HAL Id: hal-00893821
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Submitted on 1 Jan 1989
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Sélection sur la vitesse de croissance post-sevrage chez le lapin
H. de Rochambeau, L.F. de la Fuente, R. Rouvier, J. Ouhayoun
To cite this version:
H. de Rochambeau, L.F. de la Fuente, R. Rouvier, J. Ouhayoun. Sélection sur la vitesse de croissance post-sevrage chez le lapin. Genetics Selection Evolution, BioMed Central, 1989, 21 (4), pp.527-546.
�hal-00893821�
Article original
Sélection sur la vitesse de croissance
post-sevrage chez le lapin
H. de Rochambeau 1 L.F. de la Fuente 3 R. Rouvier J. Ouhayoun 2 1
INRA,
station d’améliorationgénétique
des animaux, centre de recherches deToulouse,
BP 27, 31326
Castanet-Tolosan;
2
INRA,
Laboratoire de recherches surl’élevage
dulapin,
centre de recherches deToulouse,
BP 27, 31326Castanet-Tolosan, France;
3 Universitad de
Leon, facultad
deveterinaria,
catedra degenetica, 24007 Leon, Espagne
(reçu
le 28 novembre 1988;accepté
le 23 août1989)
Résumé - On a effectué une
expérience
de sélection massale sur la vitesse de croissance entre le sevrage(30 j)
et77 j
dans une souche delapin.
La souche sélectionnée secomposait
de 12 mâles et 60 femelles
pendant
les 4premières générations puis
de 8 mâles et 40 femellespendant
les 4 suivantes. La souche témoin secomposait
aussi de 8 mâles et de 40 femelles. On a réalisé une intensité de sélection de0,95.
La vitesse de croissance post- sevrage est améliorée de6,9
g pour 8générations,
soit unprogrès
de 0,83 g pargénération.
L’héritabilité réalisée est
égale
à0,23.
Pour uneaugmentation
d’un g de la vitesse de croissance post-sevrage, on observe une diminution de 0,10 du nombre delapins
vivants àla naissance par
portée. Simultanément,
le nombre delapins
vivants à77 j produits
par femelle mise à lareproduction
a tendance à diminuer. Cette réduction de la fitness est dueprincipalement
à une diminution du nombre de femelles ayant fait au moins uneportée
avec un
lapin
vivant à 77j.
lapin - sélection - vitesse de croissance post-sevrage - taille de portée - fltness Summary - Selection experiment for post-weaning growth rate in rabbits. A selection
experiment
was made on thegrowth
rate betweenweaning (30 days)
and77 days
in a rabbitstrain. There were 12 bucks and 60 does in the selected strain
during
thefirst 4 generations,
then 8 bucks and
l,0
doesduring
thenext 4 generations.
There were 8 bucks and40
doesin the control strain. Selection
intensity
was 0.95. The response inpost-weaning growth
rate was
6.9 g after
8generations,
i.e. 0.83 g pergeneration.
The realizedheritability
was0.23. The increase in
post-weaning growth
rate wasaccompanied b
an increase in77-days body weight (58 g)
andby
a decrease in litter size at birth(-0.10!
At the same time, thenumber
of
rabbits alive at 77days
perreproductive
doe decreased. The main reasonfor
thedecrease
of fitness
was a decrease in the numberof does
with at least one rabbit alive at77
days.
rabbit - selection - post-weaning growth rate - litter size - fitness
INTRODUCTION
Les
élevages
cunicoles rationnelsproduisent
deslapins
de boucherie en croisant des femelles métisses avec des mâles degénotype
différent(Lebas
etMatheron, 1982).
Ces mâles sont sélectionnés sur les
performances
bouchères: vitesse de croissancepost-sevrage,
efficacitéalimentaire, composition corporelle (Poujardieu
etal., 1974;
Vrillon et
al., 1979; Rouvier, 1981).
Les
expériences
de sélection sur la vitesse de croissancepost-sevrage
sontfréquentes
chez diversesespèces
de mammifères(Brien, 1986),
maisplus
rares chezle
lapin (Mgheni
etChristensen, 1985; Estany, 1987; Estany
etal., 1988).
Chez lelapin,
lepremier objectif économique
est l’accroissement dupoids
vif àl’abattage.
