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9.1 Notion de suite

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Academic year: 2022

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Chapitre 9

Suites num´ eriques

9.1 Notion de suite

Une suite num´erique est une succession de nombres r´eels, chacun ´etant un terme de la suite. On num´erote les termes, ce qui revient `a faire correspondre `a des entiers naturels des nombres r´eels.

Rang du terme 1 2 3 4

↓ ↓ ↓ ↓

Terme 3 9 27 81

D´efinition 1

Une suite num´erique est une fonction de N(ou une partie deN) vers R.

U : N→R n7−→Un

L’image de l’entier npar la suite U se note Un au lieu de U(n). Un se lit«U indice n». On dit que Un est le terme de rangn. la suite U se note aussi (Un).

Remarques

• Si on d´efinit la suite (Un), Le terme suivantUn estUn+1, le terme pr´ec´edantUn estUn−1

9.2 Sens de variation

D´efinition 2 Soit(Un) une suite num´erique on dit que :

• la suite (Un)est croissante lorsque pour toutn∈N, Un+1≥Un;

• la suite (Un)est d´ecroissante lorsque pour toutn∈N, Un+1≤Un;

• la suite (Un)est stationnaire ou constante lorsque pour toutn∈N, Un+1=Un.

On d´efinit de mˆeme une suite croissante, d´ecroissante ou stationnaire `a partir d’un certain rang n0 en utilisant les in´egalit´es suivantes :

pour tout entier naturelntel que n≥n0 on aUn+1≥Un; pour tout entier naturelntel que n≥n0 on aUn+1≤Un; pour tout entier naturelntel que n≥n0 on aUn+1=Un. Remarque : il existe des suites ni croissantes ni d´ecroissantes.

La suiteU d´efinie pour toutn∈NparUn = (−1)n. On aU0= 1 ;U1=−1 ;U2= 1 etU3=−1.

(2)

Le signe de la diff´erenceUn+1−Un n’est pas constant donc la suiteU n’est ni croissante ni d´ecroissante.

M´ethodes : Pour ´etudier le sens de variation d’une suite (Un) on pourra :

• ´etudier le signe de la diff´erenceUn+1−Un;

• lorsque pour tout n∈ N (ou `a partir d’un certain rangn0) Un est non-nul et de signe constant on peut comparer le rapport Un+1

Un

` a 1 ;

• si pour toutn∈N on aUn=f(n) avecf une fonction d´efinie sur [0; +∞[, lorsquef est une fonction monotone la suite U et la fonctionf ont la mˆeme monotonie.

9.3 Suites arithm´ etiques

9.3.1 Notion de suite arithm´ etique

D´efinition 3

•Lorsqu’on obtient chaque terme d’une suite en ajoutant au terme pr´ec´edent toujours le mˆeme r´eel, appel´e raison, la suite est une suite arithm´etique.

•U est une suite arithm´etique de raisonr, signifie que pour toutn∈N(ou une partie deN), on a : Un+1=Un+r.

La relation entreUn+1 etUn est appel´ee relation de r´ecurrence.

Exemples

• 5 ; 8 ; 11 ; 14 est une suite arithm´etique de quatre termes, de premier terme 5 et de raison 3.

• 12 ; 10,5 ; 9 ; 7,5 ; 6 est une suite arithm´etique de cinq termes, de premier terme 12 et de raison -1,5.

M´ethode : Pour d´emontrer qu’une suite est arithm´etique il faut montrer que pour toutn∈Nla diff´erence Un+1−Un

est un r´eelrconstant.

Les suites (Un) suivantes sont-elles arithm´etiques ? a)Un= 3n+ 1 b)Un=n2+ 1

a) Les trois premiers termes sontU0= 1 ;U1= 4 ;U2= 7 ;U3= 11.

Pour toutn∈Non aUn = 3n+ 1 etUn+1= 3(n+ 1) + 1 = 3n+ 3 + 1 = 3n+ 4 d’o`uUn+1−Un= 3n+ 4−(3n+ 1) = 3.

