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Texte intégral

(1)

————————————

Des extensions de groupes

————————————

Bruno Deschamps

Le Mans — 

(2)

à Juillet l’universelle

et à Oobre, pleine d’espoir...

(3)

Table des matières

 Cohomologie des groupes 

. Généralités . . . 

 Extensions de groupes 

. Généralités . . . 

. Cas des extensions à noyau abélien . . . 

. Cas général . . . 

.. Obruion . . . 

.. Classification . . . 

. Chaque élément deHΦ3(G, C) représente une obruion . . . 

(4)

 Cohomologie des groupes

 .  Généralités

O

nconsidère un groupeG, un groupe abélienAet une aion à gauche ϕ deGsurA. On notera dans la suiteag l’aion degGsuraA.

Etant donné un entiern≥0, on appellen-cochaîne deGà valeurs dans Arelativement à l’aionϕ (ou plus simplement n-cochaîne) toute application f :Gn −→A. L’ensemble des n-cochaînes sera notéCn(G, A), cet ensemble a uneruure naturelle de groupe abélien.

On définit alors une application dite decoborddn:Cn(G, A)−→Cn+1(G, A) de la manière suivante : pourfCn(G, A) etg1,· · ·, gn+1Gn+1, on pose

dn(f)(g1,· · ·, gn+1) = f(g2,· · ·, gn+1)g1+

Xn

i=1

(−1)if(g1,· · ·, gigi+1,· · ·, gn+1) + (−1)n+1f(g1,· · ·, gn) On conate que l’application de cobord e un morphisme de groupes et en rajoutant le groupe trivial, on obtient une suite

0 d1//C0(G, A) d0 //C1(G, A) d1 //· · ·

On appellen-cocycletout élément de ker(dn) etn-cobordtout élement de Im(dn1).

Exemple.—(basses dimensions).

n= 0. Les cochaînes s’assimilent aux éléments deA. Il y a un seul 0-cobord qui ela conante nulle et les 0-cocycles sont les éléments deaAtel que pour toutgG,ag =a. Ainsi l’ensemble des 0-cocycles eAG.

n= 1. Les 1-cobords sont les applications de la formeg7−→aga(oug7−→aga1 en notations multiplicatives) avecaA. Les 1-cocycles sont les applicationsf qui vérifient pour toutg1, g2G,

f(g1g2) =f(g2)g1+f(g1)

(ouf(g1g2) =f(g2)g1f(g1) en notations multiplicatives). De telles applications s’appellent aussi deshomomorphismes croisés.

n= 2. Les 2-cobords sont les applications de la forme (g1, g2) 7−→f(g2)g1f(g1g2) +f(g1) (ou (g1, g2)7−→ f(g2)g1f(g1g2)1f(g1) en notations multiplica- tives) avecfC1(G, A). Les 2-cocycles sont les applicationsf qui vérifient pour toutg1, g2, g3G,

f(g2, g3)g1+f(g1, g2g3) =f(g1g2, g3) +f(g1, g2)

(ouf(g2, g3)g1f(g1, g2g3) =f(g1g2, g3)f(g1, g2) en notations multiplicatives). De telles applications s’appellent aussi dessyèmes de faeurs.

Théorème.—Pour toutn≥0, on adndn1= 0.

(5)

Preuve :

——–

 Extensions de groupes

. Généralités

É

tantdonnés deux groupesN etG, on appelleextension deN parGtoute suite exae de groupes de la forme :

1 //N h //Γ f //G //1

Il exie une notion "d’isomorphisme" relative à la notion d’extensions : deux extensions deN parG

1 //N h0 //Γ0 f0 //G //1 1 //N h1 //Γ1 f1 //G //1

seront dites équivalentess’il exie un isomorphisme ψ : Γ0 −→ Γ1 tel que le diagramme suivant

Γ0

f0

?

??

??

??

ψ

1 //N

h@1@@@@@

@

h0??

