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Iftar : 19h30 - Imsak : 04h23 MARDI 20 AVRIL RAMADHAN N PRIX 10 DA

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H orizons MARDI 20 AVRIL 2021 - 8 RAMADHAN 1442 - N° 7317 - PRIX 10 DA

Q U O T I D I E N N A T I O N A L

RARETÉ DE L’EAU ET GASPILLAGE 

L’ETAT PASSE À L’ACTE

P

our lutter contre le gaspillage d’eau, un phénomène qui prend de l’ampleur, le ministère des Ressources en eau présentera, aujourd’hui, lors d’un Conseil interministériel, une charte sur l’économie de cette ressource. Le document prévoit des actions concrètes, comme l’usage des systèmes d’irrigation de goutte-à-goutte par les agriculteurs, l’utilisation de robinets d’eau conformes

aux normes de qualité, le recyclage de l’eau utilisée dans l’industrie et l’adoption de systèmes d’économie de l’eau au niveau des universités.

n DIPLOMATIE

Boukadoum et Beldjoud

en visite en Libye

.

PAGE 24

ww IMPORTATION

DE VÉHICULES ÉLECTRIQUES 

Loin d’être une utopie pour

les concessionnaires

ww LES ÉCONOMISTES SUR LA FLAMBÉE DES PRIX

Effet de l’absence d’un circuit de distribution

L’association El Fedjr, des femmes au chevet des

malades nécessiteux

TRAITEMENT À LA CHLOROQUINE

Le choix efficace de l’Algérie

l BILAN : 163 nouveaux cas, 117 guérisons et 5 décès ces dernières 24 heures .

PAGE 7

.

PAGE 6

.

PAGES 4-5

CORONAVIRUS

.

LIRES EN PAGE 3

l Le contrat avec le français Suez pourrait ne pas être reconduit

l Les enseignants saluent la création d’écoles supérieures

des mathématiques et de l’IA Iftar : 19h30 - Imsak : 04h23

R A M A D H A 1442 N

Lire notre supplément Ramadhan en pages 11, 12, 13 et 14

Photo : Slimène S. A.

(2)

En B REF…

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

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Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud»- Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires Quotidien d’information

édité par la SPA HORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE : Nouria BOURIHANE

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Mardi 20 Avril2021

L

anouvelle Algérie prend forme. Elle se décline dans le rôle moteur de la jeunesse et du mouvement associatif fondamenta- lement interpellé par les exigences du changement. A la veille des élections législatives, dédiées à l’émergence d’une élite jeune et compétente, une plus grande implication de la société civile et des universitaires dans la gestion des affaires publiques et la

construction d’une économie performante est une nécessité vitale.

L’enjeu est à la hauteur d’un engagement résolu de l’Etat qui a procédé à la création d’un Observatoire national de la société civi- le et la mise en place d’un Haut-Conseil de la jeunesse. Cette démarche a été confortée par un intérêt accru accordé à la capitali- sation de l’élément humain dans le processus de relance. Tout naturellement, au Conseil des ministres présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la formation d’une élite scientifique a constitué l’une des décisions phares. Le cap est mis sur la réalisation des écoles spécialisées de la technologie, des mathématiques et de l’intelligence industrielle. Dans son interven- tion, le Président de la République a appelé à accélérer la cadence et à réunir toutes les conditions pédagogiques et juridiques pour l’avènement des nouvelles villes à Sidi Abdallah, particulièrement consacrée à la recherche technologique, et dans toutes les régions. Le défi de la formation intègre également la catégorie des personnes aux besoins spécifiques qui disposeront, dès l’année prochaine, d’une école nationale pour la formation des ensei- gnants spécialisés dans l’apprentissage des sourds-mets, et d’un établissement hospitalier pour la prise charge des malentendants et des enfants autistes. Forte de toutes ses compétences, la nou- velle Algérie se consacre à la valorisation de son patrimoine cultu- rel et civilisationnel aux mains d’une génération de professionnels favorisée par la constitution d’un baccalauréat des Arts. Dans toute sa diversité et sa richesse, l’élément humain est le socle du changement. Mais, en priorité majeure, le dossier des concessions des voitures a été abordé par le Conseil des ministres. Deux déci- sions essentielles ont été prises par le Président de la

République : l’affectation d’un quota de 15% aux véhicules élec- triques et l’importation d’une cylindrée ne dépassant pas les 1,6 litres. Au-delà, il est autorisé aux particuliers de recourir à une importation libre. Compétence et rationalisation des importations sont, donc, les caractéristiques principales d’une démarche prag- matique et hautement ambitieuse.

n Horizons

Formation

et rationalisation

L’ ÉDITO

A GENDA

RISQUES D’INCENDIE DES RÉCOLTES AGRICOLES

Poursuite de la campagne de sensibilisation à Adrar L

acampagne de sensi-

bilisation des agricul- teurs sur les risques d’in- cendie des récoltes se poursuit à Adrar, à l’ini- tiative de la Caisse nationale de mutualité agricole, en coordination avec la direction généra- le de la Protection civile, a appris l’APS, hier, des responsables locaux de la Caisse. Amorcée au niveau de l’exploitation

agricole relevant de la Coopérative des céréales et légumes secs, la campagne en question vise la sensibilisation sur les risques encourus par les agriculteurs, surtout avec le lancement récemment de la cam- pagne de moisson-battage, a indiqué le directeur de la Caisse régionale de mutualité agricole, Abdelfatah Hamouda. Au programme de cette campagne, des journées de sensibilisation sur le terrain au profit des céréaliculteurs et des propriétaires de moissonneuses, en vue de leur faire connaître les principales mesures préventives et les précautions à prendre avant et durant les opérations de moisson pour éviter les risques d’incendie sur leurs récoltes. L’occasion a été aussi donnée aux agents de la Protection civile de leur expliquer les moyens d’extinction des incendies et les modes d’utilisation des équipements de lutte anti- incendie, a-t-il précisé.

L

esvices de laser- sûreté de wilaya d’Aïn Témouchent ont saisi, durant le premier tri- mestre de l’année en cours, 22,3 kg de kif traité, 110 g de cocaïne et 9.456 comprimés de substances psychotropes. Ces quantités de drogue ont été saisies dans 71 affaires traitées liées au trafic de drogue, qui se sont soldées par l’arrestation de 117 individus impliqués, a rapporté la cellu- le de communication et des relations publiques de la sûreté de wilaya.

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION 11 morts et 738 blessés

depuis le début du Ramadhan

O

nze personnes sont décédées et 738 autres ont été blessées dans des accidents de la cir- culation survenus à travers le territoire natio- nal depuis le début du mois de Ramadhan, soit en six jours, a indiqué, hier, un bilan de la Direction générale de la Protection civile. Le décès des 11 personnes est survenu à Sidi Bel Abbès (2 personnes), Ghardaïa (2), Bouira, Alger, Illizi, Boumerdès, Tipasa, Aïn Defla et Timimoun. Le bilan fait, par ailleurs, état d’un mort et de 118 blessés dans des accidents de la route enregistrés sur le territoire national durant les dernières 24 heures.

l AÏN TÉMOUCHENT

Saisie de plus de 22 kg de kif traité et 110 g de

cocaïne

L

es services de la sûreté de wilaya d’Oran ont démantelé un réseau criminel de faussaires de billets de banque lors d’une opération ayant permis la saisie de 340.000 DA en faux billets La brigade mobile de la police judi- ciaire de Sidi El Bachir relevant du service de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya d’Oran a démantelé le réseau criminel composé de cinq individus, âgés de 20 à 43 ans, dont des repris de justice impliqués dans une affai- re de falsification et de mise en circulation de faux billets de 1.000 DA. Cette affaire a été traitée sur la base d’informations faisant part de la mise en circula- tion de faux billets de banque dans la partie est de la wilaya d’Oran. Les investigations ont

conduit à l’arrestation d’un membre du réseau des faux- monnayeurs en possession d’une somme de 21.000 DA en faux billets qui a été transférée au siège de la brigade. Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’identifier les autres éléments du réseau et de localiser leur emplacement. Une perquisition au domicile utilisé comme lieu d’exercice de leur activité crimi- nelle a permis de découvrir une somme de 340.000 DA en faux billets en coupures de 1.000 DA qui a été saisie, en plus du maté- riel utilisé dans la falsification, notamment une unité centrale, deux ordinateurs portables, une imprimante, deux écrans et un cutter, entre autres objets servant à la confection de faux billets.

l ORAN

Démantèlement d’un réseau de faux-monnayeurs

LE COUP FIN

Photo : A. Goutali

Radio algérienne

La Radio algérienne organisera, le 22 avril, une journée ouverte autour des préparations de la société civile et des instances offi- cielles et de la classe politique pour les élections législatives du

12 juin prochain.

