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LUNDI 4 AVRIL RAMADHAN N PRIX 10 DA

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QUOTIDIEN NATIONAL

H orizons

LUNDI 4 AVRIL 2022

3 RAMADHAN 1443 - N° 7607 - PRIX 10 DA

In Guezzam

Sur des kilomètres

d’espoir Sur des kilomètres

d’espoir

l Toute la ville en chantier

l Route de l’Unité africaine : poumon du commerce régional Reportage

n LE CHEF DE L’ÉTAT SIGNE UN DÉCRET

GRÂCE

PRÉSIDENTIELLE EN FAVEUR DE 1.076 DÉTENUS

.

PAGE 2

ORDURES MÉNAGÈRES 

LE TEMPS DES EXCÈS

l Blida : saturation des centres d’enfouissement

YAMINA BACHIR CHOUIKH TIRE SA RÉVÉRENCE

La moudjahida du cinéma

RAMADHAN 2022 

Gaâda ksentinia : communion et moments magiques

.

PAGE 10

.

PAGES 8-9

.

PAGES 5-6-7

De nos envoyés spéciaux : Amokrane Hamiche et Fouad Soufli

en pages 11-12-13

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2

www.horizons.dz HORIZONS • Lundi 4 Avril 2022

A LGÉRIE ACTUALITÉS

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

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Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud»- Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires Quotidien d’information

édité par la SPA HORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

Horizons

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE DIRECTRICE DE LA PUBLICATION

Saliha AOUÈS

RAMTANE LAMAMRA,

ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a participé par

visioconférence à une réunion de coordination du Groupe de contact arabe sur le conflit en Ukraine.

S

elonun communiqué

du ministère, la réunion entre dans le cadre de la préparation de la vi- site de ministres arabes des Affaires étrangères à Moscou et Varsovie pour s'entretenir avec leurs homologues. Le Conseil exécutif de la Ligue des États arabes avait, pour rappel, décidé d’installer, le mois dernier, un groupe de coordi- nation pour suivre les développements de la crise russo-ukrainienne. Sa mis- sion est de suggérer des rencontres avec les parties belligérantes afin de trouver une solution diplomatique au conflit. Une initiative «très compré- hensible lorsqu’on sait que plusieurs pays arabes figurent parmi les plus

gros importateurs de blé de la Russie et de l’Ukraine», estime Ahmed Kateb, expert-chercheur en relations inter- nationales. Il cite notamment «l’Egyp- te, l’Irak, l’Algérie, le Liban, la Tu- nisie…». Pour lui, «si la crise russo- ukrainienne devait perdurer dans le temps, elle aura des répercussions sur la sécurité alimentaire de la région Mena». Les pays arabes ont décidé de s’impliquer pour prévenir une telle hypothèse. «Ils vont envoyer une sorte de troïka afin de tenter de rap- procher les points de vue entre la Russie et l’Ukraine dans le cadre de plusieurs médiations et des négocia- tions déjà en cours entre les deux parties», souligne Kateb. Les pays arabes, ajoute-t-il, «veulent être partie prenante afin de garantir leur sécurité alimentaire». A la question de savoir si l’initiative peut être interprétée comme une prise de position en faveur de la Russie, il rappelle que «lors du vote à l’assemblée générale de l’ONU, seule la Syrie a voté en faveur de la Russie». «L’Algérie s’est abstenue et les autres ont voté contre Moscou.

Au vu de ces éléments, l’initiative ne peut pas être assimilée à une prise de position. Elle vise à s’assurer une certaine marge de manœuvre dans

de futures négociations entre la Russie et l’Ukraine, car la sécurité nationale dépend étroitement de la sécurité ali- mentaire», poursuit notre interlocuteur.

«C’est aussi une manière de se posi- tionner par rapport au nouvel ordre multipolaire qui se prépare», assène- t-il.

SAGESSE DIPLOMATIQUE Les pays arabes, dit-il, «visent par le biais de la Ligue arabe et de l’Al- gérie, qui abritera, le 1er novembre prochain, le sommet, à obtenir une position de privilégiés dans le monde de demain. Et de peser de tout leur poids géopolitique, énergétique». Il ne faut pas oublier, fait remarquer le chercheur, que «la sécurité de la région à cheval sur plusieurs continents dé- pendra de la sécurité du monde de demain». S’agissant de la position algérienne, il soutient que l’abstention signifie que le pays se tient à équi- distance des deux parties. «Cependant, il existe des intérêts, le poids de l’his- toire et les réalités géopolitiques que nos autorités semblent avoir pris en considération», juge-t-il. Et de rappeler que notre pays n’interfère pas dans les affaires intérieures des pays et condamne toute intervention militaire

contre l’intégrité territoriale d’un Etat.

«Cette position a été réitérée par notre représentant à l’ONU juste après le vote de la résolution non contraignante de l’Assemblé générale de l’ONU», précise Kateb. Parlant de la désignation de l’Algérie à la présidence du comité interministériel, ce dernier la qualifie de «reconnaissance de la sagesse de la diplomatie algérienne, de nos prin- cipes et de la nature des relations al- géro-russes et algéro-ukrainiennes».

Basée sur des liens historiques et un partenariat stratégique, la coopération entre Alger et Moscou ne date pas- d’aujourd’hui. Elle a été même ren- forcée, en 2001, après la signature de la déclaration de partenariat stratégique qui a donné une nouvelle impulsion aux relations bilatérales. L’expert es- time, à ce propos, que «l’Algérie n’a jamais suivi les humeurs furtives des uns et des autres. On n’applique pas ce que les medias occidentaux appel- lent les sanctions internationales qui n’ont aucune assise sur le plan de la légalité».

En conclusion, Kateb affirme que

«notre pays a raison d’adopter une posture diplomatique conforme à ses principes fondamentaux».

nAssia Boucetta

LA CRISE EN UKRAINE VUE PAR AHMED KATEB, expert en relations internationales

«L’Algérie se tient

à équidistance des parties en conflit»

LE CHEF DE L’ETAT SIGNE UN DÉCRET

Grâce présidentielle en faveur de 1.076 détenus

L

e président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé, hier, un décret présidentiel portant grâce en faveur de 1.076 détenus condamnés définitivement, et ce, à l'occasion de l'avènement du mois sacré de Ramadhan, indique un communiqué de la présidence de la République. «A l'occasion de l'avènement du mois sacré de Ramadhan et conformément à la Constitution, notamment l'article 91, alinéas 7 et 8, le

président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé dimanche 2 Ramadhan 1443 de l'hégire, correspondant au 3 avril 2022, un décret présidentiel portant grâce en faveur de 1.076 détenus condamnés définitivement», lit-on dans le communiqué. «Le Président avait ordonné des mesures de clémence en faveur de 70 accusés dans des affaires de troubles à l'ordre public», selon la même source.

CAMPS

DE RÉFUGIÉS SAHRAOUIS

Visite d’une délégation parlementaire U

nedélégation de parlementaires

du Mouvement El-Bina a effectué, samedi dernier, une visite de solidarité aux camps des réfugiés sahraouis à Boudjedour. Dans une déclaration à l'APS, le chef de la délégation, Kebour Hamoud, a indiqué que cette visite de solidarité avec le peuple sahraoui entre dans le cadre d'une action intitulée :

«Enfants sous les guerres... modèles des enfants palestinien et sahraoui».

Il a relevé qu'il s'agit d'une occasion pour renouveler l'appui du

Mouvement au peuple sahraoui et réitérer sa position constante, tirée de la position de l'Etat algérien appuyant le droit des peuples à l'autodétermination. Il a affirmé, dans ce cadre, que le peuple sahraoui «a le droit d'avoir son indépendance, de recouvrer sa dignité et de vivre à l'instar des autres peuples dans la liberté, la sécurité et l'indépendance, de même que le peuple palestinien est en droit de restituer ses terres et ses lieux sacrés et de vivre dans la dignité».

Cette visite cible la catégorie des enfants qui souffrent des effets de la guerre, a-t-il ajouté, relevant que l'initiative lancée par le Mouvement intervient dans le cadre du

renforcement des relations avec le peuple sahraoui et pour affirmer la position constante en appui au droit des peuples, partant des principes de la guerre de libération et de la Déclaration du 1erNovembre.

