HAL Id: tel-00011794
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Résonance magnétique de niveaux atomiques excités par
bombardement électronique
Jean Claude Pebay-Peyroula
To cite this version:
Jean Claude Pebay-Peyroula. Résonance magnétique de niveaux atomiques excités par bombardement
électronique. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Paris, 1959. Français. �tel-00011794�
THÈSES
présentées
A LA
FACULTÉ
DES SCIENCES
DE
L’UNIVERSITÉ
DE PARIS
Pour obtenir le
grade
de Docteur
èsSciences
Physiques
par
Jean-Claude
PEBAY-PEYROULA
PREMIÈRE THÈSE
RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE
DE NIVEAUX
ATOMIQUES
EXCITÉS
PAR BOMBARDEMENT
ÉLECTRONIQUE
DEUXIÈME
THÈSE
PROPOSITIONS
DONNÉES
PAR LA
FACULTÉ
SOUTENUS LE 1959 DEVANT LA COMMISSION D’EXAMEN
M. Y. ROCARD,
Président MM. A.KASTLER,
Examinateurs
J. BROSSEL
T H È S E S
présentées
à la
FACULTÉ
DES SCIENCES de l’UNIVERSITE
DE PARISpour obtenir
le Grade de Docteur ès Sciences
Physiques
par
Jean-Claude PEBAY-PEYROULA
1
ère
Thèse - Résonancemagnétique
de niveauxatomiques
excités par bombardementélectronique.
2
ème
Thèse -Propositions
données par la Faculté.Soutenues le
1959
devant la Commission d’ExamenMM. Y. ROCARD :
Président
A. KASTLER : Examinateur J. BROSSEL :
-Physique
Normale
Supérieure
au cours des années1955-1958.
Je suis heureux
d’exprimer
toute ma reconnaissance à MonsieurA. KASTLER et à Monsieur
J,
BROSSELqui
ontdirigé
mes recherches et m’ontconstamment
apporté
une aideindispensable.
La
participation
à ce travail de J.P. DESCOUBESqui
aréalisé
unepartie
desappareillages
et fait de nombreuses mesures, m’a été trèspré-cieuse.Je l’en remercie
vivement,
ainsi que les différents chercheurs du Laboratoire pour les discussions fructueuses quej’ai
eues avec eux.Je remercie
également
les techniciens du Laboratoire pour leurcollaboration dévouée et Messieurs
HA
et PATRIARCHE de laCompagnie
Industrielle
Française
des TubesElectroniques
dont le concours m’a ététrès
précieux
pour la fabrication des différents tubesélectroniques.
Monsieur
ROCARD,
Directeur duLaboratoire,
m’a donné toute faci-lité de travail.Qu
il recoive ici toute magratitude.
TABLE DES MATIERES
Page
CHAPITRE I- Introduction ... 1
- Polarisation des raies excitées par bombardement
électronique
- Résultats
expérimentaux ...
5 -Origine
de lapolarisation -
Différentes théories ... 6- Application
auxméthodes
de résonance hertzienne ... 8CHAPITRE II -
Montage
expérimental :
- Tube
électronique ...
10-
Champ
magnétique
... 13-
Champ
de hautefréquence
...13
-
Montage
optique
... 15CHAPITRE III - Etude
expérimentale
dumontage :
-
Expériences
préliminaires :
influence duchamp
magnétique
et duchamp
de hautefréquence ...
16- Résonances
cyclotrons ...
18- Identification
des résonances magnétiques ...
20 - Niveau6
3
P
1
... 21 - Niveau6
3
F
4
... 22 - Niveau5d
9
6s
2
6p
1
D
2
... 23 - Niveau3
P
2
... 24 -Problèmes posés
par la déterminationprécise
de facteur de Landéet de durée de vie ...
25
CHAPITRE IV - Résultats
expérimentaux
etinterprétation
:-
Isotopes
pairs :- Etude de la forme de raie
... 29 - Résultats
expérimentaux
... 33 -Isotopes impairs :
-Isotope 199,
niveau6
3
F
4
...36
Résultatsexpérimentaux
...36
Etude du niveau F =9/2
... 38 -Isotope
201,
niveau6
3
F
4
... 41 Etudeexpérimentale ...
42 Etude du niveau11/2
... 42 - Autres niveaux ...45
CHAPITRE V-
Expériences
sur le sodium ...46
- La méthode d’excitationélectronique
et sespossibilités
... 47
- Conclusions
... 48
CHAPITRE I
INTRODUCTION
Depuis
unevingtaine
d’années,
les méthodesexpérimentales
d’étude des atomes ont fait denombreux progrès.
Enspectroscopie
classique,
l’emploi
des étalons interférentiels a étéporté
à ungrand
degré
deperfectionnement,
et il a été
possible
par l’étude de la structure dedifférentes
raiesoptiques
dedéterminer
la structurehyperfine
de nombreux niveauxexcités.
Malheureuse-ment laprécision
de cesrésultats,
malgré
leperfectionnement
des sourceslumineuses
employées,
est limitée par l’effet DOPPLER-FIZEAU.Dans les
expériences
de résonancehertzienne,
on observe des tran-sitions dont lafréquence
estbeaucoup
plus
faible que celle des transitionsoptiques. L’élargissement
créé par l’effet DOPPLER estnégligeable
etgénéra-lement c’est la
largeur
naturelle des niveaux excitésqui
limite laprécision
des mesures. Cesméthodes
se sont revélées très fécondes et enparticulier
larésonance
magnétique
qui
consiste à détruire par unchamp
magnétique
oscillant defréquence
convenable uneinégalité
depopulation
créée
aupréalable
entreles sous-niveaux
magnétiques
d’un étatatomique
(1)
.
