• Aucun résultat trouvé

“Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don” – Les sanctuaires ruraux en Grèce: entre pauvreté romantique et réalité archéologique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "“Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don” – Les sanctuaires ruraux en Grèce: entre pauvreté romantique et réalité archéologique"

Copied!
29
0
0

Texte intégral

(1)

Book Chapter

Reference

“Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don” – Les sanctuaires ruraux en Grèce: entre pauvreté romantique et réalité

archéologique

BAUMER, Lorenz

BAUMER, Lorenz. “Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don” – Les sanctuaires ruraux en Grèce: entre pauvreté romantique et réalité archéologique. In: Galbois, E.

& Rougierblanc, S. La pauvreté en Grèce ancienne. Formes, représentations, enjeux . Pessac - Paris : Ausonius - De Boccard, 2014. p. 97-104

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:34390

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

1 / 1

(2)

La pauvreté en Grèce ancienne

Formes, représentations, enjeux

(3)

est maître de conférences en histoire de l’art grec à l’Université de Toulouse II – Le Mirail.

Sylvie Rougier-Blanc

est maître de conférences en histoire grecque à l’Université de Toulouse II – Le Mirail.

(4)

Ausonius Éditions

— Scripta Antiqua 57 —

La pauvreté en Grèce ancienne

Formes, représentations, enjeux

textes réunis par

Estelle GALBOIS & Sylvie ROUGIER-BLANC

ouvrage édité avec le soutien de l’équipe PLH-CRATA (EA 4601) de l’Université de Toulouse II - Le Mirail

Diffusion De Boccard 11 rue de Médicis F - 75006 Paris

— Bordeaux 2014 —

(5)

Notice catalographique :

Galbois, E. et S. Rougier-Blanc, éd (2014) : La pauvreté en Grèce ancienne. Formes, représentations, enjeux, Ausonius Scripta Antiqua 57, Bordeaux.

AUSONIUS

Maison de l’Archéologie F - 33607 Pessac cedex

http://ausoniuseditions.u-bordeaux3.fr

Diffusion De Boccard 11 rue de Médicis 75006 Paris

http://www.deboccard.com

Directeur des Publications : Olivier Devillers Secrétaire des Publications : Nathalie Pexoto Graphisme de Couverture : Stéphanie Vincent Perez

© AUSONIUS 2014 ISSN : 1298-1990

ISBN : 978-2-35613-098-3

Achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie BM

Z.I. de Canéjan

14, rue Pierre Paul de Riquet F - 33610 Canéjan

Février 2014

Illustration de couverture :

Aquarelle d’après Le tireur d’épine de Priène (Berlin, Altes Museum, TC 8626). Marina Gélineau

(6)

“Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don” – Les sanctuaires ruraux en Grèce : entre pauvreté romantique et réalité archéologique

Lorenz E. Baumer

Les sanctuaires ruraux2 en Grèce inspirent depuis bien longtemps la fantaisie des chercheurs et des voyageurs. Comme peu d’autres régions de la Méditerranée, la campagne de la Grèce antique n’est pas par hasard à l’origine de l’image d’une Arcadie idéale : loin des centres de la civilisation urbaine, pauvre, simple, traversée seulement par quelques troupeaux de petit bétail avec leurs bergers. Cette idée romantique des régions rurales est aussi bien imprégnée par l’impression que font les exoklisia, les petites chapelles que l’on peut rencontrer partout en Grèce. Assez souvent, cela se reflète dans les commentaires, comme par exemple dans la description que donne Martin P. Nilsson dans son manuel fondamental sur l’histoire de la religion grecque, où il met en évidence ce lien (supposé) entre les sanctuaires ruraux antiques et les petites chapelles rurales :

“Neben den großen Göttern gab es im alten Griechenland eine unzählige Menge von kleinen, deren Bedeutung in der Religion meistens unterschätzt wird. Wie im heutigen Griechenland fast jede Bergkuppe eine Kapelle trägt und Kapellen überhaupt zahlreich sind, war das alte Griechenland von kleinen Heiligtümern übersät. Was Strabon von der Gegend an der Mündung des Alpheios sagt, dass die ganze Landschaft wegen des Wasserreichtums von Artemis-, Aphrodite- und Nymphenheiligtümern in blütenreichen Hainen voll war, dass die Hermesheiligtümer an den Wegen und die des Poseidon auf den Vorgebirgen zahlreich waren, hat allgemeinere Geltung […]. In der Literatur und Kunst sind die kleinen Götter mit gewissen Ausnahmen selten erwähnt oder dargestellt. Die Archäologie richtet ihr Augenmerk auf die großen Heiligtümer. Wenn eins jener Heiligtümer gefunden und untersucht wird, ist das zufällig. Sie hatten oft kein eigenes Gebäude und sind meistens mit ihrem bescheidenen Inventar verschwunden ; umso wichtiger ist es […, sie] zu beachten, um ein Verständnis für die volkstümlichen kleinen Kulte des Altertums zu gewinnen, die in dem alltäglichen Leben des Volkes eine sehr große Rolle spielten, weil diese kleinen Götter dem Volk viel näherstanden als die großen, vornehmen Götter in der Stadt.”3

Cette description des sanctuaires ruraux comporte et mélange une pluralité d’aspects. Elle est construite à l’aide d’antonymies qui comprennent :

– la ville (riche) et la campagne (pauvre),

– les grandes divinités (dans les villes) et les petits dieux (à la campagne),

1 Voir n. 4.

2 Voir Baumer 2004, 4-6 et 9-11 pour la définition.

3 Nilsson 1955, 386-388 : “À côté des grands dieux, il y avait dans la Grèce antique nombre de divinités mineures dont on sous-estime d’habitude l’importance. Comme dans la Grèce moderne où presque chaque sommet porte une petite chapelle et où les chapelles sont si nombreuses en général, la Grèce antique était couverte de petits sanctuaires. Ce que Strabon nous dit de la région de l’embouchure de l’Alphée, que l’ensemble du paysage était rempli à cause de la richesse de l’eau avec des sanctuaires d’Artémis, d’Aphrodite et des nymphes dans des bois sacrés pleins de fleurs, que les sanctuaires d’Hermès le long des chemins et ceux de Poséidon dans les montagnes étaient nombreux, a une validité plus générale. […] Dans la littérature et dans l’art, ces petits dieux ne sont qu’exceptionnellement mentionnés ou représentés. L’archéologie se concentre sur les grands sanctuaires. Si l’on trouve et étudie un de ces petits sanctuaires, ce n’est que par hasard. Ils n’avaient souvent pas de bâtiment et ont le plus souvent disparu avec leur modeste inventaire.

Mais il est d’autant plus important […] de les étudier, pour prendre conscience des petits cultes populaires de l’Antiquité qui jouaient un très grand rôle dans la vie quotidienne du peuple, parce que ces petits dieux ont été beaucoup plus proches du peuple que les grands et nobles dieux dans les villes” (traduction personnelle).

(7)

Lorenz E. Baumer

– l’aspect majestueux des grands sanctuaires de longue tradition et les petits sanctuaires ruraux, modestes et plutôt éphémères,

– la distance entre les hommes et les grandes divinités, et le contact immédiat entre les humains et les petits dieux.

Se dessinent ainsi chez Nilsson deux catégories de sanctuaires nettement séparés que l’on peut grouper selon les critères “ville – riches – grandes divinités – relation distante” et “campagne – modestes – petits dieux – contact immédiat”.

André-Jean Festugière s’exprime aussi dans le même sens dans son ouvrage Personal religion among the Greeks de 1954 où il écrit :

“…at every step of his [Pausanias’] travels in Greece during the second century of our era, he saw such little rustic shrines, often abandoned, sometimes even in ruins, which had once, however, been living places of prayer for the humble folk of the region. […] At this rural chapel the peasant on his way to town to sell his vegetables would pause, and so too the shepherd leading his flocks. They offered to the god, or the local hero, some slight gift. In return, they expected from him protection for themselves, for their modest family life, for their crops or their animals.”4

Ici, l’argumentation est encore plus poussée, puisque même le rituel qui se pratiquait selon Festugière est évoqué malgré l’absence d’une documentation matérielle ; d’autres publications, plus récentes, qui traduisent une vision analogue, pourraient s’ajouter ici5. Cette image moderne et très romantique des sanctuaires ruraux correspond aux évocations de ces lieux religieux dans les épigrammes grecques rassemblées dans l’Anthologie Palatine, livre VI, dont on ne citera ici que quelques exemples :

“Cette souche d’un chêne courbé par la vieillesse, des bergers de la campagne l’ont coupée dans la montagne ; ils l’ont polie et, en chemin, ils ont consacré ce gracieux ornement à Pan, protecteur des beaux troupeaux.”6

Anonyme, Anthologie Palatine no 37, d’après la traduction par P. Waltz 1931.

