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Intoxication par l'acide gamma hydroxybutyrique chez un expérimentateur du milieu festif

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(1)

AnnalesdeToxicologie Analytique, vol.

XVII,

n°2,2005

Intoxication par l'acide gamma hydroxybutyrique chez un expérimentateur du milieu festif

Gamma hydroxybutyrate poisoning of an abuser of psychoactive substances

Jean-Michel GAULIER m*, Catherine MARZULLO(2), Magalie MERCEROLLE(1), Fabienne FONTEAIP, Nadège CASTAING», Yoganaden MOOTIEN(3), Ronan LEBOUAR4', Gérard LACHATRE"

(1) Servicede PharmacologieetToxicologie,

CHU

Dupuytren - 87042

LIMOGES

Cedex (2) Service deBiochimie,

CHU

deMulhouse (3) ServicedeRéanimation,

CHU

deMulhouse (4) Servicede Cardiologie,

CHU

deMulhouse

*Auteur

àqui adresserlacorrespondance : Jean-Michel

GAULIER,

ServicedePharmacologie etToxicologie, 2,avenue

Martin-Luther-King, CHU

Dupuytren -87042

LIMOGES

Cedex

Tel

: 33 (0)5 55 0561 40 - Fax : 33 (0)5 55 05 61 62 -E-mail :

jm-gaulier@unilim.fr

(Reçule25 novembre 2004; acceptéaprèsmodificationsle3

janvier

2005)

RESUME

Unpatientde24 ansconnupourêtreunexpérimentateurde substancespsychoactives aétéprisenchargepar leSAMU pour troubles de la conscience, myosis bilatéral serré et pausesrespiratoires.Aprèsintubationetventilation, unépi¬

sode defibrillation ventriculaire est sur-venu rapidement.

Aprèsréveiletextubation, lepatientaavouéuneséried'ex¬

périmentations de « LSD liquide » au cours des dernières semaines. Les concentrations d'acide gamma hydroxybuty¬

rique(GHB)(mesuresparméthodeschromatographiquesen phase gazeusecouplées, respectivement, àlaspectrométrie de masse etàlaspectrométriede masse en tandem)étaient de 182,7mg/Ldanslesérumprélevé30 minutes après l'ad¬

mission, etsupérieures à20ng/mg dans lesdifférentessec¬

tionsde3mmdescheveux(longueurtotale 27mm).

SUMMARY

A24yearoldpatient, knowntobeanabuserofpsychoacti¬

vesubstances, wasfound withconsciencedisorders, bilate¬

ralmyosisandrespiratorypauses. Onadmission, afterintu¬

bation andventilation, anepisode ofventricularfibrillation occurred quickly. After awakening and extubation, the patient acknowledged a series of self-experiments with

"liquid LSD" overthelastfewweeks. Gamma hydroxybuty¬

rate(GHB)concentration (gas chromatography-massspec¬

trometry) was 182.7 mg/L in serum (sampled 30 minutes afteradmission), andhigher tlian20 ng/mg (gaschromato¬

graphy - tandem mass spectrometry) in the various 3-mrn hairsections(27mmtotallength).

Theserumconcentration observediscompatiblewithoneor moreintake(s) ofGHB inthe hours before admission. Hair

75 AnnalesdeToxicologie Analytique, vol.

XVII,

n°2,2005

Intoxication par l'acide gamma hydroxybutyrique chez un expérimentateur du milieu festif

Gamma hydroxybutyrate poisoning of an abuser of psychoactive substances

Jean-Michel GAULIER m*, Catherine MARZULLO(2), Magalie MERCEROLLE(1), Fabienne FONTEAIP, Nadège CASTAING», Yoganaden MOOTIEN(3), Ronan LEBOUAR4', Gérard LACHATRE"

(1) Servicede PharmacologieetToxicologie,

CHU

Dupuytren - 87042

LIMOGES

Cedex (2) Service deBiochimie,

CHU

deMulhouse (3) ServicedeRéanimation,

CHU

deMulhouse (4) Servicede Cardiologie,

CHU

deMulhouse

*Auteur

àqui adresserlacorrespondance : Jean-Michel

GAULIER,

ServicedePharmacologie etToxicologie, 2,avenue

Martin-Luther-King, CHU

Dupuytren -87042

LIMOGES

Cedex

Tel

: 33 (0)5 55 0561 40 - Fax : 33 (0)5 55 05 61 62 -E-mail :

jm-gaulier@unilim.fr

(Reçule25 novembre 2004; acceptéaprèsmodificationsle3

janvier

2005)

RESUME

Unpatientde24 ansconnupourêtreunexpérimentateurde substancespsychoactives aétéprisenchargepar leSAMU pour troubles de la conscience, myosis bilatéral serré et pausesrespiratoires.Aprèsintubationetventilation, unépi¬

sode defibrillation ventriculaire est sur-venu rapidement.

Aprèsréveiletextubation, lepatientaavouéuneséried'ex¬

périmentations de « LSD liquide » au cours des dernières semaines. Les concentrations d'acide gamma hydroxybuty¬

rique(GHB)(mesuresparméthodeschromatographiquesen phase gazeusecouplées, respectivement, àlaspectrométrie de masse etàlaspectrométriede masse en tandem)étaient de 182,7mg/Ldanslesérumprélevé30 minutes après l'ad¬

mission, etsupérieures à20ng/mg dans lesdifférentessec¬

tionsde3mmdescheveux(longueurtotale 27mm).

