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Submitted on 1 Jan 1961

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Les champs de doublet de masse

K.H. Tzou

To cite this version:

K.H. Tzou. Les champs de doublet de masse. J. Phys. Radium, 1961, 22 (12), pp.795-800.

�10.1051/jphysrad:019610022012079500�. �jpa-00236581�

(2)

LES CHAMPS DE DOUBLET DE MASSE Par K. H. TZOU

Institut Henri-Poincaré, Paris.

Résumé.

2014

Les champs symétriquement self-couplés peuvent être définis pour tous les spins

vis-à-vis de toutes les huit inversions unitaires. De tels champs sont également réalisables vis-à-vis des huit inversions antiunitaires

en cas

de spins entiers, mais

ne

le sont que vis-à-vis de C et PTM dans le cas des spins demi-entiers. Chacun de

ces

champs comporte deux états de masse propre différente. Des arguments d’ordre physique excluent la réalité physique de tels champs

définis vis-à-vis des huit inversions indépendantes de M, mais

ceux

définis vis-à-vis des huit inver- sions comportant M sont bien admissibles

au

point de

vue

physique. Cependant des systèmes phy- siques particuliers et bien spécifiés peuvent bien être représentés par certains des champs self- couplés définis vis-à-vis même des inversions qui

ne

comportent pas M. Dans le cadre de cette théorie, le champ fermionique M-symétriquement self-couplé est proposé pour les doublets-M

leptoniques, électron-muon et neutrino, et le champ bosonique C (ou CP)-symétriquement self- couplé représente le doublet-C (ou CP) mésonique K01-K02.

Abstract.

2014

Symmetrically self-coupled fields can be defined for all spins with respect to all eight unitary inversions. Such fields

are

also realizable with respect to the eight antiunitary

inversions in the case of integer spins, but

are

realizable only with respect to C and PTM in the

case

of half-odd-integer spins. Each such field has two states of different rest-mass. Some

physical arguments exclude the physical reality of all such fields defined with respect to the eight M-independant inversions, while those defined with respect to the eight M-dependent inversions

are

quite admissible in the physical point of view. However,

some

particular and well specified physical systems

can

quite well be represented by certain of the self-coupled fields which

are

defined

even

with respect to the M-independent inversions. In the framework of this theory,

the M-symmetrically self-coupled fermion field is proposed for the leptonic M-doublets, electron-

muon

and neutrino, and the C (or CP)-symmetrically self-coupled boson field represents the meso- nic C (or CP)-doublet K01-K02.

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET LE

RADIUM

,

22, DÉCEMBRE 1961,

1. Introduction.

-

Dans une étude en vue d’une théorie unifiée de l’électron et du muon [1], nous

avons proposé et examiné un champ de spin 1/2 M- symétriquement self -couplé, à savoir, un champ spinoriel 03C8(m) qui est mis en interaction avec son

«

image d’inversion M » 03C8(- m). m désigne ici

masses propres et M l’opération d’inversion de

masses propres. En général, des champs de ce

genre existent bien vis-à-vis de toutes les opérations

d’inversion du groupe d’inversion

En d’autre termes, un champ, en général, peut

être mis de façon compatible en interaction avec son image vis-à-vis de chacune des seize inversions.

De tels champs comportent chacun deux masses

propres identifiables à deux particules différentes.

On dira que celles-ci forment un

«

doublet- G

».

Comme nous avons expliqué récemment [1], les champs que nous étudierons obéissent à des équa-

tions du type

Ici m1 et m2 sont des constantes réelles que nous

supposerons positives toutes les deux. Dans une

étude générale qui nous occupe maintenant, nous prendrons en considération tous les spins dans ce qui suit. Dans un travail antérieur [2], nous avons

étudié certaines propriétés de symétrie intrinsèques

vis-à-vis du groupe d’inversion G dans le cadre d’une large classe générale des théories des parti-

cules à spin. Dans le présent exposé, nous nous

référerons aussi à cette classe générale des théories des particules et nous aurons l’occasion de revenir à quelques unes de leurs propriétés de symétrie intrinsèques. Les matrices Px obéissent donc aux règles non commutatives que nous avons résumées dans le travail antérieur mentionné plus haut [2].

