HAL Id: jpa-00206786
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Comparaison de quelques approximations utilisées en réactions nucléaires directes
C. Gignoux
To cite this version:
C. Gignoux. Comparaison de quelques approximations utilisées en réactions nucléaires directes. Jour-
nal de Physique, 1969, 30 (4), pp.289-296. �10.1051/jphys:01969003004028900�. �jpa-00206786�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
COMPARAISON
DEQUELQUES APPROXIMATIONS
UTILISÉES
ENRÉACTIONS NUCLÉAIRES
DIRECTESPar C.
GIGNOUX,
Institut des Sciences Nucléaires,
38-Grenoble.
(Reçu
le 16 novembre1968.)
Résumé. 2014 Les
équations
de Faddeev-Lovelace résoluesnumériquement
ontpermis d’éprouver
la validité del’approximation
de la matrice de transition(DWTA)
et de la DWBA pour les réactionsd’échange,
ainsi quel’approximation
soudaine utilisée dans les réactions destripping.
Abstract. - The Faddeev-Lovelace
equations
have been resolvednumerically
in orderto test the
validity
of the T matrixapproximation
and of the DWBA forexchange
reactions,as well as the
validity
of the suddenapproximation
forstripping
reactions.1. Introduction. -
L’importance
desrenseignements
obtenus par les reactions nucl6aires directes pose le
probleme
de la validite des theories courammentutilis6es pour les extraire. Ces theories
reposent
sur de nombreusessimplifications. Ainsi,
pour les reactionsd’échange
ou destripping,
on admet que ceprobleme complexe
peut se sch6matiser par trois corps :proton,
neutron, coeur(p,
n,c)
sans structure interne etinteragissant
deux a deux.Cependant,
le traitementexact de ce
plus simple probl6me
estimpossible
etdiverses
approximations
sontemployees.
Lajustifica-
tion de ces
approximations
n’est pasfaite,
L. R. Doddet K. R. Greider
[1]
ont meme montre que1’approxi-
mation de Born avec des ondes déformées
(DWBA)
ne
repr6sente
pas au sensmathématique
une bonneapproximation.
Il est doncimportant
de comparerces theories
approximatives
a un traitement exact duprobleme
a trois corps.Depuis
les travaux de Fad-deev
[2]
et actuellement dans le cadre d’un modele tressimplifi6 d’interaction,
ce traitement exact estpossible
et permet de comparer la solution aux ap-proximations
evaluees dans le cadre du meme modele.Dans cet ordre
d’idées,
la DWBA a ainsi ete test6e pour les reactions destripping
par A. Aaron et P. E.Shanley [3]
ainsi que par A. S. Reiner et A. I.Jaffee [4].
Dans cetravail,
lesequations
deFaddeev-Lovelace ont ete r6solues et
plusieurs approxi-
mations ont ete evaluees et
compar6es
a la solutionexacte.
Ainsi,
pour les reactionsd’échange
du type(p-n), l’approximation
de la matrice de transitionneutron-proton
entre des ondesplanes (PWTA)
etondes distordues
(DWTA)
ainsi que la DWBA ontete calcul6es et
compar6es
aI’amplitude
exacte. Pourles reactions de
stripping, l’approximation
de Bornavec interaction
finale, l’approximation
soudaine uti-lisee par S. T. Butler et al.
[5],
et1’amplitude propos6e
par Dodd et Greider
[6]
ont ete calcul6es.Le mod6le utilise et les
equations
de Faddeev sontpr6cis6s
en sectionII,
suivis desequations
de Faddeev- Lovelace en section III. Les differentesapproximations
sont d6crites en section IV ainsi que les résultats. On
trouvera les conclusions en section V et
quelques
details en
appendice.
II. Les
dquations
de Faddeev et le modele. - Les troisparticules
proton, neutron, coeur(p,
n,c)
sontnot6es indifféremment
i, j, k
etinteragissent
parpaire
par les
potentiels Vjk
ouY2.