SUMMARY

A24yearoldpatient, knowntobeanabuserofpsychoacti¬

vesubstances, wasfound withconsciencedisorders, bilate¬

ralmyosisandrespiratorypauses. Onadmission, afterintu¬

bation andventilation, anepisode ofventricularfibrillation occurred quickly. After awakening and extubation, the patient acknowledged a series of self-experiments with

"liquid LSD" overthelastfewweeks. Gamma hydroxybuty¬

rate(GHB)concentration (gas chromatography-massspec¬

trometry) was 182.7 mg/L in serum (sampled 30 minutes afteradmission), andhigher tlian20 ng/mg (gaschromato¬

graphy - tandem mass spectrometry) in the various 3-mrn hairsections(27mmtotallength).

Theserumconcentration observediscompatiblewithoneor moreintake(s) ofGHB inthe hours before admission. Hair

75 Article available at http://www.ata-journal.org or http://dx.doi.org/10.1051/ata:2005023

(2)

AnnalesdeToxicologieAnalytique,vol.

XVII,

n°2, 2005

Cetteconcentration sérique estcompatible avecuneou plu¬

sieursprisesde GHB danslesquelquesheuresqui ontpré¬

cédéleprélèvement sanguin. Lesconcentrationscapillaires, nettementsupérieuresaux concentrationsobservées chez des sujets témoins, confirment l'existence deprises répétées de GHB au coursdessemainesprécédentes. Cetteobservation constitue,à notre connaissance,lepremiercasdocumentéen France de prises répétées de GHB surune longuepériode ayantaboutià uneintoxicationjustifiantunehospitalisation.

MOTS-CLÉS

Acide gamma hydroxybutyrique, intoxication, concentration sanguine,analysede cheveux.

concentrations, which aredefinitelyhigherthanthose usual¬

ly observed incontrolsubjects, arealso infavourofrepea¬

tedintakeofGHBduringthepreviousweeks. This is, toour knowledge, the

first

documentedcase

of

severeGHB intoxi¬

cationafterrepeatedintakesofGHB on aperiodof atleast afewweeks.

KEY-WORDS

gamma-hydroxybutyrate, intoxication, blood concentration, hairanalysis.

Introduction

L'acide gamma hydroxybutyrique (GHB) est un sujet d'actualitécar

il

s'agit d'unesubstancequiprésenteun

profil

idéalpouruneutilisation criminelle àdes finsde soumission chimique, même

s'il

faut constater

qu'il

existe une réelle dissociation entre la rareté des cas

réellement documentés et les nombreuxcommentaires dont

il

est

fait

étatdanslesmédias etailleurs (1-3).

Mais le GHB estégalement unesubstanced'usage fes-

tif

pouvantfaire

l'objet

d'abusdans cetautrecontexte.

Effectivement, dans le milieu festif, etplus particuliè¬

rementdansle

milieu

des«raveparties», leGHBestun produit de consommation au titre d'enivrant

puisqu'il s'agit d'un

désinhibiteur dont certains prétendent même

qu'il

présentedes propriétés aphrodisiaques. En ce sens,leGHBest «prispoursedétendre...» aumême titre, finalement, quel'éthanol. Le GHB estégalement régulièrementconsommé dans le milieu

festif

enasso¬

ciation avec les «Ecstasy». Effectivement, cette co- consommationn'estpasrareàlafois pour potentialiser et prolonger les effets de 1'ecstasy, mais également pour «adoucir» la «descente» de ces substances, notammentenraison de ses effetsmyorelaxants (4-7).

Le cas que nous rapportons se situe dans ce contexte

festif puisqu'il s'agit

d'un adepte des «rave parties», victime d'une intoxication aiguëpar leGHB àla suite d'unesérie «d'expérimentations».

Description du cas

Un jeune homme de 24 ans est pris en charge par le

SAMU

au matin d'une soiréefestive.

Il

présente d'im¬

portants troubles de la conscience, un myosis bilatéral serré et des pauses respiratoires.

A

son arrivée dans le service des Urgences,

il

est intubé et ventilé et

il

pré¬

sente rapidement un épisode de

fibrillation

ventriculai- re, récupéré par choc électrique externe. L'évolution sous monitoring en service de Réanimation est favo¬

rable.Aprèssonréveiletl'extubation,

il

avoueunesérie

d'expérimentationsde «LSDliquide» aucoursdes der¬

nières semaines.

A

titre d'antécédent,

il

faut noter qu'une semaine avant cet épisode, ce jeune homme avait déjà

fait

un court séjour aux Urgences pour un tableauclinique«d'intoxication morphinique»...

Unéchantillondesérumaétéprélevé(puis congelé) 30 minutes après son admission pour une demande de recherched'amphétamines etd'acidegammahydroxy¬

butyrique, et une mèche de cheveux brun d'une lon¬

gueurde 27 mmaétéprélevée 3joursplus tard.

Matériel et méthodes

Le dosage d'acide gamma hydroxybutyrique dans le sérum a été réalisé par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse.

Brièvement,aprèsajoutde50pL d'étaloninterne(GHB D6), l'acide gamma hydroxybutyrique est extrait du plasma ou du sérum par 5

mL

d'acétate d'éthyle en milieu acide (200 pL

d'HCl

2N, puis dérivé par 20 pL de

MTBSTFA

pendant une heureàtempérature ambiante.