 G //1

Γ1

f1

??







soit commutatif. La relation "être équivalentes" evisiblement d’équivalence sur l’ensemble des extensions deN parG. Les classes d’équivalence pour cette relation, sont appelées les classes d’extensions deN parG. Une queion im- portante de la théorie des groupes consie à décrire les classes d’extensions d’un groupe par un autre. Nous allons voir que l’outil cohomologique epré- cieux pour cette description.

Etant donné

1 //N h //Γ f //G //1

une extension deN par G, le fait queh(N) soit diingué dansGpermet de définir une aionΦdeΓ surN par

Φ: Γ −→ Aut(N)

g −→ Φg: x7−→h1(gh(x)g1)

(6)

L’image parΦ du sous-groupeh(N) eexaement le sous-groupe Int(N) des automorphismes intérieurs deN et d’après ???,Φ permet ainsi de définir par passage au quotient un morphismeeΦ:Γ/h(N)−→Aut(N)/Int(N). On en dé- duit,viaf, l’exience d’un morphisme bΦ:G−→Out(N). On a ainsi le dia- gramme commutatif suivant

N

h

//Int(N)

G

' ω??????

??

Φb=eΦω

::

Γ

oo f

Φ //Aut(N)

Γ

h(N)

Φe //Out(N)

Définitions.—/ Etant donnés deux groupesNetG, on appelle aion extérieure deGsurN tout morphisme deGdansOut(N).

/ Etant donnée 1 //N h //Γ f //G //1 une extension deN parG, l’aion extérieuredeGsurN définie précédemment s’appelle l’aion extérieure relative à l’extension, on dit alors que l’extension e une extension deN par G relative àbΦ.

Considérons une extension deN parGrelative à une aion extérieureΦ,b 1 //N //Γ0 f //G

s

cc //1

etsune seion ensemblie def (i.e. pour toutgG,fs(g) =g). Pour tout gG, on pose

Ψg: N −→ N

x 7−→ h1

s(g)h(x)s(g)1

Ceci permet de définir une applicationΨ :G−→Aut(N), dont on noteraΨb l’image dans Out(N).

Proposition.—Avec les notation précédentes, on aΨb=bΦ. En particulier, pour une extension 1 //N h //Γ f //G //1 donnée, son aion extérieure relative eentièrement déterminée par le choix (arbitraire) d’une seion ensemb- liesdef.

(7)

Preuve :Comme le diagramme suivant

G

s ""

ω??????

?? Γ

f

oo

π

Φ //Aut(N)

θ

Γ h(N)

Φe //Out(N) ecommutatif, on a

Ψb=θ◦Φ◦s=Φe◦πs=Φe◦ωfs=Φe◦ω=Φb

——–

Corollaire.—Si deux extensions sont équivalentes, alors leurs aions extérieures relatives sont égales.

Preuve :Considérons deux extensions équivalentes Γ0

f?0?????

?

ψ

1 //N

h@1@@@@@

@

h0??

 G

s1

ww

s0

gg //1

Γ1

f1??



ψétant un isomorphisme qui fait commuter le diagramme ets0(resp. s1) une seion ensemblie def0(resp.f1). SoitgG, commef0ψ1s1(g) =g, on en déduit qu’il exieλN tel que

ψ1(s1(g)) =s0(g)h0(λ) Ainsi, sixN alors

h11(s1(g)h1(x)s1(g)1) = h01ψ1(s1(g)ψ(h0(x))s1(g)1)

= h01(s0(g)h0(λ)h0(x)h01)s0(g)1)

= h01(s0(g)h0(λxλ1)s0(g)1)

Ainsi l’image deg dans Aut(N) relativement às0différe de celle relativement às1de l’automorphisme intérieurx7→λxλ1. Leurs images dans Out(N) sont donc égales.

——–

Remarque.—/ On fera bien attention au fait que la notion d’extension ne dépend pas uniquement du groupe, mais bien de la suite exae en entier. Par exemple, les suites exaes

1 //Z/3Z ×1 //Z/9Z //Z/3Z //1

(8)

1 //Z/3Z ×2 //Z/9Z //Z/3Z //1

sont des extensions deZ/3Zpar lui-même relativement à la même aion ex- terieure, elles ont toutes deux même groupe et pourtant elles ne sont pas équiv- alentes.