La suite (Un) est une suite arithm´etique de premier termeU0= 1 et de raison 3.

b) Les trois premiers termes sontU0= 1 ;U1= 2 ;U2= 5.

La diff´erenceUn+1−Un n’est pas constante en effet,U1−U0= 1 etU2−U1= 3.

La suite (Un) n’est donc pas une suite arithm´etique.

9.3.2 Calcul du terme de rang n

Consid´erons la suite arithm´etiqueude premier termeu1= 5 et de raison de −3.

u2=u1+r= 5−3 = 2

u3=u2+r= (u1+r) +r=u1+ 2r= 2−3 =−1 u4=u3+r= (u1+ 2r) +r=u1+ 3r=−1−2 =−3

(3)

Th´eor`eme 1 Le terme de rang nd’une suite arithm´etiqueU de premier terme U1 et de raisonrest :

Un=U1+ (n−1)r Si le premier terme estU0 alors le terme de rang nest :Un =U0+nr.

Exemple : soit la suite arithm´etique de premier termeU1= 12 et de raison 3.

Le terme de rang 50U50=U1+ (50−1)×r= 12 + 49×3 = 159.

9.3.3 Somme des n premiers termes

Th´eor`eme 2 La somme des n premiers termes d’une suite arithm´etique U de premier termeU1 est :

Sn=U1+U2. . .+Un−1+Un= n(U1+Un) 2 Exemple : soit la suite arithm´etique de premier termeU1= 1 et de raison 2.

Sn =U1+U2. . .+Un−1+Un= 1 + 3 + 5. . .+ (2n−1) = (1 + 2n−1)(n)

2 =n2

S1= 1 ;S2= 1 + 3 = 4 ;S3= 1 + 3 + 5 = 9 ;S4= 1 + 3 + 5 + 7 = 16 ; Justification :

(4)

9.4 Suites g´ eom´ etriques

9.4.1 Notion de suite g´ eom´ etrique

D´efinition 4

• Lorsqu’on obtient chaque terme d’une suite en multipliant le terme pr´ec´edent par le mˆeme r´eel, appel´e raison, la suite est une suite g´eom´etrique.

•SiU est une suite g´eom´etrique de raison q, pour toutn∈N(ou d’une partie deN). on a :Un+1=qUn

Exemples :

1 ; 2 ; 4 ; 8 ; 16 ; 32 ; est une suite g´eom´etrique de cinq termes de premier terme 1 et de raison 2.

Les int´erˆets compos´es : un capital de 5000 est plac´e au taux annuel de 4,5 %. On a donc : C0= 5000

C1= 5000 + 5000×0,045 = 5000×1,045 = 5225 C2=C1×1,045 = 5355,625

M´ethode :Pour d´emontrer qu’une suite est g´eom´etrique il faut :

•s’assurer que pour toutn∈NUn6= 0

•montrer que pour toutn∈Nle rapport Un+1

Un

est un r´eelqconstant.

9.4.2 Calcul du terme de rang n

SoitU une suite g´eom´etrique de premier termeU1et de raisonq. On a :U2=q×U1;U3=q×U2=q×q×U1=q2U1; U4=q×U3=q×q2U1=q3U1. On admet que pour tout entiernnon nul, on a :Un =qn−1U1.

Th´eor`eme 3 Le terme de rang nd’une suite g´eom´etrique U de premier terme U1 et de raison qest :Un=qn−1U1. si le premier terme estU0 alors le terme de rang n estUn=qnU0.