L'extrait

estanalysé à

l'aide d'un

chromato¬

graphe 6890 HP équipé d'unecolonne PTE 5 (30 mx 0,25 mm i.d. ; SUPELCO) équipé d'un détecteur MS ENGINE 5989

A

HP. Ladétection s'effectue en mode fragmentométrique avec un ion de quantification et 2 ions de confirmation : m/z 275 et 201, 185 pour le GHB, m/z 281 et 323 pour le GHB D6.

La limite

de quantificationestde50pg/Letl'analyseestlinéairejus¬

qu'à 1000 pg/L de sérum. En cas de concentration située au-delàdecettegamme de mesure,

l'échantillon

estànouveauanalyséaprèsdilution.Lescoefficientsde variation(CV)dereproductibilitéetderépétabilitésont inférieursà 7 %surl'ensembledecedomainede mesu¬

re.

Le dosage d'acide gamma hydroxybutyrique dans les cheveux a été réalisé par chromatographie en phase gazeusecoupléeàlaspectrométriedemasse entandem (8, 9). Brièvement, les cheveux sont préalablement décontaminés, segmentés par section de 3 mmde lon-

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AnnalesdeToxicologieAnalytique,vol.

XVII,

n°2, 2005

Cetteconcentration sérique estcompatible avecuneou plu¬

sieursprisesde GHB danslesquelquesheuresqui ontpré¬

cédéleprélèvement sanguin. Lesconcentrationscapillaires, nettementsupérieuresaux concentrationsobservées chez des sujets témoins, confirment l'existence deprises répétées de GHB au coursdessemainesprécédentes. Cetteobservation constitue,à notre connaissance,lepremiercasdocumentéen France de prises répétées de GHB surune longuepériode ayantaboutià uneintoxicationjustifiantunehospitalisation.

MOTS-CLÉS

Acide gamma hydroxybutyrique, intoxication, concentration sanguine,analysede cheveux.

concentrations, which aredefinitelyhigherthanthose usual¬

ly observed incontrolsubjects, arealso infavourofrepea¬

tedintakeofGHBduringthepreviousweeks. This is, toour knowledge, the

first

documentedcase

of

severeGHB intoxi¬

cationafterrepeatedintakesofGHB on aperiodof atleast afewweeks.

KEY-WORDS

gamma-hydroxybutyrate, intoxication, blood concentration, hairanalysis.

Introduction

L'acide gamma hydroxybutyrique (GHB) est un sujet d'actualitécar

il

s'agit d'unesubstancequiprésenteun

profil

idéalpouruneutilisation criminelle àdes finsde soumission chimique, même

s'il

faut constater

qu'il

existe une réelle dissociation entre la rareté des cas

réellement documentés et les nombreuxcommentaires dont

il

est

fait

étatdanslesmédias etailleurs (1-3).

Mais le GHB estégalement unesubstanced'usage fes-

tif

pouvantfaire

l'objet

d'abusdans cetautrecontexte.

Effectivement, dans le milieu festif, etplus particuliè¬

rementdansle

milieu

des«raveparties», leGHBestun produit de consommation au titre d'enivrant

puisqu'il s'agit d'un

désinhibiteur dont certains prétendent même

qu'il

présentedes propriétés aphrodisiaques. En ce sens,leGHBest «prispoursedétendre...» aumême titre, finalement, quel'éthanol. Le GHB estégalement régulièrementconsommé dans le milieu

festif

enasso¬

ciation avec les «Ecstasy». Effectivement, cette co- consommationn'estpasrareàlafois pour potentialiser et prolonger les effets de 1'ecstasy, mais également pour «adoucir» la «descente» de ces substances, notammentenraison de ses effetsmyorelaxants (4-7).

Le cas que nous rapportons se situe dans ce contexte

festif puisqu'il s'agit

d'un adepte des «rave parties», victime d'une intoxication aiguëpar leGHB àla suite d'unesérie «d'expérimentations».

Description du cas

Un jeune homme de 24 ans est pris en charge par le

SAMU

au matin d'une soiréefestive.

Il

présente d'im¬

portants troubles de la conscience, un myosis bilatéral serré et des pauses respiratoires.

A

son arrivée dans le service des Urgences,

il

est intubé et ventilé et

il

pré¬

sente rapidement un épisode de

fibrillation

ventriculai- re, récupéré par choc électrique externe. L'évolution sous monitoring en service de Réanimation est favo¬

rable.Aprèssonréveiletl'extubation,

il

avoueunesérie

d'expérimentationsde «LSDliquide» aucoursdes der¬

nières semaines.

A

titre d'antécédent,

il

faut noter qu'une semaine avant cet épisode, ce jeune homme avait déjà

fait

un court séjour aux Urgences pour un tableauclinique«d'intoxication morphinique»...

Unéchantillondesérumaétéprélevé(puis congelé) 30 minutes après son admission pour une demande de recherched'amphétamines etd'acidegammahydroxy¬

butyrique, et une mèche de cheveux brun d'une lon¬

gueurde 27 mmaétéprélevée 3joursplus tard.

Matériel et méthodes

Le dosage d'acide gamma hydroxybutyrique dans le sérum a été réalisé par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse.