Palais de la culture

Le palais de la culture Moufdi-Zakaria organise, du 19 avril au 3 mai, une exposition de calligraphie arabe et miniature.

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HORIZONS •Mardi 20 Avril 2021

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

EAU

EMBOUTEILLÉE

Des producteurs appellent à baisser la TVA

L

a taxe sur l’eau embouteillée (adoptée dans le cadre de la loi des finances 2021) «pénalise les producteurs de boissons qui appellent depuis des mois à revoir à la baisse la taxe sur les matières premières». «La loi de finances 2021 a introduit des augmentations sur les taxes des eaux

embouteillées. Elles sont passées de 1 DA à 2 DA par litre», explique Ali Hamani, président de l’Association de producteurs algériens de boissons. Pis, il précise que les redevances sur la qualité d’eau (économie d’eau et autres) s’élèvent à 3,24 DA.

Selon lui, outre la TVA, les redevances sont d’un taux de 17% qu’il qualifie

«d’énorme». «Récemment, le ministère du Commerce a proposé la suppression de la TVA sur les produits de large consommation, sans que cette demande ne touche les boissons. Or, ces produits en font

grandement partie», fait-il remarquer en soulignant que «la relance économique passe par la promotion de la consommation». Hamani rappelle, à cet effet, que les ventes des boissons ont chuté depuis le début de la crise sanitaire. «Trouvez- vous normal de payer la même TVA sur une bouteille de boisson, un bijou en or, ou une voiture de luxe», s’étonne-t-il. Et de préconiser : «Afin d’amortir le prix à la vente, il faut baisser la TVA.»

Hamani déplore, toutefois, que cette doléance «reste sans suite», assurant qu’il n’est pas question de revoir les recettes fiscales de l’Algérie. Il estime que «le manque à perdre sur les produits de large consommation sera récupéré sur les produits de luxe». Interrogé sur les conséquences de la crise économique sur les industriels du secteur, Hamani soutient que «la crise sanitaire est devenue

‘’le bouc-émissaire’’ à toute faillite». Et d’ajouter que

«seules les sociétés qui respectent les normes, principalement en matière de qualité, survivront, car le consommateur est devenu exigeant». «Seuls les produits de qualité et sécurité sanitaire subsisteront», dit-il. Il dénonce, à cet effet, une variété de boissons

«saisonnières» et

«épisodiques», qui envahissent le marché, notamment durant le mois de Ramadhan où la consommation augmente, au détriment de la santé du citoyen. Par ailleurs, le marché national n’a pas enregistré d’augmentation des prix des boissons. Une seule marque a procédé à l’augmentation de ces produits de 5 dinars.

nSamira Azzegag

RARETÉ DE L’EAU ET GASPILLAGE

L’Etat passe à l’acte

D

ans le cadre de la lutte contre le gaspillage de l’eau, le ministère des Ressources en eau pré- sentera, aujourd’hui, lors d’un Conseil interminis- tériel, une charte pour l’économie de cette res- source. L’annonce a été faite, hier, par le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, lequel, intervenant sur les ondes de la Radio Chaîne 3, a fait savoir que cette charte sera transmise à tous les secteurs. Le document qui sera transmis à tous les secteurs prévoit des actions concrètes comme, par exemple, l’utilisa- tion des systèmes d’irrigation de goutte-à-goutte par les agriculteurs, l’utilisation des robinets d’eau conformes aux normes de qualité, le recy- clage de l’eau utilisée par les entreprises indus- trielles et l’adoption de systèmes d’économie de l’eau au niveau des universités. «Une fois tous ces secteurs sensibilisés, place à la répression en s’attaquant en grande partie aussi aux branche- ments illicites par le biais d’une police des eaux», a-t-il averti. Mihoubi a rappelé qu’actuellement la police de l’eau n’a pas un pouvoir judiciaire pour agir contre ces dépassements. «La charte prévoit davantage de pouvoir et de force pour lutter contre ce fléau», a-t-il ajouté. Il a également fait savoir que la révision de la loi sur l’eau est en cours et sera soumise à différents secteurs pour enrichissement. Pour le ministre, le manque de pluviosité et la raréfaction de l’eau exigent des pouvoirs publics de mettre en place une nouvelle vision. «L’Algérie a connu un déficit en pluviosi- té compris entre 20 et 30% sur les trois dernières années, ce qui a fait du dessalement de l’eau de mer une option incontournable avec un objectif de deux milliards m3/an à l’horizon 2030», a-t-il indiqué. A titre d’exemple, les capacités de la sta- tion d’El Hamma, Alger, devraient être renforcées prochainement pour atteindre 240.000 m3/jour contre 200.000 m3/jour actuellement.

Aujourd’hui, le pays compte 11 SDEM produi- sant 2,1 millions m3/jour, soit près de 770 mil- lions m3/an. Le ministre a précisé que pour la période de septembre à avril, il a été enregistré pour la région ouest 225 millimètres (mm) de précipitations, soit -28 % comparativement à la moyenne des vingt dernières années, tandis que le Centre-Ouest a enregistré 212 mm (-42 %), 375 mm pour la région centre-est (-26 %) et 598 mm (+2 %). Sur le taux du remplissage des barrages, Mihoubi a indiqué qu’il est de 28% pour les régions ouest, 21% pour le Centre et plus de 67%

pour l’Est, soit une moyenne nationale de 44%.

nSamira Belabed

CONSTANTINE

Naceri appelle à la formation continue des contrôleurs aériens

L

e contrat avec le partenaire français assurant la gestion déléguée de l'eau dans les villes d'Alger et de Tipasa à tra- vers la Société des eaux et de l'assainis- sement d'Alger (Seaal), qui arrive à terme en août prochain, pourrait ne pas être reconduit en raison des «irrégulari- tés» constatées dans son application, a indiqué, hier, à Alger, le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi. «Le partenaire français a failli à ses engagements, notamment dans le cadre de son troisième contrat, puisqu’il n'y a pas eu d'efforts en matière de lutte contre les fuites», a déploré Mihoubi, qui s'exprimait sur les ondes de la Radio Chaîne III.

«C’est le maillon faible de la Seaal. Cette der- nière n’a pas mis en place des moyens modernes pour la lutte contre les fuites et ce problème n’a pas été examiné dans le contrat de la gestion déléguée de l’eau dans les villes d'Alger et Tipasa», a-t-il précisé. Selon lui, le contrat avec le partenaire français, qui arrive à terme en août prochain, pourrait «ne pas être reconduit en rai- son des irrégularités» constatées dans son appli- cation. «Le contrat est en vigueur et les engage- ments doivent être respectés. Nous verrons à la fin du contrat s'il sera reconduit ou pas. Mais je

pense que pour le contrat III, il y a eu des irrégu- larités en matière de gestion. La Seaal a géré quand la ressource était abondante mais dans le contexte actuel de déficit, il y a un effort supplé- mentaire à faire», a-t-il expliqué. Sur les fuites d’eau, Mihoubi a indiqué que le taux tourne autour de 40% à 45%, ce qui est énorme puisque la moyenne mondiale est entre 18 et 20%. Selon lui, des travaux ont été déjà lancés dans plusieurs régions du pays pour réduire ce phénomène.

L’éradication de ce problème exige également des moyens matériels très importants en équipant tous les systèmes de la télémétrie télégestion. Ce procédé est déjà installé dans dix wilayas et sera généralisé, ce qui permettra de cerner ce problè- me et d’arriver à des taux raisonnables.

