• Aucun résultat trouvé

Un magnétomètre à résonance électronique optimisation des performances

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Un magnétomètre à résonance électronique optimisation des performances"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00243358

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00243358

Submitted on 1 Jan 1970

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Un magnétomètre à résonance électronique optimisation des performances

D. Bourdel, J. Pescia, P. Lopez

To cite this version:

D. Bourdel, J. Pescia, P. Lopez. Un magnétomètre à résonance électronique optimisation des perfor- mances. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1970, 5 (1), pp.187-190.

�10.1051/rphysap:0197000501018700�. �jpa-00243358�

(2)

UN MAGNÉTOMÈTRE A RÉSONANCE ÉLECTRONIQUE

OPTIMISATION DES PERFORMANCES

Par D. BOURDEL, J. PESCIA et P. LOPEZ,

Faculté des Sciences, Laboratoire de Magnétisme et d’Électronique Quantique, 3I-Toulouse (France).

Résumé. 2014 La brièveté des temps de relaxation attachés à la résonance électronique rend

celle-ci tout indiquée pour la conception d’un magnétomètre à réponse rapide. Le problème est alors, en conservant la rapidité de réponse, d’obtenir une sensibilité intéressante. Nous étudions les conditions d’optimisation de celle-ci : choix de l’échantillon résonnant, du mode de détec- tion du signal et de l’amplitude du champ radiofréquence.

Abstract.

2014

Very short relaxation times make electron spin resonance

a

good stool for rapid magnetometer devices. For such

a

magnetometer high sensitivity conditions are studied : choice of the resonant probe, choice of the signal detection and choice of the amplitude of the radiofrequence field.

PHYSIQUE APPLIQUÉE 5, 1970,

I. La résonance paramagnétique électronique

(R.P.E.) apparaît comme une technique intéressante pour réaliser un magnétomètre destiné à des mesures

géophysiques et spatiales.

-

Ses avantages sont en effet les suivants :

A. ELLE PERMET DE RÉALISER UN MAGNÉTOMÈTRE

A RÉPONSE RAPIDE.

-

Le fort couplage qui existe

entre les spins électroniques et le réseau [1], [2] pro-

cure des temps de relaxation extrêmement courts, en

général inférieurs à la microseconde, lorsqu’on tra-

vaille à des températures de l’ordre de 300 OK. Un

magnétomètre à R.P.E. pourra donc détecter des variations très rapides de l’amplitude du champ magnétique à mesurer, puisque sa rapidité théorique

de réponse ne sera limitée que par la bande passante des appareils d’électronique qui traitent le signal issu

des spins. Ceci est d’autant plus intéressant que la

plupart des magnétomètres [3] présentent un temps

de réponse de l’ordre de la seconde.

B. CE MAGNÉTOMÈTRE EST DIRECTIF.

-

En effet, le signal de R.P.E. est maximum quand les champs

Zeeman et de radiofréquence sont orthogonaux. On

montre en effet que la probabilité de transition entre

niveaux de spins est maximale dans ce cas [4]. On

peut donc apprécier la direction du vecteur champ.

C. CE MAGNÉTOMÈTRE EST FACILEMENT TRANSPOR- TABLE ET EMBARQUABLE.

-

En effet, travaillant à bas

champ Zeeman, sa mise en oeuvre ne requiert que de petites bobines et un appareillage électronique

relativement simple. Il présente donc à la fois un faible

volume et une faible consommation électrique. De plus, l’appareil fonctionne à la température ambiante

et évite ainsi la complication qu’entraîne l’emploi de

matériel cryogénique.

II. Principe d’un magnétomètre à R.P.E.

-

A. LA MÉTHODE LA PLUS SIMPLE CONSISTE A UTILISER LE CHAMP A MESURER COMME CHAMP ZEEMAN. - Avec

un échantillon de rapport gyromagnétique connu, la

condition de résonance [4] :

ramène la mesure du champ Ho à celle d’une fré- quence. En pratique, on applique un balayage en champ magnétique et l’échantillon est soumis à un

champ de la forme :

(où l’amplitude A du champ de balayage est du même

ordre de grandeur que la largeur de raie 0394H). La

méthode consiste alors à pointer un extremum (som-

met de la raie, par exemple). Mais la raie ne présen-

tera un extremum bien net que si le champ Zeeman

est supérieur à la largeur de raie, ce qui s’écrit :

Ainsi la largeur de raie apparaît-elle comme la limite

inférieure du champ mesurable par cette méthode.