“Trois frères t’ont consacré, Pan qui habites les montagnes, ces filets dont ils usent chacun dans son métier spécial : celui des oiseaux vient de Pigrès ; celui des bêtes sauvages, de Damis ; celui des poissons, de Cleitor. Puissent-ils toujours faire bonne chasse dans les bois, dans l’air ou sur les flots.”7 Archias, Anthologie Palatine no 181, d’après la traduction par P. Waltz 1931.

4 Festugière 1954, 8 : “… à chacun de ses pas de son voyage, au deuxième siècle p.C., [Pausanias] vit de tels petits sanctuaires ruraux, souvent abandonnés, parfois même en ruines, qui cependant avaient été des lieux de prière pleins de vie pour les humbles gens de la région. […] Près de ces chapelles rurales, le paysan, en chemin pour vendre ses légumes en ville, faisait une pause, et de même le pasteur avec ses troupeaux. Ils offraient au dieu ou au héros local quelque modeste don. Et ils attendaient de lui de les protéger ainsi que leur vie familiale modeste, leurs récoltes ou leurs animaux.” (traduction personnelle).

5 Voir les exemples donnés dans Baumer 2004, 4 n. 7.

6 ƊҰƯƠт ƣү ƩƠұ ƲҴƬƣƤ ƩƤƩƳƴҴƲƠ ƴҰƢƨƬƮƬ ҇ƥƮƬ ƮғƯƤƱƨƬ чƢƯԙƱƲƠƨ ơƮƳƩҴƪƮƨ їƭҮƲƠƫƮƬƸ ƗƠƬұ ƣҮ ƫƨƬ ƭҮƱƱƠƬƲƤư҄ƣԚћ›ƨƩƠƪҳƬыƧƳƯƫƠƩҬƲƧƤƱƠƬҜƯƠҲƷƬԎҶƲƮƯƨơƮƳƩƮƪҲƷƬ

7 ƚƯҲƥƳƢƤưƮҏƯƤƱҲƮƨƩƤƩƠƱҲƢƬƦƲƮƨƲҬƣƤƲҮƵƬƠưыƪƪƮưч›ǁчƪƪƮҲƠưƱƮұƪҲƬƠƗҬƬћƧƤƱƠƬƩƠұƲҫƫҭƬ

҃ƯƬҲƧƷƬƗҲƢƯƦưƲҫƣҭƣҲƩƲƳƠƧƦƯԙƬƋӮƫƨư҄ƣҭƑƪƤҲƲƷƯƤѳƬƠƪҲƷƬћ›ƮƯƤƬƸƲԙƬ҄ƫҭƬїƬƭƳƪҴƵƮƨƱƨƬ҄

ƣǁѣƤƯҲӶƱƨƬїƬыƢƯƠƨưƠѳҮƬ҄ƣǁїƬ›ƤƪҬƢƤƨƤғƱƲƮƵƮƬыƯƩƳƬћƵƮƨ

(8)

“Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don”

“Eudèmos a consacré, dans son champ, cette chapelle à Zéphyr, le plus fécond de tous les vents ; car à sa prière il est venu l’aider à vanner le plus vite possible le grain de ses épis mûrs.”8

Bacchylide, Anthologie Palatine no 53, d’après la traduction par P. Waltz 1931.

Les exemples sélectionnés ici d’une manière assez arbitraire montrent que les descriptions des sanctuaires ruraux suivent dans les épigrammes à peu près le même schéma : on trouve parmi les visiteurs des gens simples, d’habitude des chasseurs ou des bergers, plus rarement des voyageurs, qui ont dédié des objets plutôt modestes aux dieux9. Les dieux honorés sont le plus souvent Pan et les nymphes ou encore Priape, ce sont alors des dieux qu’on associe généralement à la campagne. On notera en même temps que les textes ne précisent ni la forme, ni l’emplacement topographique de ces lieux de culte, mais se limitent à des descriptions sommaires, comme “un arbre”, “une source”, “une route”, “un carrefour”, “un rocher” ou, encore plus général, “une montagne”, sans indiquer le toponyme.

Ces quelques observations suffiront pour indiquer que les épigrammes ne donnent pas des descriptions réalistes, mais des stéréotypes : il s’agit d’une image idéaliste de la vie rurale qui ne se base que partiellement sur la réalité, mais qui existe surtout au sein d’une société urbaine10. Cela ne devrait pas surprendre, car il faut s’attendre à ce que les destinataires de ces textes se recrutaient surtout parmi les habitants de la ville et beaucoup moins parmi les paysans eux- mêmes.

Les sanctuaires ruraux, tels qu’ils se présentent dans les épigrammes, n’ont donc que très peu à faire avec la réalité. Il s’agit d’un lieu de mémoire religieuse littéraire propre à un groupe social bien spécifique, c’est-à-dire à la société urbaine. Déjà la première des antonymies que nous avons évoquées plus haut, celle entre la ville (riche) et la campagne (pauvre), ne se vérifie pas : nombre de grands sanctuaires comme Olympie ou Épidaure sont situés hors des villes à la campagne et n’ont rien d’un sanctuaire ‘rural’, mais sont dotés d’une architecture particulièrement riche et souvent majestueuse.

Mais, même en éliminant ces grands centres religieux, l’image évoquée par les épigrammes n’est que partiellement confirmée par la réalité archéologique, comme l’illustrent pour les grottes cultuelles deux exemples en Attique :

La grotte de V ari

La grotte, qui fut découverte peu après le milieu du xviiie s. et fouillée par l’École Américaine d’Athènes au début du siècle dernier, se trouve à environ 3 kilomètres du village moderne de Vari, sur la pente est de l’Hymette11. Son entrée s’ouvre sur une grotte inclinée qui a une surface de 24 m sur 22 m, séparée dans deux espaces par un pilier rocheux au milieu. Au fond de la

8 ƌғƣƦƫƮưƲҳƬƬƦҳƬї›ǁчƢƯƮԏƲҴƬƣǁчƬҮƧƦƩƤƲԚ›ҬƬƲƷƬчƬҮƫƷƬ›ƨƮƲҬƲԗƍƤƴҶƯԗƸƤҏƭƠƫҮƬԗƢҬƯƮѴ ѩƪƧƤơƮƠƧҴƮư҇ƴƯƠƲҬƵƨƱƲƠƪƨƩƫҰƱӶ›Ƥ›ҴƬƷƬƩƠƯ›ҳƬч›ǁчƱƲƠƵҶƷƬ

9 Dans le dernier exemple, on s’étonne par contre de la construction de toute une chapelle pour l’aide plutôt modeste du dieu.

10 Voir à ce sujet aussi Baumer 2004, 10-11.

11 Voir ultérieurement Schoerner & Goette 2004 ; Baumer 2004, 108-109 Att 42 fig. 53-54 ; pour les périodes romaine et tardo-antique de la grotte voir aussi Baumer 2010a, 78-83. – Pour les grottes attiques en général voir Baumer 2004, 17-20 avec bibliographie exhaustive.

(9)

Lorenz E. Baumer

grotte, les fouilleurs ont dégagé une sorte de plate-forme artificielle en terre battue, renforcée par un mur, qui est aujourd’hui de nouveau couverte de débris.

L’intérieur de la grotte est structuré par une série de niches et de gradins et décoré de plusieurs sculptures taillées directement dans le rocher. La plus parlante est un relief rupestre montrant un homme avec ses outils dans les mains pour travailler le rocher. Il s’agit probablement d’Archédèmos de Théra, auquel on peut attribuer aussi une série d’inscriptions12. Il se désigne dans ces épigraphes comme “nympholepte”, un homme enlevé par les nymphes qui lui auraient commandé d’arranger la grotte. Des inscriptions, en plus de celles dédiées à Pan et aux nymphes, attestent la vénération pour Apollon, les Muses, les Charites, et peut-être même à Artémis, dans la grotte. On ne trouve alors pas uniquement – et pour utiliser la terminologie de Nilsson – des “petits” dieux, mais aussi de “grandes” divinités qui seraient, selon lui, atypiques pour un sanctuaire rural. Enfin le matériel archéologique qui est particulièrement riche, contredit aussi l’image qu’évoquent les sources littéraires : on mentionnera ici surtout plusieurs reliefs votifs de la deuxième moitié du ive s. a.C.13, un grand nombre de statuettes en terre cuite, des vases peints, un grand nombre de lampes, enfin des monnaies et même des bijoux.