Détenue respectivement par l'Algérienne des eaux (70%) et l'Office national de l'assainisse- ment (30%), la Seaal est gérée par le groupe international Suez depuis sa création, en 2006, à travers trois contrats. Le dernier a été signé en 2018 pour une durée de trois ans, et il porte sur la performance des services de l'eau et de l'assainis- sement d'Alger et de Tipasa et l'accompagnement des deux opérateurs nationaux (ADE et ONA) dans l'acquisition de savoir-faire du métier.

nS. B.

SOCIÉTÉ DES EAUX

ET DE L'ASSAINISSEMENT D'ALGER

Le contrat avec le

français Suez pourrait ne pas être reconduit

«LE PARTENAIRE FRANÇAIS A FAILLI À SES ENGAGEMENTS, notamment dans le cadre de son troisième contrat, puisqu’il n'y a pas eu d'efforts en matière de lutte contre les fuites», a déploré Mihoubi, qui s'exprimait sur les ondes de la Radio Chaîne III.

Photo : Fouad S.Ph : F. S.

E

n procédant, hier, à l’inauguration de la nouvel- le tour de contrôle de l’aéroport international Mohamed-Boudiaf, le ministre des Travaux publics et des Transports, Kamel Nasri, a exhorté les responsables à se mettre au diapason de la technologie avec l’actualisation du schéma desti- né à la formation des gestionnaires, techniciens et ingénieurs devant régir la tour de contrôle pour être à jour de l’évolution du secteur de l’aviation dans le monde.

Et conformément aux règles internationales concernant la sécurité de l’aviation. Cet acquis demeure aux normes de l’organisation de l’avia- tion civile internationale, selon les explications fournies au ministre. Ce dernier a, en outre, préci- sé que «l’Algérie a déployé de gros moyens pour la sécurité aérienne à travers le territoire natio- nal». Lors de sa visite de travail à Constantine, le ministre a supervisé les essais techniques de la seconde tranche du tramway reliant la station des

chouhada à l’entrée de la mégacité Ali-Mendjeli à l’Université Constantine 2 Abdelhamid-Mehri sur un linéaire de 3,9 km englobant six stations. Le responsable a, ensuite, suivi un exposé sur le pro- jet en question au niveau du centre de commandes à Zouaghi-Slimane. La société Métro d’Alger a proposé au ministre une option d’une nouvelle extension tramway en milieu urbain du côté ouest de la circonscription Ali-Mendjeli sur un tronçon de 4,9 km.

UNE OPTION D’UNE TROISIÈME EXTENSION DU TRAMWAY (ALI-MENDJELI OUEST) Kamal Nasri a pris note estimant que «la for- mule reste intéressante, elle devra être tranchée au sein du gouvernement». «Constantine renferme un grand pôle urbain. Cette idée d’extension s’avère intéressante. On verra dans les prochaines lois de finances selon les moyens dont dispose l’Etat pour étudier cette proposition», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le même responsable a soule-

vé quelques réserves concernant les réseaux horaires d'exploitation du tramway, appelant à plus de transparence et de ponctualité dans les rames en se référant à une base étudiée pour un meilleur service au profit des usagers en prenant en compte tous les paramètres régissant la pro- grammation quotidienne des rames. Au cours de l’inspection du domaine des travaux publics, le ministre s’est enquis sur l’état d’avancement du tunnel de Djebel Ouahch sur le tronçon de l’auto- route Est/Ouest. Un chantier mené par la société Cosider et qui devra être livré vers la fin 2025.

Dans le même sillage, le ministre a inspecté le projet de la conception d’une route reliant la RN3 au niveau de l’autoroute Est/Ouest sur un linéaire de 10 kilomètres dans la commune de Zighoud- Youcef. Le projet a atteint 50% d’avancement avec un achèvement de 5,5 km. Sur place, Naceri a insisté sur la livraison du projet dans les délais.

nNasser H.

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Mardi 20 Avril 2021

S

iles compagnies d’assurance algériennes ne versent pas dans l’innovation et dans les nouvelles tendances techno- logiques pratiquées dans le monde, elles seront amenées à disparaître dans quelques années, selon le chef exécutif de la société d’assurance GIG Algeria, Mourad Kaoula. «Même si les compagnies d’assurance se montrent réticentes à aller vers des méthodes plus innovantes, elles seront tôt ou tard obligées de s’y soumettre. Les futures générations d’assurés, qui utilisent massivement les nouvelles technologies, vont leur imposer ce choix», a-t-il soutenu dans un webinar orga- nisé par Algeria 2. 0, une société versée dans l’organisation d’événements dans les technologies de l’information des technologies (TIC). Les start-up algériennes, dont certaines activent déjà dans ce secteur, et les porteurs de projet et d’idée sont appelés, poursuit-il, à accompagner les sociétés d’assurance par des solutions technologiques et les aider à s’adapter aux tendances pratiquées de par le monde. «Des start-up nationales exportent même leurs biens et services à l’international. Elles sont sollicitées pour mettre sur le mar- ché les tendances qui vont révolutionner le secteur des assu- rances dans le monde au cours de cette année et non pas se contenter de soutenir les sociétés dans la digitalisation et la numérisation de leurs services», dit-il. Parmi ces tendances, souligne-t-il, l’analyse prédictive (analyse des faits présents et passés pour faire des hypothèses prévisionnelles sur des événements futurs). C’est le grand défi que les compagnies d’assurance sont appelées à relever cette année pour une meilleure maîtrise en matière de tarification, de sélection des risques, d’identification des clients et du tri des réclamations.

«Il est important aussi d’exploiter les réseaux sociaux pour évaluer l’interaction des clients et identifier les services les plus vendus. Grâce à cette analyse prédictive, des compa- gnies d’assurance dans le monde ont vu leur taux de pertes s’améliorer et leurs primes souscrites directes augmenter considérablement», assure-t-il. L’autre tendance révolution- naire, selon lui, est l’utilisation de l’Intelligence artificielle pour une meilleure gestion de process d’indemnisation et de gestion administrative des polices, en éliminant les risques d’intervention manuelle et de fraude, tout en offrant aux assu- reurs la possibilité de créer une véritable expérience unique et personnalisée. «Le volume de clients géré par une compa- gnie d’assurance dépasse toute logique et rend difficile une prise en charge simultanée. D’où l’importance de l’intelli- gence artificielle qui encourage l’apprentissage automatique permettant non seulement l’amélioration du traitement des

réclamations mais aussi leur automatisation», indique-t-il.

D’autant plus, constate-t-il, que les consommateurs sont prêts à partager des informations personnelles supplémentaires si cela amène à économiser de l’argent sur leurs polices d’assu- rance et à avoir des avantages tarifaires.

SURVEILLANCE À DISTANCE DU COMPORTEMENT DU CONDUCTEUR

«Ces tendances vont permettre aux compagnies d’assurance de prévenir les risques de pertes et de proposer des tarifs plus adaptés et personnalisés pour chaque client et consommateur.

Il y a aussi ce qu’on appelle le blickchain data, une autre innovation technologique à laquelle les assureurs devraient réfléchir car elle permet d’effectuer et de dresser des PV d’expertise et les transférer systématiquement sans qu’il y ait d’intervention humaine. Les données liées aux sinistres, via des PV, donnent naissance à une indemnisation transférée directement à la banque qui établit automatiquement l’ordre de versement aux clients», soutient-il. Dans le secteur auto- mobile, le créneau le plus important dans l’industrie des assu- rances nationales, il recommande l’utilisation de l’applica- tion de surveillance des véhicules Telematics, plus efficace, d’après lui, que le GPS. «Ce dispositif fournit de la data sur la conduite des assurés, le respect des vitesses… Il permet une meilleure appréciation du comportement de leurs clients au volant et détermine ainsi les tarifs à fixer. Les retombées sur les assurés sont importantes puisqu’il encourage de meilleurs habitudes de conduite et réduit les risques des sinistres ainsi que leurs coûts», affirme-t-il.

nFarida Belkhiri

ASSURANCE

Les compagnies face au défi de l’innovation

technologique

RETOUR SUR LE CONSEIL DES MINISTRES

IMPORTATION DE VÉHICULES ÉLECTRIQUES

Loin d’être utopique

pour les concessionnaires

LES EXPERTS COMME LES CONCESSIONNAIRES SALUENT LES NOUVELLES MESURES soutenant que le passage vers les véhicules électriques est loin d’être utopique.

