,
cequi
n’est pas lecas des autres formes de cette
catégorie
defréquence,
dont lepourcentage
aaugmenté
sauf les arbres fruitiersqui paraissent plus
réduits.Le trèfle blanc reste la
grande caractéristique
des miels duQuébec.
Il montrele
plus grand
nombre de cas de dominance et depollen d’accompagnement
et les casde
pollens
isolés sont très rares(un
seul cas dans cetéchantillonnage).
Vient ensuitele
type Solidago
dont les miels dominants sontproduits,
nonseulement,
comme nousl’avons
déjà cité,
dans les comtéslongeant
le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Outaouais(F ELLER -D EMALSY
etL AMONTAGNE , 1979),
mais aussi àproximité
des rivièresimportantes
telle la rivière Richelieu. Pour Vicia cracca, un cas depollen
dominant a été observé dans la
région
de Richelieu(comté
deChambly)
et les casde
pollens d’accompagnement
ne sont pas rares(5,16
% des échantillons pour les 2 étudesréunies).
Cette abondance depollens
de cette formeparaît caractéristique puisqu’elle
estréputée
ne se trouver dans les mielsqu’à
l’état depollen
isolé(M
AURIZIO
etL OUVEAUX , 1965). Trifolium pratense
et Salix pourlesquels
lafréquence
moyenne de formes ne s’est que peu modifiée au cours des 2
études,
y montrent aussi descaractéristiques
locales semblables. Les cas depollen
dominant deTrifolium pratense
n’ont pas étéretrouvés,
cequi
confirme bien la rareté de cetype
de miel(M
AUR
izio
etL OUVEAUX , 1965, LouvEAux, 1966)
maisquelques
cas depollens d’accompagnement (2,44 %).
Cette étude a confirmé safréquence plus élevée dans
les Cantons de l’Est etplus
basse dans l’Outaouais. Les formes deSalixplus
abondantesdans les miels du
Sud,
du Sud-Ouest(surtout
dans larégion
du Richelieu avec uncas de
pollen
dominant etquatre
depollen d’accompagnement)
et de l’Ouest restenttoujours caractéristiques
de l’Outaouais où se rencontre laplus grande fréquence.
Les deux études réunies montrent
également
unefréquence
élevée auSaguenay- Lac-Saint-Jean,
mais basse dans larégion
deQuébec
rive Nord. Lafréquence
depollens
d’arbres fruitiers dans le miel neparaît
pastoujours
en relation avecl’importance
des vergers auQuébec.
Il est vrai que ce type depollen
inclutégalement
despollens
deplantes spontannées
telles des Amelanchiers dont lesespèces
sontrépandues
dans toute laprovince. Cependant
à laprésence
de vergersimportants correspondraient plutôt
des cas depollen d’accompagnement
comme onpeut
l’observer dans larégion
duRichelieu,
du Sud-Ouest et du Nord de Montréal où le nombre depommier
est leplus
élevé(L ABRECQUE
etT H t B EAULT, 1978). Quatre
formes
présentent
unefréquence
2 à 3 foisplus
élevée dans les miels de la deuxième étude. Ils’agit
deRubus, Melilotus,
letype
Taraxacum et les Crucifères(autres formes).
Il est à noter que cesplantes
ne sont pas rares auQuébec
et que lafréquence
de leurs formes dans les miels n’a rien d’étonnant. En outre le framboisier
(Rubus idaeus), qui
estspontané
est aussi cultivé dans presque toutes lesrégions
duQuébec.
Un cas de dominance a été trouvé dans le Bas
Saint-Laurent-Gaspérie (comté
deRivière-du-Loup),
et les cas depollen d’accompagnement
et isolés abondants y sontfréquents.
