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Comparaison de quelques approximations utilisées en réactions nucléaires directes

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Submitted on 1 Jan 1969

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Comparaison de quelques approximations utilisées en réactions nucléaires directes

C. Gignoux

To cite this version:

C. Gignoux. Comparaison de quelques approximations utilisées en réactions nucléaires directes. Jour-

nal de Physique, 1969, 30 (4), pp.289-296. �10.1051/jphys:01969003004028900�. �jpa-00206786�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

COMPARAISON

DE

QUELQUES APPROXIMATIONS

UTILISÉES

EN

RÉACTIONS NUCLÉAIRES

DIRECTES

Par C.

GIGNOUX,

Institut des Sciences Nucléaires,

38-Grenoble.

(Reçu

le 16 novembre

1968.)

Résumé. 2014 Les

équations

de Faddeev-Lovelace résolues

numériquement

ont

permis d’éprouver

la validité de

l’approximation

de la matrice de transition

(DWTA)

et de la DWBA pour les réactions

d’échange,

ainsi que

l’approximation

soudaine utilisée dans les réactions de

stripping.

Abstract. - The Faddeev-Lovelace

equations

have been resolved

numerically

in order

to test the

validity

of the T matrix

approximation

and of the DWBA for

exchange

reactions,

as well as the

validity

of the sudden

approximation

for

stripping

reactions.

1. Introduction. -

L’importance

des

renseignements

obtenus par les reactions nucl6aires directes pose le

probleme

de la validite des theories couramment

utilis6es pour les extraire. Ces theories

reposent

sur de nombreuses

simplifications. Ainsi,

pour les reactions

d’échange

ou de

stripping,

on admet que ce

probleme complexe

peut se sch6matiser par trois corps :

proton,

neutron, coeur

(p,

n,

c)

sans structure interne et

interagissant

deux a deux.

Cependant,

le traitement

exact de ce

plus simple probl6me

est

impossible

et

diverses

approximations

sont

employees.

La

justifica-

tion de ces

approximations

n’est pas

faite,

L. R. Dodd

et K. R. Greider

[1]

ont meme montre que

1’approxi-

mation de Born avec des ondes déformées

(DWBA)

ne

repr6sente

pas au sens

mathématique

une bonne

approximation.

Il est donc

important

de comparer

ces theories

approximatives

a un traitement exact du

probleme

a trois corps.

Depuis

les travaux de Fad-

deev

[2]

et actuellement dans le cadre d’un modele tres

simplifi6 d’interaction,

ce traitement exact est

possible

et permet de comparer la solution aux ap-

proximations

evaluees dans le cadre du meme modele.

Dans cet ordre

d’idées,

la DWBA a ainsi ete test6e pour les reactions de

stripping

par A. Aaron et P. E.

Shanley [3]

ainsi que par A. S. Reiner et A. I.

Jaffee [4].

Dans ce

travail,

les

equations

de

Faddeev-Lovelace ont ete r6solues et

plusieurs approxi-

mations ont ete evaluees et

compar6es

a la solution

exacte.

Ainsi,

pour les reactions

d’échange

du type

(p-n), l’approximation

de la matrice de transition

neutron-proton

entre des ondes

planes (PWTA)

et

ondes distordues

(DWTA)

ainsi que la DWBA ont

ete calcul6es et

compar6es

a

I’amplitude

exacte. Pour

les reactions de

stripping, l’approximation

de Born

avec interaction

finale, l’approximation

soudaine uti-

lisee par S. T. Butler et al.

[5],

et

1’amplitude propos6e

par Dodd et Greider

[6]

ont ete calcul6es.

Le mod6le utilise et les

equations

de Faddeev sont

pr6cis6s

en section

II,

suivis des

equations

de Faddeev- Lovelace en section III. Les differentes

approximations

sont d6crites en section IV ainsi que les résultats. On

trouvera les conclusions en section V et

quelques

details en

appendice.

II. Les

dquations

de Faddeev et le modele. - Les trois

particules

proton, neutron, coeur

(p,

n,

c)

sont

not6es indifféremment

i, j, k

et

interagissent

par

paire

par les

potentiels Vjk

ou

Y2.

