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Interprétation des effets irréversibles des contraintes au moyen d'un modèle d'hystérésis dans l'espace

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(1)

HAL Id: jpa-00206448

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Interprétation des effets irréversibles des contraintes au moyen d’un modèle d’hystérésis dans l’espace

L. Brugel, G. Rimet

To cite this version:

L. Brugel, G. Rimet. Interprétation des effets irréversibles des contraintes au moyen d’un modèle d’hystérésis dans l’espace. Journal de Physique, 1966, 27 (9-10), pp.589-598.

�10.1051/jphys:01966002709-10058900�. �jpa-00206448�

(2)

589.

INTERPRÉTATION

DES EFFETS

IRRÉVERSIBLES

DES CONTRAINTES AU MOYEN D’UN

MODÈLE D’HYSTÉRÉSIS

DANS L’ESPACE

Par L. BRUGEL et G.

RIMET,

Laboratoire de

Physique Industrielle,

Institut

Polytechnique,

Grenoble.

Résumé.- Un modèle tridimensionnel de

l’hystérésis magnétique,

à L.

Néel,

associé

à la notion de

champ

fictif

équivalent

à une contrainte

(W.

F.

Brown),

permet

d’interpréter

de

façon

satisfaisante l’action des tensions

mécaniques

sur l’aimantation. Ce modèle est utilisé pour

calculer,

dans le domaine de

Rayleigh,

les effets consécutifs à

l’application

et à

la

suppression

de

champs

et de contraintes.

Abstract. 2014 A three-dimensional model of

magnetic hysteresis,

due to L.

Néel, together

with the notion of a fictitious

magnetic

field

equivalent

to a strain

(W.

F.

Brown) gives

a

satisfactory interpretation

of the action of mechanical strains on the

magnetisation.

This

model is used to

calculate,

in the

Rayleigh region,

the effects

produced by

the

application of,

and

by

the

suppression of, magnetic

fields and strains.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 27, SEPTEMBRE-OCTOBRE 1966,

Les

propriétés magnétiques

des substances ferro-

magnétiques

sont fortement affectées par les con-

traintes

qu’elles subissent,

à tel

point

que ces der-

nières se

placent parmi

les facteurs

principaux qui agissent

sur l’aimantation. Ces effets sont connus de

longue date,

mais ce n’est que récemment que W. F. Brown

[1]

en donnait une

interprétation

dans

le domaine de

Rayleigh

par l’introduction d’un

champ

fictif

équivalent

à la contrainte. En 1959

[2],

L. Néel

exposait

un schéma

d’hystérésis

dans l’es-

pace

permettant

de mieux

comprendre quantita-

tivement un

grand

nombre de

phénomènes magné- tiques : susceptibilités transversales, traînage

de

fluctuations

thermiques, reptations longitudinales

et

transversales,

effets irréversibles des contraintes.

Ces conférences

n’ayant jamais

été

publiées

et de

nombreux résultats

expérimentaux

relatifs aux con-

traintes recevant une

explication

satisfaisante dans

ce

schéma,

nous extrayons de l’ensemble l’étude des contraintes et les

généralités

nécessaires à la

compré-

hension de celle-ci. Le

principe

de cette étude est

ensuite

appliqué

au calcul des effets

magnétiques

dus

à

l’application

et à la

suppression

de

champs

et de

contraintes dans tout le domaine de

Rayleigh, quels

que soient les ordres de

grandeur

relatifs de ces

facteurs.

L’HYSTÊRËSIS

DANS L’ESPACE

I. Le modèle

d’hystérésis

dans

l’espace.

- Les

schémas

d’hystérésis

les

plus fréquemment

utilisés

sont unidirectionnels. Ils supposent que le

champ agissant

a la même valeur sur toutes les

parois

et ne

déterminent

qu’une

aimantation axiale dans la direction du

champ appliqué.