Pour sa part, le secrétaire général de l'Union de la jeunesse sahraouie (UJSARIO), Mohamed Saïd Daddi, a indiqué que ce geste de solidarité, coïncidant avec le premier jour du mois sacré, «porte de nombreuses significations sur les démarches entreprises par le peuple algérien, toutes composantes confondues, pour se solidariser avec les causes justes, notamment envers une catégorie importante de la société sahraouie, l'enfance en

l’occurrence». Recevant la délégation du Mouvement El-Bina, le président de l'Assemblée nationale sahraouie, Hama Sellama, a affirmé que cette visite revêtait une

«importance majeure» sur le plan politique, dans ce sens qu'elle intervient dans une conjoncture particulière et avancée de la lutte du peuple sahraoui. Les membres de la délégation ont distingué les familles de certains martyrs sahraouis et offert des cadeaux aux enfants pour apaiser, un tant soit peu, leurs souffrances quotidiennes qu'ils endurent sous l'occupation marocaine.

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3

HORIZONS •Lundi 4 Avril 2022

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

L

’agriculture biologique (organique) en Algérie est un domaine promet- teur au vu des capacités disponibles, selon les spécialistes qui appellent au développement de ce type de produc- tion agricole à travers le renforcement de la sensibilisation quant à son im- portance pour l’environnement et la santé et l’appui des cadres juridiques la régissant. Plusieurs pays ont amé- nagé durant les quatre dernières an- nées d’importantes superficies desti- nées à l’agriculture biologique, ont fait remarquer ces spécialistes, rele- vant l’importance pour l’Algérie de lancer une réflexion pour une part de cet important marché mondial,

d’autant que l’agriculture organique est un «patrimoine» en Algérie qu’il convient de relancer.

Dans ce cadre, Magui Doubi, ex- perte en certification des produits bio au Programme d’appui à la diversifi- cation industrielle et à l’amélioration du climat des affaires «Padica», fi- nancé par l’Algérie et l’Union euro- péenne, a affirmé dans une déclaration à l’APS que la valorisation de l’agri- culture biologique en Algérie com- mence par l’accompagnement de l’agriculteur, précisant que «l’Algérie produisait des cultures biologiques non encore valorisées et non recen- sées». MmeDoubi a, en outre, précisé

que l’agriculteur produit même des produits agricoles organiques sans qu’il sache classer ses produits comme produits bio, d’où, selon elle, l’im- portance de l’aider à déterminer les différents produits organiques, voire même les surfaces agricoles qui peu- vent accueillir ce type de cultures.

Pour la même responsable, les pro- duits agricoles biologiques sont très demandés sur le marché international, notamment en Europe. Ce type d’agri- culture nécessite, selon l’experte, la préparation des superficies agricoles sans aucun recours aux produits chi- miques pendant une période allant de 1 à 3 ans et la réalisation des analyses

périodiques en laboratoire pour déter- miner si le sol est adapté à cette agri- culture, tout en utilisant des engrais naturels appropriés. Elle a, en outre, souligné l’existence d’instituts spécia- lisés en Algérie qui agissent dans ce sens. Néanmoins, dira-t-elle, leur ac- tivité reste encore limitée au vu du manque d’intérêt accordé par les in- vestisseurs à ce type d’agriculture.

De plus, Doubi a précisé que «les produits biologiques exportés par l’Algérie sont très peu nombreux, ce qui nécessite d’œuvrer pour le renfor- cement de la production», suggérant la création d’un label spécial pour ces produits.

AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Un créneau prometteur

L

a production de la sardine a augmenté en 2021 à environ 30.000 tonnes, d’où la baisse de ses prix au cours de cette année, selon les données avancées par le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques. Selon les chiffres du minis- tère, la production de la sardine durant l’année précédente s’est élevée à 29.925 tonnes, soit une augmentation de 60% par rapport à 2020, qui avait enregistré une production de 18.441 tonnes, et de 20%

par rapport à 2019 (24.858 tonnes). La production en mai dernier a atteint 3.387 tonnes, avant de grimper à 4.147 tonnes en juin et 3.591 tonnes en juillet. Le plus

grand chiffre a été réalisé en août avec 7.249 tonnes avant qu’il recule à 6.668 tonnes en septembre et à 2.754 tonnes en octobre. Le pic de production enregistré en août 2021 représente une augmentation de 127% par rapport à 2020 et de 96%

par rapport au pic enregistré en 2019.

La production de la sardine a oscillé entre 143 et 423 tonnes (janvier-avril), alors qu’elle a atteint 396 tonnes en novembre et 550 tonnes en décembre. Le volume de la production a impacté les prix dont la moyenne était, en mai dernier, de 432 DA, avant d’augmenter en juin à 434 DA pour reculer à 416 DA en août.

La moyenne mensuelle la plus basse a été enregistrée en septembre avec 376 DA.

Ainsi, les prix moyens des six mois hors période de repos biologique se sont élevés à 413 DA, soit 14% de moins par rapport à la même période en 2020 et 8% par rap- port à la même période en 2019, selon les données du ministère. Par ailleurs, le ministère a souligné qu’il n’était pas possible d’élever des sardines, étant donné que tous les pays ayant fait des progrès dans ce domaine n’ont pas pu développer des techniques modernes et peu coûteuses pour assurer les conditions biologiques propices.

PÊCHE

Production de 30.000 tonnes de sardine en 2021

RENFORCER PRINCIPALEMENT LA PRODUCTION CÉRÉALIÈRE DOIT ÊTRE

UNE OPTION STRATÉGIQUE. Mais l’un des leviers est de se doter de moyens de stockage importants, a souligné hier Ali Daoudi, agroéconomiste et enseignant chercheur à l’Ecole nationale supérieure d’agronomie.

« N

ous avons une capacité de

l’ordre de 6 mois de consom- mation. C’est déjà énorme.

Pour beaucoup de pays, la moyenne mondiale se situe entre 25 à 30% de la consom- mation annuelle. La Chine a atteint les 100%.

L’Algérie doit aller au-delà de ces six mois. Il faudrait atteindre, pour les blés, au mois 80% de nos besoins pour pou- voir assurer la sécurité alimentaire dans l’environnement actuel qui est de plus en plus incertain», a précisé l’expert sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, mettant en avant la nécessité de renforcer les capacités de stockage, notamment des produits stratégiques tel le blé. Il a fait savoir que durant ces 20 dernières années, un grand programme

de construction de silos a été lancé, sauf qu’il reste insuffisant. Il ne s’agit pas seulement, de son point de vue, de construire des silos, mais surtout de maîtriser techniquement leur gestion.

L’agroéconomiste préconise de mettre en place des unités de stockage stratégique de l’orge.

«L’économie nationale est structurée par deux grandes filières, celles des céréales et de la viande ovine. Cette dernière est de plus en plus dépen- dante de l’orge, d’où la nécessité d’avoir ce stock stratégique pour éviter que cette filière soit aussi soumise à des risques très élevés», a-t-il préconi- sé. Pour cet expert, il est impératif de définir ce qui est produit stratégique. «Nous n’avons pas cette définition», a-t-il relevé, soulignant que de son point de vue, sont considérés comme produits stratégiques  les blés (l’orge, céréale et probable-

ment le maïs, dans une certaine mesure, parce qu’ils détermi- nent toute la filière de la pro- duction animale) etla pomme de terre vu qu’elle constitue un composant impor- tant de la consommation des ménages.

EXTENSION DES EXPLOITATIONS AGRICOLES Au sujet de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire, Ali Daoudi a indiqué que celle-ci devra définir ce qui est stratégique pour l’Algérie, en tenant compte du modèle de consommation actuel mais aussi de son évolution possible et sou- haitée. Elle devra aussi se doter d’un instrument d’aide à la décision qui n’obéirait pas aux injonc- tions à court terme comme le ferait un gouverne- ment. L’idée est de mettre en place une structure pérenne qui produirait de la connaissance et des indicateurs de la sécurité alimentaire qui permet- traient d’aider les gouvernements à mieux cibler les politiques agricoles. Il a observé que l’Algérie ne dispose pas de véritable politique de sécurité

alimentaire, en raison, entre autres, de l’instabilité au niveau du secteur de l’agriculture. Etant au cœur de la sécurité alimentaire, l’agriculture devra être développée. Pour ce faire, il va falloir agir sur un triptyque : extension des exploitations agri- coles, amélioration des conditions socioprofes- sionnelles des agriculteurs et développement des territoires ruraux mettant au point de mire la pré- servation des ressources.