/QuandN eabélien, Int(N) etrivial et donc Out(N) se confond à Aut(N).

Dans cette situation, les aions extérieures sont donc exaement les aions.

/ Si l’on noteCle centre deN alors toute aion extérieure deGsurN induit une aion surC. En effet, puisqueC eun sous-groupe caraériique de N (voir ???), on a donc un morphisme (de reriion) Aut(N)−→Aut(C). Il eévident que Int(N) einclus dans le noyau de ce morphisme, on en déduit d’après ??? l’exience d’un morphisme Out(N)−→Aut(C) qui, composé avec l’aion extérieure, donne une aion deGsurC. De manière pratique, cette aion ce décrit par le choix arbitraire d’une seionS:

Int(N)

Aut(N) r //

Aut(C)

G bΦ//Out(N)

S

UU

L’aionϕdeGsurCinduite parΦbealors égale àϕ=rS◦Φ.b

La problématique que nous allons tenter de résoudre dans les paragraphes ci-dessous e la suivante : étant donné N et G et une aion extérieureΦ,b exie-t-il des extensions deN parGd’aion extérieure relative égale àbΦet, le cas échéant, peut-on décrire ces extensions à équivalence près? Nous noterons dans la suite ExtbΦ(N , G) l’ensemble des classes d’extensions deN parGrela- tivement àΦb. Nous allons voir que lorsque ExtbΦ(N , G) enon vide, cet ensem- ble eparamétré parH2(G, C) oùCele centre deN(l’aion considérée étant celle induite parbΦsurC). Nous verrons aussi que l’obruion à l’exience d’une extension se lit dansH3(G, C).

 .  Cas des extensions à noyau abélien

O

nconsidère ici un groupeGde neutree et un groupe abélienN. On se donne une aion exterieureϕ, c’e-à-dire ici tout simplement une aion (remarque-) deGsurN et on s’intéresse à Extϕ(N , G). Re- marquons préalablement que cet ensemble n’ejamais vide puisque la suite exae

1 //N //G×ϕN //G //1

G×ϕN désigne le produit semi-diredeN parGrelativement àϕebien une extension deN parGrelativement à l’aionϕ.

(9)

Considérons une extension deN parGrelativement àϕ, 1 //N //Γ0 f //G

s

cc //1

et sune seion ensemblie de f. Afin de ne pas alourdir les notations on confondra quand c’e possibleN avec son image dans Γ0. On notera, pour gG et xN, xg =ϕ(g)(x). Ainsi, d’après le paragraphe précédent, on a xg=s(g)xs(g)1.

Pour toutg, g0G, les élémentss(gg0) ets(g)s(g0) sont dans la même classe moduloN. Il exie donc un uniquet(g, g0)∈N tel que

s(gg0) =t(g, g0)s(g)s(g0)

Ceci permet de définir une applicationt:G×G−→N (relative au choix des).

Proposition.—/ L’applicationtprécédemment définie eun2-cocycle, c’ele 2-cocycle associéà la seions.

/ Sit(resp.t0) ele2-cocycle associé à une seions(resp.s0) de l’extension, alors tett0diffèrent d’un cobord. Ainsi, on peut associer de manière naturel à l’extension un élement deHϕ2(G, N).

/ Si deux extensions de N par G sont équivalentes alors les deux éléments de Hϕ2(G, N)associés à chacune de ces deux extensions sont égaux.

Preuve :/ Si l’on applique l’associativité du produit dansGau trois éléments g, g0, g00Gon trouve séparément

s((gg0)g00) = t(gg0, g00)s(gg0)s(g00)

= t(gg0, g00)t(g, g0)s(g)s(g0)s(g00) et s(g(g0g00)) = t(g, g0g00)s(g)s(g0g00)

= t(g, g0g00)s(g)t(g0, g00)s(g0)s(g00)

= t(g, g0g00)s(g)t(g0, g00)s(g)1s(g)s(g0)s(g00)

= t(g, g0g00)t(g0, g00)gs(g)s(g0)s(g00) On en déduit que pour toutg, g0, g00G

t(gg0, g00)t(g, g0) =t(g, g0g00)t(g0, g00)g ce qui montre queteun 2-cocycle.

