Les cancers Les cancers gyn gyn é é cologiques cologiques
Dr Laure Favier- Dr Leila Bengrine Cours IFSI de Dijon Le 13 janvier 2016
Les cancers gyn
Les cancers gyn é é cologiques cologiques
Le cancer de l’ovaire et des trompes
Le cancer de l’utérus
Cancer de vulve
Cancer du vagin
CANCER DE L
CANCER DE L ’ ’ OVAIRE OVAIRE
Cancer de l
Cancer de l ’ ’ ovaire ovaire
Adénocarcinome
Epid Epid é é miologie de l miologie de l ’ ’ ovaire ovaire
Incidence du cancer de l’ovaire en 2008 : 4 300nouveaux cas en France
7ème cause de cancer en 2008 chez la femme
Incidence stable
• Age médian au diagnostic : 65 ans
• 4éme cause de décès par cancer : 3000 décès en 2008
• Survie à 5 ans tous stades confondus : 45%
Classification FIGO des cancers de Classification FIGO des cancers de l l ’ ’ ovaire ovaire
75% diagnostiqués à un stade III-IV
Facteurs de risques Facteurs de risques
Histoire familiale : prédisposition génétique retrouvée dans seulement 10% des cas (BRCA1, BRCA2, syndrome de lynch) Nulliparité, puberté précoce et ménopause tardive
Age : taux multiplié par 100 entre 90 et 100 ans
Diminution du risque : allaitement, grossesse gémellaire,
hystérectomie et ligature des trompes
Signes cliniques Signes cliniques
Douleur abdominale, augmentation du volume abdominal (ascite)
Troubles digestifs :
Difficultés à s’alimenter, plénitude après un repas léger Difficultés pour digérer
Nausées, vomissements
Trouble du transit- occlusion voire sub-occlusion Essoufflement
Dyspnée, épanchement pleural Fatigue, altération état général
Examens para
Examens para - - cliniques cliniques
Echographie abdomino-pelvienne par voie sus-pubienne et endo-vaginale
IRM : à discuter en cas d’image pelvienne d’origine indéterminée, ne doit pas retarder la prise en charge – n’est pas indiquée si l’échographie est évocatrice d’une lésion cancéreuse.
Scanner Thoraco-abdomino-pelvien CA125
Quelle prise en charge ? Quelle prise en charge ?
Chirurgie : étape essentielle du traitement
Premier temps thérapeutique : affirme le diagnostic Exploration soigneuse de la cavité abdominale
1er temps de cœlioscopie
Chirurgie d’emblée si possible
Chirurgie d’emblée impossible :
• Atteinte mésentérique
• Envahissement du pédicule cave
• Atteinte du confluent cavo sus hépatique
Chirurgie d’intervalle : 3 cures – chirurgie – 3 cures
Chirurgie
Chirurgie
Chirurgie des stades III Chirurgie des stades III
Stade III Stade III
Tumeur résécable ?
(laparoscopie, scanner)
Tumeur résécable ?
(laparoscopie, scanner)
Chirurgie Chirurgie Chimiothérapie
adjuvante Chimiothérapie
adjuvante
Chimiothérapie 3 cures
Chimiothérapie 3 cures
Chirurgie possible ? Chirurgie possible ?
Chirurgie Chirurgie Chimiothérapie
3 cures
Chimiothérapie 3 cures
Chimiothérapie 3 cures
Chimiothérapie 3 cures
Chirurgie ? Chirurgie ?
Oui Non
Non Oui
Quelle prise en charge ? Quelle prise en charge ?
Chirurgie : étape essentielle du traitement
Premier temps thérapeutique : affirme le diagnostic Exploration soigneuse de la cavité abdominale
Hystérectomie totale Ovariectomie bilatérale Omentectomie
Curage ganglionnaire lombo-aortique
Lavage péritonéal pour examen cytologique et brecueil d’un éventuel ascite
En fonction de l’extension tumorale : exérèse partielle vesse,
rectum, sigmoïde, grêle
Chirurgie : facteur pronostic essentiel
Chirurgie : facteur pronostic essentiel
La chimioth
La chimioth é é rapie rapie
Quelles drogues ?