«Cette Agence viendrait créer un espace multi- sectoriel pour produire la stratégie alimentaire en Algérie et les outils permettant le suivi de sa mise en œuvre.» Au sujet des subventions, Daoudi a indiqué que «c’est un dossier dont on parle depuis un moment, mais comme nous passons par une période assez difficile, il serait de mon point de vue inapproprié de parler de réforme des subven- tions dans un contexte marqué par une augmenta- tion très importante des prix des produits alimen- taires sur le marché national».

nWassila Ould Hamouda

ALI DAOUDI, AGROÉCONOMISTE, À PROPOS DU BLÉ

«Nécessité de se doter de moyens de stockage importants»

L

a production de l’huile d’olive réalisée à Tizi Ouzou durant la campagne oléicole 2021-2022 est «satisfaisante», en dépit des incendies ravageurs de l’été der- nier ayant détruit une partie importante de l’oliveraie de la wilaya, a-t-on appris, hier, de la direction locale des services agricoles. La production de l’huile d’olive réalisée à Tizi Ouzou durant la saison oléicole 2021-2022, clôturée en mars dernier, est estimée donc à plus de 11,9 millions de litres d’huile d’olive, contre 7,4 de millions de litres produits durant la cam- pagne 2020-2021, selon les chiffres communiqués à l’APS par la chargée de la filière oléi- cole auprès de la direction locale des services agricoles, Samia Hadjih. Le volume de l’huile d’olive réalisé représente une quantité de 723.368 quintaux d’olives récoltés et triturés avec un rendement moyen de 16 litres/quintal, a indiqué Mme Hadjih, soulignant que «la pro- duction de l’huile d’olive réali- sée durant cette campagne a connu ainsi une hausse par rap- port à la saison précédente». La hausse de la production s’est tra- duite par des productions sup- plémentaires de 420.288 quin- taux d’olives récoltés et de plus de 6,2 millions de litres d’huile d’olive, a-t-elle expliqué. En dépit d’une perte d’une superfi- cie de 19.000 hectares d’oliviers dans les incendies du mois d’août 2021, la hausse de la pro- duction s’explique également par les «conditions climatiques favorables pendant la période de floraison et l’entrée en produc- tion de jeunes plantations», a encore expliqué la chargée de la filière oléicole. La hausse de la production est aussi due au phé- nomène de l’alternance caracté- risant la production oléicole de la variété Chemlal (variété dominante en Kabylie) et qui fait que la production d’olives est plus importante une année sur deux.

HUILE D’OLIVE

Production

satisfaisante

à Tizi Ouzou

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4

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S OCIÉTÉ

HORIZONS •Lundi 4 Avril 2022

L

esservices de sécurité de la wilaya de Sétif ont découvert l’une des plus étranges manières de fabriquer des sucreries, à savoir

à l’intérieur d’une station de lava- ge de voitures. L’opération a été menée par des éléments de la 8e sûreté urbaine de la wilaya de Sétif, lors d’une patrouille de contrôle. Les policiers sont alors tombés sur un entrepôt regroupant

deux activités : la fabrication de confiseries et de rafraîchissements à l’intérieur d’une station de lava- ge et de graissage de voitures. Les forces de sécurité ont découvert 168 cartons de bonbons de diffé-

rents types et tailles, qui étaient stockés de manière insalubre, en l’absence de conditions d’hygiène.

Et pour cause, ces cartons étaient placés à côté de déchets de lavage

de voitures, ainsi que d’huiles de voitures. Le propriétaire de la sta- tion cumulait ainsi deux activités, qui n’auraient pas dû se trouver dans un même endroit, d’autant plus qu’il s’agit d’un bien de consommation périssable pouvant

affecter la santé des consomma- teurs. Sans tarder, les forces de sécurité ont saisi et détruit la quan-

tité de bonbons, en coordination avec les autorités compétentes, soumettant le propriétaire de la sta-

tion à des poursuites judiciaires, et constituant contre lui un dossier pénal, qui a été transmis aux auto- rités judiciaires. Il y a lieu de noter

que l’activité de fabrication de confiseries augmente avec l’avène-

ment du mois de Ramadhan.

Conséquence : les fabricants exer- cent dans des entrepôts et ne res- pectent pas les conditions d’hygiè-

ne requises.

nS. Djerdi

AU-DELÀ DE SON CARACTÈRE RELIGIEUX, le Ramadhan représente une occasion d’éclosion

de certains métiers qui font surface et s’adaptent aux contingences du jeûne avant de disparaître après

l’Aïd, générant des revenus considérables pour une bonne frange de la population.

Petits métiers et grosses recettes

N

ombreux sont ceux qui saisissent cette période de grande consom- mation pour s’adonner à ces métiers, dits «ramadhanesques»

afin d’améliorer leur situation financière et arrondir leurs fins de mois. Des commerces vont même jusqu’à faire mieux correspondre leurs offres aux besoins du moment. Il s’agit particulièrement des fast-foods, improvisés en magasins de zlabia, tartelettes aux fruits et pâtisserie traditionnelle.

D’autres vendeurs, dans des locaux loués pour l’occasion, se spécialisent tout au long du mois sacré dans la commercialisation des incon- tournables gourmandises algérienne, notam- ment le «quelb ellouz».

D’autres vendent des variétés de boissons et de jus conçus artisanalement à base de fruits.

Les vendeurs de feuilles de brique trouvent leur place près des entrées des marchés. Un petit car- ton sur lequel est posée une planche en bois pour proposer son produit suffit comme étal. Ces activités font travailler des familles entières durant le mois sacré. Des jeunes et des moins jeunes, généralement de condition modeste,

mais sans qui le Ramadhan et ses courses n’au- raient pas la même saveur.

COMMERCE DE CIRCONSTANCE Aymen, vendeur de feuilles de brique, trouve son compte dans ce petit commerce occasionnel.

En effet, une longue file, composée majoritaire- ment de femmes, s’allonge sur le trottoir où il a disposé son étal. Au marché Ali-Mellah, du 1er mai, le jeune compte vendre une centaine de feuilles. «Chaque année je m’adonne à ce com- merce. Je vends cet ingrédient indispensable pour la réalisation des briques et qui sert aussi à préparer d’autres gourmandises sucrées», confie le jeune qui se réjouit d’avoir gagné autant de clients dans un laps de temps aussi court. «Je vends aussi des qtayef. Elles sont faites par ma mère. C’est une grande connaisseuse en la matière. L’an dernier, je vendait tout mon stock avant midi. Pour cette année, nous avons aug- menté les quantités pour pouvoir en proposer au grand nombre», poursuit-il. Yacine, qui a ouvert sa boutique près du marché, vend de la zlabia et autres sucreries. Il est manœuvre en bâtiment.

Mais pour ne pas rester les bras croisés, il loue chaque année un local, où il prépare lui-même ces petits gâteaux. «J’arrive facilement à rentrer

dans mes frais. Cette année encore, nous devons faire face à une pénurie d’huile de table et de semoule. J’espère que cela ne se répercutera pas sur les prix. Les gens veulent bien acheter mes gâteaux traditionnels, mais pas à des prix exor- bitants», fait-il remarquer. Un petit métier de la débrouille, estime Yacine, qui aspire à couvrir les dépenses de sa petite famille. Ces petits com- merçants de circonstance ont toujours fait partie de l’ambiance et du décor de la cité pendant le Ramadhan.

C’est dire que ces petits commerces sont parve- nus, au fil du temps, à se frayer une place au sein d’une société qui, sans leur présence, ne retrouve pas le goût du mois sacré. Un goût que ces vendeurs de circonstance agrémentent avec leur manière d’écouler leurs marchandises en toute aisance. Ces petits jobs de la débrouille sont en réalité un commerce illicite qui touche tous les produits, pourvu que l’on arrive à les écouler à des consommateurs étourdis par le jeûne, mais surtout emportés par les saveurs d’un mois, où tous les écarts sont permis et où le tempérament et l’humeur sont maîtres des dépenses.

n Walid Souahi

F A I T S D I V E R S GHARDAÏA

Deux dealers arrêtés…

D

eux dealers ont été arrêtés dernièrement à Guerrara (120 km au nord-est de Ghardaïa) par les éléments de la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) pour leur implication présumée dans un trafic de drogue et de psychotropes, a-t-on rap- porté, samedi dernier, dans un communi- qué de la cellule de communication et des relations publiques de cette institution sécuritaire. Agissant sur la base d'informa- tions, les mêmes services ont localisé les deux individus avant de les arrêter en pos- session de 360 comprimés de psycho- tropes et 102 grammes de kif traité desti- nés à la commercialisation sur la voie publique. Les investigations et recherches continues, menées dans le cadre de cette affaire, ont permis également la saisie d’armes blanches classées (shocker élec- trique) et une somme d’argent estimée à plus de 200.000 DA issue de la vente de psychotropes et drogue. Le deux dealers (28 et 32 ans) ont été placés en garde à vue à la disposition de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent, en vue de connaître les tenants et les abou- tissants de cette affaire.