/ Commesets0 sont des seions def, il exie une applicationh0:G−→N tel que pour toutgG,

s0(g) =h0(g)s(g)

(10)

Par ailleurs, pour toutg, g0G, on a s0(gg0) = h0(gg0)s(gg0)

= h0(gg0)t(g, g0)s(g)s(g0)

= h0(gg0)t(g, g0)h0(g)1s0(g)h0(g0)1s0(g0)

= t(g, g0)h0(gg0)h0(g)1(h0(g0)1)gs0(g)s0(g0)

et commes0(gg0) =t0(g, g0)s0(g)s0(g0) on en déduit que pour toutg, g0G, on a t(g, g0)t0(g, g0)1=h0(g)h0(gg0)1h0(g0)g

qui el’expression d’un 2-cobord. Ainsi,tett0 diffèrent d’un 2-cobord, leurs classes dansHϕ2(G, N) sont donc égales.

/ Considérons deux extensions équivalentes Γ0

f?0?????

?

ψ

1 //N

@

@@

@@

@@

??







 G

s1

ww

s0

gg //1

Γ1

f1??



ψétant un isomorphisme qui fait commuter le diagramme ets0(resp. s1) une seion ensemblie def0 (resp.f1). On considèret0 (resp. t1) le 2-cocycle as- socié às0 (resp. s1). Pour toutg, g0Gon as0(gg0) =t0(g, g0)s0(g)s0(g0) et par suite, en composant parψ,

ψs0(gg0) =t0(g, g0)ψ◦s0(g)ψ◦s0(g0)

Puisqueψe un isomorphisme faisant commuter le diagrammme,ψs0 e une autre seion def1. l’égalité prédédente assure que son 2-cocycle associé e t0. D’après le /, t0 et t1 diffèrent d’un 2-cobord et définissent donc un même élément dansHϕ2(G, N).

——–

La proposition précédente montre donc qu’à une classe d’extensions deN parGdonnée on peut associer de manière naturelle un élément deHϕ2(G, N).

Ainsi, il exie une application naturelle

Θ: Extϕ(G, N)−→Hϕ2(G, N) Théorème.—L’applicationΘeune bijeion.

Preuve : Surjeivité de Θ : Soit t un 2-cocycle. Sur le produit cartésien (d’ensembles)Γ =N×G, on considère la loi de composition∗suivante : pour tout (x, g),(x0, g0)∈Γ, on pose

(x, g)∗(x0, g0) = (xx0gt(g, g0)1, gg0) ()



(11)

Muni de la loi∗,Γ eun groupe. En effet :

•Associativité de∗: soient (x, g),(x0, g0),(x00, g00)∈Γ, on a d’une part (x, g)∗(x0, g0)

∗(x00, g00) = (xx0gt(g, g0)1, gg0)∗(x00, g00)

= (xx0gx00gg

0

t(g, g0)1t(gg0, g00)1, gg0g00) et d’autre part

(x, g)∗

(x0, g0)∗(x00, g00)

= (x, g)∗(x0x00g

0

t(g0, g00)1, g0g00)

= (xx0gx00gg

0

t(g0, g00)1gt(g, g0g00)1, gg0g00) Commeteun 2-cocycle, on at(g0, g00)gt(g, g0g00) =t(g, g0)t(gg0, g00) et donc il y a égalité des deux quantités considérées. La loi∗ebien associative.