Un

pareil

modèle ne

correspond généralement

pas à la réalité

physique,

les

expériences

étant souvent faites sur des corps

polycristallins

dont les cristallites élémentaires sont

répartis

dans

l’espace

de

façon

aléatoire. Par

ailleurs,

un modèle uniaxial est

impuissant

à rendre

compte des

phénomènes

observés

lorsque

les para- mètres

appliqués

et mesurés ne sont

plus

colinéaires.

Il semble utile de tenir compte de l’orientation des aimantations

spontanées

des domaines

élémentaires,

ce que fait le modèle

d’hystérésis

que nous exposons.

10

ÉTUDE

DU MODÈLE. - On sait que les do- maines élémentaires de corps

ferromagnétiques

pos- sèdent une aimantation

spontanée égale

à l’aiman-

tation à saturation

J..

Du fait de

l’anisotropie

ma-

gnétocristalline,

ces

aimantations,

en l’absence de

champ magnétique

et de contrainte sont orientées selon les axes de facile aimantation du cristal.

Dans les

champs

faibles la variation macrosco-

pique

d’aimantation est due presque

uniquement

au

déplacement

des

parois séparant

les domaines élé-

mentaires

(parois

de

Bloch).

On peut

considérer,

en

effet,

que les aimantations

spontanées

ne subissent

aucune rotation tant que

l’énergie

de

champ

est

faible par

rapport

à

l’énergie magnétocristalline.

Dans le cas du fer par

exemple,

cette rotation reste

inférieure à 3~ dans des

champs

ne

dépassant

pas 10 oersteds. Dans ces

conditions,

les

cycles d’hysté-

résis observés sont attribuables à des

déplacements

irréversibles de

parois.

Considérons une

paroi

de Bloch

séparant

deux

domaines dont les aimantations sont

J,

et

J2,

sou-

mise à un

champ magnétique

H.

L’énergie magné- tostatique

de l’un des domaines

s’exprime

par

- $ . Jl,

celle de l’autre par -

H . J2.

Si la

paroi

se

déplace

sous l’influence du

champ H,

en augmentant le volume du domaine

2, l’énergie

totale varie

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002709-10058900

(3)

de On peut définir un vecteur P =

J2

-

JI qui

caractérise la

paroi

considérée du

point

de vue

magnétique.

En

effet,

l’action d’un

champ

sur une

paroi

ne

dépend

que de la

projection

de ce

champ

sur la directeur du vecteur P. Cette

projection

est dite «

champ

efficace » h. La direction du vecteur P est dite « direction de

polarisation

».

Lorsque

la

paroi

se

déplace,

elle provoque une variation du moment

magnétique global

des deux

domaines,

pouvant se

représenter

par une variation d’aimantation

I1Jp

selon la direction P. On suppose

en outre que est relié à h par les lois de

Rayleigh.

Cette

hypothèse

ne nécessite en rien la validité

exacte des lois de

Rayleigh

pour une

paroi isolée ;

elle nécessite seulement que ces lois soient valables

en moyenne pour une infinité de telles

parois.

Dans

ces

conditions,

pour la

première aimantation, après

désaimantation dans un

champ magnétique

alternatif décroissant lentement

jusqu’à zéro,

et

.,

>

pour la branche descendante du

cycle

de recul

correspondant

à des

champs

décroissants à

partir

d’un

champ

maximal

hm (- hm

h

hm). a

et b

sont les coefficients de

Rayleigh

relatifs à l’unité de

surface de la

paroi.

L’aimantation

macroscopique

du

corps selon une direction s’obtient en calculant la contribution totale des

projections

des aimantations élémentaires

ilJ p

de toutes les

parois.

20 HYPOTHÈSES. - Le calcul nécessite les

hypo-

thèses suivantes :

- la substance est

polycristalline

et

isotrope,

- les vecteurs P ont une

répartition isotrope

dans

l’espace,

- le

système

contient

beaucoup

de

parois

et leur

surface est

indépendante

de son état

magnétique,

- les variations d’aimantation ne se

produisent

que par

déplacements

de ces

parois (la

direction

d’un vecteur P est

indépendante

de l’état

magné- tique),

- les coefficients moyens de

Rayleigh

selon une

direction de

polarisation

sont les mêmes

quelle

que soit la nature de la

paroi.

