HÉTÉROGONIE BIOCHIMIQUE
DES COMPOSANTS AZOTÉS DU GRAND PSOAS
AU COURS DE LA CROISSANCE POST-NATALE DU LAPIN
R. BARON P. VIGNERON Station de
Physiologie animale,
Centre de Recherches de
Montpellier
École
nationalesupérieure agronomique
deMontpellier
Institut national de la Recherche
agronomique
RÉSUMÉ
La
composition
dugrand
psoas a été étudiée chez deslapins
mâles et femellesd’âge
échelonnéentre
3
et 26
semaines.Cette étude a
porté
sur les teneurs en azote des fractions suivantes :- Azote
myofibrillaire
- Azote
sarcoplasmique
- Azote du stroma
- Azote non
protéique
- déterminées par la
technique
de HELnNDER - ainsi que sur la teneur en matière sèche du muscle.Il ressort que :
- la teneur en matière sèche
augmente
au cours de lavie,
mais évolue différemment dans les deux sexes;- les teneurs relatives en azote des différentes fractions semblent fixées dès 3 semaines chez le
Lapin ;
- il existe une différence faible mais
significative
dans les teneurs en azote dugrand
psoas d’animaux mâles etfemelles,
les mâlesprésentant
une teneurplus importante
en azotemyofi-
brillaire et
plus
faible en azotesarcoplasmique.
INTRODUCTION
Les modalités de la croissance pondérale globale
etrelative du Lapin domestique
sont
maintenant mieux
connues(C ANTIER et al., z 9 6 9 ). Nous
avonsdonc jugé néces-
saire d’entreprendre l’étude des phénomènes biologiques
etbiochimiques qui parti-
cipent
audéveloppement des tissus
etorganes dans cette espèce.
La constitution biochimique du muscle
estdepuis longtemps l’objet de nombreux
travauxmais n’a pas
encoreété totalement élucidée. De plus, les chercheurs
se sont surtoutintéressés à la composition du muscle, à
unâge donné, dans le cadre d’études
sur
la physiologie de la contraction musculaire
ou surl’évolution biochimique post-
mortem de la viande. Certains auteurs, plus
rares, se sontconsacrés à l’étude de l’évo- lution quantitative des diverses catégories de protéines musculaires
au coursde la croissance. On peut citer : R OBINSON ( I g52), M IZUN O et al. ( 19 67) chez le Poussin ;
§DICI!!RSON ( I g6o), Moss et al. ( I g6q, I g67) chez le Poulet ; SC H A RP x et al. ( 19 64) chez
le Dindon; (i ORD O N et C LL. ( I g67), HE RRMANN
etN I C H O L AS ( I g 4 8), NEEDHAM (1931)
chez le Rat ; C R E P A X ( 195 2), IvANov ( 19 67) chez le I,apin ; LA WRI E ( 19 63) chez les bovins ; D ICK E RSON
etW IDDOWSON ( I g6o) chez le
Porc etl’Homme.
Cependant, n’ont été étudiées ni les différences
entre sexes,ni l’influence de l’évolution de la
teneur en eaudu tissu musculaire
surles concentrations respectives
de
cesdiverses catégories de protéines. C’est dans
cetteperspective que
cetravail
aété envisagé chez le Lapin.
I. -
MATÉRIEL ET MÉTHODES
i
. Matériel animal
Les échantillons ont été
prélevés
sur une souche delapins
communsâgés
de : 3semaines,
5 semaines 2
jours,
7 semaines 2jours,
iz semaines 2jours,
i6semaines,
20semaines et 26 semaines.Les conditions
d’élevage
ont été décrites par PRUD’HON(r96!).
Les animaux ont été sacrifiés
après
avoir été assommés.Nous avons étudié l’évolution de la concentration en azote de diverses fractions dans un
muscle
unique :
le GrandPsoas,
choisi pour les raisons suivantes :- de taille
importante
il est facile àprélever rapidement
etentièrement, l’opération pouvant
s’effectuer en moins de 5 minutes y
compris
letemps
desaignée ;
- il est
dépourvu
d’intersectionsaponévrotiques ;
onpeut
doncespérer
une bonne homo-généité
de lacomposition
de ses diversesportions,
à un niveau donné sur une sectiontransversale;
-
enfin,
c’est un muscle dont l’allométrie de croissance est très voisine de celle de la massemusculaire totale
(GANTIER
etal.,
enpréparation).