Dans l’équation (1), [G] Ç désigne le champ engen- dré de Ç par l’inversion G [3] avec encore un chan- gement de nombres quantiques dans ce champ engendré, changement impliqué dans la définition

et dans la caractéristique de l’inversion G [3]. Il y

a donc à distinguer l’opération [ G] de l’opération (G) que nous avons définie et étudiée antérieure- ment [3] (1).

A part l’équation de champ (1), notre problème

des champs symétriquement self-couplés consiste à poser encore deux conditions sur l’opération [ G].

(i) Le champ engendré de Ç; [ G] Ç, représente

aussi le même champ bien que non identique à t.¥.

Ainsi [G] Ç doit vérifiér l’équation.

1 (1) Les deux opérations [G] et (G) sont identiques dans

le cas G = M et dans

ce cas

seulement, car (M) n’engendre

pas de changement de nombres quantiques.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019610022012079500

(3)

796

(ii) Puisque la présence de [G] 03C8 dans l’équa-

tion (1) signifie un certain self-couplage par

«

image

d’inversion G », 03C8 doit apparaître lui aussi comme

un tel couplage dans l’équation de [G] 03C8, ce qui implique une symétrie par l’échange de Ç et [ G] Ç.

Dans ce cas, on doit pouvoir écrire l’équation sui-

vante :

Des équations (2) et (3), une condition de compa- tibilité s’impose dans la définition des champs

symétriquement self-couplés :

La question principale est alors la détermination des inversions possibles vis-à-vis desquelles peu- vent être définis de façon compatible les champs symétriquement self-couplés.

Des équations (1) et (3), on déduit les champs

non couplés,

1

où l’on’définit

Le charnp Ç comporte donc deux masses propres,

ma et mb, qui sont identifiables à deux particules

différentes formant un doublet-G.

Étant donné que Ç et [G] 03C8 satisfont, par défi-

nition, à la même équation (1) et sont mêmes mis

en interaction, il est naturel que tous les deux ont des propriétés de transformation identiques. Les champs symétriquement self-couplés sont alors

tous invariants par rapport à toutes les inversions et au groupe de Lorentz.

Dans l’examination des inversions qui permet-

tent de définir de façon compatible des champs symétriquement self-couplés, nous devrons bien distinguer les inversions unitaires des inversiQns antiunitaires. A ce sujet, nous les examinerons séparément aux paragraphes suivants.

2. Inversions unitaires.

-

Désignons par A l’une

quelconque des huit inversions unitaires : A = I, P, CT, CPT, M, PM, CTM, CPT lJ;1. Le champ engendré de Ç par A est alors défini par (voir [3])

où l’indice inférieur A dans ÇA désigne un change-

ment de coordonnées (e, r, t, m) et un changement

de nombres quantiques dans 03C8, changements impliqués par’ la définition de A comme nous

l’avons prescrit au paragraphe précédent. Les r A

sont des opérateurs matriciels non singuliers qui remplissant les conditions, [2], [3]

où 03B4(03BB) A a pour valeur -+ 1 ou - 1 suivant A et À.

Nous pouvons prendre pour rA des matrices à la fois unitaires et hermitiennes pour toute inversion unitaire A : F-1

=

=

rA.

D’une seconde opération de [A] sur (8), nous

obtenons

La condition de compatibilité (4) sera donc réa-

lisée si

.

cela indépendamment de A.

Vis-à-vis de chaque inversion unitaire A, nous

avons donc deux champs symétriquement self- couplés définis par 03B6A

=

+ 1 et - 1 respective-

ment. Dans le premier cas (03B6A

=

1), selon (7), les

membrés non couplés de masse propre bien définie sont

qui satisfont aux conditions de symétrie suivantes :

Au second cas (03B6A = -1), les membres non

couplés sont

qui vérifient les conditions de symétrie

Dans les deux cas, les champs a sont tous l’état

propre de la petite masse m1- m2 et les champs b

celui de là grande masse ml + m2. Mais, d’après (13) et (15), ils ont des propriétés de symétrie diffé-

rentes suivant que (A.

=

+ 1 ou - 1. Nous dirions

que les champs 03C8a et 03C8b forment un doublet-A et 03C8’a et 03C8’b forment un doublet-A’. (Cf. [1]).