II.

Applications.

- 1. COEFFICIENTS MACROSCO- PIQUES DES LOIS DE RAYLEIGH. - Soit une

paroi

définie par sa direction de

polarisation

P et soumise

à un

champ

H

(fig. 1).

Le

champ

efficace ayant la valeur h = H cos p, l’aimantation

correspondante s’exprime

par :

et sa

projection

sur H par :

FIG. 1.

qui

se somme dans

l’espace

en remarquant que

0

cp

7t/2 puisqu’on

est libre du choix de

J2

et

de

Jl,

on obtient :

On peut noter que pour

l’intégration

on ne consi-

dère

qu’une

seule infinité de direction

P,

l’action du

champ

sur les

parois

ne

dépendant

pas de leur

nature. On constate un rapport 3 et 4 entre les coefficients de

Rayleigh macroscopiques

et élémen-

taires. Cette relation permet de connaître

expéri-

mentalement les valeurs de a et b.

2. INFLUENCE DES CONTRAINTES. - La division en

domaines élémentaires des corps

ferromagnétiques

résulte de l’existence de différentes

énergies.

La

configuration d’équilibre

stable est obtenue

lorsque

la somme de ces

énergies

est minimale. Parmi celles-ci se trouve

l’énergie magnétoélastique

liée

aux contraintes et à la

magnétostriction. Quand

cette dernière est

isotrope, l’énergie magnétoélas- tique

peut s’écrire :

,

~

étant

l’angle

formé par la direction de contrainte

et la direction de l’aimantation

spontanée.

Considérons alors une

paroi séparant

deux

domaines dont les aimantations

spontanées Ji

et

J2

font les

angles ~1

et

~2

avec 6, direction de con-

trainte

(fig. 2).

Les

déplacements

d’une telle

paroi engendrent

une variation

d’énergie

par unité de volume

balayé.

Cette variation est

nulle si

J,

et

J2

sont à

1800 ;

pour tout autre

angle

de

J,

et

J2 le déplacement

provoque une variation de

l’énergie globale.

Soit alors le vecteur

polarisation

P =

J2

-

J,

et un vecteur N tel que N =

J2

+

Jl

(fig. 3). Quel

que soit

l’angle

formé par

J2

et

Jl,

(4)

591

FIG. 2.

P et N sont

orthogonaux (module

de

d2

= module

de

JI

=

J~).

Si p est

l’angle

formé par P et 6,

cp’

est

l’angle

de N et 6,

Fig. 3

ú

représentant l’angle

que forment

J,

et

J2,

il s’ensuit que

et la variation

d’énergie produite

par le

déplacement

de la

paroi s’exprime

par

OF = -

3Às

a

Isin ~l

cos cp cos

c~’.

On peut alors introduire un

champ magnétique fictif t,

orienté selon

P,

tel que, s’il

agissait

sur la

paroi,

la variation

d’énergie engendrée

par le

dépla-

cement de celle-ci soit la même que dans le cas d’une contrainte

On peut

remplacer

la contrainte par ce

champ

fictif de valeur

Dans le cas

l’angle

des aimantations spon- tanées est de

900,

Dans les corps

cubiques anisotropes,

dont les axes

100 sont de facile

aimantation,

on peut montrer que

l’énergie magnétoélastique

est sensiblement

égale

à

si la constante

d’anisotropie

est

grande

et les con-

traintes relativement faibles. Dans ces

conditions,

les aimantations des domaines élémentaires restent

en effet

pratiquement dirigées

selon les axes de

facile aimantation.