Association taxol-carboplatine Carboplatine AUC 5
6 cures, toutes les 3 semaines
Objectif : Bénéfice en survie globale et en survie sans récidive
Toxicités :
Taxol : réaction allergique Alopécie
neuropathie
Carboplatine : neuropathie
thrombopénie, anémie
Mme B Mme B … …
Patiente de 43 ans
Antécédents de cancer du sein 3 ans auparavant
Mère décédée d’un cancer de l’ovaire
Douleur abdominale depuis 3 semaines, augmentation du volume abdominal
Examens para
Examens para - - cliniques cliniques
CA125 : 560
Echographie
Examens para
Examens para - - cliniques cliniques
CA125 : 560
Echographie
Examens para
Examens para - - cliniques cliniques
CA125 : 560
Echographie
Examens para
Examens para - - cliniques cliniques
CA125 : 560
Echographie
TDM TAP
Mme B
Mme B … … . .
Cœlioscopie première : carcinose inextirpable
Mise en route d’une chimiothérapie première de type taxolcarboplatine
Evaluation à 3 cures : normalisation du CA125
TDM TAP
Mme B Mme B … …
Chirurgie d’intervalle : Résection R0
Reprise de chimiothérapie adjuvante 3 cures de taxol-carboplatine
Cs oncogénétique : patiente porteuse d’une mutation BRCA
Les rechutes Les rechutes
Délai traitement initial rechute
Réponse au platine en 2
èmeligne
5 à 12 mois 27%
13 à 24 mois 35%
> 2 ans 58%
Reprise d’un platine si intervalle libre > 6 – 12 mois
Quelles rechutes?
Quelles rechutes?
Platine réfractaire : progression lors d’une chimio avec platine
Platine résistante : Rechute < 6 mois
Platine sensible : Rechute > 6 mois
Rechute tardive : Rechute > 24 mois
Traitement des rechutes Traitement des rechutes
Réfractaire et résistantes au platine :
Essais cliniques Soins plaliatifs Monothérapie
Sensibles au platine :
Bithérapie par platine Essais cliniques
Rechutes tardives :
Chirurgie
Bithérapie par platine
Essais cliniques
Intervalle libre par rapport au Platine
> 1 an
Bithérapie par Platine
Taxol-carboplatine Carbo-gemzar +/- bevacizumab
Carbo-caelyx
< 6 mois
Qualité de vie Symptômes
Monothérapie : Taxol
Gemcitabine Topotécan
Caélyx
Reprise du Platine ? 6 mois – 1 an
Traitement des rechutes
Traitement des rechutes
Conclusion Conclusion
Maladie fréquente Diagnostic tardif
Tumeur chimiosensible Rechutes fréquentes
Pronostic catastrophique des formes chimiorésistantes
CANCER DU CORPS DE L’UTERUS
Adénocarcinome de l’endomètre
Sarcome
Classification anatomo
Classification anatomo - - pathologique pathologique
Type 1 : Adénocarcinome endométrioïde :
- Grade 1 5% de cellules indifférenciées
- Grade 2 : 5-50% de contingent indifférencié
- Grade 3 : plus de 50% de contingent indifférencié
Type 2 : carcinomes à cellules claires, papillaires /séreux, carcinosarcome
Epid Epid é é miologie miologie
Cancer de la femme âgée
Pic de fréquence à 60 ans ( 75% après 50 ans)
Terrain particulier :
Obésité Diabète HTA
Sur imprégnation oestrogénique (THS sans progestérone) Antécédents familiaux
Nulliparité Tamoxifène
Antécédents d’irradiation pelvienne
Diagnostic Diagnostic
Métrorragies spontanées post-ménopausiques
Leucorrhées
Examen clinique systématique :
Frottis de dépistage endo-utérin
Toucher vaginal : utérus globuleux, augmenté de volume
Bilan diagnostic Bilan diagnostic
Biopsie à la pipette de cornier
Examen sous anesthésie générale :
Hystéroscopie
Pour prélèvement histologique endocol et endomètre (curetage étagé)
TDM thoraco-abdomino-pelvienne IRM pelvienne
RP, écho endo-vaginale
Echographie endo-vaginale
Classification
Classification
Traitement Traitement
Chirurgie : première
Hystérectomie avec annexectomie bilatérale Prélèvement ganglionnaire externe
Cytolavage péritonéal
Curiethérapie vaginale à haut débit de dose post opératoire
Radiothérapie :
En fonction des facteurs pronostic : age, stade, grade histologique, cytologie péritonéale pour le stade
Stade III et IV?
