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Le cancer gastrique métastatique

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Le cancer gastrique métastatique

Metastatic gastric cancer

Anthony Lopez*

* Service d’hépato-gastroentéro- logie et unité Inserm U954, CHRU de Nancy.

A

vec 6 500 nouveaux cas par an en France, l’adénocarcinome (ADK) gastrique est le troisième cancer digestif chez la femme et le quatrième chez l’homme (1). Malgré une inci- dence divisée par 2 depuis 20 ans, son pronostic reste sombre, son taux de survie à 5 ans se situant aux alentours de 30 % (2), essentiellement du fait d’une maladie diagnostiquée tardivement, à un stade où les traitements curatifs sont exclus. En cas de tumeur métastatique, le traitement repose encore à l’heure actuelle majoritairement sur la chimio- thérapie conventionnelle, mais les résultats s’avèrent décevants, la médiane de survie globale (SG) étant d’environ 10 mois. L’ajout du trastuzumab à une chimiothérapie à base de sels de platine et de 5-fluorouracile (5-FU) a permis d’améliorer signi- ficativement le pronostic des patients ayant une tumeur surexprimant HER2. Cependant, depuis cette avancée en 2010, de nombreux essais de phase III négatifs se sont succédé. Les anti-angiogéniques ont quant à eux trouvé leur place en deuxième et en troi- sième ligne. Mais l’heure est à l’immuno thérapie et à la médecine personnalisée, et la nécessité impérieuse est de trouver des facteurs prédictifs d’efficacité nous permettant d’exploiter au mieux ces thérapies innovantes et coûteuses, dans un souci d’efficience médico-économique.

Immunothérapie

Depuis 2011, les inhibiteurs de points de contrôle (checkpoint) immunitaires ont bouleversé le pronostic des mélanomes et des cancers bronchiques métastatiques (3, 4), mais les résultats positifs peinaient à émerger pour les tumeurs digestives. Il aura fallu attendre ce début d’année 2017 pour que soit communiquée à l’ASCO® GI la première étude de phase III concluante avec l’immuno thérapie en oncologie digestive (5). Après échec de 2 lignes de chimiothérapie ou plus, 493 patients (population asiatique) ayant un ADK gastrique ou de la jonction

œsogastrique (JOG), avancés, non résécables ou récidivants, ont été randomisés entre placebo (n = 163) et nivolumab 3 mg/kg (n = 330) toutes les 2 semaines. Le nivolumab est un anticorps anti- PD-1 (Programmed Death-1), déjà approuvé dans le traitement de nombreux cancers métastatiques (mélanome, cancer bronchique non à petites cellules, carcinome urothélial de vessie, etc.). Le critère de jugement principal était atteint, avec une médiane de SG de 5,3 mois dans le groupe immunothérapie contre 4,1 mois dans le groupe contrôle (p < 0,0001).

La survie sans progression (SSP) était également améliorée (HR = 0,60 ; IC95 : 0,49-0,75). Le profil de tolérance était acceptable, avec seulement 10,3 % d’effets indésirables de grade 3 ou 4 (essentiel lement asthénie, anorexie et diarrhée). Aucune donnée concernant l’éventuel caractère prédictif du statut PD-L1 n’a été reportée. Rappelons ici qu’environ 40 % des cancers gastriques surexpriment PD-L1, mais que l’intérêt de ce biomarqueur pour sélectionner les patients les plus à même de bénéficier des anti-PD-1/

PD-L1 reste à démontrer (6). Le nivolumab a égale- ment été testé en association avec l’ipilimumab, un autre type d’inhibiteur de checkpoint, ciblant le CTLA-4 (Cytotoxic T-Lymphocyte Associated Protein 4) dans l’essai de phase I/II CheckMate-032, dont les résultats ont été actualisés lors de l’ASCO® 2017 (7).

Après progression sous une ligne de chimiothérapie ou plus, 160 patients (population occidentale) avec un ADK gastrique ou de la JOG ont été randomisés dans 3 bras : nivolumab seul (3 mg/ kg/ 2 semaines), N1 + I3 (nivolumab 1 mg/ kg + ipilimumab 3 mg/ kg) ou N3 + I1 (nivolumab 3 mg/ kg + ipilimumab 1 mg/ kg). Après 4 cures, chaque patient recevait du nivolumab seul 3 mg/ kg/ 2 semaines jusqu’à progression ou intolérance. Le critère de jugement principal était le taux de réponse objective (RO).

