• Aucun résultat trouvé

Problème de Lehmer relatif dans un tore : cas des hypersurfaces

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Problème de Lehmer relatif dans un tore : cas des hypersurfaces"

Copied!
24
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-00008558

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00008558

Preprint submitted on 8 Sep 2005

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires

Problème de Lehmer relatif dans un tore : cas des hypersurfaces

Emmanuel Delsinne

To cite this version:

Emmanuel Delsinne. Problème de Lehmer relatif dans un tore : cas des hypersurfaces. 2005. �hal-

00008558�

(2)

ccsd-00008558, version 1 - 8 Sep 2005

as des hypersurfaes

Emmanuel DELSINNE

Abstrat

WetakletherelativeLehmerproblemonalgebraisubvarietiesofa

multipliative torus.Generalizing atheoremofF.Amoroso andU.Zan-

nier, we give a lower bound for the normalized height of a non torsion

hypersurfae in terms of its obstrution index over Qab, the maximal

abelian extension of Q. We prove up to ε the sharpest onjeture that anbeformulated.

Résumé

NousabordonsleproblèmedeLehmerrelatifpourlessous-variétés

algébriquesd'untoremultipliatif.GénéralisantunthéorèmedeF.Amoroso

etU.Zannier,nousmontronsquelahauteurnormaliséed'unehypersur-

fae quin'estpas detorsionest minoréeenfontiondeson indied'ob-

strution surQab,l'extension abélienne maximale de Q. La minoration

ainsiobtenueorrespond àun ε-prèsà laonjeturelapluspréise que l'onpeutformulerdanseadre.

1 Introdution

Nousnousproposonsiidepoursuivrel'étudedesminorationsdelahauteur

normaliséedes sous-variétésd'un toreamorée parF. Amoroso et S. David

dans[AD99℄,[AD00℄,[AD03℄et[AD04℄.Soitnunentiernaturelnonnul.Nous

onsidérons leplongementnaturel de Gnm dans Pn. La hauteur (normalisée) d'unpointα = (α1, . . . , αn)∈Gnm est donlahauteur deWeillogarithmique et absolue (ave la norme du sup aux plaes arhimédiennes) ˆh(α) du point

projetif (1 :α1 : . . . : αn). P. Philippon ([Phi91℄,[Phi94℄,[Phi95℄) dénit la hauteurnormaliséed'unesous-variétéV deGnmpar:

h(Vˆ ) = lim

m→+∞

h([m]V) deg(V) mdeg([m]V) ,

h(V) (respetivement deg(V)) est lahauteur projetive (respetivementle degré)del'adhérenedeZariskideV dansPn.L.Szpiroaégalementintroduit

leminimumessentieldeV,not鵈ess(V),ommelaborneinférieuredesnombres

UMR6139(CNRS),LaboratoiredeMathématiquesNiolasOresme,UniversitédeCaen,

BP5186,14032CaenCedex (delsinnemath.uniaen.fr)

(3)

réels θ > 0 tels que l'ensemble des points P ∈ V(Q) de hauteur normalisée

bornéeparθsoitZariski-densedansV.SiV estQ-irrédutible,ondisposealors delarelationsuivante,montréedans[Zha95a℄ et[Zha95b℄:

h(Vˆ )

(dim(V) + 1) deg(V) ≤µˆess(V)≤ ˆh(V) deg(V) ,

Le minimum essentiel et la hauteur normalisée ont la propriété remarquable

suivante,montréenoreparS. Zhang(onfer[Zha92℄) :µˆess(V) = 0(etdon ˆh(V) = 0)si et seulementsi V est une variétéde torsion (i.e. une réunionde

translatésdesous-toresdeGnmpardespointsdetorsion).

Ilestdonnatureldeherheràminorerleminimumessentiel(oulahauteur

normalisée)d'unevariétéquin'estpasdetorsion(oubienimposerdesonditions

géométriquesportantsurladimensiondustabilisateurdeV).

Une telle minoration va dépendre des aratéristiques géométriques de la

variété,par exemple sondegré. Cependant, si l'on n'impose auune ondition

géométriquesur la variété, il faudra également tenir ompte de son orps de

dénition.Eneet,soitH unsous-groupedeGnmetsoitαiunesuitedepoints

denon-torsiondontlahauteurtendvers0 (parexempleαi= (21/i, . . . ,21/i)).

