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Submitted on 1 Jan 1970
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Un magnétomètre à résonance électronique optimisation des performances
D. Bourdel, J. Pescia, P. Lopez
To cite this version:
D. Bourdel, J. Pescia, P. Lopez. Un magnétomètre à résonance électronique optimisation des perfor- mances. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1970, 5 (1), pp.187-190.
�10.1051/rphysap:0197000501018700�. �jpa-00243358�
UN MAGNÉTOMÈTRE A RÉSONANCE ÉLECTRONIQUE
OPTIMISATION DES PERFORMANCES
Par D. BOURDEL, J. PESCIA et P. LOPEZ,
Faculté des Sciences, Laboratoire de Magnétisme et d’Électronique Quantique, 3I-Toulouse (France).
Résumé. 2014 La brièveté des temps de relaxation attachés à la résonance électronique rend
celle-ci tout indiquée pour la conception d’un magnétomètre à réponse rapide. Le problème est alors, en conservant la rapidité de réponse, d’obtenir une sensibilité intéressante. Nous étudions les conditions d’optimisation de celle-ci : choix de l’échantillon résonnant, du mode de détec- tion du signal et de l’amplitude du champ radiofréquence.
Abstract.
2014Very short relaxation times make electron spin resonance
agood stool for rapid magnetometer devices. For such
amagnetometer high sensitivity conditions are studied : choice of the resonant probe, choice of the signal detection and choice of the amplitude of the radiofrequence field.
PHYSIQUE APPLIQUÉE 5, 1970,
I. La résonance paramagnétique électronique
(R.P.E.) apparaît comme une technique intéressante pour réaliser un magnétomètre destiné à des mesures
géophysiques et spatiales.
-Ses avantages sont en effet les suivants :
A. ELLE PERMET DE RÉALISER UN MAGNÉTOMÈTRE
A RÉPONSE RAPIDE.
-Le fort couplage qui existe
entre les spins électroniques et le réseau [1], [2] pro-
cure des temps de relaxation extrêmement courts, en
général inférieurs à la microseconde, lorsqu’on tra-
vaille à des températures de l’ordre de 300 OK. Un
magnétomètre à R.P.E. pourra donc détecter des variations très rapides de l’amplitude du champ magnétique à mesurer, puisque sa rapidité théorique
de réponse ne sera limitée que par la bande passante des appareils d’électronique qui traitent le signal issu
des spins. Ceci est d’autant plus intéressant que la
plupart des magnétomètres [3] présentent un temps
de réponse de l’ordre de la seconde.
B. CE MAGNÉTOMÈTRE EST DIRECTIF.
-En effet, le signal de R.P.E. est maximum quand les champs
Zeeman et de radiofréquence sont orthogonaux. On
montre en effet que la probabilité de transition entre
niveaux de spins est maximale dans ce cas [4]. On
peut donc apprécier la direction du vecteur champ.
C. CE MAGNÉTOMÈTRE EST FACILEMENT TRANSPOR- TABLE ET EMBARQUABLE.
-En effet, travaillant à bas
champ Zeeman, sa mise en oeuvre ne requiert que de petites bobines et un appareillage électronique
relativement simple. Il présente donc à la fois un faible
volume et une faible consommation électrique. De plus, l’appareil fonctionne à la température ambiante
et évite ainsi la complication qu’entraîne l’emploi de
matériel cryogénique.
II. Principe d’un magnétomètre à R.P.E.
-A. LA MÉTHODE LA PLUS SIMPLE CONSISTE A UTILISER LE CHAMP A MESURER COMME CHAMP ZEEMAN. - Avec
un échantillon de rapport gyromagnétique connu, la
condition de résonance [4] :
ramène la mesure du champ Ho à celle d’une fré- quence. En pratique, on applique un balayage en champ magnétique et l’échantillon est soumis à un
champ de la forme :
(où l’amplitude A du champ de balayage est du même
ordre de grandeur que la largeur de raie 0394H). La
méthode consiste alors à pointer un extremum (som-
met de la raie, par exemple). Mais la raie ne présen-
tera un extremum bien net que si le champ Zeeman
est supérieur à la largeur de raie, ce qui s’écrit :
Ainsi la largeur de raie apparaît-elle comme la limite
inférieure du champ mesurable par cette méthode.
B. UNE SECONDE MÉTHODE, dont le principe est
voisin de celui du fluxgate [3], a été imaginée par
Jung et Van Cakenberghe [6], [7].
Si l’on observe la R.P.E. d’un échantillon à l’aide d’un champ de la forme :
on détecte un signal d’absorption qui ne présente que des harmoniques paires en (pour la réalisation pra-
tique, il importe que A soit de l’ordre de grandeur
de la largeur de raie, de façon à balayer celle-ci
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0197000501018700
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complètement). Si l’on applique maintenant un champ
de la forme :
où B est petit devant A, on détectera alors un signal d’absorption à la fréquence Q et dont l’amplitude
sera proportionnelle à B. On pourra donc mesurer B par cette méthode, sous réserve que soit satisfaite la condition :
où Ti est le temps de relaxation spin-réseau.
Cette méthode, qui n’utilise plus le pointé d’un
extremum, permet de travailler dans des conditions où l’inégalité :
est satisfaite, c’est-à-dire avec un champ Zeeman infé-
rieur à la largeur de raie. Elle présente donc l’avan- tage de repousser la limite de sensibilité beaucoup plus loin que la méthode décrite au § A.
III. Optimisation des performances.
-A. RÉSUL-
TATS DE JUNG ET VAN CAKENBERGHE. - D’après le principe indiqué ci-dessus (§ B), avec un échantillon de D.P.P.H. solide, un champ de radiofréquence de
1 mG et un champ de balayage de 2 G, ces auteurs
obtenaient une résolution en champ égale à 5 gammas.
Bien que cette valeur demeure constante jusqu’en champ presque nul, le résultat est médiocre, comparé
à ceux obtenus par d’autres méthodes [8].
Pour réaliser un magnétomètre utilisable en pra-
tique, il importait donc de parvenir à une meilleure
résolution. Nous allons montrer qu’on peut y parvenir
par un choix judicieux :
-
de l’amplitude du champ radiofréquence H1,
-
du mode de détection de la résonance,
-