Il était respectivement de 12 %, 24 % et 8 % dans les groupes nivolumab seul, N1 + I3 et N3 + I3, et semblait meilleur en cas de sur expression de PD-L1 dans la tumeur (≥ 1 %) qu’en son absence (40 % versus 22 % dans le groupe N1 + I3 et 23 % versus

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La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XX - n° 4 - juillet-août 2017 | 197 0 % dans le groupe N3 + I1). La médiane de SG

était de 6,2 mois dans le groupe nivolumab seul, de 6,9 mois dans le groupe N1 + I3 (non atteinte dans le sous-groupe PD-L1+) et de 4,8 mois dans le groupe N3 + I1 (non atteinte dans le sous-groupe PD-L1+).

La toxicité semblait majorée en cas de bithérapie, avec 47 % d’effets indésirables de grade 3 ou 4 et un arrêt du traitement chez 20 % des patients dans le bras N1 + I3. Les taux correspondants dans le groupe N3 + I1 étaient de 27 % et de 10 %. Les essais de phase III sont en cours mais, compte tenu de leur efficacité modeste en monothérapie chez des patients non sélectionnés sur des facteurs prédictifs d’efficacité et lourdement prétraités, l’obtention d’un remboursement en France pour les inhibiteurs de checkpoints immunitaires sur la base de ces études semble difficile.

Le pembrolizumab est un autre anticorps anti-PD-1, testé seul ou en association dans 3 cohortes dif- férentes au sein de l’essai KEYNOTE-059. Dans la cohorte 1, les patients étaient progressifs après au moins 2 lignes de chimiothérapie et recevaient du pembrolizumab seul à 200 mg/3 semaines. À la suite des résultats encourageants en phase Ib publiés en 2016, avec un taux de RO de 22 % chez les 39 premiers patients (8), l’étude s’est poursuivie en phase II (9). Sur les 259 patients inclus, 52 % étaient en troisième ligne et 48 % en quatrième ou plus. Les tumeurs étaient PD-L1 positives dans 57 % des cas. Le taux de RO était de 11,6 % (15,5 % si PD-L1+ et 6,4 % si PD-L1-). De manière intéres- sante, 57 % des patients dont la tumeur présen- tait une instabilité microsatellitaire (MSI) étaient répondeurs contre seulement 9 % des patients sans instabilité microsatellitaire (MSS). Environ un patient sur quatre était en vie à 1 an. Le taux d’effets indésirables de grade 3 ou 4 n’était que de 4,6 % (asthénie, anémie, diarrhée, rash cutané), confir- mant l’excellent profil de tolérance de l’immuno- thérapie. La cohorte 2 a inclus des patients avec un ADK gastrique ou de la JOG HER2 négatif, naïfs de tout traitement, recevant une combinaison de pembrolizumab (200 mg/3 semaines) et de chimio- thérapie (cisplatine + 5-FU ou capécitabine). Les résultats préliminaires sur 25 patients communiqués à l’ASCO® 2017 ont montré un taux de RO de 60 % avec une médiane de SSP de 6,6 mois (10). Ces résul- tats sont encourageants et suggèrent que l’immuno- thérapie est potentiellement plus intéressante en association à la chimiothérapie et chez des patients non prétraités. Trois essais de phase III évaluant le pembrolizumab sont en cours, en monothérapie ou en association avec de la chimiothérapie, en première

(NCT02494583 ou KEYNOTE-062) ou en deuxième ligne (NCT02564263, NCT02370498).

Citons également l’avélumab, anticorps anti- PD-L1, testé dans l’essai de phase Ib JAVELIN chez 151 patients avec un ADK gastrique ou de la JOG avancés, en traitement d’entretien après une première ligne (groupe 1) ou en deuxième ligne (groupe 2) [11]. Les taux de RO étaient, respec- tivement, de 9,0 % et 9,7 %, et les médianes de SSP, de 12 et 6 semaines. Deux études de phase III évaluent actuellement l’avélumab en troisièmeligne (NCT02625623 ou Gastric 300) ou en traitement d’entretien (NCT02625610 ou Gastric 100).