La fonction d’onde

(Do

solution de :

decrit 1’etat lie

(1, 2)

et une onde

plane

incidente de

particules

3. La solution stationnaire

correspondante

de diffusion s’écrit :

ou G = lim

[E

+ ze -

H]-1

est la résolvante du

’- 0

syst6me. L’operateur

de transition T dans

1’espace

des

trois

particules

satisfait les

équations

de Faddeev

[2] :

Go

est la fonction de Green des trois

particules libres, Go = lim [E

+ is -

Ho]-l, Ti

est

l’opérateur

de tran-

F’- 0

sition des deux

particules j

et k dans

1’espace

a trois

particules. Ti

satisfait

1’equation :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003004028900

(3)

290

La relation

(1.2)

nous

permet

d’écrire :

et en

multipliant

a droite le

systeme (1.1)

par

, nous obtenons :

et en utilisant

(2) :

mais :

et on vérifie facilement que lim e-+OE

f 1[ E

+ ie -

Ho]

-1

Co

est nul. On a ainsi un

systeme integral equivalent

aux

equations

de Faddeev mais

plus appropri6

a un trai-

tement

num6rique :

Ces

equations

ne

peuvent

etre r6solues. Pour des

potentiels r6alistes,

elles conduisent a des

equations int6grales coupl6es

en

grand

nombre et a

plusieurs dimensions,

tache

qui d6passe

les

capacités

des ordi-

nateurs actuels. Pour des

potentiels

de

Yamaguchi [7],

on

peut

se ramener a des

equations int6grales coupl6es

mais a une dimension. Pour l’interaction

proton-

neutron, ce choix est

justifi6

et l’interaction de

port6e

nulle utilis6e en DWBA en est un cas limite. L’interac- tion du nucl6on avec le coeur ne

peut

se d6crire par

un

potentiel

de ce type.

Cependant,

nous croyons que

ce modele montre les faits

caractéristiques

du m6ca-

nisme a trois corps. Les

parametres

de l’interaction

neutron-proton

sont ceux de

Yamaguchi.

Pour l’inter- action

nucleon-coeur,

ils ont ete choisis selon l’essai pour donner des

energies

de liaison de

1, 2,

4 MeV

avec le meme rayon

quadratique

moyen de la fonction d’onde

(3,53 fermi).

III. Resolution des

equations

de Faddeev-Lovelace.

- Pour des

potentiels

de

Yamaguchi,

et Lovelace

[8]

1’a montre de maniere

plus g6n6rale

pour des

potentiels

domin6s par un

petit

nombre d’6tats lies ou de reso- nances,

T2 Go

est directement reli6 a la fonction d’onde de 1’etat lie

( j, k) ; aussi,

comme on

peut

le voir en

appendice

A .1 :

Les qi sont les

impulsions

des trois

particules,

les Ci

sont des constantes,

T3i(qi)

s’identifie pour qi = qiO

impulsion asymptotique

de la

particule

i dans la

voie i +

( j, k)

a

l’amplitude

de transition de la reac- tion

(1, 2) + 3 -->- i + (j, k) -

gi (Pi)

est une fonction de

l’impulsion

relative pi des

particules j

et k

qui apparait

dans le

potentiel

de

Yamaguchi :

et

rj [E - t (qi) ] qui

sera not6 dans la suite

Ti (qi)

intervient dans la matrice de transition des

particules j

et k dans

1’espace

des trois

particules :

t(qi)

est

1’energie cin6tique

de la

particule

i et du

centre de masse

de j

et k. La conservation de

l’impul-

sion totale sera

toujours

sous-entendue. L’utilisation de

(4) permet d’exprimer

les

Vi’¥

en fonction des

amplitudes T3i.

Le

remplacement syst6matique

de

ViT

par les

T 3i

dans les

equations (3) permet

d’obtenir les

equations int6grales coupl6es

pour ces

amplitudes.

Cette substitution fait

apparaitre

les fonctions :

Le dernier terme de

(5) provient

des conditions initiales

V31>o

dont on

peut

trouver

l’expression

en

appendice

A. 2.

Le traitement

num6rique

de

(5)

est encore

impos-

sible. La

decomposition

orbitale nous

permet

de passer d’un

systeme d’6quations int6grales

de neuf variables ql, q2,

q3 a

trois

variables I qll, q2 , q3 .

