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Le marché des céréales du petit déjeuner, marketing ou équilibre alimentaire?

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Academic year: 2022

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MARTINEZ Laura BDNS 1B

Le marché des céréales du petit déjeuner, marketing ou équilibre

alimentaire ?

Martinez Laura

1

ère

année de Bachelor en Diététique et Nutrition sportive

Travail de recherche présenté à : Meniri Nabila-ACT

Narme Thibault-Economie et Marketing

EDNH-Paris

Le 8 Janvier 2018

(2)

Table des matières

Introduction………3

I origine et méthode d’extrusion……….3

1) Origine……….3

2) Méthode d’extrusion………3

II Les céréales industrielles, une histoire de marketing

………4

1) Pas de bol pour les enfants………5

A) La communication télévisuelle………5

B) Le packaging………6

C) Déculpabilisation des parents……….6

2) Céréale killer des adultes………...7

A) Communication et publicités mensongères………7

B) Packaging et étiquetage………8

III Céréales : un équilibre alimentaire ?...9

1) Composition des céréales industriels……….10

2) Composition idéale et astuces………..13

Conclusion………...14

Résumé en Anglais………..15

Bibliographie………..16

Toutes les informations citées suivie d’un * se retrouvent dans la bibliographie en page 16.

(3)

Introduction

« Je n’ai pas le temps », « Je n’ai pas faim », « Je n’aime pas petit déjeuner seul » : voici les principales raisons d’un petit déjeuner sauté par les petits comme par les plus grands. En effet d’après les enquêtes menées par le Centre de Recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (*1), le repas qui est censé maintenir la concentration et la vigilance mais aussi mettre fin à 12h de jeûne nocturne est sauté par de plus en plus de français, passant de 79% à 54% de 2003 à 2007 par les enfants notamment. C’est alors qu’en 2010 enfant comme adulte prendraient en moyenne 6 petits déjeuner par semaine. Les industriels vont donc tous mettre en œuvre pour répondre aux culpabilisations des parents envers leurs enfants qui partent à l’école le ventre vide. C’est la montée en puissance du marché des céréales !

I Origine et méthode d’extrusion 1) Origine

Tout commence lorsque John Harvey Kellogg, médecin américain propose à ses patients une variante du pain. C’est en 1894 que lui et son frère Will inventent les célèbres flocons de céréales, dans un premier temps à base de blé puis à base de maïs (ceci s’explique par les nombreux champs de maïs au Etats-Unis à cette époque). Comme beaucoup d’autres découvertes le hasard a joué un rôle qui a son importance. En effet les frères laissèrent un bol de bouillie de blé de côté, après avoir fermenté celle-ci durci. De ce fait les frères Kellogg la placèrent au four, ils remarquent que les grains de blé explosèrent durant la cuisson : c’est la naissance des corn-flakes. Suite à cette découverte la nouvelle se repend, ce qui provoque une rupture entre les 2 frères avec John qui souhaite ne vendre ses céréales qu’à ses clients et son frère Will qui préférait collaborer avec les industriels afin de faire fortune. C’est donc en 1906 que Will fonde la « Battle Creek Toasted Corn Flake Company » qui deviendra plus communément la « Kellogg Company ». C’est à ce moment-là que le sucre est ajouté aux céréales pour plaire au palet des enfants, 2 chemins se dessinent pour les Kellogg : le chemin de la richesse et de l’avarice pour l’un et celui de la bienveillance et de la discrétion pour l’autre : John (2*).

2) Méthode d’extrusion

Les céréales du petit déjeuner sont fabriquées à partir de céréales traditionnelles de blé, de maïs, de riz pouvant être complètes ou raffinées, de plus elles peuvent subir des procédés de fabrication modifiant la structure traditionnelle des grains. Par ailleurs, la valeur nutritionnelle

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est modifiée suite à l’ajout de produits sucrant, matière grasse et autre ingrédient afin de rendre ces céréales plus gouteuses.

C’est alors que l’on différencie plusieurs méthodes de fabrication, les industriels utilisent spécifiquement le soufflage, l’extrusion ou encore l’éclatement des céréales.

Pour le soufflage il s’agit de faire cuire les céréales à la vapeur puis les soumettre au vide partiel provoquant l’expansion de l’air dans le grain, en parallèle les parois végétales de la céréale sont détruites lui procurant donc une certaine forme. Cette méthode est utilisée pour la confection des Rice Crispies et Coco Pop’s par exemple.