•(t(e, e), e) eun neutre bilatère pour∗. En effet, remarquons pour commencer que commeteun 2-cocycle, on a pour toutgG

t(g, e)t(g, e) =t(g, e)t(e, e)g

(choix deg0=g00 =edans la relation qui définit un 2-cocycles) t(e, g)t(e, e) =t(e, g)t(e, g)

(choix deg=g0=eet “g00=g”) c’e-à-dire que pour toutgG,

( t(g, e) =t(e, e)g t(e, g) =t(e, e) Donc, pour tout (x, g)∈Γ, on a

(x, g)∗(t(e, e), e) = (xt(e, e)gt(g, e)1, g)

= (xt(g, e)t(g, e)1, g)

= (x, g) et

(t(e, e), e)∗(x, g) = (t(e, e)t(e, g)1, g) = (x, g)

•Inversibilité : soit (x, g)∈Γ, on a (x, g)∗

x1t(g, g1)t(e, e)g1

, g1

!

= (t(e, e), e) Ainsi (x, g) einversible pour∗et

(x, g)1=

x1t(g, g1)t(e, e)g1

, g1

!



(12)

Ainsi (Γ,∗) ebien un groupe. Maintenant l’application de projeion

f : Γ −→ G

(x, g) 7−→ g

evisiblement un épimorphisme de groupes et son noyau vaut ker(f) ={(x, e)/ x∈N}

Considérons l’application

λ: N −→ ker(f) x 7−→ (xt(e, e), e) qui evisiblement une bijeion. Pourx, yN on a

λ(x)λ(y) = (xt(e, e), e)∗(yt(e, e), e)

= (xt(e, e)yt(e, e)t(e, e)1, e)

= (xyt(e, e), e)

= λ(xy)

ainsiλeun isomorphisme, et donc on a la suite exae 1 //N λ //Γ f //G //1

Nous allons montrer que cette suite exae eune extension deNparGet que son image dansHϕ2(G, N) parΘa pour représentantt. Ceci prouvera bien la surjeivité deΘ. A cet effet, considérons la seionsdef suivante :

s: G −→ Γ

g 7−→ (t(e, e), g) Pour toutxN et toutgG, on a

s(g)λ(x)s(g)1 = (t(e, e), g)∗(xt(e, e), e)∗(t(g, g1)g1, g1)

= (t(e, e)xgt(e, e)gt(g, e)1, g)∗(t(g, g1)g1, g1)

= (t(e, e)xgt(g, e)t(g, e)1, g)∗(t(g, g1)g1, g1)

= (t(e, e)xg, g)∗(t(g, g1)g1, g1)

= (t(e, e)xgt(g, g1)t(g, g1)1, e)

= (t(e, e)xg, e)

Ainsi, on aλ1(s(g)∗λ(x)s(g)1) =xget donc l’aion deGsurN induite par la suite exae ebien égale àϕ. Nous sommes bien en présence d’une extension.

Considérons maintenant le 2-cocyclet0 associé à la seions. Par défini- tion, pour toutg, g0G, on a

s(gg0) =λ(t0(g, g0))∗s(g)s(g0) = (t0(g, g0)t(e, e), e)∗s(g)s(g0)



(13)

Par ailleurs, on a

s(gg0)∗s(g0)1s(g)1 = (t(e, e), gg0)∗(t(g0, g01)g

0 −1

, g01)∗(t(g, g1)g1, g1)

= (t(e, e)t(g0, g01)gt(gg0, g01)1, g)∗(t(g, g1)g1, g1)

= (t(e, e)t(g0, g01)gt(gg0, g01)1t(g, g1)t(g, g1)1, e)

= (t(e, e)t(g0, g01)gt(gg0, g01)1, e) Commeteun 2-cocycle, on a

t(g0, g01)gt(gg0, g01)1=t(g, g0)t(g, e)1 et donc

s(gg0)∗s(g0)1s(g)1= (t(g, g0)t(e, e)1gt(e, e), e) On en déduit que pour toutg, g0G,

t(g, g0)t0(g, g0)1=t(e, e)g

Considérons l’applicationh0:G−→N définie pourxGparh0(x) =t(e, e).

Pourg, g0Gon a

h0(g)h0(gg0)1h0(g0)g =t(e, e)g

On en déduit que (g, g0)7−→ t(e, e)g e un 2-cobord et donct0 et t, différant d’un 2-cobord, définissent un même élément deHϕ2(G, N). L’applicationΘe bien surjeive.