La fonction d’onde
(Do
solution de :decrit 1’etat lie
(1, 2)
et une ondeplane
incidente departicules
3. La solution stationnairecorrespondante
de diffusion s’écrit :
ou G = lim
[E
+ ze -H]-1
est la résolvante du’- 0
syst6me. L’operateur
de transition T dans1’espace
destrois
particules
satisfait leséquations
de Faddeev[2] :
Go
est la fonction de Green des troisparticules libres, Go = lim [E
+ is -Ho]-l, Ti
estl’opérateur
de tran-F’- 0
sition des deux
particules j
et k dans1’espace
a troisparticules. Ti
satisfait1’equation :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003004028900
290
La relation
(1.2)
nouspermet
d’écrire :et en
multipliant
a droite lesysteme (1.1)
par, nous obtenons :
et en utilisant
(2) :
mais :
et on vérifie facilement que lim e-+OE
f 1[ E
+ ie -Ho]
-1Co
est nul. On a ainsi un
systeme integral equivalent
auxequations
de Faddeev maisplus appropri6
a un trai-tement
num6rique :
Ces
equations
nepeuvent
etre r6solues. Pour despotentiels r6alistes,
elles conduisent a desequations int6grales coupl6es
engrand
nombre et aplusieurs dimensions,
tachequi d6passe
lescapacités
des ordi-nateurs actuels. Pour des
potentiels
deYamaguchi [7],
on
peut
se ramener a desequations int6grales coupl6es
mais a une dimension. Pour l’interaction
proton-
neutron, ce choix estjustifi6
et l’interaction deport6e
nulle utilis6e en DWBA en est un cas limite. L’interac- tion du nucl6on avec le coeur ne
peut
se d6crire parun
potentiel
de ce type.Cependant,
nous croyons quece modele montre les faits
caractéristiques
du m6ca-nisme a trois corps. Les
parametres
de l’interactionneutron-proton
sont ceux deYamaguchi.
Pour l’inter- actionnucleon-coeur,
ils ont ete choisis selon l’essai pour donner desenergies
de liaison de1, 2,
4 MeVavec le meme rayon
quadratique
moyen de la fonction d’onde(3,53 fermi).
III. Resolution des
equations
de Faddeev-Lovelace.- Pour des
potentiels
deYamaguchi,
et Lovelace[8]
1’a montre de maniere
plus g6n6rale
pour despotentiels
domin6s par un
petit
nombre d’6tats lies ou de reso- nances,T2 Go
est directement reli6 a la fonction d’onde de 1’etat lie( j, k) ; aussi,
comme onpeut
le voir enappendice
A .1 :Les qi sont les
impulsions
des troisparticules,
les Cisont des constantes,
T3i(qi)
s’identifie pour qi = qiOimpulsion asymptotique
de laparticule
i dans lavoie i +
( j, k)
al’amplitude
de transition de la reac- tion(1, 2) + 3 -->- i + (j, k) -
gi (Pi)
est une fonction del’impulsion
relative pi desparticules j
et kqui apparait
dans lepotentiel
deYamaguchi :
et
rj [E - t (qi) ] qui
sera not6 dans la suiteTi (qi)
intervient dans la matrice de transition des
particules j
et k dans
1’espace
des troisparticules :
t(qi)
est1’energie cin6tique
de laparticule
i et ducentre de masse
de j
et k. La conservation del’impul-
sion totale sera
toujours
sous-entendue. L’utilisation de(4) permet d’exprimer
lesVi’¥
en fonction desamplitudes T3i.
Leremplacement syst6matique
deViT
par les
T 3i
dans lesequations (3) permet
d’obtenir lesequations int6grales coupl6es
pour cesamplitudes.
Cette substitution fait
apparaitre
les fonctions :Le dernier terme de
(5) provient
des conditions initialesV31>o
dont onpeut
trouverl’expression
enappendice
A. 2.Le traitement
num6rique
de(5)
est encoreimpos-
sible. La
decomposition
orbitale nouspermet
de passer d’unsysteme d’6quations int6grales
de neuf variables ql, q2,q3 a
troisvariables I qll, q2 , q3 .