En
1949,
J. BROSSEL et A. KASTLER ontproposé
d’obtenir cetteiné-galité
depopulation
dans les états excitésgrâce
à une excitation enlumière
polarisée
(2)
. Ce
principe
peut s’appliquer
au niveau fondamental par un pro-cessus de pompageoptique
(3)
.
De nombreux résultats ont été obtenus par cet-te méthode. Dansle
cas de l’état fondamental : étude du niveau3
2
S
1/2
duSodium,
du niveau6
2
S
1/2
duCesium,
découverte des transitions àplusieurs
quanta,
orientationatomique
de la vapeur de Sodium et de Césium(4)
,
orien-tation nucléaire de 1isotope
201 duMercure
(5)
.
Dans le cas des niveauxexcités,
J. BROSSEL a fait uneétude
systématique
de cette méthode pour2
mesurer le facteur de LANDÉ et la durée de vie de l’état
excité.
D’autresphysiciens
ont,
par cettetechnique,
mesuré des structureshyperfines
et déterminé les momentsquadrupolaires
électriques
nucléaires dans le cas du Mercure(8)
,
du Zinc(9)
et
des métaux alcalins(10)(11)(12)(13)
.
Rappelons
brièvement lesexpériences
de résonancemagnétique
ap-pliquées
au niveau6
3
P
1
des
isotopes pairs
du Mercure. La raie d’intercombi-naison2537
Å
correspond
à la transition entre l’état fondamental6
1
S
0
et l’état6
3
P
1
(fig. 1).
Lafigure
2 montre la structure ZEEMAN de cette raie.Considérons le trièdre
trirectangle
0x0y
0z(fig. 3).
Lechamp
magnétique
directeur estdirigé
suivant 0z. Une cellule contenant de lava-peur de mercure est
placée
en 0 et est illuminée par la radiation2537 Å
polarisée
rectilignement
avec son vecteurélectrique
dirigé
suivant 0z. Par résonanceoptique,
les atomes sontportés
dans l’état6
3
P
1
,
mais l’état depolarisation
de la lumière nepermet
que latransition 0394m
= 0. Seul lesous-niveau m = 0 de
6
3
P
1
sera
peuplé.
Lorsque
les atomes redescendent à l’état debase,
seule lacompo-sante ZEEMAN 03C0
peut
êtreémise,
et un observateurplacé
suivant 0x ou0y
verra une lumière totalementpolarisée
suivant0z,
si l’onnéglige
dans unepremière
approximation
lesphénomènes
dedépolarisation magnétique
et dediffusion
multiple
(14)
.
Unchamp
magnétique
H
1
oscillant
defréquence
03C9convenable,
H
1
étant
situé dans leplan x0y,
peut
induire des transitionsdipolaires
magnétiques
entre les sous-niveaux m = 0 et m = ± 1. Descom-posantes
03C3 vont alorsapparaître
dans la lumière de résonanceoptique
etle taux de
polarisation
de cette lumière va être modifié.Si l’on trace la courbe
représentant
le taux depolarisation
enfonction du
champ
magnétique
H
z
,
ilapparaît
une résonancelorsque
la fré-quence des transitions 0394 m = ± 1 se trouveégale
à lafréquence
duchamp
oscillant.J. BROSSEL a montré que la forme des raies de résonance ne
dépen-dait que de deux
paramètres :
l’intensité duchamp
deradiofréquence
et unedurée de
cohérence
Te qu’il
avait identifiée tout d’abord avec la durée defig. 1
NIVEAUX
ENERGETIQUES DU
MERCURE
- En traits
renforcés,
lesdifférentes
transitions
étudiées.
Les niveauxentou-rés
sont ceuxdont
nous avonsdéterminé
les
caractéristiques.
-
Après
lalongueur
d’onde dechaque
transition,
nous avonsindiqué
ledegré
de
polarisation
d’après
lesrésultats
SKINNER etAPPLEYARD.
Fig
2
3
Ce
phénomène
est lié à la diffusionmultiple
(14)
.
Le
paramètre
Te tend
vers la durée de vie pour les faibles densités de vapeur. Pour les raies autres que la raie derésonance,
lephénomène
de diffusionmultiple
de la lumière estnégligeable,
et l’étude de la forme desraies
permet
d’obtenir directement la durée de vie.Dans le cas
d’isotope
àspin
nucléaire,
outre les transitions0394 F = 0 du même
type
que les transitionsprécédentes,
il estpossible
d’in-duire des
transitions 0394 F
= 1(15)
.
Si lechamp
magnétique
estnul,
la fré-quence de transitioncorrespond
à la structurehyperfine
du niveau.Cette méthode ne
peut
malheureusements’appliquer qu’aux
niveaux de résonancequi
peuvent
être atteints par excitationoptique
àpartir
du niveau fondamental. Enoutre,
pourbeaucoup
d’éléments - enparticulier
lesgaz rares - les raies de résonance sont situées dans l’ultra-violet lointain et les difficultés
expérimentales
rendentl’expérience
impossible.
L’excita-tion par échelon ne s’est revéléepossible
que dans des casparticuliers
(16)
.
Vers 1930,
quelques
expérimentateurs
ont montré que de nombreusesraies émises
lorsque
1 on bombarde des atomes par des électrons de faibleénergie
sontpartiellement
polarisées.
Le bombardementélectronique
(comme
l’excitationoptique)
permet
donc d’obtenir une différence depopulation
en-tre les sous-niveaux ZEEMAN des différents états excités et en
principe
on se trouve dans les conditions où la résonancemagnétique
peut
être observée. Il devient ainsipossible
d’étudier des étatsexcités,
inaccessibles par d’autresméthodes,
de déterminer leur durée devie,
leur facteur deLANDE
et leur structurehyperfine
(2)(17)
.
