G ERGONNE
Géométrie de situation. Rectifications de diverses propositions énoncées dans les Annales
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 19 (1828-1829), p. 120-123
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120
GÉOMÉTRIE DE SITUATION.
Rectifications de diverses propositions énoncées
dans les Annales ;
Par M. GERGONNE.
RECTIFICATIONS
EN annonçant (
Bulletinuniversel,
maiI828,
pag.302 )
que les rectifi- cations quenous
avionsindiquées
(Annales,
tam.XVIII,
pag.I49 )
pour notre Mémoire sur les loisgénérales qui régissent
leslignes
etsurfaces
cour-bes
(
tom.XVII, pag. 2I4 )
étaient loin desuffire ,
M. Poncelet nous avait tellementeffrayés
que nous n’avions pas eu le courage de relire ce mé-moire,
dans la crainted’y
trouvertrop à
reformer. M. Chasles a bien vouluprendre
cettepeine
et yjoindre obligeamment
celle de nousindiquer
lespropositions qu’il
avait trouvé défectueuses ou inexactement déduites. Nousavons été
agréablement surpris
enapprenant
que toutportait uniquement
sur
quelques
corollairestrés-accessoires
, etqui
n’intéressent en aucunesorte le fond de notre travail ni de nos doctrines. Il ne
s’agit,
eneffet,
que des corollaires VI de la pag.240 et
des corollaires II de la pag.244, qu’on
pourrasupprimer
si l’on veut, ou bien que l’on conservera en ysubstituant ,
au contactsimple qui s’y trouve mentionné,
un contact du secondordre ,
et en modifiant d’une manière convenable les considérationsqui
amènent les corollaires VII de la pag.240.
La nécessité de ces rectifications
tient ,
comme l’observe très-bien M.Chasles,
à ce que , pour que deux surfaces du econddegré qui
se tou-ESSENTIELLES.
I2Ichcnt en un
point
secoupent
enoutre
suivant une courbeplane ,
il nesuffit pas
qu’elles
aient en cepoint
unsimple contact,
maisqu’il
faut quele contact
qui
existe entre elles soit un contact du second ordre.Comme ceci n’intéresse que nous, nous y attachons assez peu
d’impor-
tance ; mais il est d’autres rectifications
qui
nous tiennentbeaucoup plus
au c0153ur, parce
qu’elles
intéressent M.Chasles,
àqui
nous avons faitdire,
en divers
endroits ,
des chosesqu’il
n’avait pas dites etqui
ne sontpoint parfaitement
exactes.D’ahord,
dans le XVIII.evolume,
pag.317,
cequi
suit le4..0
doit êtreIn ainsi :
A
cesprincipes
onpourra joindre
encoreles suivans qui ,
ausurplus,
ne sontpoint nécessaires pour la première solution du pro-
blème
etdont la seconde n’exige que l’application du dernier :
I.° Le pôle d’une droite par rapport à
unpoint directeur ,
est ce
point lui-même.
2.° La polaire d’un point par rapport à
unpoint directeur
considéré
cornrneconique infiniment petite,
estle conjugué du dia-
mètre qui contient l’autre point.
3.° La polaire d’un point , par rapport à
unedroite directrice,
est une
parallèle à
cettedroite située du côté opposé, à la même
distance
oùen
estle point.
4.° Lepôle d’une parallèle à
unedroite directrice
est unquel-
conque des points d’une parallèle à
cettemême directrice située à la même distance du côté opposé.
Dans le même
mémoire
, pag.3tg
,ligne 16 ,
il fautremplacer
la con-jonction
et par le pronoin relatifqui.
Dans le dernier mémoire du XIX.e
volume,
pag.66,
le verbecouperont
doit être
remplace
par le verbetoucheront,
Le n.°
24,
pag.82,
doit être lu comme il suit:24. Une surface directrice du second ordre
et une autre sur-face du même ordre
étantdonnées dans l’espace
Si l’on conçoit
unangle triè-
Tom. XIX.
Si l’on conçoit
untriangle
va-17
I22
RECTIFICATIONS dre variable
etmobile
autourde
son
sommet, supposé fixe, tel
que la polaire de chacune de
sesarêtes
soit
constammentdans le
plan de la face opposée ;
I.°
Les points d’intersection des arêtes de l’angle trièdre, par la seconde surface ,
serontles
sommets d’un octaèdre hexagone
variable inscrit, lequel
sera cons-tamment
circonscrit à
unetroi- sième sur face fixe du second
or-dre.
2.°
Les plans mobiles tangens à la fois
auxcourbes suivant lesquelles la seconde surface
seracoupée par les trois faces de l’an- gle trièdre,
serontles faces d’un
autreoctaèdre hexagone variable,
constamment
circonscrit à
unequatrième surfacefixe du second
ordre.
riable
etmobile dans
sonplan, supposé fixe, tel que la polaire
de chacun de
sescôtés passe
cons-tamment
par le
sommetopposé ;
I.°
Les plans tangens mends à la seconde surface, par les côtés du triangle,
serontlesfaces d’un
hexaèdre octogone variable cir-
conscrit, lequel
sera constammentinscrit à une troisième surface fixe du second ordre.
2. Les points mobiles d’inter- section des surfaces coniques
cir-conscrites à la seconde sur
dont les
sommets serontceux du
triangle,
serontles
sommetsd’aan
hexaèdre octogone variable,
cons-tamment
inscrit à
unequatrième surface fixe du second ordre.
Et si le triangle
etl’angle trièdre
sontpolaires réciproaues
l’un de l’autre, les deux octaèdres hexagones
etles deux hexaè- dres octogones
serontaussi polaires réciproques les
unsdes
au-tres , chacun à chacun.
Le 2.° de la page 83 doit être lu de la manière
suivante
2.°
Si, par un point fixe,
onconduit trois plans mobiles,
cons-tamment
parallèles à trois points diamétraux conjugués d’une
sur-face fixe
dusecond ordre,
lesplans tangens à la lois
aux cour-bes suivant lesquelles
cestrois plans couperont
unedeuxième
sur-face fixe du second ordre,
serontles faces d’un octaèdre hexa-
ESSENTIELLES. I23
gone variable
constammentcirconscrit à
unetroisième surface fixe
du second ordre.
Enfin nous observerons que le dernier théorème du mémoire ( pag.
85 )
n’est autre que le théorème du n.° I7
( pag. 78 ) reproduit
sous uneautre forme
(*).
(*)
Nous saisissons avecempressement
cette occasion pourtémoigner
no-tre
regret
de ce quequelques
personnes aient sembléprendre
lechange
sur le sens de la note
qui
se trouveplacée
au bas de la pag.309
de notreXVIII.e volume. Il est certes bien loin de notre
pensée
de vouloirdispu-
ter à M. Chasles la
propriété
de son beau théorème sur lesprojections stéréographiques ,
théorème dont il est enpossession depuis plus
de qua- torze ans. Notre but étaituniquement
, en écrivantcette
note, d’informerceux de nos lecteurs
qui pouvaient l’ignorer,
que ce théorème estaujour-
d’hui bien connu et
journellement appliqué
par lesgéomètres allemands
soit que
quelqu’un
d’entre eux y soit aussi parvenu de soncôté, soit, plus probablement, qu’ils
en aientpris
connaissance dans laCorrespondance
surl’Ecole
polytechnique
et dans le Traité dessurfaces
du seconddegré,
de M.Hachette ;
ouvragesqu’ils
citent assezfréquemment.
Nous n’avons entendu
parler ,
ausurplus,
que de lapremière partie du théorème ,
et non de laseconde ,
commepourrait
le faire croire la ma-nière dont il a été rendu