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Chapitre 5

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(1)

Chapitre 5

Etude de la communauté des poissons

Après avoir présenté les caractéristiques du milieu, et avant d’aborder les caractéristiques

biologiques et populationnelles des six espèces de poissons-chats, nous allons décrire les

peuplements de poissons au sein desquels ces six espèces vivent. Ce chapitre fait le point sur

les différentes espèces de poissons recensées dans les captures expérimentales et artisanales à

Agonlin Lowé ainsi que sur leur importance relative. La structure des peuplements en relation

avec les paramètres du milieu est aussi abordée.

(2)

5.1- Rappel des méthodes d’étude

Le planning des sorties sur le terrain, les pêches expérimentales et artisanales effectuées pour la collecte des données ont été précédemment présentées au chapitre 3.

Les données obtenues ont été rangées dans un tableur Excel par année, par saison, par mois, par habitat, par technique de pêche et par heure de capture. La liste des espèces, leurs effectifs ainsi que les biomasses correspondantes ont été présentées dans différents tableaux et graphiques.

Les distributions mensuelles et saisonnières des variables descriptives de la biodiversité (richesse spécifique, abondance relative numérique et pondérale) sont comparées d’une année à l’autre au moyen des tests statistiques de Kruskal-Wallis ou d’Anova 1, selon la nature des variables, pour connaître la significativité de leurs variations. Dans le cas où les variations sont significatives, les tests de Mann Whitney ou de Fisher PLSD sont utilisés pour une comparaison deux à deux des descripteurs afin de savoir quels groupes sont significativement différents. Les tests t de Student et de Mann Whitney sont utilisés selon les variables pour les mêmes comparaisons dans le cas de deux groupes d’échantillons.

Une analyse factorielle des correspondances (AFC) a été appliquée à la matrice des données

d’abondances numérique et pondérale, année par année, d’une part, puis sur les deux années

ensemble, d’autre part. Le but était de rechercher s’il existe parmi les variables observées une

certaine structuration des données échantillonnées du point de vue des habitats, des techniques

de pêche et de l’évolution saisonnière ou mensuelle. L’interprétation des résultats d’AFC a été

entreprise en utilisant les connaissances disponibles sur le milieu d’étude (Welcomme, 1972a,

1972b ; Lalèyè et al., 2004, 2005a, 2005b) et sur la biologie des espèces (Albaret, 1994 ;

Lévèque et Paugy, 1999 ; Paugy et al., 2004).

(3)

5.2- Résultats

5.2.1- Richesse spécifique globale et variations spatio-temporelles 5.2.1.1- Richesse spécifique globale

L’étude de la diversité ichtyologique à la station d’Agonlin Lowé a permis d’inventorier 80 espèces appartenant à 56 genres et 33 familles. La liste complète des familles, genres et espèces est présentée dans le tableau A5.1 (annexes du chapitre 5).

La liste et le classement en espèces des familles sont présentés dans la figure 5.1. Neuf (9) familles, les plus représentées en terme de nombre d’espèces, renferment 61,3 % (soit 49 espèces) de la richesse spécifique (RS) totale (= nombre d’espèces capturées). Les familles des Mormyridae et des Cichlidae ont les RS les plus élevées, avec 10 espèces chacune (12,5

%). Viennent ensuite les Cyprinidae représentés par 6 espèces (7,5 %) suivis des Clariidae et des Characidae qui ont chacun 5 espèces (6,3 %). Les Schilbeidae sont représentés par 4 espèces (5,0 %) tandis que les Mochokidae, les Eleotridae et les Polypteridae sont représentés chacun par 3 espèces (3,8 %).

Les 24 autres familles représentées en noir sur la figure 5.1 ne sont guère riches en espèces (39 espèces pour les 24, soit 38,7 % de la RS totale) et ne renferment qu’une ou deux espèces (cf. Tab. A5.1, annexes du chapitre 5). Certaines familles moins représentées en espèces renferment des espèces ayant un intérêt particulier pour la pêche à Agonlin Lowé. Il s’agit notamment des Claroteidae (2 espèces), des Osteoglossidae (1 espèce), des Channidae (2 espèces), des Distichodontidae (2 espèces) et des Gymnarchidae (1 espèce).

Dans l’ensemble, seize (16) espèces de poissons-chats ont été recensées ; nous y reviendrons

plus tard. Mais avant, on peut remarquer que les trois familles, objet de notre étude, à savoir

les Clariidae (5 espèces), les Schilbeidae (4 espèces) et les Mochokidae (3 espèces), occupent

respectivement les 4

ème

, 6

ème

et 7

ème

rangs dans ce classement (Fig. 5.1).

(4)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Mormyridae

Cichlidae Cyprinidae Clariidae Characidae Schilbeidae Mochokidae Eleotridae Polypteridae Autres

Familles

Nombre d'espèces

Figure 5.1 : Classement des familles les mieux représentées en terme de nombre d’espèces dans les captures de mai 99 à mars 01 à Agonlin Lowé. Sont classées dans la catégorie "autres"

24 familles représentées par une ou deux espèces et non seulement une espèce comme le montre la figure.

5.2.1.2- Variations temporelles de la richesse spécifique

a- Variations annuelles

Au total, 67 espèces ont été recensées au cours de la première année et 73 au cours de la deuxième année, la moyenne sur les deux années étant 49 ± 6 espèces. La figure 5.2 présente les moyennes annuelles de la richesse spécifique (RS) (toutes techniques de pêche, habitats et mois confondus). Elle est de 48 ± 7 espèces pour la première année (la minimale étant de 40 et la maximale de 55) et de 50 ± 6 espèces pour la deuxième (la minimale de 41 et la maximale de 54). Aucune différence significative n’a été observée entre la RS des deux années d’échantillonnage (test U de Mann Whitney, p > 0,05). Cela permet de grouper les données des deux années pour les analyses sur la RS.

1 ou 2 espèces

(5)

0 10 20 30 40 50 60

a1 a2

Années

Richesse spécifique moyenne

Figure 5.2 : Richesses spécifiques moyennes obtenues au cours des deux années d’échantillonnage (mai 99 à mars 01) à Agonlin Lowé. Les barres ayant les mêmes lettres ne sont pas significativement différentes entre elles (test U de Mann Whitney, p > 0,05).

b- Variations saisonnières

La RS moyenne pour les quatre saisons (les deux années groupées) est de 39 ± 6 espèces. La figure 5.3 présente les variations saisonnières de la RS moyenne. On observe que la RS moyenne saisonnière la plus faible est de 35 ± 7 espèces et est obtenue durant la petite saison sèche (s2), tandis que la plus élevée (41 espèces ± 4) est obtenue durant la grande saison sèche (s4). La RS moyenne est de 38 ± 8 espèces pour la grande saison des pluies (s1) et de 39 ± 6 espèces pour la petite saison des pluies (s3). Les tests statistiques appliqués aux observations saisonnières ne révèlent aucune différence significative (Kruskal-Wallis, p >

0,05) entre les richesses spécifiques moyennes au cours des saisons.

c- Variations mensuelles

La moyenne mensuelle de la RS (observations des 18 mois réunies) est de 30 ± 9 espèces. La figure 5.4 montre les variations mensuelles de la RS moyenne à Agonlin Lowé.

La moyenne mensuelle de la RS est de 30 ± 8 espèces pour la première année et de 30 ± 11 espèces pour la deuxième année. La moyenne mensuelle la plus faible de la RS (23 espèces) est observée aux mois de mai 99 et de janvier 99. La plus élevée (40 espèces) est observée aux mois de février 00.

a a

(6)

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

s1 s2 s3 s4

Saisons

Richesse spécifisuqe moyenne

Figure 5.3 : Variations saisonnières de la richesse spécifique moyenne de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé (habitats et techniques de pêche confondus) : s1 = grande saison des pluies (mars à juin), s2 = petite saison sèche (juillet-août), s3 = petite saison des pluies (septembre à novembre) et s4

= grande saison sèche (décembre à février). Les barres ayant les mêmes lettres ne sont pas significativement différentes entre elles (Kruskal-Wallis, p > 0,05).

