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Effet de gerbe dans la mesure absolue de l'intensité du rayonnement cosmique

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Effet de gerbe dans la mesure absolue de l’intensité du

rayonnement cosmique

Georges Bonnevay

To cite this version:

(2)

EFFET DE GERBE DANS LA MESURE ABSOLUE DE

L’INTENSITÉ

DU RAYONNEMENT

COSMIQUE

Par GEORGES BONNEVAY.

Laboratoire de

Physique Cosmique,

Observatoire de Meudon et Institut

d’Astrophysique.

Sommaire. 2014 Une

mesure absolue de l’intensité verticale I0 du rayonnement cosmique a été effectuée

au moyen d’un télescope de compteurs Geiger-Müller. On s’est attaché tout particulièrement à la correction de gerbe, en caractérisant les gerbes par leur densité 0394 et leur fréquence k03B8 qui sont d’ailleurs fonction de l’appareil utilisé. 0394 et k03B8, déterminés expérimentalement au moyen de deux compteurs latéraux, permettent de calculer la correction cherchée que l’on trouve être égale à 6 pour 100 de I0.

On obtient alors

I0 = (1,20 = 0,04) 10-2

particules : cm2-s-stéradian, valeur correspondant à une pression de 76 cm Hg, le rayonnement étant filtré par 2,4 g : cm2 de laiton.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 13, FÉVRIER

1~~~~

PAGE

Introduction. - Les

premières

mesures absolues

sur le

rayonnement

cosmique

ont

porté

sur le nombre

de

paires

d’ions que crée ce

rayonnement

par unité

de volume

[1].

Puis,

à l’aide de

télescopes

de

compteurs

Geiger-Mûller,

on effectua des mesures

relatives de l’intensité

Io

du flux de

particules

ionisantes venant d’une direction 0’

[2].

Pour en

déduire des valeurs absolues de

Io,

on se heurtait à deux difficultés

principales :

d’une

part,

l’indéter-mination de la

région

efficace des

compteurs

utilisés;

d’autre

part,

l’effet des

gerbes :

soit que celles-ci

déclenchent latéralement le

télescope,

soit,

au

contraire,

que

plusieurs particules

simultanées soient

comptées

pour une seule. La

première

difficulté a

été très

soigneusement

discutée par différents auteurs

[3], [4], [5], [6],

[7].

Ceux-ci ont

également

tenté d’éliminer l’effet des

gerbes

par divers

dispo-sitifs,

mais ils n’ont pu discuter

complètement

cet

effet,

car les connaissances sur les

gerbes

et sur leur distribution n’étaient pas alors suffisamment

déve-loppées.

Nous nous . sommes

proposés

de

reprendre

la

mesure absolue de l’intensité verticale

I,

du

rayon-nement

cosmique,

à l’aide d’un

télescope

de

compteurs

Geiger-Müller,

et de chercher à évaluer

la correction due à l’efiet des

gerbes,

en donnant de

celles-ci une

description simplifiée qui

concorde,

néanmoins,

avec nos connaissances actuelles. On

peut,

en effet. caractériser les

gerbes

par deux

coeffi-cients,

une densité à et une

fréquence

ko,

qui

n’onc d’ailleurs pas de

signification intrinsèque, puisqu’elles

dépendent

du

dispositif

utilisé. Déterminés

expéri-mentalement pour notre

dispositif,

ces coefficients

permettent

de calculer la correction cherchée

qui

s’avère

petite,

6 pour 100 de

1,, supérieure,

cepen-dant,

à l’erreur accidentelle : 3 pour ioo.

1.

Principe

de la mesure. -

Définitions

et

hypothèses.

- L’intensité

10

se définit comme le

nombre de

particules

ionisantes,

par unité de

temps

et par unité

d’angle

solide,

qui

traversent une unité

de surface

placée

normalement à la direction d’inci-dence moyenne 0.

Un

premier problème

est de

calculer,

connais-sant

Io,

le nombre

d’impulsions enregistrées

par un

système

compteurs

Geiger-Müller

en coïncidence

et anticoïncidence. Considérons donc n

compteurs

que nous supposerons d’efficacité

parfaite

et pourvus

de

parois

non

absorbantes;

nous noterons par

51~.._,2(0)

l’aire commune aux contours

apparents,

1

52 (0),

... , 1

S,z {o),

de ces

compteurs,

relati-vement à une direction

0;

par l’aire du contour

apparent

global

des n

compteurs,

etc.

i).