Injeivité deΘ: on considère

1 //N λ0 //Γ0 f0 //G

s0

cc //1

1 //N λ1 //Γ1 f1 //G

s1

cc //1

deux extensions deN par G dont les classes ont même image parΘ. Nous allons montrer que ces deux extensions sont équivalentes, ce qui prouvera l’injeivité de la fonionΘ.

Fixonss0 ets1des seions def0et f1 et notonst0 ett1 les 2-cocycles as- sociés às0ets1. Par hypothèse,t0ett1diffèrent d’un 2-cobord :t01=ut11u:G×G−→N etelle qu’il exieω:G7−→N vérifiant pour toutg, g0G,

u(g, g0) =ω(g)ω(gg0)1ω(g0)g

Pour toutγ0 ∈ Γ0 il exie un uniquegG et un uniquexN tels que γ0=λ0(x)s0(g). On définit alors

ψ(γ0) =λ1(xω(g))s1(g)



(14)

ce qui fait deψ une application bijeive deΓ0surΓ1. Soitγ0 =λ0(x)s0(g) et γ00 =λ0(x0)s0(g0) deux éléments deΓ0. On a

γ0γ00 = λ0(x)s0(g)λ0(x0)s0(g0)

= λ0(x)λ0(x0g)s0(g)s0(g0)

= λ0(x)λ0(x0g0(g, g0)1s0(gg0)

= λ0(x)λ0(x0g0(t0(g, g0)1)s0(gg0)

= λ0(xx0gt0(g, g0)1)s0(gg0) et donc

ψ(γ0γ00) = λ1(xx0gt0(g, g0)1ω(gg0))s1(gg0)

= λ1(xx0gt1(g, g0)1ω(g)ω(g0)g)s1(gg0)

= λ1(xω(g))λ1(x0gω(g0)g1(t1(g, g0)1)s1(gg0)

= λ1(xω(g))λ1(x0gω(g0)g)s1(g)s1(g0)

= λ1(xω(g))s1(g)λ1(x0ω(g0))s1(g0)

= ψ(γ0)ψ(γ00)

Ainsiψeun isomomorphisme. Il ree à vérifier que le diagramme Γ0

f0

?

??

??

??

ψ

1 //N

λ@1@@@@@

@

λ0??

 G //1

Γ1

f1

??







ebien commutatif. Commençons par remarquer que puisque s0(e) =s0(ee) =λ0(t0(e, e))s0(e)s0(e)

on as0(e) =λ0(t0(e, e)1) et, de même, s1(e) =λ1(t1(e, e)1). Par ailleurs, on a t0(e, e)1=u(e, e)t1(e, e)1et commeu(e, e) =ω(e), on en déduit queω(e)λ11(s1(e)) = λ01(s0(e)) et par suite que

s1(e)1=λ1

ω(e)λ01(s0(e)1) Ainsi, pour toutxN on a

(ψ◦λ0)(x) = ψ(λ0(x)s0(e)1s0(e))

= ψ(λ0(xλ01(s0(e)1))s0(e))

= λ1

01(s0(e)1)ω(e) s1(e)

= λ1(x)λ1

λ01(s0(e)1)ω(e) s1(e)

= λ1(x)



(15)

Enfin, pour toutγ0=λ0(x)s0(g)∈Γ0on a

(f1ψ)(γ0) =f11(xω(g))s1(g)) =g=f00(x)s0(g)) =f00) Ceci achève la preuve.

——–

La bijeionΘpermet de définir, à partir de laruure deHϕ2(G, N), une ruure de groupe abélien sur Extϕ(G, N). La formuledans la preuve du théorèmepermet de conruire explicitement, à partir d’un 2-cocyclef, une extensionEf dont l’image de la classe parΘela classe def dansHϕ2(G, N). Si l’on applique ceci au 2-cocycle trivial, on décrit donc le neutre de Extϕ(G, N) et on conate, en appliquant la formule, qu’un représentant naturel de ce neutre n’erien d’autre que la suite exae relative au produit semi-direde GparN :

1 //N //G×ϕN //G //1

Notons que la classe neutre de Extϕ(G, N) een fait composée de l’ensemble des extensions qui admettent une seion au sens de ???. Ainsi, on ne peut retrouver le groupeG×ϕN dans une extension deN parGque dans une seule classe d’extensions. Ce ne sera pas le cas pour tous les groupes apparaisant dans une extension, comme le montre l’exemple qui suit.