Ceciest
possible
sansaugmenter
le nombred’6quations coupl6es
pour despotentiels agissant
dans l’onde rela- tive S. Pour despotentiels
moinsrestrictifs,
le nombred’équations coupl6es depend
du momentangulaire
total de 1’ensemble. Comme il est d6montr6 en appen-
dice, Kij(qi, qi)
nedepend
que du cosinus des vec- teurs qi et qj, aussipeut-on
poser :Les
amplitudes
nedependent
donc que de la direction q3o desparticules
incidentes dans la voie d’entree :La substitution de ces relations dans
(5)
a pour seuleffet d’indicer par I toutes les
quantites
et de rem-placer 8(q3
-q3o)
par(2l + 1) a(q3
-q30)l4-rcq’o.
Cesysteme
de troisequations int6grales coupl6es
a unedimension est soluble
numériquement. Cependant,
pour d’6videntes raisons de
simplicite
et depr6cision,
il est utile de se ramener a un
systeme d’6quations
non
coupl6es.
Ceci estpossible
si un despotentiels
estnul,
c’est le cas 6tudi6 par P. E.Shanley [9],
ou sideux
particules
sontidentiques,
c’est le cas que nousavons 6tudi6. Alors deux des six fonctions
Kfj(qi’ qj)
sont distinctes. En
effet,
comme on peut le voir facilement :Sp6cialisons
lesequations (5)
aux deux casphy- siques
suivants :1)
Une onde incidente de deutonsd’impulsion
qd. - Alors 3repr6sente
le coeur, 1 le proton, 2 le neutron.Les differentes
amplitudes qui apparaissent
sont cellesde diffusion
élastique Tdd
et destripping TdP
etTdn.
11 est facile de voir que la difference
T,,,
-Tdn
satisfait une
equation intégrale
sans terme inhomo-gene,
aussiTdp
=Td..
D’autre part, on peut 61iminerTdd
dans uneequation
pour obtenir lesysteme 6qui-
valent a
(5) :
2)
Une onde incidente deproton d’impulsion
qp et un itat lie(n, c).
- Alors 3repr6sente
leproton,
1 lec0153ur, 2 le neutron. Les
amplitudes
li6es par les6qua-
tions sont celles de diffusion
élastique Tpp d’6change
et de
pick-up. L’amplitude T pd
s’identifie aTdp
surla couche
d’énergie.
11 est int6ressant d’6crire lesysteme (5)
en fonction de la somme et de la diffé-rence
Tpp ± Tpn;
on obtient facilement :Mithode
numirique
de résolution deséquations intigrales.
- On
peut
résoudre une6quation int6grale
dutype
de Fredholm à noyaucompact
en la transformant enun
systeme
lin6aire par discrétisation del’int6grale.
Cependant,
les noyaux desequations int6grales (6)
et
(7),
comme on peut le voir sur leur formeexpli-
cite
(A. 4),
varientrapidement
auvoisinage
depoles
et de
singularites logarithmiques qui
encadrent 1’axed’int6gration
rendantpratiquement impossible
unetelle discrétisation.
Aussi,
on a utilise la m6thodepropos6e par J.
H.Hetherington
et L. H. Schick[10]
dont le
principe
est le suivant : Soit a resoudrex et y reels. On considere
f (z)
defini par :avec z
complexe. g(z)
etK(z, z’)
sont lesprolongements analytiques (dont
on admet1’existence)
def(x)
etK(x, y)
dans un domaine Dqui
contient le secteurlimit6 par les deux axes Ox et Ox’ faisant
1’angle
6.Supposons
d’autrepart que f 0 K(z, y) f(y) dy
soitanalytique
dans D et tende vers zeroplus
vite quez -1
si z tend vers l’infini dans D. Alorsf (z)
est leprolongement analytique
def(x)
dans D. Grace auxhypotheses pr6c6dentes,
le théorème deCauchy s’ap- plique
et onpeut
verifier facilement que la contribu- tion del’int6grale
lelong
d’un arc de cercle infini fermant le secteur delimite par Ox et Ox’ est nulle.f(z)
v6rifie1’equation int6grale :
ou z et z’
parcourent
Ox’.Cette nouvelle
equation
estplus
convenable pourun traitement
num6rique
car lessingularites
et lespoles
se sont6loign6s
de 1’axed’intégration.