3. Inversions antiunitaires.

-

Soit B l’une quel-

conque des huit inversions antinuitaires : B - C, CP, T, PT, CM, CPM, TM, PTM. Dans ce cas,

par définition, [3]

L’indice supérieur T désigne la transposition des

matrices. 03C8 est le champ adjoint de §, § = 03C8 t 6,

0 étant une matrice non singulière définie par

90

= -

09, 03B2 03B8 = 094, 6-1

=

et

=

6. Les

matrices non singulières FB doivent vérifier les conditions [2], [3]

où également 03B4B’

=

+ 1 ou - 1 suivant B et À.

Nous prendrons pour rB des matrices unitaires

(4)

et hermitiennes en cas de toute inversion antiuni- taire, lB’ = r+

=

lB.

Nous avons démontré [2] que, indépendamment

de la représentation des matrices px, les opérateurs rB comportent les propriétés de symétrie intrin- sèques suivantes :

SB et (/..8 prennent pour valeur + 1 ou - 1 sui- vant l’inversion B et le spin considérés. Des consi- dérations générales nous ont permis de déterminer

les valeurs de SB et aB en fonction du spin en cas de chaque inversion antiunitaire B [2].

Cela étant, une seconde opération [B] sur Ç nous donnera, selon (16),

Pour que les champs symétriquement self- couplés soient réalisables vis-à-vis de B, il faut donc que

,

Mais, des résultats d’une étude antérieure men-

tionnée plus haut [2], nous tirons facilement

en cas de C et PTM et indépendamment du spin considéré, et

en cas de chacune des six autres inversions anti- unitaires. On peut donc, conclure que le champ symétriquement self-couplé peut être défini de

façon compatible vis-à-vis de toutes les inversions antiunitaires en cas de spins entiers. Mais

dans le cas des. spins demi-entiers, un tel champ

n’est réalisable .que vis-à-vis de C ou de PTM.

Dans le cas des inversions antiunitaires, quand

les champs symétriquement self -couplés sont réa- lisables, les membres non couplés de masse propre bien définie sont

qui remplissent, selon (21), les conditions de symé-

trie suivantes :

4. Ondes planes monochromatiques. Significa-

tion physique des conditions de symétrie.

-

Les champs symétriquement self-couplés vis-à-vis du groupe d’inversion G sont des champs linéaires.

Chacun d’eux comporte deux masses propres,

ma

=

Ml - m2 et mb

=

Mi + m2. Tout comme dans le cas du champ self-couplé vis-à-vis de M[1],

on trouve facilement les solutions de ces champs en

ondes planes monochromatiques. A une impulsion

p correspondent deux énergies Ea et Eb données par

Représentons lès deux sortes d’ondes planes monochromatiques par

où s désigne la valeur propre du spin longitudinal.

Les spineurs ua et ub obéissent aux équations

Ce qui caractérise la théorie des champs symé- triquement self-couplés, ce sont les conditiohs de

symétrie (13), (15) et (25), que doivent remplir les champs non couplés 03C8a et Çô qui sont les deux états

de masse propre bien définie. Dans le cas des onde

planes, ces symétries introduisent des conditions

sur les spineurs ua et ub. Nous résumons ces condi-

tions de symétrie explicitement ci-dessous pour chacune des seize inversions du groupe G.

Inversions unitaires.

(5)

798

Inversions antiunitaires.

Ces conditions de symétrie sur les spineurs Ua et

u-b en théorie des champs symétriquement self-

couplés coïncident exactement avec les normali- sations uniformes des ondes planes monochroma-

tiques vis-à-vis du groupe d’inversion G, nprmali-

sations que nous avons étudiées en détail dans le

cas du spin 1/2 dans un article récent [4]. Mais,

à la différence des théories usuelles, les champs a,

dans la présente théorie, ne peuvent être unifor- mément normalisés que selon une seule possibilité

et les champs b doivent l’être selon l’autre possi-

bilité différente.

Dans le cas des spins demi-entiers, on a, selon (23), aB eB = -1 pour B m C ou PTM.