L’angle

formé par

J2

et

Jl,

peut

être

égal

soit à 1800 soit à 900. Dans le

premier

cas

la contrainte n’a pas d’action sur la

paroi,

dans le

second,

le

champ équivalent

de contrainte

s’exprime

par :

Dans les corps

cubiques,

tels que le

fer,

on divise

ainsi les

parois

de Bloch en

parois

à 180~ et

parois

à 90~. Nous

appellerons

A les

parois

à

1800,

leur

surface relative étant

désignée

par son rapport oc à la surface totale des

parois.

Nous avons vu que ces

parois

sont insensibles aux

contraintes ;

seul le

champ magnétique

les influence.

Sur les

parois

à 900 l’effet des contraintes

dépend

de l’orientation relative des aimantations

Jl, J2

et

de la direction de la contrainte. Une

paroi

étant

définie

magnétiquement

par les deux vecteurs P

et

N,

pour un même vecteur

P,

le

champ équivalent

de contrainte t = W cos cp cos

cp’

est du

signe

de

W cos p

quand

-

?r/2 cp’ 7t /2,

de

signe

inverse

dans les autres cas. On peut donc diviser les

parois

à 900 en deux groupes B et

C,

de surfaces

relatives p

et y, selon que la contrainte les influence comme un

champ

«

positif »

ou comme un

champ

«

négatif

».

L’aimantation

macroscopique

d’une

substance,

résultant du

déplacement

de toutes les

parois, est

donnée par

Le calcul s’effectue en déterminant les effets des

champs

et des contraintes sur

chaque paroi

et en

effectuant leur somme.

A titre

d’exemple

est traité le calcul de l’action d’une contrainte forte

appliquée postérieurement

à

un

champ

faible sur un échantillon

désaimanté,

en

admettant que le

champ équivalent

de contrainte t

est

toujours supérieur

à deux fois le

champ

efficace h

(pratiquement

W »

H).

Par unité de surface des

parois B,

la variation irréversible d’aimantation selon P

s’exprime

par

b(t

+

h)2,

pour les

parois

C

par

b(t - h)2 (fig. 4).

Désirant l’aimantation dans

une direction

donnée,

on

prendra

la moyenne de ces

quantités

selon cette direction pour tous les vec-

teurs P et N

possibles.

Notons les résultats

surlignés

c’est-à-dire

b(t

+

h)2

et

b(t

-

h)2.

Pour l’ensemble

des

parois

B la variation irréversible est ainsi

(5)

FIG. 4.

pb(t

+

h)2,

pour l’ensemble des

parois C, yb(t

-

h)2

et l’effet

global

est donc

Un cas

particulièrement important

est celui

où ~

est

égal

à y, c’est-à-dire

Généralement,

en

effet,

la

répartition

des vec-

teurs

J,

et

J2

peut être considérée comme

isotrope

ainsi que celle des vecteurs P et N. Dans ces condi-

tions,

la

probabilité

de trouver cos

cp’ positif

est

égale

à celle de le trouver

négatif.

De

plus,

en

l’absence de

champs

et de

contraintes,

rien ne liffé-

renciant les

parois

des types B et

C,

les

coefficients ~

et y

peuvent

être considérés comme

égaux.

Autre-

ment dit à toute

paroi

du

type

«

positif »

B corres-

pond

une

paroi

du type «

négatif »

C. On peut alors traiter

globalement

les

parois

à

90~,

réunies deux à deux en

parois associés,

et écrire

Dans

l’exemple précédent

on écrira ainsi que

l’action sur deux

parois

associées vaut

et sur l’ensemble de la substance

Quoiqu’il

en soit le

problème

revient à calculer la

valeur moyenne de la

projection du,produit

ht. Inté-

grons

d’abord,

pour P

donné,

selon toutes les direc-

tions N. On choisit un triède de référence tel que l’axe des x soit

dirigé

selon le vecteur

polarisation

P

et que le

plan

xoz contienne la direction des con-

traintes a

(fig. 5).