Lorsque les céréales sont écrasées après cuisson à la vapeur avant d’être grillés à haute température, on parle de céréales éclatées. Les Special K et Frosties illustrent parfaitement ce principe.

Néanmoins LA technique agro-alimentaire reste celle de l’extrusion, ce procédé industriel consiste à réduire en farine les céréales pour ensuite les mélanger à l’eau et autres ingrédients comme le sirop de glucose et le sucre que les industriels utilisent fortement. On dit ensuite que le mélange est extrudé, c’est-à-dire qu’il est soumis à haute pression et haute température pour obtenir la forme souhaitée des industriels, avant l’expansion des céréales. Ici on retrouve notamment les céréales préférées des enfants, les fourrées : à la pâte à tartiner, au chocolat blanc ou au lait ou encore au fruit pour les adultes (voir II, 2, b : l’exemple des céréales Fitness).

En somme ces principales méthodes utilisées par l’industrie céréalière provoque des variations nutritionnelles de par un ensemble de facteurs. Ces derniers vont influencer l’index glycémique du produit. Vraisemblablement les traitements mécaniques et thermiques, le raffinage, la quantité et la nature des glucides sont les facteurs élémentaires qui vont augmenter nos céréales. Nous allons vite comprendre l’importance de ces étapes qui vont permettre l’affection particulière d’un type de céréales à l’autre.

II Les céréales industrielles, une histoire de marketing

À partir des années 80 les industries agroalimentaires mettent de plus en plus de moyens dans la communication, grâce notamment à l’évolution de la technologie et la montée en puissance de la télévision. La télévision et ses publicités télévisuelles restent le moyen de communication préférés des industriels, malgré ça on retrouve aussi les magazines et leurs

« promotions », les publicités par le biais des radios… elles ont toutes le même objectif : pousser les consommateurs à choisir ce produit et pas un autre. Au final près de 2 foyers sur 3 en France consomment des céréales au petit déjeuner, soit 863,8 millions de tonnes par an.

Il s’agira donc d’étudier les moyens misent en place par les industries céréalières dans la communication de leurs produits afin qu’il y ait le plus de consommateurs récepteurs. Ensuite

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on parlera des différentes stratégies utilisées selon la population impactée en ciblant les 2 exemples les plus courant c’est-à-dire les enfants et les femmes.

1) Pas de bol pour les enfants A) Communication télévisuelle

Combien de fois avez-vous vu un enfant réclamer un produit en particulier à ses parents jusqu’à en venir aux larmes ? Pas qu’une fois j’imagine ! La fin de l’histoire on la connait tous : le paquet de céréales fourré au chocolat finit dans le cadi pour stopper la crise de l’enfant et tous les regards alentours. Conclusion, qui s’en frottent les mains ? Les industriels évidemment. D’ailleurs ne croyez pas que ce résultat est un hasard, c’est plutôt le fruit d’un travail bien réfléchit.

Un enfant de 7 à 10 ans passe 3h devant les écrans pendant qu’un adolescent y passe 30 minutes de plus (3*). Vous y voyez plus clair ? Toujours pas ? Essayez donc de jeter un œil sur les écrans lorsque les enfants regardent la télé : pub de bonbons multicolores, de céréales au chocolat et caramel, biscuit en forme d’animaux… bref la totale pour faire saliver ces jeunes victimes. Le tout sous forme de dessins animés où généralement les acteurs sont de jolis petits animaux qui dansent, chantent et y entrainent les enfants en plus ! D’ailleurs dans le marché des céréales vous êtes servi : abeille pour les céréales soufflées au miel (Miel Pop’s), grenouille pour les grains de blé caramélisés (Smacks), lion pour les céréales chocolat- caramel (Lion) représentant étrangement les couleurs de l’animal en question