Selon MAURIZIOet LOUVEAUX(1965),
les miels de Rubus sont rares, maisdéjà signalés
au Canada. Suivant PELLET(1977)
ils sontproduits lorsque
laplante
estabondante, qu’elle
soitspontanée
ou cultivée. Le cas des Crucifères estplus
complexe
parce que se rapportant à des genres divers. Unefréquence plus
élevéeaccompagnée
d’une certaine abondance se remarque au Sud du Fleuve Saint- Laurent. Ces cas neparaissent
pas en relation avec la culture duColza,
d’ailleurs peupratiquée
auQuébec,
leurs sites en différant(L ABRECQUE
etT HIBAULT , 1978),
maisparaissent plus
attribuables à des adventices de cultures telles Brassicacampestris
ouà d’autres
plantes spontanées
ousubspontanées
telles Barbareavulgaris
très abon-dante au
printemps
dans les fossés et au bord des chemins(Frère M ARIE -V ICTORIN , 1964; ROUSSEAU, 1968).
Toutes deux sont desplantes
nectarifères etpollinifères.
Les formes indicatrices
géographiques
desrégions
citées dans lapremière
étudeont été
retrouvées, qu’elles correspondent
ou non à une distribution limitée de laplante.
Laprésente
étude apermis d’apporter
desprécisions
pourplusieurs
d’entreelles. Ainsi les formes de
Lythrum
salicaria(plante
de milieuhumide)
identifiéescomme
caractéristiques
des miels de la rive Nord duSaint-Laurent,
le sontégale-
ment des miels de la rive
Sud,
où ellesatteignent
laplus grande fréquence
dans leNicolet en
plus
d’une certaine abondance(2
cas depollen d’accompagnement)
etaussi le
long
des rivièresimportantes (la
rivière des Outaouais et la rivièreRichelieu).
Sanguisorba
canadensiscaractéristique
des territoires riverains du fleuve Saint- Laurent de l’Est duQuébec
chevauche avec laprécédente
dans lesrégions
deQuébec,
de Nicolet(comté
deNicolet)
et, Comme entémoigne
laprécédente étude,
de la Mauricie
(comté
deChamplain).
Lespollens
de Lotus corniculatus et de Cornusstolonifera
sontrespectivement plus fréquents
etplus
abondants dans les miels de l’Ouest et de l’Est de laprovince
bien queprésents
dans toutes lesrégions.
Toutefoisles formes de Lotus corniculatus
paraissent
extrêmement rares dans les miels du Nord du territoire étudié(Saguenay-Lac-Saint-Jean,
1 cas sur 36échantillons,
comté deChicoutimi - voir étude des miels de
1975).
Les formes dePolygonum jagopyrum paraissent
biencaractéristiques
desrégions
où la culture en estplus
intensive(Nord
de
Montréal,
Sud-Ouest deMontréal, Richelieu,
Nicolet et Mauricie - données des deuxétudes).
La forme de Centaureajacea/nigra
estcaractéristique
de miels de 3 comtés voisins situés au sud de laprovince :
leMissisquoi,
Brome et le Sud duComté de Rouville. Dans
ceux-ci,
ils’agit
manifestement de Centaureajacea
dontnous avons pu vérifier sur
place
laprésence
et l’abondance de cetteplante
limitéeà ces territoires. Des cas de
pollen d’accompagnement
de cette forme avaient aussi été observés dans l’étude des miels de 1975 dans le comté deMissisquoi.
N’étantsignalée
que rarement(M AURIZIO
etL OUVEAUX , 1965),
cette abondance associée à lafréquence
constitue unecaractéristique
de ces comtés. Pour les miels du BasSaint-Laurent-Gaspésie
etprobablement
de toutes lesrégions
de mêmelatitude,
ils’agit
manifestement de Centaureanigra. Myosotis
sp. bienqu’étant
uneplante largement répandue (Frère M ARIE -V ICTORIN , 1964)
et rattachée aux milieux humides et frais voit ses formes cantonnées surtout dans les miels de l’Est de laprovince (Bas
Saint-Laurent etSaguenay-Lac-Saint-Jean).
