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Les désintégrations provoquées par le rayonnement
cosmique
J. Solomon
To cite this version:
LES
DÉSINTÉGRATIONS
PROVOQUÉES
PAR LERAYONNEMENT
COSMIQUE
Par J. SOLOMON.
Sommaire. 2014 On étudie les désintégrations avec émission de particule lourde (proton, neutron, parti-cule 03B1), produites par le passage des électrons de très grande energie à travers la matière On montre d’abord comment la mécanique quantique relativiste permet de résoudre ce problème et l’on retrouve ensuite ses résultats par la méthode semi-classique de Williams et Weizsäcker. Dans tous les cas, la
probabilité de tels processus est extrèmement faible, de l’ordre de la probabilité de production des paires par un électron. On en tire la conclusion que si des protons très rapides sont observés au niveau du
sol, il est très peu probable qu’ils soient dûs à des désintégrations provoquées par des électrons de très
grande énergie et il est vraisemblable qn’ils sont d’origine primaire.
Nous nous proposons dans le
présent
travail d’examiner les conditions danslesquelles
le rayonne-mentcosmique
peut
provoquer desdésintégrations
nucléaires. Dans l’état actuel de la théorie de ladésintégration
fi,
il ne pourra êtrequestion
dans cequi
suit que desdésintégrations
avec émission d’uneparticule
lourde(proton,
neutron,
particule oc),
1. Théorie
générale. -
Dans un travail récent1’),
Bethe et Peierls ont calculé la section efficace pour la
désintégration
d’un deuton en un neutron et unproton
sous l’influence du passage d’un électron degrande énergie.
Nous allons d’abordreprendre
cecalcul pour le
généraliser
au cas d’un noyauquelconque.
Nous considérons donc un électron incident
d’énergie
.+
cinétique
W et dequantité
de mouvement p. La fonction d’ondecorrespondante
est donnée paroù u (P) est une matrice
qui dépend
de p, W
et de la direction duspin
de la manière suivante :Après
un choc sousl’angle
6, sonénergie
et saquantité
de mouvement seront W’ et
p’.
La méthode decorres-pondance
de Klein(1)
nousenseigne
alorsqu’à
cettetransition est associé un
champ
qui
dérive duquadri-potentiel
(1) H. BETHE et R. PEEERLS. Proc. Roy. Soc., 1935, 148 A, i46-156.
(2) C. MOLLER. Z. Physik, 1931, 70, 786; Ann. d. Phys., 1932,14, 531-58S.
+
où a
désigne
le vecteur-matrice bien connu de Dirac.+
Le
quadrivecteur
ao, a se formesimplement
àpartir
des matrices et
Nous considérons maintenant une
particule
lourdeappartenant
au noyau et nous supposonsqu’on puisse
décrire son état dans le noyau au moyen des
règles
de lamécanique quantique
habituelle(par
exemple
théorie de Thomas Fermi ou deHartree).
Autrementdit,
à cetteparticule correspondront
un certain nombre d’états liéset une infinité continue d’états libres et nous
considére-rons en
particulier
l’étatfondamental,
caractérisé parl’énergie
de liaison 2013 ~ = -nîno c2
et la fonction d’onde cpû, ainsiqu’un
état librequelconque
d’énergie E
et de fonction d’onde 1E.
Dans ces
conditions,
nous considérerons lechamp
dérivé duquadripotentiel (3)
comme uneperturbation
agissant
sur lesystème
nucléaire et la théorie élémen-taire desperturbations
nous montre dès lors que laprobabilité
pourqu’une
telle transition soitaccompagnée
du passage de laparticule
lourde de l’étatd’énergie e
à l’étatd’énergie
E,
estproportionnelle
au carré de l’élément de matrice72
où d-r:
désigne
l’élément de volume et où vdésigne
l’opérateur-vitesse
de laparticule
émise :M
désignant
la masse de laparticule envisagée.
Si maintenant nous pouvons considérerl’argumeot
/
+
(a )
rde
l’exponentielle
p -
p’ h
comme faible vis-à-visde l’unité dans la
région
où la fonction d’onde estdifférente de
zéro,
nous pourronsdévelopper
en sériel’exponentielle.