Ces

grandeurs

sont liées par des relationsdu

type :

i,

j,

k,

... varient de i à n en restant

toujours

différents les uns des autres sous un même 1. Si le

rayonnement

cosmique

était

uniquement

constitué de

particules

isolées,

c’est-à-dire se

propa-geant

indépendamment

les unes des autres, la fré-quence dN des

coïncidences,

relatives à une

direc-tion

0,

enregistrées

par un

système

de n

compteurs,

serait donnée par

où est l’élément

d’angle

solide à l’intérieur

duquel

sont les directions

incidentes,

0 étant la direction moyenne d’incidence.

Mais,

en

réalité,

certaines

particules

sont

accom-pagnées

simultanément d’autres

particules

et forment

ainsi des

gerbes,

de sorte que

19

se compose de la

somme de deux termes

If, =

io + go, où

io

est

l’intensité des

particules

isolées et g~ l’intensité des

(3)

69

particules accompagnées. (2)

doit alors être

rem-placée

par

L’évaluation de

dN g

ne

peut

se faire

qu’en

donnant

une

description,

au moins

schématique,

des

gerbes.

Comme le montre le résultat

final,

le terme

cor-rectif

N,

reste

petit

devant

N;

aussi pourrons-nous

nous contenter des

hypothèses simplificatrices

sui-vantes :

1° Toute

gerbe

est considérée comme une

pluie

de

particules

simultanées dont les

trajectoires

sont

quasi

parallèles,

car les

origines

de ces

gerbes

se

situent, en moyenne, à des distances de

l’appareil

grandes

par

rapport à

ses dimensions.

Fig. i. -- Schéma représentant les surfaces et

5,~..,.

Sl et S2, contours apparents des compteurs (1) et (2); S12’ partie commune à S1 et à S,; S12, contour apparent

global. La figure met en évidence la relation

dont la formule (1) du texte est une simple généralisation.

2° La densité 8 des traces de ces

trajectoires

sur un

plan

normal à leur direction est

supposée

uniforme,

c’est-à-dire que la

probabilité

pour

qu’au

moins une

particule

de la

gerbe

rencontre une surface S du

plan

considéré suit la loi de Poisson

(1-

Cette

hypothèse

n’est pas

rigoureusement

exacte,

comme le montre la courbe de décohérence

[8J,

mais

elle reste,

néanmoins,

valable pour des surfaces

petites

devant

30 à

varie,

en

réalité,

d’une

gerbe

à l’autre et

la

fréquence

des

gerbes

de densité

comprise

entre 0 et a + dô est fonction de 6. Nous

admettrons que l’on

peut remplacer

toutes ces

den-sités par une

seule,

0,

de sorte

qu’on

aura

ko

étant la

fréquence

par unité

d’angle

solide des

gerbes

de direction 0. Nous reviendrons sur cette

hypothèse.

On obtient ainsi

Calcul de N. - Considérons d’abord le cas de

deux

compteurs

(1)

et

(2).

La

probabilité

pour

qu’un

dispositif

sélectionnant les coïncidences

(12)

soit

déclenché par une

gerbe,

venant de la direction

0,

est

égale

à la

probabilité

P12

pour que

SI (0)

et

S2 (0)

soient

touchées, chacune,

par au moins une

particule

de la

gerbe.

On obtient

P12

en

ajoutant

les

probabilités

pour que

SI (0)

soit touchée et pour que

S2(o)

soit

touchée,

et en retranchant la

proba-bilité pour

que S1(0)

ou

S2 (o)

soit

touchée :

d’où l’on déduit ’

La formule

(7)

se

généralise

immédiatement au cas

de n

compteurs

en coïncidence. Si le

système

com-prend,

en

outre,

des

compteurs

de surface

glo-bale v en

anticoïncidence,

nous avons, en

appe-lant

Sl,

Sij,

..., les surfaces

précédentes

diminuées,

cette

fois,

de leurs

parties

communes éventuelles avec ü,

Pour des surfaces suffisamment

petites,

nous pouvons

faire un

développement

en série

d’où,

d’après

(3)

et en utilisant

(5),

(4)

70

et

ko

ne

dépendent

que de

l’angle

au

zénith,

repré-senté désormais par

0,

suivant les lois " .