0 10 20 30 40 50 60

mai.99 juin.99 juil.99 août.99 sept.99 oct.99 nov.99 déc.99 janv.00 fév.00 mars.00 avr.00 mai.00 juil.00 sept.00 nov.00 janv.01 mars.01

Année 1 Année 2

Mois

Richesse spécifique moyenne

Figure 5.4 : Variations mensuelles de la richesse spécifique moyenne à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001 (habitats et techniques de pêche confondus).

On peut remarquer, durant la première année d’échantillonnage, les valeurs élevées de la RS moyenne au cours des mois d’août à octobre 99, en décembre 99 et en février 00. La RS moyenne est relativement faible au cours des mois de mai 99 à juillet 99, en novembre 99, janvier 00 et mars-avril 00. Des observations similaires peuvent être faites pour la deuxième année, à la différence d’une RS moyenne particulièrement élevée au mois de novembre 00 (36

± 4 espèces), ce qui serait dû aux sources de données extérieures exploitées en cette période

a a a a

(7)

significative (Kruskal-Wallis, p > 0,05) n’a été observée entre les mois du point de vue de la richesse spécifique.

d- Capture cumulée de "nouvelles" espèces au cours des mois

La figure 5.5 présente, en fonction des mois, l’apparition dans les captures de "nouvelles"

espèces de poissons, c'est-à-dire d’espèces non capturées les mois précédents. Il en ressort que plus de la moitié des espèces recensées (44 espèces, soit 55 % du total) ont été capturées dès le premier mois d’échantillonnage, résultat de la diversité des méthodes et techniques d’échantillonnage. Au cours des deux mois suivants, 11 espèces non encore capturées dont 6 pour juin 99 et 5 pour juillet 99, ont fait leur apparition dans les captures totales portant celles-ci à 55 espèces. Aucune espèce "nouvelle" n’a été capturée en août et novembre 99 et en mars 00. Entre ces mois, n’ont été observées que quelques captures d’espèces "nouvelles"

(1 à 3 espèces selon les mois), ce qui porte à 67 espèces la RS totale de la première année. Au cours de la deuxième année, 13 autres espèces "nouvelles" apparaissent dans les captures, la majorité de celles-ci étant observées aux mois de septembre 00 (5 espèces) et de novembre 00 (4 espèces). Au dernier mois d’échantillonnage (mars 01), deux autres espèces non encore antérieurement capturées ont été observées. La question que ceci soulève est de savoir si d’autres espèces non encore échantillonnées n’apparaîtraient pas dans les captures si l’échantillonnage se poursuivait.

0 10 20 30 40 50 60 70 80

mai.99 juin.99 juil.99 août.99 sept.99 oct.99 nov.99 déc.99 janv.00 fév.00 mars.00 avr.00 mai.00 juil.00 sept.00 nov.00 janv.01 mars.01

Année 1 Année 2

Mois

Nbre d'espèces

Nbre d'espèces cumulé Nbre d'espèces nouvelles

Figure 5.5 : Variations mensuelles du nombre cumulé d’espèces et du nombre de "nouvelles" espèces

dans les captures de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé.

(8)

5.2.1.3- Variations de la richesse spécifique selon les habitats

L’aire de collecte des données étant limitée au village d’Agonlin Lowé, la variation spatiale de la RS a été étudiée seulement en fonction des différents habitats tels que décrits dans les chapitres précédents, à savoir les acadjas, les trous à poissons, la plaine inondée et le lit principal du fleuve. Les spécificités de chacun de ces milieux sont décrites aux chapitres 2 et 4. La RS totale observée dans chacun de ces habitats est présentée dans le tableau 5.1.

Tableau 5.1 : Richesse spécifique totale observée dans les différents habitats de pêche à Agonlin Lowé de mai 99 à mars 01.

Habitat de pêche Acadja Trou à poisson Plaine inondée Lit principal du fleuve Nombre total d’espèces 53 11 59 72

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

ac lit fl p inond tàp

Habitats de pêche

Richesse spécifique

Figure 5.6 : Richesse spécifique moyenne dans les habitats de pêche à Agonlin Lowé de mai 99 à mars 01. ac : acadja, lit fl : lit principal du fleuve, p inond : plaine inondée et tàp : trous à poissons. Les barres qui portent les mêmes lettres ne sont pas significativement différentes entre elles (p > 0,05).

Le test de Kruskall-Wallis indique une différence hautement significative (p < 0,01) entre les habitats du point de vue de la richesse moyenne en espèces (Fig. 5.6).

La RS moyenne la plus faible a été observée dans les trous à poissons. Elle diffère très significativement (Mann & Withnet, p < 0,01) de celles observées dans les trois autres

a

ab b

c

(9)

celle observée dans le lit principal du fleuve mais diffère de celle obtenue dans la plaine d’inondation (p < 0,05). Aucune différence significative (p > 0,05) n’existe entre les RS moyennes du lit du fleuve et des plaines d’inondation.

Il est important de remarquer la RS moyenne fort élevée dans la plaine d’inondation. Ceci est le résultat d’un nombre d’espèces capturées toujours plus élevé à tout moment dans cet habitat.

Ces observations sur la RS dans les habitats soulèvent la question de savoir quelles espèces vivent dans quels types d’habitat, sachant que l’acadja est installé dans le fleuve et que les trous à poissons sont dans la plaine d’inondation. Nous reviendrons plus loin sur ces aspects.

5.2.1.4- Variations de la richesse spécifique selon les méthodes de captures

Les données relatives aux acadjas et aux trous à poissons ont été présentées dans les paragraphes précédents. Nous les reprenons ici dans la liste des engins et méthodes de capture, vu le double rôle d’habitat et d’engin de pêche que jouent ces habitats artificiels.

Il existe (Fig. 5.7) une différence hautement significative (p < 0,01) entre les richesses spécifiques moyennes associées aux modes de pêche.

0 10 20 30 40 50 60

ac adi akp alo bak bam ca dob fép fmail kpo nas pal pexp tàp tog Engins de pêche

Nombre moyen d'espèces

Figure 5.7 : Richesse spécifique moyenne obtenue dans les techniques et engins de pêche de mai 1999

à mars 2001 à Agonlin Lowé.

(10)

Tableau 5.2 : Richesse spécifique totale par engins de pêche de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé.

Engins de pêche ac adi akp alo bak bam ca dob fép fmail kpo nas pal pexp tàp tog Nombre total

d’espèces 53 7 17 17 8 2 3 19 24 51 2 36 11 72 11 21 ac = acadja, adi = adinhouihoué, akp = akpèlou, = alo = alonouhou, bak = bakpoé, bam = bambou, ca = canari, dob = doba, fép = filet épervier, fmail = filet maillant, kpo = kpohouté, nas = nasse, pal = palangre, pexp = pêche expérimentale, tàp = trou à poissons et tog = tognignan.

D’après les données du tableau 5.2, la richesse spécifique la plus élevée est obtenue dans les pêches expérimentales aux filets maillants mono filaments (72 espèces). Elle est suivie de celles des acadjas (53 espèces), des filets maillants artisanaux (51 espèces) et des nasses (36 espèces). Les richesses spécifiques les plus faibles sont obtenues dans les captures des bambous (2 espèces), des kpohouété (2 espèces), des canaris (3 espèces), des adinhouihoué (7 espèces) et des bakpoué (8 espèces). La richesse spécifique est de 11 pour les palangres et les trous à poissons. La richesse spécifique est intermédiaire (moyennement élevée) dans les techniques de pêches : doba (19 espèces), filet épervier (24 espèces), tognignan (21 espèces), alonouhou et akpèlou (17 espèces chacun).

La sélectivité des engins de pêche par rapport aux espèces et aux tailles fait l’objet d’une discussion plus loin.

3.2.1.5- Variations de la richesse spécifique dans les pêches expérimentales

Dans les pêches expérimentales, 72 espèces (dont 66 au cours de la première année et 59 au

cours de la deuxième) ont été capturées. Parmi les 59 espèces de la deuxième année, figurent

6 espèces qui n’avaient pas été capturées durant la première année. Le nombre d’espèces

capturées dans le lit du fleuve (66 espèces) est supérieur à celui de la plaine inondable (59

espèces). Les figures 5.8, 5.9 et 5.10 présentent respectivement les variations annuelles et

mensuelles et les variations selon les mailles des filets de la RS dans les captures des pêches

expérimentales. Statistiquement, aucune différence (p > 0,05) n’est observée entre la RS des

deux années et des deux lieux de pêches (lit du fleuve et plaine d’inondation).