AlorslesvariétésVi:=Hαi onttoutesmêmedegrédeg(H)maisleurminimum

essentielµˆess(Vi)≤h(αi)onvergevers0.

Le problème onsistant àtrouverles meilleures bornes inférieures pour le

minimumessentieldessous-variétésdeGmn est unegénéralisationd'uneélèbre question de D. H. Lehmer : existe-t-il un onstante c > 0 telle que pour

toutnombrealgébrique αdedegrédqui n'estpasune rainede l'unité onait h(α)≥c/d?Sil'onnesupposeriendeplussurα,'estlameilleureminoration

possible,étantdonné queh(21/d) = (log 2)/d. Dansette diretion,lemeilleur

résultatàejour estunrésultatdeE. Dobrowolski:

Théorème 1.1. Il existe une onstante c > 0 tel que pour tout nombre al-

gébriqueαde degréd(≥2) quin'estpasune raine de l'unité: h(α)≥ c

d

log logd logd

3

.

CependantF.AmorosoetU.Zannierontmontrédans[AZ00℄quel'onale

mêmetypedeminorationenremplaçantledegrétotaldeα(i.e.d= [Q(α) :Q])

parledegrénonabéliendeα(i.e.[Qab(α) :Qab] Qabdésignel'extension abéliennemaximaledeQ).Notrebutestdegénéralisererésultatendimension supérieure.

Dans les problèmes de minoration en dimension supérieure, l'invariant le

plusnqui puisse tenir omptede lanature arithmétique d'une variétéest

l'indied'obstrution.Quelquesnotationssontnéessairesavantd'introduireet

invariant.NousxonsdonQunelotûrealgébriquedeQetnousnoteronsGnm

pourGnm(Q).SoitV unesous-variétédeGnmetsoitKunsous-orpsdeQ.Nous

utiliseronslesnotationssuivantes :Q(V)désigneraleorpsdedénitiondeV,

(4)

K(V)leorpsK·Q(V)etVK lavariétédéniepar: VK := [

σ∈Gal(Q/K)

σV.

RemarquonsquedegVK= [K(V) :K] degV.

Dénition 1.2. On appelle indie d'obstrution de V sur K l'entier ωK(V)

dénipar:

ωK(V) = min

Z⊇V codimZ=1

{deg(ZK)}.

Parexemple,siV estunehypersurfaedeGnm, ωK(V) = [K(V) :K] degV.

F. Amoroso et S. David énonent alors une onjeture généralisant le

problème de Lehmer en dimension supérieure et obtiennent dans ette dire-

tionlerésultatsuivant,analogueduthéorèmedeDobrowolskiendimension

supérieure:

Théorème 1.3. Soit n un entier naturel non nul. Soit W une sous-variété géométriquementirrédutiblede Gnm de odimension k qui n'est ontenue dans

auunesous-variétéde torsion. Alors

ˆ

µess(W)≥ c(n)

ωQ(W)log(3ωQ(W))−λ(k)

c(n)et λ(k) sont desonstantes stritement positives ne dépendant respe-

tivementquede netk.

Nouspouvonsainsiénonerlaonjetureabélienneanalogue:

Conjeture 1.4. Soit n un entier naturel non nul. Soit W une sous-variété géométriquementirrédutibledeGnmquin'estontenuedansauunesous-variété de torsion.SoitLune extensionabéliennede Q.Alors

ˆ

µess(W)≥ c(n) ωL(W)

c(n)estune onstantestritement positive nedépendantquede n.

Dans ette diretion, en ombinant lestehniques de [AD00℄ et [AZ00℄,

nousobtenonslerésultatsuivantonernantlesvariétésdeodimension1:

Théorème 1.5. Soit n un entier naturel non nul. Soit W une hypersurfae géométriquementirrédutiblede Gnmqui n'estpasdetorsion. SoitLune exten-

sionabélienne de Q.Alors ˆ

µess(W)≥ c(n) ωL(W)

log 2ωL(W) log log 5ωL(W)

−(1+6(n+1))

c(n)estune onstantestritement positive nedépendantquede n.