Il en estapparemment
de même des formesd’Impatiens
sp.qui
bien queirrégulièrement
retrouvées dans les mielsparaît
surtout rattachées aux miels des
régions
de Nicolet et des Cantons de l’Est.Parmi les formes de
pollen appartenant
à desplantes cultivées,
deuxmarquent
les miels de toutes lesrégions : Medicago
etFragaria (sauf
le Nord-Ouestquébécois
pour
Fragaria). Medicago présente
unefréquence plus
élevée dans les miels du Sud-Ouest de Montréal(59,09 %)
et du BasSaint-Laurent-Gaspésie (57,14 %)
bienqu’il
soit cultivé dans toutes lesrégions
duQuébec.
Les formes deFragaria atteignent
les
fréquences
lesplus
élevées en Mauricie(40
% en 1975 et 75 % en1978),
bien que les surfaces cultivéesn’y
soient pas lesplus importantes
maisplutôt
au Nord de Montréal et dans larégion
deQuébec. L’apport provenant
de fraisiersspontanés (Fragaria virginiana D UCHESNE )
abondants dans lespâturages
et les lieux incultes(ROUSSEAU, 1974)
n’est certes pas ànégliger.
Plusieurs formes nouvelles ont pu être retracées dont les
plus importantes
sont :Rhus
typhina
et Acerspicatum.
Lapremière
estcaractéristique
des miels du Sud-Ouest de la
province (surtout
des comtés deSoulanges,
deBeauharnois,
de Bromeet du
Missisquoi)
maispeut
être retrouvée dans les miels d’autresrégions
à l’exclu-sion de l’Est et du Nord du territoire étudié
(Bas-Saint-Laurent-Gaspésie
et duSaguenay-Lac-Saint-Jean).
Cettecaractéristique
estétayée
par l’abondance de laplante
dans le Sud-Ouest de laprovince (observations personnelles)
surtout dans les milieux secs et rocheux(Frère
MARIE-VICTORIN1964).
Rhustyphina
est uneespèce
très nectarifère et très
pollinifère
dont la floraisoninaugure
lagrande
miellée(vers
la
mi-juin
dans larégion
deMontréal) (Frère
MARIE-VICTORIN1964).
Acerspicatum
est
caractéristique
des miels de l’Est de laprovince
etprincipalement
du BasSaint-Laurent-Gaspésie
où lafréquence
est élevée(90,40 %)
et où 2 cas depollen d’accompagnement
ont été relevés(comté
deMatane).
Il estprésent
dans les miels de la rive Nord du Saint-Laurent mais sur la rive Sudparaît
absent deplusieurs
comtés
(du Nicolet,
du Richelieu et des cantons del’Est).
Ils’agit
d’un érablerépandu
dans tout leQuébec (Rousseau 1979),
trèsnectarifère,
fleurissant au mois dejuin,
mais dont les abeilles ne récoltent le nectar
qu’en période
de disette(PELLET 1977).
Les formes de
type
Rhamnus sont extrêmement rares(observées
dans 4miels)
mais donnent lieu à un cas depollen d’accompagnement
dans le comté deQuébec (région
de
Québec
rive Nord. Il est à noter que le Rhamnus cathartica en est la seuleespèce
abondante au
Québec
mais seulement autour de certaines villes(Frère
MARIE-VICRORIN
1964).
Parmi les formes
caractéristiques
par leur seulefréquence
se rencontrent desplantes spontanées
ousubspontanées
souvent adventices de cultures. Ils’agit
de :Renonculacées, Ombellifères, type Chrysanthemum.
Rumex acetosella(Tableau 5)
et Arctium minus
(Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, Saguenay-Lac-Saint-Jean).