Ceci

est

possible

sans

augmenter

le nombre

d’6quations coupl6es

pour des

potentiels agissant

dans l’onde rela- tive S. Pour des

potentiels

moins

restrictifs,

le nombre

d’équations coupl6es depend

du moment

angulaire

total de 1’ensemble. Comme il est d6montr6 en appen-

dice, Kij(qi, qi)

ne

depend

que du cosinus des vec- teurs qi et qj, aussi

peut-on

poser :

Les

amplitudes

ne

dependent

donc que de la direction q3o des

particules

incidentes dans la voie d’entree :

La substitution de ces relations dans

(5)

a pour seul

effet d’indicer par I toutes les

quantites

et de rem-

placer 8(q3

-

q3o)

par

(2l + 1) a(q3

-

q30)l4-rcq’o.

Ce

systeme

de trois

equations int6grales coupl6es

a une

dimension est soluble

numériquement. Cependant,

pour d’6videntes raisons de

simplicite

et de

pr6cision,

il est utile de se ramener a un

systeme d’6quations

non

coupl6es.

Ceci est

possible

si un des

potentiels

est

(4)

nul,

c’est le cas 6tudi6 par P. E.

Shanley [9],

ou si

deux

particules

sont

identiques,

c’est le cas que nous

avons 6tudi6. Alors deux des six fonctions

Kfj(qi’ qj)

sont distinctes. En

effet,

comme on peut le voir facilement :

Sp6cialisons

les

equations (5)

aux deux cas

phy- siques

suivants :

1)

Une onde incidente de deutons

d’impulsion

qd. - Alors 3

repr6sente

le coeur, 1 le proton, 2 le neutron.

Les differentes

amplitudes qui apparaissent

sont celles

de diffusion

élastique Tdd

et de

stripping TdP

et

Tdn.

11 est facile de voir que la difference

T,,,

-

Tdn

satisfait une

equation intégrale

sans terme inhomo-

gene,

aussi

Tdp

=

Td..

D’autre part, on peut 61iminer

Tdd

dans une

equation

pour obtenir le

systeme 6qui-

valent a

(5) :

2)

Une onde incidente de

proton d’impulsion

qp et un itat lie

(n, c).

- Alors 3

repr6sente

le

proton,

1 le

c0153ur, 2 le neutron. Les

amplitudes

li6es par les

6qua-

tions sont celles de diffusion

élastique Tpp d’6change

et de

pick-up. L’amplitude T pd

s’identifie a

Tdp

sur

la couche

d’énergie.

11 est int6ressant d’6crire le

systeme (5)

en fonction de la somme et de la diffé-

rence

Tpp ± Tpn;

on obtient facilement :

Mithode

numirique

de résolution des

équations intigrales.

- On

peut

résoudre une

6quation int6grale

du

type

de Fredholm à noyau

compact

en la transformant en

un

systeme

lin6aire par discrétisation de

l’int6grale.

Cependant,

les noyaux des

equations int6grales (6)

et

(7),

comme on peut le voir sur leur forme

expli-

cite

(A. 4),

varient

rapidement

au

voisinage

de

poles

et de

singularites logarithmiques qui

encadrent 1’axe

d’int6gration

rendant

pratiquement impossible

une

telle discrétisation.

Aussi,

on a utilise la m6thode

propos6e par J.

H.

Hetherington

et L. H. Schick

[10]

dont le

principe

est le suivant : Soit a resoudre

x et y reels. On considere

f (z)

defini par :

avec z

complexe. g(z)

et

K(z, z’)

sont les

prolongements analytiques (dont

on admet

1’existence)

de

f(x)

et

K(x, y)

dans un domaine D

qui

contient le secteur

limit6 par les deux axes Ox et Ox’ faisant

1’angle

6.

Supposons

d’autre

part que f 0 K(z, y) f(y) dy

soit

analytique

dans D et tende vers zero

plus

vite que

z -1

si z tend vers l’infini dans D. Alors

f (z)

est le

prolongement analytique

de

f(x)

dans D. Grace aux

hypotheses pr6c6dentes,

le théorème de

Cauchy s’ap- plique

et on

peut

verifier facilement que la contribu- tion de

l’int6grale

le

long

d’un arc de cercle infini fermant le secteur delimite par Ox et Ox’ est nulle.

f(z)

v6rifie

1’equation int6grale :

ou z et z’

parcourent

Ox’.

Cette nouvelle

equation

est

plus

convenable pour

un traitement

num6rique

car les

singularites

et les

poles

se sont

6loign6s

de 1’axe

d’intégration.

