Du droit des employés aux brevets de leurs inventions et de là protection de la propriété scientifique

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La Chauy-de-Fonds, Samedi 2 Novembre 1929. Bureau? : Rue de la Serre, 58.. Quarante-quatrième Année. — M* 86.

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4f L a Chambre suisse du commerce s est réunie à Zurich, l e 25 octobre, sous la présidence de M . John Syz, président du Vorort, pour sa 104e séance.

L a Chambre a entendu d'abord un exposé sur les conventions commerciales que la Suisse a conclues récemment avec la France et avec l'Union doua- nière belgo-luxembourgeoise. L e s négociations avec la France avaient pour but d'établir le texte d'un traité de commerce qui doit venir compléter les ac- cords tarifaires de l'année dernière. A côté de dispositions habituelles dans les conventions commerciales ce traité contient des articles où se font directement sentir les effets des travaux entrepris par la Société des Nations dans le domaine de la politique commerciale: Il en est ainsi de la clause de la nation la plus favorisée qui est formulée et interprétée selon les suggestions du Comité écono- mique. D e même, la convention pour l'abolition des prohibitions et restrictions à l'importation et à l'exportation a servi de modèle pour régler la matière qu'elle concerne, en particulier pour stipuler les ex- ceptions aux interdictions. D'autres questions encore ont trouvé une solution satisfaisante dans le traité, ainsi celle des certificats d'origine et celle des légalisations de factures pour lesquelles la compé- tence des chambres de commerce suisses a été re- connue. L e traité avec la Belgique est le premier traité t arifaire conclu avec ce pays. L e s résultats des négociations sont, somme toute, favorables. Pour les juger, il ne faut pas oublier qu'elles ont été provoquées du fait que la Belgique se proposait de

relever ses coefficients douaniers: suivant des principes fort louables en matière de politique écono- mique, la Belgique s'est montrée prête à négocier avec la Suisse avant d'augmenter ses droits. L e texte même du traité est très voisin du texte adopté dans les négociations avec la France.

L a Chambre suisse du commerce a discuté ensuite la question de la garantie du prix des cigarettes que le Conseil fédéral propose d'introduire dans la loi instituant l'imposition du tabac. D'après le projet du Conseil fédéral, l'impôt sur les cigarettes va- riera selon le prix de vente au détail; la cigarette dont le prix est inférieur à 7 cts. payera Va et. et la cigarette de 7 cts. e t plus sera taxée à 1 et.

Le prix devra être imprimé sur la cigarette. En relation avec cet impôt, le projet prévoit que le prix de vente au détail sera garanti, en ce sens que les commerçants devront livrer la cigarette à un prix qui ne soit ni supérieur, ni inférieur à celui qu'elle porte imprimé. Il y a là une intervention de l'Etal:

dans le régime des prix, non pas que l'Etat lui- même fixe le prix, mais il garantit le prix fixé par le fabricant.

A une très forte majorité, la Chambre suisse du

•commerce a estimé que la mesure proposée allait au- delà de ce qui est nécessaire pour empêcher que 1 Etat ne soit frustré de l'impôt; la Chambre par- tage entièrement ici le point de vue du Vorort.

L'interdiction de vendre à des prix inférieurs à ceux

qui sont portés sur la cigarette n'a rien à faire avec le prélèvement de l'impôt pour lequel elle n'est pas du tout indispensable. Etant donné le sys- tème fiscal choisi, c'est-à-dire l'impôt à deux taux diffé ents, on pourrait à la rigueur justifier une interdiction de vendre à un' prix supérieur au prix déclaré, puisque les cigarettes valant 7 cts. et plus sont soumises à un impôt plus élevé. Mais là encore il n'est pas nécessaire que l'Etat garantisse les prix; le contrôle s'exercera tout naturellement par les acheteurs qui refuseront de payer la cigarette plus cher que son prix indiqué. L a garantie remplit donc moins une fonction fiscale qu'elle ne poursuit un but de politique économique étranger à l'imposition du tabac. Elle ne se justifie pas sur la base de l'article 41 ter de;

la Constitution fédérale qui autorise la Confédéra- tion à introduire l'impôt sur le tabac; elle ne peut non plus s'appuyer sur l'art. 34 ter de la Constitution traitant des /ftrts et métiers. Quelque regrettables que • soient tëss -conditions dans lesquelles se déroute le commerce des cigarettes, on ne saurait, pour arriver à un assainissement, porter at- teinte au principe constitutionnel de la liberté du commerce et de l'industrie. L a garantie des prix par l'Etat exclut la libre concurrence dans le commerce (de détail et empêche la libre formation des prix. Il serait donc désirable que l'Etat n'intervienne pas ou réduise au moins son intervention à la mesure paraissant nécessaire pour réaliser l'impôt sur les cigarettes. \ , j

L a Chambre suisse du commerce a estimé encore piéférable de renoncer au double taux de l'impôt appliqué selon le prix de la cigarette dans la vente au détail; le système du taux unique paraît plus indiqué.