… ET UNE BANDE CRIMINELLE DÉMANTELÉE Une bande spécialisée dans l’escroquerie et l’arnaque des citoyens a été démantelée récemment à Ghardaïa par les éléments de la police judiciaire relevant de la section économique et financière de la sûreté de la wilaya, a rapporté, samedi dernier, un

communiqué de cette institution sécuritai- re. Plusieurs personnes ont déposé plainte auprès de la police judiciaire contre les membres de cette bande d’escrocs et arna- queurs qui proposaient à leurs victimes des «affaires en or» moyennant des sommes d’argent allant de 400.000 à 650.000DA, selon le même document.

Les recherches et investigations menées par les services de la sûreté de wilaya ont permis l’arrestation du chef de la bande composée de quatre individus dont trois sont en délit de fuite, avant d’ef- fectuer une perquisition sous la supervi- sion du parquet qui s’est soldée par la sai- sie d’un ordinateur portable, un téléphone mobile, des documents utilisés pour arna- quer leurs victimes et qui prouvent égale- ment l'implication des quatre mis en cause, âgés de 22 à 33 ans, dans des opé- rations d'escroquerie. Les recherches sont toujours en cours pour arrêter toute per- sonne soupçonnée de complicité dans cette affaire. Le chef de la bande, qui a été poursuivi pour «association de malfaiteurs et escroquerie», a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent afin d'identifier d'autres complices et leurs ramifications éventuelles.

BOUIRA

Deux quintaux de viande saisis

D

euxquintaux de viande rouge impropres à la consommation et exposés à la vente ont été saisis et détruits par les brigades de la répression de la fraude à Bouira, a-t-on appris, samedi dernier, de la direction locale du commerce. «Ces deux quin- taux de viande sont impropres à la consommation, car ils ont été exposés à la vente sans le respect des mesures sanitaires», a expli- qué à la presse la Direction du commerce. Les éléments de la brigade de la répression de la fraude en compagnie des services de sécuritaires de la ville de Sour El Ghouzlane ont saisi et détruit cette quantité de viande, a-t-on précisé. «Le bureau d’hygiène

de la municipalité a, lui aussi, pris part à cette opération après le contrôle du produit détruit au centre d’enfouissement tech- nique», a-t-on ajouté à la Direc- tion locale du commerce, relevant que toutes les dispositions juri- diques ont été prises à l’encontre des contrevenants.

En prévision du mois sacré de Ramadhan, 62 brigades de contrôle et de la répression de la fraude ont été mobilisées pour veiller au respect strict de la loi des pratiques commerciales à travers tout le territoire de la wi- laya de Bouira. Ces brigades ont pu mener en quelques jours seu- lement plusieurs opérations de contrôle dans quelques magasins

d’alimentation générale, ainsi que dans quelques marchés de fruits et légumes. «Ces brigades assureront aussi l'approvisionne- ment régulier des marchés locaux en produits alimentaires pour lut- ter contre la spéculation et la hausse des prix durant ce mois», ont expliqué les services de la Direction du commerce dans un rapport présenté récemment de- vant la session de l’Assemblée populaire de wilaya (APW). Elles assureront le contrôle chaque jour et même durant les week- ends, tandis que d’autres brigades sont déployées, durant les soirées afin de veiller au respect de la loi et au contrôle de certaines activités commerciales.

ADRAR

Un spéculateur placé sous mandat de dépôt

P

asmoins de 3.532 unités d'huile de table destinées à la spéculation ont été saisies par les ser- vices de sécurité de la wilaya d'Adrar, a-t-on appris, samedi dernier, de la cellule de commu- nication et des relations publiques de cette institution sécuritaire. Les quantités d’huile de table

saisies durant cette opération, menée au cours de la semaine écoulée, représentent 1.100 bou- teilles (volume de 5 litres) et 2.472 autres (volume de 2 litres) destinées à la spéculation, selon la même source. Cette opération entreprise par des patrouilles au niveau du secteur de compétence a permis l'identification d'un camion suspect qui avait à son bord et le conducteur et la quantité de la marchandise mentionnée, a-t-on précisé. Le suspect, qui a été présenté devant le procureur de

la République près le tribunal d'Adrar, a été placé sous mandat de dépôt.

SÉTIF

Une fabrique de sucreries dans une station

de lavage de voitures

VENDEURS

OCCASIONNELS

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HORIZONS • Lundi 4 Avril 2022

ORDURES MÉNAGÈRES AMOCHENT RUES ET QUARTIERS

Le temps des excès

Par Ouali Mouterfi

Q

ui a dit que l’animal préféré des Algériens est le chardonneret ? Ce volatile a du succès, au point d’avoir presque disparu de nos paysages, mais la véritable star est rattus norvegicus dont la capacité de prolifération le met à l’abri de tout risque de subite disparition. Contrairement

à son appellation, il ne vient pas de Norvège. En réalité, tous les rats du genre rattus sont originaires de Chine, nous apprend l’encyclopédie Wikipedia. Rattus norvegicus, c’est tout simplement le rat d’égout. Il est gris, est assez gros et il pullule autour des poubelles qui débordent plus souvent qu’elles ne sont vidées. Rattus trouve sa pitance sans aucune peine dans ce fouillis de nourriture périmée ou pas dont se débarrassent quotidiennement les ménages, et de déchets organiques jetés

par tonnes chaque jour dans nos villes.

Rattus n’a aucune gêne à se servir dans une poubelle, la plupart du temps il vit dans des égouts, caves insalubres et autres coins sombres, même s’il ne s’abstient pas de faire des escapades dans les appartements quand l’occasion se présente à lui. Pour lui, il n’y a rien d’infamant, et il n’est pas très regardant en matière de nourriture. Le Ramadhan est la période qu’il préfère.

Contrairement aux humains qui jeûnent, le Ramadhan est synonyme de bombance. Il n’en revient pas de trouver 7 sur 7 et en H24 de quoi faire ripaille jusqu’à s’éclater l’estomac. Des légumes,

et des fruits, du pain, de la brioche et des tartes, des yaourts et du fromage, du cachir et du pâté… Bref, c’est resto de grand chef à tous les coins de poubelle. Le Ramadhan, les Algériens surconsomment, mais pas que. Ils sur-gaspillent aussi, pour le plus grand bonheur de la gent rattus et accessoirement pour les chiens errants et les chats de gouttière. Outre ce

comportement «irrationnel», il faut mettre à sa charge un autre «tic», celui de balancer ses ordures à n’importe quel moment, n’importe où et n’importe

comment ! Cela n’est pas pour agrémenter un environnement déjà passablement dégradé. Dans les conditions actuelles, aucune entreprise de nettoyage ne pourra l’assainir convenablement, quels que soient les moyens mis à contribution. Il y a certainement des solutions efficaces, puisqu’il existe de par le monde des métropoles de plusieurs dizaines de millions d’habitants qui sont bien plus propres que nos agglomérations qui, convenons-en, restent de taille encore modeste. A la base toutefois, il y a toujours le niveau d’éducation du citoyen. S’il y a réflexion, c’est comment amener les Algériens à être, dans leur grande majorité, respectueux de l’hygiène et de la propreté hors leur logis ? Une piste : les débarrasser de la mentalité de «beylik».

nO. M.

Surconsommation et gaspillage

BEYLIK ET RATTUS

L

e volume des  déchets ménagers  augmente considérablement durant le mois de  Ramadhan. Selon une étude réalisée en 2021 par l’Agence nationale des déchets (AND), la quantité produite durant ce mois croît de 10% par rapport à la moyenne es- timée, le reste de l’année, à 1,12 mil- lion de tonnes par mois. Surconsommation et gaspillage, le mois de jeûne est celui de tous les paradoxes que les ménages et le pays conti- nuent de payer. Selon l’étude de l’AND, le taux de gaspillage alimentaire s’est élevé à 19% du total des déchets ménagers produits pendant le Ramadhan de l’année précédente.