Remarquons également que pour les hypersurfaes, on peut attaquer e

problèmed'un pointde vue diérent. En eet, dans [AD03℄, F. Amoroso et

S.Davidobtiennent,enintroduisantdeshypothèsessupplémentaires,une mi-

norationuniquementdenaturegéométrique.

(5)

Théorème 1.6. Soit n un entier naturel non nul. Soit W une sous-variété géométriquementirrédutiblede Gnm de odimension k qui n'est ontenue dans

auuntranslatéde sous-tore.Alors

ˆ

µess(W)≥ c(n)

ωQ(W)log(3ωQ(W))−λ(k)

c(n)et λ(k) sont desonstantes stritement positives ne dépendant respe-

tivementquede netk.

Ce résultat, appliqué aux hypersurfaes, nous indique que si W est une

hypersurfaegéométriquementirrédutiblequi n'estpasletranslatéd'unsous-

torealors:

ˆ

µess(W)≥ c(n)

degW log(3 degW)−81 (1.1)

PourobtenirunrésultatdutypeThéorème1.5,il sutdondenes'intéresser

qu'auxhypersurfaesquisontdestranslatésdesous-torespardespointsd'ordre

inni. Mais dans e as on peut failement se ramener au as du théorème

prinipalde[AZ00℄et obtenir:

Théorème 1.7. Soit n un entier naturel non nul. Soit W une hypersurfae géométriquement irrédutible de Gnm qui est letranslaté d'unsous-tore par un

pointd'ordreinni. Alors

ˆ

µess(W)≥ c n·ωL(W)

log(2[L(W) :L]) log log(5[L(W) :L])

−13

cest uneonstantestritementpositive.

Démonstration. Soient H un sous-tore géométriquement irrédutible de odimension 1 et α un point d'ordre inni tels que W = αH. En tant que

sous-tore de Gnm de odimension 1, H est donné par une équation du type Xλ= 1 ave λ∈Zn.Si onposeµ= (µ1, . . . , µn)∈Nn aveµi= max(0,−λi)

et α=αλ ∈Q,alors lepolynmeF(X) = Xµ(Xλ−α)est une équationde W etilestlairqueL(W) =L(α).D'unepart,ommeWestunehypersurfae, onaˆh(W) = ˆh(F). D'autrepart,un simplehangement devariables dansles

aluls de la mesure de Mahler de F nous donne h(Fˆ ) = ˆh(X −α) = ˆh(α)

(pour les liens entre la hauteur normalisée des hypersurfaes et la mesure de

Mahlerdeleurséquations,voirparexemple,[Phi91℄,setion2,partieB).Ainsi

enappliquantlethéorèmede[AZ00℄,onobtient:

ˆh(W)≥ c [L(W) :L]

log(2[L(W) :L]) log log(5[L(W) :L])

−13

Ononlutalorsenutilisantl'inégalitédeZhang.

En utilisant l'inégalité (1.1) et le théorème 1.7 on peut don obtenir un

résultatdutypethéorème1.5 aveune onstante absolueommeexposant du

terme en log. Cependant, ette approhe du problème ne fontionne plus

enodimensionsupérieure et il faudrasans douteprivilégierunraisonnement

ombinantlestehniquesde[AZ00℄et[AD99℄.L'objetdeepapierestdonde

démontrerlethéorème1.5parettevoie.

(6)

Soit n un entier naturel non nul. Soient x, y ∈ Gnm et soit m ∈ N. On

notera:

xy= (x1y1,· · ·, xnyn) et [m]x= (xm1,· · ·, xmn).

Ondésigneraparker[m] lenoyaudumorphismede multipliationparmdans Gnm,i.e.l'ensembledespointsdontlesoordonnéessontdesrainesm-ièmesde

l'unité.Si V estunesous-variétédeGnm, onnoteraGV sonstabilisateur:

GV ={x∈Gnm, xV =V}= \

y∈V

y−1V

etG0V laomposanteneutredeGV.LestabilisateurdeV possèdelespropriétés

suivantes:

dim(GV)≤dim(V) et deg(GV)≤deg(V)dim(V)+1.

Parailleurs,siW estunesous-variétéstriteetgéométriquementirrédutiblede

Gnm,ledegrédesonimageparlemorphismedemultipliationparm vérie:

deg([m]W) = mdim(W)deg(W)

|ker[m]∩GW| = mdim(W)−dimGWdeg(W)

|ker[m]∩(GW/G0W)| .

l'onaenorenotéker[m]lenoyaudelamultipliationparmdansGnm/G0W.