La grotte du Pentélique (fig. 1)

Cette image se confirme dans la petite grotte de Pan située sur la pente sud-ouest du Pentélique à environ 800 m au-dessus de la mer14. Son plan, qui comprend une salle principale et deux chambres secondaires flanquées par des colonnes de stalagmites, ne mesure que 6,50 m sur 6,10 m, avec une hauteur de 2,75 m. L’entrée, qui se trouve sur le côté ouest, avait été renforcée par des revêtements en marbre ; le sol avait été au moins partiellement couvert de dalles de ce même matériau. Dans l’intérieur de la grotte qui était aménagée avec une grande table à offrandes, on a trouvé deux reliefs votifs en marbre du ive s. a.C. dont l’un, le relief dit d’Agathéméros, compte à juste titre parmi les chefs-d’œuvre de sa catégorie15. Le rapport de fouilles mentionne par ailleurs un nombre assez important de tuiles qui indiquent que la voûte s’était partiellement effondrée à une date inconnue et qu’elle a été remplacée par une toiture artificielle. Les trouvailles archéologiques, dont une trentaine de

12 Pour les inscriptions voir Schoerner & Goette 2004, 42-59 pl. 29-37.

13 Kaltsas 2002, 218-219 n° 450-453 ; Schoerner & Goette 2004, 60-77 pl. 38-42.

14 Zoridis 1977, 4-11 pl. Ƌ-Ɛ ; Baumer 2004, 94-96 fig. 21 avec bibliographie.

15 Kaltsas 2002, 221 n° 459.

Fig. 1. Plan de la grotte de Pan du Pentélique.

'ÖDSU¨V=RULGLVßJ

(10)

“Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don” lampes datées du ive s. a.C. jusqu’au ier s. p.C., attestent par ailleurs une occupation de longue durée de la grotte16.

La grotte du Pentélique, même si elle est située à la campagne, donne en somme l’image d’un petit établissement cultuel “de luxe” et rien n’indique qu’à cette période elle était fréquentée par des visiteurs “simples” des régions avoisinantes. On a plutôt l’impression qu’il s’est agi d’une association privée et riche qui desservait ce sanctuaire. D’après les reliefs votifs, d’habitude absents dans des sanctuaires ruraux plus modestes, il me semble fort probable que ses visiteurs se recrutaient parmi la noblesse urbaine et venaient d’Athènes. Si cette hypothèse se vérifie, la grotte du Pentélique s’avère ainsi, encore plus clairement que la grotte de Vari, être un sanctuaire de caractère plutôt privé que public, situé à la campagne, mais utilisé pour des raisons religieuses par des habitants de la ville.

L’interprétation proposée se confirme dans le Dyscolos (ou l’Atrabilaire) de Ménandre, une comédie présentée pour la première fois aux Lénéennes de 317 a.C. L’action se déroule près de la grotte des nymphes de Phylé (dans le dème de Phylaia) près de laquelle habite Knémon, un paysan misanthrope, avec sa fille. La jeune femme se voue de manière pure et fervente au culte des nymphes et de Pan et, pour cette raison, ce dernier fait en sorte que Sostratos, un citoyen riche et cultivé, tombe amoureux d’elle. Dans le même temps, la mère de Sostratos passe ses jours à parcourir l’Attique, où elle visite sans cesse toutes sortes de sanctuaires. Ainsi, elle arrive un jour aussi à la grotte de Phylé, accompagnée de nombreux serviteurs, musiciens et desservants qui apportent un agneau et d’autres offrandes. On ne s’étonnera pas que se développe par la suite un conflit entre le paysan et les citadins, qu’on ne reprendra pas ici en détail. Il faut néanmoins retenir que le texte souligne à plusieurs reprises que Knémon est riche : l’image du paysan qui nous est donnée n’est pas l’image d’un pauvre habitant de la campagne et la pièce ne permet ainsi pas de supposer un conflit d’inégalité économique, mais elle joue sur les différences entre la culture et les coutumes cultuelles des Athéniens d’un côté et la culture rurale et rustique des paysans de l’Attique de l’autre.

L’analyse – même si elle est bien abrégée – des grottes cultuelles de l’Attique ne confirme donc pas les stéréotypes des épigrammes. Comme il ne s’agissait pas de lieux de culte simples et utilisés par des campagnards appauvris, elles ont été destinées au moins partiellement à un public urbain et surtout riche qui y a laissé ses offrandes votives précieuses. Dans des sanctuaires ruraux beaucoup moins exigeants, l’image romantique évoquée par les sources littéraires ne se retrouve que partiellement dans la documentation archéologique.

La terrasse de V arkiza (fig. 2)

Un candidat possible paraît être un sanctuaire situé sur une terrasse en partie naturelle sur le Varkiza, un des piémonts au sud de l’Hymette17. Installé à environ 100 m sous le sommet et au pied d’une pente presque verticale, le site comprend une terrasse plus ou moins rectangulaire, renforcée partiellement par des murs de soubassement et qui était accessible par une petite rampe naturelle dans son angle nord-ouest. Un autel impressionnant qui mesure 2 m sur 4 m formait son centre, accessible par une prothysis pavée. La fonction d’un petit socle dans l’angle

16 Voir pour l’utilisation ultérieure de la grotte Baumer 2010a, 66-67.

17 Lauter & Lauter-Bufe 1986 (réimprimé dans Lohmann & Mattern 2010, 73-85) ; Baumer 2004, 107-108 Att 41 fig. 52 avec bibliographie.

(11)

Lorenz E. Baumer

sud-ouest de la terrasse, sur lequel on a proposé de placer une petite statue de culte ou un autre monument de destination analogue, reste pour l’instant inconnue.

La céramique de Varkiza se compose de fragments de vases miniatures des époques sub-géométrique et protoattique, de coupes du vie et du ve s. p.C., mais surtout du ive s. a.C.

La fondation du sanctuaire et la construction de la terrasse et de l’autel remontent à la fin du viiie ou au début du viie s. a.C. Le sanctuaire, qui est resté en fonction pendant les époques archaïque et classique, a vécu une période de renouveau dans le courant du ive s. a.C., avant d’être abandonné. Ce n’est qu’aux ve et vie s. a.C. que quelques lampes témoignent d’une courte reprise des activités. La rareté des trouvailles ne permet en revanche aucune identification du ou des dieu(x) honoré(s).

Dans son ensemble, ce petit lieu de culte semble correspondre à un sanctuaire rural comme l’évoquent les épigrammes, mais plusieurs éléments en diffèrent. Cela vaut notamment pour la durée de son utilisation qui n’a rien d’éphémère, ainsi que pour son emplacement : quand on étudie le contexte topographique de manière plus approfondie, on note qu’il s’inscrit dans tout un groupe de sanctuaires similaires, tous situés sur les hauteurs autour de la vallée de Vari et en direction des plaines fertiles18. La répartition des sanctuaires indique de manière évidente qu’ils ont rempli une fonction bien précise dans la société agricole locale qui ne semble pas avoir été particulièrement pauvre : les lieux religieux sur les hauteurs étaient manifestement destinés à assurer la fertilité des champs et du bétail. La modestie relative des offrandes ne s’explique alors pas en particulier par la pauvreté des utilisateurs, mais par les traditions cultuelles de la société locale, comme on peut les trouver de nos jours dans des régions agricoles.

18 Baumer 2004, 13-17, 25-26.

)LJ3ODQGXVDQFWXDLUHGH9DUNL]D'ÖDSU¨V/DXWHU /DXWHU%XIHßJ

(12)

“Où le paysan faisait une pause pour offrir quelque modeste don”

Le sanctuaire de T rapouria (fig. 3)

Il en va aussi de même pour le sanctuaire de Trapouria, installé dans la première moitié du iiie s. a.C.19 À quelque distance au sud-est du sanctuaire on a trouvé les traces d’un village qui témoigne de l’utilisation agricole de la région à partir, au moins, du milieu du ive s. a.C. et pendant l’époque hellénistique. Le site était accessible par un escalier qui arrivait à une terrasse avec un autel et une citerne. Plus haut, sur le sommet, se trouvait une deuxième terrasse avec un petit naïskos qui ne mesurait que 4 m sur 3,20 m. Mais l’élément le plus impressionnant est visiblement la terrasse inférieure qu’on a interprétée comme une reprise de la grande architecture hellénistique20. La construction massive, qui ne répond à aucune nécessité constructive, ne peut que surprendre et la simplicité du culte qui n’a produit que des offrandes bien modestes, n’est alors pas en adéquation avec la pauvreté de la société, comme on pourrait le supposer.

Conclusion

Comme cela a été présenté dans le cadre d’une étude plus développée, ces lieux de culte qui semblent simples et négligeables, faisaient en effet partie du système cultuel attique qui fut mis en place avec les réformes démocratiques de Clisthène à partir de 508/7 a.C.21 Comme les grands centres religieux de l’Attique, ils entraient dans le système cultuel de l’État, cette fois au niveau des dèmes, ce qui explique aussi leur floraison aux ve et ive s. a.C., alors que leur nombre diminue de manière importante aux époques hellénistique et romaine22. À ce niveau local la vie cultuelle était aussi organisée par les institutions politiques, comme le prouvent les calendriers cultuels dont plusieurs exemplaires sont conservés23. Ces calendriers réglementaient

19 Lauter 1980, 242-255 ; Baumer 2004, 93 Att 17 fig. 17-20 avec bibliographie ; Baumer 2010a, 77-78 fig. 25 ; Baumer 2010b, 528.