Les autres formes de
pollen paraissent sporadiques
bien que certaines pour- raient être intéressantes aupoint
de vuegéographique :
Ambrosia centre-ouest de laprovince (fréquence
relativement élevée enMauricie,
40 % dans lapremière
étude et33,33
% dans ladeuxième), Caryophyllacées/Chénopodiacées,
sans doute en rela-tion avec certaines cultures
(adventices),
Alnus au centre et à l’est de laprovince,
Echium et Tilia americana dans l’Ouest du territoire
(en
faitcaractéristiques
des mielsde l’Ontario - LOUVEAUX
1966), Syringa vulgaris au
Sud-Ouest de Montréal bien que laplante
soitprésente partout.
La
principale
modificationapportée
à lacomposition
des miels durant cesquatre
années sont la forteaugmentation
defréquence déjà signalée
dequelques
formes de
pollen.
Certainespeuvent
être rattachées à l’intensification de culturescomme pour le fraisier et le framboisier
(L ABRECQUE
et THIBAULT1978),
d’autresplutôt
à desséquelles
de cultures comme les cas de résistance aux herbicides sélectifsqui
ont étésignalés
pour la moutarde des oiseaux(Brassica campestris)
leChénopode
blanc
(Chenopodium album)
et lapetite
oseille(Rumex acetosella) (E MOND 1981).
Même la
végétation spontanée, qui paraît
soumise à deschangements
moinsbrusques, peut
par lejeu
des conditionsclimatiques
voir modifier saproduction
denectar.
Ainsi,
lafréquence
et l’abondance des formes de Melilotus dans les miels de 1978pourrait
être en relation avec un tempsplus
sec etplus
ensoleillé enjuillet
decette année
qu’en
1975(service
de lamétéorologie
1975 et1978),
cetteplante produisant plus
de nectar dans lesrégions
à climat chaud et sec(PELLET 1977).
Parailleurs,
il ne serait pasimpossible qu’il puisse
exister une relation entre cet été favorable etl’augmentation
du nombre de formes depollen
dans les miels de cette année.Cette étude
permet
de constater que le nombre de formesd’importance majeure
pour les miels au
Québec
estplus
élevéqu’il n’apparaissait
àpremière
vue.L’importance
de Vicia craccapermet
del’ajouter
aux formesdéjà
énoncéesqui
s’élèvent alors au nombre de 5 :
Trifolium,
Vicia cracca, letype Solidago,
les arbresfruitiers et Salix. Trois autres formes
paraissent
en outred’importance majeure
pourla rive Sud du Saint-Laurent :
Rubus,
Melilotus(par
les étés chauds etsecs)
et lesCrucifères. Les
caractéristiques régionales
ont été confirmées. Deux nouveauxindicateurs
géographiques
ont été décelés : Rhustyphina
pour l’ouest et le sud-ouest de laprovince
et Acerspicatum
pour l’Est. Ce nouveléchantillonnage
a par ailleurs confirmé la rareté des formes de Tilia americana,d’Epilobium (Onagraceae)
et deVaccinium bien que SLADEN
(PELLET 1977)
lessignale d’importance majeure
auQuébec. Quant
àAcer,
cetéchantillonnage
apermis
de déceler Acer rubrum et Acer saccharumespèces
à floraisonprintanière
dont les formes sont pour laplupart
dutemps
isolées et isoléesimportantes
et Acerspicatum
à floraison moinsprécoce (juin) qui prend quelqu’importance
dans les miels du BasSaint-Laurent, Gaspésie.
Si cet étude
complémentaire
apermis
depercevoir
une évolution de la compo- sition des mielssoumise,
d’unepart,
aux fluctuations de certainescultures,
d’autrepart,
aux variations declimat,
les caractèresgénéraux
sont restésinchangés,
peu de choses sontinfirmées,
elles sontplutôt précisées
parl’apport
de données nouvelles.Cette étude a
permis
ainsi d’établir avec certitude descaractéristiques géographiques
qui
neparaissent
pas ou très peu fluctuer avec le temps, tant pour leQuébec
que pour chacune de sesparties. Puisque l’origine
del’échantillonnage
est différent à 80%,
ilest intéressant de considérer l’ensemble des deux
études,
cequi
donne 368spécimens
de miel et un
échantillonnage
très valable pour chacune desrégions
enparticulier (sauf la région
deBeauce),
cequi
n’est pas nécessairement le cas pourchaque
étudeséparée (1).