En dépit des campagnes de sensibilisation lan- cées contre le gaspillage, en particulier de pain, le comportement des consommateurs reste in- changé. Difficile d’échapper pour beaucoup à la frénésie d’achats, la surconsommation et par conséquent au gaspillage, les constantes du mois sacré ! Il est de coutume que les habitudes alimentaires changent complètement durant ce mois de piété. Les marchés des produits ali- mentaires deviennent des points d’attraction avant même son l’avènement.

Selon un président d’une association de protection des consommateurs, «les achats im- pulsifs se font par tradition et non par nécessité, même si les prix de certains aliments ne sont pas nécessairement à la portée de tous». Il ex- plique ces excès par l’absence d’une culture de la consommation. Souvent, fait-il remarquer, plus de la moitié de la nourriture est destinée à être jetée. Le phénomène du gaspillage est ag- gravé parla frénésie de consommation qui s’empare des ménages, avec l’achat de produits alimentaires en quantités supérieures aux be- soins. Les comportements négatifs, dont le dé- pôt anarchique des ordures, sont aussi suscep- tibles de porter préjudice à l’environnement.

Outre les campagnes de nettoiement lancées par la société civile, les deux établissements Extranet et Netcom travaillent à une cadence plus élevée que d’habitude durant le mois de Ramadhan car il s’agit d’une bataille sans répit contre l’insalubrité. L’Association nationale des commerçants algériens (ANCA) donne des détails alarmants.

«Plus de 4 millions de baguettes de pain ont été jetées dans les ordures durant le dernier mois de Ramadhan», soutient son président Hadj Tahar Boulenouar. L’étude réalisée par l’AND révèle également que les déchets ana- lysés pendant la première semaine du mois de Ramadhan 2021 comprenaient 534 tonnes de pain et 494 tonnes pour ce qui est de la deuxième semaine du même mois. Au vu du constat établi et à lecture des chiffres annoncés par l’AND, le citoyen algérien continue de consommer avec ses yeux, tout en cédant à la tentation qui est en fait à l’origine de son atti- tude. Quoique la gent féminine est bien plus économe en matière de consommation et d’achats. Les autorités devraient élaborer une loi interdisant formellement de jeter du pain dans les ordures, comme c’est le cas dans cer- tains pays européens, notamment l’Allemagne.

Même s’il s’agit davantage d’un problème qu’il faut corriger que réprimer.

nSamira Azzegag

Chaque Ramadhan, le même scénario se répète. Les éboueurs ont, sans jeu de mot gratuit, du pain sur la planche pour ramasser le pain mais aussi d’autres produits qui finissent dans les poubelles. Et le décor est le même, que l’on soit à Alger, Constantine

ou à Blida, dont parlent nos correspondants et qui évoquent la multiplication des rotations pour venir à bout du phénomène. Dans ce dossier, nous avons voulu alerter encore sur la persistance du gaspillage assimilé à un acte répréhensible par la religion qui,

pendant ce mois sacré, doit imprégner les comportements. Par ailleurs, nous avons tenté de savoir les raisons qui poussent les citoyens à générer davantage de déchets ménagers.

Le responsable d’une association nous dit enfin ce qu’il en pense et surtout ce qu’il faut faire.

Commentaire

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HORIZONS • Lundi 4 Avril 2022

A LGÉRIE ACTUALITÉS

www.horizons.dz

A

Constantine, la ville d’Ali-Mend- jeli est le prototype de ces nou- veaux pôles urbains venus s’ajou- ter au chef-lieu de wilaya et qu’elle égale désormais par le nombre d’habitants en raison d’une extension qui ne s’arrête pas. Avec le mois sacré, il était tout à fait prévisible que les responsables des services communaux ou l’Epic spécialisée en la matière dénommée Eguvamne nourrissent des appréhensions. C’est avec une parfaite pré- cision que nous sont données des informations relatives à la gestion des déchets domestiques pour ne pas dire des ordures ménagères, parti- culièrement durant le mois évoqué.

A son deuxième jour, nous apprenons de MmeFaïrouz B., chef du service technique à l’Etablissement de gestion urbaine de la ville d’Ali Mendjeli, qu’«en ce qui concerne nos ac- tivités et par expérience, Ramadhan est toujours abordé à partir du comportement général habi- tuel des habitants, mais en tenant compte aussi de nouveaux paramètres induits par certaines de ses particularités en matière de gestion des

déchets domestiques». Qu’en a-t-il été au pre- mier jour ? «Quelques jours avant son avène- ment, nos équipes ont d’abord fait place nette dans tous les lieux de ramassage avec un trai- tement spécifique de ce l’on qualifie de points noirs», explique-t-elle.

Parlant d’Ali-Mendjeli, elle rappelle qu’«il s’agit de 20 unités de voisinage grande dimen- sion avec une concentration de structures et densité humaine inégale et par voie de consé- quence assez complexe». «Avec le temps, nos équipes ont cerné les attitudes comportemen- tales des habitants», confie-t-elle. Ainsi, pour la première soirée de ce mois, les équipes de ramassage des ordures ont entamé leur première rotation à la fin de la prière d’El-Icha, considé- rant que la majorité des personnes rejoignant les mosquées se débarrasseraient simultanément des déchets.

Une deuxième rotation a eu lieu après (prière du Fadjr) et une troisième se fera en milieu de matinée. Une rotation n’entrant pas dans ce cadre est également prévue et servira au ramassage des emballages (cartons, boîtes, sachets...) rejetés par les gros commerces. Selon

la responsable, l’Eguvam dispose de 24 véhi- cules industriels dont 19 bennes tasseuses. Les autres sont affectés au transport de caissons métalliques. S’agissant des effectifs, elle estime qu’ils sont largement suffisants.

NON-RESPECT DU PROGRAMME DE RAMASSAGE

Concernant les quantités ramassées, MmeFaïrouz B. dira qu’«en moyenne, 87 tonnes d’ordures ménagères sont collectées chaque jour, mais la quantité évolue selon les saisons, l’été demeurant la plus importante et comme à chaque fois le mois de Ramadhan».

Elle ne manque pas de déplorer le non-res- pect du programme de ramassage par les mé- nages qui ne font rien pour faciliter le travail des équipes, influant ainsi négativement sur les niches à ordures et offrent à longueur de journée des images dévalorisantes d’amoncellement de déchets. «Ce n’est pas une question de niveau de classe sociale et/ou intellectuelle, mais d’éducation dans la mesure où le décor est le même, qu’il s’agisse d’une cité-dortoir ou d’un quartier résidentiel», assène-t-elle.

nAbdelhamid Lemili

DAR EL BEÏDA (ALGER)

Large campagne de nettoiement

L

a circonscription administrative de Dar El Beïda (Alger) a vu, samedi dernier, le lancement d’une large campagne de nettoiement prévoyant des actions de collecte de déchets, d’éradication des points noirs et la sensibilisation des citoyens sur la nécessité de préserver la beauté des villes et de respecter les heures autorisées pour sortir les déchets ménagers.

Dans une déclaration à l’APS, la chargée de l’environnement à la circonscription administrative de Dar El Beïda, Hanane Hadj Sadouk, a indiqué que cette opération «s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des

instructions du wali d’Alger portant sur la lutte contre le dépôt anarchique des déchets et des ordures et le nettoyage de l’environnement à travers

toutes les communes de la wilaya». Touchant les communes de Bab Ezzouar, Bordj El Bahri et Bordj El Kiffan, cette vaste campagne a vu la

mobilisation de près de «500 agents de nettoyage, des moyens et équipements de ramassage des déchets et de 60 camions pour faciliter

l’opération de collecte, tri et transport des déchets vers les centres d’enfouissement techniques (CET)», a-t-elle précisé. L’opération, à laquelle prennent part les acteurs de la société civile, les bénévoles et les agents des communes concernées, ainsi que des établissements de nettoyage, vise à

«sensibiliser les citoyens sur la nécessité de préserver l’environnement, et ce, en évitant le jet anarchique des déchets et en éradiquant les points noirs

dans les différents quartiers des communes». MmeHadj Sadouk a enfin rappelé que cette campagne «a été lancée en janvier dernier au niveau de la

circonscription administrative de Dar El Beïda, et a touché plusieurs communes, laquelle se poursuivra tous les samedis tout au long de l’année».

L

esagents de l’Etablissement pu- blic à caractère industriel et com- mercial (Epic) Mitidja Nadhafa de la wilaya de Blida ont fort à faire durant ce mois de Ramadhan car le volume des déchets ménagers passe du simple au double.