Si cenoyau est encore
compact,
la discrétisationest justifiee, permettant
d’obtenirf(z)
sur Ox’. Pour obtenir la solution en unpoint xo
de 1’axereel,
onpeut
utiliser de nouveau le théorème deCauchy
et ecrire :Cette methode a ete
employee
pour lesequations (6)
et
(7) qui
ont ete r6solues sur un axe Ox’ faisant unangle
0n6gatif,
et le retour sur 1’axe reel a ete ensuite effectu6 pour les seulesimpulsions asymptotiques.
Lavalidite des conditions
d’emploi
de cette m6thodenecessite des demonstrations
longues
et d6taill6esqui
sortiraient du cadre de cet article. On trouvera cepen- dant en
appendice
A. 5 desjustifications simples
maisincompletes.
La m6thode de deformation du contourd’int6gration
n’est pascependant
limit6e a des6qua-
tions
d6coupl6es,
ni a des contoursrectilignes.
Lesconditions
d’emploi
pour lesproblemes
a trois corpsseront
expos6es plus rigoureusement
dans une commu-nication
sp6cialis6e.
Les deux
systemes d’6quations (6)
et(7)
ont été292
TABLEAU I
6
angle
de deformation du contourd’integration.
I. limite
sup6rieure
desint6grales (unites
arbitraires).N nombre de
points
de la discrétisation.resolus
num6riquement
et les sections efficaces des differentes reactions ont ete calcul6es apartir
desamplitudes Tl,
pour 1 variant de 0 a 12.Quatre
essais ont ete effectu6s. Le
premier
avec une6nergie
libre E = 6 MeV et une
6nergie
de liaison pour 1’etat lie du coeur e = 2 MeV. Les trois autres essaisont eu lieu a 30 MeV et pour e =
1, 2,
4 MeV.Durant tous les
essais,
le rayon moyen de la fonction d’onde de Fetal lie est reste de3,52
F. Les tests ontport6
sur le nombre depoints
utilises pour la discreti- sation del’int6grale.
Ce nombre futport6
de 24 a 30puis
de 30 a 36 sanschangement sup6rieur
a 1%.
Le
probleme
de la limitesup6rieure
del’int6gration
a ete resolu en prenant un pas variable. Le test le
plus
severe consistait a modifier
1’angle
dedeformation ;
dans les meilleurs cas, la variation de
l’amplitude apres
retour sur 1’axe reel était de
0,1 %
dans lesplus
mauvais de 7
%. Quelques
resultats sontindiqu6s
dansle tableau I.
IV. Méthodes
approximatives.
-1 )
Reactionsde
stripping (d, p).
- Pourremplacer
laDWBA,
L. R. Dodd et K. R. Greider
[1]
ontpropose
uneamplitude qui repr6sente
le termeinhomogene
d’uneequation intégrale ayant
un noyau compact :(Do
decrit les conditionsinitiales, xp
decrit 1’etat lieneutron-coeur et une onde d6form6e de protons. Dodd
et Greider factorisent
l’op6rateur :
Cette factorisation
cependant
est incorrecte[11],
meme pour un coeur de masse
infinie,
a moins que cetoperateur n’agisse
sur des ondesplanes
satisfaisant lacondition q2n + q2p
=2mp
E. Aussi le calcul de cetteexpression
est apeine
moinscompliqu6
que le calculFIG. 1. -
Comparaison
des sections efficaces destripping
obtenues par les
equations
de Faddeev - et1’ ap- proximation
de Dodd et Greider ---. E est1’energie
libre du
systeme
des troisparticules,
s,1’6nergie
deliaison du nucleon au coeur.
de
F amplitude
exacte.Cependant,
dans le modelechoisi,
ceci estpossible. L’expression :
est obtenue par resolution d’une
equation int6grale
et1’amplitude
est évaluée ensuite parintegration.