B. UNE SECONDE MÉTHODE, dont le principe est

voisin de celui du fluxgate [3], a été imaginée par

Jung et Van Cakenberghe [6], [7].

Si l’on observe la R.P.E. d’un échantillon à l’aide d’un champ de la forme :

on détecte un signal d’absorption qui ne présente que des harmoniques paires en (pour la réalisation pra-

tique, il importe que A soit de l’ordre de grandeur

de la largeur de raie, de façon à balayer celle-ci

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0197000501018700

(3)

188

complètement). Si l’on applique maintenant un champ

de la forme :

où B est petit devant A, on détectera alors un signal d’absorption à la fréquence Q et dont l’amplitude

sera proportionnelle à B. On pourra donc mesurer B par cette méthode, sous réserve que soit satisfaite la condition :

où Ti est le temps de relaxation spin-réseau.

Cette méthode, qui n’utilise plus le pointé d’un

extremum, permet de travailler dans des conditions où l’inégalité :

est satisfaite, c’est-à-dire avec un champ Zeeman infé-

rieur à la largeur de raie. Elle présente donc l’avan- tage de repousser la limite de sensibilité beaucoup plus loin que la méthode décrite au § A.

III. Optimisation des performances.

-

A. RÉSUL-

TATS DE JUNG ET VAN CAKENBERGHE. - D’après le principe indiqué ci-dessus (§ B), avec un échantillon de D.P.P.H. solide, un champ de radiofréquence de

1 mG et un champ de balayage de 2 G, ces auteurs

obtenaient une résolution en champ égale à 5 gammas.

Bien que cette valeur demeure constante jusqu’en champ presque nul, le résultat est médiocre, comparé

à ceux obtenus par d’autres méthodes [8].

Pour réaliser un magnétomètre utilisable en pra-

tique, il importait donc de parvenir à une meilleure

résolution. Nous allons montrer qu’on peut y parvenir

par un choix judicieux :

-

de l’amplitude du champ radiofréquence H1,

-

du mode de détection de la résonance,

-

de la nature de l’échantillon.

B. CHOIX OPTIMUM DU CHAMP RADIOFRÉQUENCE.

-

Le problème est d’obtenir un signal de résonance maximum. Nous choisirons de détecter l’absorption v, partie imaginaire de la susceptibilité magnétique (dans ce qui suit, nous supposerons l’égalité des temps de relaxation spin-réseau et spin-spin : Tl

=

T2) :

1) Supposons Ho » Hl.

-

La résolution des équa-

tions de Bloch fournit à la résonance l’expression sui-

vante de v :

Lorsque Hl croît à partir de zéro, v est d’abord une

fonction croissante. Si la quantité 1/03B3T1 est inférieure

à H0, v passe par un maximum pour :

et décroît ensuite.

Si 1/03B3T1 est supérieur à H0, v croît jusqu’à ce que Hl approche de la valeur de Ho, après quoi l’équation (7)

n’est plus utilisable puisque les équations de Bloch

dont elle est tirée cessent d’être valables.

2) Supposons H0 Hl.

-

Le calcul doit alors être mené à l’aide des équations de Bloch modifiées [5].

Ici, cependant, il importe de savoir si le champ radio- fréquence est un champ tournant unique ou s’il pro- vient d’un champ oscillant qui donne naissance en

fait à deux composantes tournantes. On sait que, dans

ce dernier cas, l’une seulement de ces composantes

produit la résonance, l’autre déplaçant simplement

la fréquence de résonance d’une quantité :

(effet Bloch-Siegert).

a) Cas d’un champ tournant unique (un tel champ

se réalise facilement avec quatre bobines orthogonales

alimentées par des courants en quadrature [4], [5] : L’expression (7) demeure valable et v est maximum

pour Hl

=

1/03B3T1, même si cette quantité est supé-

rieure à Ho.

b) Cas d’un champ oscillant :

1) Ho N 0 : L’expression de v devient :

v croît indéfiniment avec Hl.