Si ce

noyau est encore

compact,

la discrétisation

est justifiee, permettant

d’obtenir

f(z)

sur Ox’. Pour obtenir la solution en un

point xo

de 1’axe

reel,

on

peut

utiliser de nouveau le théorème de

Cauchy

et ecrire :

Cette methode a ete

employee

pour les

equations (6)

et

(7) qui

ont ete r6solues sur un axe Ox’ faisant un

angle

0

n6gatif,

et le retour sur 1’axe reel a ete ensuite effectu6 pour les seules

impulsions asymptotiques.

La

validite des conditions

d’emploi

de cette m6thode

necessite des demonstrations

longues

et d6taill6es

qui

sortiraient du cadre de cet article. On trouvera cepen- dant en

appendice

A. 5 des

justifications simples

mais

incompletes.

La m6thode de deformation du contour

d’int6gration

n’est pas

cependant

limit6e a des

6qua-

tions

d6coupl6es,

ni a des contours

rectilignes.

Les

conditions

d’emploi

pour les

problemes

a trois corps

seront

expos6es plus rigoureusement

dans une commu-

nication

sp6cialis6e.

Les deux

systemes d’6quations (6)

et

(7)

ont été

(5)

292

TABLEAU I

6

angle

de deformation du contour

d’integration.

I. limite

sup6rieure

des

int6grales (unites

arbitraires).

N nombre de

points

de la discrétisation.

resolus

num6riquement

et les sections efficaces des differentes reactions ont ete calcul6es a

partir

des

amplitudes Tl,

pour 1 variant de 0 a 12.

Quatre

essais ont ete effectu6s. Le

premier

avec une

6nergie

libre E = 6 MeV et une

6nergie

de liaison pour 1’etat lie du coeur e = 2 MeV. Les trois autres essais

ont eu lieu a 30 MeV et pour e =

1, 2,

4 MeV.

Durant tous les

essais,

le rayon moyen de la fonction d’onde de Fetal lie est reste de

3,52

F. Les tests ont

port6

sur le nombre de

points

utilises pour la discreti- sation de

l’int6grale.

Ce nombre fut

port6

de 24 a 30

puis

de 30 a 36 sans

changement sup6rieur

a 1

%.

Le

probleme

de la limite

sup6rieure

de

l’int6gration

a ete resolu en prenant un pas variable. Le test le

plus

severe consistait a modifier

1’angle

de

deformation ;

dans les meilleurs cas, la variation de

l’amplitude apres

retour sur 1’axe reel était de

0,1 %

dans les

plus

mauvais de 7

%. Quelques

resultats sont

indiqu6s

dans

le tableau I.

IV. Méthodes

approximatives.

-

1 )

Reactions

de

stripping (d, p).

- Pour

remplacer

la

DWBA,

L. R. Dodd et K. R. Greider

[1]

ont

propose

une

amplitude qui repr6sente

le terme

inhomogene

d’une

equation intégrale ayant

un noyau compact :

(Do

decrit les conditions

initiales, xp

decrit 1’etat lie

neutron-coeur et une onde d6form6e de protons. Dodd

et Greider factorisent

l’op6rateur :

Cette factorisation

cependant

est incorrecte

[11],

meme pour un coeur de masse

infinie,

a moins que cet

operateur n’agisse

sur des ondes

planes

satisfaisant la

condition q2n + q2p

=

2mp

E. Aussi le calcul de cette

expression

est a

peine

moins

compliqu6

que le calcul

FIG. 1. -

Comparaison

des sections efficaces de

stripping

obtenues par les

equations

de Faddeev - et

1’ ap- proximation

de Dodd et Greider ---. E est

1’energie

libre du

systeme

des trois

particules,

s,

1’6nergie

de

liaison du nucleon au coeur.

(6)

de

F amplitude

exacte.

Cependant,

dans le modele

choisi,

ceci est

possible. L’expression :

est obtenue par resolution d’une

equation int6grale

et

1’amplitude

est évaluée ensuite par

integration.

Les

resultats sont

indiqu6s

en

figure

1. L’accord avec la

solution exacte est peu satisfaisant. Dans la forme des distributions

angulaires obtenues,

on ne retrouve pas le deuxieme maximum. Le d6saccord devient un peu moins

important

si

1’energie

libre E et

1’energie

de

liaison

croissent,

c’est-a-dire si

l’importance

relative

de l’interaction neutron-proton

negligee

dans cette

approximation

d6croit.

