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Academic year: 2022

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(1)

Comparaison des impacts environnementaux d'un système d’engraissement de taurillons utilisant une ration riche en fibres ou une ration riche en amidon et lipides Effect of diet on the environmental impact of a beef-fattening system

NGUYEN T.T.H. (1, 2, 3), EUGENE M. (1), van der WERF H.M.G. (2), CHESNEAU G. (3), MIALON M.M. (1), DOREAU M. (1)

(1) INRA, UR1213 Herbivores, F-63122 Saint-Genès-Champanelle, France

(2) INRA, UMR1069 Sols Agro et hydroSystèmes Spatialisation (SAS), F-35000 Rennes cedex, France (3) VALOREX, La Messayais, 35210 Combourtillé, France

INTRODUCTION

La réduction des impacts environnementaux de l’élevage peut entre autres être obtenue en agissant sur l’alimentation.

Ainsi, chez des taurillons à l’engraissement recevant des rations très concentrées, la production de méthane (CH

4

) entérique, exprimée en g par kg de gain de poids vif, a été réduite de 23% avec une ration à base de céréales enrichie en graine de lin extrudée par rapport à une ration à base de coproduits riches en parois (Eugène et al., 2010). L’objectif de cette étude est de comparer les impacts environnementaux, en particulier les émissions de gaz à effet de serre (GES), de ces deux rations distribuées à des taurillons en utilisant l’analyse du cycle de vie.

1. MATERIEL ET METHODES

L’étude concerne la période d’engraissement des taurillons de 8,5 à 16 mois d’âge, avec les deux régimes. La ration riche en parois (P) comprenait 13% de paille et 87% de concentré incluant 22% de son, 22 % de luzerne déshydratée et 21% de pulpe de betterave déshydratée. La ration riche en amidon et lipides (AL) comprenait 13% de paille et 87% de concentré incluant 46% de céréales et 6 % de graine de lin extrudée.

Le système étudié a été limité à la production des aliments et à leur transport, aux émissions de CH

4

entérique et aux impacts associés au stockage des déjections sur l’exploitation. L’hypothèse de localisation la plus probable des systèmes étudiés a été en Champagne-Ardenne pour la ration P et en Aquitaine pour la ration AL. L’unité fonctionnelle du système pour exprimer les impacts a été un kg de gain de poids vif durant la période d’engraissement.

Une allocation économique a été appliquée pour attribuer les impacts aux coproduits telles que le son et la pulpe de betterave.

Les impacts liés aux aliments ont été évalués selon la méthode développée par l’INRA-UMR SAS (Payraudeau et al., 2007). Afin d’en évaluer la variabilité, le CH

4

entérique a été prédit par 2 méthodes : valeur mesurée par Eugène et al.

(2010) et calcul par la méthode Tier 2 du GIEC (GIEC, 2006). Les émissions liées aux effluents ont été calculées d’après les normes GIEC (2006).

utilisant le CH

4

entérique mesuré (I) ou estimé par GIEC Tier 2 (II)

.2. AUTRES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

nergie du

igure 2 Impacts environnementaux comparés de deux systèmes de

a stratégie alimentaire AL conduit à une diminution de 27%

on M.M., Krauss D., Renand G., lture r.jp/public/2006gl/vol4.htm Les catégories d’impact considérées sont le changement

climatique (CC, kg CO

2

éq), l’acidification (AC, kg SO

2

éq), l’eutrophisation (EU, kg PO

43-

éq), l’écotoxicité terrestre (ET, kg 1,4-DB éq), l’occupation des terres (OT, m

2

*an) et la demande cumulative en énergie (DCE, MJ éq).

2. RESULTATS ET DISCUSSION

2.1.METHANE ENTERIQUE ET IMPACT SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le CH

4

entérique contribue de 47 et 44% à l’impact CC (ensemble des émissions N

2

O, CH

4

et CO

2

) des systèmes AL et P, respectivement, quand on utilise les données de CH

4

entérique mesurées (Figure 1). L’impact CC du système AL est plus faible (-27%) que celui du système P. Exprimé en kg CO

2

éq., la contribution du CH

4

entérique à l’impact CC du système AL est plus faible (-10%) que celle du système P. La contribution des émissions de CO

2

(d’origine fossile) à l’impact CC du système AL est plus faible (-18%) que celle du

système P, principalement en raison des émissions liées à la déshydratation. La contribution des émissions de N

2

O (issues de la production des aliments) à l’impact CC du système AL est plus élevée que celle du système P (+5%).

Le CH

4

entérique prédit par les équations du GIEC Tier 2, (2006) est plus faible que celui mesuré (-60%). Cela explique pourquoi l’impact CC basé sur des valeurs estimées de CH

4

entérique est plus faible de 28% que celui basé sur le CH

4

entérique mesuré.

Figure 1 Contribution du CH

4

, N

2

O et CO

2

à l’impact ‘changement climatique’ de deux systèmes d’engraissement de taurillons (P : ration riche en parois ; AL: ration riche en amidon et lipides) en

0 2 4 6 8 10 12

P AL P AL

Autres CO2 fossile

N2O des aliments CH4 entérique

2

L’acidification et la demande cumulative en é

système AL sont plus faibles (-21% et -51%, respectivement) que celles du système P (Figure 2). Néanmoins, l’eutrophisation et l’occupation des terres du système AL sont plus élevées (+54% et +39%, respectivement) que celles du système P. L’écotoxicité terrestre est au même niveau pour les deux systèmes.

F

taurillons à l’engrais (P : ration riche en parois ; AL : ration riche en amidon et lipides) avec les données de CH

4

entérique mesurées.

Base 100% pour le système P

CONCLUSION L

de l’impact «changement climatique» par rapport au système P. Cette stratégie alimentaire est également plus favorable en termes d’AC et de DCE mais elle est défavorable en termes d’EU et d’OT.

ugène M., Martin C., Mial E

Doreau M., 2010. Proc. Greenhouse Gases and Animal Agricu (GGAA) Conf., Banff, Canada, accepté

GIEC, 2006. http://www.ipcc-nggip.iges.o

Payraudeau S., van der Werf H., Vertès F., 2007. Agric. Syst.

94:416-430

I

kg CO

2

éq/kg gain PV

II

0 20 40 60 80 100 120 140 160

CC AC EU ET OT DCE

P AL

%

Renc. Rech. Ruminants, 2010, 17 361

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