Pendant le cours de notre travail, nous nous sommes efforcés de mettre au
point
cette méthode. L’élément choisi était le mercure. Denombreu-ses raisons nous ont
imposé
ce choix :- La tension de
vapeur
importante
à latempérature
ambiantesim-plifie
lemontage
expérimental.
- La
plupart
des raies duspectre
du Mercure se trouvent dans leproche
ultra-violet et dans le visible. Ellespeuvent
être aisément isolées4
à l’aide de filtres
colorés
et de filtresinterférentiels,
et leurpolarisa-tion,
lorsqu’elles
sontexcitées
par bombardementélectronique,
a été étudiéecomplètement
par SKINNER et APPLEYARD.-
Enfin,
et ceci est la raisonessentielle,
le niveau6
3
P
1
aété
étudié en détail par J. BROSSEL
(7)
.
Ce niveau a pu nous servir de test despossibilités
de laméthode.
En l’excitant parchocsélectroniques, nous
avonsréussi
à obtenir des courbes derésonance
semblables à celles obtenues par BROSSLL et redonnant lesmêmes
valeurs pour le facteur deLANDE
et la durée de vie.En accroissant la vitesse des
électrons,
nous avons pu observerplusieurs
autres courbes derésonance.
Nous sommes parvenus à identifier laplupart
d’entreelles,
c’est-à-dire à les attribuer à des niveaux connusde l’atome de Mercure dont nous avons pu
déterminer
lescaractéristiques.
Ce sont les niveaux6
3
F
4
,
2
D
1
6p
2
6S
9
5d
et un niveau3
P
2
imparfaitement
dé-terminé.L’interprétation
des résultatsexpérimentaux
a été leplus
souventrendu difficile par des effets de cascade et par la fait que la
configuration
des états excités est souvent
complexe.
Nous avons en outre été
gênés
par laprésence
desrésonances
cyclo-trons dont nous avons réussi à diminuerl’ampleur
en donnant une formejudi-cieuse au
dispositif
des électrodes.Dans le
premier
chapitre,
nousrappelerons
brièvement les travauxantérieurs sur la
polarisation
des raies excitées par bombardementélectro-nique,
lesapplications qui
ont été faites en résonance hertzienne et nousdécrirons le
principe
de notremontage.
L’étude des transitions de résonance
magnétique
bassefréquence
(0394 F
=0)
desdifférents
niveaux a été lapartie
essentielle de notretra-vail. Le
montage
expérimental
sera décrit dans lechapitre
II. Lechapitre
III sera
consacré
auxexpériences préliminaires,
auxphénomènes
parasites
età
l’interprétation
des résonancestrouvées;
lechapitre IV,
à l’étude des transitionsobservées :
dans le cas desisotopes
pairs,
nous pouvonsdéduire
le facteur de
LANDE
et la durée de vie des niveauxexcités;
dans le cas desisotopes
199 et201,
il estpossible
d’obtenir des valeursapprochées
de la structurehyperfine
de ces niveaux par des calculs dudécouplage
IJ. Nous pourronsdonc,
àpartir
de cesrésultats,
prévoir
l’appareillage
nécessairepour
déceler
les résonancescorrespondant
aux transitionshyperfines
0394F
= 1.Nous
décrirons
dans lechapitre
V lesexpériences
qui
ont été faites surl’atome de
Sodium,
et nouspréciserons
le domained’application
de cette mé-thode d’excitationélectronique.
Certains de ces résultats ont été donnés dans différentes
publica-tions
(18)(19)(20)
.
POLARISATION DES RAIES EXCITÉES PAR BOMBARDEMENT ÉLECTRONIQUE
Entre
1929
et1930,
plusieurs
expérimentateurs
ont étudié lapola-risation de la lumière émise par des atomes excités par bombardement
élec-tronique.
LeMercure,
leSodium,
leNéon,
l’Hélium ontprincipalement
été étudié(21 à
27)
.
Lesappareillages
et les résultats ont été décrits enpar-ticulier par
KÓSSEL
et GERTHSEN(21)
,
ELLETT FOOTE
et MOHLER(22)
,
etsur-tout par SKINNER et
APPLEYARD
(26)
.
Les mesures de taux de
polarisation
ont été faites par cesauteurs,
soit à l’oeil au moyen d’un
compensateur
deBABINET,
les raies étant isoléesau moyen de filtres
appropriés,
soit à l’ide d’unspectrographe
trèsdisper-sif,
les raies étantdédoublées
à l’aide d’unprisme
deWOLLASTON,
lecliché
obtenu étant
dépouillé
parmicrophotométrie.
Résultats
expérimentaux
Les travaux des différents
expérimentateurs
ontporté
surl’influ-ence de
l’énergie
des électrons sur ladegré
depolarisation P
des radiationsémises.
I//
etI
désignant
respectivement
les intensités descomposantes
polarisées
6
direction du
jet
électronique
(et
duchamp
magnétique
H
o
)
etI
composante
dont le vecteurélectrique
estperpendiculaire
à cette direction.Les courbes donnant P en fonction de
l’énergie
desélectrons
onttoujours
lemême
aspect
(fig. 4) :
P est nul pourl’énergie
correspondant
auseuil d’excitation
V
e
,
présente
un maximum pourV
m
, V
m
- V
e
étant de l’or-dre dequelques
volts,
puis
décroît.
Pour certainesraies,
P s’annule pour la valeurV
1
etchange
designe
pour lesénergies
supérieures.
SKINNER et APPLEYARD ont ainsiétudié
en détail lesdifférentes
raies du mercure. Laprécision
absolue sur P est environ0,01
au maximum depolarisation
et estbeaucoup
moins bonne au niveau du seuild’excitation,
l’intensité
de la raie devenant alors très faible.Les
principaux
résultats concernant le mercure sont donnés dansl’ap-pendice
I etrappelés
dans lafig.1.Les
raies de résonances du Sodium(3P
3/2
-
3S
1/2
,
3P
1/2
-
)
1/2
3S
ont étéétudiées
(21)
.