L e point suivant de l'ordre du jour conoernait

!a loi fédérale restreignant la construction et l agran- dissement d'hôtels, du 16 octobre 1924. L e projet du Conseil fédéral avait prévu pour cette loi une durée de 7 années, que le Parlement a réduit à 5 ans ; la loi arrive donc à échéance à la fin de 1930. L'interdiction de construire avait été intro- duite en son temps en relation avec les secours d'ordre financier que la Confédération a accordés pour l'assainissement de l'hôtellerie. L a question se pose de savoir maintenant si la situation est telle que l'on puisse renoncer aux mesures restrictives de la loi du 16 octobre 1924 ou si, au contraire, une prolongation de la loi paraît désirable. L a Chambre suisse du commerce, après une longue discussion, est arrivé à la conclusion, à la majorité, qu'une légère prolongation de l'interdiction de construire des hôtels pouvait se justifier par les cir- constances particulières dans lesquelles se débat l'hôtellerie. Il faut reconnaître à cette mesure un caractère d'exception qui en fait une conséquence de la crise de guerre et d'après-guerre.

pruntons les lignes suivantes au New-York Herald du 10 octobre 1920.

Concernant la saisie faite le 9 octobre de 13,000 mouvements de montres suisses, évalués à $100,000 dans les bureaux de la Superfine Watch Co, 561

Broadway, les agents spéciaux du Département du Trésor ont annoncé que l'organisation chargée de la contrebande des montres, qui a frustré le Gou- vernement américain de millions de dollars, au cours de ces dernières années, pouvait maintenant être considérée comme détruite. Ils ont ajouté que les agents d u Gouvernement ne se contenteront pas de la mise en accusation d'une douzaine de personnes suspectées de faire la contrebande de montres, mais qu'ils font actuellement des enquêtes auprès de 120 commerçants environ, y compris les chefs de plusieurs grands magasins (département stores) qui, à ce que l'on prétend, achètent des mouvements de montres suisses en sachant parfaitement que les droits de douane y afférents n'ont pas été payés.

Outre la saisie des mouvements de montres opérée au siège de la Superfine Watch Co, les agents de la douane de New-York ont saisi au cours des der- nières semaines pour plus de % 400,000 de mar- chandises similaires à d'autres endroits.

Cinq chefs de la Superfine Watch Co. sont accu- sés, dont deux sont en Europe; les trois autres, à savoir: Saul Rubmann, Paul Rabkin, Vincent Valvo qui avaient été arrêtés, ont été relâchés sous cau- tion de % 5,000 chacun.

* * *

Nous apprenons d'autre part que la Federal Mail order Corporation et la Superflue Watch Co. sont représentées en Suisse par M. Jules Metthez, à -Bienne.

Outre le cas relaté ci-dessus, la douane américaine a saisi dernièrement deux caisses de chocolat qui con- tenaient en réalité des mouvements de montres, adresi- sées à Feinstem à New-York. Cette maison est re- présentée en Suisse par la Berex Watch Co., à La Chaux-de-Fonds.

La presse professionnelle américaine fait grand bruit autour de ces affaires de contrebande et nous sommes en droit d'espérer qu'un terme sera mis à ces pratiques néfastes, qui, depuis des années, ont jeté la plus grande perturbation sur le commerce horloger américain et ont causé le plus grand tort 'aux maisons travaillant loyalement.

Contrebande aux Etats-Unis

Pour compléter l'article publié dans la Fédération Hvrlogèra Suisse du 30 octobre 1929, nous em-

Du droit des employés aux brevets de leurs inventions et de là protection de la propriété scientifique

H.

La deuxième question relative à la Propriété scientifique a été abordée par la Commission de Coopéra- tion intellectuelle de la S. D. N. La question est tellement neuve qu'elle sort à peine du stade des enquêtes, et il faudra certes encore longtemps pour en formuler d'une façon précise le statut.