(11)

0 5 10 15 20 25 30 35 40

a1 a2

Années

RS moyenne

lit du fleuve plaine inondée

Figure 5.8 : Richesse spécifique (RS) moyenne dans les captures des pêches expérimentales selon les milieux au cours des deux années. Les barres qui portent les mêmes lettres ne présentent pas de différence significative entre elles (p < 0,05).

0 5 10 15 20 25 30 35 40

mai.99 juin.99 juil.99 août.99 sept.99 oct.99 nov.99 déc.99 janv.00 fév.00 mars.00 avr.00 mai.00 juil.00 sept.00 nov.00 janv.01 mars.01

Année 1 Année 2

Mois

Nbre d'espèces

Figure 5.9 : Variation mensuelle de la richesse spécifique dans les captures des pêches expérimentales de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé. .

0 10 20 30 40 50 60

10 12 15 20 25 30 35 40 45 10 12 15 20 25 30 35 40 45

Année 1 Année 2

Mailles (mm)

Nbre d'espèces

Figure 5.10 : Variations selon la grandeur des mailles des filets de la richesse spécifique dans les captures des pêches expérimentales au filet maillant à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001.

a a a a

(12)

La moyenne mensuelle (deux années ensemble) de la RS est de 30,1 ± 3,3 espèces, la valeur minimale est de 25 espèces (juillet 99) et la maximale est de 35 espèces (septembre 99 et 00 et novembre 99). Pour la première année, la moyenne mensuelle est de 30,1 ± 3,1 espèces, tandis que pour la deuxième année elle est de 29,8 ± 3,9 espèces. La RS au cours des mois évolue en dents de scie (Fig. 5.9). La RS est faible au mois de juillet 1999, élevée en septembre et novembre 1999, reste plus ou moins stable de décembre 1999 à mars 2000 et devient faible au mois de d’avril 2000. La situation n’est pas comparable pour la deuxième année mais il faut remarquer la RS élevée en septembre 2000.

Une différence hautement significative (p < 0,01) est observée entre la RS des filets à mailles fines (10, 12 et 15 mm) et des filets à mailles plus grandes (30 à 45 mm). On trouve que la richesse en espèces diminue avec la maille du filet.

5.2.1.6- Richesse spécifique et poissons-chats

Dans les peuplements piscicoles d’Agonlin Lowé, les poissons-chats sont représentés par 16 espèces appartenant 9 genres et 6 familles, soit 20 % de la richesse spécifique totale observée à la station étudiée.

0 1 2 3 4 5

Clariidae Schilbeidae Mochokidae Claroreidae Malapteruridae Bagridae

Familles

Nombre d'espèces

Figure 5.11 : Classement en nombre d’espèces des familles de poissons-chats recensées de

mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé.

(13)

La figure 5.11 présente le classement des six (6) familles de poissons-chats suivant leur composition en nombre d’espèces. Les familles de poissons-chats les plus représentées en espèces sont les Clariidae (5 espèces), les Schilbeidae (4 espèces) et les Mochokidae (3 espèces). Les Claroteidae sont présentées par 2 espèces tandis que les Bagridae et les Malapteruridae sont représentées chacune par 1 espèce. Les 16 espèces ont été toutes capturées dès la première année d’échantillonnage. Au cours de la deuxième année, l’espèce H. longifilis (Clariidae) n’a pas été capturée.

Tableau 5.3 : Captures totales d’espèces de poissons-chats en fonction des saisons à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001.

Saisons s1 s2 s3 s4

Nombre d’espèces capturées 12 14 14 14

s1 grande saison des pluies (mars à juin), s2 petite saison sèche (juillet août), s3 petite saison des pluies (septembre à novembre) et s4 grande saison sèche (décembre à février).

D’après les données du tableau 5.3, douze (12) espèces sur les 16 ont été capturées durant les saisons des pluies (s1). Au cours des trois autres saisons, 14 espèces sur les 16 ont été capturées, sachant que les 2 espèces qui manquent ne sont pas toujours les mêmes d’une saison à l’autre.

Le nombre moyen mensuel d’espèces de poissons-chats capturées est de 10. La figure 5.12 montre la variation de la richesse spécifique totale en poissons-chats dans les peuplements au cours des mois.

Poissons-chats

0 2 4 6 8 10 12 14

mai.99 juin.99 juil.99 août.99 sept.99 oct.99 nov.99 déc.99 janv.00 fév.00 mars.00 avr.00 mai.00 juil.00 sept.00 nov.00 janv.01 mars.01

Année 1 Année 2

Mois

Nbre d'espèces

Figure 5.12 : Variations mensuelles du nombre total d’espèces de poissons-chats dans les

captures à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001.

(14)

Le nombre d’espèces de poissons-chats capturés est élevé en juillet 99 (11 espèces). Ce nombre diminue à partir d’août 99 et reste faible en octobre et novembre 99 (6 espèces seulement). A partir de décembre 99, la capture de poissons-chats augmente de nouveau (11 espèces) et reste importante durant les mois de janvier et février 00 (10 espèces) avant de diminuer à partir de mars 00 pour redevenir faible au mois d’avril 00 (7 espèces). Ces observations peuvent être aussi faites pour la deuxième année, avec la différence que les captures d’espèces de poissons-chats sont restées partout plus élevées que la première année, la minimale étant de 7 et la maximale de 13 espèces (octobre et décembre 00). La capture d’espèces de poissons-chats dans le milieu suit en quelque sorte les périodes de crue et de décrue dans le delta. Le nombre capturé est faible pendant la crue et élevé à la décrue.

Tableau 5.4 : Nombre d’espèces de poissons-chats capturées dans les habitats de pêche de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé.

Habitats de pêche acadja lit du fleuve plaine inondable trous à poissons

Nombre d’espèces de poissons-chats 12 16 13 3

Par rapport aux habitats prospectés (Tab. 5.4), on observe que les 16 espèces de poissons- chats sont normalement pêchées dans le lit principal du fleuve. Seulement trois (3) espèces de poissons-chats ont été capturées dans les trous à poissons contre douze (12) espèces dans les acadjas et treize (13) dans la plaine d’inondation. L’observation des espèces par habitat montre que trois (3) espèces sont capturées dans tous les habitats à savoir C. gariepinus, C.

ebriensis et M. electricus qui, de plus, constituent les 3 espèces de poissons-chats capturées dans les trous à poissons.

L’analyse détaillée des pêches dans les différents habitats de pêche est abordée plus loin.

(15)

5.2.1.7- Conclusion sur la richesse spécifique

Au total, 80 espèces de poissons appartenant à 56 genres et 33 familles ont été recensées à Agonlin Lowé. Les Mormyridae et les Cichlidae sont les plus représentés en nombre d’espèces. Les variations temporelles de la richesse spécifique sont faibles, une trentaine d’espèces étant capturées tous les mois. Le trou à poissons (whédo) présente un nombre nettement inférieur d’espèces de poissons (11 espèces) à celui des trois autres milieux : l’acadja, le lit principal du fleuve et la plaine inondée. Le nombre d’espèces le plus élevé (72) est naturellement observé dans le lit du fleuve, tandis que les moyennes mensuelles les plus élevées en nombre d’espèces sont observées dans les plaines inondées. La richesse spécifique dans les acadjas montre une différence significative avec celle obtenue dans le lit du fleuve.

Tous les poissons du fleuve ne vivent donc pas dans l’acadja. Les techniques de pêches telles que le bambou, le kpohouété, le canari, le bakpoé et l’adinhouihoué sont très sélectives et capturent un nombre d’espèces très faible (1 à 5 espèces au maximum). Dans les pêches aux filets maillants expérimentaux la richesse spécifique diminue avec la maille de ceux-ci.

Le nombre total de poissons-chats capturé (16 espèces) est faible pendant la crue et élevé à la

décrue.

(16)

5.2.2- Origines des espèces et composition des peuplements

Bien que la station d’Agonlin Lowé soit en eau douce (voir chapitre 4 des paramètres physico-chimiques), la liste des poissons recensés révèle la présence d’espèces marines, lagunaires (saumâtres ou dulcicoles) dont les origines méritent d’être précisées afin de mieux cerner certains aspects fonctionnels des peuplements.