Les zones
apicoles
tellesqu’elles
ont été délimitées dans lapublication
de 1979(F
ELLER -D
EMALSY
etL AMONTAGNE )
sont maintenues dansl’ensemble,
mais l’échan-tillonnage
assezimportant
pour certaines d’entre elles permet de mieuxpréciser
lescaractéristiques
de chacune voire dans certains cas de délimiter des sous-zones(figure 3).
A la divisionplus
ou moins verticalecorrespondant
aux zoness’ajoute
unesubdivision
plus
ou moins horizontale influencéeprincipalement
par laprésence
du fleuveimportant qu’est
le Saint-Laurent mais aussi par certainescaractéristiques géologiques.
Cette subdivision de certaines zonesdéjà pressentie précédemment
etque le nouvel
échantillonnage
apermis
de mieuxpréciser,
s’effectue enquatre
sous-zones : la rive Nord et la rive
Sud,
sous-zoneriveraine,
sous-zone centrale etsous-zone méridionale. Les zones
impliquées
sont celles duCentre-Ouest,
du Sud-Ouest et celle du Sud-Est. Les limites restent encoreimprécises
en cequi
concerne la Beauce dont
l’échantillonnage
de miel est trop réduit(tableau
7 etfigure 3).
Les miels de la rive Nord se caractérisent par unefréquence plus
réduite de Salix deCrucifères,
deMelilotus,
de Rubus, deGraminées,
de Lotus corniculatus, d’Acer et de Rhustyphina.
Par contrePolygonum fagopyrum
etFragaria
y sontplus fréquents. Quant
à la riveSud,
les miels de la sous-zone riveraine montrent uneplus grande fréquence
deLythrum
salicaria et de Lotuscorniculatus,
dans la sous-zoneméridionale,
de Rhustyphina (dont
lafréquence
diminue dans les miels versl’Est)
et pour les comtés de
Missisquoi
et de Brome à l’extrême Sud de laprovince,
deCentaurea jacea.
Dans la sous-zone centrale detransition,
les caractères des sous- zonesprécédentes
se rencontrent mais defaçon
atténuée. Lespollens
de Melilotus yparaissent plus importants.
Dans larégion
du sud-ouest deMontréal,
cette subdivision est moinsclaire,
maisLythrum
salicaria est absent des miels du sud de larégion
et Lotus corniculatus y est rare, tandis que dans les comtéslongeant
lefleuve,
tous les caractères de l’Ouest de laprovince
sont réunis :présence fréquente
et en
quantité appréciable
deLythrum salicaria,
Rhustyphina,
Lotus corniculatus etPolygonum jagopyrum.
C’estcependant
en Outaouais que Lotus corniculatus est leplus fréquent
et leplus
abondant. Cette forme depollen
ainsi que celle de Rhustyphina paraissent
toutefois absentes de mielsprovenant
du comté de Labelle situéau nord de la
région.
Des formes depollent
distinctes caractérisent les miels de l’Est duQuébec.
Dans leBas-Saint-Laurent-Gaspésie,
ils’agit
de Cornusstolonifera
(1) L’examen des 2 études conjointes se justifie aussi par le fait que dans chacune, certains
échantillonnages de région sont insuffisants pour obtenir un bon aperçu de la flore impliquée dans leurs
miels. (Des courbes de type Guinochet ont été effectuées pour s’en assurer.) (LoUVEAux et VERGERON 1964) et que la déficience d’échantillonnage d’une étude a pu être compensée par l’échantillonnage valable
de l’autre. C’est le cas par exemple des régions de Québec rive nord et du nord de Montréal de cette étude et de la région de Nicolet du premier travail.