La propriété scientifique se distingue de la pro- priété protégée par la loi par l'absence de carac- tère créateur ou exploitable. Celui qui découvre un principe, ou une combinaison nouvelle de principes connus, sans en réaliser le modèle ou la forme exploitable industriellement, n'a pas fait une invention au sens de la loi, mais uiie découverte. Or les principes n'appartiennent à personne et ne peuvent être accaparés au profit d'un seul. Us existent avant d'être découverts par le seul fait de l'existence des phénomènes naturels. Une turbine n'existe pas avant que l'on en invente la forme particulière au but à atteindre ; mais les lois de l'écoulement de l'eau, même sur des aubes spéciales, sont indépendantes de mon effort personnel. On les découvrira ou pas, mais

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N° 86. — 2 novembre 1929 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 869!

une fois formulées on ne peut prétendre à les re- vendiquer comme bien personnel ni à en garder, comme un monopole exploitable, la connaissance.

Je n'ai rien créé, comme l'auteur d'une œuvre d'art, ni rien inventé comme l'inventeur; les lois exis- tantes ne peuvent protéger l'objet de ma trouvaille.

C'est, je pense, le grand obstacle à la discussion pro- fitable de la question. Il faudra créer une loi de protection spéciale pour la propriété scientifique.

Au fait, le terme de protection est bien mal choisi.

Il faudrait dire: loi de rétribution ou de récompense.

Mais ici un obstacle nous arrête; le.même que pour les inventions d'employés. Un savant découvre un ou des principes naturels dont il ne cherche ou ne voit pas les applications industriellement exploitables. Ar- rive un inventeur, qui de ces principes inertes et seu- lement existants, tire un ensemble vivant, qui est l'invention exploitable industriellement. S'il y avait quelque chose à tirer de ces principes, pourquoi le savant ne l'at-il pas fait? Il y a peut-être des raisons naturelles. Ainsi, Maxwell découvre en 1861 le principe additif des trois couleurs. Mais la difficalté de réaliser des filtres trichromes était telle que ce n'est qu'en 1895 que Joly réussit son filtre ligné>

remplacé en 1904 par le filtre granulaire idéal des Frères Lumière. Dès ce moment, la photographie des couleurs devint une réalité exploitable, donc breve- table. Convient-il de récompenser Maxwell? Il faut alors récompenser aussi Joly, et surtout Ducos du Hauron, qui, le premier, eut l'idée des filtres, sans lesquels le principe théorique restait inutilisable. Il faut aussi récompenser Macdonough qui, le premier, et avant Lumière, réalisa un filtre granulaire impar- fait en shellack. C'est précisément pour échapper aux complications résultant de ces compétitions mul- tiples souvent indéterminées que le brevet d'invention a été imaginé. Il est vain de vouloir tirer du principe de la récompense «obtenu et appliqué sur le terrain de la justice » un système de droit positif, comme le postule généreusement le professeur N.

Stolfi dans une étude sur la propriété scientifique.

On imagine aisément la difficulté de n'oublier personne 'dans ces recherches de la paternité lointaine d'une invention, et celle non moins grande de répartir les récompenses selon le mérite relatif.

Le « père du froid» Charles Tellier faillit, faute de récompense, mourir dans le dénuement. Mais R.

Pictet, Cailletet eux aussi, ont découvert des pro- cédés perfectionnantla fabrication du froid. Cela n'a pas empêché Linde et d'autres de faire breveter leurs procédés. Faut-il récompenser, sur le dos de la Société Linde, Pictet, Cailletet, Tellier, et Clausius et Dewar et Olszewski et encore Andrewjs et Nattjerer et même Faraday? Le problème devient encore plus ardu si l'on remonte aux purs théoriciens, car eux aussi ont droit à être récompensés pour l'aide, souvent plus qu'indirecte, qu'ils ont donnée à toutes sortes d'inventeurs. Il est vrai que la récompense de pas mal de savants a été souvent très réelle, par leur Aomination à des professorats lucratifs ou à des dis- tinctions très enviées, comme celle de Membres d'As- sociations officielles, bien qu'eux-mêmes aient souvent utilisé pour leur ascension les travaux de savants morts sans récompense depuis longtemps et injustement oubliés.

Sur l'application même de l'idée d'indemnité, les opinions sont très divisées. Le principe d'une rede- vance des industries intéressées à une caisse centrale nationale ou internationale a trouvé des adversaires irréductibles, surtout dans les pays qui, comme l'Alle- magne, possèdent une industrie redevable aux savants de ses progrès extraordinaires. Le principe d'une ré- compense par individus, à décerner à un savant dé- terminé dont les travaux ont contribué au dévelop- pement de telle industrie, a été accueilli avec plus de sympathie, mais toujours sur le terrain national seul.