Aucunepolarisation
appréciable
n’aété
trouvée,
mais dans lesexpériences
que nous avons faites sur le Sodium - voirchapitre
V - nous avonsétudié
les résonancesmagné-tiques
des niveaux4D
3/2
4D
5/2
et5D
3/2
5D
5/2
en étudiant les raies 4D-3P
(5683 Å -
5688
Å)
et 5D - 3P(4979 Å
et4983
Å).
Ces radiations sontpo-larisées,
le taux depolarisation
estapproximativement
de15%.
Nousn’a-vons pas fait de mesures
plus
précises
de taux depolarisation,
notreappa-reillage
nes’y
prêtant
pas.Origine de la
polarisation -
Différentes théories
La discussion d’un modèle
idéal
formé par un atome à unélectron,
sansspin,
montrel’origine
des effets depolarisation.
Considérons
le casoù l’électron
possède
uneénergie cinétique
juste
suffisante pour exciterl’atome,
unchamp
magnétique
étantparallèle
à la direction desélectrons;
le momentangulaire
del’électron,
avant lechoc,
est dans unplan
normal à la vitesse.Après
lechoc,
la vitesse de l’électron est nulle : ce dernierne
peut
emporter
aucun momentangulaire.
En faisant le bilan du momentan-gulaire,
le choc a transféré à l’atome un momentangulaire
perpendiculaire
auchamp
magnétique.
Le passage de l’état fondamental à l’état excité nepeut
Fig
5
Degré
depolarisation
pour une transition1
D
~
1
P
en fonction deV/V
o
(V
énergie
del’électron
incident,
V
o
énergie
correspondant
au
seuil d’excitation).
La courbe en
pointillé
est la courbedéduite
del’approximation
de BORN pour la transition3
1
D
~
3
1
P
del’hélium.
La courbe en traitplein
donne lesrésultats
expérimentaux
de SKINNER etAPPLEYARD
pour la transition7
1
D
~
6
1
P
du mercure.donc pas être
accompagné
d’unchangement
de lacomposante
du momentangu-laire
parallèle
auchamp
et la transition se faitavec 0394 m
= 0.Lorsque
l’a-tome retombera à l’état
fondamental,
d’après
lesrègles
de sélection de l’effetZEEMAN,
la lumière serapolarisée parallèlement
à la direction dujet
électronique. D’après
leprincipe
destabilité
spectroscopique,
nous ob-tiendrons le mêmeétat
depolarisation
en l’absence dechamp
magnétique.
Si l’on
applique
à cemême
atome,
dans le cas d’électronsayant
uneénergie
plus
élevée -
une centaine d’électrons-volt -l’approximation
deBORN,
ons’aperçoit qu’au
contraire les transitions0394m
=±
1 sontplus
favorisées.
Ces résultats sont
évidemment
trèsapprochés,
et de nombreuxau-teurs se sont efforcés d’obtenir des résultats en accord avec
l’expérience.
Le
problème
est trèscomplexe,
et il faut tenircompte
des différents fac-teurssuivants,
négligés
précédemment :
- le
spin
électronique
- les effets
d’échange
- l’interaction
spin-orbite
- le
spin
nucléaire.Une des
premières interprétations théoriques
est celle deBETHE
(28)
appliquées
à des atomes tels queHg
et He en tenantcompte
duspin
électro-nique.
BETHEemploie
la méthoded’approximation
de BORN-OPPENHEIMERqui
per-metl’explication
de l’excitation des états detriplets
par effetd’échange
électronique.
La courbe(fig. 5)
donnel’aspect
des résultats obtenus. Letaux de
polarisation
est maximum au seuild’excitation,
cequi
n’est pas enaccord avec
l’expérience.
Le maximum de
polarisation
et sa valeur nulle au seuil n’ontja-mais été
expliqué,
defaçon
parfaite.
Les travaux d’OPPENHEIMER(29)(30)(31)
et de PENNEY(32)(33)
enparticulier,
cherchant l’influence ducouplage
spin-orbite
et duspin
nucléaire,
donnent des résultats souvent décevants.Durant ces dernières
années,
l’étude des sections efficaces de collision atomes-électrons de basseénergie
a étédéveloppée,
enparticulier
8
a étudié d’une
façon analogue
lapolarisation
de la lumière émiseaprès
lacollision,
mais des différences subsistent avec les résultatsexpérimentaux,
notamment
auprès
du seuil d’excitation. Dans l’état actuel de lathéorie,
on nepeut
donc donner encore aucunerègle
générale
permettant
deprévoir
les états depolarisation
des raies observées. Ceci ne nousempêche
pas de tirerparti
de cettepolarisation
etd’interpréter
nosrésultats,
et nous verrons,dans le
chapitre
consacré à l’étude des raies derésonance,
que les résultats essentiels : durée devie,
facteur deLANDÈ,
structurehyperfine,
peuvent
être mesurés sans connaître lespopulations
respectives
desdifférents
sous-niveaux. Seule une différence de
population
est nécessaire.APPLICATION AUX
MÉTHODES
DERÉSONANCE
HERTZIENNEReprenons
le schéma del’expérience
de BROSSEL(fig. 3),
etrempla-çons l’excitation
optique
de la vapeur de mercure par une excitationélectro-nique
réalisée suivant les conditions décritesprécédemment
par unjet
d’élec-trons lents
dirigés
suivant Oz, L’état depolarisation
de la lumière émise observée suivant Ox ouOy
seracomparable
à celui observé dans le cas de l’ex-citationoptique,
le taux depolarisation
étantgénéralement
plus
faible. Unchamp
tournant d’axe0z,
ouplus simplement
unchamp
oscillantH
1
que nouspouvons
prendre
dirigé
suivantOy,
pourra donc induire des transitions de résonancemagnétique.
