F ERRIOT
Géométrie. De l’inscription du quarré au triangle, et de celle du cube au tétraèdre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 180-182
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I80
GÉOMÉTRIE.
De l’inscription du quarré
autriangle ,
etde celle
du cube
autétraèdre ;
Par M. F E R R I O T , principal du collège de Baume.
INSCRIPTION DU
QUARRÉ
AUTRIANGLE
1.
UN quarré ayant quatre angles
et untriangle ayant
seulementtrois côtes ; la
première
de sesfigures
ne saurait être inscrite à la seconde à moins que deux de ses sommets ne soienn situés sur unmême côté du
triangle
et queconséquemment
un côté de lapremière figure
se trouveappliqué
sur un côté de la seconde.Mais ,
d’autant que le côté dutriangle
aveclequel
doit se con-fondre un côté du
quarré à
inscrirepeut
être choisi de trois manièresdifférente ,
on voit que leproblème
a , engênerai , trois
solutions.Entre
lesdiverses
méthodes que l’onpeut indiquer
pour inscrireun
quarré
à untriangle,
la suivanteparaît
devGir mériter lapréférence,
tant à cause de sa
simplicité
que parcequ’elle peut
être facilementétendue à
l"inscription
du cube au tétraèdre.Soit
ASB ( fig. 5 )
letriangle proposé ;
soit AB le côté de cetriangle
surlequel
on veut que repose Tin côté duquarré
à inscrireet soit A’B’D’E’ ce
quarré.
SurAB,
commecôté soit
construit unautre
quarré ABDE ;
lestriangles
ASB et A’SB’ étantsemblables
les
pentagones
ASBDE et A’SB’D’E’ doivent l’ètreaussi ,
d’où il estaisé de conclure que le
point
El doit être sur la droite SE.La construction se reduit donc à ce
qui
suit : A l’unequelconque
A des extrémités de AB soit élevée à cette droite du côté
opposé
au
triangle,
uneperpendiculaire
AEégale
àelle ;
en menantSE,
son intersection El avec AB sera l’un des sommets du
quarré
cher -ché,
et alors leproblème
pourra être considéré comme résolu.II.
ET DU
CUBE
AL’OCTAEDRE.
I8III. Un cube
ayant
huit sommets , et un tétraèdreayant quatre
facesseulement ,
maisqui ,
trois àtrois ,
concourent en un mêmepoint ;
il est
impossible
que les huit sommets d’un cube inscrit à un tetraè- dre soient distribués deux à deux sur lesquatre
faces du tetraèdre.D’un autre
côté,
il est aisé de voir que trois des sommets d’un cubene sauraient être sur une des faces d’un
tétraèdre ,
danslequel
ilest
inscrit,
sansqu’un quatrième
sommet soit aussi sur la même facedu
tétraèdre
etqu’alors
cette face n’enpeut
recevoir unplus grand nombre ;
et comme alors lesquatre
sommets restants doivent être distribués sur trois facesseulement,
l’une d elles devra en contenirdeux,
et contiendraconséquemment
une des arètes du cube.Lors donc
qu’un
cube est inscrit à untétraèdre ,
l’une des faces du cube doit se confondre avec leplan
de rune des faces du tétraè-dre ,
et la faceopposée
de ce cube doit être unquarré
inscrit à lasection faite au tétraèdre par le
plan
de cette face.Or ,
la face du tétraèdrequi
doit recevoir une des faces du cubepeut
être choisie dequatre
manièresdifférentes,
et ,dans chaque
cas,celle des trois autres faces du tétraèdre
qui
doit contenir une des arêtes ducube , peut
être choisie de troismanières ; ainsi,
onpeut,
en
général ,
inscrire à un tétraèdre douze cubes différens.Cela
posé, qu’il
soitquestion
d’inscrire un cube au tétraèdre SABC( fig. 6 ),
de telle manière que la face ABC du tétraèdre contienneune des faces du
cube,
et que la face ASC du tétraèdre contienneune des arêtes de ce cube.
Soit D’E’F’G’H’I’K’L’ le cube
demandé,
dont la face H’I’K’L’ soitsur la face ABC du
tétraèdre,
l’arête D’G’ sur la face ASC de cetétraèdre ,
et enfin les sommetsE’, F’,
sur les facesSBA, SBC respectivement.
Soitjoint
lepoint
S auxpoints D’, E’, F’, G’,
par des droites se terminant en
D , E , F , G,
auplan
de la faceABC ;
il est aisé de voir que cespoints
serontles
sommets d’unquarré
DEFG inscrit à cette face. Sur ce
quarré,
et du côtéopposé
au té-traèdre soit construit le cube
DEFGHIKL;
à cause de la sjmllitudedes
pyramides quadrangulaires
SDEFG etSD’E’F’G’,
cespyrami-
Tom. II. 26
I82
QUESTIONS
des
augmentées
des deux cubes formeront deuxpolyèdres semblable3;
d’où il est aisé de conclure que , si l’on mène
SI,
cette droite contiendra lepoint
Il.La construction se réduit donc à ce
qui
suit: soit déterminé(I)
le
point
D de AC surlequel
doit être situé l’un des sommets duquarré
inscrit autriangle ABC ;
soit menéeDE, perpendiculaire
à ACet se terminant en E à
AB ;
soit ensuite élevée auplan
deABC,
par le même
point D ,
uneperpendiculaire
DIégale
àDE ;
enfin soitmenée SI
coupant
en I’ la baseABC ;
cepoint
I’ sera l’un des som-mets du cube
cherché;
et, ce sommet étant ainsidéterminé,
le pro-blème pourra être
regardé
comme résolu.QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstration du théorème énoncé à la page 96 de
ce
volume ;
Par M. TÉDENAT , correspondant de la première classe de l’Institut ,
recteurde l’académie de Nismes.
À MM. LES RÉDACTEURS DES
ANNALES , MEESSIEURS ,
JE
viens de recevoir le 3.e numéro du 2.me volume de vos Anna- les. Pour me distraire un moment de mesoccupations ordinaires , je
l’ai parcouru, et