Finalement, les difficultés que rencontre l'application de tel ou tel système ont paru si grandes que le Congrès de Rome de 1928 de l'Association internationale pour la protection de la Propriété industrielle a renvoyé l'étude de la question non pas à un prochain Congrès, selon la formule habituelle, mais à un Congrès ultérieur. On peut juger par là des obstacles presque insurmontables de principe et d'application de la question. D'autre part, le Congrès de la Chambre de Commerce internationale de Stock- holm en 1927 a renvoyé l'étude de cette question, au moment où une solution pratique aura été trou vée par les comités nationaux. Le Congres de Paris en 1928 n'a pas fait avancer d'un pas la question.

En résumé on voit que les deux problèmes con- nexes dont nous avons esquissé la nature se posent actuellement avec acuité, mais que leur solution avance très inégalement. Ce qui précède fera com- prendre, nous l'espérons, pour quelles raisons il en est ainsi. Dr. W. Schmidt.

Chronique des métaux et diamants

M a r c h é d i a m a n t a i r e .

Les affaires continuent à être très calmes sur le marché de Paris. La reprise tant espérée ne se réalise pas.

On constate également que les affaires se traitent avec des termes de plus en plus longs; par contre, la structure bancaire de la place de Paris ne permet pas, sans immobilisation forcée, de tels délais. Il y a donc des améliorations à apporter de toute urgence).

La demande se borne toujours aux belles pierres, à partir de 4 à 5 carats.

Le placement de lots de baguette devient éga- lement plus malaisé, la clientèle devient de plus en plus difficile.

Les affaires sont toujours très satisfaisantes sur le marché de Londres, pour toutes sortes de mar- chandises.

Le plus important changement à enregistrer sur les marchés européens pour ce mois-ci, c'est que les mêlés sont plus recherchés qu'ils ne l'ont été depuis longtemps, et il y a tout lieu de croire que les demandes se maintiendront pendant les prochains mois. Les fabricants n'ont pu acheter de nouvelles matières premières, étant encore surchargés d'autres articles, et, maintenant que les nouvelles demandes ont repris, les mêlés ordinaires sont si rares que l'on éprouve les plus grandes difficultés à acheter ces marchandises, surtout pour la raison que les prix se raffermissent de jour en jour.

Il existe une demande très suivie pour les marchandises de bonne et moyenne qualité, sur les mar- chés d'Anvers et A'Amsterdam. Pour ces dernières, il est assez difficile de s'approvisionner favorable- ment, le marché en étant toujours très démuni.

(Le Grand Négoce).

Chronique sociale

L e s p r i x d e d é t a i l e t l e c o û t d e l a v i e e n S u i s s e e n S e p t e m b r e 1 9 2 9 . (Communiqué par l'Office fédéral du travail).

Les variations qui se sont produites en septembre dans les prix de détail des denrées alimentaires sont dues en partie à la saison. Il est a remarquer notam- ment que les œufs, la viande de porc, le lard, la viande de veau et le beurre ont haussé, tandis que les pommes de terre et les haricots blancs ont baissé.

L'indice du coût de l'alimentation a légèrement mon- té; il en est d'ordinaire ainsi en automne. Par rapport au mois de juin 1914, le coût de l'alimentation accusait une augmentation de 58 °/o à fin septembre, contre 56 o/o à la fin du mois précédent et 57 o/0 à fin septembre 1928.

Si l'on considère séparément les 34 communes comprises dans le relevé statistique, on constate que le coût de l'alimentation est resté au même niveau dans 8 d'entre elles et qu'il a légèrement monté dans les autres. Dans la plupart de celles-ci, le coût de l'alimentation a monté de 1. o/o.

Dans le groupe du chauffage et de l'éclairage, il ne s'est pas produit de notables variations de _prix en septembre. Par rapport aux prix de juin 1914, ce groupe présentait à fin septembre comme à fin août un renchérissement de 34 o/0) contre 35 <y0 à fin septembre 1928.

En ce qui concerne le vêtement, on se réfère aux données du mois précédent, d'où ressortait, par rapport à juin 1914, un renchérissement de 67 o/o.

Le taux moyen des loyers est monté, depuis le mois de juin 1914, de 94 o/o dans les villes de 100,000 habitants et au-dessus, de 62 o/0 dans les autres villes et 81 o/0 dans l'ensemble des villes prises en considération.

L'alimentation, le chauffage, l'éclairage, le vête- ment et le logement, considérés ensemble par rapport à l'état des prix en juin 1914, dénotaient un ren- chérissement de 63 o/o à la fin de septembre 1929, contre 62 o/0 à la fin du mois précédent et 61 o/0 à la fin de septembre 1928.

Chronique du travail

L e m a r c h é s u i s s e d u t r a v a i l e n S e p t e m b r e 1 9 2 9 . (Communiqué par l'Office fédéral du travail).