Chimiothérapie adjuvante :
- Type 1 : en cas d’atteinte ganglionnaire - type 2
Taxol-carboplatine, platine -anthracyclines En situation palliative :
- chimiothérapie
- hormonothérapie si RH + ( endométrioïde)
Traitement
Traitement
Pronostic Pronostic
Survie à 5 ans
IA 91%
IB 88%
IC 81%
IIA 77%
IIB 67%
IIIA 60%
IIIB 41%
IIIC 32%
Les sarcomes Les sarcomes
Rares
Incidence 3,3 / 100000 en France 1 % des cancers utérins
Registre de la Côte d’Or : 6,7 %
Se développe initialement sur la portion fundique de l’utérus
Histologie
Léiomyosarcome Carcino sarcome
Sarcome du stroma
Clinique
Méno-métrorragies si atteinte de la cavité utérine La lésion peut être accouchée par le col
Symptômes liés à une masse centro-pelvienne Pesanteur
Douleur Pollakiurie
DiagnosticBiopsies (matériel pauvre et souvent nécrotique)
Bilan d’opérabilité et recherche de localisations secondaires Biologie
Ca 125 ( augmenté si envahissement péritonéal - > carcinosarcomes) TDM thoraco abdo pelvienne
Cystocopie
Rectosigmoïdoscopie
TDM cérébrale, scinti osseuse si signes d’appel
Evolution
Franchissement de la séreuse puis fixation aux structure pelviennes et digestives
(léiomyosarcomes)
Métastases intra et rétro péritonéales fréquentes
Forte propension à l’essaimage hématogène
Métastases pulmonaires +++
Foie, os, cerveau
Traitement
La chirurgie :
Traitement de choix
Curative si localisé à l’utérus
Radiothérapie
chimiothérapie
Les carcinomes du col de l’utérus
Epidémiologie
Deuxième cancer féminin à l’échelle mondiale
Incidence de 50/100 000 entre 50 et 70 ans
Incidence 9,5/ 100 000 en France
Etiologie
HPV : Agent étiologique majeur (80% des cas)
HPV 16 : carcinome épidermoïde HPV18 : adénocarcinome
HSV2 : co-facteur
Age du premier rapport sexuel Nombre de partenaires
Nombre élevé de partenaires de l’homme Contraception orale ?
Maladies sexuellement transmissibles assoicées
Diagnostic
Frottis de dépistage
Signes cliniques :
Métrorragies provoquées Métrorragies spontanées Leucorrhées fétides
Douleurs pelviennes
Difficultés fonctionnelles vésicales et/ou rectales Névralgie crurale ou sciatique
Lymphoedème du membre inférieur
Dépistage
Frottis cervico-vaginal :
Risque élevé ( rapports sexuels précoces, partenaires multiples) : annuel
Risque faible ( rapports sexuels tardifs, partenaire unique) : après 2 frottis normaux, vérification tous les 3 à 5 ans
Classification de Papanicolaou :
Type I : cellules normales
Type II : cellules épithéliales avec cellules inflammatoires Type III : cellules anormales douteuses : dysplasies
Type IV : très suspect avec cellules tumotales en petit nombre Type V : cellules cancéreuses
Biopsies ou conisation
Frottis cervico-vaginal
Frottis cervico vaginal bénin
Frottis cervico vaginal avec carcinome
Type histologique
Colposcopie
Bilan d’extension
Examen gynécologique sous AG :
Cystoscopie
Hystéroscopie et rectoscopie à la demande
Imagerie :
IRM pelvienne / Pet-scanner
Bilan d’extension
Classification FIGO
Classification FIGO
Traitement
Chirurgie
Curiethérapie
Radiothérapie
Radio-chimiothérpaie
Conisation
Stade micro-invasif (IA1)
Ablation de la totalité de la zone de jonction
Traitement conservateur
Anesthésie générale ou
locale
Chirurgie
Trachélectomie (amputation du col utérin)
Hystérectomie simple
Hystérectomie élargie :
Hystérectomie
Colerette vaginale
Tissu paramétrial
lymphadénectomie
Radiothérapie
Volume cible :