Depuis 1 an, les signaux positifs concernant l’effi- cacité de l’immunothérapie dans l’ADK gastrique ou de la JOG métastatique s’accumulent, les pistes les plus prometteuses étant les associations anti- PD-1 + anti-CTLA-4 et anti-PD-1 + cisplatine/5-FU.

Cependant, la positivité des cellules tumorales pour le PD-L1 ne semble pas être un facteur prédictif d’efficacité pertinent, contrairement au statut MSI.

Récemment, D.T. Le et al. ont analysé l’efficacité du pembrolizumab au sein d’une cohorte de 86 patients ayant une tumeur MSI+ (76 % de cancers digestifs, 5 tumeurs œsogastriques) [12]. Le taux de RO était de 53 %, dont 21 % de réponses complètes. À 2 ans de suivi, 53 % des patients n’avaient pas progressé et 64 % étaient en vie (les médianes n’étaient pas atteintes). Puisque 22 % des patients ayant un ADK gastrique sont MSI+ (13), de grands espoirs sont permis pour ce sous-groupe avec l’immunothérapie.

En France, le programme AcSé devrait permettre de traiter rapidement les patients atteints de tumeurs MSI par immunothérapie

Chimiothérapie conventionnelle

Même si l’heure est à l’immunothérapie et à la médecine personnalisée, les chimiothérapies conven- tionnelles ont encore leur place dans le traitement des ADK gastriques et de la JOG avancés. Actuel- lement, le choix du traitement en première ligne dépend essentiellement du statut HER2. En cas de positivité (soit immunohistochimie 3+, soit 2+ avec une FISH+), une association de trastuzumab (anti- corps anti-HER2) avec un doublet à base de sels de platine (cisplatine ou oxaliplatine) et de 5-FU est recommandée (14). En cas de tumeur HER2– (83 % des cas [15]), doublets et triplets de chimiothérapie à base de sels de platine et de 5-FU sont recom- mandés, ces derniers étant à réserver aux patients

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en bonne condition, du fait d’un profil de toxicité moins favorable (14). Les trichimiothérapies à base d’anthracyclines devraient être abandonnées car leur bénéfice en termes de survie est incertain, comparé à leur toxicité non négligeable (16). En revanche, la combinaison docétaxel, oxaliplatine et 5-FU (TFOX ou FLOT) semble prometteuse. Moins toxique que le schéma DCF à base de cisplatine (17), le TFOX était associé à une médiane de SG de 14,6 mois dans un essai de phase II randomisé (18). Une récente méta-analyse en réseau a montré que la SSP était légèrement mais significativement améliorée en première ligne avec le TFOX par rapport au FOLFOX ou au FOLFIRI (19). Les SG étaient simi- laires. Cependant, des résultats très positifs ont été communiqués lors de l’ASCO® 2017 concernant le régime FLOT administré en péri-opératoire (20).

Les patients porteurs d’un ADK gastrique ou de la JOG ≥ T2 et/ou N+ (n = 716) ont été randomisés pour recevoir soit de l’ECF (épirubicine, cisplatine, 5-FU) ou de l’ECX (épirubicine, cisplatine, capéci- tabine) soit du FLOT, avec pour objectif principal la SG. Celle-ci était de 50 mois dans le bras FLOT contre 35 mois dans le bras contrôle (p = 0,012).

Les médianes de SSP correspondantes étaient de 30 et 18 mois (p = 0,004). Les nausées et vomisse- ments étaient moindres sous FLOT, mais on notait une incidence majorée des diarrhées, des infections, des neutropénies et des neuropathies. Seul bémol, l’utilisation d’ECF ou d’ECX dans le bras contrôle ne semble pas complètement pertinente, puisque ce schéma est de plus en plus abandonné en France au profit du FOLFOX (21). Ce nouveau standard de chimiothérapie péri-opératoire est actuellement testé en contexte métastatique dans l’essai de phase III français PRODIGE 51-GASTFOX, comparant TFOX et FOLFOX en première ligne (NCT03006432).