Les offices suisses du travail avaient en suspens à la fin de septembre 1929, d'après le relevé exécuté à cette date, 5197 demandes d'emploi (4611 à fin août 1929 et 6125 à fin septembre 1928) et 5025 offres d'emploi (4285 à fin août 1929 et 3209 à fin septembre 1928). La situation du marché suisse

du travail ne s'est pas sensiblement modifié en septembre. La main-d'œuvre demeure déficitaire dans nombre de métiers, mais il ne s'agit plus, à cause de la saison, d'un déficit aussi prononcé que les mois précédents. Depuis l'année 1920, c'est-à-dire depuis qu'on dispose d'une statistique bien établie, on n'a jamais enregistré à la fin du mois de septembre si peu de travailleurs en quête d'un emploi et autant d'emplois vacants.

Considérée séparément dans les différents groupes de professions, la situation ne dénote pas non plus de changement sensible. Dans la plupart des groupes, les inscriptions de demandes d'emploi ont légè- rement monté à cause de la saison.

Par rapport à l'année passée, on constate une di- minution de 928 demandes d'emploi et une augmentation de 1816 offres d'emploi.

Dans l'horlogerie et la bijouterie, le chômage se maintient à un niveau très bas. Les ouvriers de ce groupe, inscrits aux offices du travail comme cher- chant un emploi, n'étaient que 98 à fin septembre).

Les ouvriers horlogers furent toutefois un peu moins demandés que le mois précédent.

Expositions, Foires et Congrès

XM'ne F o i r e s u i s s e d ' é c h a n t i l l o n s , B â l e 1 9 2 9 . Le rapport de direction sur cette manifestation de notre vie économique nationale vient de paraître.

Il résulte de l'enquête faite sur la Foire de 1929 que les exposants, dans leur grande majo- rité, ont été satisfaits de l'organisation de la Foire.

486 participants ont répondu à la question sur la durée de la Foire, qui est posée chaque année aux exposants; 344 (70 o/0) ont apporté la durée de 11 jours, adoptée jusqu'ici, 100 exposants (21 o/0) voudraient l'abréger, 42 exposants (9 °/o) désireraient la prolonger.

Dans lé domaine des constructions, à signaler la nouvelle salle des pas-perdus précédant la halle IV dont l'aménagement a permis de gagner 860 m2 en surface d'exposition au rez-de-chaussée et au premier étage. Parmi les autres changements techniques, à citer: conduites d'amenée et de décharge pour l'eau sur les galeries de la halle III, nouvelles conduites souterraines dans la halle IV pour faciliter l'instal- lation de divers embranchements, placement de nouveaux ventilateurs dans la halle III, acquisition de nouvelles tables-vitrines d'étalage pour la collectivité horlogère, meilleur éclairage de la façade princi- pale, etc., etc.

La participation a été satisfaisante; 1,083 exposants ont pris part à la 13<= Foire, contre 1,106 l'an dernier, dont 30 pour l'horlogerie et la bijouterie, contre 15 en 1928.

Parmi les nouveaux articles horlogers, exposés à la Foire de 1929; il y a lieu de citer: les montresy huit jours et les montres automatiques ne devant pas être remontées. Plusieurs collectivités figuraient de nouveau comme exposants, entre autre l'exposition collective de l'horlogerie, Bienne.

En ce qui concerne les emplacements, l'ensemble des surfaces effectivement requises et louées pour la foire de 1929, y compris les surfaces de parois, s'élèvent à 10,204 m2 contre 10,174m2 en 192S.

Comme événements marquants, notons la journée de la presse qui a réuni 293 journalistes, dont 136 représentaient des quotidiens suisses, 109 des publi- cations professionnelles du pays et 48 des journaux et revues professionnelles de l'étranger, et la jour- née officielle, qui comportait la visite des autorités fédérales, des délégués des Cnambres fédérales, du Tribunal fédéral, des gouvernements cantonaux, des organisations économiques, etc.

De plus, 37 conférences et séances d'organisations économiques se sont tenues pendant la Foire de 1929.

La fréquentation de la Foire a été un peu infé- rieure à celle de l'année passée; il a été vendu 68,516 cartes d'acheteurs (69,608 en 1928) qui don- naient droit à 156,070 entrées.

Il a été, en outre, délivré par le service étran- ger, 795 cartes d'acheteurs à des intéressés, étrangers (519 en 1928) et en y ajoutant 267 cartes ordinaires remises à des visiteurs étrangers, on ob- tient un total de 1,062 cartes contre 719 l'an passé.