2
. Méthodes
chimiques
Le
protocole expérimental
est celui mis aupoint
par HELANDER(ig5!).
Un muscle entier
ayant
été refroidi dans uncongélateur,
en 10minutes à -I5 °C,
des coupesen série sont
pratiquées,
à l’aide d’unmicrotome,
dans une chambre froide à 20C. Les échantillons ont étéprélevés
dans lapartie
médiane dumuscle,
la teneur enlipides pouvant
varier à l’intérieur d’un même muscle. Lesprotéines
sont extraites d’échantillons d’unpoids
de 0,2 à 0,3 g.Cette
technique,
fondée sur l’extraction différentielle desprotéines
musculaires à l’aide de solutionstamponnées
de forcesioniques différentes, permet
de discriminerquatre catégories
d’azote dans l’azote total musculaire
(tabl. i) :
- azote non
protéique ;
- azote des
protéines sarcoplasmiques (myogènes, myoalbumine, globulines X, myoglo- bine) ;
- azote des
protéines myofibrillaires (protéines
de structure ouprotéines
contractiles :myosine, actine, actomyosine, tropomyosine) ;
- azote du stroma.
Les
dosages
ont été faits par semi-microKjehldahl.
3
. Méthodes
mathématiques
a) Choix des animaux.
La
répétabilité
des mesures a été estimée par leur coefficient de fidélité(R OUV I ER , 19 6 5 ) qui
est le coefficient de corrélation intraclasse entre deux
répétitions
d’une mesure.Compte
tenu dudegré
deprécision souhaité,
5 animaux par stade et par sexe ontpermis
d’observer une varia- bilité inférieure à 8 p. 100pourchaque
constituant étudié(D AGNEUE , 19 6 4 ).
Le tableau 2expli-
cite les
catégories
étudiées.b) Analyse de
variance enfonction
d’unfacteur
contrôlé(temps).
Le programme urrFax, dû à MILLIER
( 19 68)
a donné les résultats des tableaux 3 A et 3 B.Dans le cadre de cette
étude,
ce programme al’avantage
de condenser l’information contenue danschaque stade,
pourchaque catégorie,
et pourchaque
sexe, en une moyenne et un écart-type.
c)
Méthade d’étude de l’évolution des caractèresbiochimiques.
B1WDY
(1 945 )
remarque que les «organismes changent
sur leplan géométrique
afin dedemeurer les mêmes sur le
plan physiologique
». Apartir
de ceprincipe
Gu:.rTxEtt et GUERRA(1955, I957) n
STAHL(ig 57 ),
relient les variablesphysiologiques
aupoids
du corps par la fonctionpuissance,
commel’avait
fait NEEDHAM( 1954 )
pour les variablesbiochimiques.
C’est ainsi que
chaque catégorie
Xi a étéajustée
aupoids
vif selonl’équation
derégression :
Cette formule
parabolique
tientcompte
des nombreuses tendancescurvilignes
observéesdans les
représentations hétérogoniques.
Ce mode dereprésentation permet
de suivre l’évolution des variations relatives des concentrations dechaque
fraction azotée au cours de la croissance.En
effet, si la pente
de latangente
à la courbe estsupérieure
à 1 lerapport A i !-i augmente
avecX! :
ou :
La
justification théorique
de ce modèlepolynomial sera précisée
dans un autre article(BARON, R
OUVIER
,
enpréparation).
L’ajustement
a été réaliségrâce
à un programme derégression progressive multiple (REPRG
dû à
T OMASSONNE , I ()6 7 )
dont les résultats sontexposés
aux tableaux q Aet q B.
II. -
RÉSULTATS
Les résultats
sontrassemblés dans les tableaux 3 A, 3 B
etexprimés
enmg d’azote par g de tissu frais
oude tissu
sec.L’évolution des concentrations des diffé-
rentesformes azotées
enfonction du poids vif
eng
estfigurée
encoordonnées arith-
métiques (fig.
iA,
iB)
etlogarithmiques (fig.
