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Analyse du rayonnement corpusculaire cosmique sous un écran de 8 m de sol

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Analyse du rayonnement corpusculaire cosmique sous un

écran de 8 m de sol

Pierre Auger, François Bertein

To cite this version:

(2)

ANALYSE DU RAYONNEMENT CORPUSCULAIRE

COSMIQUE

SOUS UN

ÉCRAN

DE 8 m DE SOL

Par PIERRE AUGER et FRANÇOIS BERTEIN.

Faculté des Sciences de Paris. Laboratoire de

Chimie-Physique.

Sommaire. 2014 Les rayons cosmiques ont été analysés par des appareils à compteurs en coïncidences. Une courbe de filtration dans le plomb, pour les rayons verticaux, a montré une proportion de rayons

ultrapénétrants beaucoup plus élevée qu’au dessus du sol. Les gerbes n’ont donné lieu, avec l’appareil de Rossi qui à des effets insignifiants. La disparition des gerbes doit être rapprochée du grand

affaiblisse-ment du rayonnement corpusculaire mou.

1. But du travail. -

L’analyse

du

rayonnement

cosmique

pour les

dispositifs

à

compteurs

en coïnci-dence a

permis

d’obtenir en différents lieux la courbe de filtration des

corpuscules cosmiques

dans des écrans de

plomb

et la courbe des

gerbes

qu’ils

déterminent dans ces mêmes écrans.

(Montages

de

Rossi, Fünfer,

Gilbert, etc.).

On a pu ainsi montrer qlle les deux

groupes de

corpuscules,

l’un

ultrapénétrant,

l’autre absorbable

par le plomb

(D

et

M)

ne se rencontrent pas dans les mêmes

proportions

aux différentes

altitudes,

et que l’on

peut

trouver un

parallélisme

entre le nombre de

gerbes produits

par

l’épaisseur

de

plomb

optimum

et l’abondance de

corpuscules

M. Nous avons voulu tenter une

analyse

de ce genre en

ajoutant

à l’écran formé par

l’atmosphère

un écran formé

d’élé-ments

légers équivalent

à deux

atmosphères

au

point

de vue de la masse, pour voir si ce

parallélisme

se con-tinuait. C’est dans la salle

profonde

de l’Institut de

Biologie physico-chimique,

sous

8,50

m de sol sableux

équivalent

à 20 m d’eau

(densité 2,3)

que les

expé-riences ont été faites.

2.

Appareils. -

Les

compteurs

utilisés sont des tubes d’acier fermés par des bouchons

d’ébonite,

avec fil d’acier

oxydé.

Ils contiennent de

l’argon

(impur)

sous 6 cm

Hg,

et fonctionnent d’une manière stable sous 1 200 volts environ. La

température

de la

pièce

souterraine étant très constante, la tension des

piles

qui

les alimentent ne varie

guère.

Pour les mesures

d’absorption

nous avons utilisé deux

dispositifs

à

compteurs triples parallèles

dans un

plan

vertical.

L’un était celui

déjà

décrit

qui

permet

l’interposition

de deux écrans de 10 cm de

plomb

entre les

compteurs.

L’autre,

destiné à l’étude des écrans

d’épaisseurs

moindres,

permet

l’interposition

de deux fois 5 cm ; les

compteurs

y sont environ deux fois

plus près

les

uns des autres que dans

l’appareil

1,

de telle sorte que

le nombre des coïncidences y est

quadruple

dans les mêmes conditions. Les durées des

expériences

y sont

ainsi notablement

raccourcies,

et la

précision

amé-liorée.

Pour les mesures de

gerbes,

le

dispositif

adopté

est directement

inspiré

de celui décrit par

Gilbert,

c’est-à-dire que seules les

gerbes

formées d’au moins trois rayons

provenant

des écrans de

plomb superposés

peuvent

donner une coïncidence.

(Des

rayons doubles

provenant

des

parois

du

laboratoire, peuvent

naturel-lement en donner

également).

3. Mesures

d’absorption. -

Les coïncidence fortuites ont été évaluées en écartant les

compteurs

à des distances de l’ordre du mètre les uns des autres

dans différentes directions. Il

n’y

avait alors que 1 coïncidence par 15 heures. Ce résultat

paraît

meil-leur que celui obtenu au-dessus du

sol,

quoique

le nombre

d’impulsions

individuelles de

chaque

compteur

reste assez élevé

(70

par minute au lieu de

100)

dans la salle souterraine. Il

s’agit

de l’effet des corps radio-actifs du sol

(Potassium)

qui ne

donnent aucune

coïn-cidence double vraie dans les

compteurs

et

n’agissent

donc sur les fortuites

qu’au

troisième ordre. Si l’on

rapproche

les

compteurs,

le nombre des coïncidences

augmente

rapidement,

mais étant donnée la distance où les

compteurs

sont

placés

dans les

appareils

à

absorp-tion,

on

peut

les évaluer à moins de 2 par

heure,

et

comme c’est là un nombre très

constant,

il n’a aucun

effet sur les résul tats relatifs.