La wilaya se trouve désormais face à la saturation des centres d’en- fouissement techniques et à la dif- ficulté d’en ouvrir d’autres. Outre le manque d’assiettes foncières dans certaines localités, ce sont des rive- rains qui s’opposent à leur installa- tion à cause des risques de pollution.

Pour gérer la situation durant ce mois particulier, les responsables de l’entreprise ont élaboré un plan d’action qui comporte notamment l’augmentation du nombre de rota- tions. Selon Zakaria Saïdi, chef de section chargé de la sensibilisation et de la communication, la collecte des déchets ménagers commence s’étale de 22h à 6 h du matin. «Mais

nous effestuons aussi des interven- tions plus tôt, dans des endroits considérés comme points noirs», ajoute-t-il. Selon lui, la collecte des déchets ménagers durant le Ramad- han augmente au fil des jours.

«Nous recensons 1.100 tonnes les premiers jours mais durant les dix derniers jours, la quantité peut at- teindre 1.450 tonnes, voire plus»,

soutient-il. Et d’ajouter  : «Le pain reste le produit le plus gaspillé avec 600 tonnes par jour». Dans ce sillage, il regrette que les campagnes de sensibilisation n’aient pas donné de résultat. «Heureusement que le pain est souvent récupéré par des personnes pour en faire un aliment de bétail», souligne-t-il. Le non-res- pect des horaires de dépôt des or- dures pose aussi problème. «C’est devenu un casse-tête qui contraint souvent nos agents de nettoyage à repasser une deuxième, voire une troisième fois», déplore Saïdi.

Avec un volume aussi important de déchets, l’environnement est me- nacé en l’absence de tri des produits surtout plastiques qui mettent beau- coup de temps à se décomposer. «Le plastique des bouteilles met 100 ans pour se décomposer alors que celui des boîtes de yaourt en met 4 siècles», assène le responsable.

nM. Benkeddada

BLIDA

Saturation des centres d’enfouissement

ORDURES MÉNAGÈRES AMOCHENT RUES ET QUARTIERS

Le temps des excès

ALI MENDJELI (CONSTANTINE)

87 tonnes de déchets par jour

EL EULMA

Une décharge qui menace

la santé publique

S

’étendantà perte de vue et à ciel ouvert, la décharge intercommunale d’El Eulma, qui reçoit les ordures des communes de Guelta Zarga, El Eulma, Bazer Sakhra, Béni Fouda et Tachouda, pose problème. Les détritus des entreprises et usines, les dépôts de gravats, de matériaux

hétéroclites, de déchets ménagers et autres débris de produits chimiques et pharmaceutiques s’y amoncellent. L’incivisme des citoyens, conjugué au laisser-aller des autorités a accentué le problème.

L’autre phénomène à signaler est la présence massive de rongeurs et de chiens errants qui profi- tent de la situation. A cela

s’ajoutent les émanations nauséabondes dégagées par les déchets et la fumée qui empestent l’atmosphère. Et pour ne rien arranger, plusieurs cités à l’instar de celles Boukhabla, Bourefref et Houari

Boumediene se sont transformées en décharges sauvages. L’opération de ramassa- ge est totalement défaillante. Et pour cause, l’effectif dont dispose l’APC ne permet pas d’assurer une couverture plus ou moins régulière. Pour tenter d’y remédier, plusieurs secteurs ont été confiés à l’Etablissement public de wilaya de gestion des centres d’enfouissement technique (Ecoset) qui prend en charge les cités d’Oued Djihadi, Thabet Bouzid, 506, Denfir, Douar Sedjra, Lakource, la Cnep, 600 logements, Goutali et Djermane. En outre, le P/APC,

Abdelhamid Hamoudi, a pris des mesures strictes pour lutter contre les décharges anar- chiques et l’abandon des déchets inertes sur la voie publique. Dans un cadre plus global, la commune d’El Eulma va lancer la réalisa- tion d’un centre d’enfouissement technique (CET) et le placement de la fosse de rem- plissage n°01 comme une nécessité absolue.

A cet effet, il a été proposé de programmer une campagne de volontariat, de nettoyage et de réhabilitation de l’environnement à grande échelle. La gestion générale du centre d’enfouissement a été confiée à la fondation Ecoset, à condition que les ser- vices de l’APC d’El Eulma s’en chargent financièrement à partir du budget supplé- mentaire, tandis que la Direction de l’envi- ronnement est responsable du règlement du terrain retenu et exploité depuis 2013, qui occupe une superficie estimée à quarante hectares avec une mise à jour du dossier d’études techniques et géotechniques.

nS. Djerdi

RAMADHAN EST LÀ, ET D’AUCUNS S’INQUIÈTENT de certaines attitudes qui en découlent. Les excès d’achats de produits alimentaires dont beaucoup se transforment en déchets est la première préoccupation des pouvoirs publics,

notamment les services techniques des APC.

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ORDURES MÉNAGÈRES AMOCHENT RUES ET QUARTIERS

Le temps des excès

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HORIZONS •Lundi 4 Avril 2022

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

ANNABA

Une cellule de suivi

des opérations de nettoiement

U

ne cellule chargée de suivre les opérations de nettoiement de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie de la population d’Annaba vient d’être installée au cabinet du wali. Composée de représentants d’acteurs concernés par l’hygiène de l’environnement, elle est chargée de suivre les actions et d’évaluer la concrétisa- tion d’un plan de travail élaboré, après le renforcement du parc des engins de collecte des déchets de la commune d’Annaba avec 10 nou- veaux camions-tasseurs. Il s’agit d’améliorer la collecte des déchets et les conditions de vie de la popu- lation de la ville d’Annaba. Le plan détaille la répartition des engins de collecte à travers les cinq secteurs urbains de la commune d’Annaba, la désignation du parcours, le nombre et les heures de passage des camions, en plus de l’intensifi- cation des interventions au niveau des «points noirs». La mise en œuvre du plan de travail pendant le mois de Ramadhan a été précédée par l’organisation d’une vaste cam- pagne de ramassage des déchets vendredi dernier à travers la ville.

106 camions ont été mobilisés pour enlever les déchets et mettre un terme à l’accumulation des ordures qui ternit l’image de la ville. Pour rappel, 20 nouveaux camions-tas- seurs réservés aux ordures ména- gères ont été récemment acquis par la wilaya d’Annaba. La commune du chef-lieu a bénéficié de la moi- tié des engins et le reste a été réparti au profit des APC

d’El Bouni, Sidi Ammar, El Hadjar, Berrahal, Chetaïbi, Aïn El Berda et Oued El Aneb.

Entretien réalisé par Fatma-Zohra Hakem

D

ans cet entretien, le

président de l’associa- tion El Aman pour la protection des consom- mateurs, Hassan Menouar, rappelle que le gaspillage alimentai- re est entré dans les mœurs, il estime que pour mettre fin à ce phénomène, il faut revoir le systè- me des subventions tel qu’il est conçu aujourd’hui.

Des déchets alimentaires remplissent les poubelles pendant le mois de Ramadhan…

Cela s’appelle du gaspillage. Le gaspillage est un crime économique, un non-sens lié au manque de civisme et à l’éducation. Parce qu’il n’est pas normal, avec cette crise économique et financière et la dégringolade du pouvoir d’achat, que des personnes jettent de la nourriture et qu’ils rem- plissent leurs poubelles avec des denrées alimen- taires qui ont coûté cher.

Est-il normal d’avoir autant de déchets alimentaires ?

Le problème n’est pas dans le volume des déchets où nous jetons 40% de nourriture, mais dans le fait qu’on se plaint de la cherté de la vie et en même temps, on jette de la nourriture. Avec la précision que les produits que nous jetons sont subventionnés.

Comment lutter contre ce phénomène ? Nous avons déjà tiré la sonnette d’alarme, et nous avons alerté les autorités. La solution est de ne plus subventionner les produits. Car ce sont les produits subventionnés qui sont jetés. Mais le gaspillage ne touche pas uniquement les produits

alimentaires, mais également l’eau et l’énergie.

Il y a aussi le gaspillage qui nuit à la santé, car on continue à manger n’importe quoi et n’impor- te comment et avec des taux élevés de sucre, de sel et de matières grasses. Ces excès en tous genres causent des pathologies cardiovascu- laires, du diabète, de l’obésité et des cancers.

Cela fait très mal. En outre, il ne faut pas oublier les déchets qui altèrent et polluent l’environne- ment, comme le plastique et le papier. C’est quelque chose qu’il faut impérativement prendre en ligne de compte.