Il suffit seulement d’engager des investissements pour accompagner cette mesure.

L

e président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a, lors du dernier Conseil des ministres, ins- truit de recadrer l’activité de conces- sionnaire de l’automobile et de consacrer 15% des importations aux véhicules électriques. Les experts comme les concessionnaires saluent les nouvelles mesures soutenant que le passage vers les véhicules électriques est loin d’être utopique. Il suffit, seulement, d’engager des investissements pour accompagner cette mesure. Le président-directeur général groupe Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, a souligné que les concessionnaires y sont prêts. «C’est une bonne chose de passer aux véhicules hybrides pour le démarrage. Nous sommes d’ailleurs condamnés à aller vers ce type de véhicule pour nous mettre au diapason de ce qui se fait dans le monde et nous adapter aux nouvelles technologies. A l’avenir, au lieu de procéder au montage des véhicules à moteur à combustion, autant aller vers l’électrique», a-t- il suggéré, en soulignant que cette mesure devra être suivie par de lourds investissements pour l’installation des bornes de recharge au niveau des stations-services, parking… «C’est un investissement lourd. Je ne pense pas que nous puissions installer les bornes de recharge en quelques mois». A ce sujet, le président de l’Association des concessionnaires automo- biles multimarques, Youcef Nebbache, a esti- mé, pour sa part, que le véhicule électrique représente l’avenir, d’autant, a-t-il fait obser- ver, que les réserves en pétrole sont en déclin.

Du point de vue des experts en énergies renou- velables, cette mesure constitue un pas vers la transition énergétique. Tawfik Hasni a souli- gné que le projet en lui-même est faisable.

«L’idée en elle-même est importante dans la mesure où nous sommes dans cette optique de

transition énergétique mais aussi par rapport à nos engagements à la COP 21 qui consiste à réduire nos émissions de gaz à effet de serre», a-t-il indiqué, soulignant que l’impact sur l’en- vironnement sera remarquablement important d’autant que 40% des gaz à effet de serre sont générés par les transports. Toutefois, souligne l’expert, «il faut rester cohérent. Pour importer 15% de véhicules électriques, il va falloir pré- parer les moyens permettant leur utilisation à savoir les bornes de chargement des batteries au niveau des stations-services sur les auto- routes. Ce n’est pas aussi compliqué que nous le pensions. Un pays voisin a déjà commencé à installer ces chargements. Le signal est donné aux investisseurs et il leur revient de saisir cette occasion. Aujourd’hui, l’autonomie des véhicules électriques peut atteindre une distance qui peut aller jusqu’à 500 km au mini- mum et 700 km pour les grosses cylindrées».

Selon cet expert, il est même faisable d’instal- ler des rechargements chez soi pour la circula- tion en ville. «Ce n’est pas onéreux et loin d’être utopique et, technologiquement parlant, c’est plus facile, sachant que la voiture élec- trique a moins d’organes, environ 500 pièces détachées au lieu de 2.000 pièces de rechange que nous trouvons dans un véhicule à combus- tion interne», a-t-il dit. Si le PDG du groupe Elsecom estime que les prix à l’achat seront élevés «à cause des taxes qui n’ont pas été revues à la baisse et l’envol du dollar par rap-

port au dinar», Hasni a considéré qu’aujour- d’hui le véhicule électrique est plus disponible et les coûts à l’international sont en baisse, se situant entre 10.000 et 8000 euros pour le véhicule chinois. Selon lui, c’est un véhicule qui pourrait être accessible pour la classe moyenne. Le passage vers les voitures élec- triques est, a-t-il assuré, obligatoire et non pas un choix. «C’est la tendance dans le monde. A partir de 2030 et pour certains 2035, il n’y aura plus de voiture à moteur à combustion. Il est important pour nous de précéder les choses et au lieu de nous engager dans la construction de voitures à combustion interne, il faut résolu- ment nous tourner vers les véhicules élec- triques car cela permettra de baisser les coûts d’achat du véhicule et le coût du kilomètre tout en assurant une disponibilité sur le marché», a- t-il expliqué. Quels sont les risques sur l’aug- mentation de la consommation de l’électricité

? «Si nous maintenions la tendance de l’utili- sation du gaz pour la génération électrique le problème de la consommation restera, même pour les ménages et l’industrie, posé alors que nous avons un potentiel d’énergie solaire, ther- mique et photovoltaïque important qui nous permettra de satisfaire les besoins nationaux. Il faut s’engager dans la transition énergétique et construire de grandes centrales électriques avec du solaire, sinon nous allons rater la réus- site de notre transition énergétique, le dévelop- pement économique, la diversification de nos

exportations. Il faut tenir compte que d’ici à 2030-2040, nous n’aurons rien à exporter comme énergies fossiles. Nous avons un potentiel de 35 milliards KLW d’électricité verte que nous devons mettre en valeur», a-t-il dit. Pour sa part, l’expert en économie d’éner- gie Kamel Aït Cherif a estimé qu’il est temps, en effet, de faire ce pas vers les véhicules élec- triques, mais, encore, faut-il s’y préparer et installer les bornes de rechargement. La priori- té, de son point de vue, est de passer à la vites- se grand V pour le développement des énergies renouvelables.

IMPORTATION DE LA CYLINDRÉE 1.6 LITRE : DES ACHATS EN PLUS

L’autre exigence à laquelle se soumettront les concessionnaires, la cylindrée du moteur des véhicules importés par les concessionnaires ne doit pas dépasser le 1.6 litre. Cette mesure est également approuvée aussi bien par Abderahmane Achaïbou que par Youcef Nebbache. Le PDG du groupe Elsecom a fait observer que 90% des véhicules qui circulent actuellement sont d’une puissance de 1.6.

«Nous n’avons pas besoin de plus, surtout que sur nos routes la vitesse est généralement limi- tée à 80 km», a-t-il dit, ajoutant que la cylin- drée 1.6 permet de faire des économies en consommation d’essence et en coût. «Nous pouvons économiser jusqu’à 3.000 dollars par rapport aux véhicules de 2 litres», a souligné Achaïbou. «Il faut bannir, durant les trois années à venir, l’importation de véhicules de luxe. Nous avons un budget de 2 milliards de dollars. Avec cette décision prise, nous pour- rons acheter plus de véhicules», a-t-il dit, tout en appelant le ministre de l’Industrie à plus de concertation avec les concessionnaires. Dans le même sens, Nebbache souligne que «le coût d’une Golf permet d’acheter plusieurs véhi- cules à moteur 1.6». Avant de conclure, ce der- nier a souligné que des avancées ont été enre- gistrées avec la modification des cahiers des charges. «Nous sommes satisfaits. Des allége- ments ont été introduits au profit des conces- sionnaires», a-t-il dit, précisant la levée de l’obligation d’avoir un acte de propriété. La surface pour la location a été revue à la baisse.

Aussi le contrat exigé avec le constructeur a été porté à deux ans au lieu de cinq ans, a-t-il fait savoir.

n Wassila Ould Hamouda

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ACTUALITÉS

A LGÉRIE

PRISE EN CHARGE DES SOURDS

ET MALENTENDANTS

Les associations

saluent l’engagement de Tebboune

P

ourgarantir une bonne prise en charge des sourds et malentendants, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné ins- truction pour la réalisation d’«une école nationale supérieure pour la formation des enseignants spé- cialisés dans l’apprentissage des sourds-muets».

Elle devrait entrer en service dès la prochaine ren- trée. Cette nouvelle décision prise à l’issue du Conseil des ministres a pour objectif d’«assurer une éducation et un apprentissage adaptés à l’échelle nationale». Pour la prise en charge sani- taire de cette frange de la société, le chef de l’Etat a chargé le ministère de la Santé de «créer un éta- blissement hospitalier spécialisée pour les sourds et malentendants, en focalisant sur le développe- ment des opérations de l’implantation cochléaire».