Ces acheteurs étrangers provenaient de 30 pays européens et d'Outre-mer; à la tête se trouvent l'Allemagne, 405; France, 210; l'Autriche, l'Italie, la Hollande, la Suède, l'Angleterre, la Hongrie, la Yougoslavie, etc. Outre les cartes d'acheteurs, il a été délivré les deux samedis et dimanches de la Foire, 32,275 cartes de visiteurs (35,852 en 1928).

Le résultat de cette dernière foire a-t-il été satis- faisant pour les participants? Sur 52,7 exposants, 438 (83 o/o) ont répondu affirmativement, 89 (17 0 ^

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N° 86 — 2 novembre 1929 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE 871

négativement. 11 y a lieu de faire remarquer à ce sujet que bien des affaires nouées, à; la Foire ne se développent que bien après l'enquêté.

A signaler, toutefois, que pour les affaires d'exportation les réponses ont été négatives, d'une fa- çon générale.

En résumé, le développement futur de l'entreprise nationale que constitue la Foire, est en bonne voie. Il se peut que de nouveaux grands problèmes surgissent, que de nouvelles questions d'organisation importantes donnent lieu à des discussions; il n'en reste pas moins que l'idée s'est largely ment et solidement implantée dans la population.

Cependant, la compréhension et l'esprit de collabo- ration font encore trop défaut. Il s'agit donc de déve- lopper énergiquement et méthodiquement la Foire suisse en gagnant à sa cause de nouveaux intéress'ési.

et-ventrée- en vigueur le; 29 octobre de la même année. Cette convention prendra en conséquence fin le 29 avril 193.0. Le gouvernement Turc s'est dé- claré disposé à négocier avec la Suisse une nouvelle Convention de commerce.

Registre du commerce

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Georg Kretschmer, Breslau Ft'liks Smalek, Varsovie

F. Delouille, Genève

Chicherio G- Cremaschi, Bellinzone.

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Carlo Legnaioli, à Florence, a été déclarée en faillite.

Les créanciers sont priés de nous envoyer au plus vite le relevé de leur compte, en double, afin que nous puissions produire dans les délais.

— Nous recherchons un nommé : H.-C. Isler,

dont le dernier domicile connu est: rue de la Prai- rie 1, à Genève.

Les personnes qui pourraient nous indiquer son adresse actuelle nous rendraient service.

— Les créanciers de la maison:

Joachim Müller, à Cologne

sont invités à nous envoyer le relevé de leur compte en double, afin que nous puissions sauvegarder leurs intérêts.

L'Information La Chaux-de-Fonds.

Horlogère Suisse Rue Leopold Robert 42.

Raisons sociales.

Enregistrements:

21/10/29. — Marchand (Ëugène-Arnord M., de Son- vilier), repris suite et actif et passif de la maison

«Marchand et Co.», fabrication et commerce d'horlogerie, joaillerie et bijouterie, 2, Grand Quai, Genève.

24/10/29.—Jost Thiirig (J. T.-Roncari, de Schwarzen- berg, Lucerne), horlogerie, bijouterie, orfèvrerie, optique, rhabillages, Liestal.

24/10/29. — Max Gut, de Brunnadern, St-Galî), hor- logerie, bijouterie, orfèvrerie, optique, Liestal.

25/10 29. — Franz Barri (de Riischegg), horlo- gerie, etc. Schwarzenbourg (Berne).

Modifications:

22/10/29. — La raison «Léon Rochat », est radiée.

Actif et passif sont repris par Veuve Léon Rochat (Dame Vve. Marie-Louise R.-Bourquin, de l'Ab- baye et Le Lieu (Vaud), horlogerie, bijouterie,, etc., Cernier (Neuchâtel).

23/10/29. — Boîtes et Cadrans, Société Anonyme, ci-devant J.-L. Pfaeffti et Cie, soc. an., Genève.

Le cap. soc. est porté de 500,000 à 5501,000 fr.

au porteur.

24/10/29. — La raison a Paul Varrin ». est radiée.

Actif et passif sont repris par Vve Paul Varrin et Fils, soc. n. coll. (Dame Vve Hedwige Vf., Joseph V., tous deux de Courgenay), fabrication de boîtes argent, Fontenais/Porrentruy.

25/10/29. — Fabor S. A., soc. an. boîtes de mon- tres, Tramelan. Albert Steiner ne fait plus partie du Conseil d'administration qui sera désormais com- posé de Paul-Eugène Robert, Adolphe Girard, déjà inscrits, Théophile Hess,-de Wissachen et Emile Ammann, de Wiedlisbach, signant coil, à deux.

