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Submitted on 1 Jan 1960
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Sur les approximations utilisées dans les calculs des susceptibilités diamagnétiques moléculaires
Jean Guy, Jean Baudet, Jacques Tillieu
To cite this version:
Jean Guy, Jean Baudet, Jacques Tillieu. Sur les approximations utilisées dans les calculs des sus-
ceptibilités diamagnétiques moléculaires. J. Phys. Radium, 1960, 21 (1), pp.59-64. �10.1051/jphys-
rad:0196000210105900�. �jpa-00236187�
59.
SUR LES APPROXIMATIONS UTILISÉES
DANS LES CALCULS DES SUSCEPTIBILITÉS DIAMAGNÉTIQUES MOLÉCULAIRES
Par JEAN GUY, JEAN BAUDET et JACQUES TILLIEU,
Laboratoire de Physique Moléculaire de la Faculté de Pharmacie de Paris et Institut de Physique de Lille.
Résumé.
2014La fonction propre électronique correspondant à l’état fondamental d’une molécule étant supposée connue sous la forme d’un produit d’orbitales
nonantisymétrisé, la détermi-
nation du tenseur des susceptibilités diamagnétiques dépend d’un système d’équations indé- pendantes aux dérivées partielles dont la résolution rigoureuse
nepeut être envisagée
enpratique.
Moyennant certaines hypothèses restrictives sur la forme analytique des orbitales perturbées par
l’application du champ magnétique, le présent article montre qu’il est possible de remplacer les équations de départ par des équations différentielles linéaires du 2e ordre. Ces dernières équations
constituent
enfait
unegénéralisation des méthodes plus simples précédemment utilisées et la discussion du problème permet d’indiquer les cas où il sera effectivement préférable de résoudre
numériquement les nouvelles équations proposées.
Abstract.
2014When the electronic eigenfunction (fundamental state) of
amolecule is given in
the form of
anon-antisymmetrized product of orbitals, the calculation of the diamagnetic suscep-
tibility tensor depends
on asystem of partial differential equations which cannot be solved rigo- rously in practice. With the aid of some restrictive hypotheses concerning the analytical form
of the perturbed orbitals (application of magnetic field) the present work shows that it becomes
possible to discuss some ordinary second order differential equations instead of the primary ones.
These last equations
arein fact
ageneralization of the more simple methods we previously used.
A careful discussion indicates when it will be effectively preferable to solve numerically the new equations obtained.
LE JOURNAL
DEPHYSIQUE RADIUM TOME 21, JANVIER 1960,
1. Principe de la méthode utilisée.
-Lorsque
nous pouvons représenter d’une manière accep- table la fonction propre électronique associée à
l’état fondamental de la molécule par un simple produit de fonctions monoélectroniques (orbitales), l’usage de la méthode de variation montre que le tenseur des susceptibilités diamagnétiques possède
des propriétés d’additivité. Il sera obtenu par la
somme de tenseurs partiels monoélectriques pour
lesquels la formule suivante [1] conduit aux compo- santes principales :
Dans l’expression ci-dessus, 03C8o représente l’une
des orbitales non perturbées et la notation em- ployée est celle de Dirac soit
par ailleurs u, v, w,
-x, y ou z tandis que pu
correspond à l’angle de rotation autour de l’axe Ou ; G« est enfin une fonction réelle à déterminer par une condition de minimum portant sur X..
Dans les diverses applications qui ont été faites
des formules précédentes, de bons résultats numé-
riques (avec une erreur relative souvent inférieure à 2 %) ont été obtenus, en prenant simplement
pour Gu une fonction approchée de la forme
à condition de mesurer le rayon vecteur semi-
polaire Pu en prenant le centre de gravité élec- tronique correspondant à l’orbitale étudiée comme
origine pour les variables v et w. De plus, s’il
existe des surfaces nodales, il est encore néces-
saire de décomposer l’espace total en espaces
partiels limités par ces surfaces, l’application des
formules (2) devant se faire séparément à l’intérieur de chacun des sous-espaces ainsi définis avec des
origines situées aux divers centres de gravité élec- tronique partiels.
Nous allons maintenant transformer la rela- tion (1) en tenant compte de la forme analytique (2)
admise pour Gu, de manière à obtenir une expres- sion se prêtant mieux à l’étude de l’influence de la nature de (D. sur la précision de l’approximation
utilisée. Outre son intérêt général en théorie du
diamagnétisme moléculaire, cette étude conduit à d’utiles considérations pour obtenir une solution
acceptable dans le cas du noyau benzénique.
II. Équation déterminant la fonction (D,.(,P«).
--Une intégration par parties du 2e terme de (1)
donne
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196000210105900
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et, en tenant compte de la forme (2) adoptée
pour Gu, (3) devient
A ce stade du calcul, introduisons une fonction nouvelle Fu( ’Pu), entièrement déterminée à partir
des caractéristiques de l’orbitale non perturbée et
en dehors de toute approximation portant sur Go,
soit
les limites de l’intégration étant 0 et +
oopour pu,
- oo
et +
oopour u. Grâce à la fonction .Fu, les intégrales figurant dans (3’) peuvent alors être
écrites plus simplement :
Une fois ces diverses relations portées dans (3’),
on obtient Xuu sous 1 a forme d’une fonctionnelle de 03A6u, soit
L’extremum de la fonctionnelle considérée est donné par la fonction Ou solution de l’équation
d’Euler du problème variationnel correspondant,
soit
- -
On obtient de cette façon l’équation différentielle
suivante, linéaire et du 2e ordre :
Comme dans tous les problèmes de Mécanique quantique, il convient d’observer des conditions
aux limites permettant de sélectionner les solutions
acceptables, généralement discrètes, parmi toutes
celles possibles et dépendant ici de deux cons-
tantes arbitraires d’intégration. L’équation (6) est à
coefficients périodiques et à second membre pério- dique, car Fu comme (d Log Fu/dcpu) admettent
une période égale à 2x. Or, pour être uniforme, la
fonction G. doit également présenter cette période
de 2x et il en est par suite de même pour Du. Dans
de telles conditions, il n’existe en général qu’une
solution Ou répondant à la périodicité imposée [2]
et celle-ci pourra théoriquement être atteinte à partir de la solution générale de l’équation avec
second membre en écrivant les conditions de
périodicité de 1>. et de O§ : ces deux conditions
suffiront à déterminer les valeurs convenables des deux constantes d’intégration.
Lorsque l’unique solution acceptable D. aura
été déterminée, l’expression (5) pourra être écrite
plus simplement, en tenant compte de (6) et en
effectuant quelques intégrations par parties, soit
Si nous distinguons, ainsi qu’il est usuel, deux
termes dans XU:I, l’un de nature diamagnétique (terme de Langevin Xulu)’et l’autre paramagnétique (terme correctif xtu), nous pouvons en outre remar- quer que chacun d’eux apparaît nettement dans l’intégrale précédente :
B U