ARTS-‐THÉÂTRE-‐MUSIQUE-‐CINEMA
Sorbonne Nouvelle
IRET/ Labo SeFeA et UFR Arts et médias
En partenariat avec l’Université Bordeaux Montaigne
et avec la participation de l’Université des Antilles, l’Université de Montpellier-‐Paul Valéry et la collaboration internationale de l’Université de Louisiane
Rencontres Esthétique(s) jazz : la scène et les images 8e édition
Les Afriques du jazz
En partenariat avec Les Plateaux Sauvages, Le Festival Jazzycolors et ETC Caraïbe
20-‐21 novembre 2020, Paris
Appel à communication
Responsabilité scientifique : Sylvie Chalaye et Pierre Letessier
Terre plurielle et disséminée, aussi bien historique qu’onirique ou fantasmée, destination imaginaire ou espace du retour impossible, l’Afrique est ce royaume perdu, cette utopie où s’origine la vibration qu’on finira par nommer « jazz ». Cette vibration enfouie au fond de la cale, au creux du souffle des esclavagisés, déportés aux Amériques, a été un scintillement, une luciole au sens où l’entend Didi-‐Huberman que l’ordre colonial n’est pas parvenu à éteindre, et qui a fini par questionner l’Occident de l’intérieur comme l’explique Christian Béthune. Cette vibration avant tout créative et artistique qui participe du salut, c’est l’esprit jazz, suspendu entre l’Afrique et les Amériques, comme un pont de lianes tressées, surgi dans la profondeur de la nuit, un pont immatériel qui a permis la résistance face à la réification et la déshumanisation héritées de l’esclavage, mais aussi la reconstruction de soi.
Les Afriques du jazz autour desquelles nous souhaitons nous retrouver cette année 2020, ce sont tous ces fils conducteurs, ces racines aériennes, pour reprendre la belle image d’Edouard Glissant, qui ont conservé une capillarité artistique avec le Continent dans l’ensemble des arts. Ce sont tous les liens que l’esprit jazz tisse avec les Afriques (du Nord, de l’Ouest, de l’Est, du Sud… des diasporas et d’ailleurs) et que les Afriques tissent à leur tour avec les Amériques (du Nord, du Sud et des Caraïbes) par le jazz. Il ne s’agira pas seulement de penser le jazz en Afrique ou les représentations de l’Afrique dans le jazz, mais de voir surtout comment les Afriques inspirent l’esthétique jazz dans la musique, les arts plastiques, la littérature, sur la scène, au théâtre comme au cinéma.
Ces rencontres transdisciplinaires s’adressent aux universitaires, aux artistes, comme aux amateurs et critiques. Les propositions de contribution peuvent prendre la forme de communications scientifiques de 15 minutes, mais aussi de performances artistiques ou de témoignages. Elles doivent être transmises en fichier word sous la forme d’un résumé
de 1000 signes maximum complété par une bio-bibliographie de 600 signes environ, avant le 1er juillet 2020, à s.chalaye@aliceadsl.fr & pierre.letessier@sorbonne-nouvelle.fr
ARTS-‐THEATRE-‐MUSIC-‐CINEMA
Sorbonne Nouvelle IRET and UFR Arts et médias In partnership with Université Bordeaux Montaigne
With the participation of Université des Antilles, Université de Montpellier-‐Paul Valéry and the international collaboration of the University of Louisiana
Colloquium
Esthétique(s) jazz: la scène et les images 8th year
The Africas of Jazz
In partnership with Les Plateaux Sauvages, Jazzycolors Festival and ETC Caraïbe
November 20-‐21, 2020 Paris, France
Call for papers
Scientific responsibility:
Sylvie Chalaye and Pierre Letessier
Africa is many things: a diverse continent with a rich history, a romanticized original land, an imaginary destination, a lost kingdom, a utopia, from which the vibration that became “jazz” was born. This vibration traveled in the hold, inside enslaved people’s bodies. It became a “firefly”
(Georges Didi-‐Huberman) the colonial order couldn’t erase, and ended up challenging Western culture from within (Christian Béthune). This creative and artistic vibration may be seen as a
“jazz spirit” hanging between Africa and the Americas, like an immaterial bridge allowing resistance and resilience in front of the reification and the dehumanization imposed by slavery.
This year’s colloquium is centered around the “aerial roots”, to quote Edouard Glissant’s beautiful metaphor, that have maintained a connection to the African continent throughout the arts. Jazz Africas refer to the “jazz spirit” connections between the Americas and the Africas (North, West, East and South), as well as the Caribbean and the African diaspora. The task then is not only to study the presence of jazz in Africa or the representations of Africa in jazz, it is mostly to analyze how the many Africas have inspired a jazz aesthetics in music, visual arts, literature, theatre and cinema.
Academics, artists, amateurs and critics are welcome to submit 15 minutes papers as well as artistic propositions, testimonies, etc. The abstracts (1000 characters maximum) and bio-‐
bibliographies (600 characters) are expected in Word before July 1, 2020 and may be addressed to Sylvie Chalaye (s.chalaye@aliceadsl.fr) and Pierre Letessier
(pierre.letessier@sorbonne-‐nouvelle.fr).