5.2.2.1- Composition des communautés suivant les origines

a) Résultats globaux

Outre le degré d’euryhalinité souvent utilisé dans la classification des espèces de poissons, Albaret (1994) a inclus, dans ses critères de classification, les caractéristiques fondamentales du cycle bioécologique des espèces (ou des peuplements) à savoir : le lieu de reproduction, l’abondance, la régularité et l’existence de plusieurs écophases. Nous nous sommes inspirés de cette classification pour réaliser la catégorisation des espèces recensées, en prenant comme point de départ l’extrême gauche (affinité continentale) du schéma proposé par l’auteur qui correspond à notre milieu d’étude (Fig. A5.1, annexes du chapitre 5).

La figure 5.13 présente la répartition selon le nombre d’espèces des différentes catégories de peuplements recensées à Agonlin Lowé. La liste détaillée des espèces de chaque catégorie est présentée dans le tableau A5.2 (annexes du chapitre 5), tandis que les pourcentages en espèces de chaque catégorie par rapport au nombre total d’espèces recensées sont résumés dans le tableau A5.3 (annexes du chapitre 5).

Il apparaît une prépondérance des espèces continentales (formes CC) qui sont au nombre de

43 (soit 53,8 % du nombre total d’espèces). La présence de ces formes est exceptionnelle en

milieu lagunaire et toujours très limitée dans le temps (seulement durant la crue). La plupart

sont constituées de poissons localisés dans des eaux douces. Il s’agit notamment (Tab. A5.2,

annexes du chapitre 5) des Mormyridae, des Cyprinidae, des Characidae, de certains

Cichlidae, des Mochokidae et d’autres familles représentées seulement par une ou deux

espèces comme les Channidae, les Distichodontidae, les Alestidae, les Bagridae, les

(17)

Centropomidae, les Citharinidae, les Gymnarchidae, les Malapteruridae et les Mastacembelidae.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Continentales strictes (CC) Continentales à affinité estuarienne (CE) Estuariennes affinité continentale EC Estuariennes strictes (EE) Estuariennes d'origine marine (EM) Marines affinité estuariennes (ME) Marines occasionnelles (MM)

Catégories d'espèces

Nombre d'espèces

Figure 5.13- Classement selon le nombre d’espèces des catégories de peuplements de poissons identifiées à Agonlin Lowé de mai 99 à mars 01 (Modifié de Albaret, 1994).

La deuxième catégorie comprenant 15 espèces est celle des espèces continentales à affinité estuarienne (formes CE). Elle représente 18,8 % du nombre total d’espèces recensées. On trouve dans ce groupe des espèces de poissons qu’une certaine tolérance aux basses salinités (< 5 g/l), autorise à pénétrer en milieu saumâtre. Ce sont surtout les Schilbeidae, les Clariidae de grande taille et les Characidae.

Deux autres catégories sont celles des espèces estuariennes d’origine continentale (formes EC) (7 espèces, soit 8,8 %) et des espèces estuariennes strictes (formes EE) (6 espèces, soit 7,5 %). Les premières sont des formes parfaitement adaptées au milieu lagunaire comme les Claroteidae, certains Cichlidae et les Clariidae de petite taille. Les deuxièmes sont des formes exclusivement lagunaires mais totalement euryhalines pouvant pénétrer assez haut dans le cours des fleuves. Elles comprennent les Gobiidae, les Eleotridae et certains Cichlidae.

Deux espèces (2,5 %) appartenant aux formes estuariennes à affinité marine (formes EM) ont aussi été recensées. Il s’agit d’un Clupeidae (Ethmalosa fimbriata) et d’un Mugilidae (Liza falcipinnis).

Rivière

Mer

(18)

Des espèces marines ayant des affinités pour les milieux lagunaires (formes ME) comprenant 5 espèces (soit 6,3%) et des espèces marines (formes MM) pouvant se retrouver accessoirement en milieu lagunaire et comprenant 2 espèces (soit 2,5 %) ont aussi été récoltées. Ce sont des espèces de la famille des Elopidae, des Gerreidae, des Polynemidae, des Cynoglossidae, et des Ophichthyidae.

b) Variations mensuelles

La figure 5.14 révèle, au cours des mois de l’année 1, la prépondérance des deux groupes des formes continentales CC (23 espèces en moyenne) et CE (9 espèces en moyenne) dans les captures. Le nombre moyen d’espèces pour ces deux formes diminue aux mois de juin-juillet 99 et d’avril 00. Une baisse non moins importante est aussi observée pour les formes CE en octobre et novembre 1999. Avec une moyenne plus faible (4 d’espèces en moyenne), les formes EC tendent à avoir les mêmes tendances que les 2 premières. Les formes EE présentent une certaine constance en fonction des mois, mais ont un nombre moyen d’espèces plus faible aux mois de juillet et d’août 99. Les autres formes EM, ME et MM sont pour la plupart capturées aux mois de février-mars. Elles ne présentent pas de variations mensuelles interprétables puisqu’elles ne sont pas capturées tous les mois. Des observations similaires peuvent être faites pour les données de la deuxième année.

Quand on considère ces différentes catégories de peuplement en terme de pourcentage du

nombre total d’individus par catégorie (Fig. 5.15), on observe une évolution différente de

celle obtenue avec le nombre moyen d’espèces, notamment pour les formes CC et CE. Une

diminution du nombre d’individus des formes CC se traduit par une augmentation de celui des

formes CE. L’analyse des abondances relatives numériques espèce par espèce dans les deux

formes indique que les espèces S. schall et S. nigrita, d’une part, pour les formes CC et les

espèces S. intermedius, P. pellucida et C. gariepinus, d’autre part, pour les formes CE en sont

responsables. Lorsque la capture des Mochokidae diminue dans le milieu, celle des

Schilbeidae et des Clariidae augmente. Les formes EC sont particulièrement abondantes dans

le milieu pendant la crue en octobre et en novembre, voire décembre. Le nombre très faible

d’individus pêchés pour les formes EE, EM et MM ne permet pas de faire des analyses

précises en fonction des mois.

(19)

0 5 10 15 20 25 30 35

mai.99 juin.99 juil.99 août.99 sept.99 oct.99 nov.99 déc.99 janv.00 fév.00 mars.00 avr.00 mai.00 juil.00 sept.00 nov.00 janv.01 mars.01

Année 1 Année 2

Mois

Nbre d'espèces

CC CE EC EE EM ME MM

Figure 5.14 : Variations mensuelles du nombre moyen d’espèces dans chaque catégorie de peuplement de poissons à Agonlin Lowé. CC = formes continentales strictes, CE = formes continentales à affinité estuariennes, EC = formes estuariennes à affinité continentales, EE = formes estuariennes strictes, EM = formes estuariennes d’origine marine, ME = formes marines à affinité estuariennes, MM = formes marines occasionnelles.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

mai.99 juin.99 juil.99 août.99 sept.99 oct.99 nov.99 déc.99 janv.00 fév.00 mars.00 avr.00 mai.00 juil.00 sept.00 nov.00 janv.01 mars.01

Année 1 Année 2

Mois

% du nombre d'individus

CC CE EC EE EM ME MM

Figure 5.15 : Variations mensuelles des pourcentages en nombre d’individus des catégories

de peuplement de poissons à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001. CC = formes continentales

strictes, CE = formes continentales à affinité estuariennes, EC = formes estuariennes à affinité continentales,

EE = formes estuariennes strictes, EM = formes estuariennes d’origine marine, ME = formes marines à affinité

estuariennes, MM = formes marines occasionnelles.

(20)

5.2.2.2- Les poissons-chats et les catégories de peuplements

Le tableau 5.5a présente la répartition des 16 espèces de poissons-chats dans les différentes catégories de poissons identifiées. On observe que 5 espèces appartenant à 3 familles sont rangées dans les formes CC (Mochokidae, Bagridae et Malapteruridae), 6 espèces appartenant à 2 familles sont rangées dans les formes CE (Schilbeidae et Clariidae de grande taille) et 5 espèces appartenant à deux familles dans les formes EC (Claroteidae et Clariidae de petite taille).

Parmi les 6 espèces de poissons-chats que nous étudions (Tab. 5.5b), 2 (famille des Mochokidae) appartiennent à la forme CC, 3 (familles des Clariidae de grande taille et des Schilbeidae) à la forme CE et 1 (Clariidae de petite taille) à la forme EC.