L’observation de ces résonances se fera comme dans laméthode de BROSSEL en étudiant le taux de
polarisation
de la lumière émise suivant Ox.Outre
l’interprétation
difficile des résonancesobservées,(à
causede
l’impossibilité
de résoudre totalement les différentes raies duspectre
en conservant un flux lumineux
acceptable),
deux difficultés essentiellesapparaissent
dupoint
de vueexpérimental
:Le
champ
magnétique
oscillants’accompagne
d’unchamp
électrique
qui
peut
provoquer dans la vapeur de mercure unrégime
dedécharge
favorisé par laprésence
d’électrons.
Cettedécharge
estinstable,
et les effets depolarisation
disparaissent.
Enplus,
desphénomènes
de résonancecyclotron
desélectrons
dujet peuvent
être trèsimportants
et masquer oudéformer
lesrésonances
magnétiques.
Nous nous sommes donc efforcés d’éliminer cesphéno-mènes afin d’obtenir les courbes de résonance dans les moilleures conditions d’observation et de
reproductibilité
(cf.
chapitre
III).
Des travaux utilisant des
techniques
analogues
à celles décrites ci-dessus ont été effectués à la mêmeépoque
par d’autres auteurs :- DEHMELT
(40)
a
étudié le niveau métastable6
3
P
2
du Mercure parune
méthode
voirice : lebombardement électronique
très intenseproduit
unegrande
quantite d atones dans l’etat métastableo
3
P
2
,
les sous-niveaux ZEE-MAN étantinégalement
peuples.
La resonancemagnérique
de cetétat,
induite par unchamp
magnétique
oscillant est détectée en étudiantl’absorption
de laradiation
5640 Å -
7
3
S
1
,
6
3
P
2
.
Cetteexpérience
est actuellementdéveloppée
par AUBREY et BRAULEY(41).
- LAMB et ses collaborateurs ont
également
utilisé
l’effet depolarisation
par bombardementélectronique
dans ladétermination
de la struc-ture fine des niveaux3
3
P
et2
3
P
de l’Hélium(42)(43)
.
10
CHAPITRE II
MONTAGE
EXPÉRIMENTAL
Le
montage
utilisés’inspire
enbeaucoup
depoints
dumontage
de BROSSEL dont unedescription
détaillée a étédonnée
(7)
.
Lafigure
6 donnele schéma
général
de notremontage.
I.- LE TUBE
ÉLECTRONIQUE
Les
premiers
essais demontage
avec pompage continu ont étédéce-vants. En
effet,
plusieurs
raisonsimposent l’emploi
d’une cathode àoxyde :
- la surface émettrice doit être
équipotentielle;
- la
température
de fonctionnement doit être assezbasse,
afinde limiter au maximum les sources de lumière
parasite;
- la
puissance
électrique
nécessaire auchauffage
doit être laplus
faiblepossible
pour réduire au maximum leschamps
magnétiques
parasites;
- les diverses tensions accélératrices sont de l’ordre d’une
di-zaine de volts.
Pour
avoir undébit
électronique
convenable,
la surfaceémet-trice doit être assez
grande.
Or,
dès que lapression
d’airdépasse
10
-5
mm
de mercure, la cathodes’empoisonne partiellement
et le fonctionnement devient trèsirrégulier.
Ceci exclut donc un pompage continu. Enoutre,
il ne serait paspossible
d’opérer
sur desisotopes
séparés
dont on nepossède
que des très faiblesquantités
(de
l’ordre dumilligramme).
Nous avons donc
opéré
dans des enceintes scellées construites sui-vant latechnique
radioélectrique.
Un vide excellent s’esttoujours
maintenu dans les différents tubes que nous avonsconstruits,
et le fonctionnement de11
Technique
de fabrication - Nous avonsemployé
despieds
delampe
en verrepressé
(verre
aumolybdène,
passages enmolybdène,
qui
servent à laconstruc-tion des tubes
d’émission
depetite
puissance
4Y100,
3T50
de laC.I.F.T.E.).
Après
la construction et lemontage
des différentesélectrodes,
lepied
estscellé
àl’ampoule
de verre sur lamême
machine que les tubesd’émission
cor-respondants.
Cettetechnique,
trèssûre,
réduit
au maximum lesrisques
defuite. Les
électrodes
sont réalisées en tantale. Ce métal a une surface très propre, il n’absorbe pas le mercure, n’est pasmagnétique
et se soudepar-faitement par
points;
lespièces
isolantes sont réalisées en micapréalable-ment
dégazé.
Après
fabrication,
l’enceinte estvidée, dégazée
parétuvage
et parchauffage
H.F. des électrodes. L’enceinte est ensuitescellée
jusqu’au
moment deremplissage.
La cathode ainsi conservée sous vide nerisque
pas des’altérer.
Remplissage -
Le tubeélectronique
auquel
a étéadjoint
lequeusot
estmis en
place
sur un banc de pompage. Il est de nouveau étuvésoigneusement.
On distille ensuite le mercure dans le
queusot.
Avant le scellementdéfini-tif,
onforme
la cathode. Elle est chauffée à unetempérature
supérieure
à satempérature
de fonctionnement normale et une tension alternative estap-pliquée
entre la cathode et les autres électrodes. Lors de l’activation de la surfaceémissive,
on observe à lajauge
à ionisation undégazage
impor-tant et
l’apparition
du courantélectronique. L’opération
estpoursuivie
jusqu’à
stabilisation du débitélectronique
et retour à un vide excellent.Getters - Des
getters
sont nécessaires pour maintenir un videparfait
malgré
le fonctionnement de la cathodequi
risque
dedégazer.
Lespremiers
tubes ont été munis degetters
industriels aubaryum.