Lesresultats sont
indiqu6s
enfigure
1. L’accord avec lasolution exacte est peu satisfaisant. Dans la forme des distributions
angulaires obtenues,
on ne retrouve pas le deuxieme maximum. Le d6saccord devient un peu moinsimportant
si1’energie
libre E et1’energie
deliaison
croissent,
c’est-a-dire sil’importance
relativede l’interaction neutron-proton
negligee
dans cetteapproximation
d6croit.L’approximation
soudainepropos6e ind6pendam-
ment pour les reactions
(d, p)
par Butler[12]
etTanifuji [13] permet d’exprimer
une solution appro-ch6e de la fonction d’onde stationnaire par :
Z+, Xn+
sont des ondes entrantes déformées par lespotentiels Vnc
etVpc ayant
commeimpulsions
asymp-FIG. 2. -
Comparaison
des sections efficaces destripping
obtenues par les
equations
de Faddeev -,I’approxi-
mation soudaine --- 1 et la BAWFD --- 2.
totiques
qv et qn. Dans cetteapproximation,
il estsuppose
que l’interactionv np
est d6branch6e au voisi- nage du cceur et que proton et neutron diffusentindépendamment
avec lesimpulsions qu’ils
avaientdans le deuton. Le calcul exact de cette
expression
estcomplique
et il a ete n6cessaire de supposer dans certaines6tapes
du calcul que proton et neutronavaient des
impulsions asymptotiques
peu differentes de la moiti6 del’impulsion
du deuton incident. Les resultats du calcul sont montr6s sur lafigure
2. Onreconnait les memes tendances mais
plus
accentu6esde
l’amplitude
de Dodd etGreider,
mais le d6saccordest aussi
grand.
On a aussi trace1’approximation
deBorn avec interaction finale
(BAWFD) qui
est un destermes de
l’approximation
soudaine.2)
Riactionsd’ichange
dutype (p, n). - L’interpretation
de telles reactions se fait d’habitude par la DWBA :
Dans le cadre du modele
deja précisé,
cetteampli-
tude a ete évaluée et la section efficace ainsi obtenue
est trac6e sur la
figure
3(courbe 3).
Sur cette meme fi-FIG. 3. -
Comparaison
des sections efficacesd’echange
(p, n)
obtenues par lesequations
de Faddeev - 1,l’approximation
de Born --- 2 et la DWBA --- 3.294
gure, les sections efficaces obtenues par la resolution des
equations
de Faddeev et parF approximation
de Bornsont
indiqu6es
pourcomparaison (courbes
1 et2).
Siles distributions
angulaires
sontacceptables,
les valeurs absolues des sections efficaces exactes etapproxim6es
sont relativement differentes.
Dodd et Greider
[1]
ont montre que la DWBAest le
premier
terme d’und6veloppement perturbatif divergent.
En sommant lesgraphes
ouproton
etneutron
interagissent
dans lechamp
de la troisiemeparticule,
ils ont 6t6 amenes a proposer la DWTA ouapproximation
de la matrice de transition entre des ondes deformees. Dans cetteapproximation,
lepoten-
tielVnp
estremplace
parl’op6rateur
de transitionTnp
6valu6 en dehors de la couche
d’6nergie.
Le calcul decette
expression
a donc ete realise et les resultats sontFIG. 4. -
Comparaison
des sections efficacesd’echange (p, n)
obtenues par lesequations
de Faddeev - 1, la DWTA --- 2 et la DWBA --- 3.indiqu6s
sur lafigure
4(courbe 2).
Sur cette memefigure,
onpeut
voir la section efficace exacte(courbe 1)
et la DWBA
(courbe 3).
V. Conclusion. - Dans le cadre du mod6le
choisi,
il y a
d’importants
d6saccords entre les resultatspr6dits
par les
equations
de Faddeevqui
traitent exactementle
probleme
a trois corps et ceux obtenus par lesapproximations
usuelles. Lasimplicité
du modele etla difference entre les interactions r6alistes et le poten- tiel de
Yamaguchi
utilise ne permettent pas de tirer des conclusionscat6goriques,
mais il semble douteux que l’onpuisse
par cesapproximations
usuellesextraire des
renseignements spectroscopiques precis.
Pour les reactions de
stripping, F amplitude propos6e
par Dodd et Greider nécessite des calculs a
peine
moins
compliqu6s
que la resolution desequations
deFaddeev et les resultats
obtenus,
du moins dans le cadre du modelesimplifi6,
ne sont pasplus
satisfaisants que les autresapproximations. L’approximation
sou-daine dont le calcul est
plus simple
ne donne pas un meilleur accord et sonemploi,
comme l’a fait remarquer C. F. Clement[14],
n’est pastoujours 16gitime.