Les détails sur la composition numérique et pondérale des poissons-chats dans les peuplements sont donnés plus loin.

Tableau 5.5a : Nombre d’espèces de poissons-chats dans les catégories de peuplements identifiées à Agonlin Lowé.

Formes CC CE EC EE EM MM

Nombre d'espèces poissons-chats 5 6 5 0 0 0

CC = formes continentales strictes, CE = formes continentales à affinité estuariennes, EC = formes estuariennes à affinité continentales, EE = formes estuariennes strictes, EM = formes estuariennes d’origine marine, ME = formes marines à affinité estuariennes, MM = formes marines occasionnelles.

Tableau 5.5b : Classement des six espèces de poissons étudiées dans les catégories de peuplement.

Espèces CC CE EC EE EM MM

C. gariepinus *

C. ebriensis *

S. intermedius *

S. mystus *

S. schall *

S. nigrita *

(21)

5.2.3- Analyses des occurrences des espèces 5.2.3.1- Méthodes

Après avoir examiné la richesse en espèces du milieu d’étude et les variations de celle-ci dans le temps et dans l’espace, nous allons porter notre attention sur la fréquence d’apparition des différentes espèces au cours des mois, dans les habitats et dans les engins de pêche. Par fréquence d’occurrence (FO en %) nous entendons :

- suivant les mois pour une espèce donnée, le pourcentage de mois au cours desquels elle est présente : on parlera de fréquence d’occurrence mensuelle,

- suivant les habitats pour une espèce donnée, le pourcentage du nombre d’habitats dans lesquels elle est présente : on parlera de fréquences d’occurrence dans les habitats,

- suivant les engins de pêche pour une espèce donnée, le pourcentage du nombre d’engins de pêche l’ayant capturée : on parlera de fréquences d’occurrence dans les engins de pêche.

5.2.3.2- Au cours des 18 mois d’étude

Le tableau A5.4 (annexes du chapitre 5) présente la liste et les occurrences mensuelles par ordre décroissant des espèces capturées de mai 99 à mars 01.

Les espèces telles que S. intermedius, S. schall, S. nigrita, B. callipterus, B. niger B.

longipinnis, C. guntheri, C. auratus et P. bovei ont une fréquence d’occurrence FO mensuelle de 100 %. On en déduit leur présence toutes les saisons et durant les deux années. On remarque dans ce groupe la présence de 4 espèces de poissons-chats (S. intermedius, S. schall, S. nigrita et C. auratus) comme on peut s’en apercevoir sur la figure 5.16.

On trouve ensuite un groupe de poissons dont les FO sont comprises entre 80 et 95 %. Il s’agit de poissons qui n’ont pas été observés dans les captures:

- une seule fois durant les 18 mois comme H. fasciatus, H. odoe, M. rume et S. galilaeus, - deux fois durant les 18 mois comme B. nurse, C. gariepinus, L. senegalensis et M.

senegalensis,

(22)

- ou trois fois durant les 18 mois comme B. macrolepidotus, C. petherici, D. rostratus, et S.

mystus.

Ce groupe ne contient que deux espèces de poissons-chats : C. gariepinus et S. mystus. Quand on considère les années mises ensemble, on observe que toutes ces espèces sont représentées dans les captures en toutes saisons et tous les mois, sauf l’espèce B. nurse qui n’a pas été capturée aux mois de juillet 99 et 00.

Entre 50 et 80 % de FO, se positionnent 18 espèces dont 3 espèces de poissons-chats : P.

pellucida (78 %), C. ebriensis (67 %) et M. electricus (50 %). Il n’est pas rare de manquer des espèces de ce groupe dans les captures au cours des mois (Tab. A5.4, annexes du chapitre 5).

Les deux années mises ensemble, C. ebriensis n’est capturé en février et avril.

Dans la classe en-dessous de 50 % de FO, se rangent 41 espèces qui sont les plus absentes dans les captures. Parmi elles, se trouve le reste des poissons-chats comme P. buffei (44 %), C. nigrodigitatus (33 %), S. sorex (33 %), B. docmak (22 %), C. pachynema (17 %), C.

agboyiensis (11 %) et H. longifilis (6 %).

0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0 100.0

S. intermedius S. schall S. nigrita C. auratus C. gariepinus S. mystus P. pellucida C. ebriensis M. electricus P. buffei C. nigrodigitatus S. sorex B. docmak C. pachynema C. agboyiensis H. longifilis

Espèces

Occurrences mensuelles

Figure 5.16 : Occurrences des poissons-chats calculées pour les 18 mois d’échantillonnage à Agonlin

Lowé de mai 99 à mars 01.

(23)

5.2.3.3- Selon les habitats

Les occurrences des espèces dans les habitats (Tab. A5.6, annexes du chapitre 5) mettent en tête de liste une dizaine d’espèces ayant une FO de 100 %, donc présentes dans tous les habitats. Il s’agit de : B. niger, C. ebriensis, C. gariepinus, C. petherici, H. niloticus, H. bebe, M. electricus, P. obscura, P. senegalus et P. annectens. Ce groupe renferme 3 espèces de poissons-chats dont aucune n’a été parmi celles observées tous les mois (voir plus haut) : C.

gariepinus, C. ebriensis et M. electricus. Les FO des mois s’opposent ainsi aux FO des habitats du point de vue des espèces de poissons-chats (Fig. 5.17). Pour les autres espèces, on enregistre aussi la même situation à l’exception de B. niger qui a été observé tous les mois et dans tous les habitats.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

C. ebriensis C. gariepinus M. electricus C. auratus C. nigrodigitatus P. pellucida S. intermedius S. mystus S. nigrita S. schall S. sorex B. docmak C. agboyiensis C. pachynema H. longifilis P. buffei

Espèces

Fréquences d'occurrence

Figure 5.17 : Occurrences des poissons-chats calculées suivant les quatre habitats de pêche à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001.

Trente-cinq espèces dont 9 espèces de poissons-chats ayant tous une FO de 75 % : C. auratus, C. nigrodigitatus, P. pellucida, P. buffei, S. intermedius, S. mystus, S. nigrita, S. schall et S.

sorex. Il est important de remarquer qu’aucune espèce n’est issue des trous à poissons qui

renferment au total 11 espèces dont 10 présentes dans le groupe de FO = 100 %.

(24)

Un groupe de 15 espèces ont une FO de 50 % et se rencontrent dans deux habitats. Ce groupe contient 3 espèces de poissons-chats, à savoir B. docmak, C. agboyiensis et C. pachynema.

Le reste des espèces (20 au total) ont une FO de 25 % et ne se retrouve donc que dans un seul habitat. Deux espèces de poissons-chats se trouvent dans groupe : H. longifilis et P. buffei qui sont uniquement rencontrées dans le lit principal du fleuve.

Il est important de noter ici que 8 espèces n’ont pas été capturées dans le lit du fleuve : G.

niloticus, P. endlicheri, B. macrops, C. kingseleye, D. boulengeri, D. lebretonis, G.

occidentalis et H. forskalii. Cela ne veut aucunement dire que ces espèces ne vivent pas dans le fleuve. Les techniques de captures utilisées ne sont peut être pas adaptées pour les capturer dans le lit principal du fleuve.

5.2.3.4- Selon les engins de pêche

Aucune espèce n’a une FO de 100 % dans les engins de captures (Fig. 5.18, Tab. A5.7, annexes du chapitre 5). On note trois espèce de poissons-chats qui sont en tête : S. schall (82

%), C. auratus (71 %), S. intermedius (71 %). Un autre groupe de poissons dont la FO est comprise entre 50 et 60 % comprend 6 espèces dont 2 poissons-chats (C. gariepinus (59 %), S. nigrita (59 %). Dans le groupe FO 20 % - 50 %, se rangent 34 espèces dont 7 poissons- chats : P. pellucida (47 %), S. mystus (47 %), C. nigrodigitatus (41 %), C. ebriensis (41 %), M. electricus (41 %), B. docmak (24 %) et S. sorex (24 %).