Ledépôt
debaryum
formé est très avide de mercure et unegrande
quantité
de mercure estnéces-saire pour saturer la surface du
baryum.
Il est ensuite difficile derégler
lapression
de vapeur dans l’enceinte enagissant
sur latempérature
de lagoutte
de mercure contenue dans lequeusot.
Enoutre,
il estimpossible
Quelques
essais nous ont conduits à ungetter
formé par un film de titane obtenu par lavaporisation
d’un fil de titane de0,1
mm enroulé sur unfil de
tungstène
que l’onpeut
chauffer par effetJoule.
Un telgetter
estbeaucoup
moins avide de mercure que legetter
aubaryum.
Cependant
nous avonsété
conduits,
dans certains cas, à sceller et à enleverl’ampoule
contenant legetter
après
quelques jours
de fonctionnement assurant undégazage
parfait
de la cathode.
Description
des différents tubesélectroniques employés -
Deuxtypes
dif-férents ont étéréalisés.
1)
Les électronsémis
par la cathode(fig. 7)
sont accélérés parl’électrode
A aupotentiel
V
1
qui
ne laisse passerqu’un
pinceau
de dimension 10x2 mm, l’électrode B ainsi que l’anode P sontportées
aupotentiel
V
2
.
Dans
l’espace
compris
entre B etP,
les électronsont,
suivantOz,
une vitesseuniforme
V
2
- V
e
,
V
e
étant
lepotentiel
d’extraction de la cathode. Le courantanodique
est
d’environ0,3
mA pourV
1
= V
2
=
16 Volts. L’électrode B formeen outre l’extrémité d’une
ligne
hautefréquence
accordée(cf. s
III,
page13).
Lepinceau
électronique
a unelongueur
d’environ 20 mm. Deux fenêtres enquartz,raccordées
àl’ampoule
en verre aumolybdène
à l’aide d’anneaux deverre
intermédiaire,
permettent
l’observation des raies ultra-violettes.2)
Unegrille
à maillelache, placée
à 2 mm de la cathode(fig.8)
estportée
au mêmepotentiel
que l’anode. Lepinceau
d’électron,
dansl’es-pace d’observation
compris
entre lagrille
etl’anode,
a une section de15x8
mm et unelongueur
de 4 mm. Le circuit de hautefréquence
estplacé
àl’ex-térieur
du tube.Lorsque
l’anode et lagrille
sontportées
au mêmepotentiel,
le
débit
anodique
est d’environ 2 mA pourV
1
=
V
2
= 16 Volts.Nous utilisons comme cathodes celles
utilisées
habituellement surle tube d’émission 4Y100. Elles ont été toutefois raccourcies à une
longueur
de 30 mm. Elles
nécessitent
alors unepuissance
de 15 watts environ pour leurchauffage
normal. Le filamentd’origine,
formé par un filreplié
en Uconsom-mant environ
3,75 Ampères
sous 4Volts,
provoque unchamp
magnétique
parasite
Tube
électronique
modèle 1 C Cathode A Electrodeaccélératrice
BLigne
H.F. F Anode K Goutte de tercure LSystème
decompensation
Fig. 8Tube
électronique
modèle 21 Filaments
2 Cathode
3
Ecran,
support
degrille
4 Anode
Filamen
(six
fi1 F
Fig. 10
a
apporte
des distorsionsinacceptables
des courbes derésonance.
Pourréduire
cet
effet,
nous avonsemployé
6 filaments de UL41(40
Volts, 0,1
Ampère)
branchés enparallèle
disposé
côte à côte(fig. 9).
Lechamp
magnétique
para-site est alorsinférieur
à10
-2
gauss.II.- CHAMP
MAGNÉTIQUE
Le
champ
magnétique
est créé par deux bobines enposition
d’HELMHOLTZrefroidies par eau,
développant
au maximum 500 gauss pour un courantmagnéti-sant de 6
Ampères.
L’alimentation se fait au moyen de batteries auplomb.
L’in-tensité du courant est mesurée à l’aide d’un
potentiomètre
LEEDS et NORTHRUPtype
K
3
.
Le shunt est maintenu à latempérature
de laglace
fondante.L’homo-géité
duchamp
est assezmédiocre,
de l’ordre de5.10
-4
dans le volume d’ob-servation.Pour les mesures
précises,
un autre ensemble de bobines d’HELMHOLTZ d’un diamètre moyen de 70 cm a étéemployé.
Ellespermettaient
d’obtenir unchamp
de 200 gauss environ pour un courant de 10Ampères.
Leréglage
de laposition
d’HELMHOLTZ avait été réalisé à l’aide d’unappareillage
de résonan-ceprotonique.
L’homogénéité
est de l’ordre de10
-4
sur unesphère
de3
cmde rayon.
III.- CHAMP DE HAUTE
FRÉQUENCE
Le
champ
magnétique
ayant
la direction Oz(fig. 3),
les transitionsdipolaires
magnétiques
sontprovoquées
par unchamp
oscillant circulaire dansle
plan
xOy.
Nous pouvons doncopérer
indifféremment avec unchamp
oscillantrectiligne
d’axe Ox ouOy.
Les
premières expériences
ont été effectuées avec le tubeélectro-nique
dutype
(1).
L’électrode B forme l’extrémité d’uneligne
résonante en03BB/2
formée par deux conducteursplans
parallèles
d’unelargeur
de 30 mm et dont la distance est 10 mm(fig.
7).
Une boucle decouplage
permet
l’excita-tion de cetteligne
à l’aide d’un émetteur à 140Me/s.
Cemontage
permet
d’a-voir unchamp
magnétique
oscillantd’amplitude
maximum au niveau dupinceau
électronique
alors que lechamp
électrique
est faible. Unchamp
oscillant de 3 gausspeut
être ainsi obtenu avec unepuissance
de 70 watts.Pour les tubes
électroniques
dutype
(2),
lechamp
oscillant est créé par unmontage extérieur.