On sait que ni est très voisin de ’2; al1 contraire,

n est très mal défini et

peut,

d’après

J. Daudin

[9J,

atteindre 8 pour des densités de

quelques

centaines de

particules

par mètre carré. Nous avons

adopté

n = 6, mais nous verrolïs

que cet

exposant

influe peu

sur le terme correctif

Ng,

car notre

dispositif

n’est

pratiquement

sensible

qu’aux

gerbes quasi

verticales

(cf .

remarque

finale).

On obtient finalement

Grâce à deux

systèmes

de

compteurs

tels

que, pour

l’un,

et que, pour

l’autre,

B‘;;’ =

B~?’ = o,

on déduira de la mesure des

fréquences

et

N’’~ = k~ ~.~B,~’-’ fi ..

les

valeurs

de ko

et A.

Or,

l’étude des

gerbes

f10], [11], [12]

a montré

que

A,

ainsi déterminé

(3e hypothèse),

n’avait pas de

signification intrinsèque

et

dépendait

des surfaces intervenant dans les coefficients B

précédents :

tout se passe comme si des

compteurs

de surface donnée n’étaient sensibles

qu’aux

gerbes

d’une

cer-taine densité

dépendant

de cette surface.

Nous

prendrons

donc deux

systèmes

tels que,

pour

chaque

direction,

les surfaces

apparentes,

inter-venant dans 1

et soient du même ordre de

grandeur

que celles

qui

interviennent dans

B2.

Les

coefficients

ko

et

à,

ainsi

déterminés,

seront donc relatifs à un

appareil

donné et ne

permettront

de

faire la correction cherchée que pour cet

appareil.

Finalement,

ayant

mesuré

N,

ko

et

A,

on tire

10

de

(9)

7V

N

représente

le terme

principal qu’on

obtiendrait

B0

seul, si toutes les

particules

étaient

isolées,

et la suite du

développement,

ko

2

B2 -

ko

3

B3

+ ... ,

suite du

développement,

o

2013 k0A3 B3

u -t- ..., constitue la correction de

gerbe

cherchée.

2. Conditions

expérimentales.

- Nous avons

utilisé un ensemble de

compteurs

de laiton

ayant

une

épaisseur

de

paroi

de I mm. La

disposition

des

compteurs

est

indiquée

par la

figure

2.

Grâce à un circuit à

groupe-maître

[13],

on

enre-gistre

simultanément sur un ruban d’aluminium se

déroulant à vitesse constante, les coïncidences

L’n tel

système

permet,

en outre,

d’obtenir,

à

partir

de

là,

toutes les combinaisons de coïncidences et

d’anticoïncidences,

telles que

(M 34), (M -- A),

...

(1).

Le

télescope

est constitué par les

compteurs

(1)

et

(2)

en coïncidence et par les huit

compteurs

(’~’)

en anticoïncidence dont le but est de définir exacte-ment la

région

d’efficacité des

compteurs

(1)

et

(2).

Les

compteurs

(3)

et

(4)

sont destinés à la mesure

de

ko

et de ~.

Enfin,

les

compteurs

(A),

en rendant

possible

la mesure des coïncidences

(MA),

permettent,

Fig. 2. -

Dispositif expérimental.

On mesure les coïncidences

(l%1) = (12 --

T), (MA), (M 3) et (M 34).

d’une

part,

d’éliminer les coïncidences

fortuites;

d’autre

part,

de ne faire

intervenir,

pratiquement,

que des

gerbes

peu inclinées sur la verticale. En

effet,

pour des

gerbes

plus

inclinées,

trois

parti-cules au moins sont nécessaires pour le déclenche-ment simultané de

(1), (2)

et

(A),

phénomène

beau-coup

plus

rare que le même déclenchement par deux

particules

seulement.

L’appareil

est installé à l’Institut

d’Astrophy-sique,

à Paris

(altitude, ~3, 5 m),

sous une

coupole

a

d’acier de 2 mm

d’épaisseur. Quelques mesures,

effectuées à l’air

libre,

ont donné des valeurs

sensi-blement

égales

à celles obtenues sous la

coupole.

On

peut

admettre que celle-ci n’introduit pas

d’erreur

appréciable

dans la détermination de la valeur absolue de l’intensité cherchée.