2) 0 Ho H1 : v est encore proportionnel à H1.

3) Ho N H1 : v croît avec Hl et semble passer par un maximum très difficile à déterminer par le calcul [5]. Il est alors préférable de le rechercher

expérimentalement.

En conclusion, on voit que est en général une

fonction croissante de Hl. La sensibilité sera donc

optimale en travaillant avec un champ Hl, fort, en général au voisinage de la valeur 1/yTi. Il sera cepen- dant préférable dans la majorité des cas d’éviter que l’effet Bloch-Siegert ne devienne trop important et

on sera parfois amené à limiter l’amplitude de Hl

pour cette seule raison.

C. CHOIX DU MODE DE DÉTECTION DE LA RÉSO-

NANCE.

-

Pour appliquer les conclusions du para-

graphe précédent, il convient d’adopter un mode de

détection dans lequel le bruit de fond ne croisse pas

avec Hl, ou du moins croisse moins vite que v : : 1. L’autodyne ( fig. 1).

-

Cette technique est à pros- crire car elle est d’autant plus sensible que le champ Hl

est plus faible. Pour Hl fort, le bruit devient consi- dérable [5].

FIG. 1.

Détection de la R.P.E. par la méthode de l’autodyne.

(4)

2. Les bobines croisées de Bloch ( fig. 2).

-

La méthode

semble intéressante dans notre cas. Elle est cependant

FIG. 2.

-

Détection de la R.P.E.

par la méthode des bobines croisées de Bloch.

d’une réalisation technologique difficile. Pour un ma-

gnétomètre destiné à des campagnes ou à un embar- quement en véhicule spatial, elle présente l’inconvé-

nient que l’orthogonalité rigoureuse des bobines s’accommode mal de vibrations ou de conditions de travail difficiles.

3. La méthode du Q-mètre ( fig. 3).

-

A proscrire car

en champ H1 fort, les amplificateurs sont soumis à une

FIG. 3.

-

Détection de la R.P.E.

par la méthode du Q-mètre.

composante permanente proportionnelle à Hl, qui les

sature et les empêche de fonctionner pour un faible

signal de résonance.

4. La méthode du pont (fig. 4).

-

Semble bien adaptée

ici. On doit cependant prendre garde que les réglages puissent supporter les voyages et l’embarquement.

FIG. 4.

-

Détection de la R.P.E.

par la méthode du pont.

D. CHOIX DE L’ÉCHANTILLON.

-

Il est évidemment souhaitable de disposer de corps qui présentent à la

fois une raie intense et une raie étroite. Deux sortes

d’échantillons semblent bien convenir, les radicaux

libres et les solutions de métaux alcalins dans l’ammo-

niaque :

1. Les radicaux libres.

-

Avec les échantillons les

plus intéressants, on obtient les largeurs de raie sui- vantes, en champ Ho faible :

D.P.P.H... 2 G [11]

(il convient cependant de maintenir l’échantillon à l’abri de l’air car sa largeur de raie croît lorsqu’il

adsorbe de l’oxygène [11], [13])

Tri-P-aminium-perchlorate

...

0,68 G [12]

Aminophényl-aminium-perchlorate

..

0,33 G [12]

2. Métaux alcalins dans l’ammoniaque.

-

Le cas le plus

intéressant concerne la solution de sodium qui, avec

une concentration de 0,1 mole/1, fournit une raie dont

la largeur est de 20 mG en champ Ho faible et à la température ambiante [9].

E. RAPIDITÉ DE RÉPONSE.

-

Désignons respective-

ment par :

- tg : la durée d’une variation du champ,

- t : le temps de réponse défini comme l’inverse de la bande passante du système détecteur [6], - tm : la durée minimale d’une mesure [7].