Col Utérus
2/3 supérieur du vagin Paramètres
Ganglions iliaques
Irradiation lombo-aortique discutée
Organes critiques :
Face antérieur du rectum Face postérieure de la vessie Sigmoïde
Grêle
Tête fémorale
Radio-chimiothérapie
Chimiothérapie concomittante :
Tumeur de plus de 4 cm Tumeur de stade II
Chimiothérapie :
CDDP 40 mg/M2 hebdomadaire
CDDP 100 mg/M2 toutes les 3 semaines
Curiethérapie
Utéro-vaginale
En pré-opératoire (fonte tumorale)
En complément de la
Radiothérapie (sur cicatrice
vaginale)
Qu’est ce que la curiethérapie
Utilisation de sources radioactives pour délivrer à l’intérieur de la tumeur une irradiation tumoricide
A la différence de la radiothérapie externe, le rayonnement traverse d’abord la tumeur, où il
s’atténue rapidement, avant d’irradier secondairement les tissus seins adjacents à la tumeur.
On place des vecteurs creux inactifs ( tubes en
plastique, applicateur gynécologique) sous anesthésie
locale ou générale
Curiethérapie à faible débit de dose
Irradiation continue sur 1 à 5 jours ( 30 à 100 cGy/heure)
Dose élevée au contact de la source
Immobilisation des malades en salle plombée
Appareil de stockage des sources
Curiethérapie
Curiethérapie
Pronostic
Survie à 5 ans :
95 à 99% stade Ia 85 à 95% stade Ib 60 à 80% stade II 30 à 60% stade III 10 à 20% stade IV
Vaccins (Gardasil)
GARDASIL
Vaccin recombinant papillomavirus 6,11, 16, 18 Indiqué : à partir de 9 ans pour la prévention des :
- lésions génitales précancéreuses du col de l'utérus, de la vulve et du vagin et du cancer du col de l'utérus dus à certains types oncogènes de
Papillomavirus Humains (HPV).
- verrues génitales (condylomes acuminés) dues à des types HPV spécifiques.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande :
• la vaccination des jeunes filles entre les âges de 11 et 14 ans, et que toute opportunité, y compris le rendez-vous vaccinal de 11-14 ans, soit mise à
profit pour initier la vaccination ou pour compléter un schéma vaccinal incomplet,
• que l’âge de rattrapage soit limité à 20 ans (i.e. 19 ans révolus), la
vaccination étant d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque de l’infection HPV.
les jeunes filles âgées de 11 à 13 ans révolus à la première dose, pour lesquelles le vaccin GARDASIL a été choisi pour la vaccination HPV, soient vaccinées selon un schéma à 2 doses espacées de 6 mois ;
pour les jeunes filles âgées de 14 ans à 19 ans révolus le schéma à 3 doses soit maintenu ;
pour les jeunes filles âgées de 11 à 13 ans révolus à la première dose, si la deuxième dose de vaccin est administrée moins de six mois après la première dose, une troisième dose devra toujours être
GARDASIL
Etudes cas-témoins menées en France à partir du système PGRx [3].
Objectif :
- Évaluer une éventuelle association entre Gardasil et diverses pathologies auto-immunes
Résultats finaux (Avril 2014) :
- Les analyses ne montrent pas d’association entre la vaccination par Gardasil et la survenue des maladies auto-immunes.
GARDASIL
Grimaldi-Bensouda L et al. Autoimmune disorders and quadrivalent human papillomavirus vaccination in young female subjects. J. Intern. Med. 2013; 274:398-408
Quels résultats ?
Chute de 56% de l’infection à papillomas 6,11,16 et 18
Canada : réduction de 70% des condylomes et des frottis anormaux
Petit rappel papillomas 16 et 18 sont responsables de 75% des cancers du col.