Brièvement,aprèsajoutde50pL d'étaloninterne(GHB D6), l'acide gamma hydroxybutyrique est extrait du plasma ou du sérum par 5

mL

d'acétate d'éthyle en milieu acide (200 pL

d'HCl

2N, puis dérivé par 20 pL de

MTBSTFA

pendant une heureàtempérature ambiante.

L'extrait

estanalysé à

l'aide d'un

chromato¬

graphe 6890 HP équipé d'unecolonne PTE 5 (30 mx 0,25 mm i.d. ; SUPELCO) équipé d'un détecteur MS ENGINE 5989

A

HP. Ladétection s'effectue en mode fragmentométrique avec un ion de quantification et 2 ions de confirmation : m/z 275 et 201, 185 pour le GHB, m/z 281 et 323 pour le GHB D6.

La limite

de quantificationestde50pg/Letl'analyseestlinéairejus¬

qu'à 1000 pg/L de sérum. En cas de concentration située au-delàdecettegamme de mesure,

l'échantillon

estànouveauanalyséaprèsdilution.Lescoefficientsde variation(CV)dereproductibilitéetderépétabilitésont inférieursà 7 %surl'ensembledecedomainede mesu¬

re.

Le dosage d'acide gamma hydroxybutyrique dans les cheveux a été réalisé par chromatographie en phase gazeusecoupléeàlaspectrométriedemasse entandem (8, 9). Brièvement, les cheveux sont préalablement décontaminés, segmentés par section de 3 mmde lon-

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Annales deToxicologie Analytique, vol.

XVII,

n°2, 2005

gueur et pesés. Après ajout de

l'étalon

interne (GHB D6), chaque échantillon subit une hydrolyse alcaline (NaOH0,01

N)

de 16heuresà56° C. Aprèsextraction liquide par l'acétate d'éthyle en

milieu

acide, le GHB est dérivé par le BSTFA/TMCS à 1 %. L'analyse est réaliséeen chromatographie enphase gazeuse couplée àla spectrométriede masse en tandem. L'appareillage utilisé est un chromatographe

TRACE

GC

ULTRA

équipé d'une colonne PTE5 (30 m x 0,25 mm i.d. ; SUPELCO) et couplé à un détecteur TSQ 7000 (ThermoElectron).

La

détection s'effectue en mode SRM(selected reaction monitoring) surles transitions suivantes : pourleGHB, m/z

233-M47

pour laquanti¬

ficationet m/z

233»

148 et

233»73

pourlaconfirma¬

tion ;pourleGHB D6, m/z

239»

147pour laquantifi¬

cation etm/z233->149pour laconfirmation.

La limite

de quantification de cette méthode dans les phanères est de 0,5 ng/mg et les mesures sont linéaires

jusqu'à

50ng/mg.Danscedomainedemesure,les

CV

derépé- tabilité etde reproductibilité sontrespectivement infé¬

rieurs à 10,4et 15 %.

Résultats - discussion

LaconcentrationdeGHB mesuréedansle sérum,préa¬

lablementdilué au l/200'mc, était de 182,7

mg/L

et les concentrations capillairesmesurées dans lesdifférentes sections des cheveux. sont reportéesdansla figure 1.

Surleplan clinique,

il

existedans lalittérature uncer¬

tain nombre de données concernant les intoxications aiguës auGHB (10-14). L'élémentprincipalsemble être

Casprésenté

«-s s-12 1Z-1S is-ia

Segments apartir ditaracine(mm)

Figure 1 : ConcentrationsdeGHBmesurées dans lessec¬

tionsde3mmdecheveuxdu casprésenté, etconcentrations deGHBobservéesdanslescheveuxde4témoins.

uneprofondediminutionde

l'état

deconscience (confu¬

sion - désorientation, sedation) et la possibilité d'une dépressionrespiratoireassociée.Uncoma et unebrady- cardie semblent être observés dans 30 % des cas. La survenue d'une hypotension semble plus rare, puis¬

qu'elle ne semble concerner qu'environ 10 % des-cas.

Un élément régulier est l'existence de pauses respira¬

toires nécessitant uneintubationlorsdelapriseen char¬

gemédicale.Enfin, l'existenced'une

fibrillation

ventri- culaire est également rapportée! Aussi, sur un plan cli¬

nique le cas

d'intoxication

que nous rapportons s'in¬

tègretrès clairementdanscetableaucliniquegénéral.

L'établissement des valeurs habituellement retrouvées dans l'organisme en l'absence d'uneprise exogène de GHB a fait, et

fait

encore,

l'objet

de nombreuses dis¬

cussions (15-18). Toutefois,

il

estpossibleaujourd'hui d'envisagerde sebasersur lesnotions suivantes. Chez levivant,lesconcentrationsnedépassentgénéralement pas 6

mg/L

dans le plasma ou le sérum, et 10

mg/L

dans les urines. En situationpost mortem la

limite

de concentration sanguine de 50

mg/L

est généralement choisiepour l'interprétationdans le sang total compte tenudesrisques deproduction

in

vitro. Toutefois, dans notre expérience, des concentrations supérieures à 50

mg/L

peuvent être observéesdanslesangtotalenl'ab¬

sence de prise exogène ante mortem, dans certaines conditions, notamment en cas de putréfaction avancée (19). Dans la littérature,

il

a été retrouvé plusieurs cas d'intoxications aiguës non fatales documentés par des valeurs de concentrations sériques de GHB. Chez une jeune femme présentant un score de Glasgow à 6, une concentration sériquede 125 mg/L aétéobservée (20) etchez unjeune homme qui aprésenté un coma de 3

heures, la concentration de 101

mg/L

de sérum a été relevée(21). Laconcentration mesuréedans notre cas (182,7 mg/L) apparaît donc toutà

fait

compatible avec une ouplusieurs prisesdeGHB dans lesheuresqui ont précédé laréalisationduprélèvement sanguin.