Exemple.—Appliquons ce qui précède pour décrire les classes d’extensions deZ/pZpar lui-même (pétant un nombre premier). En appliquant la proposi- tion ???, on déduit queH2(Z/pZ,Z/pZ)'Z/pZet doncExt(Z/pZ,Z/pZ) compte péléments. Considérons les extensions suivantes :

E0 : 1 //Z/pZ //Z/pZ×Z/pZ //Z/pZ //1 et pour touti= 1,· · ·, p−1

Ei: 1 //Z/pZ ×i //Z/p2Z //Z/pZ //1

La conclusion générale pour le cas du noyau abélien e que l’ensemble des classes d’extensions deN parGedécrit biunivoquement par la réunion disjointe G

ϕAut(N)

Hϕ2(G, N).

. Cas général

.. Obruion

O

nse fixe deux groupesN etG, on noteCle centre deN. Pour toute ac- tion extérieurebΦdeGsurN, on noteraϕl’aion deGsurCinduite parΦb(remarque-). Nous allons nous intéresser à l’éventuelle ob- ruion à l’exience d’une extension deN parGd’aion extérieure relative bΦdonnée.



(16)

Considérons à cet effet un relevéL:G−→Aut(N) debΦpour le morphisme Aut(N) θ //Out(N) (i.e. θL =Φ). Soit alors l’applicationb f :G×G−→

Aut(N) définie, pourg1, g2G, par

f(g1, g2) =L(g1g2)◦L(g2)1L(g1)1

Commeθeun morphisme, on aθ(f(g1, g2)) =θL(g1g2)θ◦L(g2)1θL(g1)1= 1 et doncf eune application à valeurs dans Int(N). On considère un relevé f :G×G−→N def pour le morphisme naturel N //Int(N) . Ainsi, pour toutg1, g2Get toutxN on af(g1, g2)[x] =f(g1, g2)xf(g1, g2)1. Soit alors l’applicationµL,f :G×G×G−→N définie, pourg1, g2, g3G, par

µL,f(g1, g2, g3) =L(g1)h

f(g2, g3)1i

f(g1, g2g3)1f(g1g2, g3)f(g1, g2) Proposition.—L’applicationµL,f ainsi définie eun3-cocycle à valeurs dans Crelativement à l’aionϕinduite par.

SiL0eun autre relevé deetf0eun relevé de l’applicationf0associée àL0, alors les3-cocyclesµL,f etµL0,f0 diffèrent d’un3-cobord. Réciproquement, siαe un3-cocycle dans la même classe queµL,f dansHϕ3(G, C), alors il exieL0un autre relevé deΦbetf0eun relevé de l’applicationf0associée àL0tels queα=µL0,f0. Preuve :L’image dans Int(N) deL(g1)h

f(g2, g3)1i

eL(g1)◦f(g2, g3)◦L(g1)1 et donc celle deµL,f(g1, g2, g3) vaut

L(g1)◦f(g2, g3)1L(g1)1f(g1, g2g3)1f(g1g2, g3)◦f(g1, g2)

= L(g1)◦L(g2)◦L(g3)◦L(g2g3)1L(g1)1L(g1)◦L(g2g3)◦L(g1g2g3)1L(g1g2g3)◦L(g3)1L(g1g2)1L(g1g2)◦L(g2)1L(g1)1

= Id

ce qui montre queµL,f(g1, g2, g3)∈ ker(N −→Int(N)), noyau qui e précisé- ment égal àC d’après ???. D’après la remarque - l’aion ϕ d’un élément