(34,78 %) (surtout
les comtés de Matane et deRimouski),
deSanguisorba
canadensis(43,48 %) (surtout
le comté deRivière-du-Loup),
deGraminées,
d’Acerspicatum (90,48 %),
deMyosotis (26,09 %) (surtout
les comtés deRivière-du-Loup
et deKamouraska)
et de Arctium minus(comtés
deRimouski,
deRivière-du-Loup
et deKamouraska).
Lesrégions
de Nicolet(zone
VISud-Est)
et deQuébec (rive Sud) (zone
VCentre-Est)
constituent la zone de transition entre l’est et l’ouest pour la rive Sud. Si les formescaractéristiques
de l’Ouest sont encoreprésentes sporadiquement
dans les miels
(Rhus typhina
dans les miels des comtés de Drummond et d’Artha-bask....!,
se devinentdéjà
descaractéristiques
de l’Est dans les miels du comté deNicolet
(présence
depollens
deSanguisorba canadensis).
Lespollens
deLythrum
salicaria et des Crucifères y ont leur
fréquence
laplus
élevée. Les deux miels de larégion
de Beauce(comté
de Dorchester et deMégantic) (étude publiée
en1979,
FELLER -D EMALS
Y et
L AM O NTA G NE )
sont insuffisants pour caractériser cetterégion.
Toutefois deux
points
peuvent être retenus : laprésence
à l’état depollen
isoléimportant
de Salix et de Melilotus. Larégion
deQuébec (rive Sud)
continue la transition vers l’Est. Lespollens caractéristiques
des miels de l’Est et de l’Ouest de laprovince
y sont toutefois rares. Sur la riveNord,
la transition entre l’ouest et l’estcommence en Mauricie
(présence
deSanguisorba
canadensis dans les miels du comté deChamplain)
et seprolonge
dans larégion
deQuébec (rive Nord)
où les formescaractéristiques
de l’Ouest sont encoreprésentes
dans les miels(Rhus typhina)
tandisque celles de l’Est y
prennent déjà
del’importance (Sanguisorba
canadensis et Arctiumminus).
Dans les miels des deux zones situées au nord de laprovince,
cespollens particuliers
sont absents ou leurprésence
estexceptionnelle.
Mais dans le Nord-Ouestquébécois (zone 1),
les miels serapprochent
de ceux de l’Outaouais parune abondance relative de Salix et de Lotus
corniculatus,
et dans la zone Centre-Nord(zone II),
lafréquence
et l’abondance de Vicia cracca est laplus
élevée auQuébec.
La considération de l’ensemble des deux
échantillonnages
montre en outre que les moyennes de nombre de formes depollen
sous la moyenne auQuébec
serencontrent dans les miels des
régions
lesplus septentrionales,
cequi
avaitdéjà
étéobservé,
mais aussi dans ceux desrégions
dont lepourcentage
de terres cultivées est leplus
élevé(80
à 95 % des terresagricoles) (Service
des étudeséconomiques 1978) (voir figure 4).
Il semble bien que ce nombre soit ici en relation à la fois avec des conditionsclimatiques
et l’activité humaine. Ce nombreaugmente brusquement
àpartir
du comté de l’Islet et dans leBas-Saint-Laurent-Gaspésie.
Il ne semble pas que les facteursprécités puissent
être la cause d’unchangement
aussibrusque
à cetendroit,
mais il estpossible qu’un
ensemble de facteurs dont l’environnement marin.y soient en
jeu.
C’est dans cetterégion
que se rencontre aussi laplus grande
variétéde
pollens
dominants etd’accompagnement
autre que le trèfle. Certains lui sont même propres(Cornus stolonifera
et Acerspicatum).
Les miels du
Québec possèdent globalement
lescaractéristiques
décrites par LOUVEAUX