Une initiative largement saluée par les associations et les spécialistes en oto-rhino-laryngologie (ORL). Le secrétaire général de l’Association nationale des sourds d’Algérie, Bachir

Mahieddine, a salué une démarche «très encoura- geante». «Des initiatives tant attendues qui peu- vent améliorer considérablement l’intégration sociale des sourds et malentendants, lesquels font face à de multiples contraintes», a-t-il expliqué en espérant que ces «projets» seront concrétisés sur le terrain et appuyés parallèlement à travers des mesures complémentaires. Il a évoqué dans ce cadre le dépistage précoce, lequel peut se faire durant les derniers mois de la grossesse, aux fins d’assurer une prise en charge médicale prématurée.

Le SG de l’association a mis l’accent également sur la nécessité de la mise à disposition de l’appa- reillage auditif.«Ces appareils intra-auriculaires aux coûts excessifs ne sont pas remboursables par la Sécurité sociale», a-t-il regretté. Par ailleurs, le SG de l’Ansa a estimé que l’ouverture d’une école nationale supérieure pour la formation des ensei- gnants spécialisés nécessite au préalable «la mise en place d’une académie aux fins de déterminer la langue spécifique à l’Algérie». Zouaoui Djeffal, président de la Fédération des sourds de la wilaya de Saïda, a, pour sa part, approuvé cette nouvelle mesure. Toutefois, il a regretté que le partenaire social n’ait pas été convié par la tutelle. Il a consi- déré, cependant, que le projet d’établissement hos- pitalier sera un acquis considérable, permettant de répondre à la forte demande en matière d’implan- tation cochléaire. Le PrNadia Yahia Aït Mesbah, chef du service ORL à l’établissement public hos- pitalier Bachir-Mentouri de Kouba, a estimé, de son côté, qu’un nouveau établissement hospitalier spécialisé sera d’un grand apport et permettra une prise en charge des plus appropriée.

«L’implantation cochléaire est aujourd’hui une intervention bien maîtrisée par nos spécialistes», a indiqué la chef de service, avant d’ajouter que «la nouvelle structure permettra un suivi adapté et une meilleure prise en charge, notamment sur le plan psychologique». Le professeur a fait savoir qu’ac- tuellement, «la demande dépasse largement l’offre en appareillage». «La liste des candidats en attente pour une implantation cochléaire s’allonge face au nombre limité d’implants.» Dans le cadre de la prise en charge des personnes aux besoins spéci- fiques, le président de la République «a chargé le gouvernement de trouver les mécanismes adéquats pour la prise en charge des enfants autistes». Tout en manifestent sa totale adhésion à cet nouvelle démarche, MmeOuali, présidente de l’Association nationale autisme Algérie, a souligné que son orga- nisation a participé, aux côtés de l’Organe national de la promotion et de la protection de l’enfance, à l’élaboration d’un rapport détaillé sur l’état des lieux de cette catégorie, lequel a été présenté à la présidence de la République.

nSamira Azzegag

INSTITUTION D’UN BACCALAURÉAT DES ARTS

La culture au service du savoir

« A

uvu des défis stratégiques et technologiques que l’Algérie doit relever, la création d’une école supé- rieure des mathématiques est un facteur de dévelop- pement», a indiqué le Pr Benali Benzaghou, ensei- gnant chercheur à l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB) d’Alger. Selon lui, la construction de l’Université algérienne a débuté dans les années 1960 avec la réforme de l’enseigne- ment supérieur érigée autour de trois axes majeurs, à savoir la science, la technologie et la démocratisation. «En tant qu’approche pédagogique, le système modulaire avait été choisi. Chaque cursus universitaire compre- nait plusieurs modules qui pouvaient être réarrangés avec souplesse par les étudiants.

L’USTHB a d’ailleurs été un exemple de réussite. Mais par la suite, les enseignants de mathématiques ont fini par être confrontés aux problèmes de l’interdisciplinarité», a-t-il expliqué. Pour lui, «l’édification d’une école supérieure des mathématiques permettra d’aller vers une évolution remarquable du savoir mathématique et de la spécialisation».

Pour sa part, le Pr Fatiha Youcef Ettoumi,

enseignante dans la même université et membre de l’encadrement des étudiants et jeunes porteurs de projets à l’incubateur, a estimé que la création d’une école supérieure de l’intelligence artificielle (IA) est un chan- tier prioritaire et une exigence de l’heure.

«Près d’une cinquantaine de spécialités ont un lien direct ou indirect avec l’intelligence artificielle, notamment celle de l’informa- tique, qui ont besoin d’éclore sur des spécia- lisations en nouvelles technologies», a-t-elle précisé. Selon elle, les fondements de l’IA sont enseignés à l’USTHB, où les étudiants peuvent résoudre des problèmes d’intelligen- ce artificielle, concevoir des systèmes d’IA et étudier des techniques avancées de l’IA. «Je parle d’un seul module enseigné en 10 cha- pitres seulement. Cela ne permet pas aux étu- diants de mieux maîtriser l’intelligence arti- ficielle», a-t-elle déploré. De ce fait, elle esti- me qu’une une école supérieure de l’IA per- mettrait de rattraper le retard accusé par l’Algérie en termes d’évolution technolo- gique. «Nous recevons plusieurs étudiants qui ont conçu une IA par eux-mêmes, en fournissant des efforts et effectuant des recherches à l’étranger. Plusieurs générations de drones, de programmes et machines fonc- tionnant à l’IA ont vu le jour», a-t-elle préci-

sé. Selon l’enseignante, ce créneau straté- gique permet de développer le secteur des start-up, dont dépendent beaucoup de por- teurs de projets. «Le développement des pro- grammes industriels automatisés, l’élabora- tion de technologie satellite avancée et autres applications des IA sont conçus par nos étu- diants. Cette école est nécessaire pour concurrencer le marché international. Il leur serait possible de faire valoir un savoir-faire qualifié à l’international et d’éviter la fuite des cerveaux», a-t-elle conclu.

Pour le Pr Mohamed Tellache, enseignant- conférencier à l’USTHB, a estimé que le pro- jet de création de deux écoles supérieures de mathématiques et d’IA devrait permettre aux étudiants de disposer de moyens matériels et techniques ainsi que de laboratoires de recherche. «Nous ne manquons pas de classes théoriques. C’est de l’application dirigée, de la recherche et du développement qui nous font défaut. Il faudra mettre à dispo- sition des étudiants des laboratoires conformes aux normes internationales, tant en matière de sécurité que de matériel», a-t- il fait remarquer. L’enseignant a assuré que les deux écoles seraient alors une véritable locomotive de l’économie nationale.

nWalid Souahi

CRÉATION DE DEUX ÉCOLES SUPÉRIEURES DES MATHÉMATIQUES ET DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

LA CRÉATION DE DEUX ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DES MATHÉMATIQUES et de l’intelligence artificielle au niveau de la nouvelle ville Sidi Abdallah à Alger permettra de créer un pôle de rayonnement et de développement des sciences pour redonner aux mathématiques et à l’intelligence artificielle la place qui leur sied, indiquent des enseignants et professeurs d’université.

Des enseignants de l’USTHB saluent une décision

importante

Photo : Fouad S.

L

esateliers de chant, de théâtre, de danse, de dessin sont un espace d’expression et de créativité pour les enfants. Le rôle justement de l’école est de «permettre aux enfants de développer leurs talents et potentiels». La psychologue clinicienne, le Dr Radia Mansouri, estime que l’enseignement des arts, tous genres confondus, contribuera assu- rément au développement de la créativité et l’imaginaire de l’enfant.

«Chaque enfant naît avec le même potentiel de développement et la capacité d’apprendre. Dès sa naissance, l’enfant met à l’épreuve ses structures mentales, ses fonctions perceptives et motrices, ses facultés langagières dans son milieu, par ses interactions avec les autres, prin- cipalement sa famille et l’école. Ses diverses expériences façonnent son développement et font en sorte que chacune se développe d’une manière et à des rythmes différents dans chacun des domaines de sa personnalité. Les enfants entrent donc à l’école avec des expériences variées d’interaction sociale», explique la spécialiste. L’école, dit- elle, «doit offrir à l’enfant les moyens de s’affirmer en exprimant son choix pour telle ou telle matière en évoluant d’un niveau à l’autre».