Ce
poids dépend
de la vitesse de croissancepost-sevrage.
Ilparaissait
utile d’étudier leprogrès génétique
réalisable par une sélectionmassale,
ainsi que lesréponses
corrélées sur la
reproduction.
Dans des
populations
delapins
nonsélectionnées,
lespoids
individuels au sevrage et en find’engraissement
sont liésnégativement
à la taille de laportée.
Cette tailleest donc
susceptible
d’être réduite par une sélection sur les caractèrespondéraux
à
âge type.
Ce n’est pas le cas de la vitesse de croissancepost-sevrage (Vrillon
et
al., 1979).
C’estpourquoi
le critère de sélection retenu dans cetteexpérience
est la vitesse de croissance entre 4 et 11 semaines. Même si la
prolificité
n’est pas directement recherchée dans une souche de croisementterminal,
c’est un critèreimportant
pour lemultiplicateur
et le sélectionneur de ces souches.Rouvier et al.
(1980)
ontprésenté
les résultats des 3premières générations
desélection. Le
progrès génétique
sur la vitesse de croissancepost-sevrage
était de2,6
g parj.
L’héritabilité réalisée était de0,18,
leprogrès génétique
sur lepoids
à
77 j
de 100 g. Il ne semblait pas y avoir deréponse
corréléeimportante
sur lesautres caractères
analysés,
et notamment sur les tailles deportée.
Nousprésentons
ici l’ensemble de
l’expérience:
étude de laréponse
directe et desréponses
corréléessur les caractères de
reproduction
et defitness; analyse démographique
des souches sélectionnée ettémoin, point qui
est rarement abordé.MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Matériel animal
A
partir
de croisements entre des animaux de racesArgenté
deChampagne
etNéo-Zéla!dais
Blanc,
nous avons constitué une souche en 1973. Nous avons aussi utilisé un mâle de race Fa!ve deBourgogne
et une femelle de race Géant Blanc duBouscat,
ainsiqu’un
mâle issu d’une souche commerciale. Pendant les 4premières générations -
que nous noteronsF l , , 2 F F 3
etG o
-, nous avons sélectionné lesreproducteurs
sur la vitesse de croissancepost-sevrage.
Nous avons ensuite divisé la souche en 2 pour obtenir 1 souche sélectionnée et 1 souche témoin.L’expérience
a débuté avec ces
lapereaux
de lagénérations G o .
Les 2 souches étaient conduites simultanément engénérations séparées.
Durant les 4premières générations G o , G 1 , G
z
etG 3
la souche sélectionnée secomposait
de 12 mâles et de 60 femelles. L’effectifa ensuite été réduit à 8 mâles et 40 femelles lors des
générations G 4 , , G 5 G 6 , G 7
etG
s
.
Nousplacions
aléatoirement lesreproducteurs
dans12, puis
dans 8 groupes dereproduction composés
de 1 mâle et 5 femelles en évitant lesaccouplements
frère-sceur. La souche témoin se
composait
de 8 mâles et 40femelles, accouplés
selon laméthodes
proposée
par Matheron&
Chevalet(1977).
Conduite des animaux
Les
reproducteurs
étaient élevés dans des cagesmétalliques
individuellesplacées
dans des bâtiments ventilés et chauffés. Les animaux recevaient un aliment
granulé
du commerce. Les
jeunes
étaient élevés en cages collectives du30 e j (sevrage)
au77
e
j.
Les femelles étaientprésentées
aux mâles pour lapremières
fois àl’âge
de 5mois, puis 10 j après chaque
mise bas.Onze j après
lasaillie,
les femelles étaientpalpées
pourdiagnostiquer
lagestation.
Les femelles nongestantes
étaient saillies4 j plus
tard.Quatre
saillies successives sansgestation provoquaient
l’élimination de la femelle.Caractères mesurés
Toutes les
portées
avec au moins unlapereau
vivant à77 j
ont étéprises
encompte.
Les dates de saillies et de mises bas étaient
enregistrées
ainsi que les tailles deportée
à la naissance
(lapins
nés vivants et nésmorts),
au sevrage et à 77j.
Les animaux étaientpesés
individuellement à 30 et à77 j.
Le tableau I contient lesperformances
de la
génération Go.