Il faut savoir aussi qu’il y a beaucoup de gas- pillage dans les cités universitaires. Il est en effet plus aisé de se rendre compte des pertes en pro- duits alimentaires en voyant les déchets jetés dans les poubelles. En outre, le gaspillage de l’eau et de l’énergie ne sont pas visibles. Le pain est le produit dont on parle le plus, et selon le

ministre du Commerce, la quantité de pain gas- pillé par jour équivaut à 7 millions DA.

A plusieurs reprises, vous avez dénoncé le gaspillage des déchets alimentaires, mais les choses restent en l’état…

J’interpelle les pouvoirs publics sur cette situation de gaspillage pour trouver une solution.

Faudrait-il réinventer une culture de la consommation ?

Le citoyen algérien est ce qu’il est, et les pou- voirs publics doivent prendre des dispositions en rapport avec les habitudes de consommation.

Tant que l’Algérien ne paye pas cher les produits, et ne leur donne pas leur vraie valeur, il continue- ra toujours à les jeter. Et si on veut réduire le gas- pillage, on doit d’abord revoir le système des subventions.

nF.-Z. H.

HASSAN MENOUAR, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION EL AMAN

«On doit revoir le système des subventions»

L

e Parc national de Belezma de la wilaya de Batna a publié récemment un ouvrage en langue arabe sur les richesses naturelles dont regorge cette réserve protégée de 26.250 hectares. Cet opuscule de 48 pages et de format moyen, illustré de photos en couleur, a

pour intitulé «Découvrons le Parc national de Belezma». «L’objectif de cette publication est de présenter les ressources naturelles, culturelles et historiques de cette réserve naturelle, créée sur une partie des monts Belezma qui font partie du massif des Aurès, afin de protéger le majestueux et symbolique Cèdre de l’Atlas», a indiqué le directeur du parc Mohamed-Lamine Dehimi. Fruit des efforts des cadres du Parc, l’ouvrage apporte une vue d’ensemble sur la réserve dans un style qui invite les amoureux de la nature à découvrir la richesse de la faune, de la flore et des vestiges de cette aire naturelle en vue de la protéger et la valoriser, a relevé Dehimi. Dans le préambule de cet ouvrage, Saïd Abderrahmani, ancien directeur du Parc de Belezma, a mis l’accent sur la riche biodiversité de cette réserve avec ses forêts, ses

broussailles et ses escarpements rocheux ainsi que sa richesse culturel- le et archéologique que ce soit à l’in- térieur du parc ou aux alentours. Le Parc de Belezma, qui mène une poli- tique de gestion tenant compte des préoccupations de la population loca- le, a rejoint, le 15 juin 2015, le réseau mondial de réserves de la biosphère.

Aussi, plusieurs autres opuscules thé- matiques dédiés notamment à sa cédraie, ses plantes médicinales, ses oiseaux et ses champignons ont-ils été publiés durant les dernières années, a rappelé la même source. Distant de sept kilomètres de la ville de Batna, le Parc de Belezma chevauche huit com- munes de la wilaya, à savoir Batna, Seriana, Fesdis, Djerma, Oued El Ma, Merouana, Hidoussa et Oued Chaâba, et possède l’une des plus importantes cédraies du pays, s’étendant sur une aire de 5.700 ha.

PROTECTION CIVILE

Sensibilisation des écoliers aux gestes

de premiers secours

U

ne cam-pagne de sensibilisation des écoliers aux

gestes de pre- miers secours a été initiée par la

direction de la Protection civi-

le à travers plusieurs établissements scolaires du premier palier de l’enseignement dans la commune de Béchar, a indiqué hier la cellule

de communication de cette institution.

L’opération qui a ciblé à ce jour trois écoles primaires, soit plus de 200 élèves scolarisés, s’assigne comme objectif d’initier les écoliers aux premiers gestes de secours, et leur impré- gner les règles d’assister une personne en dan- ger, a précisé à l’APS le responsable de la cel- lule de communication, le sous-lieutenant Baâli

Abou Bakr Seddik. Cette action éducative et pédagogique, placée sous le signe «Apprendre à

sauver autrui», a permis, grâce à des démons- trations effectuées sur place par les éléments de

la Protection civile, de transmettre aux élèves, les réflexes et les gestes des premiers secours notamment dans des situations d’accidents domestiques et autres», a-t-il expliqué. La cam-

pagne de la Protection civile, qui se poursuivra jusqu’au mois de juin prochain, a été confortée par la mise à la disposition de ces animateurs

des moyens humains et logistiques pouvant répondre aux préoccupations des écoliers en la

matière, a fait savoir le même officier.

SIDI BEL ABBÈS

Mise en service

du système de transfert des eaux souterraines

L

e système de transfert des eaux souterraines à cinq forages à partir du site de Sidi Ali Benyoub (Sidi Bel Abbès) a été mis en service pour renfor- cer l’AEP du chef-lieu de wilaya, a indiqué hier le wali Mustapha Limani. L’opération permet le transfert d’une quantité estimée à 8.000 m3/jour pour renforcer les dotations en eau potable desti- nées aux populations de la commune de Sidi Bel Abbès et des villages y relevant. Le système de transfert renforcera également les dotations d’eau obtenues par la commune à partir du barrage de Sidi Abdelli (Tlemcen) estimées à 5.000 m3/jour, ce qui permettra d’assurer l’alimentation de la population selon le programme une fois tous les deux jours. Suite à la dernière visite du ministre des Ressources en eau à la wilaya de Sidi Bel Abbès, en janvier dernier, le projet de fonçage de 34 puits a été lancé en vue de renforcer les capaci- tés de la wilaya à travers le transfert des eaux sou- terraines à partir des puits. L’opération se poursuit en vue de la mise en service d’autres puits avant l’été prochain. Il est prévu à partir du village de Bouyatis, relevant de la commune d’Oued Sefioune, la mise en service du système de trans- fert des eaux souterraines pour transférer quelque 8.000 m3/jour vers la ville de Sidi Bel Abbès. Les travaux enregistrent un taux d’avancement de l’ordre de 35% et le projet devra être mis en servi- ce l’été prochain, a-t-on indiqué. La commune de Sidi Bel Abbès enregistre de fréquentes perturba- tions en matière de distribution d’eau en raison des récurrentes pannes de la station de pompage du barrage de Sidi Abdelli (Tlemcen) alimentant cette localité avec un ratio quotidien de 5.000 m3.

PARC NATIONAL DE BELEZMA À BATNA

Ouvrage sur les richesses naturelles

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R AMADHAN

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www.horizons.dz HORIZONS • Lundi 4 Avril 2022

Durant le Ramadhan, les malades chroniques se retrouvent toujours devant un dilemme. Ils sont tiraillés entre le désir de se conformer à leur devoir religieux et le souci de préserver leur santé. Dans ce cas, il faut toujours écouter son médecin.

Dans ce numéro, nous marquons aussi une halte à Constantine, où, comme ailleurs, on vit à l’heure de la solidarité, et les bénévoles se mettent au service des démunis. Mais il y a aussi l’attente des programmes d’animation culturelle qui offrent à

toutes nos villes, un mois durant, l’occasion de rompre avec une pesante morosité.

MALADES CHRONIQUES

A votre santé

L

es professionnels de la santé appellent toute personne souf- frant d’une pathologie chronique à se rapprocher de son médecin traitant et de faire un bilan com- plet avant le Ramadhan. Face à l’entêtement de certains patients, il est recommandé de surveiller la glycémie au moins trois fois par jour et de suivre les conseils des spé- cialistes pour éviter l’hypoglycémie, hyperglycémie et l’acidocétose, la déshy- dratation et les thromboses veineuses, la décompensation de pathologies associées (HTA, insuffisance cardiaque…) et la variation du poids qui pourraient être fatales.