Le S-1 est une chimiothérapie orale combinant le tégafur (une prodrogue du 5-FU) avec 2 modula- teurs (le giméracil et l’otéracil), offrant un meilleur profil de tolérance que le 5-FU intraveineux (i.v.) ou la capécitabine. Considéré comme un standard au Japon, en lieu et place du 5-FU i.v. ou oral, il n’est pas disponible en Occident. Dans une étude de phase II, l’association S-1 + leucovorine + oxali platine (SOX) conduisait à de meilleurs taux de RO que les schémas S-1 + leucovorine ou S-1 + cisplatine (22). L’essai de phase III SOLAR a comparé en première ligne TAS-118 (S-1 + leucovorine) + oxaliplatine et S-1 + cisplatine (NCT02322593). Les inclusions sont terminées et les résultats en attente.

En deuxième ligne, et quel que soit le statut HER2, les schémas recommandés sont l’association paclitaxel/

ramucirumab ou les monothérapies à base de pacli- taxel ou d’irinotécan (14). Le DHP107 est une forme orale de paclitaxel. Il n’était pas inférieur au pacli- taxel i.v. en deuxième ligne chez 236 patients avec un ADK gastrique ou de la JOG, en termes de SSP, de SG ou de RO (23). Les profils de toxicité étaient similaires. Le DHP107 n’est pour le moment pas disponible en France, mais sa voie d’administration orale pourrait faire de lui une alternative intéres- sante en deuxième ligne de traitement des ADK œsogastriques avancés. Les résultats de l’essai de phase III ABSOLUTE, communiqués lors de l’ASCO® 2017, ont conclu à la non-infériorité du nab-paclitaxel hebdomadaire sur le paclitaxel hebdomadaire en deuxièmeligne, l’un et l’autre obtenant des qualités de vie similaires (24). Il n’y a donc pas d’intérêt de prescrire du nab-paclitaxel en deuxième ligne.

La place de la chimiothérapie intrapéritonéale (CHIP) en cas de cancer gastrique reste à démontrer. Dans l’essai de phase III PHOENIX-GC, 183 patients avec un ADK de l’estomac et une carcinose péritonéale isolée recevaient soit une CHIP à base de paclitaxel puis du paclitaxel i.v. et du S-1 per os, soit du cispla- tine et du S-1 sans CHIP (25). Aucune différence en termes de SG n’a été mise en évidence entre le bras expérimental et le bras contrôle (17,7 mois versus 15,2 mois ; p = 0,081). La CHIP ne peut donc s’envi- sager que dans le cadre d’essais cliniques.

Thérapies ciblées

Anti-HER2

En cas de tumeur HER2 positive, le T-DM1 (asso- ciation de trastuzumab et d’emtansine, un inhibiteur de microtubule) a montré une efficacité significa- tive ainsi qu’une faible toxicité chez des patientes avec un cancer du sein métastatique, parfois lour- dement pré-traitées. L’essai de phase II/III GATSBY avait pour but de comparer le T-DM1 et un schéma à base de taxane (soit paclitaxel soit docétaxel) chez 415 patients avec un ADK gastrique ou de la JOG HER2+ progressifs pendant ou après une première ligne de chimiothérapie (26). Environ 80 % des patients avaient préalablement reçu un anti-HER2.

La SG médiane (critère de jugement principal) n’était pas améliorée dans le groupe T-DM1 par rapport au groupe taxane (7,9 versus 8,6 mois ; p = 0,86). Les taux de RO étaient similaires, aux alentours de 20 %.

Les effets indésirables de grade 3 ou plus (principa- lement hématologiques) étaient légèrement moins fréquents dans le bras expérimental que dans le bras

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La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XX - n° 4 - juillet-août 2017 | 199 contrôle (60 % versus 70%). En fin de compte, le

T-DM1 ne semble pas avoir de place dans l’arsenal thérapeutique des cancers gastriques avancés.