L’approximation

soudaine

propos6e ind6pendam-

ment pour les reactions

(d, p)

par Butler

[12]

et

Tanifuji [13] permet d’exprimer

une solution appro-

ch6e de la fonction d’onde stationnaire par :

Z+, Xn+

sont des ondes entrantes déformées par les

potentiels Vnc

et

Vpc ayant

comme

impulsions

asymp-

FIG. 2. -

Comparaison

des sections efficaces de

stripping

obtenues par les

equations

de Faddeev -,

I’approxi-

mation soudaine --- 1 et la BAWFD --- 2.

totiques

qv et qn. Dans cette

approximation,

il est

suppose

que l’interaction

v np

est d6branch6e au voisi- nage du cceur et que proton et neutron diffusent

indépendamment

avec les

impulsions qu’ils

avaient

dans le deuton. Le calcul exact de cette

expression

est

complique

et il a ete n6cessaire de supposer dans certaines

6tapes

du calcul que proton et neutron

avaient des

impulsions asymptotiques

peu differentes de la moiti6 de

l’impulsion

du deuton incident. Les resultats du calcul sont montr6s sur la

figure

2. On

reconnait les memes tendances mais

plus

accentu6es

de

l’amplitude

de Dodd et

Greider,

mais le d6saccord

est aussi

grand.

On a aussi trace

1’approximation

de

Born avec interaction finale

(BAWFD) qui

est un des

termes de

l’approximation

soudaine.

2)

Riactions

d’ichange

du

type (p, n). - L’interpretation

de telles reactions se fait d’habitude par la DWBA :

Dans le cadre du modele

deja précisé,

cette

ampli-

tude a ete évaluée et la section efficace ainsi obtenue

est trac6e sur la

figure

3

(courbe 3).

Sur cette meme fi-

FIG. 3. -

Comparaison

des sections efficaces

d’echange

(p, n)

obtenues par les

equations

de Faddeev - 1,

l’approximation

de Born --- 2 et la DWBA --- 3.

(7)

294

gure, les sections efficaces obtenues par la resolution des

equations

de Faddeev et par

F approximation

de Born

sont

indiqu6es

pour

comparaison (courbes

1 et

2).

Si

les distributions

angulaires

sont

acceptables,

les valeurs absolues des sections efficaces exactes et

approxim6es

sont relativement differentes.

Dodd et Greider

[1]

ont montre que la DWBA

est le

premier

terme d’un

d6veloppement perturbatif divergent.

En sommant les

graphes

ou

proton

et

neutron

interagissent

dans le

champ

de la troisieme

particule,

ils ont 6t6 amenes a proposer la DWTA ou

approximation

de la matrice de transition entre des ondes deformees. Dans cette

approximation,

le

poten-

tiel

Vnp

est

remplace

par

l’op6rateur

de transition

Tnp

6valu6 en dehors de la couche

d’6nergie.

Le calcul de

cette

expression

a donc ete realise et les resultats sont

FIG. 4. -

Comparaison

des sections efficaces

d’echange (p, n)

obtenues par les

equations

de Faddeev - 1, la DWTA --- 2 et la DWBA --- 3.

indiqu6s

sur la

figure

4

(courbe 2).

Sur cette meme

figure,

on

peut

voir la section efficace exacte

(courbe 1)

et la DWBA

(courbe 3).

V. Conclusion. - Dans le cadre du mod6le

choisi,

il y a

d’importants

d6saccords entre les resultats

pr6dits

par les

equations

de Faddeev

qui

traitent exactement

le

probleme

a trois corps et ceux obtenus par les

approximations

usuelles. La

simplicité

du modele et

la difference entre les interactions r6alistes et le poten- tiel de

Yamaguchi

utilise ne permettent pas de tirer des conclusions

cat6goriques,

mais il semble douteux que l’on

puisse

par ces

approximations

usuelles

extraire des

renseignements spectroscopiques precis.

Pour les reactions de

stripping, F amplitude propos6e

par Dodd et Greider nécessite des calculs a

peine

moins

compliqu6s

que la resolution des

equations

de

Faddeev et les resultats

obtenus,

du moins dans le cadre du modele

simplifi6,

ne sont pas

plus

satisfaisants que les autres

approximations. L’approximation

sou-

daine dont le calcul est

plus simple

ne donne pas un meilleur accord et son

emploi,

comme l’a fait remarquer C. F. Clement

[14],

n’est pas

toujours 16gitime.