3. Iilteeures effectuées. - On s’est d’abord assuré

que le

système

des anticoïncidences

(T)

était efficaces,

malgré

la

capacité importante

introduite en mettant

(1) (M 3) = (i - -

T) (3), par exemple, veut dire : coïnci-dence entre (1), (2) et (3) et anticoïncidence avec (T), sans

(5)

71

ces huit

compteurs

en

parallèle :

divisant cet ensemble

de

compteurs

en trois groupes, on a mesur é les coïncidences

triples

entre chacun de ces groupes et les

compteurs

(1)

et

(2);

puis,

en

soustrayant

la

somme des

fréquences

de ces trois coïncidences

de on a bien retrouvé aux erreurs

statis-tiques près.

Il

s’agit

maintenant de mesurer les

coïnci-dences

(MA).

Or,

la

présence

des

compteurs

(A)

introduit deux

épaisseurs

de

parois

absorbantes

supplémentaires.

Pour éliminer leur effet, on effectue

une

première

mesure de

N»,

les

compteurs

(A)

étant

retirés;

puis

une seconde mesure, les

comp-teurs

(A)

étant remis en

place,

d’où

N’M, et

les lettres accentuées

désignant

les

fréquences

corres-pondantes (1).

On

peut

en déduire la

fréquence

Ni,

qu’on

TABLEAU I.

Variation dp NM en

fonction

de lit

pression.

Le tableau I

indique

les valeurs de N,i en

fonction de la

pression

atmosphérique.

On

peut

en déduire un coefficient

barométrique

d’accrois-sement pour le

rayonnement

total

égal

à -

o,33

-~- o,o5 pour ioo: cm

Hg,

en bon accord avec

Stevenson et Johnson

[14]

dont on a utilisé les résul-tats

plus précis,

soit

- 0,36

pour 100

cm Hg.

TABLEAU Il.

Fréquences

76o mm Hg

(Unité de temps : l’heure).

Dans le tableau II sont

groupées

les

fréquences

qu’on

a

mesurées,

ramenées à

76 cm Hg

au moyen

de ce coefficient et du coefficient

analogue

relatif

aux

gerbes,

donné par les mêmes auteurs et par

M.

Cosyns

[15~,

soit

- 0,5 ~

pour

100 : cm Hg

(2).

(1) On n’a pas à craindre que l’inefficacité des compteurs (A)

augmente artificiellement car la fréquence des décharges de ces compteurs est beaucoup trop faible ( ~,3 par seconde;

temps mort : ~ I o s, donc inefilcacité ~ 10 -4).

(2) On sait, d’après des résultats récents de Duperier [16], que l’intensité I dépend non seulement de la pression

atmo-spérique P, mais aussi de la hauteur H de la couche généra-trice des mésons (où la pression régnante est

et de la température moyenne T de la région située entre cette couche et la couche où la pression régnante est de 200 mb. De sorte que - ~ - - , - ~- -

N’étant pas en mesure de connaître les variations 8T et GH,

nous avons dû nous contenter de la formule à I = [3 8 P, en

prenant g indépendant des conditions atmosphériques.

En fait, les valeurs moyennes de ~3, prises sur de courts

inter-obtiendrait si les

compteurs

(A)

avaient des

parois

d’épaisseur négligeable.

En

effet,

d’une

part,

on a

8Ty,1

= ~-

[fréquences

obtenues avec des

parois

non absor-bantes pour les

(A)];

d’autre

représente

la

fréquence

des

particules

simultanées

qui

touchent

(1)

et

(2)

sans déclencher

(A),

c’est-à-dire,

en bonne

approximation,

sans traverser

l’espace

occupé

par

(A);

cette

fréquence

est donc

indépendante

de

l’absorption

des

parois

des

compteurs

(A)

et

d’où

Enfin,

dans la

première

mesure, on

enregistre

simultanément

les

fréquences

NM3, Nm

et

N,1,~,.

D’où,

grâce

à

(11),

jV~A = i63~8 ± 0,6~ impulsions :

h.

Nous avons maintenant

I,,

grâce

à

(10),

en y

remplaçant

N par

NMA;

de

plus,

dans les formules

(9)

donnant les coefficients

B,

les indices

i,

j,

k,

...

prennent

les valeurs

1, 2,

A. Reste à calculer

Bo,

B~,

B:;,

... et à déterminer

ko

et A.

4. Calcul des coefficients B. ---- a. Calcul de

Bo.

- Comme le

dispositif comprend

deux

compteurs

(1),

soit

(1’)

et

( 1 "),

et deux

compteurs

(2),

soit

(2’)

et

(2"),

on commence par

décomposer

le

télescope

en

quatre télescopes

partiels : (1’2’),

(l’ 2 "), ( 1 "2’)

et

(1"2").