. Au final on se rend compte qu’une gamme de céréale est assigné à un animal. Parfois on se demande même si une pub en est vraiment une lorsqu’on se rend compte que les enfants se mettent à chanter et danser devant une abeille, pire encore quand la musique reste dans votre tête. On fait donc vite le rapprochement avec le choix et les goûts des enfants, et comme si cela ne suffisait pas ces publicités donnent faim, ce n’est pas pour rien que la plupart d’entre elles sont visibles vers 7h, 12h ou 16h30. Le lien est vite fait ces publicités accompagnent l’enfant de son réveil, jusqu’à son goûter, en effet 80% des parents avouent acheter des produits vus préalablement à la télévision par les enfants (4*). Par ailleurs les industries céréalières ne s’arrêtent pas là, effectivement il arrive parfois que des icônes, des stars font leur apparition dans ces petites publicités, par exemple Tony Parker en 2005 qui s’associe aux céréales « Frosties » (5*). On y voit le champion de NBA déguster les pétales de blé sucré :

« Huuuum ça m’a l’air bon tout ça », avec ce genre de célébrité la star ce n’est plus le tigre mais plutôt Tony. En effet vous pouvez vous assurez qu’un enfant pratiquant du sport (ou tout simplement un fan du personnage) va rapidement choisir cette gamme de céréale au détriment

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des autres. Au final on comprend que l’enfant s’identifie au personnage symbolisant le talent, la réussite, la célébrité jusqu’à oublier le facteur de choix le plus important à savoir le goût.

B) Le packaging

Une fois avoir marqué les petits esprits à travers les écrans, les industriels veulent mettre toutes les chances de leurs côtés afin que le paquet ait tous les yeux uniquement rivés sur lui dans le supermarché. Pour cette seconde étape ils sont très fort ! Dans un premier temps un enfant de 3 à 15 ans doit pouvoir reconnaitre les céréales associées à la pub qui l’a fait craquer, en général « l’animal star », la mascotte donc est mise en avant sur le paquet en se léchant les babines ou en dégustant le produit, et tous cela avec le sourire évidemment. En plus de cela, quel enfant (ou adulte) ne salive pas devant cette image de bol de céréales débordant de lait...

L’étape de la publicité et l’épisode du supermarché passé, arrive la troisième étape : celle qui pousse nos petits consommateurs à retomber dans le piège des industries céréalières de sorte à ce qu’ils choisissent à nouveau le même produit durant la prochaine sortie au supermarché.

C’est pourquoi on retrouve le fameux jouet dans le sachet, celui qui est mis en avant sur le paquet, représentant la principale motivation de l’enfant à ouvrir le paquet. Ce fait est illustré par la collection de « Oofbaal » lancé dès 2010, représentant une collection d’une dizaine de balles qui font un carton dans les cours de récréation. Qui dit collection dit achat multiple avant d’atteindre le nombre final de Oofbaal, les parents ne sont pas dupes ils savent qu’acheter 10 paquets de céréales n’est pas synonyme de 10 balles différentes mais ils ne peuvent rien contre la volonté des enfants qui va s’éteindre avec le temps. Les enfants apprécient particulièrement les jeux sur la face arrière du paquet : labyrinthe, devinettes, jeu des différences… ceci permet de stimuler l’enfant pendant sa dégustation. Pour finir avec le packaging on peut mentionner les couleurs et formes des céréales, il est vrai que les enfants (comme les adultes) portent une attention particulière à l’apparence des produits jusqu’à parfois inhiber les critères fondamentaux, particulièrement le goût.

C) Déculpabilisation des parents

Finalement les céréales des plus jeunes font le bonheur de tout le monde : les enfants qui se régalent au petit déjeuner, les industriels qui se remplissent les poches mais aussi les parents ! Vraisemblablement ces derniers déculpabilisent lorsqu’ils achètent des céréales à leurs enfants. Ce phénomène s’explique tout d’abord car leurs enfants ne partent pas à l’école le ventre vide. De plus de nombreux slogans plutôt trompeurs apparaissent sur les paquets comme : « enrichie en vitamine B et en fer » « enrichi en calcium », malheureusement c’est à cause de genre de « slogans » que parents comme enfants croient manger des céréales

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saines. Bien au contraire, ces micronutriments ajoutés ne sont pas naturels donc moins bien assimilable par l’organisme, au final sans réel intérêt. C’est après le phénomène d’extrusion qu’il y a diminution des qualités nutritionnelles de la céréale, d’où l’ajout de micronutriments pour compenser les pertes.

2) Céréale killer des adultes

A) Communication et publicités mensongères

Pour la plupart des adultes les enfants sont victimes du pouvoir télévisuel médiatique mais ce qu’ils ignorent c’est qu’ils en font aussi partis. Les industriels élaborent la stratégie de miser sur la praticité mais surtout sur l’aspect santé des céréales, préjugés ou simple constat : les femmes sont celles qui font le plus attention à leur ligne alors elles seront logiquement visées.