Méthode de sélection
Nous avons choisi comme critère de sélection la vitesse de croissance entre les
âges
de 30 et de77 j.
Pour réduire l’intervalle entregénérations,
leprotocole
initialprévoyait
que les animaux de renouvellement seraient issus despremières portées.
Chaque semaine,
nous classions les animauxqui
venaient d’avoir77 j d’après
leurvitesse de croissance
post-sevrage,
Les10%
meilleurs mâles et les50%
meilleures femelles entraient dans le lot des animauxpré-sélectionnés.
Lors de la constitution de lagénération suivante,
nous choisissions lesanimaux qui
avaient eu laplus
fortevitesse de croissance
parmi
les animauxpré-sélectionnés.
Analyse
desréponses
à la sélectionPour calculer les différentielles de
sélection,
nous avonspondéré
lesperformances
des
reproducteurs
sélectionnés par leur nombre de descendants vivantsà 77 j.
Pourcalculer la différentielle de sélection
cumulée,
nous avons tumulé lesdifférentielles
de sélection observées dans la souchesélectionnée, puis
nous avons retranché les différentielles de sélection observées dans la souche témoin.Nous avons estimé la
réponse
à la sélection pargénération
en calculant lecoefficient de
régression
des différences entre les moyennes de souches sélectionnéeet témoin sur le nombre de
générations.
Nous avons utilisé comme estimation de l’héritabilité réalisée le coefficient derégression
de laréponse
sur la différentielle.Nous avons enfin estimé le coefficient de
régression
de laréponse
corrélée pour unautre caractère sur la
réponse
observée pour le caractère sélectionné. Nous avonscomparé
à 0 ces divers coefficients par un test de Student.La fitness se
définit
comme la valeur sélective ou la valeurreproductive
d’ungénotype.
Ellepeut
se mesurer dans l’absolu en calculant le nombre de descendants parparent.
Ellepeut
aussi s’évaluer relativement à ungénotype (Crow
&Kimura, 1970).
Pourl’analyser,
nous avons choisi comme critère le nombre total delapins
vivants à
77 j produits
par les femelles d’unegénération,
et nous avonsrapporté
ce nombre au nombre de femelles mises à la
reproduction.
Ce critèreglobale
est leproduit
de 3 critèresanalytiques:
- le
rapport
du nombre de femellesayant
eu au moins unlapereau
vivant à77 j
sur le nombre de femelles mises à la
reproduction;
- le nombre moyen de
portées
par femelleayant
eu au moins unlapereau
vivant à77 j;
- le nombre de
lapereaux
vivants à77 j
parportée.
Ce critère
global intègre
donc lafertilité,
laprolificité
et la viabilité des souches étudiées.Analyse génétique
etdémographique complémentaires
Parallèlement,
nous avons déterminéplusieurs paramètres génétiques
etdémogra- phiques
des souches étudiées(Vu
TienKhang, 1983).
Apartir
desgénéalogies
desanimaux
depuis
lagénération F i ,
nous avons calculé desprobabilités d’origine
des
gènes
relativement auxparents
de cettegénération
ainsi que des coefficients decosanguinité
et deparenté.
Pour calculer cescoefficients,
nous avons utiliséun programme
qui exploite
les relations existant entre les coefficients deparenté
d’individus de
générations
successives(Chevalet, 1971).
Pourpouvoir
comparer la souche témoin et la souchesélectionnée,
nous avons défini un effectif efficace de fondateursE F .
Nous avons calculé cet effectif pourchaque
sexe. Dans un sexe où ily a L
fondateurs,
le fondateur i a une contribution pi augénome
de lapopulation
à un instant donné. L’effectif efficace de fondateurs s’écrit par
analogie
à l’effectif efficace d’allèles défini par Crow & Kimura(1970):
Nous avons calculé aussi des effectifs
génétiques.
Pour unegénération
donnéenous avons
distingué:
- le nombre de
reproducteurs
« mis à lareproduction ».
Ce sont desreproducteurs qui
ont étéaccouplés
pour lapremières
fois versl’âge
de 5mois;
- le nombre de
reproducteurs
«efficaces». Unreproducteur
«efficace» a eu aumoins un descendant vivant
à 77 j;
- le nombre de
reproducteurs
« utiles ». Unreproducteur
« utile » a eu au moins unreproducteur
«efficace»parmi
ses descendants.A
partir
des nombres dereproducteurs
«efficaces» et des nombres de descendants«efficaces» de ces
reproducteurs,
nous avons calculé un effectifgénétique (Hill, 1972).
