ÉDITORIAL
H. Curé
Centre Jean Perrin et C.H.U, Clermont-Ferrand
Chers Collègues,
Ne dit-on pas de plus en plus que le cancer évolué de l’ovaire est une maladie chronique ? Avec une médiane de survie globale qui atteint actuellement les quarante-quatre mois, c’est sûrement un des cancers qui a le plus profité des avancées thérapeutiques de cette dernière décennie. Parallèlement, les conditions de vie de nos malades atteintes d’un adénocarcinome ovarien au stade avancé, se sont notamment améliorées. Cela résulte de l’action combinée d’une chirurgie de réduction tumorale moins radicale et des chimio- thérapies plus actives que l’on peut, de surcroît, administrer plus longtemps car mieux supportées.
Pourtant, la connotation très pessimiste du cancer de l’ovaire est encore admise et justifiée à plus d’un titre :
• Sournois, il évolue à bas bruit jusqu’à la carcinose péritonéale, ce qui constitue le stade habituel de découverte de ce cancer.
• Très chimio-sensible, il n’est pourtant chimio-curable que dans de très faibles proportions aux stades évolués.
• Localisé à la grande cavité abdomino-pelvienne et le restant habituellement durant toute l’évolution de ce cancer, il aura pourtant raison de la malade.
Aussi, face à ce décalage entre les réelles améliorations sur l’efficacité des traitements, la qualité de vie de nos malades et l’image de cancer redoutable qui perdure, est-il nécessaire de refaire le point sur nos connaissances en matière de pathologie ovarienne.
Pour cela, j’ai le privilège et le plaisir de vous convier à ce dossier spécial sur le cancer de l’ovaire.
En voici la première partie qui s’intéresse à la possibilité de découvrir précocement le cancer de l’ovaire, par les avancées de l’imagerie et par la détection des formes héréditaires ce qui permettra alors d’envisager dépistage et prévention. Ce numéro 1 du dossier s’intéressera également aux stades précoces et aux formes borderline, ainsi qu’aux tumeurs rares de l’ovaire. Dans ces trois situations, l’indication d’une chimiothérapie est essentielle pour garantir à nos malades une guérison certaine ou quasi-certaine. Mais l’espoir devient raisonnable en dehors des traitements conventionnels au travers du texte en anglais sur les thérapeutiques non cytotoxiques notamment l’immunothérapie.
Je remercie tous les auteurs qui ont pris sur leur temps libre pour mettre à notre disposition leur expertise. Et je vous convoque en février 2006 pour la deuxième partie de ce dossier, sans oublier de vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d’année 2005.
ÉDITORIAL
Oncologie (2005) 7: 525 525
© Springer 2005
DOI 10.1007/s10269-005-0273-2
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-onco.revuesonline.com