L’arrivée des Spécial K de Kellogg’s et Fitness de Nestlé marque une nouvelle gamme de produits céréaliers, visiblement sur les petits écrans où silhouette parfaite et gourmandise font la paire. Inspirons-nous de la publicité sortit en 2006 (6*) où une jeune femme semble peiner à enfiler son jeans jusqu’à ce que la solution magique apparaît : les Spécial K et leur programme 222 (jean 222). Ce dernier consiste à prendre 2 bols de céréales par jour (petit déjeuner et dîner) pendant 2 semaines afin de perdre 2 kg. Toutefois ce programme

« prescrit » plutôt 1 repas complet (déjeuner) et 2 petits déjeuner, l’ensemble semble hypocalorique et insuffisant. De plus le sujet risque un manque d’énergie quotidien (pouvant entrainer des grignotages) sur l’instant puis une reprise du poids perdu après les 15 jours de régime, en reprenant ses habitudes alimentaires.

Pour la santé de tous ce genre de mensonge doit disparaitre, c’était l’objectif de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) entre 2001 et 2004 lorsque la société Kellogg’s s’auto-attribuait la mention « 0% de matière grasse » sur les paquets de Spécial K. Ici cette société s’est servi de logos pour induire les consommateurs, ceci a entrainé un allé au tribunal pour sous-évaluation de la teneur en matière grasse et tromperie (6*). Les années passent et les publicités évoluent, aujourd’hui on ne vous dit pas que ce type de céréale vous fera maigrir mais on vous le fait comprendre, c’est notamment la solution utilisée par Nestlé afin de ne pas se créer des problèmes de justice (7*).

Finalement le packaging reste un grand facteur d’influence de choix pour le consommateur, qui est souvent induit en erreur, c’est grâce à cette vision qu’une jeune étudiante nommée Mun Joo Jane a repensée ce packaging (image : voir 8*). Sobre, élégant et discret sont les maîtres mots de son emballage, ici aucune influence n’est présente, parallèlement on ne donne pas une fausse image des céréales car en étant visible à travers le packaging, le consommateur peut se créer sa propre opinion.

(8)

B) Packaging et étiquetage

Comme pour les enfants l’étiquetage est plus que trompeur ! La plupart du temps personne ne fait attention au tableau nutritionnel des paquets de céréales, ceci s’explique à cause de différentes raisons. Dans un premier temps les termes scientifiques employés sont difficilement compréhensible pour les consommateurs : « % des AETQ », « glucides, acides gras saturés, fibres… ». Deuxièmement le consommateur est souvent persuadé d’acheter un produit sain alors pourquoi vérifier les intérêts nutritionnels si la communication manipulatrice nous a convaincu des soi-disant bienfaits du produit. Il est vrai que pour les adultes c’est le sujet de la minceur et la ligne qui est visé, les cibles principales sont évidemment les femmes.

Il faut savoir qu’environ 60% des céréales proposés aux adultes sont des produits pour « la ligne, forme et santé », on retrouve notamment « Spécial K » de Kellogg’s qui détient la 1ère place en termes de part de marché (18,3%) en 2008, la 2ème place est-elle occupée par les céréales « Fitness » de Nestlé avec 6,4% de part de marché (9*). Ces chiffres parlent d’eux- mêmes, les céréales « minceur » sont donc plus vendus que les céréales pour enfant !

60%

26%

7% 7%

Part de marché des céréales pour les adultes

Céréales pour la ligne, forme et santé Mueslis croustillants

Mueslis traditionnels Produits familiaux

(9)

Intéressons-nous au packaging d’un de ces produits dit « minceur » avec, ci-dessous un des paquet mis en vente par Nestlé dans sa gamme

« santé, minceur » (image : 10*)

Alors est-ce que les céréales minceurs font maigrir ? C’est une évidence si leur consommation a lieu autour d’un régime hypocalorique, néanmoins le produit en lui-même ne va pas brûler vos graisses. En réalité ces produits sont extrudés, en conséquence l’index glycémique est très élevé (70) (11*). D’autre part pour une portion de 30g on retrouve 23g de glucide, c’est pourquoi la charge glycémique vaut 16,1 ainsi elle est considérée comme modérée et non basse ! En conclusion les céréales minceurs sont comme les céréales pour enfants : à consommer avec parcimonie.