Deuxtypes
de circuits ontpermis
d’opérer
aux
fréquences
de25
Mc/s,
50Mc/s,
140Mc/s,
238
Mc/s,
307
Mc/s,
378
Mc/s
et
594
Mc/s.
1)
Lechamp
oscillant est créé par des boucles L(fig.
9a)
entube de cuivre refroidies par eau. La
capacité
Cpermet
d’obtenir l’accord. Lecouplage
àl’émetteur
est fait à l’aide d’une bouclecouplée
aux bobines L(fig. 10a).
Un wattmètre directionnelpermet
de vérifierl’adaption
du cir-cuit.Ce circuit a l’inconvénient d’être à "haute
impédance",
il existe aux bornes du circuitrésonant
une tension trèsélevée
et unchamp
électrique
important
règne
entre les boucles.2)
Lechamp
oscillant est créé au centre d’une cavitécylindrique
réalisée
commel’indique
lafigure
10b. En modifiant lesparamètres
a eth,
nous pouvons faire varier la gamme d’accord de 100
Mc/s
à 600Mc/s.
Unrégla-ge
précis
de l’accord est obtenu endéplaçant
une lamediélectrique
(téflon)
entre les deux
plaques.
Lecouplage
à l’émetteur estdirect,
l’adaption
opti-mum étant cherchée en
déplaçant
le contact C.Ce circuit a
l’avantage
d’être à basseimpédance
et lechamp
élec-trique
àl’intérieur
ducylindre
estbeaucoup
plus
faible que celuicréé
par le circuitprécédent.
Les
fréquences
de25,
50 et 140Mc/s
ont été obtenues à l’aide d’un émetteur constitué d’un oscillateur àquartz,
d’une chaînemultiplicatrice
et d’unamplificateur
depuissance permettant
d’obtenirjusqu’à
70 watts.Nous
disposions
en outre d’unétage
doubleur outripleur pouvant
fournir 20 watts
(entre
200 et 420Mc/s)
et d’ungénérateur d’harmoniques
formé
par unamplificateur
coaxial àlampe-phare
2C39.
Cetappareil,
attaqué
par 20 watts à 300Mc/s,
donnait 15 watts à 600Mc/s
et 10 watts à 900Mc/s.
Le
champ
oscillantH
1
est
mesuré en valeur relative à l’aide d’unvoltmètre
de crête branché aux bornes d’un circuit oscillantplacé
àIV.-Les différentes électrodes sont
alimentées
à l’aide de batteriesau
plomb. Lorsque
l’onapplique
lechamp
deradiofréquence,
il existe auniveau des différentes électrodes un
champ
électrique
oscillantparasite
qui
provoque une modulation de la vitesse des électrons. Cette modulationdépolarise
partiellement,
et mêmetotalement,
pour certainesraies,
la lumi-èreémise.
Enplaçant judicieusement
dans le circuitanodique
une boucle decompensation
accordée
L,
nous pouvons atténuerconsidérablement
cephénomène
(fig.
7).
V.- MONTAGE
OPTIQUE
Dans chacune des directions
d’observation,
le faisceau lumineux passe à travers unprisme
de GLAZEBROOK(ou
unpolaroïd
dans le cas des radi-ationsvisibles),
unelentille,
un filtre - filtre coloré ou filtreinterfé-rentiel - et tombe sur l’anode du
photomultiplicateur.
Différentsphotomulti-plicateurs
ont été utilisés :IP28 pour la bande
2500 Å - 3600 Å
IP21 ou
5189
pour la bande3600 Å -
5000 Å
6217
au-dessus de 5000Å.
Le
photomultiplicateur
6217
étaitplacé
dans une enceintepouvant
êtrere-froidie à l’air
liquide
pour diminuer le courant d’obscurité et améliorer ainsi lerapport
signal-bruit.
Les courants
anodiques
des deuxphotomultiplicateurs
sontopposés
dans unpont
de résistance et leur différence est mesurée à l’aide d’ungal-vanomètre dont la sensibilité est de
2.10
-11
Amp/mm
à 1 mètre et lapériode
de 12 sec. La déviation est
alors, moyennant
certainesprécautions
d’équili-brage,
proportionnelle
à la variation dudegré
depolarisation
de la lumièreémise.
Nous pouvons
enregistrer
les déviations duspot
dugalvanomètre
à l’aide d’un suiveur despot
SEFRAM. Un rhéostatélectronique
constitué
par15
triodes6AS7
peut
être inclus dans le circuit d’alimentation des bobines d’HELMHOLTZ. Lechamp
magnétique
est alors fonction linéaire dupotentiel
degrille
des triodes.
Cepotentiel
estpris
aux bornes d’unpotentiomètre
en-traîné à l’aide d’un moteur
synchrone.
Les différentsenregistrements
desfigures
15, 32, 35,
36
ont été ainsi obtenus.16
CHAPITRE III
ETUDE
EXPÉRIMENTALE DU MONTAGE I.-EXPÉRIENCES PRÉLIMINAIRES
Avant la recherche
systématique
des résonancesmagnétiques,
nous avons fait sur lespremiers
tubesconstruits,
du modèlen°1,
lesexpériences
suivantes :- Etude
spectroscopique
de la lumière émise - Nous avonsemployé
unspectrographe
HILGER àoptique
dequartz
et àgrande dispersion.
Les dif-férents clichés obtenus nous montrent que nous obtenons exclusivement les raies deHgI
et nous fournissent d’autrepart
desrenseignements qualitatifs
sur les intensités relatives des différentes raies
(cf.
page22).