Radiations:

15/6/29. — Emile Chevalier et Fils, soc. n. coll., fabrique de pignons, de'.; finissages et d'échappe- ments. Grenchen. *» t

23/10/29. — Max Wirz, Metallschalenfabrik, fabrica- tion et commerce de boîtes de montres, e r a , Soleure.

• - • - . . . ft

Faillites.

Etat de collocation:

Faillie: Weber G- Fliick, fabrique de vis, St. Niklaus, Soleure.

Délai pour action en opposition: 5 novembre 1929.

Dessins et Modèles

C O T E S

l novembre 19S9 Métaux précieux

Argent fin en grenailles Or fin, pour monteurs de boîtes

» laminé, pour doreurs Platine . . .

103,^- le kilo.

3500,— » 3575,— -vï»

1 4 , - K gr.

Pour platine fourni par les clients, majoration actuelle de fr. 3.

Boîtes or et bijouterie, Cote

7 juin 1929. N° 3 en vigueur dès le London

C o m p t a n t 29 oct. 30 oct.

A t e r n i e 29 oct. 30 ocl.

(Ces prix s'entendent par tonne anglaise de lULö kg.

en £ stg.).

Antimoine spec. 52-52.10/ 52-52.10/ — -..—

Cuivre 71.5/% 70.6/10% 71.5,7% 70.6/10%

» best selected 75.10-76.15 75.-76.5 —

» éIectrolytique83.10-84.10/ 83.10-84.10/ —

26 oct. 28 oct. 29 oct. 3û oct.

Etain 184.7,6 184.7,6 Plomb anglais 24.10 24.—

» étranger 22.17/6 22.7 6 Zinc 22.— 22.1/3

Paris (Ces prix

Nitrate d'argent 327 327 Argent 475 475 Or 17.500 17.500 Platine 60.000 60.000

» iridié 25 o/0 122.500 122.500 Iridium 300.000 300.000

188.7/6 187.12/6 22.15/

22.7,6

22.5/

22.8/9 s'entendent en francs français par kg. 1000/1000)

327 475 17.500 60.000 122.500 300.000 (en francs français

Chlorure de platine 25,40

Platinite 30,—

Chlorure d'or 9,25

par gramme).

25,40 25,40 3 0 , - 30,—

9,25 9,25 327 475 17.500 60.000 122.5(0 300.000 25,40 30,—

9,25 London Î6 oct. 28 oct. 29 oct. 30 oct.

(Ces prix s'entendent par once troy (31 gr. 103) 1000/1000).

84/IIs

1SU 277/6 Or (shill.) 84/11% 84/11%

Palladium (Lstg.) 7 % . 7 % Platine (shill.) 277/6 277/6

(par once standard 925/1000 en pence).

Argent en barres 2 3 — 2 2, 6/l a 2 2, 5/ ,e 227/, 84/11%

7 % 277/6

New-York 26 oct. 28 oct. 29 oct. 30 oct.

P o u r n o s f a b r i c a n t s - e x p o r t a t e u r s d ' h o r l o g e r i e . Nous rendons attentifs nos fabricants-exportateurs d'horlogerie sur le tableau des correspondances des paquebots-poste (service des lettres) paraissant à la page 873 du présent numéro.

C o n v e n t i o n d e c o m m e r c e e n t r e l a S u i s s e e t l a T u r q u i e .

Le Gouvernement Turc a dénoncé la Convention de commerce conclue avec la Suisse le 4 mai 1927

Radiations:

20 juin 1924. - - 1 modèle.

No. 36248

pour montres "et pendulettes No .36264. 21 juin 1924.

de bijouterie.

1 modèle.

Aiguilles - Article

(Ces prix s'entendent en cents par once de 31 gr. 103).

Argent en barres 50— 50— 4 9 % 4 ° % Cours du diamant brut.

(Prix de Bourse au comptant pour grosses quantités).

Diamant boart fr. 9.40 à 9,60

Qualités supérieures fr. 0.30 à 1.20 par carat eu plus Eclats d e diamants f r. 8.60 à 8.90

Cours communiqués par Lucien Bastanger, Genève.

•fr photogravure - Jfé/i'o~f\oto «fr

Çalvanoplastie - Reliure - Papeterie

Jfaefeli S Co, Ghaux-de-fonds

Xéopold Robert /•* et 16

Escompte et change Suisse: Taux d'escompte

» » avance s/nantissement

3 % 4 % Change sur Paris fr. 20.25

Demande Offra

Contrôle fédéral des boîtes de montres d'or, d'argent et de platiné

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10. i l . 12.

13.