Rappelons ici les résultats également négatifs du lapatininb en première ligne, un inhibiteur tyrosine kinase (ITK) oral, en association avec un schéma de type capécitabine/oxaliplatine chez des patients avec un ADK œsogastrique avancé (27).

Cependant, la poursuite d’un anti-HER2 en deuxième ligne au-delà de la progression semble être un concept digne d’intérêt, par analogie avec le blocage anti-angiogénique continu validé par plusieurs études dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) Aucune donnée équivalente n’est à ce jour disponible dans le cancer œsogastrique avancé, mais 2 études rétrospectives ont été communiquées lors de l’ASCO® GI 2017, en faveur d’un bénéfice en SG en cas de poursuite du trastuzumab en deuxième ligne après progression par rapport à son arrêt (HR = 0,5 ; IC95 : 0,29-0,84 et HR = 0,44 ; IC95 : 0,27-0,73) [28, 29].

Anti-angiogéniques

En deuxième ligne, l’association paclitaxel et ramu- cirumab fait partie des standards (14). Cependant, les études de phase III REGARD et RAINBOW à l’origine de l’AMM n’ont inclus que 7 % de patients de plus de 75 ans, alors que ce sous-groupe représente 35 % des patients d’après les données du registre américain SEER (30). L’analyse conjointe de ces 2 essais pivots a révélé que l’âge n’avait pas d’effet sur l’efficacité et la tolérance, nous permettant de le prescrire serei- nement aux patients âgés (30).

Le régorafénib est un ITK oral multicibles, approuvé en dernière ligne pour les patients porteurs d’un CCRm. Dans l’étude de phase II INTEGRATE, 152 patients ayant un cancer œsogastrique avancé, progressifs après une ligne ou plus de chimiothérapie, étaient randomisés entre régorafénib et placebo (31).

La médiane de SSP était améliorée (2,6 versus 0,9 mois ; p < 0,001), mais la SG était similaire entre les 2 groupes (5,8 versus 4,5 mois ; p = 0,147). Une étude de phase III en troisième ligne et au schéma équivalent est programmée (NCT02773524). Le régorafénib est également testé en deuxième ligne en association avec le paclitaxel (NCT02406170).

Enfin, un nouveau standard est apparu en troisième ligne et plus à la suite de la publication en 2016 d’un essai de phase III randomisé comparant l’apatinib au placebo chez 267 patients avec un ADK gastrique ou de la JOG métastatique chimioréfractaire (32). L’apa-

tinib est un ITK oral ciblant le VEGFR-2, entraînant une diminution de la migration, de la prolifération cellulaire et de la densité microvasculaire tumo- rale. La médiane de SG était significativement meil- leure avec l’apatinib qu’avec le placebo (HR = 0,71 ; IC95 : 0,54-0,94), sans détérioration de la qualité de vie, mais avec un risque majoré de syndrome mains- pieds (8,5 % versus 0 % ; p = 0,003).

Anti-EGFR

Bien que seulement 4 % des cancers gastriques présentent une mutation de KRAS, les anticorps anti-EGFR se sont avérés inefficaces en première ligne, que ce soit le cétuximab ou le panitumumab.

En revanche, un autre anticorps anti-EGFR, le nimotuzumab, a montré un bénéfice en termes de RO, de SSP et de SG en association avec l’irino- técan par rapport à la chimiothérapie seule chez des patients ayant un cancer gastrique avancé sur exprimant l’EGFR (2+ ou 3+ en immunohisto- chimie) et progressif après une première ligne à base de 5-FU (33). La phase III est en cours chez ce sous- groupe de patients (NCT01813253).

Anti-mTOR

La voie PI3K/Akt/mTOR serait dérégulée dans 50 à 60 % des cancers gastriques. L’évérolimus est un inhibiteur oral de mTOR qui a montré un bénéfice en SSP par rapport au placebo en deuxième ligne et plus, mais sans avantage en SG dans l’essai de phase III GRANITE-1 (34). Al-Batran et al. ont présenté lors de l’ASCO® GI 2017 les résultats de l’étude de phase III RADPAC, comparant évéro- limus + paclitaxel et placebo + paclitaxel chez 300 patients avec un ADK gastrique ou de la JOG, localement avancés ou métastatiques progressifs, après 1 à 3 lignes de chimiothérapie (35). Aucune différence en termes de SG ou de SSP n’a été mise en évidence entre les 2 groupes. L’évérolimus ne semble donc pas avoir sa place dans le traitement de l’ADK œsogastrique avancé.