En outre, la clinicienne insiste sur l’équilibre entre les enseigne- ments et l’épanouissement de l’enfant. «Les classes qui seront dédiées à l’expression artistique seront une sorte d’aération mentale pour l’enfant. Un moment de répit pour laisser libre cours à sa créa- tivité. Mais il y a un point important à prendre en compte, celui de lui laisser le libre choix dans la pratique d’une discipline. Si on lui impo- se des apprentissages artistiques qu’il n’aime pas, ce sera un échec», fait savoir MmeMansouri. Dans ce sillage, le chef de département à l’Ecole supérieure des beaux-arts, Djaoudat Gassouma, affirme que

«l’école est sans doute une pépinière de talents». «L’élève qui est doué pour une discipline artistique dès les premières années de sa scolarité, et qui s’inscrit plus tard dans un baccalauréat des arts, arri- vera aux écoles des beaux-arts avec une expérience et un bagage. Ce

sera pour lui une continuité et une évolution dans ses études. Une valeur ajoutée sûre pour la scène artistique et culturelle», soutient-il.

Dans ce sens, Gassouma met l’accent sur la nouvelle dynamique insufflée au monde des arts qui est un vecteur de la vie économique et sociale. «La décision d’instituer un baccalauréat des arts est une sorte de reconnaissance aux professionnels en la matière. Une vision nouvelle doit être mise en œuvre en encourageant la création artis- tique, qui produira de la richesse et des postes d’emploi. Par exemple, les arts dramatiques en Turquie sont financés par l’Etat et les entre- prises privées. Les feuilletons turcs ont conquis le monde et font connaître la culture du pays et attirent les touristes. Dans le contenu, c’est juste de l’audiovisuel mais les enjeux sont énormes», fait obser- ver l’enseignant. Selon lui, les étudiants des beaux-arts auront à la fin de leur cursus des débouchés dans l’éducation nationale.

Par contre, le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie, Zoubir Rouina, exprime sa déception quant aux décisions en rapport avec l’éducation nationale lors du Conseil des ministres de dimanche dernier. «Je pense qu’il aurait fallu procéder par priorité. Notre souci à nous qui sommes sur le terrain et en contact permanent avec les élèves et leurs parents est en premier lieu l’amélioration des condi- tions de scolarité. Instaurer un baccalauréat des arts serait mer- veilleux pour encourager les enfants qui ont une âme artistique», déplore-t-il. A ce titre, le syndicaliste a rappelé qu’une réunion bila- térale a été tenue avec le ministère où son organisation avait proposé la réhabilitation du baccalauréat technique. «Notre objectif est de réduire la déperdition scolaire et permettre aux élèves de choisir une branche technique et faire des formations professionnelles», a-t-il ajouté.

nKarima Dehiles

RETOUR SUR LE CONSEIL DES MINISTRES

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SETIF

Le wali insiste sur le suivi des opérations

de solidarité

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ewali de Sétif a présidé, hier, au siège de la wilaya, le conseil de l’exécutif consacré en partie au mois de Ramadhan. Dans son intervention, Abla a insisté sur le suivi des opérations de solidarité durant ce mois sacré et l’im- portance de cadrer et d’organiser l’opé- ration de distribution des aides finan- cières à ceux qui les méritent, en «déve-

loppant une application spéciale super- visée par les services concernés de la

wilaya», a-t-il ajouté. Il a rappelé le principe d’équilibre entre toutes les communes de la wilaya lors de l’opéra- tion de distribution, dans le but de cibler

toutes les familles nécessiteuses.

S’agissant de l’approvisionnement en denrées alimentaires, le wali a appelé les responsables de la Direction du com-

merce de travailler en étroite collabora- tion avec les services de sécurité et la

nécessité de constituer des équipes d’inspection et de contrôle pour renfor- cer et lutter contre toutes les formes de monopole et de spéculation sur les pro- duits. Evoquant l’hygiène et la propreté

dans les zones urbaines, le wali a demandé l’intensification du travail des

équipes communales de nettoyage, en arrêtant des programmes pour la collec-

te des ordures ménagères aux heures précises, «tout en prenant soin de net-

toyer les cités et les quartiers afin d’améliorer le cadre de vie des habi-

tants», a-t-il indiqué. Dans le même contexte, il a souligné la nécessité de l’entretien périodique du réseau d’éclai-

rage public et l’approvisionnement régulier des foyers en eau potable. Lors de cette séance de travail, il a été ques- tion aussi de l’état d’avancement des projets des plans communaux de déve-

loppement et des programmes secto- riels, ainsi que du raccordement de toutes les écoles au réseau de gaz natu- rel pour celles qui ne le sont pas encore.

n Azzedine Tiouri

RELIZANE

Commercialisation de plus de 2.300 q de pomme de terre

déstockée

P

as moins de 2.370 q de pomme de terre de saison déstockée sont com- mercialisés actuellement dans la wilaya de Relizane, a appris l’APS, hier, du

directeur des services agricoles, Boualem Tridi. L’opération de déstocka-

ge de la pomme de terre et sa commer- cialisation entrent dans le cadre de l’ac-

tivation du Système de régulation des produits agricoles de large consomma- tion (Syrpalac), un programme visant à assurer un approvisionnement du mar- ché de ce tubercule conditionné dans des chambres froides, outre la maîtrise du marché et la stabilité des prix notam- ment en ce mois de Ramadhan. Le pilo- tage de l’opération d’approvisionnement du marché en pomme de terre est assuré

par une commission de la DSA au niveau des chambres froides, dans la commune de Hmadna, appartenant à un opérateur privé. L’opération de commer- cialisation de ce stock de tubercule se fera par étape, et ce, jusqu’à la fin de la

première récolte de la pomme de terre de saison des wilayas voisines, à l’instar

de Mostaganem, Tiaret et Mascara, a déclaré à l’APS la cheffe du service organisation de la production et appui technique à la DSA, Nadia Arbaoui, qui

a indiqué que cette opération qui s’ef- fectue par étapes, vise à baisser les prix

de ce produit agricole qui a vu récem- ment une hausse «considérable». Le

prix de gros du kilogramme de la pomme de terre oscille entre 50 et 60 DA, tandis que le prix de détail se négo-

cie entre 75 et 85 DA, a-t-on constaté.

S

ixjours après le début du mois de Ramadhan, les prix de cer- tains produits agricoles restent élevés. Un constat que Hamza Bellabas, président de l’Association de wilaya de protec- tion et de promotion du consom- mateur et son environnement (APPCET) à Tipasa, qualifie d’inadmissible.

«Sincèrement, en notre qualité d’association de consommateurs, nous restons perplexes devant la cherté des produits de large consommation en ce mois de clé- mence. Nombreuses sont les familles à moyens ou petits reve- nus qui souffrent de cette situa- tion», se désole Hamza Bellabas.

Et d’ajouter : «Et, pourtant, avant le début du mois de jeûne, la ten-

dance générale était rassurante et tout plaidait pour une offre abon- dante.» «La pomme de terre, la tomate, le poivron et le poulet affi- chent encore des prix anormale- ment élevés avec une tendance haussière. Certes, les précipitations enregistrées ces derniers jours peu- vent être un facteur de rétrécisse- ment de l’offre sur les marchés, mais cela ne peut justifier totale- ment la hausse des prix», observe- t-il. Bien qu’il prévoit un tasse- ment des prix au cours des jours ou les semaines à venir coïncidant avec les opérations de déstockage et la récolte des produits cultivés en plein champ, Hamza Bellabas insiste sur le rôle que peut jouer le consommateur pour réguler les prix. «En l’état actuel des choses,

le consommateur est le maillon fort de la chaîne de la régulation.

Nous avons observé ces derniers jours une diminution de l’offre dans quelques marchés de la wilaya. C’est le cas à Rahaba et le marché du 18 Février de Hadjout.