Puis,

pour chacun

d’eux,

on schématise

les

compteurs

(1)

et

(2)

par deux

rectangles

hori-zontaux

ayant

pour

largeur

le diamètre interne a

de ces

compteurs

et pour

longueur

la distance b entre les deux

compteurs

(T)

les

plus proches.

De

même,

on schématise ces derniers par des

rectangles

dont les

petits

côtés,

de

longueur

c, sont verticaux

a).

La

longueur

c et la

position

des deux

rectangles

horizontaux

(1)

et

(2),

distants de

D,

peuvent

être

choisies de

plusieurs

façons.

On

peut

d’abord

(fig.

3

b)

prendre

pour

grands

côtés des

rectangles (1)

et

(2)

les droites d’intersection des

plans tangents

inté-rieurs communs aux deux

cylindres (1)

et

(2)

et des

plans

tangents

extérieurs communs aux mêmes valles de temps, de l’ordre de la semaine, fluctuent de manière

importante. Cependant, sur des périodes de quelques mois - c’est ici le cas : décembre

janvier, février ig5i -,

la valeur moyenne de ~ peut être conssidérée comme étant sensiblement indépendante des conditions atmosphériques.

On admettra donc que l’erreur introduite en prenant B

(6)

cylindres;

on

prend

pour c, dans ce cas, la distance

de l’un des

rectangles à

l’axe du

compteur

(T)

le

plus proche.

On obtient alors une surestimation de

Bo-On

peut,

au

contraire,

choisir pour

plans

des

rectangles (1)

et

(2)

les

plans

diamétraux

horizon-taux des

cylindres (1)

et

(2),

et pour c la

longueur

Fig. 3 a.

On remplace les compteurs (1) et (2) par les deux rectangles

horizontaux et les compteurs (T) par les quatre rectangles

hachurés verticaux.

Fig. 3 b. - Choix de

c et de D _ conduisant à une surestimation de B,.

On voit que, dans ce cas, toute particule qui déclenche le

groupe maître (M) = (12 - T) traverse les deux rectangles horizontaux sans traverser les quatre rectangles verticaux

(dont un seul est figuré ici), mais non réciproquement.

indiquée

sur la

figure

3 c. Ce choix conduit à une

sous-estimation de

Ba.

La moyenne de ces deux valeurs donne

Ba

avec une erreur inférieure à o,6 pour i oo. On trouve

àinsi,

en tenant

compte

des erreurs commises sur les

longueurs a,

b,

c, D :

b. Calcul de

B2 ef

de B:,. - En utilisant les

rela-tions du

type

(1)

et en

posant

S~ _ ,5"z = S.~ = S

dans

l’expression

de

B~

donnée par

(9),

on obtieni

Afin de calculer chacune de ces

intégrales,

on

rem-place,

comme dans le calcul de

Bo, chaque

compteur

par un

rectangle approprié.

On trouve ainsi

Quant

à

B:3,

il est inf érieur à

COS6 0 io5 cm6-stéradian.

Fig. 3 c. - Choix de

c et de D conduisant à une sous-estimation de B,.

Dans ce cas, toute particule qui traverse les rectangles

horizontaux, sans traverser les quatre rectangles verticaux

(dont deux seulement sont ici représentés), déclenche une

coïncidence (M), mais non réciproquement.

5. Corrections. -

a. Correction de

gerbe.

- On

peut

arrêter le

développement

de

l G

au second

terme, ko A2

car, comme nous allons le

voir,

le

B0

terme suivant est

déjà négligeable.

Nous allons déterminer

ko

A2 et à à

partir

des coïncidences

(M 3)

et

(M 34).

Appliquons,

en

effet,

les formules

(9),

en tenant

compte,

cette

fois,

du fait que

(7)

73

Un calcul

analogue

à ceux

qui

ont

donné

Bo

et

B

permet

de trouver

Une estimation de A est donnée par

On voit alors que

ko

est inférieur à 0,9 par heure et nous

pou-vons ne conserver que le terme

précédent.

b. Coïncidences

fortuites.

- Si : est le

temps

de résolution du circuit de coïncidence

(ici ~ ^~

Io-

s),

la

fréquence

des coïncidences fortuites est donnée par

On trouve que

f

est certainement inférieur à o,1 i par heure

et,

par

conséquent,

tout à fait

négligeable.