Pour

les reactions

d’échange,

la

DWTA, qui

ne differe de la DWBA que par le

remplacement

du

potentiel

par

l’op6rateur

de

transition, parait 6quivalente

a la

DWBA et entraine des calculs

beaucoup plus laborieux,

et il ne semble pas

qu’il

y ait

avantage

a l’utiliser. Le d6saccord entre le traitement exact et les

approxima-

tions DWTA et DWBA diminue si

1’energie

libre E

croit et si

l’énergie

de liaison

d6croit,

c’est-a-dire si l’on se

rapproche

de la couche

d’6nergie. Cependant,

la DWTA semble

plus prometteuse

pour les reactions du

type (p, pn)

ou l’on

s’61oigne

peu de la couche

d’6nergie.

Son utilisation a

deja

ete faite par K. L. Lim

et I. E.

McCarthy [15]

pour des reactions

(p, 2p).

Le travail

num6rique

est

important

et les resultats

sont encore assez

ambigus.

Une amelioration

pourrait

sans doute etre obtenue par l’utilisation d’une matrice de transition obtenue exactement par un

potentiel separable.

Ce travail est en cours.

VI. Remerciements. -

Je

tiens a remercier M. le Professeur

J.

Yoccoz

qui

m’a

dirig6

et aide tout au

long

de ce travail.

Je

remercie aussi les chercheurs de l’Institut de

Math6matiques Appliqu6es

de Grenoble pour leur aide constante et efficace.

Je

tiens aussi a remercier

J. J. Benayoun

dont 1’aide me fut

precieuse

pour la

partie num6rique

de ce travail.

APPENDICE

A.1. Relation entre la fonction de Ildtat lie

( j, k)

et

Ti Go.

- La fonction d’onde

(Di(pi)

de 1’etat lie

(j, k)

satisfait

1’6quation

de

Schrodinger :

où ei

est

1’energie

de liaison et

ti, l’op6rateur energie

cinétique

relative des

particules j

et k :

pr/2f1-i.

On

peut

transformer cette

equation :

(8)

avec la condition de normalisation :

Compte

tenu de

1’expression

de la matrice de tran-

sition, T2 Go

peut s’6crire :

t2

est

l’op6rateur 6nergie cin6tique

de la

particule

i et

du centre de masse des

particules j

et k. Pour

l’impul-

sion

asymptotique

qio, on a la

relation ti

= E + si.

Donc on retrouve a un facteur

pres

la fonction d’onde de 1’etat

lié j

et k

multipliee

par l’onde

plane a (q’

-

qio) qui

est la fonction d’onde

asymptotique

dans la

voie i +

( j, k) :

:

On en deduit imm6diatement la relation :

est

l’amplitude

de transition

A. 2.

Expression

de

V 3 1>0.

- Comme il a 6t6 vu

pr6c6demment, (Do

est le

produit

de 1’etat lie

Cg

de

(1, 2)

par une onde

plane

de

particules 3,

donc :

et en utilisant une relation de

A .1,

on en déduit :

A. 3.

DdcomPosition

orbitale des fonctions

Kij ( q; , qj) :

Les

fonctions gi

ne

dependent

que du carr6 des

impulsions

relatives

p2

avec les relations :

on voit que

Kij(qi, qj)

ne

depend

que

de qi2, qj2

et du

produit

scalaire qi X qj, donc du cosinus u des directions qi et qj :

Cette

intégrale

se calcule litt6ralement et fait appa- raitre les fonctions de

Legendre

de deuxieme

espece.

A. 4.

Expression

littdrale des noyaux des

dquations intdgrales.

- On

particularise 1’expression

des noyaux dans le cadre des

hypotheses

initiales. Neutron et

proton ont la meme masse m et

interagissent

de la

meme maniere avec le cceur de masse infinie.

sont les

impulsions

relative et absolue du

systeme neutron-proton.

Les deux

fonctions gi

distinctes s’ecrivent :

pc,

Xc

et P d, X d

sont les

parametres

des

potentiels

de

Yamaguchi

entre nucleon-coeur et proton-neutron.

D’apres A. 3, Kl . (p, n)

a pour

expression :

dont le

comportement asymptotique

est

un p-4

ou n-4

si p ou n grands.