(17)

gGsurxCeégale àxg =L(g)[x]. Ainsi, pour toutg1, g2, g3, g4G, on a µL,f(g2, g3, g4)g1µL,f(g1, g2, g3L,f(g1, g2g3, g4)

= L(g1)◦L(g2)h

f(g3, g4)1i L(g1)h

f(g2, g3g4)1i L(g1)h

f(g2g3, g4)i L(g1)h

f(g2, g3)i L(g1)h

f(g2, g3)1i

f(g1, g2g3)1f(g1g2, g3)f(g1, g2) µL,f(g1, g2g3, g4)

= L(g1)◦L(g2)h

f(g3, g4)1i L(g1)h

f(g2, g3g4)1i L(g1)h

f(g2g3, g4)i

f(g1, g2g3)1 f(g1g2, g3)f(g1, g2L,f(g1, g2g3, g4)

= L(g1)◦L(g2)h

f(g3, g4)1i L(g1)h

f(g2, g3g4)1i L(g1)h

f(g2g3, g4)i µL,f(g1, g2g3, g4)f(g1, g2g3)1f(g1g2, g3)f(g1, g2)

(CarµL,f(g1, g2g3, g4) eun élément deC.)

= L(g1)◦L(g2)h

f(g3, g4)1i L(g1)h

f(g2, g3g4)1i L(g1)h

f(g2g3, g4)i L(g1)h

f(g2g3, g4)1i

f(g1, g2g3g4)1f(g1g2g3, g4)f(g1, g2g3)f(g1, g2g3)1 f(g1g2, g3)f(g1, g2)

= L(g1)◦L(g2)h

f(g3, g4)1i L(g1)h

f(g2, g3g4)1i

f(g1, g2g3g4)1f(g1g2g3, g4) f(g1g2, g3)f(g1, g2)

= f(g1, g2)L(g1)◦L(g2)h

f(g3, g4)1i

f(g1, g2)1f(g1, g2)L(g1)h

f(g2, g3g4)1i f(g1, g2g3g4)1f(g1g2g3, g4)f(g1g2, g3)f(g1, g2)f(g1, g2)1

(On a conjugué parf(g1, g2), ce qui ne change rien puisqu’il s’agit d’un élément deC.)

= L(g1g2)h

f(g3, g4)1i

f(g1, g2)L(g1)h

f(g2, g3g4)1i

f(g1, g2g3g4)1f(g1g2g3, g4) f(g1g2, g3)

= L(g1g2)h

f(g3, g4)1i

f(g1, g2)L(g1)h

f(g2, g3g4)1i

f(g1, g2g3g4)1f(g1g2, g3g4) f(g1, g2)f(g1, g2)1f(g1g2, g3g4)1f(g1g2g3, g4)f(g1g2, g3)

= L(g1g2)h

f(g3, g4)1i

f(g1, g2L,f(g1, g2, g3g4)f(g1, g2)1f(g1g2, g3g4)1 f(g1g2g3, g4)f(g1g2, g3)

= L(g1g2)h

f(g3, g4)1i

µL,f(g1, g2, g3g4)f(g1g2, g3g4)1 f(g1g2g3, g4)f(g1g2, g3)

(Carf(g1, g2L,f(g1, g2, g3g4)f(g1, g2)1=µL,f(g1, g2, g3g4) puisque µL,f(g1, g2, g3g4)∈C.)

= L(g1g2)h

f(g3, g4)1i

f(g1g2, g3g4)1f(g1g2g3, g4)f(g1g2, g3L,f(g1, g2, g3g4) (PuisqueµL,f(g1, g2, g3g4)∈Ccommute avec tous les éléments deN .)

= µL,f(g1g2, g3, g4L,f(g1, g2, g3g4)

et doncµL,f ebien un 3-cocycle à valeur dansCrelativement àϕ.

Dans la suite de cette preuve pour toutxN, on noteraσxl’automorphisme intérieur deN relatif àx(i.e. σx(y) =xyx1pour toutyN). Soit maintenant L0un autre relevé deΦ. Pour toutb gG, il exiex(g)N tel que

L0(g) =σx(g)L(g)



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