Ceciimplique
une limitation pour letransfert de
quantité
de mouvement :où r.
représente
les dimensions du domaineoù 90
est différente de zéro. Si nous prenons parexemple
ceci nous donne
Nous verrons
plus
loin que les transfertsd’énergie
trèssupérieurs àl’énergie
de liaisonn’apportent qu’une
contribution très faible à la section efficaceenvisagée.
Parsuite,
ledéveloppement
enquestion
estpossible,
et,
en se limitant aux deuxpremiers
termes,
on obtientpour la section efficace relative à la transition 0 -
(E, E
+
dE),
l’électron diffusé l’étant dansl’angle
dQ.où
{0 I, a ~ E)
est l’élément de matriceavec
et où les
énergies E, W, W, a
sont liées parEn
intégrant
sur la direction de l’électrondiffusé,
onobtient pour la section différentielle relative à l’inter-valle
(E, E
+
dE’)
d’énergie
La section efficace totale s’obtient en
intégrant
sur lesénergies
E,
l’intervalled’intégration
étant 0E’
d’autre
1
E’~
décroît trèsrapidement
pour lesgrandes énergies (voir plus
loin),
onpeut
poser dans(7)
W’ ~W,
sauf audénomi-nateur,
où l’on tiendracompte
de(6).
D’autrepart
pour le domained’énergies
considéré,
onpeut
remplacer
Wpar cp, et étendre
l’intégration jusqu’à
l’infini. On obtient ainsi pour la section efficaceNous remarquerons ici que les lois élémentaires de la
multiplication
des matrices nous donnentsoit l’élément
diagonal
de la matrice zl relatif à l’état fondamental.Dans ces conditions
(8)
s’écritoù
est
indépendant
del’énergie
de laparticule
incidente W. On voit de suite sur(il)
que a estpositif.
D’autrepart,
en tenant
compte
del’inégalité
évidenteet de la relation du
multiplication
on obtient
où E est une certaine valeur moyenne de
l’énergie
qui
nepeut
évidemment être très différente de s.On
peut
encorepréciser
la valeur de a,indépendam-ment du modèle nucléaire étudié en
remarquant
que1 (0
.~ ~
tE) 1 2
décroît trèsrapidement
pour lesgrandes
valeurs de E. Parsuite,
nous ne modifions pas énormément la valeur del’intégrale
dans(ii)
si~ ‘ no 2. On obtient immédiatement
Raisonnablement,
onpeut
penser que 110 nepeut
guère
êtresupérieur
à10,
d’oùEn
fait,
pour le modèleparticulier
de deuton étudié par Bethe etPeierls,
on trouvea = ~.,37
(15)
d’où no
= 2,9.
Dans ce
qui précède
nous avons considéré le casd’une
particule
lourde dans unchamp
central. Il nousfaut maintenant tenir
compte
du faitqu’il
y aplusieurs
particules
dans le noyau.Si,
toujours
dansl’hypothèse
d’unchamp
selfconsistent,
Zj
particules
occupent
le niveaud’énergie
j,
il suffira de faire la sommation des sections efficacespartielles
telles que(10).
Pour nous
résumer,
enposant
la section efficace étudiée s’écrit
où la
constante
estcomprise
entre1/10
et 1.Avant de discuter les
conséquences
de(17),
mon-trons comment on
peut
retrouver le même résultat parune méthode très différente.
2. Théorie
semi-classique. -
Nous allonsappli-quer à ce
problème
la méthodesemi-classique (1) qui
aété utilisée avec tant de succès par v. Weizascker et Williams pour d’autres
problèmes.
Nous nousplaçons
dans le
système
de référence où le noyau considéré est au repos et nous étudions l’influence du passaged’un électron de très
grande énergie qui
passe à la dis-tance r du noyau. Par suite de la contraction deLorentz,
leslignes
de forcequi
partent
de l’électron sont concentrées dans leplan équatorial
perpendicu-laire à la direction de sa vitesse etplus
la vitesse serapproche
de celle de lalumière,
plus
cechamp
tend àressembler au
champ électromagnétique
d’une onde lumineuseplane.