Pourles reactions
d’échange,
laDWTA, qui
ne differe de la DWBA que par leremplacement
dupotentiel
parl’op6rateur
detransition, parait 6quivalente
a laDWBA et entraine des calculs
beaucoup plus laborieux,
et il ne semble pas
qu’il
y aitavantage
a l’utiliser. Le d6saccord entre le traitement exact et lesapproxima-
tions DWTA et DWBA diminue si
1’energie
libre Ecroit et si
l’énergie
de liaisond6croit,
c’est-a-dire si l’on serapproche
de la couched’6nergie. Cependant,
la DWTA semble
plus prometteuse
pour les reactions dutype (p, pn)
ou l’ons’61oigne
peu de la couched’6nergie.
Son utilisation adeja
ete faite par K. L. Limet I. E.
McCarthy [15]
pour des reactions(p, 2p).
Le travail
num6rique
estimportant
et les resultatssont encore assez
ambigus.
Une ameliorationpourrait
sans doute etre obtenue par l’utilisation d’une matrice de transition obtenue exactement par un
potentiel separable.
Ce travail est en cours.VI. Remerciements. -
Je
tiens a remercier M. le ProfesseurJ.
Yoccozqui
m’adirig6
et aide tout aulong
de ce travail.Je
remercie aussi les chercheurs de l’Institut deMath6matiques Appliqu6es
de Grenoble pour leur aide constante et efficace.Je
tiens aussi a remercierJ. J. Benayoun
dont 1’aide me futprecieuse
pour la
partie num6rique
de ce travail.APPENDICE
A.1. Relation entre la fonction de Ildtat lie
( j, k)
et
Ti Go.
- La fonction d’onde(Di(pi)
de 1’etat lie(j, k)
satisfait
1’6quation
deSchrodinger :
où ei
est1’energie
de liaison etti, l’op6rateur energie
cinétique
relative desparticules j
et k :pr/2f1-i.
Onpeut
transformer cetteequation :
avec la condition de normalisation :
Compte
tenu de1’expression
de la matrice de tran-sition, T2 Go
peut s’6crire :t2
estl’op6rateur 6nergie cin6tique
de laparticule
i etdu centre de masse des
particules j
et k. Pourl’impul-
sion
asymptotique
qio, on a larelation ti
= E + si.Donc on retrouve a un facteur
pres
la fonction d’onde de 1’etatlié j
et kmultipliee
par l’ondeplane a (q’
-qio) qui
est la fonction d’ondeasymptotique
dans lavoie i +
( j, k) :
:On en deduit imm6diatement la relation :
est
l’amplitude
de transitionA. 2.
Expression
deV 3 1>0.
- Comme il a 6t6 vupr6c6demment, (Do
est leproduit
de 1’etat lieCg
de
(1, 2)
par une ondeplane
departicules 3,
donc :et en utilisant une relation de
A .1,
on en déduit :A. 3.
DdcomPosition
orbitale des fonctionsKij ( q; , qj) :
Les
fonctions gi
nedependent
que du carr6 desimpulsions
relativesp2
avec les relations :on voit que
Kij(qi, qj)
nedepend
quede qi2, qj2
et duproduit
scalaire qi X qj, donc du cosinus u des directions qi et qj :Cette
intégrale
se calcule litt6ralement et fait appa- raitre les fonctions deLegendre
de deuxiemeespece.
A. 4.
Expression
littdrale des noyaux desdquations intdgrales.
- Onparticularise 1’expression
des noyaux dans le cadre deshypotheses
initiales. Neutron etproton ont la meme masse m et
interagissent
de lameme maniere avec le cceur de masse infinie.
sont les
impulsions
relative et absolue dusysteme neutron-proton.
Les deux
fonctions gi
distinctes s’ecrivent :pc,
Xcet P d, X d
sont lesparametres
despotentiels
deYamaguchi
entre nucleon-coeur et proton-neutron.D’apres A. 3, Kl . (p, n)
a pourexpression :
dont le
comportement asymptotique
estun p-4
ou n-4si p ou n grands.