Les autres poissons dont les FO sont inférieures à 20 % sont en majorité capturées dans les

pêches expérimentales et dans les acadjas. Ce groupe renferme 4 espèces de poissons-chats :

P. buffei (18 %), C. agboyiensis (12 %), C. pachynema (12%) et H. longifilis (6 %).

(25)

0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0 100.0 S. schall

C. auratus S. intermedius C. gariepinus S. nigrita P. pellucida S. mystus C. nigrodigitatus C. ebriensis M. electricus B. docmak S. sorex P. buffei C. agboyiensis C. pachynema H. longifilis

Espèces

Fréquences d'occurrence (%)

Figure 5.18 : Occurrences des poissons-chats calculées suivant 16 engins et techniques de pêche à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001.

5.2.3.5- Récapitulatif et occurrences des six poissons étudiées

On a trouvé que six espèces ont été chaque fois présentes dans les captures au cours des 18 mois (FO = 100 %), à savoir S. intermedius, S. schall, B. callipterus, B. niger, B. longipinnis et C. guntheri.

Les espèces P. bovei, H odoe, B. nurse, C. auratus, H. fasciatus, L. senegalensis et S. nigrita ont une fréquence d’occurrence entre 80 et 95 %, tandis que C. gariepinus, D. rotsratus, P.

pellucida, P. leonensis, S. galilaeus et T. zillii ont une fréquence d’occurrence entre 70 et 80

%.

Les poissons les plus rares étaient H. longifilis, B. docmak, C. nigrodigitatus, C. agboyiensis, C. pachynema, M. electricus, B. macrops, D. lebretonis, E. senegalensis, E. fimbriata, G.

melanopterus, H. forskallii, L. falcipinnis, P. africana et P. palidomaculatus, R. senegalensis

et T. mariae avec une fréquence d’occurrence de 5,6 %, soit une seule capture durant les deux

années.

(26)

Au cours de l’année (Tab. 5.6), les six espèces de poissons-chats étudiées apparaissent dans les captures tous les mois, sauf C. ebriensis qui n’a pas été observé en février et avril. Cela est du à un problème d’échantillonnage, la période des sorties ne coïncidant pas toujours avec l’exploitation d’un trou à poissons où il est toujours présent.

Les deux Clariidae peuvent être trouvés dans tous les habitats, mais il est important de souligner la très faible proportion de C. ebriensis dans les acadjas (voir plus loin).

Seule l’espèce S. schall peut être capturée par toutes les méthodes et techniques de pêche actuellement utilisées à Agonlin Lowé. On peut remarquer les faibles occurrences observées chez C. ebriensis (40 %) et S. mystus (50 %) dans les techniques de pêche.

Tableau 5.6 : Occurrences des six espèces étudiées

Espèces

Occurrences au cours des 18 mois (%)

Occurrences au cours des 12 mois

l’année (%) *

Occurrences dans les habitats (%)

Occurrences dans les engins de pêche (%)

C. gariepinus 90 100 100 60

C. ebriensis 67 83 100 40

S. intermedius 100 100 75 70

S. mystus 85 100 75 50

S. schall 100 100 75 100

S. nigrita 100 100 75 60

* les deux années d’études réunies

(27)

5.2.4- Abondance numérique relative des espèces 5.2.4.1- Résultats globaux par année, saison et mois Résultats pour les deux années (Tabs 5.7 et 5.8)

Au total, 188.055 individus pour une biomasse de 4,75 t ont été échantillonnés dont 54.560 individus (soit 2,18 t) au cours de la première année et 133.495 individus (soit 2,56 t) au cours de la deuxième année. Le poids moyen global est de 25,2 g. Les espèces les plus nombreuses (nombre d’individus > 5.000) sont S. schall (32,0 %), S. intermedius (23,6 %), P. bovei (7,1

%), S. nigrita (5,4 %), P. pellucida (3,8 %), B. niger (3,7) et C. gariepinus (3,2 %) qui ensemble représentent 78,8 % du nombre total de poissons capturés (soit 66,3 % en biomasse). Treize (13) espèces (soit 16,2 % du nombre total d’individus) pour un poids total de 0,990 t sont représentées par un nombre d’individus compris entre 1.000 et 4.999, 7 espèces (soit 2,8 %) pour un poids total de 0,35 t, par un nombre d’individus compris entre 500 et 999, 15 espèces (soit 1,8 %) pour un poids total de 0,203 t, par un nombre d’individus compris entre 100 et 499, 16 espèces (soit 0,36 %), pour un poids total de 0,045 t, par un nombre d’individus compris entre 10 et 99 et 22 espèces (soit 0,04 %) pour un poids total de 0,006 t, par moins de 10 individus dans les captures.

Résultats par saison (Tab. 5.9)

En effectifs comme en biomasse, les valeurs les plus faibles ont été observées au cours de la petite saison sèche (s2) (5,1 % du nombre et 3,4 % de la biomasse) tandis que les plus élevées ont été observées durant la grande saison sèche (s4) (51,0 % du nombre et 40,3 % de la biomasse). La grande saison des pluies (s1) est plus faible en effectif (27,6 % du nombre) que la grande saison sèche (s4) mais présente une biomasse plus élevée que celle-ci (43,1 % de la biomasse).

Résultats par mois (Fig. 5.19)

L’analyse mensuelle des abondances relatives montre deux pics importants au cours de

l’année, correspondant aux mois de novembre (23.566 individus, soit 1,33 t pour l’année 1 et

32.169 individus, soit 0,94 t pour l’année 2) et de janvier (12.195 individus pour 0,36 t pour

l’année 1 et 61.371 individus, soit 1,05 t pour l’année 2). Un troisième pic mais nettement

plus faible est observé au mois mars 99. Les abondances relatives les plus faibles sont

enregistrées de juin 99 à octobre 99, avec toutefois une légère hausse en juillet et août 99. En

décembre 99 et en février 00, les abondances relatives sont aussi faibles.

(28)

Tableau 5.7 : Résultats des captures numériques et pourcentage du nombre total d’espèces de poissons dans le delta de l’Ouémé à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001 (tous engins, habitats, mois et années confondus).

* = espèces étudiées

Espèces Nbre d'ind. % du nbre Espèces Nbre d'ind. % du nbre

Synodontis schall * 60148 32,0 Heterotis niloticus 118 0,1

Schilbe intermedius * 44429 23,6 Mormyrops anguilloides 103 0,1

Petrocephalus bovei 13296 7,1 Chrysichthys nigrodigitatus 94 0,0

Synodontis nigrita * 10149 5,4 Phago loricatus 79 0,0

Parailia pellucida 7087 3,8 Barbus chlorotaenia 75 0,0

Brevimyrus niger 7041 3,7 Pollimyrus adspersus 62 0,0

Clarias gariepinus * 6017 3,2 Mastacembelus cryptacanthus 48 0,0

Chromidotilapia guntheri 4149 2,2 Malapterurus electricus 47 0,0

Barbus callipterus 4115 2,2 Lates niloticus 45 0,0

Chrysichthys auratus 3443 1,8 Erpetoichthys calabaricus 38 0,0

Hemichromis fasciatus 3247 1,7 Oreochromis niloticus 30 0,0

Sarotherodon galilaeus 3083 1,6 Synodontis sorex 29 0,0

Ctenopoma pethereci 1976 1,1 Eleotris senegalensis 27 0,0

Hepsetus odoe 1895 1,0 Xenomystus nigri 26 0,0

Brycinus longipinnis 1682 0,9 Bagrus docmak 25 0,0

Brycinus nurse 1674 0,9 Dormitator lebretonis 22 0,0

Mormyrus rume 1625 0,9 Thysochromis ansorgii 15 0,0

Brienomyrus brachyistius 1385 0,7 Clarias agboyiensis 10 0,0

Clarias ebriensis * 1197 0,6 Clarias pachynema 7 0,0

Hemichromis bimaculatus 1013 0,5 Cynoglossus senegalensis 7 0,0

Distichodus rostratus 928 0,5 Gymnarchus niloticus 7 0,0

Brycinus macrolepidotus 908 0,5 Mugil curema 7 0,0

Tilapia guineensis 831 0,4 Elops lacerta 6 0,0

Parachanna obscura 759 0,4 Ethmalosa fimbriata 6 0,0

Labeo senegalensis 691 0,4 Raiamas senegalensis 6 0,0

Hyperopisus bebe 665 0,4 Liza falcipinnis 5 0,0

Labeo parvus 509 0,3 Elops senegalensis 3 0,0

Tilapia zillii 382 0,2 Ctenopoma kingseleye 2 0,0

Polypterus senegalus 360 0,2 Dalophis boulengeri 2 0,0

Sarotherodon melanotheron 356 0,2 Gerres melanopterus 2 0,0

Marcusenius senegalensis 338 0,2 Hydrocynus forskali 2 0,0

Tilapia mariae 279 0,1 Parachanna africana 2 0,0

Hydrocynus vittatus 241 0,1 Polydactylus quadrifilis 2 0,0

Pareutropius buffei 233 0,1 Polypterus endlicheri 2 0,0

Pellonula leonensis 198 0,1 Barbus macrops 1 0,0

Protopterus annectens 190 0,1 Gobionellus occidentalis 1 0,0

Schilbe mystus * 172 0,1 Heterobranchus longifilis 1 0,0

Pollimyrus isidori 144 0,1 Pantodon buchholzi 1 0,0

Eleotris vittata 135 0,1 Petrocephalus pallidomaculatus 1 0,0

Citharinus latus 118 0,1 Rhabdalestes septentrionalis 1 0,0

Total 188055 100,0

(29)