Les composantes unitaires des différents vecteurs sur les axes sont donc :

FIG. 5.

La valeur du

champ

efficace

agissant

sur la

paroi

est h =

uH,

le

champ équivalent

de contrainte est t = W cos cp sin p cos p.

La valeur moyenne de

ht,

selon

P,

pour tous les

vecteurs N est

_ - 1-

, ..

Pour

intégrer

selon les différentes orientations de

P,

effectuons un

changement

d’axe tel que ox

soit

dirigé

selon 6 et que H soit dans le

plan

xoz,

w étant

l’angle

formé par H et a

(fig. 6).

P est

défini par son

angle polaire

cp et son azimut À. Les composantes des différents vecteurs sont mainte-

nant :

Cherchant la valeur moyenne de ht selon ox c’est-à-dire a ; on doit calculer

(6)

593 et l’on trouve

ht

selon 6 = cos co.

Finalement la variation irréversible d’aimantation

parallèlement

à la direction de contrainte est

égale

à

AJ selon a =

(16

cos ~.

De la même

façon

on trouverait que la variation irréversible d’aimantation

perpendiculairement

à la

direction de la contrainte est

AJ

perpendiculaire

à a = sin co.

Les autres processus de variations d’aimantation

sous l’influence de

champs

et de contraintes peuvent

se traiter de

façons analogues.

Si les lois d’aiman- tation des

parois

sont les lois de

Rayleigh

et si les

coefficients g

et y sont

égaux,

on constate que les contraintes ne

produisent

aucuns effets réversibles.

Ceux-ci se compensent deux à deux sur les

parois

associées.

Quant

aux effets

irréversibles,

ils

dépen-

dent essentiellement de l’ordre

d’application

ou de

suppression

des facteurs et de leurs valeurs relatives.

Dans les conditions

expérimentales

habituelles la contrainte est souvent colinéaire au

champ.

Ce cas

particulièrement important

conduit à des calculs

plus simples

que ceux du cas

général.

Nous allons le traiter entièrement dans le

chapitre qui

suit.

EFFETS

IRRÉVERSIBLES

DE CHAMPS ET DE CONTRAINTES

COLINÉAIRES

L’effet d’une contrainte colinéaire au

champ dépend essentiellement,

comme dans le cas

général,

de l’ordre

d’application

des différents facteurs. Pour

définir,

sans

ambiguïté,

les processus

opératoires,

nous utiliserons des

sigles

consistant en des séries de

majuscules P

et H

placées

dans l’ordre des

opéra-

tions

successives, application

ou

suppression.

Les

traitements sont

supposés s’appliquer

à une subs-

tance

préalablement

désaimantée par un

champ

alternatif lentement décroissant

jusqu’à

une valeur

nulle. Dans le cas cette désaimantation

s’opère-

rait sous

champ

ou contrainte externes, les lettres

du

sigle

seraient

précédées

par la ou les

majuscules soulignées correspondant

à ces

facteurs, H,

P.

Ainsi,

le

sigle

HPH

correspond

à une désaiman-

tation sous

champ

nul et contrainte nulle suivie de

l’application

du

champ H, puis

de la contrainte P

et terminée par la

suppression

du

champ

H.

Pour déterminer l’influence d’un traitement sur une

substance,

nous

remplacerons,

pour

chaque paroi,

la contrainte par son

champ

fictif

équivalent

et nous calculerons l’effet

magnétique

élémentaire selon la direction de

polarisation

P. L’aimantation

macroscopique

selon la direction du

champ

et de

TABLEAU 1

AIMANTATIONS ÉLÉMENTAIRES SELON LA DIRECTION DE POLARISATION P

(7)

594

la contrainte s’obtiendra en faisant la moyenne des

projections

de ces effets sur cette direction.

En

application,

nous fournissons les résultats de

ces calculs

quand

l’un des

facteurs, champ

ou

contrainte, varie,

l’autre conservant une valeur constante.