RÉSULTATS
La
Figure
1 illustre l’évolution des caractères mesurés dans les 2 souches. La vitesse de croissancepost-sevrage
et lepoids
à77 j
ontprogressé
dans la souche sélectionnée et ils sont restés constants dans la souche témoin. Les tailles deportée
ont fluctuéd’une
génération
àl’autre,
mais elles onttoujours
étéplus
faibles dans la souchesélectionnée que dans la souche témoin.
Réponse
directe à la sélection(Tableau II)
En moyenne,
7%
des mâles et35%
des femelles furentsélectionnés,
cequi correspond
à une intensité de sélection
espérée
de1,4.
Nous avons obtenu une différentielle de sélection moyenne de4,45
g sur la vitesse de croissancepost-sevrage
soit une intensité réalisée de0,95.
L’existence d’une différentielle de sélection moyenne de0,70
g dans la souche témoin a réduit d’autant la différentielle de sélection cumuléequi
s’est élevée à 30 g.Simultanément,
nous avons observé uneréponse
cumuléeégale
à6,9
g, soitune fois et demi l’écart
type phénotypique
initial. Nous avons estimé l’héritabilité réalisée à0,23.
Le coefficient derégression
de laréponse
sur le numéro degénération
était
égal
à0,83
g, soit2,2%
de la vitesse de croissancepost-sevrage
observée sur les animaux de lagénération G o .
Réponse
corrélée(Tableau III)
Poids individuel à 30
(sevrage)
et77 j
Faible pour le
poids
individuel au sevrage(184
g soit1,4
fois l’écarttype phénotypique initial),
la différentielle de sélection cumulée était 4 foisplus
élevéepour le
poids
individuel à77 j (1 756
g soit5,8
fois l’écarttype phénotypique
ini-tial).
Nous avons observé uneréponse
corrélée de 366 g pour lepoids
individuel à77 j
de 1 g pour la vitesse de croissancepost-sevrage
s’estaccompagné
d’ungain
de 58 g pour le
poids
à 77j.
Nombre de
lapins
vivants à la naissance et à77 j
La différentielle de sélection cumulée était
négative (-3,83 lapins
soit1,6
fois l’écarttype phénotypique initial)
pour le nombre delapins
nésvivants,
etpratiquement
nulle pour le nombre de
lapins
vivants à77 j (0,10 lapin). L’analyse, génération
par
génération,
des différentielles de sélection dans les 2 souches a montré que cesdifférentielles étaient
toujours positives
et assez élevées sauf pour le nombre delapins
nés vivants dans la souche sélectionnée.La
réponse
corrélée observée sur le nombre delapins
vivants à la naissance et à77 j était, respectivement,
de-0,72
et-0,96 lapin.
Uneaugmentation
de 1 g de la vitesse de croissancepost-sevrage s’accompagnait
d’une diminution de0,10
dunombre de
lapins
nés vivants.Nombre de
lapins
vivants à77 j
par femelle mise à lareproduction (Tableau IV)
Dès les
premières générations,
le critèreglobal
de «fitness» apris
des valeursplus
faibles dans la souche sélectionnée que dans la souche témoin. Cette tendance était d’abord due à une diminution du
pourcentage
de femellesayant
fait au moins uneportée.
Probabilités
d’origine
desgènes,
nombres efficaces dereproducteurs
et coefficients de
consanguinité
Nous avons utilisé 15 mâles et 31 femelles pour créer la souche. Les
gènes
desreproducteurs
de lagénération F i provenaient
seulement de 12 mâles et de 26 femelles. Lors de la création de la souchetémoin,
le nombre de fondateurs n’étaitplus
que 9 mâles et 21 femelles. Par lasuite,
la souche témoin a conservé desgènes
detous ces fondateurs alors que les
gènes
d’une femelle fondatricedisparaissaient
dansla souche sélectionnée. La
figure
2 illustre la contribution dechaque
ancêtrelorsque l’expérience
de sélection s’est achevée. Dans la souchesélectionnée,
les 4 mâles ou les 10 femelles lesplus
influents ont fourniplus
de43%
desgènes
de la souche. Dans la souchetémoin,
la contribution des fondateurs étaitplus équilibrée.