Tableau 5.8 : Résultats des captures pondérales et pourcentage de biomasse totale des espèces dans le delta de l’Ouémé à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001 (toutes engins, habitats, mois et années confondus). * = espèces étudiées.

Espèces Biomasse % Biomasse Espèces Biomasse % Biomasse

Synodontis schall * 1305585,4 27,52 Labeo parvus 3363,2 0,1

Clarias gariepinus * 975950,6 20,6 Gymnarchus niloticus 3146,9 0,1

Schilbe intermedius * 471274,2 9,9 Oreochromis niloticus 2370,0 0,0

Sarotherodon galilaeus 327465,9 6,9 Bagrus docmak 2238,4 0,0

Synodontis nigrita * 282906,6 6,0 Erpetoichthys calabaricus 1536,1 0,0

Hepsetus odoe 164675,7 3,5 Malapterurus electricus 1111,4 0,0

Chrysichthys auratus 147004,6 3,1 Pellonula leonensis 1105,6 0,0

Distichodus rostratus 114662,7 2,4 Pollimyrus isidori 914,1 0,0

Chromidotilapia guntheri 69903,9 1,5 Synodontis sorex 719,6 0,0

Parachanna obscura 62904,5 1,3 Heterobranchus longifilis 609,7 0,0

Hemichromis fasciatus 56967,5 1,2 Mastacembelus cryptacanthus 584,5 0,0

Tilapia guineensis 50862,5 1,1 Phago loricatus 550,1 0,0

Brycinus macrolepidotus 50110,1 1,1 Xenomystus nigri 543,4 0,0

Brevimyrus niger 48823,4 1,0 Clarias pachynema 468,1 0,0

Petrocephalus bovei 47852,4 1,0 Elops lacerta 423,9 0,0

Brycinus nurse 46712,4 1,0 Eleotris senegalensis 407,6 0,0

Mormyrus rume 46458,3 1,0 Mugil curema 400,0 0,0

Labeo senegalensis 43405,9 0,9 Cynoglossus senegalensis 389,0 0,0

Heterotis niloticus 40604,4 0,9 Pareutropius buffei 382,6 0,0

Clarias ebriensis * 39459,5 0,8 Barbus chlorotaenia 317,7 0,0

Sarotherodon melanotheron 38798,8 0,8 Pollimyrus adspersus 293,4 0,0

Ctenopoma pethereci 35834,2 0,8 Polydactylus quadrifilis 192,4 0,0

Tilapia zillii 29229,9 0,6 Elops senegalensis 173,5 0,0

Chrysichthys nigrodigitatus 27951,6 0,6 Thysochromis ansorgii 158,0 0,0

Hyperopisus bebe 26040,0 0,5 Raiamas senegalensis 113,1 0,0

Protopterus annectens 23454,6 0,5 Ethmalosa fimbriata 99,7 0,0

Brycinus longipinnis 20674,0 0,4 Clarias agboyiensis 98,7 0,0

Tilapia mariae 19737,5 0,4 Dalophis boulengeri 82,0 0,0

Barbus callipterus 19409,0 0,4 Parachanna africana 79,0 0,0

Parailia pellucida 15984,6 0,3 Liza falcipinnis 66,4 0,0

Polypterus senegalus 12986,0 0,3 Dormitator lebretonis 64,4 0,0

Eleotris vittata 12568,3 0,3 Ctenopoma kingseleye 55,0 0,0

Brienomyrus brachyistius 10482,0 0,2 Polypterus endlicheri 55,0 0,0

Marcusenius senegalensis 6025,5 0,1 Pantodon buchholzi 25,0 0,0

Lates niloticus 5975,2 0,1 Barbus macrops 9,3 0,0

Hydrocynus vittatus 5679,0 0,1 Hydrocynus forskali 8,4 0,0

Hemichromis bimaculatus 5209,8 0,1 Gerres melanopterus 7,4 0,0

Mormyrops anguilloides 4294,6 0,1 Gobionellus occidentalis 5,0 0,0

Schilbe mystus * 3737,5 0,1 Petrocephalus pallidomaculatus 3,3 0,0

Citharinus latus 3686,5 0,1 Rhabdalestes septentrionalis 1,5 0,0

Total 4744521,2 100,0

(30)

Tableau 5.9 : Nombre d’individus échantillonnés et biomasse correspondant selon les saisons de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé.

Saisons Nombre d’individus % du nombre Biomasse (kg) % Biomasse

s1 51931 27,6 2043,4 43,1

s2 9618 5,1 162,3 3,4

s3 30617 16,3 627,1 13,2

s4 95889 51,0 1911,7 40,3

Total 188055 100,0 4744,5 100,0

s1 = grande saison des pluies, s2 = petite saison sèche, s3 = petite saison des pluies, s4 = grande saison sèche.

0.0 200.0 400.0 600.0 800.0 1000.0 1200.0 1400.0

mai.99 juin.99 juil.99 août.99 sept.99 oct.99 nov.99 déc.99 janv.00 fév.00 mars.00 avr.00 mai.00 juil.00 sept.00 nov.00 janv.01 mars.01

Année 1 Année 2

Mois

Biomasse (kg)

0 10 20 30 40 50 60 70

Nbre d'individus (milliers)

Biomasse (kg) Nbre d'individus (milliers)

Figure 5.19 : Variations mensuelles des abondances relatives numériques et pondérales des poissons

capturés à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001.

(31)

Proportion globale des poissons-chats

Les poissons-chats représentent 70,8 % du nombre total d’individus pêchés et 69 % de la biomasse totale (Tab. 5.10, Fig. 5.20). La prépondérance numérique des poissons-chats dans les peuplements se marque fondamentalement avec les espèces comme S. schall, S.

intermedius, S. nigrita, P. pellucida, C. gariepinus, C. auratus et C. ebriensis qui sont les plus abondantes. Ceci se remarque clairement sur la figure 5.21 qui présente l’abondance relative numérique (ARN) de toutes les espèces échantillonnées en fonction de leurs fréquences d’occurrences (FO %) au cours des mois.

En terme de biomasse, le classement des espèces est un peu différent avec une forte contribution relative de C. gariepinus et de C. auratus et une présence significative de C.

nigrodigitatus. Les abondances relatives en biomasse (ARB) en fonction des fréquences d’occurrences mensuelles (FO %) sont présentées sur la figure 5.22.

Tableau 5.10 : Nombre d’individus et biomasse des poissons-chats échantillonnés de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin Lowé (habitats, années, mois et techniques de pêches confondus).