Anti-claudines

Les résultats les plus prometteurs avec une thérapie ciblée en cas de cancer gastrique métastatique sont le fait d’une nouvelle classe thérapeutique : les anti-claudines. Cette famille de protéines

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intervient au niveau des jonctions serrées intercel- lulaires de la muqueuse œsogastrique mais n’est pas exprimée sur les cellules normales de l’orga- nisme. L’IMAB362 ou claudiximab est un anticorps chimérique de type IgG1, spécifique de la claudine CLDN18-2. Son mécanisme d’action est original, puisqu’il stimule des effecteurs solubles de l’im- munité cellulaire qui vont activer des voies de cytotoxicité dépendant des anticorps (ADCC) et du complément (CDC) [36]. L’IMAB362 peut aussi induire une apo ptose et inhiber la prolifération cellu- laire. Combiné à la chimiothérapie, cet anticorps majore l’infiltration cellulaire T et la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires. Dans l’essai rando- misé de phase II FAST, 252 patients avec une sur- expression de CLDN18-2 (score 2+ ou 3+ sur au moins 40 % des cellules en immuno histochimie) ont été randomisés en première ligne entre EOX (épiru- bicine, oxaliplatine- capécitabine) + IMAB362 et EOX (37). Les SSP et SG respectives étaient de 7,9 versus 4,8 mois (HR = 0,47 ; p = 0,0001) et de 13,8 versus 8,4 mois (HR = 0,51 ; p = 0,0001). La différence était encore plus marquée dans le sous- groupe de patients présentant une surexpression de CLDN18-2 sur au moins 70 % des cellules tumorales (16,7 versus 9 mois pour la SG ; p < 0,0005). En ce qui concerne la tolérance, les épisodes de neutro- pénie (44,2 % versus 33,3 %) et de vomissements (58,4 % versus 36,9 %) étaient plus fréquents en cas de traitement combiné.

Y a-t-il une place pour la chirurgie ?

L’impact positif sur la survie de la résection de la tumeur primitive en cas de CCRm est un débat récurrent. L’essai de phase III randomisé REGATTA a évalué ce concept chez 175 patients asympto- matiques avec un cancer gastrique métastatique HER2- (38). Une randomisation était faite entre une chimio thérapie associant cisplatine et S-1, précédée ou non d’une gastrectomie associée à un curage D1. Les médianes de SG étaient respective- ment de 14,3 mois versus 16,6 mois (p = 0,70). On a noté plus d’effets indésirables sévères de grade 3 et 4 dans le bras chimiothérapie + chirurgie (leuco- pénie, nausées, anorexie, hyponatrémie). Au vu de ces résultats négatifs, l’étude a été interrompue lors de l’analyse intermédiaire pour futilité. La même équipe a également évalué de manière prospective l’intérêt d’une chirurgie gastrique palliative (levée d’occlusion, hémostase) chez 104 patients ayant un

cancer gastrique métastatique symptomatique (39).

Les traitements endoscopiques n’étaient pas auto- risés. Au total, la qualité de vie globale n’était pas détériorée par la chirurgie, la prise alimentaire était améliorée, tout comme le reflux ou la dysphagie, au prix d’une morbidité acceptable. Cependant, une telle prise en charge chirurgicale ne saurait être conseillée, faute de données sur une population occidentale et sans comparaison directe avec un traitement endoscopique, qui pourrait apporter des bénéfices équivalents en termes de qualité de vie, mais avec une moindre morbidité.