Rappelons
que siE.1, Hil, Hl représentent
lescomposantes
respectivement parallèle
etperpendicu-laire à la direction de la vitesse des
champs électriques
et
magnétiques
dans unsystème
pourlequel
l’électronconsidéré est au repos, les valeurs
correspondantes
relatives à un
système
de référence animé d’un mouvement uniforme de vitesse v =pic
parrapport
aupremier système,
sont données par la transformation de Lorentz(~) Voir pour plus de détails : J. SOLOMON. Théorie du passage des rayons cosnziques à travers la matière (Actualités
scienti-fiques, Hermann).
soit,
dans le cas considéré d’un électronpassant
à la distance minima r du noyau etpossédant l’énergie
mo c2 ç,
lechamp électrique
On voit que le
temps
effectif de choc sera à peuprès
r
donné par
c ,
comme uneapplication
intuitive de lacontraction de Lorentz
permettait
de leprévoir.
Si maintenant on faitl’analyse
de Fourier duchamp (18),
il est facile de constater que toutes les
fréquences
sontégalement représentées jusqu’à
unefréquence
limite donnéejustement
J par pau
delà de cettefréquence,
r q
l’amplitude
tombe trèsrapidement
à zéro. Autrementdit,
lechamp
de l’électron estremplacé
au voisi-nage du noyau par unesuperposition
d’ondes de fré-quencescomprises
p entre 0 et2013.
Le nombre depho-r p
tons
correspondant
à la bande defréquences (v, v
+
dv)
est donné parSans entrer dans la discussion de la validité de cette
méthode,
rappelons
simplement
qu’elle
revient ànégli-d 1 1 ..
ger des termes
en 2013
et -.,
cequi
est sansimpor-s
tance dans le domaine
d’énergie
considéré.Dans ces
conditions,
le processus étudié ici est ramené au suivant : un noyau estexposé
à l’actiond’une
superposition
d’ondesélectromagnétiques.
Cha-cune de celles-ci
possède
une certaineprobabilité
de ledésintégrer (effet photoélectrique
ordinaire)
et l’on obtiendra laprobabilité
dedésintégration
cherchée enintégrant
sur tout le domaine defréquences
déjà
indiqué.
Ceci
posé,
voyons comment sedéveloppent
lescal-culs : on sait que
lorsqu’un photon
yd’énergie hj
tombe sur un noyau, la section efficace pour son
absorption
est donnée paroù l’élément de matrice
qui
y intervient est défini par(5).
74
aux chocs de distance
d’impact
r est donnée parPour obtenir la section efficace
totale,
nousmulti-plions
la section efficaceprécédente
puis
intégrons
entre deux limites rmin. et r,r,ax, que nousallons chercher à
préciser
dans un instant. Dans cesconditions,
la section efficace totale s’écritsimplement
Comment maintenant sont fixées les distances rmin. et
rmax, #
Tout d’abord pour la distancemaxima,
nousremarquerons que le processus de
désintégration
con-sidéré ici n’est
possible
que si lafréquence
correspon-dant au «potentiel
dedésintégration
»1
est contenueh
dans le
spectre
de Fourier duchamp incident,
d’où la condition1
ou encore
et rmax. est fixé par
de
façon
trèsanalogue
à cequi
se passe pourl’ionisa-tion des atomes par les électrons
rapides.
Au delà du rayon d’action rmax., le nombre dedésintégrations
provoquées
estnégligeable.
Plus délicate est la détermination de la distance minima rmin.,
Ici,
onpourrait
remarquer que nous nepouvons
parler
deparamètre
d’impact
que sil’angle
que font entre elles les directions de la vitesse avant et
après
le choc est suffisammentfaible,
c’est-à-dire sil’énergie
transféréependant
le choc est suffisamment faible vis-à-vis del’énergie
initiale de l’électron.(Ceci
correspond
au cas de lagrande majorité
deschocs,
toujours
à cause de la décroissancerapide
de1
(0 j z j
~’) j ~
lorsque E augmente.)