Pour rééquilibrer l’équation de l’offre et de la demande, le rôle du consommateur est prépondérant», conditionne-t-il. «En s’approvi- sionnant du strict nécessaire, la tendance peut s’inverser. Ce qui automatiquement ramènera les prix à des seuils abordables», plai- de-t-il. Pour autant, cette solution est conjoncturelle. «Il faut qu’il y ait une révision profonde du fonc- tionnement du marché des produits de large consommation. Cela va du producteur jusqu’au consomma-

teur. La régulation du marché est une condition élémentaire pour maîtriser la mercuriale et éviter par implication des hausses ou bien des chutes subites des prix, car au final, ce sont les agriculteurs et les consommateurs qui payent le prix fort», fait-t-il remarquer. Par ailleurs, le même interlocuteur cite le cas d’un marché au centre-ville de Tipasa où les prix pratiqués sont moins élevés par rapport à la ten- dance générale. «Cet exemple, bien qu’exceptionnel comparative- ment à la situation générale, prou- ve qu’on peut faire des efforts pour ne pas saigner à blanc les consom- mateurs. Nous espérons que les prix seront abordables d’ici à quelques jours», souhaite-t-il.

nAmirouche Lebbal

L

e Ramadhan rime avec hausse des prix, mais il semble que cette année, c’est parti pour battre tous les records. Dans les supermarchés, les prix des produits alimentaires ont exagérément augmenté. Les fruits et les légumes ont connu une hausse ful- gurante. La pomme de terre est pas- sée de 40 DA à presque 100 DA en quelques jours seulement. La courgette a atteint les 150 DA, les petits pois à 180 DA, la tomate est cédée à 180 DA, au grand dam des ménages qui peinent à s’approvisionner sur les marchés.

Le prix de la banane est passé de 180 à 320 DA, la fraise a atteint les 280 DA contre 180 DA la veille du Ramadhan. Des hausses qui surprennent les consommateurs. «De ma vie, je n’a jamais rien vu de pareil», a déclaré un citoyen d’un certain âge à une chaîne de télévi- sion. Les viandes ne sont pas en reste : le poulet est vendu entre 400 et 450 DA alors que la viande rouge frôle les 2.000 DA, inaccessible pour la majorité des familles.

Comment en est-on arrivé-là ? Avant le Ramadhan, le ministère du Commerce avait annoncé que les prix seraient abordables et que le contrôle sera mené avec rigueur. Le poulet ne devait pas dépasser les 250 DA, selon le res- ponsable. Et idem pour les viandes rouges. De son côté, le directeur de l’Office national inter- professionnel des légumes et des viandes (Onilev), Mohamed Kharroubi, avait affirmé que les prix de la pomme de terre connaîtront une baisse juste avant le mois de Ramadhan, à la faveur de la poursuite des opérations de déstockage et de l’entame des nouvelles récoltes. Que s’est-il donc passé depuis ? Pour le secrétaire national chargé des finances à l’Union générale des commerçants et artisans algériens, Abdelkader Boucherit, la responsa- bilité revient au ministère du Commerce, qui

«faute de données réelles sur les produits ali- mentaires, n’arrive pas à maîtriser le marché».

Et de mettre en avant l’absence de politique commerciale : «La maîtrise du marché ne peut se faire avec des slogans mais à travers une feuille de route consensuelle tracée en concer- tation avec tous les acteurs commerciaux, et ce, avant même le début du mois sacré.» Et de rap- peler que les traditionnelles réunions de wilaya regroupant commerçants, mandataires et repré- sentants de la Direction du commerce pour mettre en œuvre une politique d’approvision- nent n’ont pas été tenues cette année.

«La tutelle veut réguler le marché à travers les foires et salons commerciaux», se désole-t- il, affirmant que des associations qui n’ont rien avoir avec le commerce ont fourni de fausses données et des informations erronées au minis- tère du Commerce concernant le marché et son approvisionnent durant cette période. «La tutelle s’est appuyée pour réguler le marché sur des organisations commerciales exerçant dans l’informel et qui encouragent l’organisation des foires clandestines», a-t-il soutenu. Le res- ponsable a estimé qu’il est plus que jamais temps de mettre en place une véritable poli- tique commerciale, une réelle stratégie de dis- tribution, de maîtrise de la production et assu- rer la traçabilité des produits, notamment les fruits et légumes. «La politique du ministère du Commerce est dépassée. Elle a montré ses limites en matière de gestion», a-t-il insisté.

NON-MAÎTRISE DU CIRCUIT DE DISTRIBUTION Pour Abdelatif Kerzabi, professeur en sciences économiques à l’Université de Tlemcen, cette situation est le résultat de la défaillance flagrante dans la distribution. «Tout simplement, il y a non-maîtrise du circuit de distribution qui permet de retracer le chemin emprunté par un produit, du fabricant jusqu’au consommateur. Divers intermédiaires ont pu

intervenir avant que le produit n’atterrisse dans les mains du consommateur final. Il y a aussi des opérateurs qui stockent des produits, dont la pomme de terre, comme bon leur semble», a- t-il souligné. Selon lui, c’est à l’Etat de maîtri- ser le circuit et fixer les marges de la vente. «Le ministère du Commerce est le premier respon- sable de cette situation anormale.

La compétence est très importante dans la gestion économique. Nous avons une société qui vit sur le transfert des valeurs et non sur la production. Quand on revend au double ou triple, cela s’appelle un transfert qui n’a aucune contre-partie productive», a-t-il indiqué.

Abderrahmane Mebtoul, professeur des univer- sités, économiste, expert international, a, lui aussi, mis en avant l’absence d’une vision glo- bale en matière de régulation. Toutefois, selon lui, la responsabilité n’incombe pas au seul ministère du Commerce. «La baisse de la valeur de la monnaie nationale, prérogative absolue du ministère des Finances, engendre automatiquement un processus inflationniste», explique-t-il, notant que le ministère du Commerce n’a pas mis les mécanismes adé- quats pour réguler le marché.

De ce fait, Mebtoul a préconisé l’instaura- tion d’un grand ministère de l’économie pour éviter les contradictions entre les différents départements ministériels et réguler le marché.

In fine, pour atténuer la hausse des prix, les pouvoirs publics comptent sur le déstockage, notamment pour ce qui est de la pomme de terre. Mohamed Kharroubi a précisé que ces opérations permettront de vendre la pomme de terre directement au citoyen entre 40 et 50 DA/kg. Il en est aussi le cas de l’importation des viandes rouges congelées afin de mettre un terme à la flambée des prix coïncidant avec le début du Ramadhan.

nAmokrane H.

SIX JOURS APRÈS LE DÉBUT DU RAMADHAN

Les produits agricoles toujours chers à Tipasa

Effet de l’absence

d’un circuit de distribution

AVANT LE RAMADHAN, LE MINISTÈRE DU COMMERCE AVAIT ANNONCÉ QUE LES PRIX SERAIENT ABOR- DABLES ET QUE LE CONTRÔ- LE SERA MENÉ AVEC RIGUEUR. Le poulet ne devait pas dépasser les 250 DA, selon le responsable. De son côté, le directeur de l’Onilev, Mohamed Kharroubi, avait affirmé que les prix de la pomme de terre connaîtraient une baisse juste avant le mois de Ramadhan. Que s’est-il donc passé depuis ?

FLAMBÉE DES PRIX

DES PRODUITS ALIMENTAIRES

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ACTUALITÉS

C O R O N A V I R U S

C

ent soixante-trois cas confirmés de coronavirus (Covid-19), 117 guérisons et 5 décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures en Algérie, a indiqué, hier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué. Le total des cas confirmés de coronavirus s’élève ainsi à 119.805 dont 163 nouveaux cas durant les dernières 24 heures et

celui des décès à 3.160 cas, alors que le nombre de patients guéris est passé à 83.514. Par ailleurs, 22 patients sont actuellement en soins intensifs, a ajouté le communiqué. En outre, 25 wilayas n’ont recensé aucun cas durant les dernières 24 heures, 20 autres ont enregistré de 1 à 9 cas, alors que 3 wilayas ont connu plus de 10 cas, a-t-on précisé de même source.