20 Lauter 1986, 102, 298 fig. 22b.

21 Baumer 2004 ; voir aussi le résumé de quelques aspects dans Baumer 2010a, 68-78 et Baumer 2010b, 521-525.

22 Voir la discussion de ce développement et la bibliographie dans Baumer 2010a, 47-84.

23 Verbanck-Piérart 1998, 109-127 ; Baumer 2004, 9 avec n. 34 (avec bibliographie plus récente).

)LJ5HFRQVWLWXWLRQGXVDQFWXDLUHGH7UDSRXULD'ÖDSU¨V/DXWHUßJ

(13)

Lorenz E. Baumer

le fonctionnement des cultes locaux au niveau des dèmes, définissaient les offrandes et les jours de fête ainsi que les autres aspects de la vie religieuse. Les divinités honorées qui y sont mentionnées comprennent aussi bien de “petits” que de “grands” dieux, et présentent, d’un dème à l’autre, nombre de micro-panthéons locaux et bien différenciés.

On ne peut que constater que l’image que donnent les sources littéraires, et qui a été reprise par la recherche moderne, n’est pas confirmée par la documentation archéologique : les sanctuaires ruraux, pas seulement en Attique, ne sont nulle part un indicateur de pauvreté ou de richesse relative de la population locale qui les utilisait, mais s’avèrent parfaitement adaptés aux structures et aux besoins religieux. La pauvreté (bien romantique) soupçonnée s’avère être une pauvreté imaginée. Il s’agit d’une image idéale et idéalisée de la vie simple à la campagne, caractéristique d’une société civilisée et urbaine qui – dans l’Antiquité comme aujourd’hui – rêvait de sortir de la vie agitée de la ville et de se rendre à la campagne pour faire “une pause pour offrir quelque modeste don.”24

24 Pour la citation voir plus haut, n. 4.

(14)

Bibliographie

Adriani, A. (1952) : “Trouvaille à Ras el-Soda”, Annuaire du Musée Gréco-Romain, III (1940-1950), Alexandrie, 28-46.

Alföldi-Rosenbaum, E. (1983) : “Characters and Caricatures on Game Counters from Alexandria”, in : Bonacasa &

Di vita 1983, 378-390.

Amiech, C. (2004) : Les Phéniciennes d’Euripide. Commentaire et traduction, Paris.

Amistani, C. (2001) : Les femmes sans domicile : rapports à l’institution, systèmes de valeurs et éducation informelle, thèse de doctorat, Université Paris-Nord, Villetaneuse.

An Kang, H. (1998) : La représentation de la pauvreté dans la peinture française du XIXe s. (1830-1900), thèse de doctorat inédite, Université de Montpellier 3.

Anderson, N. [1923] (1993) : Le Hobo, sociologie du sans-abri, Paris.

Andreu-Lanoë, G., éd. (2013) : L’art du contour. Le dessin dans l’Égypte ancienne, catalogue d’exposition du musée du Louvre, 19 avril-22 juillet 2013 et à Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, du 13 septembre 2013 au 19 janvier 2014, Paris.

Antōniadou, S., S. Antoniadis et A. G. F. van Holk, éd. (1956) : Antidoron  aangeboden aan Professor Doctor Sophia Antoniadis ter gelegenheid van haar afscheid van Nederland door vrienden en leerlingen, Leyde.

Arnould, D. (1992) : “Ploutos et pénia dans la poésie lyrique, élégiaque et iambique archaïque”, in : Woronoff 1992, 157-171.

Atalay, E. (1983)  : “Karikatur Figurinen im Ephesos Museum (Selçuk)”, Arkeoloji Sanat Tarihi Dergisi, II, Izmir, 12-18, pl. 3-13.

Atkins, M. et R. Osborne, éd. (2006) : Poverty in the Roman World, Cambridge.

Augé, M. (2011) : Journal d’un SDF. Ethnofiction, Paris.

Ault, B. A. (2005a) : “Housing the poor and the homeless in Ancient Greece”, in : Ault & Nevett 2005, 140-159

— (2005b)  : The Excavations at Ancient Halieis 2. The houses. The Organization and Use of Domestic Space, Bloomington-Indianapolis.

Ault, B. A. et L. C. Nevett, éd. (2005) : Ancient Greek Houses and Households : Chronological, Regional, and Social Diversity, Philadelphia.

яƴƨҮƯƷƫƠƱƲƦƫƬҰƫƦƲƮԏƓƠƬҴƪƦƚƯƨƠƬƲƠƴƳƪƪҲƣƦ, Salonique, 1960.

Azoulay, V. (2004) : Xénophon et les grâces du pouvoir. De la charis au charisme, Paris.

Bader, F. (1976) : “L’art de la fugue dans l’Odyssée”, REG, 89, 19-39.

Bailey, D. (2008) : Catalogue of the Terracottas in the British Museum, IV, Ptolemaic and Roman Terracottas from Egypt, Londres.

Baird, J. A. et C. Taylor, éd. (2011) : Ancient Graffiti in Context, New-York-Londres.

Bakewell, G. W. et J. P. Sickinger, éd. (2003) : Gestures : Essays in Ancient History, Literature, and Philosophy Presented to Alan L. Boegehold : on the Occasion of his Retirement and his Seventy-fifth Birthday, Oxford.

Bakhouche, B., éd. (2003) : L’ancienneté chez les Anciens, I, La vieillesse dans les sociétés antiques : La Grèce et Rome, Montpellier.

Balensard, A., éd. (2003) : Le travail et la pensée technique dans l’Antiquité classique, lecture et relecture d’une analyse de psychologie historique de J.-P. Vernant, Revue d’anthropologie des connaissances, XV, 1, Ramonville Saint-Agne.

Balint, M. [1959] (1972) : Les voies de la régression, Paris.

Ballet, P. (1995) : “Terres cuites gréco-romaines du musée d’Alexandrie”, in : Alessandria e il mondo ellenistico-romano.

I  Centenario del Museo Greco-Romano, Alessandria, 23-27 novembre 1992, Atti del II Congresso Internazionale Italo-Egiziano, Rome, 261-263.

— (1999) : La vie quotidienne à Alexandrie : 331-30 avant J.-C., Paris.

— (2011) : “Petite plastique, grands maux. Les ‘grotesques’ en Méditerranée aux époques hellénistique et romaine, II, Images et signification de la difformité et de la disgrâce dans l’Égypte hellénistique et romaine. Codes et anormalités dans la plastique et le graphisme égyptiens”, in : Bodiou et al. 2011, 64-82.

Ballet, P., N. Dieudonné-Glad, N. et C. Saliou (2008) : La rue dans l’Antiquité. Définition, aménagement et devenir de l’Orient méditerranéen à la Gaule, Actes du colloque de Poitiers, 7-6 septembre 2006, Rennes.

Banerjee, A. V. et E. Duflot [2011] (2012) : Repenser la pauvreté, Paris.

Barbotin, C. (2013)  : “Naturalisme et réalisme dans la représentation humaine chez les anciens Egyptiens”, in  : Andreu-Lanoë 2013, 90-95.

Bardet, J.-P. (1991) : “La société et l’abandon”, in : Enfance abandonnée et société en Europe, XIVe-XXe siècle, Actes du colloque international de Rome, 30-31 janvier 1987, Coll. EfR 140, Rome, 3-26.

(15)

La pauvreté en Grèce ancienne. Formes, représentations, enjeux

Bardet, J.-P. et M. Jeorger (1987) : “La société face au problème de l’abandon”, Histoire, économie et société, 6, 3, 301-306.

Baroin, C. et C. Michel, éd. (2013) : Richesse et sociétés, Colloque de la maison de l’archéologie et de l’Ethnologie René Ginouvès 9, Paris.

Barray, L. et A. Testard, éd. (2007) : Pratiques funéraires et sociétés, Colloque de Sens, juin 2003, Dijon.

Baslez, J. (1984) : L’étranger dans la Grèce antique, Paris.

Baslez, M.-F. (2006) : “Entraide et mutualisme dans les associations des cités grecques à l’époque hellénistique”, in : Molin 2006, 157-168.

Bats, M. (1988) : Vaisselle et alimentation à Olbia en Provence, Revue Archéologique de la Narbonnaise Suppl. 18, Paris.

— (1994) : “La vaisselle culinaire comme marqueur culturel : l’exemple de la Gaule méridonale et de la Grande Grèce (ive-iers. av. J.-C.)” in : Terre cuite et société, 407-424.