2A,
2B). On
aégalement représenté
l’évolution de la
teneur enmatière sèche du psoas
au coursde la croissance (fig. 3 A, 3
B).
Les tableaux 4 A et 4 B exposent les équations de régression correspondantes,
toutes
significatives
auseuil de
ip.
ioosauf l’azote du
stroma(significatif à 5 p. 100 ).
Les analyses chimiques
nerévélant pas de différences significatives dans le
contenu en
lipides intra-cellulaires, des muscles d’animaux jeunes
etâgés (H ELANDER , 1959
) il
ne nous apas semblé nécessaire d’exprimer les divers résultats
enfonction de la matière sèche dégraissée.
La
teneur en azotetotal
estcomprise
entre30
et37 mg par g de tissu frais dans les deux
sexes.L’augmentation de
cette teneurpour
unmême gain de poids vif,
estla même chez les mâles
etles femelles jusqu’à
unpoids vif de
i ooog, il
y aensuite
un
enrichissement plus marqué chez les mâles (fig.
2A
et 2B).
La
teneur en azotemyofibrillaire qui varie de 13 à 1 8 mg par g de tissu frais,
est
plus élevée chez les mâles ; cependant la variation relative
aupoids vif
eststric-
tement
identique dans les deux
sexes.A l’opposé, la concentration
en azotesarcoplasmique qui varie de 7 à
10mg par g de tissu frais
estplus élevée chez les femelles. Au
coursde la croissance, la variation relative de
cette teneur resteimportante chez les mâles alors qu’elle s’annule chez les femelles à partir d’un poids vif de
2 100g.
La concentration
en azote nonprotéique
est constantedans les deux
sexes(fig.
2A,
2B)
avectoutefois
unevariation relative plus marquée pour les femelles.
On
constateque les courbes représentatives de la concentration
enmatière sèche
etde la concentration
en azotetotal
ontla même allure, ainsi que l’ont déjà constaté
D
URAND
etFAUCONNEAU ( 19 6 3 ) chez le Porc pour les concentrations
enprotéines
et en
matière sèche dégraissée.
Si l’on suit l’évolution,
enfonction du poids vif, des concentrations (et de leurs
variations) des différentes formes azotées ramenées
augramme de tissu
sec, onobtient
des droites sensiblement parallèles à l’axe des abscisses, excepté pour l’azote du
stromadont la pente
estlégèrement négative.
En pourcentage de l’azote total
etde l’azote protéique total,
onobtient les résul-
tats
moyens présentés
autableau 5.
III. -
DISCUSSION
Avec
une teneur enmatière sèche variant de
21à 26 p.
100du poids frais
et uneteneur en azote
total allant de 29 à 3 6 mg par g de poids frais,
nosrésultats
sont com-parables à
ceuxobtenus
enutilisant la même technique (H!!,nrrD!x, 1957 , 19 6 1 ).
De
la diminution de la
teneur en eauobservée ici
au coursde la croissance découlent les augmentations observées de la
teneur en azotetotal
et en azotedes diverses caté-
gories de protéines. Cela rejoint les observations de Y ANNET
etDnRxow ( 1937 ) chez
le Chat, qui
ontmontré que le muscle croît
surtoutpar expansion de la phase intra- cellulaire,
avecdiminution relative de la taille des espaces interstitiels.
Mais, d’après
nosrésultats ramenés
augramme de matière sèche,
nouspouvons préciser qu’à partir de 3 semaines la
teneurrelative
en azotedes diverses fractions du muscle
estdéjà fixée chez le Lapin dans des conditions de vie normale. Ces résul-
tatsconfirment
ceuxd’Ivn!;ov ( 1959 ) qui
ne trouvede différences dans l’évolution des quantités relatives d’azote sarcoplasmique
etmyofibrillaire qu’avant
cetâge.
Chez le Poussin, -Nlizuço
etal. ( 19 66) observent des changements importants dans la composition de l’azote total
entrele y e
etle 24 e jour après le début de l’incubation,
le pourcentage d’azote myofibrillaire augmentant
etcelui de l’azote sarcoplasmique
diminuant. La composition biochimique du muscle semble varier de façon impor-
tante au moment
où il devient fonctionnel.