Les normalisations uniformes des ondes planes ne

sont donc pas réalisables vis-à-vis de ces six inver- sions antiunitaires en cas de spins demi-entiers,

comme nous l’avons d’ailleurs montré en dé- tail antérieurement dans le cas du spin 1/2 [4].

Par conséquent, les conditions de symétrie (37)

->

(42) ne sont pas remplies en cas de spins

demi-entiers. Dans le cas des spins entiers, au contraire, les normalisations uniformes des ondes

planes sont réalisables vis-à-vis de toutes les seize opérations du groupe d’inversion G, et les

conditions de symétrie (29)

->

(43) peuvent toutes

être bien réalisées.

Cela confirme, d’une façon explicite, les conclu- sions des deux paragraphes précédents.

Les conditions de symétrie (29)

~

(43) sur les

ondes planes des champs symétriquement self- couplés impliquent des limitations physiques sou-

vent inadmissibles sur la structure même de ces

champs. Considérons par exemple le champ P- symétriquement self-couplé. Les conditions de

symétrie (29) doivent être réalisées sur les ondes planes de ce champ. Elles signifient (cf. [4]) que, dans le champ a comme dans le champ b, s’il y a

une onde plane ul(s)(p, Ea), il y aura aussi et néces- sairement l’onde plane correspondante u(s)a (- p,

Ea) qui a d’ailleurs, à un signe près, une même am- plitude que ug8 (p, Ea). Cette condition est, au point de vue physique, incompatible avec les conceptions classiques, car par exemple on peut bien avoir un faisceau d’électrons d’une quantité

de mouvement p sans avoir dans le même faisceau

un nombre égal d’électrons ayant une quantité de

mouvement - p. Le champP-symétriquement self- couplé ne représente donc pas la réalité physique générale.

Des arguments d’ordre physique semblables

excluent en fait la réalité possible de tous les champs symétriquement self-couplés vis-à-vis des

huit inversions indépendantes de M. Mais de tels arguments ne s’appliquent pas à ceux définis vis- à-vis des huit inversions comportant M. Dans ce

cas, en effet, les conditions de symétrie n’intro-

duisent des relations qu’entre les champs 03C8(m) et

03C8(- m). Ces conditions n’apportent donc pas de

modification aux théories usuelles des particules

qui ne sont basées que. sur Je champ Ç(m) sans

(6)

tenir compte de Ç(- m) dans une manière symé- trique. Les champs self-couplés définis vis-à-vis

des inversions comportant M, qui tiennent compte

de la symétrie de + m et

-

m, sont donc tous admissibles au point de vue physique. Le plus simple de ces champs est celui défini vis-à-vis de l’inversion M elle-même, qui est le champ fonda-

mental d’un modèle des leptons que nous avons

proposé et étudié récemment [1].

Cependant, si nous nous bornons à des états phy- siques particuliers et bien spécifiés, les champs symétriquement self-couplés vis-à-vis même des inversions ne comportant pas M pourront bien représenter chacun un système ou un problème physique particulier. Ainsi, au cas l’on ne consi-

dère que des états physiques qui comportent par

exemple les états (p, Ea, s) et (p,

-

Ea,

-

s) d’une

même amplitude selon les conditions de symétrie (37), le champ symétriquement self-couplé vis-à-

vis de CP pourra bien représenter ces états phy- siques particuliers. Nous en avons un exemple : les

mésons K neutres dans l’interaction faible de

désintégration. Dans cette interaction, en effet, les

mésons Ko directement observables sont les deux états propres de CP, Kî et K2, définis par (voir

Ki et KO obéissent dans ce cas aux conditions de symétrie (25) et (37). Nous dirons qu’ils for-

ment un doublet-CP. Ils peuvent bien avoir des

masses propres différentes dans notre formulation des champs symétriquement self-couplés. Un tel champ est d’ailleurs réalisable, car les Ko sont des

bosons.

Si l’on définissait K0i et Ko2 comme les deux états propres de CPM (doublet-CPM) au lieu de CP, le problème des mésons Ko ne serait plus limité aux

seuls états physiques particuliers et bien spécifiés

que nous avons prescrits plus haut.

5. Quelques cas spéciaux.

-

Nous examinons

maintenant quelques cas spéciaux des champs symétriquement self-couples en ce qui concerne les

masses propres.