Onpourratrouverune démonstrationdees résultatsdans[AD99℄et [Hin88℄.

Enn,nousauronsbesoindulemmesuivant:

Lemme 2.1. Soit W une sous-variété de Gnm géométriquement irrédutible.

SoientKunorpsdenombres, punnombrepremieretζp une raine primitive

p-ièmede l'unité.Alorsl'extension

K([p]W, ζp)⊆K(W, ζp)

estabélienne de degré une puissanede p. De plus, siK(W, ζp) = K([p]W, ζp),

ilexiste ζ∈ker[p] telqueK(ζW) =K([p]W).

Démonstration. Soit τ ∈ Gal(Q/K([p]W, ζp)). Montrons que K(W, ζp) est

globalementstable sous-l'ationdeτ. Pourela,il sut demontrerqueτ(W)

estdéniesurK(W, ζp). Ona:

[p]τ(W) =τ([p]W) = [p]W.

Ilexiste donξ∈ker[p] telque τ(W) =ξW et τ(W)est dénie surK(W, ζp).

L'extensionK([p]W, ζp) ⊆ K(W, ζp) est don galoisienne. D'autrepart, si l'on onsidèrel'appliation:

φ: Gal(K(W, ζp)/K([p]W, ζp)) −→ ker[p]/ker[p]∩GW

τ 7−→ ¯ξ

(7)

on vérie aisémentque φ est bien dénie et que 'est un morphisme injetif.

AinsiGal(K(W, ζp)/K([p]W, ζp)) est isomorpheà sonimage par φ et don est

abélien.Lapremièrepartiedulemmeetdondémontrée,passonsàlaseonde.

Remarquonsd'abordque,parhypothèse,

K([p]W)⊆K(W)⊆K(W, ζp) =K([p]W, ζp).

Si K(W) = K([p]W) le résultat est trivial. Supposons don que K([p]W) ( K(W).Soitσungénérateurdugroupeylique

G= Gal(K([p]W, ζp)/K([p]W))

etnotons σ˜ undesesprolongementsàQ. Comme˜σxeK([p]W)eta fortiori Q([p]W),ona:

[p]˜σ(W) = ˜σ([p]W) = [p]W.

Ilexistedonξ∈ker[p]telqueσ(W˜ ) =ξW.

Montrons que σ(ξ) 6= ξ. Si ξ = (1, . . . ,1) alors σ(W˜ ) = W et Q(W) est

stable sousl'ation deG; on en déduit queK(W) =K([p]W). Parailleurs,si ξ6= (1, . . . ,1) et σξ=ξ, alorsK(ξ) = K(ζp) est stable sous l'ation de G; il

s'ensuitqueGestréduit àl'identité etK([p]W) =K([p]W, ζp); afortiori ona

enoreK(W) =K([p]W). Danslesdeux as,onobtientuneontraditionave l'hypothèseK(W)6=K([p]W).

Onadonσ(ξ) =ξλ,aveλ∈Zet λ6≡1 modp.Soituune solutiondela

ongruene

(λ−1)u+ 1≡0 modp

etsoitζ:=ξu.Ona:

˜

σ(ζW) =σ(ζ)˜σ(W) =ξλu+1W =ζW,

equimontrequeQ(ζW)(donK(ζW))eststable sousl'ationdeG,etainsi K(ζW) ⊆K([p]W). D'autre part,[p](ζW) = [p]W, dones deux orps sont

égaux,e quiahèveladémonstration.

3 Rédutions

Soit L une extension abélienne de Q. D'après le théorème de Kroneker-

Weber, L est ontenu dans une extension ylotomique de Q. Soit m ∈ N

minimal tel que L ⊆ Q(ζm). Si p est un nombre premier, on note ep(L) son

indiederamiation dansL etp(L)lapuissanemaximaledepdivisantm.

Ondénitégalement

˜

e(L) = X

ppremier

( ˜ep(L)−1).

Remarquonsquesi L⊆Lsontdeux extensionsabéliennesdeQalorse(L˜ )≤

˜ e(L).