6. Résultat. --

Après

toutes

ces

corrections,

on

trouve

Io =

(1,20

particules :

cm’-s-stéradian.

Cette valeur

correspond

à une

pression due 76

cm

Hg,

le

rayonnement

étant filtré par

2,4

g : cm2 de laiton. Nous avons résumé dans le tableau III les valeurs de

7o

obtenues par différents auteurs, au niveau de

la mer.

En

adoptant,

dans les calculs

précédents,

la loi

ko

=

ko

cos" 0 avec n == 8 au lieu de 6, on trouve

ko

1l2B2

= 8,6 au lieu de

9,9; la variation de

10

qui

en résulte est de o,8 pour 100. Ainsi les

prin-cipales

causes d’erreurs sont-elles les fluctuations

statistiques

et l’incertitude sur le coefficient

B 0

(au

total environ 2 pour

100).

On

peut

donc

espérer

qu’il

serait

possible

d’améliorer la

précision,

par

exemple

en

prenant

un

dispositif

de dimensions

plus

grandes.

Si l’on conserve les dimensions relatives-du

dispositif,

la correction de

gerbe

ko

A2B2

restera

o

probablement

du même ordre de

grandeur,

car A

varie sensiblement en raison inverse des aires des

surfaces sensibles

[11].

Cette méthode devrait donc conduire à des mesures de

I,

avec une

précision

de l’ordre de i pour 100.

~

TABLEAU 111.

Valeurs de 10 obtenues par

différents

auteurs

et

correspondant

Ù line

pression

£le 76 cm

Hg.

Ce travail a été effectué sous la direction de

M.

Rogozinski.

Qu’il

veuille bien trouver ici

l’expres-sion de ma

gratitude

pour tous les conseils

précieux

qu’il

m’a

prodigués.

Je tiens

également

à remercier

M.

Dauvillier,

directeur du

laboratoire,

pour l’intérêt

qu’il

a bien voulu

porter

au

présent

Mémoire.

(1) Cités par Johnson.

Manuscrit reçu le 22 octobre r g5 r.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] MILLIKAN R. A. 2014 Phys. Rev., 1932, 39, 397.

[2] JOHNSON T. H. 2014 Phys. Rev., 1933, 43, 307. Voir aussi, pour toute la bibliographie sur l’intensité du

rayon-nement cosmique (jusqu’à 1938) l’exposé d’ensemble du même auteur : Rev. Mod. Phys., 1938, 10, 194.

[3] STREET J. C. et WOODWARD R. H. 2014 Phys. Rev., 1934, 46, 1029. [4] GREISEN K. 2014 Phys. Rev., 1942, 61, 212; 1943, 63, 323; GREISEN K. et NERESON N. G. - Phys. Rev., 1942, 62, 316. Voir aussi l’exposé d’ensemble de ROSSI B.

et GREISEN K. - Rev. Mod.

Phys., 1948, 20, 537. [5] ROGOZINSKI A. et VOISIN A. 2014 C. R. Acad. Sc., 1947,

225, 409.

[6] ROGOZINSKI A. et LESAGE M. 2014 C. R. Acad. Sc., 1948, 226, 1131.

[7] COSYNS M. 2014 Bull,

technique de l’Assoc. des ingénieurs

sortis de l’École Polytech. de Bruxelles, Bruxelles,

1936,

p. 173.

[8] AUGER P., MAZE R., EHRENFEST Jr. P. et FRÉON A. -J. Phys. Rad., 1939, 10, 39. [9] DAUDIN J. - J. Phys. Rad., 1945, 6, 302. [10] AUGER P. et DAUDIN J. 2014 J. Physique Rad., 1945, 6, 233.

[11] COCCONI G., LOVERDO A. et TONGIORGI V. -

Phys. Rev., 1946, 70, 841 et 846. [12] SINGER S. F. - Phys. Rev., 1951, 81, 579. [13] ROGOZINSKI A. 2014 Ann. de Physique, 1945, 20, 391. [14] STEVEVSON E. C. et JOHNSON T. H. - Phys. Rev., 1935, 27, 578. [15] COSYNS M. 2014 Nature, 1940, 145, 668. [16] DUPERIER A. - Proc. Phys. Soc., 1949, 62, 684. [17] MONTGOMMERY R. A. 2014 Phys. Rev.,

1949, 75, 1407. ]18] POMMERANTZ M. A. -

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