Exemple : SoitU une suite g´eom´etrique de premier terme 100 et de raison 3.U10= 39×100 = 1968300

9.4.3 Somme des n premiers termes

Th´eor`eme 4 Cas particulier

La somme des npremiers termes d’une suite g´eom´etrique U de premier terme 1et de raisonq6= 1est : Sn = 1 +q+q2. . .+qn−1= 1−qn

1−q Dans le cas g´en´eralU1 n’est pas forc´ement ´egal `a 1. On a donc

Sn=U1+U2+. . .+Un=U1+qU1+q2U1. . .+qn−1U1=U1(1 +q+q2. . .+qn−1) d’o`u

Th´eor`eme 5 Cas g´en´eral

La somme des npremiers termes d’une suite g´eom´etrique U de premier terme U1 et de raisonq6= 1est : Sn=U1+U2+. . .+Un=U1×1−qn

1−q

(5)

9.5 Convergence d’une suite

On consid`ere un r´eell et une suite num´erique (Un), et on s’inter´eresse au comportement de la suite en +∞.

D´efinition 5 Dire que la suite num´erique (Un) converge vers le r´eel l signifie que tout intervalle ouvert contenant l contient tous les termes de la suite `a partir d’un certain rang.

On dit alors que l est la limite de la suite(Un)et on note lim

n→+∞Un=l.

Remarques :

La limite d’une suite num´erique convergente est unique.

Si une suite ne converge pas elle est dite divergente.

Si la suiteU de la formeUn=f(n) avecf une fonction d´efinie sur un intervalle de la forme [a; +∞[, les th´eor`emes sur les limites des fonctions en +∞s’appliquent.

Exemple : La suite (Un) d´efinie parUn=(−1)n

n ,n∈N, converge vers 0.

Tout intervalle ouvert ]a;b[aet b∈R aveca < b, contenant 0 contient tous les termes de la suite (Un). `a partir du rang n0=E(max( 1

|a|, 1

|b|)) + 1 ouEd´esigne la fonction partie enti`ere.

Th´eor`eme 6 Op´erations et limites

(Un)est une suite convergente vers le r´eel aet (Vn) est une suite convergente vers le r´eelb.

•La suite(Wn), d´efinie parWn =Un+Vn, converge vers le r´eel a+b.

•La suite(Tn), d´efinie parTn=Un×Vn, converge vers le r´eel a×b.

•Si de plus(Vn)est une suite qui converge vers le r´eelb6= 0telle que pour toutn∈N, Vn6= 0, alors la suite(Qn)d´efinie parQn= Un

Vn

converge vers le r´eel a b.

Exemple : La suite (Un) d´efinie pour toutn ∈ N par Un = 2 + 4

√n, converge vers 2. En effet lim

n→+∞

√4

n = 0 donc d’apr`es le th´eor`eme sur la limite d’une somme, lim

n→+∞Un= 2.

Th´eor`eme 7 d’encadremment dit «des gendarmes»

Soient trois suites (Un), (Vn)et(Wn) telles qu’il existe d’un certain rangp∈N tel que pour tout entier naturel n≥pon ait Wn≤Un≤Vn.

Si (Vn)et(Wn)convergent vers le mˆeme r´eell, alors (Un)converge vers l.

Justification : SoitI un intervalle ouvert contenantl. La suite (Wn) converge versl.

Il existe donc un rangn0a partir duquel tous les termes` Wn ∈I.

De mˆeme pour la suite (Vn) il existe un rangn1 `a partir duquel tous les termesVn∈I.

On a donc pour n tel que N ≥ max(n0, n1, p) tous les Vn et tous les termes Wn sont dans l’intervalle I , or pour tout n≥N ≥pon aWn ≤Un≤Vn d’o`u `a partir du rangN tous les termesUn ∈I.

D’apr`es la d´efinition de la convergence d’une suite on peut dire que (Un) converge versl.

Th´eor`eme 8 Limite d’une suite g´eom´etrique

Soit(Un)une suite g´eom´etrique de raison qet de premier terme 1, pour tout n∈N Un =qn.

•Si−1< q <1alors lim

n→+∞qn= 0

•Siq= 1alors lim

n→+∞qn= 1

•Siq >1alors lim

n→+∞qn= +∞on dit alors que la suite diverge vers+∞

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