Baumer, L. E. (2004) : Kult im Kleinen. Ländliche Heiligtümer spätarchaischer bis hellenistischer Zeit. Attika - Arkadien - Argolis - Kynouria, Internationale Archäologie 81, Rahden-Westfalen.

— (2010a) : Mémoires de la religion grecque, Conférences de l’École pratique des hautes études 3, Paris.

— (2010b) : “Le paysage cultuel de l’Attique de l’époque classique à l’époque impériale”, in : De Polignac & Darthou 2010, 519-533.

Beaune, J.-C. (1983) : Le vagabond et la machine : essai sur l’automatisme ambulatoire, médecine, technique et société en France, 1880-1910, Champ Vallon, Seyssel.

Beazley, J. D. (1963) : Attic Ref-Figure Vase-painters, 2e éd. 3 vol., Oxford (= ARV2).

Becker, H. S. [1963] (1985) : Outsiders. Études de sociologie de la déviance, trad. fr., Paris.

Becq, J. (2010) : “New Themes, Theater figures”, in : Jeammet 2010, 70-75.

Bel, N., C. Giroire, F. Gombert-Meurice et M.-H. Rutschowscaya (2012) : L’Orient romain et byzantin au Louvre, Paris.

Benveniste, E. (1948) : Noms d’agent et noms d’action en indo-européen, Paris.

Bérard, C. (1983) : “Espace de la cite grecque, espace des imagiers”, Degrès, 35-36, 1-16.

Bérard, C. et J.-P. Vernant, éd. (1984) : La cité des images. Religion et société en Grèce ancienne, Lausanne-Paris.

Berger, M. (1992) : Les séparations à but thérapeutique, Toulouse.

Berra, A. (2008) : Théorie et pratique de l’énigme en Grèce ancienne, thèse de doctorat inédite de l’EHESS, Paris.

Bertrand, J.-M., éd. (2005) : La violence dans les mondes grec et romain, Paris.

Besnier, B., C. Lévy et A. Gigandet, éd. (2007) : Ars et Ratio : sciences, art et métiers dans la philosophie hellénistique et romaine, Bruxelles.

Besques, S. (1963) : Musée national du Louvre. Catalogue raisonné des figurines et des reliefs en terre cuite gréco-romains, II, Myrina, Paris.

— (1972) : Musée national du Louvre. Catalogue raisonné des figurines et des reliefs en terre cuite gréco-romains, III, Époques hellénistique et romaine, Grèce et Asie Mineure, Paris.

— (1992) : Musée national du Louvre. Catalogue raisonné des figurines et des reliefs en terre cuite gréco-romains, IV, Époques hellénistique et romaine, Cyrénaïque, Égypte ptolémaïque et romaine, Afrique du Nord et Proche-Orient, Paris.

Bingen, J., G. Cambier et G. Nachtergael, éd. (1975) : Le monde grec. Pensée, littérature, histoire, documents. Hommages à Claire Préaux, Bruxelles.

Blackman, A. M. (1914) : The Rock Tombs of Meir, I, the Tomb-Chapel of Ukh-Hotp’s Son Senbi , ASE 22, Londres.

— (1915) : The Rock Tombs of Meir, II, the Tomb-Chapel of Ukh-Hotp’s Son Senbi (B, No. 2), ASE 23, Londres.

Blok, J. et P. Mason, éd. (1987) : Sexual Asymmetry. Studies in Ancient Society, Amsterdam.

Boardman, J. (1974) : Athenian Black Figure Vases, Londres.

— (1975) : Athenian Red Figure Vases, the Archaic Period, Londres.

— (1989) : Athenian Red Figure Vases, the Classical Period, Londres.

Bodinat, C. de (1986) : Voyages pathologiques, thèse de médecine, Broussais-Hôtel-Dieu, Université de Paris VI.

Bodiou, L., D. Frère et V. Mehl, éd. (2006) : L’expression des corps. Gestes, attitudes, regards dans l’iconographie antique, Rennes.

Bodiou, L., V. Mehl et M. Soria, éd. (2011) : Corps outragés, corps ravagés de l’Antiquité au Moyen Âge, Turnhout.

Boehringer, S. (2007) : L’homosexualité féminine dans l’Antiquité grecque et romaine, Paris.

Boehringer, S. et V. Sebillotte-Cuchet, éd. (2011) : Hommes et femmes dans l’Antiquité. Le genre : méthodes et documents, Paris.

Bolkestein, H. (1922a) : “The Exposure of Children at Athens and the їƢƵƳƲƯҲƱƲƯƨƠƨ”, CP, 17, 3, 222-239.

— (1922b) : “Het te vondeling leggen in Athene”, Tidjdschrift voor Geschiedenis, 3, 274-294.

— (1939) : Wohltätigkeit und Armenpflege im vorchristlichen Altertum. Ein Beitrag zum Problem “Moral und Gesellschaft”, Utrecht.

Bompaire, J. (2008) : Lucien de Samosate. Œuvres, tome IV, CUF, Paris.

(16)

Bibliographie

Bonacasa, N. et A. Di Vita, éd. (1984) : Alessandria e il mondo ellenistico-romano. Studi in onore di Achille Adriani, II, Studi e materiali 4-6, Rome.

Bonnard, J.-B. (2004) : Le Complexe de Zeus. Représentations de la paternité en Grèce ancienne, Paris.

— (2005) : “Les pères meurtriers de leurs fils”, in : Bertrand 2005, 287-305.

Boscq, C. (1985) : Voyage et pathologie mentale avec réflexion sur l’état actuel de : la fugue, l’errance, le vagabondage, thèse de médecine, Université de Toulouse III.

Boswell, J. (1993) : Au bon cœur des inconnus. Les enfants abandonnés de l’Antiquité à la Renaissance, trad. fr. de l’anglais 1988, Paris.

Bouillon, F. (2011) : Le squat : problème social ou lieu d’émancipation ?, Paris.

Bourdieu, P., éd. (1993) : La misère du monde, Paris.

— (1994a) : Raisons pratiques. Sur la théorie de l’action, Paris.

— (1994b) : “Pour une science des œuvres”, in : Bourdieu 1994a, 59-97.

— (2003) : Méditations pascaliennes, Paris.

— (2012) : Sur l’État. Cours au collège de France 1989-1992, Paris.

Bourgeois, B. (2007) : “Pratiques artisanales de la couleur. En quête sur la polychromie des Tanagréennes”, in : Jeammet 2007, 81-89.

Bourgeois, G. (1971) : La Grèce antique devant la négritude, Paris.

Braund, D. et J. Wilkins, éd. (2000) : Athenaeus and his World, Reading Greek Culture in the Roman Empire, Exeter.

Bremmer, J. N. (1987) : “The Old Woman in Ancient Greece”, in : Blok & Mason 1987, 191-215.

— (2008) : Greek religion and culture. The Bible and the Ancient Near East, Leiden-Boston.

Brenne, S. (1994) : “Ostraka and the process of Ostrakophoria” in : Coulson et al. 1994, 13-24.

Bresson, A. (1985) : “Démographie grecque ancienne et modèles statistiques”, RELO, 21, 7-34.

— (2000) : La cité marchande, Ausonius Scripta Antiqua 2, Bordeaux.

— (2001) : “Monnayage et société dans les mondes antiques”, Revue Numismatique, 157, 51-68.

Broder, P. A. (2008) : “La cité est dans la rue : espace extérieur, parcours et rues en Grèce ancienne”, in : Ballet et al.

2008, 51-56.

Brommer, F. (1952) : “Herakles und Geras”, AA, 67, 60-73.

Brown, P. (2000) : “The Study of Elites in Late Antiquity”, in : Salzman & Rapp 2000, 315-358.

— (2002) : Poverty and Leadership in the Later Roman Empire, Hanover.

Brulé, P. [1992] (2008) : “Infanticide et abandon d’enfants. Pratiques grecques et comparaisons anthropologiques”, La Grèce d’à côté, Rennes, 21-46.

— (2001) : “Les pratiques contraceptives chez les Grecs”, L’histoire, 259, Paris.

— (2009) : “L’exposition des enfants en Grèce antique : une forme d’infanticide”, Enfances et Psy, 44, 3, 19-28.

Bruneteaux, P. et D. Terrolle (2010) : L’arrière-cour de la mondialisation. Ethnographie des paupérisés, coll. Terra, Paris.

Burr Thompson, D. (1979) : “A Faience fellah”, Studies in Classical Art and Archaeology, 175-178.

Byl, S. (1975) : “Lamentation sur la vieillesse dans la tragédie grecque”, in : Le monde grec, Hommage à C. Préaux 1975, 130-139.

Cahill, N. (2002) : Household and City Organisation at Olynthus, New Haven-Londres.

Calvié, J. (2000) : La représentation des riches et des pauvres en Grèce dans la littérature grecque du IVe siècle av. J.-C., thèse de doctorat inédite, Grenoble III.