Perspectives

Plusieurs ITK pan-HER, c’est-à-dire ciblant différentes sous-unités HER (1, 2 et 4), comme l’afatinib (40) ou le dacomitinib (41), ont montré des signaux d’ef- ficacité encourageants dans des études de phase II chez des patients prétraités dont les tumeurs sur - exprimait HER2. De nouveaux anticorps anti-HER sont en développement, tel le margétuximab ciblant HER2, actuellement testé en combinaison avec le pembrolizumab (NCT02689284). Le MM-111 cible quant à lui HER3. Une étude de phase II évaluant paclitaxel/trastuzumab ± MM-111 chez des patients avec un ADK œsogastrique HER2+ prétraité vient de s’achever (NCT01774851). Les résultats sont en attente. Le TAS-102 est une chimiothérapie orale validée en dernière ligne dans le CCRm, associant trifluridine et hydrochloride de tipiracil (inhibant la dégradation de la trifluridine). Dans l’étude de phase II EPOC1201, 29 patients avec un cancer gastrique avancé progressif après 1 ou 2 lignes de chimiothérapie ont reçu du TAS-102, qui a permis un contrôle de la maladie dans 66 % des cas (42).

Un essai de phase III en troisième ligne est en cours (NCT02500043). Enfin, de nouvelles cibles poten- tielles ont émergé ces dernières années. Une activa- tion du facteur de transcription STAT3 serait présente dans 30 à 70 % des cancers gastriques, et corrélée à une diminution de la SG. La napabucasine est un inhibiteur oral de STAT3 qui, en association avec du paclitaxel hebdomadaire en deuxième ligne ou plus, a obtenu un taux de contrôle de la maladie entre 68 % et 83 % (selon les chimiothérapies préalablement reçues) dans une étude de phase Ib/II (43). L’essai de phase III BRIGHTER est en cours (NCT02178956).

Enfin, la MMP9 (métalloprotéinase matricielle 9) est une enzyme extracellulaire intervenant dans le remodelage matriciel, la croissance tumorale et la dissémination métastatique. Après des résultats

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La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XX - n° 4 - juillet-août 2017 | 201

L’auteur déclare avoir des liens d’intérêts avec AbbVie (inter- ventions ponctuelles, invitations congrès), Amgen (board, invita- tions congrès),

Hospira (droits d’auteurs), MSD (droits d’auteurs, invitations congrès), Roche (financement recherche),

Simon Kucher & Partners (consul- ting) et Vifor Pharma (interven- tions ponctuelles, droits d’auteurs, invitations congrès).

encourageants en phase I (44), l’andécaliximab, un anticorps monoclonal anti-MMP9, a été testé en première ligne en phase III en association avec une chimiothérapie de type FOLFOX (NCT02545504).

Les inclusions viennent tout juste de s’achever et les résultats sont en attente.

Conclusion

Malgré un arsenal thérapeutique qui s’est peu à peu élargi ces dernières années, la prise en charge d’un patient atteint d’un cancer gastrique métastatique reste difficile. De nombreux espoirs générés par des molécules prometteuses lors d’études préliminaires ont été déçus en phase III, soulignant l’importance de mieux connaître les différents profils moléculaires des tumeurs gastriques, ainsi que les mécanismes de l’immunité anti-tumorale si l’on souhaite développer des traitements innovants efficaces. Plusieurs écueils sont cependant à éviter. D’une part, il semble illu- soire de mettre au point une thérapeutique unique

et efficace pour le plus grand nombre, sans prendre en compte les spécificités moléculaires de chaque tumeur. Mais, inversement, la démarche qui consiste à chercher une altération génétique “actionnable”

dans un petit sous-groupe de patients puis à adminis- trer une molécule dite ciblée contre cette anomalie est en pratique rarement couronnée de succès. En effet, cette vision simpliste ne prend pas en compte les multiples mécanismes d’adaptation et d’échap- pement à l’immunité anti-tumorale mis en jeu par les cellules cancéreuses. C’est notamment pour cette raison que l’immuno thérapie n’a pour le moment pas eu autant d’impact qu’espéré sur le pronostic des cancers gastriques avancés. La recherche est cependant très intensive dans ce domaine, et les voies d’amélioration sont nombreuses : combi- naison immunothérapie/chimiothérapie, ciblage moléculaire plus précis, mise en évidence de facteurs prédictifs d’efficacité comme le statut MSI ou la charge mutationnelle. Longtemps promise, l’ère de la médecine personnalisée n’a pourtant jamais

semblé aussi proche. ■

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