I. Calcul de l’effet élémentaire selon la direction de

polarisation

P. - Les

hypothèses

de calcul sont

les mêmes que dans le cas

général.

On admet que

l’aimantation selon P obéit aux lois de

Rayleigh quel

que soit le type de

paroi,

et on associe à une

paroi

de type B la

paroi correspondante

de type

C,

~ désignant

la surface relative commune de ces deux types de

parois.

En étudiant l’action du traitement

sur les

parois

à 90~ et à

1800,

on peut établir le

tableau 1 ci-dessus. On constate que la forme des

expressions

donnant les variations d’aimantations élémentaires dans la direction de

P,

pour deux

parois associées,

diffère selon que le

champ équivalent

de

contraintes est

supérieur

ou inférieur à une valeur

critique.

Le tableau 1 se

simplifie lorsqu’on

compare l’aimantation obtenue à l’aimantation

qu’aurait prise

la substance dans un processus

expérimental

ne

comportant aucune

application

ou

suppression

de

TABLEAU II

VARIATIONS ÉLÉMENTAIRES D’AIMANTATION SELON LA DIRECTION DE POLARISATION P

contrainte. Les résultats

précédents

se transforment alors par différence avec les aimantations nor-

males H et HH. Il en résulte le tableau II.

II. Calcul de l’effet

macroscopique

selon la direc, tion

champ~.contrainte.

1. MÉTHODE DE CALCUL.

- La contrainte étant colinéaire au

champ,

le

calcul de la valeur moyenne des

projections

selon

H - 6 des aimantations élémentaires selon P s’effectue en utilisant un seul

système

d’axes :

l’axe ox sera

dirigé

selon H et a, le vecteur P étant

dans le

plan

xoy

(fig. 7).

Dans ces

conditions,

le

vecteur N fait

l’angle

0 avec le

plan

xoy et les compo- santes unitaires sur les axes des différents vecteurs sont :

FIG. 7.

Les

champs agissant

sur une

paroi

ont pour

expression

h = H cos Q et t = W sin p cos cp cos 0

(8)

595

W ayant

la même valeur que dans le

chapitre

I soit

pour les corps

cubiques

dont les axes 100 sont de

facile aimantation.

Lorsque

la variation d’aimantation élémentaire selon P est

représentée

par une fonction

unique 6),

la variation moyenne d’aimantation macros-

copique

dans la direction H - 6

s’exprime

par

La constante

2 jn provient

de la

pondération

de

l’intégrale

en p et en 0. Il en sera de même dans les

expressions qui

suivent. La fonction

0)

est l’une

de celles

figurant

dans les tableaux I ou

II,

h et t ayant les valeurs

précédentes.

La sommation revient à

intégrer fi(p, 0)

sin p cos p en p et en 0 dans le domaine

(D)

défini par la

figure

8.

FIG. 8.

2. DOMAINE D’INTÉGRATION. -

Lorsque

la varia-

tion d’aimantation élémentaire selon P

(tableaux

1

et

II)

ne

s’exprime plus

par une fonction

unique,

il

faut

distinguer

deux cas selon que le

champ

t est

inférieur ou

supérieur

au

champ critique -1h.

La

variation d’aimantation est

représentée

par une

fonction

/i(p, 0)

si t

-1h,

par une fonction

0)

si t >

-1h.

Macroscopiquement

le calcul diffère suivant les ordres de

grandeurs

relatifs de W et de

- Si W

YJH,

t est inférieur à

qh quelles

que

soient les valeurs de cp et 0. La variation moyenne dans la direction H - 6 s’obtient

simplement

en

intégrant

dans tout le domaine

(D)

défini

précé-

demment et :

- Si W >

7]77,

t est inférieur à

YJh

pour certaines

parois ;

il lui est

supérieur

pour les autres. La varia- tion d’aimantation des

premières s’exprime

par

0),

celle des secondes par

/2(y, 6).

