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Groupes d’isométries du tétraèdre et du cube

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Academic year: 2022

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(1)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Groupes d’isométries du tétraèdre et du cube

Leçons : 161, 183

1

,

101,104,105

[H2G2], partie XII.3 Théorème

On va montrer les résultats suivants :

1. Les groupes d’isométries du tétraèdre régulier

4

sont : Isom (

4

) '

S4

et Isom

+

(

4

) '

A4

; 2. Les groupes d’isométries du cube C

6

sont

2

: Isom

+

( C

6

) '

S4

et Isom ( C

6

) '

S4

×

Z

/

2Z

.

Démonstration :

1. On fait agir Isom(∆4)sur l’ensemble des sommetsS ={A,B,C,D}; on obtient donc un morphisme de groupesϕ:

Isom(∆4) → S(S)'S4

g 7→ g S .

ϕest injective : si ϕ(g) = IdS, alorsgstabiliseS, qui est un repère affine deR3, d’oùg=IdR3.

ϕest surjective : soitMle milieu de[AB], la réflexion par rapport au plan(MCD)réalise la transposition (A B). Similairement, toutes les transpositions sont dansϕ(Isom(∆4))et elles engendrentS(S), donc ϕ(Isom(4)) = S(S). En conséquence, ϕest un isomorphisme et Isom(4)'S4.

Comme Isom+(4)est d’indice 2 dans Isom(4), on a : Isom+(4)'A4.3

A

B C

D M

2. Les grandes diagonales du cube, qui relient deux sommets opposés, sont au nombre de 4. Ce sont les plus grandes distances existant entre 2 points du cube, donc les isométries du cube stabilisent l’ensemble des grandes diagonales du cube.

Pouri ∈ [[1, 4]], on note doncDi la diagonale(AiBi)etDl’ensemble de ces grandes diagonales. On fait donc agir Isom+(C6)surD, d’où le morphisme de groupesϕ:

Isom+(C6) → S(D)'S4

g 7→ g D .

ϕest injective ; en effet, soitgtel queϕ(g) =IdD. Alors pour touti∈[[1, 4]],g(Ai) =Aietg(Bi) =Biou g(Ai) =Bietg(Bi) =Ai.

Supposons qu’il existei∈[[1, 4]]tel quegfixeAietBi; et sans perdre en généralité, disonsi=1.

Comme A1A2 6= A1B2et queg ∈Isom(C6), nécessai- rement,g(A2) =A2.

Similairement,g(A4) =A4etg(B3) =B3.

gfixe donc un repère affine de l’espace, d’oùg=IdR3. Désormais, on suppose que∀i∈[[1, 4]],g(Ai) =Bi. Notons O le centre du cube, alors, on a : pour tout i∈[[1, 4]],sOg(Ai) =Ai, d’oùsOg=IdR3.

Ceci contredit alors la positivité de g et ce cas n’est donc pas possible.ϕest donc injective.

A1

A2 A3

A4

B1

B2

B3

B4

D1

D2

D3

D4

M

N

ϕest surjective, car la transposition(D1D2)est l’image parϕdu retournement d’axe(MN), où MetNsont les milieux des segments[A1A2]et[B1B2].

1. Oui, c’est de la mauvaise foi, et je vous laisse ainsi intact le bonheur de travailler sur la leçon 183.

2. Et on s’en sert dans un autre développement : la table de caractères deS4, qu’on peut lire en page??.

3. SoitHd’indice 2 dansSn, alors∀g∈Sn,g2 =1 dans Sn

/

Het doncg2H; autrement dit,Hcontient tous les carrés d’éléments deSn. En particulier,Hcontient tous les 3-cycles qui engendrentAn. Donc, pour des raisons de cardinalitéH=An.

Florian L

EMONNIER

1

Diffusion à titre gratuit uniquement.

ENS Rennes – Université Rennes 1

(2)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Ainsi, Isom+(C6)'S4.

Oétant l’isobarycentre de C6, on a :∀g∈Isom(C6),g(O) =O.

Par conséquent, pour toutg∈Isom(C6), on a :gsO=sOg, vu que L(sO) =−IdR3 et quegetsOont un point fixe commun.4

Ainsi, l’applicationF :

Isom(C6) → Isom+(C6Z

/

2Z

g 7→

(g, 0) sig∈Isom+(C6) (gsO, 1) sinon

est un isomorphisme de groupes.

Donc Isom(C6)'S4×Z

/

2Z.

Références

[H2G2] P. C

ALDERO

et J. G

ERMONI

– Histoires hédonistes de groupes et de géométries, Calvage & Mou- net, 2013.

4. Soientfetgdeux applications affines vérifiant L(f)◦L(g) =L(g)◦L(f)et∃OR3, f(O) =O=g(O). Alors∀M∈R3,f◦g(M) = f◦g(O) +L(f◦g)−−→

OM

=g◦f(O) +L(g◦f)−−→

OM

=g◦f(M).

Florian L

EMONNIER

2

Diffusion à titre gratuit uniquement.

ENS Rennes – Université Rennes 1

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