- Influence
duchamps magnétique
sur ledegré
de polarisation-D’après
SKINNER etAPPLEYARD
(26)
,
unchamp
de 40 gaussparallèle
aujet
d’électrons
modifie peu ledegré
depolarisation.
Nous avonsprécisé
cepoint
très
important
en étudiant l’influence duchamp
magnétique
sur ledegré
depolarisation
pour différentes raies duspectre.
Lafigure
4 donne unexemple
des
résultats
obtenus. L’influence duchamp
magnétique
est donc faible. Les différentes résonances sont étudiées àfréquence
fixe enba-layant
enchamp
magnétique.
Cet effet s’est revélégênant :
unelégère
va-riation continue du taux de
polarisation s’ajoute
aux courbes de résonance et il est nécessaire de faire une correction(cf.
page28).
Les mesures de
dégré
depolarisation
sont effectuées en mesurant successivementI
etI
//
à l’aide d’unphotomultiplicateur
et d’unpolariseur
que l’onpeut
tourner de03C0/2.
L’expérience
montre que la sensibilité de lacathode varie avec l’état de
polarisation
de la lumière et avec larégion
adjoint
aupolariseur
une lamequart-d’onde.
Lephotomultiplicateur
reçoit
alors,
quel
que soit laposition
dupolariseur,
une lumière circulaire. Nousavons
vérifié,
en substituant au tubeélectronique
une source de lumièrena-turelle,
l’identité dessignaux
pour les différentespositions
dupolariseur
(cf.
(44)
).
- Influence du
champ
deradiofréquence -
Pour faire la résonancemagnétique,
nous devonsappliquer
aux atomes soumis au bombardementélectro-nique,
unchamp
magnétique
oscillantH
1
.
Il estexpérimentalement
impossible
d’appliquer
à un certainvolume,
unchamp
magnétique
de hautefréquence
sanségalement
luiappliquer
unchamp
électrique
oscillant. Nouspouvions
attendredifférents
effets :a)
Décharges -
Dans ce cas, le processus d’émission de lumièreest
complexe,
et l’on n’observeplus
depolarisation.
Larégion
d’observation estplacée
dans unsystème
résonant où lechamp
magnétique
estmaximum,
et parsuite,
lechamp
électrique
minimum,
il est donc facile d’éviter lesdé-charges.
Il a étépossible,
enappliquant
50 watts environ, d’obtenir deschamps
oscillants de l’ordre du gauss, lapression
de vapeur de mercure étantde
0,5.10
-3
mmHg
(t
#
10°C)
sans aucunphénomène
dedécharge.
b)
Dépolarisation -
Lafigure
14 montre une courbe donnant ledegré
depolarisation
en fonction de lapuissance
fournie au circuitoscil-lant. La
fréquence
est choisie defaçon
qu’il
ne seproduise
aucunerésonance.
Pour une
puissance
élevée,
il subsiste encore undegré
depolarisation
appré-ciable. Nous attribuons cette
dépolarisation
à la modulation de vitesse in-troduite par lechamp
électrique
deradiofréquence.
Ces différentes
expériences
nous montrent que les conditions néces-saires à l’observation de la résonancemagnétique
des niveaux excitéspeuvent
êtreréalisées.
Cependant,
le taux depolarisation
variant avec le niveau duchamp oscillant,
l’étude desamplitudes
des résonances tellequ’elle
a pu êtreF
ig 11
Degré
depolarisation
en fonction de lapuissance
dehaute
Fig 12
Résonances
cyclotrons
18
II.-
PHÉNOMENES
PARASITES :"Résonance cyclotron"
Avec le tube
électronique
n°1,
nous avonsconstaté,
qu’en
faisantvarier le
champ
magnétique
enprésence
duchamp
oscillantH
1
à
lafréquence
constante de
142
Mc/s,
ilapparaissait
des résonancesparasites
importantes
pour leschamps
magnétiques
correspondant
au facteur de LANDE g = 1 etg = 2
(fig. 12).
Leuraspect
estindépendant
des raiesobservées,
et elles setraduisent,
non seulement par une variation dudegré
depolarisation,
mais aussi de l’intensité lumineuse. La forme etl’amplitude
de ces résonancesdé-pendent
enparticulier
de la vitesse desélectrons,
de lafréquence
et de larépartition
duchamp
oscillant. Elles sont donc liées auxpropriétés
dynami-ques des
électrons.
Résonance g
= 2 - Elle s’observepour des
champs
oscillants très faibles.-
puissance
fournie 0,01
watt - salargeur
est alors d’environ 1 gauss,Lorsque
lapuissance
augmente,
elles’élargit
considérablement,
sedéplace
etdevient
dissymétrique.
Sa structure devientcomplexe
(fig.
12).
Ce
phénomène
est lié à la résonancecyclotron
desélectrons.
Une étude duphénomène
peut
être faite enprenant
des conditionsidéales :
lepinceau
électronique
n’est pas absolumentparallèle
auchamp
magnétique
H
z
et les électrons
possèdent
unelégère
vitesse radialev
y
.
Leurstrajectoires
sont alors des hélices d’axe Oz
(fig. 13).
Ils sont soumis à unchamp
élec-trique perpendiculaire
à Oz. Dans cesconditions,
l’energie
d’unélectron
donné
est engénéral
une fonctionpériodique
dutemps
et la valeur moyenneau cours du
temps
del’énergie
d’ungrand
nombre d’électrons nedépend
quefaiblement de
la fulsation
w duchamp
oscillant. Pour la valeurparticulière
03C9 =
03C9
c
= e H m,
l’énergie cinétique
est au contraire une fonctionparabolique
dutemps
()
.
Cette valeur03C9
c
correspond
au facteur de LANDE g = 2. Dansnotre
expérience,
cetteaugmentation
d’énergie
électronique
se traduit par une modification del’intensité
lumineusetotale,
etégalement,
d’après
lescourbes de