Pour atteindrece même
pourcentage
de43%,
il fallait attendre la 13e femelle fondatrice. La souche sélectionnéepossédait 4,05
fondateurs mâles «efficaces» » et8,97
fondateurs femelles«efficaces». La souche témoin
possédait, elle, 4,30
fondateurs mâles «efficaces» et13,51
fondateurs femelles « efHcaces ».Le tableau V
présente
l’évolution de l’effectifgénétique
dechaque
souche.L’effectif
génétique
a varié entre 8 et 24 dans la souche sélectionnée.Toujours plus
élevé dans la souche
témoin,
il a varié entre 25 et 55. Une différence du nombre de mâles « utiles » aprovoqué
cet écart.A
partir
de lagénération F 2 ,
le coefficient deconsanguinité
moyen aaugmenté régulièrement
dans la souche sélectionnée pour atteindre0,18
à lagénération G 8 (Fig. 3).
La variance de ce coefficient étaitgénéralement comprise
entre0,
5 x10- 3
et
1, 5 x 10- 3 ,
sauf pour lesgénérations G 3
etG 4
où elle avait atteintrespectivement 6,
1 x10- 3
et4,
9 x. 10- 1
Dans la souchetémoin,
le coefficient deconsanguinité
moyen a
augmenté plus
lentement et sa variance était restéecomprise
entre0,
5 et1, 5 x 10 -3 .
DISCUSSION
Analyse
de laréponse
directeComme lors de la
première analyse (Rouvier
etal., 1980),
laréponse
que nous avons observée dans cetteexpérience
de sélection estplus
faible que laréponse
calculée àpartir
desparamètres génétiques
de labibliographie
et duprotocole.
Pourexpliquer
ce
résultat, analysons
lescomposantes
de laréponse
à la sélection.L’intensité de sélection réalisée est
égale
aux2/3
de l’intensitéespérée.
Cettedifférence
s’explique
d’abord par lesproblèmes
de fertilité observés dans la souche sélectionnée.Ainsi,
pourprocréer
lagénération G 3 ,
21 mâles et 71 femelles ont été« mis à la
reproduction
» au lieu des 12 mâles et 60 femellesprévus.
Parmi eux, 10 mâles et 46 femelles ont été des
reproducteurs
« utiles ». L’utilisation de nombreusesremplaçantes explique pourquoi
les nombres dereproducteurs qui figurent
au Tableau V sontparfois supérieurs
à ceux queprévoyait
leprotocole.
Les contraintes
zootechniques
inhérentes à la conduite d’une souche cunicoleexpliquent
aussi cette différence. Les 10 mâles utiles de lagénération G 2 qui
ontservi à
procréer
lagénération G 3
n’étaient pas ceuxqui
avaient les 10 vitesses de croissance lesplus
fortes: le 5e d’entre eux était 12e et le dernier 24e. De même la 23e
femelle «utile» était classée 46e sur sa vitesse de croissance intrasexe et intra
génération.
La 46e femelle «utile» était classée 1091. Entre77 j
etl’âge
de la miseen
reproduction,
certains animaux meurent. On a dû en éliminer d’autres du fait d’un état sanitaire insuffisant.Dans leur
expérience
de sélection sur lepoids
individuel à 112j, Mgheni
etChristensen
(1985)
ont observé des intensités de sélectionproches
de celles que nousespérions: 1,42
dans une souche sélectionnée pour unpoids
élevé(souche haute)
et1,14
dans une souche sélectionnée pour unpoids
faible(souche basse).
Notre estimation de l’héritabilité réalisée est
proche
de celles estimées par Rouvier et al.(1980)
àpartir
des 3premières générations
de cetteexpérience
oupar
Mgheni
et Christensen(1985).
Ces derniers auteurs estimaient l’héritabilité pour ladivergence
entre les souches haute et basse à0,19.
Dans la souche hautecomparée
à une souchetémoin,
l’héritabilité réalisée était de0,11.
Dans la souchebasse,
elle était de0,31.