N° Espèce Sigle Nombre d'individus % du nombre biomasse (kg) % biomasse

1 Synodontis schall * ss 60148 31,984 1305,59 27,518

2 Schilbe intermedius * si 44429 23,626 471,27 9,933

2 Synodontis nigrita * sn 10149 5,397 282,91 5,963

4 Parailia pellucida pp 7087 3,769 15,98 0,337

5 Clarias gariepinus * cg 6017 3,200 975,95 20,570

6 Chrysichthys auratus ca 3443 1,831 147,00 3,098

7 Clarias ebriensis * ce 1197 0,637 39,46 0,832

8 Pareutropius buffei pb 233 0,124 0,38 0,008

9 Schilbe mystus * sm 172 0,091 3,74 0,079

10 Chrysichthys nigrodigitatus cn 94 0,050 27,95 0,589

11 Malapterurus electricus me 47 0,025 1,11 0,023

12 Synodontis sorex sx 29 0,015 0,72 0,015

13 Bagrus docmak bd 25 0,013 2,24 0,047

14 Clarias agboyiensis cy 10 0,005 0,10 0,002

15 Clarias pachynema cp 7 0,004 0,47 0,010

16 Heterobranchus longifilis hl 1 0,001 0,61 0,013

Total poissons-chats 133088 70,771 3275,48 69,037

Total autres espèces 54967 29,229 1469,04 30,963 Total général 188055 100,0 4744,52 100,0

* : les espèces que nous étudions

(32)

Il faut remarquer sur la figure 5.20 une légère diminution du pourcentage en biomasse par rapport au pourcentage en nombre d’individus chez les poissons-chats en comparaison avec les autres poissons qui connaissent un pourcentage en biomasse plus élevée qu’en nombre.

Ceci est dû au grand nombre de poissons-chats de petite taille comme P. pellucida qui occupe le 4

ème

rang en nombre mais se classe en 8

ème

place en biomasse. De même, parmi les non- poissons-chats, des espèces comme S. galilaeus et D. rostratus se positionnent fort bien sur la figure 5.22 du fait de leur biomasse élevée.

Par ailleurs, il convient de noter la présence en nombre très réduit de certains poissons-chats de grande taille comme H. longifilis (1 individu), B. docmak (25 individus) et C.

nigrodigitatus (94 individus).

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Autres poissons Poissons-chats

%

Nbre d'individus Biomasse totale

Figure 5.20 : Pourcentage en nombre et en biomasse des poissons-chats et les non-poissons-chats

capturés à Agonlin Lowé (toutes techniques, habitats et mois confondus) de mai 1999 à mars 2001.

(33)

Nuage de Poi nts (Données brutes uti li sées 3v*80c)

bc bn cuca cg

ci hf

ho pp

pv

sg si

sn ss

0 20 40 60 80 100 120

Occurrence (%) -5

0 5 10 15 20 25 30 35

Abondance relative en nombre (%)

Figure 5.21 : Diagramme des abondances relatives numériques (ARN) en fonction des fréquences d’occurrence mensuelle des espèces (FO en %). Seules les espèces ayant une abondance relative supérieure ou égale à 1 % sont identifiées et marquées sur la figure pour raison de clarté du graphique. * = espèces que nous étudions.

Nuage de Poi nts (Données brutes uti li sées 3v*80c)

bnbccu ca cg

ci dr

hf ho

po pp pv

sg si

sn ss

tg

0 20 40 60 80 100 120

Occurrence (%) -5

0 5 10 15 20 25 30

Abondance relative en biomasse (%)

Figure 5.22 : Diagramme des abondances relatives pondérales (ARB) en fonction des fréquences d’occurrence mensuelle des espèces (FO en %). Seules les espèces ayant une abondance relative supérieure ou égale à 1 % sont identifiées et marquées sur la figure pour raison de clarté du graphique. * = espèces que nous étudions.

ss : S. schall * si : S intermedius * sn: S. nigrita * cg: C. gariepinus * pp: P. pellucida pv : P. bovei ci: C. petherici ca : C. auratus bc: B. callipterus bn: B. niger

ss : S. schall *

si : S intermedius *

sn: S. nigrita *

cg: C. gariepinus *

pp: P. pellucida

pv : P. bovei

ci: C. petherici

bc: B. callipterus

bn: B. niger

sg : S. galilaeus

tg : T. guineensis

ho : H. odoe

ca : C. auratus

dr: D. rostratus

po: P. obscura

cl: C. latus

cu: C. guntheri

(34)

5.2.4.2- Résultats par habitat

Données globales

La figure 5.23 présente le nombre moyen de poissons échantillonnés et les biomasses correspondantes dans les différents habitats, les caractéristiques de ceux-ci étant précédemment données au chapitre 4.

On remarque le grand nombre d’individus capturés dans les acadjas, reflet logique de l’objectif principal de l’utilisation de la technique qui est une forte concentration des poissons à l’intérieur du piège.

Sur le plan pondéral, on observe une valeur plus élevée que pour le nombre dans les trous à poissons, ce qui s’explique par la présence dans cet habitat de poissons de grande taille comme C. gariepinus et P. obscura.

26

103 128 12

0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000

ac lit fl p. inond tàp Habitats

Nbre moyen d'individus par pêche

26

103 128

12

0 20 40 60 80 100 120 140

ac lit fl p. inond tàp

Habitats

biomasse moyenne (kg/pêche)

Figure 5.23 : Nombre moyen d’individus et biomasse correspondante des poissons capturés dans les habitats. ac : acadja, lit fl : lit du fleuve, p. inond : plaine inondée, tàp : trou à poissons. Les chiffres sur les barres indiquent le nombre d’échantillons dans l’habitat correspondant.

Pour ce qui concerne les captures des différentes espèces dans les 4 habitats (Tabs 5.11, 5.12), il apparaît qu’un petit nombre d’espèces (une dizaine) ont des abondances particulièrement élevées dans les différents milieux (Tab. 5.13).

Les autres poissons capturés sont peu représentés (abondance numérique relative < 3 %) dans

les habitats.

(35)

Tableau 5.11 : Résultats des captures numériques et abondance relative des espèces dans les différents habitats à Agonlin Lowé de mai 1999 à mars 2001 (toutes engins, mois et années confondus). N = nombre d’individus .

Acadja (n = 26) Lit du fleuve (n = 103) Plaine inondée (n = 128) Trou à poissons (n = 12)

Espèces N % N % N % N %

B. docmak 6 0,005 19 0,046

B. callipterus 180 0,148 3654 8,832 281 1,324

B. chlorotaenia 1 0,001 70 0,169 4 0,019

B. macrops 1 0,005

B. brachyistius 650 0,535 600 1,450 135 0,636

B. niger 3007 2,476 726 1,755 3299 15,546 9 0,223

B. longipinnis 890 0,733 613 1,482 179 0,844

B. macrolepidotus 838 0,690 27 0,065 43 0,203

B. nurse 1401 1,154 112 0,271 161 0,759

C. guntheri 836 0,689 2466 5,961 847 3,991

C. auratus 1743 1,435 1636 3,954 64 0,302

C. nigrodigitatus 84 0,069 9 0,022 1 0,005

C. latus 8 0,019 110 0,518

C. agboyiensis 1 0,002 9 0,042

C. ebriensis 2 0,002 65 0,157 228 1,074 902 22,327

C. gariepinus 2242 1,846 288 0,696 1229 5,791 2258 55,891

C. pachynema 5 0,012 2 0,009

C. kingseleye 2 0,009

C. pethereci 781 0,643 248 0,599 718 3,383 229 5,668

C. senegalensis 7 0,017

D. boulengeri 2 0,009

D. rostratus 592 0,488 39 0,094 297 1,400

D. lebretonis 22 0,104

E.senegalensis 20 0,016 7 0,017

E. vittata 96 0,079 29 0,070 10 0,047

E. lacerta 6 0,015

E. senegalensis 3 0,007

E. calabaricus 15 0,036 23 0,108

E. fimbriata 6 0,015

G. melanopterus 2 0,005

G. occidentalis 1 0,005

G. niloticus 1 0,001 6 0,028

H. bimaculatus 14 0,012 222 0,537 777 3,661

H. fasciatus 1035 0,852 302 0,730 1910 9,001

H. odoe 1302 1,072 164 0,396 429 2,022

H. longifilis 1 0,002

H. niloticus 24 0,020 7 0,017 82 0,386 5 0,124

H. forskali 2 0,009

H. vittatus 216 0,178 18 0,044 7 0,033

H. bebe 198 0,163 263 0,636 201 0,947 3 0,074

L. parvus 1 0,001 117 0,283 391 1,843

L. senegalensis 189 0,156 130 0,314 372 1,753

L. niloticus 12 0,010 30 0,073 3 0,014

L. falcipinnis 5 0,012

M. electricus 36 0,030 9 0,022 1 0,005 1 0,025

M. senegalensis 257 0,212 24 0,058 57 0,269

M. cryptacanthus 44 0,036 2 0,005 2 0,009

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