Cambron-Goulet, M. (2007) : “Les Cyniques, penseurs de la norme et citoyens de la marge”, CEA, 44, 109-136.

Cameron, A. (1932) : “The Exposure of Children and Greek Ethics”, CR, 46, 3, 105-114.

Cameron, A. et A. Kuhrt, éd. [1983] (1993) : Images of Women in Antiquity, Londres.

Canfora, L. et C. Jacob (2001) : Ateneo. I Deipnosofisti ‘I dotti a Banchetto’, vol. I-III, Rome.

Cantarella, E. (2000) : Les peines de mort en Grèce et à Rome. Origines et fonctions des supplices capitaux dans l’Antiquité classique, Paris

Capdetrey, L. et Y. Lafond, éd. (2010) : La cité et ses élites. Pratiques et représentation des formes de domination et de contrôle social dans les cités grecques, Actes du colloque de Poitiers, 19-20 octobre 2006, 2010.

Capdetrey, L. et C. Hasenhor, éd. (2012) : Agoranomes et édiles. Institution des marchés antiques, Ausonius Scripta Antiqua 44, Bordeaux.

Capdetrey, L. et J. Zurbach, éd. (2012) : Mobilités grecques. Mouvements, réseaux, contacts en Méditerranée, de l’époque archaïque à l’époque hellénistique, Ausonius Scripta Antiqua 46, Bordeaux.

Carlier, P. (1995) : Le IVe siècle grec jusqu’à la mort d’Alexandre, Paris.

Carpenter, T. H. (1998) : Les Mythes dans l’art grec, Oxford.

Carrié, J.-M. (2003) : “Nihil habens praeter quod ipso die vestiebatur : comment définir le seuil de pauvreté à Rome ?”, in : Chausson & Wolf 2003, 71-102.

(17)

La pauvreté en Grèce ancienne. Formes, représentations, enjeux

Carrière, J.-C. (1979) : Le Carnaval et la politique. Une introduction à la comédie grecque suivie d’un choix de fragments, Annales Littéraires de l’Université de Besançon, Paris.

Catoni, M. L., éd. (2008) : La forza del bello. L’arte grec a conquista l’Italia, catalogue d’exposition Mantoue, Palazzo Te, 29 mars-6 juillet 2008.

Chantraine, P. (1933) : La formation des noms en grec ancien, Paris.

— [1945] (1961) : Morphologie historique du grec, Paris.

— (1968-1980) : Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Paris.

Charlier, M.-T. et G. Raepsaet (1971) : “Étude d’un comportement social : les relations entre parents et enfants dans la société athénienne à l’époque classique”, AC, 40, 589-608.

Chausson, F. et H. Inglebert, éd. (2003) : Costume et société dans l’Antiquité et le Haut Moyen Âge, Actes du colloque de l’université Paris X Nanterre, 23-24 aril 2001, Paris.

Chausson, F. et E. Wolf, éd. (2003) : Consuetudinis amor. Fragments d’histoire romaine IIe-VIe s. offert à J. P. Callu, Rome.

Clarke, J. R. (2007) : Humour, Power and Transgression in Roman Visual Culture, 100 B. C.– A. D. 250, Berkeley- Los Angeles-Londres.

Cohen, B. (2000) : Not the Classical Ideal. Athens and the Construction of the Other in Greek Art, Leyde.

Cohen, E. (2005) : “Slave power at Athens. Juridical Theory and Economic Reality”, in : Couvenhes & Milanezi 2005, 155-169.

Cohen, R. (1989) : Les SDF en psychiatrie : comment ne pas s’en débarrasser ? être psychiatre à la limite ? : leçons tirées du travail d’un cas et réflexion sur la position de psychiatre, thèse de médecine, Université de Paris XIII, Bobigny.

Coin-Longeray, S. (1998) : Le vocabulaire de la richesse et de la pauvreté dans la poésie grecque , d’Homère à Aristophane, thèse de doctorat inédite, Université Lyon II.

— (2001a) : “Agamemnon ou la richesse mortelle : étude d’un emploi particulier de ›ƪƮԏƲƮư”, L’Antiquité Classique 70, 27-34. 

— (2001b) : “ƗƤƬҲƠ et ›ҮƬƦư : travailler pour vivre ?”, RPh, 75, vol. 2, 249-256.

Collignon, B. et J.-F. Staszack, éd. (2003) : Espaces domestiques : construire, habiter, représenter, Paris.

Connor, W. R. (1985) : “The Razing of the House in Greek Society”, TAPhA, 115, 79-102.

Corbier, M. (1999) : “La petite enfance à Rome : lois, normes, pratiques individuelles et collectives”, Annales, 54, 1257-1290.

— (2001) : “Child exposure and abandonment”, in : Dixon 2001, 52-73.

Coulson, W. D. E., éd. (1994) : The Archaeology of Athens and Attica under the Democracy, Oxford.

Courby, F. (1922) : Les vases à reliefs, Paris.

Courtieu, G. (2007) : “Thersite et Polydamas : le masque et le double des héros homériques”, in : Wolf 2007, 9-25.

Couve, L. et É. Bourguet (1893) : “Inscriptions inédites du mur polygonal de Delphes”, BCH, 17, 343-409.

Couvenhes, J.-C. et S. Milanzi éd. (2005) : Individus, groupes et politique à Athènes de Solon à Mithridate, Actes du colloque de Tours, 7-8 mars 2005, Paris.

Couvret, S. (1994) : “L’homme au bâton. Statique et statut dans la céramique attique”, Mètis, 9, 257-281.

Damet, A., (2011) : “L’infanticide en Grèce classique, crime féminin ?”, in : Boehringer & Sebillotte-Cuchet, 72-74.

— (2012) : La septième porte. Les conflits familiaux dans l’Athènes classique, Paris.

Danzig, G. (2003) : “Why Socrates was not a Farmer : Xenophon’s Oeconomicus as a Philosophical Dialogue”, G&R, 50, 57-76.

Daremberg, C. et E. Saglio, éd.(1892) : Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, II, Paris.

—, éd. (1900) : Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, III, Paris.

Dasen, V. (2009) : “D’un monde à l’autre. La chasse des Pygmées dans l’iconographie impériale”, in : Trinquier &

Vendries 2009, 215-233.

— (2013) : “Des artistes différents ? Nains danseurs et musiciens dans le monde hellénistique et romain”, in : Emerit 2013, 259-278.

Dasen, V. et M. Piérard, éd. (2005) : Idia kai dèmosia. Les cadres privés et publics de la religion grecque, Kernos Suppl.

15, Liège.

Davies, J. K. (1971) : Athenian Propertied Familes, Oxford.

De Jong, I. (2001) : A Narratological Commentary on the Odyssey, Cambridge.

De Polignac, F. (2005) : “Usages de l’écriture dans les sanctuaires du haut-archaïsme”, in : Dasen & Piérard 2005, 13-25.

— (2007) : “Sexe et genre dans les rites funéraires grecs : quelques aperçus”, in : Barray & Testart 2007, 349-356.

De Polignac, F. et S. Darthou, éd. (2010) : Qu’est-ce qu’un “paysage religieux” ? Actes du colloque international, Paris, 8-9 avril 2009, Revue de l’histoire des religions, 4.

(18)

Bibliographie

Delamard, J. et O. Mariaud (2007) : “Le silence des tombes ? Masculin et féminin en Grèce géométrique et archaïque d’après la documentation archéologique funéraire”, in : Sebillotte-Cuchet & Ernoult 2007, 65-81.

Delcourt, M. (1938) : Stérilités mystérieuses et naissances maléfiques dans l’Antiquité classique, Liège.

Demand, N. H. (1994) : Birth, Death and Motherhood in Classical Greece, John Hopkins UP, Baltimore.

Derda, T. et A. Łajtar (sous presse) : Inscriptions on Ceramics from Tell Atrib (anc. Athribis) in Egyptian Delta, ET XXVI, Varsovie.

Descamps-Lequime, S. (2006) : “La polychromie des bronzes grecs et romains”, in : Rouveret et al. 2006, 79-92.

— éd. (2007) : Peinture et couleur dans le monde grec antique, Paris.

Descat, R. (1988) : “Aux origines de l’oikonomia grecque”, QUCC, 57, 103-119.

— (2004) : “La cité et la richesse : un débat dans la pensée oikonomique grecque à la fin du ive siècle”, MedAnt, 7, 461-476.

Desmond, W. D. (2006) : The Greek Praise of Poverty: origins of Ancient Cynicism, Notre Dame, Indiana.

Destremau, B. et P. Salama (2002) : Mesures et démesures de la pauvreté, Paris.

Detienne, M., éd. (1992) : Les savoirs de l’écriture en Grèce ancienne, Lille.