Les valeurs sont inférieures aux estimations obtenue pardécomposition
de la variance dans despopulations
non sélectionnées. La valeur de0,35
est une bonne estimation moyenne(Baselga
etal., 1982). Cependant
Chevalet(1976)
avait estimé l’héritabilité de la vitesse de croissancepost-sevrage
à0,18.
Les effets maternels estimés pour ce caractère étaientpetits,
mais ilpourrait
existerune variabilité
génétique
de dominance.Plusieurs
hypothèses peuvent expliquer
une faible valeur de l’héritabilité. Dansl’expérience
que nous avonsanalysée,
l’effectifgénétique
de la souche sélectionnée était faible(p.
534 et tableauV).
Hanrahan et al.(1973)
ont clairement montré que dans cespetites populations
l’héritabilité réalisée étaitplus
faible que dans despopulations
deplus grands
effectifs. L’étude desprobabilités d’origine
desgènes depuis
la création de la souche(p.
534 etfigure 2)
montre que lors de lagénération F
I
2 mâles ont été très utilisés. Ils étaientresponsables
de21%
desgènes
de lasouche. Cela a
peut-être
réduit la variabilitégénétique disponible
pour la sélection.Confronté au même
problème, Mgheni
et Christensen(1985)
ontsupposé
que les effets maternelsagissaient
comme une force derappel. Contrairement
à unepratique
courante chez lasouris,
les tailles deportée
n’étaient paséquilibrées
à lanaissance.
Cependant,
Masoero(1982)
aprécisé
dans une revuebibliographique
que les effets maternels avaient peu d’influence sur la vitesse de croissancepost-sevrage.
Nous pensons
qu’il
en va de même pour ladépression
deconsanguinité. Enfin,
ilfaut se demander si le milieu
d’élevage
n’a pas limitél’expression
dupotentiel
decroissance des animaux. Cela
expliquerait
la baisse desperformances
brutes dans la souche sélectionnée et la souche témoin entre lagénération G 1
et lagénération G 3 (Fig. 1). Cependant
dans la souche témoin cette baisse estpeut-être simplement
une
conséquence
de l’arrêt de la sélection dans cette souche(Falconer, 1974).
Analyse
de laréponse
corréléeRouvier et al.
(1980)
avaient observé uneréponse
corréléeuniquement
sur lepoids
individuel à
77 j après
les 3premières générations
de sélection. Les résultats quenous venons de
présenter
confirment cette observation. Lesréponses
corrélées sur lespoids
individuels au sevrage et à77 j
sont cohérentes avec les corrélationsgénétiques
estimées chez le
lapin (Vrillon
etal., 1979)
et avec les résultats obtenus chez la souris(Eisen
etal., 1973; McCarty, 1982).
Les
réponses
corrélées sur les tailles deportée
sont à discuter. Il existe chez les mammifèresdomestiques
une corrélationgénétique positive
et assez forte entre lavitesse de croissance et les tailles de
portée (Brien, 1986).
Dans lesexpériences
de sélection réalisées chez la
souris,
uneaugmentation
de la vitesse de croissances’est
accompagnée
leplus
souvent d’uneaugmentation
des tailles deportée.
Il y acependant
desexceptions (Bradford
etal., 1979).
Doolittle et al.(1972)
ontsupposé
que cette corrélation
génétique
était induite par des effets de milieu favorables. Si ceux-ci nes’expriment
pas, la corrélationdisparaîtrait.
Chez le
lapin,
Vrillon et al.(1979)
ont montré que cette corrélationgénétique
n’était pas
significativement
différente de zéro.Cependant Estany
et al.(1988)
ontobservé une
augmentation
des tailles deportée
dans une souche sélectionnée pour la vitesse de croissance.Estany
et al.(1989)
ont aussi observé uneaugmentation
de la vitesse de croissance dans une souche sélectionnée pour la taille de
portée.
Dans
l’expérience
que nous avonsétudiée, l’analyse
des différentielles de sélectiona montré que les
lapins qui
avaient une forte vitesse de croissanceprovenaient
deportées plus petites
que la moyenne à la naissance. Parcontre,
à77 j,
la taille deces
portées
étaitégale
à la moyenne. Laréponse
corrélée sur la taille deportée
à lanaissance a sans doute été induite par cette différentielle de sélection. La
réponse
corrélée sur la taille de
portée
à77 j
n’est passignificative;
il y acependant
unetendance assez nette
qui
nes’explique
pas par une différentielle de sélection. Cette tendance est enpartie
corrélée à la baisse de la taille deportée
à la naissance.Cette tendance
pourrait
être due aussi à laconsanguinité.