10 m2

=

0. Les deux membres du doublet-G auront la même masse propre ml: Les champs fon- damentaux Ç ne seront plus self-couplés et seront simplement les champs usuels. En fait, la structure

de doublet de ces champs perd sa signification

dans ce cas.

20 ml

=

0. Les champs considérés sont toujours self-couplés dans ce cas, et on a toujours de vrais doublets, bien que leurs deux membres aient main-

tenant la même masse propre m2. Les équations de champ (1) et (3) s’écrivent maintenant

Les deux membres du doublet-G obéissent alors

aux équations

Ça et 03C8b étant définis toujours par (7). Il est à

remarquer. que le membre Çb a pour terme de

masse

-

m2.

Il serait intéressant de considérer KO1 et K2

comme un doublet-CPM dans le modèle (45), ce qui équivaut au doublet-CP dans la théorie usuelle.

Nous avons déjà signalé au paragraphe précédent l’avantage de ce nouveau point de vue.,

30 ml = m2

=

0. Les doublets perdent leur signification. Dans le cas G = M et du spin 1/2,

ce sera le champ du neutrino à quatre composan- tes [1]. En cas de spin 1, on aura le champ du photon.

6. Conclusion et remarques.

--

Les champs symé- triquement self-couplés peuvent être définis de façon compatible vis-à-vis de toutes les inversions

unitaires et indépendamment du spin. De tels champs sont réalisables aussi vis-à-vis de toutes les

inversions antiunitaires en cas de spins entiers,

mais ne le sont que vis-à-vis de C et de PT M dans le cas des spins demi-entiers.

Des arguments d’ordre physique excluent la

réalité physique générale des champs self-couplés

vis-à-vis des huit inversions indépendantes de M.

Mais ceux définis vis-à-vis des huit inversions

comportant M sont bien admissibles au point de

vue physique. De ceux-ci, le champ le plus simple

est celui défini vis-à-vis de M elle-même, qui, dans

le cas du spin 1/2, est le champ fondamental du modèle de doublets-M, un modèle des leptons que

nous avons étudié récemment [1].

Cependant, si l’on se borne à des états physiques particuliers et bien spécifiés, les champs symétri- quement self-couplés définis vis-à-vis même des inversions indépendantes de M peuvent bien repré-

senter chacun un système ou un problème phy- sique particulier. Dans ce sens, Kol et .K2 forment

un doublet-CP. Mais on pourrait définir aussi KO

et K2 comme un doublet-CPM, de sorte que le pro- blème des mésons K neutres ne soit plus limité aux

seuls états particuliers mentionnés plus haut.

On pourrait penser à une généralisation possible

de la théorie des champs symétriquement self- couplés en y comprenant aussi ceux définis vis- à-vis des rotations R ou des transformations de Lorentz L. On aurait alors un type de champs qui peuvent comporter chacun un nombre quelconque

de masses propres différentes au lieu de deux seu-

(7)

800

lement dans le cas des champs self-couplés vis-à-

vis des inversions. Mais des considérations d’ordre

physique comme celles évoquées au paragraphe précédent excluent en général la réalité physique

de tout ce type de champs. On ne pourrait pour- tant pas exclure la possibilité qu’ils puissent repré-

senter certains problèmes physiques particuliers et

bien spécifiés. En outre, les champs self-couplés

définis vis-à-vis de RM ou de LM seraient bien admissibles au point de vue physique.

Manuscrit reçu le 23 décembre 1960.

BIBLIOGRAPHIE

[1] Tzou (K. H.), C. R. Acad. Sc., 1960, 251, 2659, 2895 ; J. Physique Rad., 1961, 22, 257 ; Cah. Physique, 1961, 15,171.

[2] Tzou (K. H.), J. Physique Rad., 1961, 22,142.

[3] Tzou (K. H.), J. Physique Rad., 1959, 20, 597, 933 J. Physique Rad., 1960, 21, 537.

[4] Tzou (K. H.), J. Physique Rad., 1960, 21, 579.

[5] GELL-MANN (M.) et PAIS, (A.), Phys. Rev., 1955, 97,

1387.

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modernes

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magnétiques : quelques pages traitent notamment de l’im-

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