Le transfert dequantité
de mouvementà p
sera donc très inférieur àet,
en raison des relationsd’incertitude,
ledomaine
spatial
où aura lieu le transfert sera limité paret comme
Remarquons
que le second nombre serapporte
juste-ment dans le
système
de référence où le noyau est aurepos au
paquet
d’ondes de dimensions minima quel’on
puisse
choisir pourreprésenter
l’électron. D’ailleurs les forces radiatives seront du même ordre degrandeur
que les forcespondéromotrices,
toute la théorie devient
inapplicable.
Il faut donc queç
« 137.(23)
Mais on
peut
allerplus
loin. Une condition essentielle pourl’applicabilité
de notreméthode,
c’est que lechamp
soit uniforme dans tout le domaine considéré.Or,
si c estl’énergie
de liaison de laparticule
lourdeconsidérée,
comme les vitesses à l’intérieur du noyaune sont pas très
grandes,
laquantité
de mouvementcorrespondante
estV 2M::
et les dimensions du do-maine considéré sont fixées parC’est le second membre de
(24)
qui
est la distance minima cherchée.Remarquons
alors que l’on aDans ce
qui suit,
nousremplacerons,
poursimplifier
les
calculs, partout
le second membre de(24
bis)
parquitte
à en tenircompte
dans le résultatfinal (1).
Onpourrait
toutefois se demander si endeçà
de la limite rmin,indépendamment
du fait que la méthodedu
paramètre d’impact employée
ici n’estplus
appli-cable,
on n’obtient pas uneproportion appréciable
dedésintégrations.
Il suffitcependant
de considérer que le volume de lasphère
de rayon rmin estnégligeable
vis-à-vis de celui de la
sphère
de rayon rmax de sorte que seule une modification tout à faitimprobable
de la loi d’excitation du noyau affecterait sensiblement nosrésultats.
Revenons maintenant à la relation
(2i).
PosonsDans ces
conditions,
(21)
s’écritpuis
nousdéveloppons
la deuxièmeintégrale
en sériede
Taylor
(t) La présente méthode de définition des dimensions du noyau peut paraître quelque peu arbitraire, mais il est évident que toute autre méthode ne ferait que modifier la valeur
Ici nous utilisons encore le fait
déjà
cité quef (E)
décroîtrapidement quand E
augmente.
Supposons
que pour les
grandes
valeurs de E on,aitEn introduisant alors le
développement (26)
dansl’expression (25)
de la section efficacecherchée,
onobtient pour le terme
général
Si y est
entier,
la série alternée dont le termegénéral
est donné par le second membre de(27)
se sommefacilement. Elle s’écrit :
et tend donc
rapidement
vers zéroquand ;
augmente
indéfiniment.Sir
n’est pasentier,
le résultatprécédent
subsistequant
à l’ordre degrandeur.
Ceci nous
permet
dans(26)
denégliger
tous les termes àl’exception
dupremier
et,
en étendant sans erreur sensiblel’intégration
jusqu’à
l’infini au lieude nous avons
et en
portant
ce résultat dans(25)
En tenant
compte
de(24
bis),
nous obtenonsoù 8
est un facteurnumérique
qui
tientcompte
del’im-précision
relative des limitesd’intégration
rmin et rmax.En faisant la sommation sur les différents
niveaux,
onretrouve
(17).
3.
Applications. -
Jusqu’à présent,
nous avonslaissé l’élément
diagonal (Ù j z2 0)
indéterminé. Pour allerplus
loin,
il faut avoir recours à un modèle nucléaire.C’est ainsi que
lorsque
le noyau considéré est undeuton,
d’après
Bethe etPeierls,
on a pour la fonctiond’onde de l’état fondamental
avec
où ,NI est la masse du
proton
et él’énergie
de liaison du deuton(e=4,2
Apartir
de(28),
(0
1 z2
10)
s’obtient directement parintégration.
Il nous faut toutefois remarquer que dans le cas du deuton, par suite de l’entraînement duproton,
on doitremplacer
dans(0
1 Z2
1-0) z
par la distance réduite au centre dez
gravité,
soit -
Ceci nous donne2
Pour un noyau
quelconque
onpeut
trèsraisonna-blement
adopter
le modèle défini par les relations(‘~$)
et
(29).