La taille deportée
à lanaissance diminue de
0,04 lapereaux
pour un accroissement de laconsanguinité
de1% (Chai, 1969).
Comme le coefficient deconsanguinité
aaugmenté plus
vite dansla souche sélectionnée que dans la souche
témoin,
cela contribuerait àexpliquer
labaisse de la taille de
portée
à la naissance.Cependant
d’autres résultats ne sont pas aussi clairs. L’effet de laconsanguinité
sur les tailles de
portée
était moinsmarqué
dans une souche sélectionnée sur cecaractère
(Poujardieu
&Toure, 1980).
Analyse
de laréponse
corrélée sur la fitnessNos résultats vont dans le même sens que ceux
qui
ont été obtenus chez la souris(McCarthy, 1982; Brien, 1986).
La sélection pour la croissancepost-sevrage
s’accompagne
d’une baisse de la fertilité et d’unediminution
de la durée de la viereproductive. L’augmentation
des tailles deportée
ne compense pas ces diminutions. Globalement lafitness
est réduite.Cependant
la réduction de la fitnessque nous avons observée est
beaucoup plus
forte que cellesqui
sont décrites dans labibliographie (Tableau IV).
A propos de cetableau, signalons
que la durée deproduction
d’unegénération
aaugmenté progressivement
au cours del’expérience:
cet intervalle
qui
étaitégal
à 4 mois pour lagénération G 1
adépassé
8 mois pour lesgénérations G S
etG 8 . (La
durée deproduction
d’unegénération
est l’intervalle detemps compris
entre la naissance de lapremière portée
et le sevrage de la dernièreportée
de cettegénération).
Il existe
plusieurs hypothèses
pourexpliquer
cettedégradation (Eisen
etal., 1973;
Barria &Bradford, 1981).
Leseffets pléiotropiques
ou leseffets
induits parun écart à un
poids
adulteoptimum jouent
un rôleprirn,ordial.
On a souvent observéun accroissement du
poids
adulte dans les souches sélectionnées sur la croissancepost-sevrage.
Dans notreexpérience,
on n’a pas mesuré ce caractère. Ladépression
de
consanguinité pourrait
aussi intervenir. Uneexpérience
chez la souris(Eisen
etal., 1973)
illustre ces 2 mécanismes(effets
induits par la sélection oudépression
deconsanguinité).
Eisen et ad.(1973)
ont sélectionné sur la vitesse de croissancepost-
sevrage des souchesd’effectifs
différents. Une souche secomposait
de 4couples,
uneautre de 8
couples
et une troisième de 16couples.
Nous avons calculé les effectifsgénétiques
de chacune de leurs souches(Hill, 1972).
Le Tableau VI résume les résultats obtenus. Eisen et al.(1973)
ontsupposé
que, dans la souchecomposée
de4
couples,
c’était essentiellement ladépression
deconsanguinité qui
avaitagi.
Aucontraire,
dans la souchecomposée
de 16couples,
la sélection a étéplus
efficace.L’augmentation
dupoids
à 6 semaines auraitprovoqué
ladégradation
de la fitness.Dans
l’expérience
que nousanalysons,
l’effectifgénétique
a été en moyenne de 20 et il a varié d’unegénération
à l’autre entre 8 et 24. A lagénération G s ,
le coefficient deconsanguinité
de la souche sélectionnée étaitégal
à0,18.
Dans la souche témoin il était alorségal
à0,12.
Cette valeur estproche
de celleprévue
par Matheron &Chevalet
(1977).
Laréponse
sur lepoids
à77 j
étaitégale
à15%
dupoids
moyen initial. Le critère de fitness avait baissé de50%.
Notre souche se
rapproche
doncplus
de cellecomposée
de 4couples
que de cellecomposée
de 16couples.
Ladégradation
de lafitness
serait due aussi à ladépression
deconsanguinité.