Le domaine

d’intégration

se divise donc en deux

parties

I et II

représentées

sur la

figure

9 et limitées par

l’hyper-

bole

équilatère

FIG. 9.

Dans le domaine

I,

t est inférieur à

"1Jh,

dans le

domaine

II, t

est

supérieur

à

"1Jh.

L’aimantation

macroscopique

moyenne est

égale

à la moyenne pon- dérée des

projections

selon H des aimantations dues

aux

parois

de chacune de ces deux

catégories :

La seconde

intégrale

s’écrit

tandis que la

première

se

décompose

en

61

est défini par

3. EFFET MACROSCOPIQUE : RÉSULTATS. -

Lorsque

les

parois

obéissent aux lois de

Rayleigh, 0)

et

f 2( CP, 0)

sont des fonctions

simples

de

h2, ht,

t2.

Calculons les

intégrales précédentes

de ces

quantités

élémentaires et

désignons-les

par des

majuscules

(9)

ayant en indice la limite

supérieure d’intégration

en 0. Elles

s’explicitent

de la

façon

suivante :

Le calcul de ces

intégrales,

dans les différentes

parties

du domaine

(D),

ne

présente

pas de dilfi- cultés

majeures.

En posant p = et en intro- duisant les trois fonctions auxiliaires :

Les effets

magnétiques

consécutifs aux divers processus

opératoires s’expriment

par l’association des fonctions

précédentes multipliées

chacune par le coefficient

affectant,

dans le tableau

II, l’expres-

sion

h2, ht, t2

dont elle est issue.

A titre

d’exemple

traitons le processus HP - H

lorsque

le

champ équivalent

de contrainte W est

supérieur

à deux fois le

champ appliqué

----

2).

Il faut utiliser la formule

générale (1)

du para-

graphe

2

qui

contient deux

intégrales

doubles des fonctions

/i(p, e)

et

/2(Y, 8) .

Dans notre cas

dans le domaine

II,

la relation

(2)

devient

dans le domaine

I,

la différence des deux inté-

grales (3)

s’écrit

TABLEAU III

VARIATIONS MACROSCOPIQUES D’AIMANTATION DANS LA DIRECTION CHAMP-CONTRAINTE

(10)

597 Les variations d’aimantation

correspondant

aux

autres processus sont obtenues par des calculs

analogues.

Les résultats sont rassemblés dans le tableau III.

Le calcul

numérique

des fonctions

F,, F2, F3

ne

comporte aucune

difficulté ;

on se fera une idée de

leur variation en fonction de p avec les courbes de la

figure

10.

4. APPLICATIONS. - Les résultats obtenus et

reportés

sur le tableau

précédent dépendent

des

deux

paramètres

H et W. Il est difficile à

première

vue d’en déduire l’allure et l’ordre de

grandeur

des

variations d’aimantation liées à l’un des processus

FIG. 10. - Variations des fonctions auxiliaires

Fl, F15 Fo.

opératoires.

Nous avons

calculés,

pour cette

raison,

ces effets en

supposant

que l’un des

paramètres

reste

constant,

l’autre apparaissant

sous forme de variable

réduite. Les résultats

peuvent

ainsi se

représenter graphiquement.

D’ailleurs dans toute étude

expérimentale

on

opère

commodément dans ces conditions et les

FIG. 11. - Variations d’aimantation à

champ

constant.

courbes

qui figurent plus

loin sont directement

exploitables.

Variations d’aimantations en

Jonction

de la con-

trainte à

champ

constant. - On

exprime

les variations

d’aimantation par rapport au facteur

4pBH2/152r.

Les courbes des

figures

1~ et 12 les

représentent

en

fonction de la variable réduite pour les divers processus

opératoires.

, , 1 1 1

FIG. 12. - Variations d’aimantation à

champ

constant.

Variation d’aimantation en

fonction

du

champ

à

contrainte constante. - De

façon analogue,

on

exprime

les variations d’aimantation par rapport

à

4~ bW2 ~15n.