De
meme,
si u est le cosinus del’angle
entre lesvecteurs p et K :
ou en introduisant les fonctions de
Legendre
dedeuxieme
espece
et lesquantites a, b, c :
Pour p
ou Kgrand,
a,b,
c sontgrands
etQ,o(a)
secomporte
commea-’,
doncKlpc
secomporte
commedonc comme K-6
ou p-6.
Si I estsup6rieur
a
zero,
lecomportement asymptotique
est encoreplus
d6croissant.
A. 5. Determination de
l’angle
de deformation du contour. - A cause despoles correspondant
aux 6tatslies neutron-cccur ou
proton-neutron,
lesTi (q’)
ontdes
poles
au-dessus de 1’axereel,
parconsequent,
296
1’angle
0 doit etren6gatif.
11 est facile de voir sur sonexpression
queK0pn
estanalytique
pour 0sup6rieur
a
- n/2.
Eneffet,
dans cedomaine,
le denominateur nepeut s’annuler. Le terme
inhomogene
del’équa-
tion
(7.2)
6tant uneligne
du noyau, 6> -,n/2
est laseule condition pour cette
equation int6grale.
Le noyau des
equations (6.1)
et(7.1)
est la sommedu noyau
precedent
et deK(q, q’)
d6fini par :On peut
prolonger
dans leplan complexe
ce noyaupar un choix convenable du contour
d’intégration.
En
effet,
ce contour doit passer lessingularites loga- rithmiques
de la memefaçon
que celleprise
sur 1’axereel. Le terme
inhomogene
del’équation (6.1)
estproportionnel
aK,,(q, qd)
et lessingularités logarith-
miques
des fonctions deLegendre c = ± 1)
se trouvent à :qd
6tantsuperieur
a4mE,
cessingularites
se trouventsous 1’axe reel et a une distance finie de
celui-ci,
permettant de trouver unangle
0 fini. Pourl’équa-
tion
(7.1),
le termeinhomogene
contient :pour des raisons de
precisions numériques,
z" parcourt aussi 1’axeOx’,
doncKl,(z", qp)
doit êtreanalytique,
donnant ainsi une limitation
supplémentaire
al’angle
0.BIBLIOGRAPHIE
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et GREIDER(K. R.),
Phys. Rev.,1966, 146, 671 ; et Phys. Rev., 1966, 146, 675.
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LIM(K. L.)
et MCCARTHY(I. E.),
Phys. Rev. Letters, 1964.ÉTUDE
DUSPECTRE D’ÉLECTRONS
DECONVERSION
DE FAIBLEÉNERGIE ÉMIS
PAR LE FRANCIUM 221 $$(225Ac ~03B1 221Fr)
Par CHIN-FAN LEANG
(*)
etFRANÇOISE GAUTIER,
Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse, Bâtiment 104, Campus, 91-Orsay.
(Reçu
le 9 ddcembye1988.)
Résumé. 2014 Le
spectre
d’électrons de conversion émis par 221Fr a été étudié par un spectro-mètre 03B203C0
~2.
Lesmultipolarités
des transitions intenses ont été déterminées. Un désaccord existe entre I03B3 et I e- pour les rayonnements de 73,7 et 99,6 keV, cequi
a conduit àl’hypothèse
d’un niveau double à 99,6 keV.
Abstract. 2014 The conversion electron
spectrum
emittedby
221Fr has been studiedby
meansof a 03C0
~2 03B2-spectrometer.
We determined themultipolarity
of thestrong
transitions.Disagreement
has been found betweenIy
and Ie- for the 73.7 and 99.6 keV radiations, and theassumption
of a double level at 99.6 keV has been made.LU JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 30, AVRIL 1969,
Les niveaux excites de
221Fr,
aliment6s par 1’6mis- sion oc de225Ac,
ont faitl’objet
deplusieurs
études :K. Valli
[1]
a 6tudi6 les transitions y par une m6thodede coincidences a-y avec
jonction
a etINay. Wapstra
et coll.