Dans les cheveux, les valeurs endogènes normales de GHB, sur la base d'une détermination dans des seg¬

ments de 3 mm sur des mèches de cheveux prélevées chezdes volontaires témoins, se situent entre 0,5 à 12 ng/mg, ou entre 0,3 à 8,4 ng/mg selon les sources (8, 9). Dans notre propre expérience, nous avons pu rele¬

verdesconcentrationscapillairessituéesentre0,5et 13

ng/mg, en l'absence de prise exogène de GHB. Les données de concentrations pouvant être observées à

l'occasion d'une exposition répétée au GHB sontrares dans la littérature.

Il

est toutefois rapporté le cas

d'un

jeunehommede 35 ansqui prenaitduGHB dansl'ob¬

jectif

d'augmenter samasse musculaire (9). Les doses prises étaient de

l'ordre

de 1 g/jour et l'analyse sur 2 cmdecheveuxarévélé uneconcentrationde 14ng/mg.

Parailleurs, àlasuitedeprisescroissantesdeGHB sur

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XVII,

n°2, 2005

gueur et pesés. Après ajout de

l'étalon

interne (GHB D6), chaque échantillon subit une hydrolyse alcaline (NaOH0,01

N)

de 16heuresà56° C. Aprèsextraction liquide par l'acétate d'éthyle en

milieu

acide, le GHB est dérivé par le BSTFA/TMCS à 1 %. L'analyse est réaliséeen chromatographie enphase gazeuse couplée àla spectrométriede masse en tandem. L'appareillage utilisé est un chromatographe

TRACE

GC

ULTRA

équipé d'une colonne PTE5 (30 m x 0,25 mm i.d. ; SUPELCO) et couplé à un détecteur TSQ 7000 (ThermoElectron).

La

détection s'effectue en mode SRM(selected reaction monitoring) surles transitions suivantes : pourleGHB, m/z

233-M47

pour laquanti¬

ficationet m/z

233»

148 et

233»73

pourlaconfirma¬

tion ;pourleGHB D6, m/z

239»

147pour laquantifi¬

cation etm/z233->149pour laconfirmation.

La limite

de quantification de cette méthode dans les phanères est de 0,5 ng/mg et les mesures sont linéaires

jusqu'à

50ng/mg.Danscedomainedemesure,les

CV

derépé- tabilité etde reproductibilité sontrespectivement infé¬

rieurs à 10,4et 15 %.

Résultats - discussion

LaconcentrationdeGHB mesuréedansle sérum,préa¬

lablementdilué au l/200'mc, était de 182,7

mg/L

et les concentrations capillairesmesurées dans lesdifférentes sections des cheveux. sont reportéesdansla figure 1.

Surleplan clinique,

il

existedans lalittérature uncer¬

tain nombre de données concernant les intoxications aiguës auGHB (10-14). L'élémentprincipalsemble être

Casprésenté

«-s s-12 1Z-1S is-ia

Segments apartir ditaracine(mm)

Figure 1 : ConcentrationsdeGHBmesurées dans lessec¬

tionsde3mmdecheveuxdu casprésenté, etconcentrations deGHBobservéesdanslescheveuxde4témoins.

uneprofondediminutionde

l'état

deconscience (confu¬

sion - désorientation, sedation) et la possibilité d'une dépressionrespiratoireassociée.Uncoma et unebrady- cardie semblent être observés dans 30 % des cas. La survenue d'une hypotension semble plus rare, puis¬

qu'elle ne semble concerner qu'environ 10 % des-cas.

Un élément régulier est l'existence de pauses respira¬

toires nécessitant uneintubationlorsdelapriseen char¬

gemédicale.Enfin, l'existenced'une

fibrillation

ventri- culaire est également rapportée! Aussi, sur un plan cli¬

nique le cas

d'intoxication

que nous rapportons s'in¬

tègretrès clairementdanscetableaucliniquegénéral.

L'établissement des valeurs habituellement retrouvées dans l'organisme en l'absence d'uneprise exogène de GHB a fait, et

fait

encore,

l'objet

de nombreuses dis¬

cussions (15-18). Toutefois,

il

estpossibleaujourd'hui d'envisagerde sebasersur lesnotions suivantes. Chez levivant,lesconcentrationsnedépassentgénéralement pas 6

mg/L

dans le plasma ou le sérum, et 10

mg/L

dans les urines. En situationpost mortem la

limite

de concentration sanguine de 50

mg/L

est généralement choisiepour l'interprétationdans le sang total compte tenudesrisques deproduction

in

vitro. Toutefois, dans notre expérience, des concentrations supérieures à 50

mg/L

peuvent être observéesdanslesangtotalenl'ab¬

sence de prise exogène ante mortem, dans certaines conditions, notamment en cas de putréfaction avancée (19). Dans la littérature,

il

a été retrouvé plusieurs cas d'intoxications aiguës non fatales documentés par des valeurs de concentrations sériques de GHB. Chez une jeune femme présentant un score de Glasgow à 6, une concentration sériquede 125 mg/L aétéobservée (20) etchez unjeune homme qui aprésenté un coma de 3

heures, la concentration de 101

mg/L

de sérum a été relevée(21). Laconcentration mesuréedans notre cas (182,7 mg/L) apparaît donc toutà

fait

compatible avec une ouplusieurs prisesdeGHB dans lesheuresqui ont précédé laréalisationduprélèvement sanguin.