Pourétayer
cettehypothèse,
nous avonsremarqué
queles
générations
où la variance du coefficient deconsanguinité
était élevée dans la souche sélectionnée(générations G 3
etG 4
pour lesindividus, Fig. 4) correspondent
àdes
générations
au coursdesquelles
la réduction de la fitness a étéparticulièrement marquée (générations G 4
etG S
pour lesmères,
TableauIV).
Nous n’avons pas observé le mêmephénomène
pour lagénération G 8 .
Howard(1982)
avait fait desconstatations assez voisines dans une autre souche cunicole. Comme Matheron &
Chevalet
(1977)
l’avaientprévu,
la variance du coefficient deconsanguinité
est restéefaible dans la souche témoin.
On notera enfin que les animaux de renouvellement étaient le
plus
souvent issusde
première portée.
C’est le cas deplus
de90%
d’entre eux entre lesgénérations F I
et
G o ,
deplus
des2/3
d’entre eux pour lesgénérations G 1
etG 2 .
Cepourcentage
a varié entre 30 et
50%
pour les autresgénérations.
Cettepratique d’élevage
a sansdoute diminué les effets favorables de la sélection naturelle sur la fitness.
Choix d’un critère de sélection pour la croissance
post-sevrage
La vitesse de croissance
post-sevrage
avait été choisie comme critère de sélection car ce caractère est moins soumis aux influences maternelles que lespoids
individuels.La
réponse
cumulée sur lepoids
àl’âge
de77 j
confirme l’efficacité de ce critère.Il reste à atténuer les
conséquences
défavorables observées au cours de cetteexpérience.
Il faudrait tout d’abord maintenir la fitness de la souche sélectionnée. Pour cela on
pourrait
accroître le nombre de mâles «efficaces» et utiliser unplan d’accouplement plus contraignant
defaçon
àaugmenter
l’effectifgénétique
et àdiminuer la variance du coefficient de
consanguinité.
Une correction des vitesses de croissance pour les tailles deportées
à la naissancepourrait
annuler la différentielle de sélection sur ce caractère.Pour améliorer encore l’efficacité de la
sélection,
onpourrait corriger
les vitesses de croissance pour l’effet &dquo;semaine desevrage&dquo;.
Blasco et al.(1983)
ont montrél’importance
de cet effet.Cependant
la correction estcomplexe
car cet effetcomprend
unecomposante
environnementale et unecomposante génétique, égale
àla valeur
génétique
moyenne des individus sevréspendant
la semaine.Par ailleurs il faudrait
prendre
encompte
l’efficacité alimentaire.Poujardieu
etal.
(1974)
ontsouligné l’importance économique
de ce caractère. Mais sa mesuredirecte est coûteuse et
complexe (Vrillon
etal., 1979).
Masoero(1982)
a montréque la vitesse de croissance
post-sevrage
et l’efficacitéalimentaire
sont peu liées.Il a
proposé
de modifier les modalités de mesure de la vitesse de croissance pour accroître la liaison avec l’efficacité alimentaire. A ceteffet,
il asuggéré
de retarderla fin du
contrôle,
commeVogt (1979) qui
a sélectionné sur lepoids
à 120j,
ou definir le contrôle à
poids
constant.On
pourrait
modifier le critère de sélection. Laprise
encompte
dupoids
total de
muscles,
dupoids
total de gras ou dupoids
du graspérirénal permet
de mieux évaluer l’efficacité alimentaire(Rouvier, 1969).
Lepoids
de ces tissusest,
parailleurs,
très héritable(Rouvier, 1970).
En sélectionnant sur lespoids
detissus
maigres
ou gras, l’onpourrait probablement
améliorer l’efficacitéalimentaire,
comme
Bishop
& Hill(1984)
l’on fait chez la souris.CONCLUSION
Cette
expérience
confirme l’efficacité d’une sélection sur la vitesse de crois-sance
post-sevrage
chez lelapin.
Nos résultatsdivergent
desexpériences décrites
antérieurement sur 2
points.
Tout d’abord laréponse
corrélée sur les tailles deportée
a tendance à êtrenégative.
Ensuite ladégradation
de la fitness estbeaucoup plus
forte que dans lesexpériences
décrites dans la littérature. Cettedégradation
est due aux effets
pléiotropiques
induits par la sélection mais aussi aux effets induits par le faible effectifgénétique
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