III Céréales : un équilibre alimentaire ?

Le petit déjeuner n’est peut-être pas le repas le plus important (contrairement au discours que beaucoup tiennent) mais il doit tout de même répondre aux 12h de jeûne nocturne et amorcer les différentes activités de la journée. Les céréales industrielles rentrent-elles dans la composition idéale d’un petit déjeuner équilibré ? De quoi sont-elles vraiment composées et comment devraient-elles être composées à l’idéal ?

C’est à ces questions que nous allons répondre en étudiant la composition des céréales, pour ensuite proposer notre petit déjeuner « idéal ».

2 3 4 1

1 : Les fruits, synonymes de bonne santé alors qu’on retrouve seulement 2,8% de purée de fruits dans ces céréales 2 : On retrouve la femme à la silhouette parfaite avec le nom de cette gamme de céréale qui prend tout son sens « Fitness » accompagné d’un sous-titre « énergie nutritive » terme plus ou moins scientifique valorisant l’apport d’énergie de ce produit 3 : « Délice », ici la marque qualifie elle- même son produit de délicieux, on reste donc encore dans la mise en valeur

4 : La marque met en évidence la présence de vitamine B et blé complet, c’est le genre de message qui peut démarquer ce produit d’un autre par la déculpabilisation

4

(10)

1) Composition des céréales industriels

Pratique et efficace les céréales dans un bol de lait c’est la solution express pour les enfants et les parents pressés par le temps. Derrière tous ces avantages se cache une quantité bien trop importante de sucre. C’est vrai que la contribution du sucre au petit déjeuner est importante, elle permet « d’alimenter » notre cerveau et un apport énergétique primordial pour commencer la journée sans coup de mou. Malheureusement la plupart du temps les céréales sont constitués principalement de glucides simples au détriment des glucides complexes. Cela s’explique par la méthode d’extrusion, comme nous l’avons expliqué précédemment cette méthode modifie les glucides complexes en glucides simples ce qui augmente l’index glycémique. L’index glycémique à la capacité d’augmenter plus ou moins le taux de sucre dans le sang, de ce fait plus il est élevé plus l’assimilation du sucre s’effectuera rapidement (sécrétion d’insuline), provoquant alors un pic d’hyperglycémie avant de chuter violement pour engendrer une hypoglycémie réactionnelle. La suite c’est la fringale de 11h et les grignotages qui suivent ! Selon le tableau des index glycémique des aliments (11*), les Corn Flakes possèdent un index glycémique de 85, on parle donc d’indice glycémique élevé (supérieur à 60). Pourtant à la base les céréales complets ont un IG n’allant pas au-delà de 55 (IG bas) notamment avec les flocons d’avoine non cuit, ou certain muesli. Cependant les méthodes d’extrusion, de soufflage des céréales et l’apport en sel et glucides simples l’augmente considérablement.

Nous avons donc scruté les valeurs nutritionnelles de quelque paquet de céréales industriels en commençant par ceux destiné aux enfants et adolescents. D’après l’OMS la portion requise pour ces petits consommateurs est égal à 30g, c’est d’ailleurs la portion indiquée à l’arrière du paquet. Par ailleurs il faut savoir qu’un enfant consomme rarement 30g et encore moins pour les adolescents qui se retrouvent en général entre 60 et 70g de céréales dans leur bol (12*, 2min35).

(11)

Graphiquement difficile de ne pas remarquer la forte présence de sucre dans ces céréales, Smacks et Frosties l’emportent haut la main avec 11g de sucre pour 30g soit plus d’un tiers de sucre dans le bol. Cela paraît énorme lorsqu’on sait que l’Organisation mondiale de la santé conseille la consommation quotidienne de 25g de sucre (13*) soit environ 5% des apports énergétiques totaux quotidiens (AETQ). Ceci s’explique par la présence de plusieurs produits sucrants : sucre, sirop de glucose et miel pour les Miel Pops, c’est d’autant plus choquant pour les céréales chocolatées : sucre, sirop de glucose, lait concentré sucré, sucre caramélisé et sirop de glucose déshydraté pour les Nesquik. La seconde remarque tourne autour du nombre d’ingrédients allant de 13 jusqu’à 30 pour les plus « chimique », à savoir que seules les céréales suffisent pour avoir la prétention de les nommer ainsi. C’est pourquoi les industriels ajoutent conservateurs, arômes, émulsifiants et « renforcent » leurs produits avec un tas de micronutriments non naturels donc moins bien assimilables pour l’organisme.