Plusieurs conclusions
sedégagent de
cesobservations :
Il
estimpératif d’exprimer les constituants biochimiques d’un tissu de façon à
éliminer
cettevariable qu’est la
teneur en eau.Pour le muscle,
onpeut exprimer les
données
enpourcentages de l’azote total. Cela permet de comparer de façon plus précise les résultats rapportés dans la bibliographie
etqui
netiennent
souventcompte
ni de la
teneur en eaudu tissu, ni de l’âge des animaux.
Nous voyons que
nosrésultats ( 4 8 p.
100d’azote myofibrillaire)
sontvoisins
de
ceuxobtenus par H ANSON
etHux L Ev ( 1957 ) également pour le psoas du Lapin (
51 p.
100d’azote myofibrillaire) à l’aide d’une
autretechnique mais
sontplus éloi- gnés de
ceuxde H!r,arrD!x (rg58)
surles muscles de la cuisse de
cetanimal (5 7 p.
100d’azote myofibrillaire). Par contre,
nousobtenons davantage d’azote protéique sarcoplasmique
etd’azote du
stroma.Ces différences
sont sansdoute
enrapport
avecl’activité fonctionnelle, les muscles de la cuisse étant appelés à
se contracterplus
souvent et
de façon plus énergique.
Nous
avonsmis
enévidence
unedifférence de composition faible mais signifi-
cative
entreles grands psoas des lapins mâles
etfemelles ;
enparticulier, il
y achez les mâles davantage de protéines contractiles
etmoins de protéines sarcoplasmiques.
A
notreconnaissance
unedifférence de composition biochimique due
au sexen’avait
pas
encoreété rapportée pour
unmuscle de mammifère.
Il
estpar ailleurs intéressant de
constaterque les changements d’évolution des caractères biochimiques du muscle
sesituent dans la
zoneoù C ANTIER et al. (ig6g)
ont
observé les changements d’allométrie des principaux tissus
etorganes du Lapin,
ce
qui rejoint les idées de N E E DHAM ( 1934 )
surl’hétérogonie biochimique
etles pro-
positions de I,AMS!x’r
etTErssmR ( 1927 )
surla similarité biologique. Le « processus essentiel de la croissance
sedéroule selon
unplan défini, reconnaissable dans la
cons-titution de tel
outel organisme dans
unstade donné de
sonontogénie ».
Enfin, il
noussemble que la variable
«poids vif
» neconstitue pas la référence la plus satisfaisante dans les études de croissance différentielle. Il faudra donc cher- cher
un autrecritère, peut-être plus synthétique, à l’aide de techniques plus élabo- rées ; d’où la nécessité de connaître
exactementles évolutions différentielle;, des divers composants de l’organisme
etde déterminer leur importance respective
aucours
du développement.
Reçu pour publication
enfé l’ rier
19i0.REMERCIEMENTS
Les calculs ont été effectués sur l’IBM 1 I 30de la Station de Biométrie de C. N. R.
F. ;
nous remercions :VIM. ToNtnssovE et MILLIER pour les conseils et l’aidequ’ils
ont bien voulu nousapporter.
SUMMARY
BIOCHEMICAL H!T!ROGONY OF NITROGENOUS COMPONENTS OF THE PSOAS MAJOR MUSCLE DURING POST-NATAL GROWTH OF RABBITS
Composition
of thepsoas major
was studied in male and female rabbits of agesranging
from3to 26 weeks. The
study
concerned thenitrogen
contents of thefollowing
fractions :myofibrils.
sarcoplasm,
stroma andnon-protein nitrogen.
These were estimatedby
thetechnique
of HELnNDER.Dry
matter content of the muscle was estimated also.The
development
of the relativechanges
in concentration of eachnitrogen
fraction wasstudied with a
logarithmic polynomial
model.The
dry
matter content increasedduring life,
from about 21.g to about 26.0p. ioo.The relative contents of
nitrogen
seem to remain unaltered after the age of 3 weeks in the rabbit(table 5 ).
There is a small but
significant
difference innitrogen
content of thepsoas major
betweenmales and
females ;
males had moremyofibrillar nitrogen
and lesssarcoplasm nitrogen.
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