Dans les cheveux, les valeurs endogènes normales de GHB, sur la base d'une détermination dans des seg¬

ments de 3 mm sur des mèches de cheveux prélevées chezdes volontaires témoins, se situent entre 0,5 à 12 ng/mg, ou entre 0,3 à 8,4 ng/mg selon les sources (8, 9). Dans notre propre expérience, nous avons pu rele¬

verdesconcentrationscapillairessituéesentre0,5et 13

ng/mg, en l'absence de prise exogène de GHB. Les données de concentrations pouvant être observées à

l'occasion d'une exposition répétée au GHB sontrares dans la littérature.

Il

est toutefois rapporté le cas

d'un

jeunehommede 35 ansqui prenaitduGHB dansl'ob¬

jectif

d'augmenter samasse musculaire (9). Les doses prises étaient de

l'ordre

de 1 g/jour et l'analyse sur 2 cmdecheveuxarévélé uneconcentrationde 14ng/mg.

Parailleurs, àlasuitedeprisescroissantesdeGHB sur

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2,2005

une période de 28 jours (30, 45, 45 et 60 mg/kg de poids corporel) chez un volontaire, l'analyse des che¬

veux prélevésaprésenté les résultats suivants : les seg¬

ments témoins présentaient des concentrations moyennes de 0,62 ng/mg etles 3 segments proximaux présentaientrespectivementdesconcentrationsde 1,22, 1,27 et 1,66 ng/mg. Dans notrecas, les concentrations observées sur les segments recouvrant une période de près de3 moissontde

l'ordre

de20ng/mg decheveux etplus.

Il

faut noteruneconcentrationparticulièrement élevée (plus de 70 ng/mg de cheveux) sur le segment proximal (0à 3 mm). Cettevaleurpeut correspondreà une augmentation des dosesconsommées aucoursdes derniersjours et ayant conduit à

l'intoxication

finale, mais également à un effet de «contamination» par la sueur sur ce segment proximal. Ces concentrations décelées dans lescheveux, clairement supérieures aux concentrations habituellementrelevéesen l'absencede prises exogènes, confirment sur le plan analytique l'existence de prises répétées de GHB au cours des semainesprécédentes.

Conclusion

Cecas d'intoxicationpar leGHB chezunexpérimenta¬

teur du milieu

festif

illustre

l'utilisation

de cette sub¬

stance dans cecontexte. Ce caspermetde rappelerque l'usage

festif

du GHB existe, même

s'il

demeure non évalué

d'un

point de vue quantitatif. Cet usage peut conduireàdes abus (dosesimportantes mais également répétées dans le temps), mais

il

s'agit probablement d'unphénomène limité. Enfin,plusieurscasrécemment rapportés de syndrome de manque peuvent engagent à

s'interroger sur les phénomènes de tolérance et de dépendance liés àuntel usagerépétédeGHB (22-24).

Références

1. GaulierJ.-M.,FonteauF,Jouanel E.,LachâtreG.Lessub¬

stances dela soumission chimique : aspectspharmacolo- giques etanalytiques.Ann. Bio. Clin.2004 ;62: 529-38.

2. Deveaux M., Renet S., Renet V., Gaulier J.-M., KintzP.,

Verslraete A., Gosset D. Utilisation de l'acide gamma- hydroxybutyrique (GHB)dans lesrave-partiesou dans le casdesoumissionchimique:mytheouréalité?ActaClin.

Belg.2002 ;57 (si) : 37-40.

3. DeveauxM. L'acidey-hydroxybutyrique (GHB):unvieux produit, de nouveaux problèmes. Ann. Toxicol. Anal.

2002 ; 14(4) : 417-423.

4. Gross S.R., Barrett S.P., Shestowsky J.S., Pihl R.O.

Ecstasy and drugconsumption patterns: a Canadian rave populationstudy. Can.J. Psychiatry 2002;47 :546-51.

5. Mason P.E., Kerns W.P. Gamma hydroxybutyric acid (GHB) intoxication. Acad. Emerg. Med. 2002; 9 : 730-9.

6. DegenhardtL., DarkeS.,DillonP.The prevalenceandcor¬

relates of gamma-hydroxybutyrate (GHB) overdose amongAustralianusers.Addiction2003 ;98 : 199-204.

7. Drogues et dépendances. Indicateurs et tendances 2002, OFDT,Paris,2002, 368p.

8. KintzP.,CirimeleV,JameyC,Ludes B.TestingforGHBin hairbyGC/MS/MS afterasingle exposure. Application to document sexualassault.J.Forensic-Sci.2003;48: 195-200.

9. GoulléJ.-R, ChezeM., PepinG. Determination ofendo¬

genous levelsofGHB inhuman hair. Aretherepossibili¬

ties forthe identification ofGHB administration through hair analysis in cases ofdrug-facilitated sexual assault ? J. Anal.Toxicol.2003 ; 27: 574-80.

lO.Espinosa G., Miro O., NogueS., To-FigueraJ., Sanchez M., Coll-VinentB. Liquidecstasypoisoning: study of22 cases.Med.Clin.(Bare)2001 ; 117: 56-8.