On
a alors :
-(avec
L’énergie
deliaison ni
mû c2 varieévidemment avec l’élément considéré et le niveau
con-sidéré.
Toutefois,
pour obtenir l’ordre degrandeur
desphénomènes
étudiés,
nousnégligerons
les différencesd’énergie
entre niveaux discrets(nj
indépendant
dej).
La section efficace totale sera alorsproportionnelle
àLa détermination
précise
de Z’exige
que l’on ait définidavantage
le modèle nucléaire considéré(rôles
relatifs desprotons,
neutrons,
particules a).
Onpeut
admettre pourplus
desimplicité que ‘Z’=.Z.
Si par
exemple
nous posonsn;=~3,
on obtient pourla section efficace
soit pour des électrons d’une
énergie
de 10g électrons-volts(;
_200)
une section efficace de1,5.10201328
cm2environ. Par
exemple,
dans le cas du xénon gazeux,dans des conditions normales de
température
et depression,
on devra observerl’éjection
d’uneparticule
lourde sur 106 cm de parcours. Pour le cas dudiplo-gène liquide,
on l’observerait une fois sur 400 mètres de parcours. Enfin dans le cas duplomb,
le processus aurait lieu en moyenne une fois tous les1/9- 101
cm.Remarquons
par ailleurs que des électrons de cetteénergie
ont un libre parcours d’environ.9,68
cm dans leplomb.
C’est dire la rareté du processus considéré. Si maintenant nous remarquons que les chocs avecgrand
transfertd’énergie (c’est-à-dire
trèssupérieur
à76
protons
expulsés
auront uneénergie
auplus
d’unedizaine de millions
d’électron-volts,
cequi
correspond
dans le
plomb
à un parcours de l’ordre dequelques
dixièmes de millimètre.
Dans ce
qui précède,
nous avons continuellement fait usage de ce que le coefficientd’absorption
photo-électrique
décroîtrapidement
avec lafréquence
durayonnement
incident. C’est ainsi qued’après
Bethe etPeierls,
pour ledeuton,
il s’écritoù
Ii décroît donc pour les
grandes fréquences
comme3
v 2.
Cette décroissance est un faitgénéral :
l’applica-tion simultanée desprincipes
de conservation del’éner-gie
et de laquantité
de mouvementexige
laparticipa-tion de l’ensemble du noyau au processus
photo-électrique. Quand
lafréquence
durayonnement
incidentaugmente,
laparticule
considérée secomporte
de
plus
enplus
comme uneparticule
libre sauf dans unpetit
domaine autour du « centre » et par suite laprobabilité
d’expulsion
décroît enconséquence.
Il vasans dire que c’est seulement pour un modèle déterminé
que l’on
peut indiquer
la variation de ce coefficientavec v. De toutes
façons
ceci nous montre que lesIl
échanges d’énergie correspondant
à une valeur trèssupérieure (disons
dixfois)
àl’énergie
de liaison de laparticule
considéréeseront
exceptionnels.
Il est intéressant de comparer le processus
qui
vient d’être étudié au processus deproduction
despaires
par la mêmeparticule.
La section efficace correspon-dante est donnée ici paroù g
est un facteur de l’ordre de l’unité. On obtientsans
peine, toujours
pour n --_8,
Par
suite,
au moins pour lesénergies qui
ne sont pastrop
grandes
(et
en dehorsdesquelles
d’ailleursl’appli-cation des formules aussi bien pour 6D que pour
op est
problématique),
les deux processus sont du même ordre degrandeur.
Toutes ces considérations nous
expliquent
la raretérelative des
désintégrations
observées lors de l’étude des rayonscosmiques
par la méthode de la chambre de ivilson Notons que si l’on arrive à mettre hors de doute l’existence dans lerayonnement cosmique
auniveau du sol et
plus
bas deprotons
de trèsgrande
énergie,
les calculsprécédents
plaident plutôt
en faveurd’une