Dillon, M. (1993) : Pilgrims and Pilgrimage in Ancient Greece, London-New-York.

Dixon, S., éd. (2001) : Childhood, Class and Kin in the Roman World, Londres.

Dobrov, G., éd. (1997) : The City As Comedy. Society and Representation in Athenian Drama, Chapel Hill-Londres.

Donlan, W. (1973) : “The Tradition of Anti-Aristocratic Thought in Early Greek Poetry”, Historia, 22, 145-154.

Dorion, L.-A. (2008) : “Socrate oikonomikos”, in : Narcy & Tordesillas 2008, 253-281.

— (2011a) : Commentaires aux Mémorables, livres II-III et livre IV, 2 vol., CUF, Paris.

— (2011b) : “The Rise and Fall of the Socratic Problem”, in : Morrison 2011, 1-23.

Dover, K. J. (1963) : “Notes on Aristophanes’ Acharnians” Maia XV, 6-25.

— (1974) : Greek Popular Morality in the Time of Plato and Aristotle, Oxford.

Drexhage, H.-J. (1991) : Preise, Mieten/Pachten, Kosten und Löhne im Römischen Ägypten bis zum Regierungsantritt Diokletians, Scripta Mercaturae Verlag, Sainte Catherine.

Du Bouchet, J. (2004) : Recherches sur les noms de la rue en grec ancien, thèse doctorat inédite, Paris X-Nanterre.

— (2008) : “Les noms de la rue en grec ancien”, in : Ballet et al. 2008, 57-61.

Duby, G. et M. Perrot, éd. (1991) : Histoire des femmes en Occident : L’antiquité, Paris.

Dunand, F. (1980) : “L’exode rural en Égypte à l’époque hellénistique”, Ktèma, 5, 136-150.

Duplouy, A. (2006) : Le prestige des élites. Recherche sur les modes de reconnaissance sociale en Grèce entre le Xe et le Ves.

av. J.-C., Paris.

Durou, B. (1966)  : Vagabonds et clochards. Étude biologique, psychopathologique et sociale du vagabond, thèse de médecine, Agen.

Edwards, A. (2004) : Hesiod’s Ascra, Berkeley.

Ehrenberg, V. (1943) : The People of Aristophanes, A Sociology of Old Attic Comedy, Oxford.

— (1947) : “Polypragmosyne. A Study in Greek Politics”, JHS, 67, 46-67.

Eissner, F. et Scholz-Hänsel, éd. (2011) : Armut in der Kunst der Moderne, Marburg.

Emerit, S., éd. (2013) : Le statut du musicien dans la Méditerranée ancienne. Égypte, Mésopotamie, Grèce, Rome, Actes de la table ronde internationale tenue à Lyon, Maison de l’Orient et de la Méditerranée (université Lumière Lyon 2) les 4 et 5 juillet 2008, BiEtud 159, Le Caire.

Engels, D. (1980) : “The Problem of Female Infanticide in the Greco-Roman World”, CP, 75, 112-120.

— (1984) : “The Use of Historical Demography in Ancient History”, CQ, 34, 386-393.

Éon, J.-M. (1989) : Étude des admissions de 100 personnes “sans domicile fixe” au CHU de Rennes, thèse de médecine, Université de Rennes I.

Esposito, A. et G. M. Sanisas, éd. (2012) : “Quartiers” artisanaux en Grèce ancienne. Une perspective méditerranéenne, Lille.

Eyben, E. (1977) : “Geboortenbeperking in de Grieks-Romeinse Oudheid”, Kleio, 7, 97-127.

— (1978) : “Kinderrijkdom in de Grieks-Romeinse Oudheid”, Kleio, 8, 114-144.

— (1980-1981) : “Family planning in graeco-roman Antiquity”, AncSoc, 11/12, 5-82.

Faerman, M., G. Kahila, P. Smith, C. Greenblatt, L. Stager, D. Filon et A. Oppenheim (1997) : “DNA Analysis Reveals the Sex of Infanticide Victims”, Nature, 385, 1997, 212-213.

Faerman, M., G. K. Bar-Gal, D. Filon, C. L. Greenblatt, L. Stager, A. Oppenheim et P. Smith (1998) : “Determining the Sex of Infanticide Victims from the Late Roman Era through Ancient DNA Analysis”, Journal of Archaeological Science, 25, 861-865.

Falkner, T. M. et J. De Luce (1989) : Old Age in Greek and Latin Litterature, Londres.

(19)

La pauvreté en Grèce ancienne. Formes, représentations, enjeux

Fenik, B. (1968) : Typical Battle Scenes in the Iliad, Wiesbaden.

Festugière, A.-J. (1954) : Personal Religion Among the Greeks, Sather Classical Lectures 26, Berkeley.

Feyel, C. (1988) : “La structure d’un groupe socio-économique : les artisans dans les grands sanctuaires grecs du ive siècle”, Topoi, 8, 561-579.

Ficuciello, L. (2008) : Le strade di Atene, Athènes-Paestum.

Finley, M. (1956) : The World of Odysseus, Londres.

— [1983] (1981) : Economy and Society in Ancient Greece, Londres.

Fleischer, R. (1991) : Studien zur seleukidischen Kunst, I, Herrscherbildnisse, Mayence sur le Rhin.

Forsdyke, S. L. (2000) : “Exile, Ostracism and Athenian Democracy”, ClAnt, 19, 2, 232-263.

Frank, M. et J. Snowden (1970) : Blacks in Antiquity. Ethiopians in the Greco-Roman Experience, Londres.

Fraser, P. M. (1972) : Ptolemaic Alexandria, I-III, Oxford.

Freu, C. (2007) : Les figures du pauvre dans les sources italiennes de l’Antiquité tardive, Paris.

— (2010)  : “À l’écoute des pauvres des âges anciens”, Revue Quart Monde, 214, Au bord ou au cœur du projet européen ?.

Frontisi-Ducroux, F. (1984) : “La bomolochia : autour de l’embuscade à l’autel”, Cahiers du Centre Jean Bérard IX, Recherches sur les cultes grecs et l’Occident II, 29-50.

Fuks, A. (1976-1977) : “The conditions of riches (›ƪƮԏƲƮư) and of poverty (›ƤƬҲƠ) in Plato’s Republic”, RSA, VI-VII, 63-73.

— (1979) : “Plato and the social question : the problem of poverty and riches in the Laws”, Anc Soc X, 33-78.

— (1984) : Social Conflict in Ancient Greece, Jérusalem.

Gaboriau, P. (1998) : SDF à la Belle époque : l’univers des mendiants vagabonds au tournant des XIXe et XXe siècles, Paris.

— (2008) : Le chercheur et la politique : l’ombre de nouveaux inquisiteurs, Montreuil.

Gaboriau, P. et D. Terrolle (2003) : Ethnologie des sans-logis. Étude d’une forme de domination sociale, Paris.

— (2007) : SDF. Critique du prêt à penser, Toulouse.

Gadelle, M. (1935-1936) : “Riches et pauvres chez les orateurs attiques”, Bulletin de la Faculté des Lettres de Strasbourg XIV, 17.

Gaggadis-Robin, V., A. Hermary, M. Reddé et C. Sintès, éd. (2009) : Les ateliers de sculpture régionaux : techniques, styles et iconographie, Arles.

Gallazzi, C. et G. Hadji-Minaglou (2000) : Tebtynis I. La reprise des fouilles et le quartier de la chapelle d’Isis Thermouthis, Le Caire.

— (2012) : “Sépultures de nouveau-nés et d’enfants dans une nécropole de la fin du viiie et du ixe s. apr. J.-C. à Umm-el-Breigât, Tebtynis,” in : Nenna 2012, 389-406.

Game, J. (2008) : Actes de vente dans le monde grec : témoignages épigraphiques des ventes immobilières, Travaux de la Maison de l’Orient, Lyon.

Garelli, M. H. (2007) : Danser le mythe. La pantomime et sa réception dans la culture antique, Louvain-Paris-Dudley M. A.

Garlan, Y. (1982) : Les esclaves en Grèce ancienne, Paris.

Garlan, Y. et O. Masson (1982) : “Les acclamations pédérastiques de Kalami (Thasos)”, BCH, 106, 3-22.

Garland, R. (1995) : The Eye of the Beholder. Deformity and Disability in the Greaco-Roman World, Ithaca.

Garnsey, P. (1988) : Famine and food supply in the Graeco-Roman World : responses to risk and crisis, Cambridge.

— (1998) : Cities, Peasants and Food in Classical Antiquity. Essays in Social and Economic History, Cambridge.

— (1999) : Food and society in Classical Antiquity, Cambridge.

Garnsey, P. et C. R. Whittaker, éd. (1983) : Trade and Famine in Classical Antiquity, Cambridge.

Gauthier, P. (1976) : Un commentaire historique des Poroi de Xénophon, Genève-Paris.