11.MiroO.,Nogue S.,EspinosaG.,To-Figueras J.,Sanchez M.Trendsin

illicit

drugemergencies: theemergingroleof gamma-hydroxybutyrate.J.Toxicol. Clin.Toxicol. 2002;

40:129-35.

12.Chin R.L., SporerK.A., Cullison B.,DyerJ.E.,Wu T.D.

Clinical course of gamma-hydroxybutyrate overdose.

Ann.Emerg.Med. 1998 ;31 :716-22.

13.Sporer K.A., Chin R.L., Dyer J.E., Lamb R. Gamma- hydroxybutyrateserum levels and clinicalsyndrome after severeoverdose.Ann. Emerg. Med.2003 ;42:3-8.

14.Couper E, Thatcher J.E., Logan B.K. Suspected GHB overdoses in the emergency room. Présentation orale, Congrès del'AAFS, Seattle,février2001.

15.KerriganS.In vitro productionofgamma-hydroxybutyratein antemortemurinesamples.J.Anal.Tox.2002;26:571-4.

16.Stillwell M.E. Drug-facilitated sexual assault involving gamma-hydroxybutyric acid. J. Forensic Sci. 2002 ; 47 :

1133-4.

17.LeBeauM.A.,ChristensonR.H., Levine B.,DarwinW.D., HuestisM.A. Intra- andinterindividual variations in uri¬

naryconcenUations ofendogenous gamma-hydroxybuty¬

rate. J.Anal.Toxicol. 2002 ; 26 :340-6.

18.CrookesCE.,FauldsM.C.,ForrestA.R.,GallowayJ.H.A

reference range forendogenous gamma-hydroxybutyrate in urine by gas chromatography-mass spectrometry. J.

Anal. Toxicol. 2004; 28 :644-9.

19.KintzP., Villain M., Cirimele

V,

LudesB. GHB inpost¬

mortem toxicology. Discrimination between endogenous production from exposure using multiple specimens.

Forensic Sci.Int. 2004; 143 : 177-81.

20.LouagieH.K.,VerstraeteA.G., DeSoeteC.J.,BaetensD.G., CalleP.A.Asuddenawakeningfromanearcomaaftercom¬

bined intake of gamma-hydroxybutyric acid (GHB) and ethanol.J.Toxicol.Clin. Toxicol. 1997;35:591-4.

21.DyerJ.E., IsaacsS.M.,KellerK.H.Gamma-hydroxybuty¬

rate (GHB) induced coma with serum and urine drug levels. Vet. Hum. Tox. 1994; 36 :348.

22.RosenbergM.H., Deerfield L.J., Baruch E.M. Two cases

ofseveregamma-hydroxybutyratewithdrawaldeliriumon a psychiatric unit : recommendations for management.

Am.J.DrugAlcoholAbuse2003 ;29 :487-96.

23.CraigK., GomezH.F.,McManus J.L., BaniaT.C. Sevr gamma-hydroxybutyrate withdrawal : a case report ana literature review.J.Emerg. Med. 2001 ;20 :418-20.

24.Tarabar A.F., Nelson L.S. The gamma-hydroxybutyrate withdrawal syndrome.Toxicol.Rev.2004; 23 :45-9.

78

AnnalesdeToxicologie Analytique,vol.

XVIL

2,2005

une période de 28 jours (30, 45, 45 et 60 mg/kg de poids corporel) chez un volontaire, l'analyse des che¬

veux prélevésaprésenté les résultats suivants : les seg¬

ments témoins présentaient des concentrations moyennes de 0,62 ng/mg etles 3 segments proximaux présentaientrespectivementdesconcentrationsde 1,22, 1,27 et 1,66 ng/mg. Dans notrecas, les concentrations observées sur les segments recouvrant une période de près de3 moissontde

l'ordre

de20ng/mg decheveux etplus.

Il

faut noteruneconcentrationparticulièrement élevée (plus de 70 ng/mg de cheveux) sur le segment proximal (0à 3 mm). Cettevaleurpeut correspondreà une augmentation des dosesconsommées aucoursdes derniersjours et ayant conduit à

l'intoxication

finale, mais également à un effet de «contamination» par la sueur sur ce segment proximal. Ces concentrations décelées dans lescheveux, clairement supérieures aux concentrations habituellementrelevéesen l'absencede prises exogènes, confirment sur le plan analytique l'existence de prises répétées de GHB au cours des semainesprécédentes.

Conclusion

Cecas d'intoxicationpar leGHB chezunexpérimenta¬

teur du milieu

festif

illustre

l'utilisation

de cette sub¬

stance dans cecontexte. Ce caspermetde rappelerque l'usage

festif

du GHB existe, même

s'il

demeure non évalué

d'un

point de vue quantitatif. Cet usage peut conduireàdes abus (dosesimportantes mais également répétées dans le temps), mais

il

s'agit probablement d'unphénomène limité. Enfin,plusieurscasrécemment rapportés de syndrome de manque peuvent engagent à

s'interroger sur les phénomènes de tolérance et de dépendance liés àuntel usagerépétédeGHB (22-24).