Les courbes des

figures

13 et 14 les

représentent

en fonction de la variable réduite

H jW.

FIG. 13. - Variations d’aimantation à contrainte constante.

(11)

598

FIG. 14. - Variations d’aimantation à contrainte constante.

CONCLUSION

L’observation des tableaux II et III et des courbes de variation d’aimantation

correspondantes

montre

qu’un

certain nombre de processus

opéra- toires, a priori différents,

conduisent à des effets

théoriques identiques.

C’est par

exemple

le cas des

traitements

HP, HPP,

PHP d’une part,

HPPH, HPH,

PHPH d’autre part,

lorsque

le

champ appli- qué

est

supérieur

au,

champ

maximal

équivalent

de

contrainte. Ces résultats sont

intéressants,

entre

autres, parce

qu’ils

offrent un moyen commode de vérifier

expérimentalement

les limites de validité du schéma des

parois, postulant l’équivalence

de l’effet

d’une contrainte et d’un

champ magnétique

fictif.

Le modèle de

l’hystérésis

dans

l’espace,

à

L.

Néel,

tenant compte de la

configuration physique

des corps

polycristallins,

permet de

compléter

utile-

ment le schéma de W. F. Brown. Non seulement il fournit l’allure

qualitative

des différents effets mais

en

prévoit

les ordres de

grandeur

de

façon

très satis-

faisante. C’est ce que montrent un certain nombre d’études

expérimentales déjà publiées [3], [4],

ou

sur le

point

de l’être

[6],[7].

Il est

essentiel, cependant,

de ne pas trop s’écarter des

hypothèses

de base

qui

nous ont

permis

de

mener à bien les

calculs ;

en

particulier

les

expé-

riences doivent s’effectuer dans des domaines de

champs

et de contraintes faibles. On

s’aperçoit,

en

effet,

que les variations d’aimantation consécutives à des contraintes fortes n’ont

plus,

en

général,

les

allures

prévues.

D’une

part,

les

hypothèses

de base

ne sont

plus vérifiées,

d’autre part, il semble que des

phénomènes

nouveaux viennent se superposer à

ceux que nous avons admis

[5].

Nous avons tout au

long

de notre

exposé

utilisé le

terme de contraintes sans, à aucun moment,

préciser

s’il

s’agissait

de traction ou de

compression.

La

raison en est la suivante. Une contrainte

n’agit

dans

le modèle que sur les

parois

à 90° et nous avons

associé ces

parois

deux à deux selon que la contrainte les influence comme un

champ positif

ou

négatif.

Dès

lors,

l’effet d’une

traction,

disons d’une con-

trainte

positive,

doit être

identique

à l’effet d’une

compression,

c’est-à-dire d’une contrainte

négative.

Il

s’agit

en somme de la

permutation

des rôles des

parois

des types B et C. La vérification

expérimen-

tale de ce résultat est délicate car la mise en oeuvre

de

compressions s’accompagne

de difficultés tech-

niques.

Nous avons

cependant

pu montrer que

l’égalité

des actions de traction et de

compression

est vraisemblable

[7].

Manuscrit reçu le 31 mars 1966.

BIBLIOGRAPHIE

[1]

BROWN

(W. F.), Phys. Rev., 1949, 75, 147.

[2]

NÉEL

(L.),

Conférence 3e

cycle, Grenoble, 1959.

[3]

BRUGEL

(L.), Thèse, Grenoble, 1964.

[4]

BRUGEL

(L.)

et RIMET

(G.),

C. R. Acad.

Sc., 1965, 261, 897 .

[5]

BRUGEL

(L.)

et RIMET

(G.),

C. R. Acad.

Sc., 1965, 261, 1196.

[6]

BRUGEL

(L.)

et RIMET

(G.),

C. R. Acad. Sc.

(à paraître).

[7]

BRUGEL

(L.)

et RIMET

(G.),

J.

Physique (à paraître).

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