— (1985) : Les cités grecques et leurs bienfaiteurs (IVe-Iers. av. J.-C.), BCH Suppl. 12, Paris.

Georgacas, D. J. (1960) : “A Historico-linguistic and Synonymic Inquiry into Some Medical and Cognate Terms. Greek and Other Terms for Tapeworm and Ravenous Hunger”, in : яƴƨҮƯƷƫƠƱƲƦƫƬҰƫƦƲƮԏƓƠƬҴƪƦƚƯƨƠƬƲƠƴƳƪƪҲƣƦ, 475-551.

Gehrke, H. J. (1985) : Stasis. Untersuchungen zu den inneren Kriegen des 5. und 4. Jahrhunderts vor Chr., Munich.

Geremek, B. (1976) : Les marginaux parisiens aux XIVe et XVe siècle, Paris.

— [1978 éd. polonaise] (1987) : La potence ou la pitié. L’Europe et les pauvres du Moyen Âge à nos jours, Paris.

Germain, L. R. F. (1966) : L’exposition des enfants nouveau-nés et l’infanticide dans la Grèce antique, thèse inédite, Paris.

— (1969) : “Aspects du droit d’exposition en Grèce”, Revue Historique de Droit Français et Étranger, 47, 177-197.

— (1975) : “L’exposition des enfants nouveau-nés dans la Grèce ancienne. Aspects sociologiques”, in : L’enfant. Recueils de la société Jean Bodin pour l’histoire comparative des institutions, vol 35/1, Bruxelles, 211-246.

(20)

Bibliographie

— (1984a)  : “Apothesis ou enkthesis (Problème de terminologie en matière d’exposition d’enfants)”, in  : Mnémé Georgiou A. Petropoulou (1897-1964), A., Athènes, 387-398.

— (1984b) : “Le mythe et le droit. L’exposition des enfants nouveau-nés dans la mythologie hellénique”, in : Sodalitas.

Scritti in onore di Antonio Guarino, Naples, 7, 3523-3536.

Gestrich, A. et L. Raphael, éd. (2004) : Inklusion/Exklusion. Studien zu Fremdheit und Armut von der Antike bis zur Gegenwart, Francfort-Main.

Gherchanoc, F. (1998) : “Le lien filial dans l’Athènes classique : pratiques et acteurs de sa reconnaissance”, Métis, 13, 313-344.

— (2012) : L’oikos en fête. Célébrations familiales et sociabilité en Grèce ancienne, Paris.

Gherchanoc, F. et V. Huet (2007) : “Pratiques politiques et culturelles du vêtement. Essai historiographique”, Revue historique, 241, 3-30.

— (2012) : “Langages vestimentaires dans l’Antiquité grecque et romaine”, in : Gherchanoc & Huet 2012, 15-24.

—, éd. (2012) : Vêtements antiques. S’habiller, se déshabiller dans les mondes anciens, Arles.

Giannantoni, G. (1990) : Socratis et Socraticorum Reliquiae, Naples.

Ginouvès, R. (1962) : Balaneutikè. Recherches sur le bain dans l’antiquité grecque, Paris.

Girard, R. (1972) : La violence et le sacré, Paris.

— (1982) : Le bouc émissaire, Paris.

Girardot, J.-F. (1989) : “Cherchez l’esclave ! ou : Quelques réflexions sur les documents figurés de l’archaïsme et du classicisme grecs”, DHA, 15,2, 399-433.

Giraud, R. (2013) : Le peuple des berges, Paris.

Giuliani, L. (1987) : “Die Seligen Krüppel. Zur Deutung von Missgestalten in der hellenistischen Kleinkunst”, AA, 4, 701-721.

Glotz, G. (1892) : “Expositio”, in : Daremberg & Saglio 1892, 930-940.

— (1900) : “Infanticidium”, in : Daremberg & Saglio 1900, 488-493.

— (1906) : “L’exposition des enfants”, Études sociales et juridiques sur l’antiquité grecque, 187-227.

Golden, M. (1981) : “Demography and the Exposure of Girls at Athens”, Phoenix, 35, 4, 316-31.

— (1988) : “Did the Ancients Care When Their Children Died ?”, G&R, 2nd series, 35, 2, 152-163.

— (1990) : Children and Childhood in Classical Athens, Baltimore & London, John Hopkins University Press.

Golding, N. et M. Golding (1975) : “Population Policy in Plato and Aristotle : Some Value Issues”, Arethusa, 8, 345- 358.

Goldman, H. (1943) : “Two Terracotta Figurines from Tarsus”, AJA, 47, 22-34.

Gomme, A. W. (1933) : The Population of Athens in the Fifth and Fourth Centuries B.C., Oxford.

Górecki, T. (2004) : Sheikh Abd El-Gurna, Coptic Hermitage, First Interim Report, PAM XV, 2003, Centrum Archeologii Śródziemnomorskiej UW 2004, 173-179 (and the followings volumes).

Goulet-Cazé, M.-O. (1986) : L’Ascèse cynique, Paris.

— (1992) : “Avant-propos”, in : Les cyniques grecs. Fragments et témoignages, Paris, 5-29.

—, éd. (1999) : Vies et doctrines des philosophes illustres. Diogène Laërce, Paris

Goulet-Cazé, M.-O. et R. Goulet, éd. (1993) : Le cynisme ancien et ses prolongements, Actes du colloque international du CNRS, Paris, 22-25 juillet 1991, Paris.

Grimal, P, Briand P. et M. Chauveau (1998) : La gloire d’Alexandrie. Exposition du musée du Petit Palais, Paris.

Grmek, M. et D. Gourevitch (1998) : Les maladies dans l’art antique, Paris, 1998.

Grodzynski, D. (1987) : “Pauvres et indigents, vils et plébéiens. Une étude terminologique sur le vocabulaire des petites gens dans le Code Théodosien”, Studia et Documenta Historiae et Iuris, 53, 140-218.

Gros, P. (2001) : L’architecture romaine, du début du IIIes av. J.-C. à la fin du Haut-Empire, 2. Maisons, palais, villas et tombeaux, Manuel Picard, Paris.

Gueslin, A. (1998) : Gens pauvres, Pauvres Gens dans la France du XIXe siècle, Paris, 1998.

— [2004] (2013) : Une histoire de la grande pauvreté dans la France du XXes. Postface inédite, Paris.

— (2012) : “Sémantique et stigmatisation : les modes de désignation des vagabonds et des SDF au xxes.”, in : Gueslin

& Stiker 2012, 139-154.

Gueslin, A. et H.-J. Stiker, éd. (2012) : Les maux et les mots de la précarité et de l’exclusion en France au XXes., Paris.

Guiraud, H. (2006) : “Représentations de femmes athlètes (Athènes, vie-ve siècle avant J.-C.)”, Clio, 23, 269-278.

Gutton, J.-P. (1971) : La société et les pauvres. L’exemple de la généralité de Lyon, 1534-1798, Paris.

Hadji-Minaglou, G. (2007) : Tebtynis IV. Les habitations à l’est du temple de Soknebtynis, FIFAO 56, Le Caire.

Haentjens, A. M. E. (2000) : “Reflections on Female Infanticide in the Graeco-Roman World”, AC, 69, 261-264.

Halm-Tisserand, M. (1995) : “Exos-Entos, de l’ambiguïté des portes et des fenêtres dans la peinture de vases grecque”, REA, 97/3-4, 473-503.

Références

Documents relatifs

Les véhicules électriques présentent un grand potentiel dans un avenir plus durable étant donné que les voitures, camion- nettes, camions et autres véhicules similaires sont de

Sans discuter d’une série de sanctuaires d’une importance locale pour Athè- nes, c’est en premier lieu l’Attique du sud qui nous permet une étude plus pré- cise : citons

Au terme de cette approche des variations du sémantisme de casbah lors de son emprunt par le français à l’arabe, quelques enseignements nous paraissent pouvoir être retenus. a) A

Comme parent, vous allez, au cours des prochains mois, prendre contact avec la direction de l’école et l’équipe de professionnels chargés d’accompagner votre enfant dans

La seconde particularité du modèle est de résumer la forme d'une courbe particulière par la valeur d'un seul paramètre (paramétre m) ; au lieu de deux états

Les faiblesses méthodologiques, notamment dans la définition des variables, et dans l'absence de certains éléments d'analyse s'ajoutent au risque toujours présent de tomber dans

Feb 03, 2022 · PRÉSENTATION DU PRIX DE LANGEAIS Le Tiercé Quarté Quinté+ du jeudi 3 février 2022 se disputera dans le temple du trot de Paris Vincennes.C'est le Prix de

Ce défi nous invite à faire une pause dans notre consommation d’alcool pendant un mois, juste après les fêtes de fin d’année, parce qu’elles sont parfois synonyme