Pour le Dr Samir Aouiche, endocrino- logue, diabétologue et chef d’unité d’hos- pitalisation diabétologie au CHU Mustapha-Pacha, seul le médecin peut décider si le malade peut jeûner ou non. Le diabétique sous insuline ne doit absolu- ment pas jeûner puisqu’il risque de faire une hypoglycémie asymptomatique. Pour ceux souffrant d’un diabète de type 2 bien

contrôlé, ils peuvent jeûner avec sur- veillance accrue. En cas d’hypoglycémie, la personne doit interrompre immédiate- ment le jeûne et si la glycémie capillaire est supérieure à 3g/l, une injection d’insu- line s’impose. Pour lui, les malades sont appelés à prendre au sérieux tous les signes d’alerte liés au diabète et à l’hyper- tension. Sur les règles de nutrition à suivre durant ce mois, le spécialiste en médecine interne a affirmé qu’un réel problème se pose puisque les diabétiques ne savent pas les quantités de quel aliment prendre pour équilibrer leur taux de glycémie qui atteint des fois 4g/l après El Iftar. Selon lui, la table algérienne d’El Iftar est malheureu- sement trop grasse.Il est recommandé de prendre des repas équilibrés et fractionnés en évitant les grandes quantités de glu- cides et de lipides. Pour lui, il n’y a pas un modèle général à donner à tous les patients mais il faut des recommandations person- nalisées en prenant en compte le poids, l’âge, l’activité physique et la nature des médicaments pris.

nSamira Belabed

COMME CHAQUE RAMADHAN, les personnes atteintes d’une maladie chronique se posent la question de jeûner ou non. Des professionnels

de la santé aux patients de respecter l’avis du médecin traitant.

Le dernier mot

revient au médecin

«YEMMA», LE PHARE

Abdelkrim Tazaroute

U

n confrère demandait désespérément sur quelle chaîne pouvait-il suivre un programme de l’après-ftour et disait qu’il était même capable de regarder un sketch chorba. La pauvre, il ignore qu’aujourd’hui , un sketch chorba passerait pour un classique de la Télévision algérienne. Nous lui avons conseillé «The Voice», il peut au moins apprécier de belles voix. C’était un peu prévisible pour peu que vous suiviez les informations concernant les programmes de la grille

Ramadhan. Cette année, il n’y a eu aucune publi- cité, ni conférence de presse d’une chaîne de télévision algérienne pour vanter la qualité de son programme. C’était bizarre quelque part.

Même le virus n’explique pas tout. Par contre, l’absence de sponsors et de financement des chaînes a réduit d’une manière drastique toute chance de voir arriver des feuilletons et des séries qui auront les faveurs des téléspectateurs.

L’audiovisuel algérien souffre et agonise. Si c’est déjà pas normal que l’on ne produise que pour le programme spécial Ramadhan, il est encore plus dur d’accepter pratiquement l’arrêt d’un rituel annuel qui faisait le bonheur des foyers algériens et qui les réconciliait avec la Télévision algérien- ne, qu’elle soit publique ou privée. La tradition d’un petit moment musical est préservée par quelques chaînes, pas toutes, mais nous le constatons d’année en année. La plage musicale semble gêner. Dans son format actuel, les pro- grammateurs n’hésitent plus à charcuter un qcid.

Allez parler du respect de l’artiste avec de telles basses manœuvres. L’humoriste Mohamed Hassani et Mustapha Laribi tentent de maintenir la flamme qui vient de l’Ouest avec un regard décalé sur la société algérienne, mais la série est poussive, sans intérêt aucun. La zappette est là, prête à dégainer, elle vogue d’une chaîne à l’autre sans succès. A chaque station, c’est la publicité qui accueille le pauvre téléspectateur. Lui qui a déjà souffert la journée à la recherche d’un peu de clémence de la part de ses frères musulmans, mais néanmoins commerçants véreux. Il ne man- querait plus que de lui balancer des bidons d’hui- le qui cherchent preneurs en guise de pub. Trop de pub tue la pub. Heureusement dans cette gri- saille, le phare «Yemma» sauve la face. La série est digeste, et c’est déjà une

grande qualité. Il y a de bons comédiens, une histoire et des rebondissements.

Nous pouvons regret- ter quelques langueurs, mais bon. Ce n’est que le début, on peut espé- rer un mieux.

nA. T.

CHAÎNES DE TÉLÉVISION 

Les réseaux sociaux pour faire connaître les programmes

L

es chaînes de télévision ont de plus en plus recours aux réseaux sociaux pour communiquer avec le public. Cela s’explique en premier lieu par le fait que beaucoup de citoyens sont constamment sur facebook, Tweeter et Instagram. Les chaînes de télé accordent de plus en plus de place et d’intérêt aux divers aspects liés au Ramadhan. Ainsi, l’ENTV diffusera une émission sur les marchés des fruits et légumes. A ce propos, elle évoque sur sa page facebook la

«voracité» des commerçants qui font saigner les ménages.

L’ENTV annonce aussi sur les réseaux sociaux une émission culturelle et artistique quotidienne intitulée «Saha shouroum».

Sur la page facebook de la chaîne nationale, on apprend aussi

que l’émission compte accueillir des «personnalités artis- tiques et médiatiques qui auront à aborder les coutumes et tra- ditions algériennes durant le mois sacré». Ennahar TV, qui met en avant ses programmes, évoque une comédie roman- tique qui sera diffusée la journée. L’annonce n’a pas manqué de susciter les commentaires des internautes qui s’interrogent sur l’opportunité de diffuser une telle production durant le mois sacré. Ennahar TV relaiera sur facebook un reportage sur un sujet en rapport avec l’absence de la culture de consomma- tion rationnelle chez nos concitoyens. Elle diffuse les propos du ministre des Affaires religieuses qui évoque le retour à la normale s’agissant des prières après la levée des mesures de

distanciation imposées par la Covid-19. De son côté, Echourouk TV vante l’intérêt et l’originalité de ses pro- grammes durant le mois sacré en annonçant sur facebook le retour du feuilleton «Yema» dans sa troisième saison. Elle fait part, à ce propos, d’importants rebondissements. Sur sa page, il est question aussi de la diffusion de la série «Dekyous wa makyous» durant le mois du Ramadhan. La chaîne aborde dans une de ses émissions le comportement des Algériens durant le mois sacré. Des internautes qui interagissent avec l’émission relèvent, entre autres, que «ne pas prendre son café le matin» est de nature vous rendre «nerveux».

nFatma-Zohra Hakem

Un imam répond AU FIL DES JOURS

Iftar : 19h16 Imsak : 04h50

ENTRAIDE

ET GÉNÉROSITÉ

S’affranchir de son égoïsme

et de ses faiblesses

L

e Ramadan est avant tout le mois de l’entrai- de sociale durant lequel se multiplient les actions de solidarité. En somme, c’est une période de purification et de salut. «Ce senti- ment de générosité envers les autres, affirme l’imam Abderrezak Bouhous, directeur des affaires religieuses et des wakfs dans la wilaya de Sétif, le rend beau.» Selon lui, les Algériens sont réputés pour leur générosité et ne tournent jamais le dos aux démunis et autres nécessi- teux. «Durant tout ce mois, il faut en faire une pratique quotidienne pour permettre aux familles dans le besoin de rompre le jeûne dans de bonnes conditions», recommande

Bouhous. Selon lui, l’entraide peut émaner du riche, mais aussi du pauvre qui peut aider par des idées et de bonnes intentions. «La solidari- té est, explique notre interlocuteur, le ciment de notre noble religion qui veille à l’instauration de relations saines entre les individus.» «Le Ramadhan est de nature à favoriser la solidarité qui se traduit par des aides de l’Etat ou des associations aux moins nantis», poursuit-il.

Bouhous ne manque pas de s’attarder sur ce qu’il qualifie de «transformation spirituelle qui se nourrit de l’amour de Dieu». «Quand on découvre les richesses de notre monde inté- rieur, on fait preuve de plus de gentillesse et d’altruisme envers les autres», rappelle-t-il.

«Le jeûne permet, renchérit-il, de nous décou- vrir et de nous affranchir de nos faiblesses et de notre égoïsme», souligne l’imam. Bouhous assimile l’entraide entre Algériens aux actes jalousement préservés par les «achraâin», salués par le Prophète (QSSSL). Ces derniers avaient instauré des aides dédiées aux pauvres.

«Aujourd’hui, relève-t-il avec satisfaction, toutes les mosquées de notre pays s’impliquent dans cet élan de solidarité comme durant chaque mois sacré. On collecte partout des aides qui sont redistribuées sur place aux nécessiteux.  A cela s’ajoute la zakat de l’Aïd d’El Fitr, déposée aussi dans toutes les mos- quées.» L’imam assimile ces gestes à un acte de foi. Entraide et zakat, enchaîne-t-il, forti- fient les biens du croyant, purifient les cœurs, instaurent la justice sociale, recommandée par l’Islam. Nous sommes tous tenus de s’en acquitter si nous voulons mériter l’appellation de vrais musulmans. «C’est une purification de la richesse et de l’âme et une garantie d’une vie digne pour chacun», conclut-il.    

nKarima Alloun

Echos de la toile

Références

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