Bureaux B i e n n e Chx-de-Fds D e l é m o n t

Fleurier Genève Grenchen Locle Neuchâtel Noirmont Porrentruy St-Imier Schafihouse Tramelan

Bottes platine

1928

— 365

—

— 839

—

. —

—

1929

— 197

—

— 415

— 2

— .

—

P o i n ç o n n e m e n t du m o i s d ' O o t o b r e . Boites de montres or

1928 1.044 54.624

—

(502 11.764 1.714 0.689 2.639

180 —

4.018

—

0.875

1929 3.177 81.987

—

3.852 11.164 2.426 9.754

73

3.361

—

7.216

—

6.294

Bottes de montres argent 1928

20.684 4.507 3.995 5.584 23.891 20.819 9.727 1.749 9.502 10.582 6.606 2.326 13.006

1929 20.648

4.249 5.319 3.270 16.478 17.086 11.010

540

6.867 7.004 7.093 2.154

9.160

Totaux Oct.

1928 21.728 59.496 3.995 6.186 3 6 1 9 4 22.353 15.416 1.929 12.141 10.582 10.624 2.326 18.881

1929 23.825 86.433 5.319 7.122 28.057 19.512 20.766

613

10.228 7.004 14 309

2.154 15.454

Totaux 1928 209.829 910.020 45.744 65.724 266.895 227.159 159.878 21.372 164.549 97.097 151.330 29.215 174.524

Janv.-0ct.

1929 195.325 810.810 54.565 55.883 195.783 180.409 164.599 11.385 96.119 71.936 128.747 20.063 176.264 Total 904

Différence + 1 9 2 9 —

» + 1 9 2 8 290;,

614 88.149 129.304*

41.155

132.978 110.878 222.031 240.796 2.523.336 2.141.888 - ,—. . 18.765 — — - 22.100 — — — —. 381.448 j

• D o n t 6 488 b o î t e s o r b a s «Y t i t r e s contremarquées •"••

France Gr. Bretagne l i . S. A.

Canada Belgique Italie Espagne Portugal Hollande Allemagne Autriche Hongrie Tchécoslov Russie Suède Norvège Danemark Bulgarie Roumanie Yougoslavie Grèce Pologne Turquie Finlande Argentine Brésil Indes Japon

100 Fre 1 Liv.st.

1 Dollar 1 Dollar 100 Belga 100 Lires 100 Pesetas 100 Escudos 100 Florins 100 Reichsmk 100 Schilling 100 Pengôs 100 Cour.

100 Roubles 100 Cr. sk.

100 Cr. sk.

100 Leva 100 Lei 100 Dinars 100 Drachm.

100 Zloty 1 Liv.turq 100 Mks fini.

100 Pesos 100 Milreis 100 Roupies 100 Yens

Parité Escompte en francs suisses %

20.305 ]31/ 25I22

5il8 5.18 72.05 27.27 100.—

560.—

208.32 123.45 72.93 90.64 15.33 266.67 138.89 138.89 138.89 3.74 3.10 100.—

6.72 58.13 22.78 13.05 220.—

165.—

189.16 258.—

6 6 5 7 5 8 5%

77=

8%

8 5 8 5% 6 5%

10 9%

6 9 9 7 7

20,25 25,165

5,14 5,03 72,05 26,95 73,10 23,20 208,—

123,40 72,40 90,15 15.275

20,40 25,195

5,17 5,07 72,35 27,15 73,8C 23,30 203,35 123,65 72,70 90,30 15,30 138,40

138,25 138,25 3,70 3,07 9,12 6.00 57,S0 2,35 12.9G 210,—

60,50 1 8 6 , - 247,—

138,00 138,35 138,35 3,80 3,09 9,135 6,75 58,—

2,55 13,05 212 — 61,25 188,—

249,—

Imprimeurs: Haefeli ft C o . , Lia de-Fonds.

ill •

(10)

* * M * » » M « > « ^ l à B ^ M ^ ^ ^ r i ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ É ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ r i l i ^ ^ ^ M ^ r • Il ||- ' n i i ' m— M i a ^ ^ t ^ t ^ i h ^ m a i ^ i à a f i ^ ^ ^ ^ ^ ^ M a a ^ ^ a M t a M M a a i ^ ^ i ^ ^ ^ t t ^ ^ ^

872 L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E

N° 86. — 2 novembre 1929

1111

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6 aA lig., c. 290 cyl.

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à pont. Recta et ovalité«

6 1/î lig-. c. 425 assoit. 10 lig.

Larg. «80 - Long. 2495

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6 i/²lig., c. 415 cyl.

Larg. 1480 - Long. 2495