On peut alors montrer que la mesure de la variation du champ impose la condition :

On vérifie bien, comme nous l’avons annoncé au § I, qu’avec des valeurs de Tl de l’ordre de la micro- seconde (à la température ambiante), la R.P.E. appa- raît comme très supérieure aux autres méthodes [6],

pour la mesure des variations rapides d’un champ magnétique.

F. DIRECTIVITÉ.

-

On réalisera trois magnéto-

mètres identiques, de manière à disposer de trois

« têtes de mesure » qu’on orientera suivant les trois

axes d’un trièdre trirectangle. On pourra ainsi appré-

cier les trois composantes du champ à mesurer, chaque

tête déterminant la grandeur de la composante per-

pendiculaire à son axe.

Il convient de remarquer ici que lorsqu’une tête de

mesure est soumise, en plus d’une composante trans- versale, à une composante longitudinale, celle-ci engendre un effet parasite qui tend à réduire artifi-

ciellement la sensibilité du magnétomètre.

IV. Conclusion.

-

Nous avons montré par quels

moyens on pouvait améliorer la sensibilité d’un magné-

tomètre à R.P.E. On pourrait ainsi rendre cet appareil

utilisable pour la mesure des champs magnétiques

faibles d’intérêt géophysique et spatial, pour laquelle

sa rapidité de réponse, sa directivité et sa facilité

d’embarquement en engin spatial représentent des qualités appréciables.

BIBLIOGRAPHIE [1] PESCIA, J. Physique, 1966, 27, 782.

[2] PESCIA, Ann. Physique, 1965, 10, 389.

[3] CANTARANO et MARIANI, Scientific report ESRO

SR 4, may 1966.

(5)

190

[4] GOURDON, LOPEZ et PESCIA,

«

Peintures, pigments

et vernis », 1968, 44, 128.

[5] ABRAGAM,

«

Les principes du magnétisme nucléaire »,

Presses Universitaires, Paris, 1961, 18.

[6] JUNG et VAN CAKENBERGHE, Bull. Ampère, 1961,

10, 132.

[7] GRIVET, BLAQUIÈRE et BONNET, Compte rendu du

IIIe Congrès d’Électronique quantique (Grivet, Bloembergen édit.), Paris, 1963, 256.

[8] FORGACS et WARNICS, Rev. Sci. Inst., 1967, 38, 214.

[9] BLUME, Phys. Rev., 1958, 109, 1867.

[10] STAUS et ROGEPS, Helv. Phys. Acta, 1960, 23, 63.

[11] TCHAO, Thèse, Orsay, 1961.

[12] CODRINGTON, OLDS et TORREY, Phys. Rev., 1954, 95, 607.

[13] ALTSHULER et KOZYREV, Electron Paramagnetic

Resonance, Academic Press, New York, 1964.

Références

Documents relatifs

constate plusieurs faits de même nature et les additionne, c'est à dire comme le fait juste- ment remarquer M. Max Lazard, les dénombrer. Mais ce dénombrement suffit il à élever

Combien de chevaux y a-t-il maintenant dans mon champ.. Combien de chevaux reste-t-il dans

Combien de chevaux y a-t-il maintenant dans mon champ.. Combien de chevaux reste-t-il dans

• Comme les BJT, on peut utiliser les transistors CMOS pour l’amplification. • L’amplification se fait

•utilisation d'un MOSFET de puissance et d'une diode zener ajustement d'un rapport cyclique pour modifier le

Par exemple à Vincennes pour parler de la théorie lacanienne et de la psychanalyse il était question de parler de Bataille, or à propos de Bataille il est possible de dire qu’on

Il  n'existe  donc  pas  de  risque  d'emballement  thermique.  Il  est  donc  possible  de  connecter  plusieurs  transistors  MOS  en  parallèle  pour  augmenter 

La valeur est constante le long de la plaque de cuivre quelquesoit le point de mesure.. C) Le champ est perpendiculaire aux armatures du condensateur, orienté du pôle + vers le pôle