De

meme,

si u est le cosinus de

l’angle

entre les

vecteurs p et K :

ou en introduisant les fonctions de

Legendre

de

deuxieme

espece

et les

quantites a, b, c :

Pour p

ou K

grand,

a,

b,

c sont

grands

et

Q,o(a)

se

comporte

comme

a-’,

donc

Klpc

se

comporte

comme

donc comme K-6

ou p-6.

Si I est

sup6rieur

a

zero,

le

comportement asymptotique

est encore

plus

d6croissant.

A. 5. Determination de

l’angle

de deformation du contour. - A cause des

poles correspondant

aux 6tats

lies neutron-cccur ou

proton-neutron,

les

Ti (q’)

ont

des

poles

au-dessus de 1’axe

reel,

par

consequent,

(9)

296

1’angle

0 doit etre

n6gatif.

11 est facile de voir sur son

expression

que

K0pn

est

analytique

pour 0

sup6rieur

a

- n/2.

En

effet,

dans ce

domaine,

le denominateur ne

peut s’annuler. Le terme

inhomogene

de

l’équa-

tion

(7.2)

6tant une

ligne

du noyau, 6

> -,n/2

est la

seule condition pour cette

equation int6grale.

Le noyau des

equations (6.1)

et

(7.1)

est la somme

du noyau

precedent

et de

K(q, q’)

d6fini par :

On peut

prolonger

dans le

plan complexe

ce noyau

par un choix convenable du contour

d’intégration.

En

effet,

ce contour doit passer les

singularites loga- rithmiques

de la meme

façon

que celle

prise

sur 1’axe

reel. Le terme

inhomogene

de

l’équation (6.1)

est

proportionnel

a

K,,(q, qd)

et les

singularités logarith-

miques

des fonctions de

Legendre c = ± 1)

se trouvent à :

qd

6tant

superieur

a

4mE,

ces

singularites

se trouvent

sous 1’axe reel et a une distance finie de

celui-ci,

permettant de trouver un

angle

0 fini. Pour

l’équa-

tion

(7.1),

le terme

inhomogene

contient :

pour des raisons de

precisions numériques,

z" parcourt aussi 1’axe

Ox’,

donc

Kl,(z", qp)

doit être

analytique,

donnant ainsi une limitation

supplémentaire

a

l’angle

0.

BIBLIOGRAPHIE

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DODD

(L. R.)

et GREIDER

(K. R.),

Phys. Rev.,

1966, 146, 671 ; et Phys. Rev., 1966, 146, 675.

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LIM

(K. L.)

et MCCARTHY

(I. E.),

Phys. Rev. Letters, 1964.

ÉTUDE

DU

SPECTRE D’ÉLECTRONS

DE

CONVERSION

DE FAIBLE

ÉNERGIE ÉMIS

PAR LE FRANCIUM 221 $$

(225Ac ~03B1 221Fr)

Par CHIN-FAN LEANG

(*)

et

FRANÇOISE GAUTIER,

Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse, Bâtiment 104, Campus, 91-Orsay.

(Reçu

le 9 ddcembye

1988.)

Résumé. 2014 Le

spectre

d’électrons de conversion émis par 221Fr a été étudié par un spectro-

mètre 03B203C0

~2.

Les

multipolarités

des transitions intenses ont été déterminées. Un désaccord existe entre I03B3 et I e- pour les rayonnements de 73,7 et 99,6 keV, ce

qui

a conduit à

l’hypothèse

d’un niveau double à 99,6 keV.

Abstract. 2014 The conversion electron

spectrum

emitted

by

221Fr has been studied

by

means

of a 03C0

~2 03B2-spectrometer.

We determined the

multipolarity

of the

strong

transitions.

Disagreement

has been found between

Iy

and Ie- for the 73.7 and 99.6 keV radiations, and the

assumption

of a double level at 99.6 keV has been made.

LU JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 30, AVRIL 1969,

Les niveaux excites de

221Fr,

aliment6s par 1’6mis- sion oc de

225Ac,

ont fait

l’objet

de

plusieurs

études :

K. Valli

[1]

a 6tudi6 les transitions y par une m6thode

de coincidences a-y avec

jonction

a et

INay. Wapstra

et coll.

[2]

ont mesure les spectres y et e- en utilisant des d6tecteurs solides.

Dzelepov

et coll.

[3]

ont mesure

Références

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