L’appareil 1

a donné les résultats suivants :

(3)

254

L’appareil 2

a donné

Si

l’on rapporte

les mesures à ltj0 rayons traversant

l’appareil

sans

plomb,

on

peut

y

faire

rentrer la mesure avec 20 cm d’écran et on obtient les résultats

représen-tés par la courbe ci-contre.

Fig. 1.

On reconnaît sur cette courbe la décroissance

rapide

suivie

après

10 cm par une décroissance très leinte. Si l’on

extrapole

cette courbe

d’absorption

des rayons durs vers les

petites

épaisseurs,

on trouve que le groupe

n-ion

représente

7 pour ‘l0O du total. erreurs

pro-bables étant loin d’ètre

négligeable-s

(surtout

pour le

point

cm de

plomb), nous

nous contenterons de dire seulement "que cette

proportion

est Mérieme à 10 pour

On .voit 4e .su;1te que

la composTtion duravonnem(-nt

est différente dans la salle

profonde

et surface du

sol et que

le igrovpe

m du a décru

beaucoup

que le groupe dur.

4. Coefficients

d’absorption. -

Si nous coasidé

rôns les valeurs trouvées -pour la

composante dure,

avec le "mème

appareil,

au-dessus et au-dessous ~1e

l’écran de

sol,

nous voyons que le nombre de rayons

passe de 38 à 7. soit t une réduction à

1/5,5

pour 20 m d’eau. Cela

correspond

à un coefficient

d’absorption

de

10-3

cm2/g

environ.

D’autre

part,

la décroissance de la courbe de filtra-tion dans le

plomb

entre 10 et 20 cm,

permet

d’évaluer à

0,7

cm2/g

le coefficient

d’absorption

dans ces

écrans,

les coefficients clans le

sol,

dans le

plomb,

et

dans l’air éta.nt sensibEement

égaux,

l’absorption

des rayons durs est

massique.

Èn

ce

qui

concerne le

rayonnement

mou, nous ne

pouvons évaluer exactement la

proportion

relative de rayons secondaires et de rayons du groupe M

qui

s’y

trouvent. Si nous tenons

compte

des

expériences

faites avec des écrans de

poids atomiques

différents par

Auger

et

Rosenberg,

nous serons amenés à admettre que 2U rayons D son’t

accompagnés

de un secondaire assez

pénétranl,

pour traverser les trois

compteurs;

en

reportant

cette

proportion

dans la salle

profonde

on voit que le groupe M

proprement

dit se trouverait réduit à moins

de 5 pour

I00. La

comparai-son des nombres de rayons M avant

et-après

l’écran du

1 sol étant très

aléatoire,

nous ne pouvons

qu’indiquer

, pour le coefficient

d’absorption

de M dans ;le sol

l’or-dre de

grandeur

de

quelques

’unités X 1U-~

cm’/g.

Au contraire le coefficient de fl’ensemble des rayions mous dans le

plomb

reste

égal

(35.10-3 cm2/g)

à ce

qu’il

est au-des> us du sol.

5. Mesures de

gerbe.

- Le

dispositif

à trois

compteurs

en

berceau,

identique

à celui

employé

à la

JO

. surface du

sol,

a donné dans la salle

profonde

une moyenne de deux coïncidences par

heure,

sans écran de

plomb producteur

de

gerbes.

Ce nombre est relati-vement très

élevé,

si on le compare avec le chiffre de 7 obtenu avec le même

dispositif

à l’air libre. Le nombre de coïncidences réellement fortuites étant très

petit,

il faut attribuer ces coïncidences à des rayons

multiples

corpusculaires

ou

peut-être

mêlés de

photons,

qui

représentent

des effets secondaires des rayons corpus-culaires

primaires

dans la voûte de ciment

qui

forme le haut de la

pièce

de travail. Il

ne ’s’agit cependant

pas

des

gerbes

typiques

telles

qu’elles

’sont décelées par le

montage

de car les frayons dits

gerbi-génes,

sont à peu

près

totalement absents : en

effetT

l’adjonction

d’écrans 5de

plomb allant

de 0 à 5 cm Tic

produit

que des effet-s

inaippréoiables.

La moyenne sans

plomb

étant de

2,3

par heure elle est d’e

~~, ï

avec 2 cm de

plomb (moyennes

sur 70

heures).

Nous en concluons donc à

l’absorption

presque totale des rayons

gerbjgènes

par l’écran de

sol,

ce

quai

confirme leur identité avec les rayons

corpusculaires

de

gran&e énergie

mais ,peu

pénétrants

formaiit le groupe M.

°

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