Venons-en aux fibres qui comme on peut le voir sont assez peu présentes alors qu’elles devraient l’être d’autant plus dans des céréales. En effet l’extrusion a diminué leur quantité de par l’élimination de l’enveloppe du grain et du chauffage à haute température que les industries infligent aux céréales. Dommage car elles jouent un rôle important dans le parcours des aliments à travers le tube digestif, favorisant la stimulation des fonctions digestives. Pour les industriels qui se cachent derrière un produit diminué en sucre il est important de s’intéresser aux teneurs en sodium et matières grasses car généralement on déchante rapidement. Si on prend l’exemple des Corn Flakes toutes simples sans sucre on observe près de 0,8g de sodium pour 40g de produit, on comprend donc que le sel comme le sucre joue un rôle d’exhausteur de goût. Pour ce qui s’agit des matières grasses c’est auprès des céréales fourrés qu’il faut se diriger avec environ 15% de lipides pour les Trésor notamment.

11 11 8,4 8,7 8,6

0,25 0,1 0,25 0,34 0,3

14 13 16

28 30

0,20,6 0,20,6 0,31,2 4,8 1 2,21,6

0 20 40

Smacks Froosties Miel pops Trésor Nesquik

Graphique des proportions nutritionnelles de différents céréales pour 30g

Sucre (g) Sodium Nombre d'ingrédients Lipides Fibre (g)

(12)

À titre d’exemple il est possible de s’inspirer des flocons d’avoine (Quaker) ou même du muesli (Jordans ici).

Pour ces 2 cas on retrouve beaucoup moins de glucides simples car il a été préféré les sucres des aliments avec les fruits secs pour le Muesli. De même pour les lipides représentés par les fruits à coque comme la noix du Brésil, les noisettes et amandes ; on parle ici de bonnes graisses, effectivement rappelons que le PNNS 4 conseil la consommation d’une poignée de graines oléagineuses (non grillé, non salé) par jour. La présence de sodium est quasiment absente et le nombre d’aliments restreints car les matières premières ne sont pas modifiées.

Depuis 2016 un nouveau système apparait afin de faciliter la compréhension pour les consommateurs. En effet ils peuvent se référencer au système Nutri-Score (image : 14*) qui reflète la qualité globale des céréales, en prenant compte les ingrédients et le tableau nutritionnel. Les produits sont répartis en 5 catégories de A (bon) à E (à éviter), par ailleurs la CLCV a étudié le cas de 105 produits en les classant dans ces catégories. Voici ci-dessous les résultats.

0,4

7,5

0 1 0

12

3,2 3,6 4 3,4

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Flocons d'avoine Muesli

Sucre (g) Sodium (g) Nombre d'ingrédients Lipides (g) Fibres (g)

Graphique des valeurs nutritionnelles

de céréales pour 40g

(13)

Visiblement, les produits sont majoritairement de

moyennes voir

mauvaises qualités nutritionnelles (91%).

Ceci s’explique par la forte présence de sucres et d’huile végétales qui augmentent la densité énergétique. La mise en place du système Nutri- score a longtemps été contesté par les agroalimentaires car eux-mêmes se rendent à l’évidence et savent à quel point il est simple de comprendre si tel ou tel produit est intéressant nutritionnellement. Ils ne peuvent plus se cacher derrière des termes scientifiques pour occulter les défauts du produit.

2) Composition idéale et astuces

Un petit déjeuner type doit-être composé d’une boisson, d’un produit céréalier et d’un produit laitier, cependant on peut y ajouter un fruit, une matière grasse ou pourquoi pas une source de protéine, en soit pleins de variantes sont possibles !