Références

1. GaulierJ.-M.,FonteauF,Jouanel E.,LachâtreG.Lessub¬

stances dela soumission chimique : aspectspharmacolo- giques etanalytiques.Ann. Bio. Clin.2004 ;62: 529-38.

2. Deveaux M., Renet S., Renet V., Gaulier J.-M., KintzP.,

Verslraete A., Gosset D. Utilisation de l'acide gamma- hydroxybutyrique (GHB)dans lesrave-partiesou dans le casdesoumissionchimique:mytheouréalité?ActaClin.

Belg.2002 ;57 (si) : 37-40.

3. DeveauxM. L'acidey-hydroxybutyrique (GHB):unvieux produit, de nouveaux problèmes. Ann. Toxicol. Anal.

2002 ; 14(4) : 417-423.

4. Gross S.R., Barrett S.P., Shestowsky J.S., Pihl R.O.

Ecstasy and drugconsumption patterns: a Canadian rave populationstudy. Can.J. Psychiatry 2002;47 :546-51.

5. Mason P.E., Kerns W.P. Gamma hydroxybutyric acid (GHB) intoxication. Acad. Emerg. Med. 2002; 9 : 730-9.

6. DegenhardtL., DarkeS.,DillonP.The prevalenceandcor¬

relates of gamma-hydroxybutyrate (GHB) overdose amongAustralianusers.Addiction2003 ;98 : 199-204.

7. Drogues et dépendances. Indicateurs et tendances 2002, OFDT,Paris,2002, 368p.

8. KintzP.,CirimeleV,JameyC,Ludes B.TestingforGHBin hairbyGC/MS/MS afterasingle exposure. Application to document sexualassault.J.Forensic-Sci.2003;48: 195-200.

9. GoulléJ.-R, ChezeM., PepinG. Determination ofendo¬

genous levelsofGHB inhuman hair. Aretherepossibili¬

ties forthe identification ofGHB administration through hair analysis in cases ofdrug-facilitated sexual assault ? J. Anal.Toxicol.2003 ; 27: 574-80.

lO.Espinosa G., Miro O., NogueS., To-FigueraJ., Sanchez M., Coll-VinentB. Liquidecstasypoisoning: study of22 cases.Med.Clin.(Bare)2001 ; 117: 56-8.

11.MiroO.,Nogue S.,EspinosaG.,To-Figueras J.,Sanchez M.Trendsin

illicit

drugemergencies: theemergingroleof gamma-hydroxybutyrate.J.Toxicol. Clin.Toxicol. 2002;

40:129-35.

12.Chin R.L., SporerK.A., Cullison B.,DyerJ.E.,Wu T.D.

Clinical course of gamma-hydroxybutyrate overdose.

Ann.Emerg.Med. 1998 ;31 :716-22.

13.Sporer K.A., Chin R.L., Dyer J.E., Lamb R. Gamma- hydroxybutyrateserum levels and clinicalsyndrome after severeoverdose.Ann. Emerg. Med.2003 ;42:3-8.

14.Couper E, Thatcher J.E., Logan B.K. Suspected GHB overdoses in the emergency room. Présentation orale, Congrès del'AAFS, Seattle,février2001.

15.KerriganS.In vitro productionofgamma-hydroxybutyratein antemortemurinesamples.J.Anal.Tox.2002;26:571-4.

16.Stillwell M.E. Drug-facilitated sexual assault involving gamma-hydroxybutyric acid. J. Forensic Sci. 2002 ; 47 :

1133-4.

17.LeBeauM.A.,ChristensonR.H., Levine B.,DarwinW.D., HuestisM.A. Intra- andinterindividual variations in uri¬

naryconcenUations ofendogenous gamma-hydroxybuty¬

rate. J.Anal.Toxicol. 2002 ; 26 :340-6.

18.CrookesCE.,FauldsM.C.,ForrestA.R.,GallowayJ.H.A

reference range forendogenous gamma-hydroxybutyrate in urine by gas chromatography-mass spectrometry. J.

Anal. Toxicol. 2004; 28 :644-9.

19.KintzP., Villain M., Cirimele

V,

LudesB. GHB inpost¬

mortem toxicology. Discrimination between endogenous production from exposure using multiple specimens.

Forensic Sci.Int. 2004; 143 : 177-81.

20.LouagieH.K.,VerstraeteA.G., DeSoeteC.J.,BaetensD.G., CalleP.A.Asuddenawakeningfromanearcomaaftercom¬

bined intake of gamma-hydroxybutyric acid (GHB) and ethanol.J.Toxicol.Clin. Toxicol. 1997;35:591-4.

21.DyerJ.E., IsaacsS.M.,KellerK.H.Gamma-hydroxybuty¬

rate (GHB) induced coma with serum and urine drug levels. Vet. Hum. Tox. 1994; 36 :348.

22.RosenbergM.H., Deerfield L.J., Baruch E.M. Two cases

ofseveregamma-hydroxybutyratewithdrawaldeliriumon a psychiatric unit : recommendations for management.

Am.J.DrugAlcoholAbuse2003 ;29 :487-96.

23.CraigK., GomezH.F.,McManus J.L., BaniaT.C. Sevr gamma-hydroxybutyrate withdrawal : a case report ana literature review.J.Emerg. Med. 2001 ;20 :418-20.

24.Tarabar A.F., Nelson L.S. The gamma-hydroxybutyrate withdrawal syndrome.Toxicol.Rev.2004; 23 :45-9.

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