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A LGÉRIE

HÔPITAUX D’ORAN

L’Association des oulémas musulmans fait don de 120 valises d’oxygène

L’

Association des oulémas musulmans algériens a fait don, hier, à Oran, de 120 valises d’oxygène aux hôpitaux de la wilaya pour la prise en charge des malades de la Covid-19 à la faveur d’une manifestation qui a eu lieu au niveau de la mosquée du pôle Abdelhamid Ibn

Badis, en présence des autorités locales et des représentants du secteur médical. La cérémonie de distribution des valises d’oxygène a été présidée par le président de la section d’Oran de l’Association des oulémas musulmans algériens, Bradaï M’barek. L’hôpital de haï Nedjma, qui prend en charge le gros des malades de la Covid- 19 dans la wilaya d’Oran, a bénéficié de 60 valises. Le centre hospitalo-universitaire d’Oran DrBenzerdjeb a eu 20 valises, les 20 autres ont été offertes à l’établissement pédiatrique spécialisé El Menzeh, 5 valises également à l’hôpital El Mouhgoun d’Arzew et 5 autres à l’hôpital d’Aïn El Turck. Le restant des valises d’oxygène a été mis à la disposition de la Direction de la santé et de la population de la wilaya pour les distribuer prochainement en cas de besoin à d’autres établissements. Le chargé de la communication à la Direction de la santé a indiqué, en marge de la cérémonie de

distribution, que ces moyens peuvent assurer un confort dans la prise en charge des malades de la Covid-19 au niveau des hôpitaux.

« F

ace à la pandémie de la

Covid-19, qui a ébranlé tous les systèmes de santé et les protocoles thérapeutiques, la communauté scientifique mondiale, après avoir repris ses sens, a eu recours à des médications en fonction de l’expérience pratique sur le terrain», explique le Dr Yacef. Et de préciser : «La chloroquine est une molécule déjà utilisée pour d’autres maladies, c’est pour cela que des spécialistes en infectiologie ont proposé ce traitement.» Les avis diffèrent d’une équi- pe médicale à une autre. «En Algérie, le choix s’est porté sur l’utilisation de la chlo- roquine dans la prise en charge de la Covid- 19, il semblerait que les résultats sont pro-

bants. C’est une molécule ancienne, de pro- duction facile et à moindre coût», a-t-elle précisé. Cependant, a-t-elle renchéri, il faut signaler qu’au niveau mondial, d’autres molécules sont testées contre la Covid-19.

Le DrYacef est convaincue que la vaccina- tion est le moyen le plus sûr et le plus effica- ce contre tous les virus. «L’Algérie a une grande expérience dans le domaine de la vaccination», dira-t-elle. De son côté, le doc- teur Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de l’épidémie de coro- navirus, et président du Conseil national de l’Ordre des médecins, rappelle que «la chlo- roquine est réservée aux cas graves du coro- navirus. Tandis que le vaccin, il entre dans le cadre de la prévention. A cet effet, nous aurions à gagner en organisant une véritable campagne de vaccination. Cependant, nous

sommes très en retard en la matière». Ilhem Benseddik, responsable de la communica- tion au groupe pharmaceutique Saidal, annonce, pour sa part, qu’un don d’une quantité de chloroquine été acheminée à la PCH. C’est dans ce sens que le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a récemment déclaré que l’Algérie dispose de stocks suffisants d’hy- droxychloroquine dépassant 220.000 boîtes, mais «il faut anticiper toute demande éven- tuelle», a ajouté le ministre délégué. De plus, les capacités locales en matière de produc- tion de l’antibiotique Azithromycine, de masques de protection et de gel hydroalcoo- lique sont à des niveaux suffisants par rap- port aux besoins, a-t-il soutenu.

n Samira Sidhoum

U

nappel à un partenariat avec les organisations de la société civile, pour la mise en œuvre d’une campagne de sensibilisa- tion sur les gestes barrières pour contenir la propagation de la pandémie de la Covid-19 en Algérie, a été lancé par le minis- tère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la délégation de l’Union européen- ne (UE) en Algérie et le Programme des Nations unies pour le développement en Algérie (Pnud), a indiqué hier un communiqué du Pnud. Cette ini- tiative entre dans le cadre du projet de «Réponse solidaire européenne à la Covid-19 en Algérie», financé par l’UE avec un montant de 43 millions d’eu- ros, a précisé la même source, ajoutant que le partenariat avec les organisations de la société civile se fera sous forme d’«appui financier à la mise en œuvre d’activités de sensibilisa- tion de la population sur le main- tien des mesures de distanciation

physique et des gestes barrières de prévention contre la propaga- tion de la maladie».

Cet appel est «ouvert aux asso- ciations nationales et de wilaya disposant d’adhérents, de moyens et d’expérience sur le terrain pour mener des cam- pagnes de sensibilisation auprès de leurs populations cibles», a indiqué le communiqué, relevant que «les associations dont les propositions d’action sont rete- nues comme éligibles à une sub- vention, seront liées contractuel- lement avec le Pnud par le biais

d’une convention de finance- ment qui fixera leurs obliga- tions». A cet effet, la même sour- ce a précisé que «le cahier des charges et les documents de l’appel à partenariat sont acces- sibles à travers le lien https://procurement-

notices.undp.org/view notice.cfm?notice_id=77410».

Pour rappel, le projet de

«Réponse solidaire européenne à la Covid-19 en Algérie», signé en décembre 2020, est destiné à

«soutenir l’effort du gouverne- ment algérien pour enrayer la

propagation de la pandémie de la Covid-19 dans le pays et en atténuer les effets». Selon le communiqué du Pnud, l’accord prévoit «une réponse intégrée en 3 volets, à savoir la dotation des structures sanitaires publiques en équipements médicaux, en matériels de dépistage précoce et en équipements de protection au profit du personnel soignant».

Il prévoit également «la forma- tion d’environ 5.000 cadres et praticiens de la santé publique (médecins, infirmiers, techni- ciens) à l’utilisation des équipe- ments ainsi que la communica- tion et la sensibilisation de la population, à travers notamment des partenariats avec la société civile active sur le terrain». A ce jour, le projet a réceptionné

«400.000 tests antigéniques, 100.000 kits d’extraction PCR, 20.000 tests PCR, et deux appa- reils de dépistage, distribués par l’Institut Pasteur d’Algérie aux établissements sanitaires à tra- vers le pays».

OUM EL BOUAGHI

Distribution de 54 respirateurs artificiels aux établissements de santé

P

asmoins de 54 respirateurs artificiels ont été distribués au profit des établissements publics de santé d’Oum El Bouaghi par le bureau de la wilaya de l’Association des oulémas musulmans algériens (AOMA). La distribution de ces appa- reils, qui s’est déroulée au siège de la wilaya en présence du wali, Zineddine Tibourtine, a concerné 7 établissements publics hospitaliers et 3 établissements publics de santé de proximité répartis à travers le chef-lieu de wilaya et les communes d’Aïn Beida, Aïn M’lila, Aïn Fakroun et Meskiana. Selon le chargé de l’organisation au sein du bureau local de l’Association des oulé- mas musulmans algériens, Yahia Khoudja, ces respirateurs sont un don de la communauté algé- rienne établie à l’étranger au profit des malades algériens. Ces respirateurs font partie d’un lot de 5.000 appareils remis à l’Association des oulé- mas algériens par la communauté algérienne éta- blie à l’étranger en vue de les distribuer aux éta- blissements de santé du pays, a précisé Khoudja.

Selon la même source, 26 respirateurs artificiels avaient été distribués l’année passée aux établis- sements de santé de la wilaya d’Oum El Bouaghi par le bureau local de l’Association des oulémas musulmans algériens au début de la pandémie de coronavirus.

CHLOROQUINE

LE DÉBAT SUR LA CHLOROQUINE CONTINUE DE FAIRE LA UNE DES MÉDIAS SPÉCIALISÉS OU NON, ENTRE PARTISANS ET OPPOSÉS À SON ADMINISTRATION.

Le D

r

Lamia Yacef, sous- directrice des services de santé au ministère de la Santé, fait le point sur l’administarion de la chloroquine en Algérie, notamment en cette période de campagne de vaccination.

Le choix efficace de l’Algérie

CAMPAGNE NATIONALE ANTI-COVID

Appel à un partenariat avec la société civile

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