L’astuce que nous proposons est toute simple, il suffit de créer son propre muesli avec une base de flocons d’avoine (d’orge, de seigle, de blé…), fruits secs, fruits oléagineux, le but étant de faire comme bon vous semble selon vos envies du moment. Au mieux sur un lit de fromage blanc ou bien trempé dans le lait pour les plus enfantin, accompagné de quartier de fruit frais, vous voilà avec un petit déjeuner qui vous tiendra au corps jusqu’au déjeuner ! Pour les enfants, remplacer les céréales très sucrées par des tartines de pains avec de la pâte de noisette à 70% de noisette, cette dernière remplace le fameux Nutella à seulement 9% de noisette (très peu pour une pâte à tartiner qualifiée riche en noisettes), avec un verre de lait et pourquoi pas un peu de fruit pour les plus affamé ! Voilà un petit déjeuner complet pour vos enfants, en plus de cela il ne représente pas un changement radical, cela lui permet en effet de se régaler tout en dégustant des produits de qualités avec peu de matière ajoutée.

1% 8%

63%

28%

Répartition en % des céréales étudiés en fonction de leurs Nutri-score (15*)

A B C D

(14)

Conclusion

Depuis le début du 21ème siècle les céréales industriels envahissent nos placards, ces produits touchent tout type de population : enfants comme adultes. Ainsi les industriels développent une multitude de stratégies afin de tous nous attirer dans leurs rayons. Entre publicités attractives ou mensongères, surplus de sucre et packaging qui attire l’œil : les industriels prennent le pouvoir ! En conclusion difficile de parler d’équilibre alimentaire après découverte des produits utilisés par les agroalimentaires : sucre, matières grasse ex… finalement les céréales industrielles les plus intéressantes sont celles qui sont le moins exposées à la télévision et les moins modifiées. En soit on peut parler d’équilibre alimentaire mais seulement pour les produits non transformés : muesli, flocons d’avoine…pour ce qui s’agit du reste une consommation excessive peut participer à une prise de poids, donc privilégiez une consommation modérée

Mot de la… faim : pendant votre lecture près de 32 040 kg de céréales ont été consommées en France.

(15)

Résumé en Anglais :

Since one hundred years, cereals go with our breakfasts, however many modifications come out between their creation in 1894 by Joh Harvey Kellogg and nowadays with mass-produced cereals.

From the 80’s industrials take advantage of the technological evolution to spread their advertisings. Indeed 3 hours represents screen-time by children, does that clear the situation?

If you still do not see the link, try to look television when child look at it: advertisement of candy, chocolate cereal or soda for example. Anyway, all strategies in order to drool these young victims. After having draw attention, they push people to fall into the trap with toys in the packet, plays behind the pack and the SUGAR!

Women also fall into the trap with, in all likelihood they are blind by misleading slogans:”

fortified with vitamin B and iron” or still by woman with perfect silhouette put forward in advertisements. Finally, food-processing industries take power and it is the parents and the kids who are suffering the consequences.

Unfortunately for our health, mass-produced cereals are made up of one third of sugar (15- 20g on average), it is absolutely gigantic when we know that OMS advise consumption of 25g of sugar per day.

For those who think they are smarter by buying fitness cereal, think again because less sugar means more fatty. Thanks, the misleading communication!

So, in my view it is very complicated to speak about food balance for this processed food, however the cereal less transformed are interesting like: oatmeal and muesli… for the rest it is important to favor moderate consumption, before becoming addicted!

Closing remarks: during your reading around 5 340 kg of cereals were consumed in France.

(16)

Références bibliographiques

- 1 : CRÉDOC (s.d) Consommation et modes de vie, Enquêtes INCA 1999 et CCAF 2003, 2007 et 2010 page 1. Page consulté le 20 octobre 2017, au

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- 6 : Kellogg’s. « Publicité Spécial K : jean 222 » (2006). Page consulté le 28 novembre 2017, au http://www.ina.fr/video/PUB3284406061

- 7 : Nestlé « Publicité Nestlé Fitness » (2013). Page consulté le 29 novembre, au http://www.dailymotion.com/video/x146yn7

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http://www.communication-agroalimentaire.com/2015/07/design-packaging-cereales- pour-adultes-special-k.html

- 9 : Planétoscope (s.d.). Consommation de céréales pour le petit déjeuner. Page consulté le 2 novembre 2017, au https://www.planetoscope.com/cereales/1165- consommation-de-cereales-de-petit-dejeuner-en-france.html

- 10 : Nestlé. Photographie du paquet de céréale Fitness par Nestlé. Page consulté le 3 novembre 2017, au https://www.nestle-cereals.com/fr/fr/produits-

promotions/marques/marque-fitness/fitness-delice-fruits-rouges

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