(8)

qu'ilexisteLuneextensionabéliennedeQetW unehypersurfaegéométrique- mentirrédutibledeGnmnondetorsiontelsquelethéorème1.5soitfaux:

ˆ

µess(W)< c(n) ωL(W)

log 2ωL(W) log log 5ωL(W)

−(1+6(n+1))

. (3.1)

Nous pouvons supposer de plus que ledegré δ := [L(W) : L] est minimal

dans (3.1), i.e. pour toute hypersurfae géométriquementirrédutible W qui

n'estpasdetorsionettellequ'ilexisteuneextensionabélienneL deQvériant [L(W) :L]< δ,ona:

ˆ

µess(W)≥ c(n) ωL(W)

log 2ωL(W) log log 5ωL(W)

−(1+6(n+1))

. (3.2)

Remarquonsensuitequelafontion

t7→t·

log(2(degW)t) log log(5(degW)t)

1+6(n+1)

est roissante sur [1; +∞[. Deplus, pour tout ζ∈ (Gnm)tors

, onadeg(ζW) = deg(W) et µˆess(ζW) = ˆµess(W). En partiulier, (3.1)et (3.2) impliquentque pourtoutζ∈(Gnm)tors ettouteextensionabélienneL deQ,ona:

[L(ζW) :L]≥δ. (3.3)

Enn,soitAl'ensembledesextensionsabéliennesL deQtellesqu'ilexiste ζ∈(Gnm)tors vériant[L(ζW) :L] =δ.Soit

˜ e:= min

L∈Ae(L).˜

Quitte àremplaerW parζW pour unertainζ ∈(Gnm)tors et L parL ∈ A

nouspouvonssupposerqueLvérielesdeuxonditionssuivantes:

[L(W) :L] =δ (3.4)

˜

e(L) = ˜e (3.5)

Deplus,parunargumentgaloisien,nousavonslediagrammesuivant:

L(W)

δ

vvvvvvvvvv

KK KK KK KK KK

L

HH HH HH HH

HH Q(W)

δ

ssssssssss L∩Q(W)

Q

(9)

ÉtantdonnéqueL∩Q(W)estuneextensionabéliennedeQetque

˜

e(L∩Q(W))≤˜e(L) = ˜e,

onae(L˜ ∩Q(W)) = ˜e.Celanouspermetdesupposer,quitteàremplaerLpar L∩Q(W)queL⊆Q(W),i.e:

Q(W) =L(W). (3.6)

Remarquonsennquel'onpeutégalementsupposerque:

∀ζ∈(Gnm)tors, Q(ζW)⊆Q(W)⇒Q(ζW) =Q(W). (3.7)

En eet,s'il existeζ telqueQ(ζW)( Q(W), nousavonsL(ζW)⊆L(W), e

qui implique néessairement (par 3.3) L(ζW) = L(W) = Q(W). Nous avons

ainsilediagrammesuivant:

Q(W)

δ

uuuuuuuuuu

MM MM MM MM MM

L

II II II II

II Q(ζW)

δ

qqqqqqqqqq L∩Q(ζW)

Q

Par le même argument, nous pouvons don remplaer W par ζW et L par L∩Q(ζW). Nous pouvons itérer e proédé, jusqu'à obtenir (3.7) (nombre

d'itérationsniarledegrédéroitstritementàhaqueétape).

Ainsi, nous onsidéronsdésormais une hypersurfae géométriquement irré-

dutibleW quin'estpasdetorsionetuneextensionabélienneLdeQontenue

dansQ(W)quisatisfont(3.1),(3.2),(3.3),(3.4),(3.5),(3.6)et (3.7).

Notations.Soitm∈N.Danstoutelasuite,nousnoteronsparVm lavariété

déniepar:

Vm= [

σ∈Gal(Q/L)

[m]σ(W) = [m]WL. (3.8)

Ondénitégalementunensembledepremiersexeptionnels :

Eex(V1) ={ppremiers, p| |GV1/G0V1|},

etonnoteP sonomplémentairedansl'ensembledesnombrespremiers.Enn, nousnoteronssladimensiondustabilisateurdeW.

(10)

Lemme3.1. Soitp∈ P.Alors:

i) pnedivise pas |GW/G0W|, ii) L([p]W) =L(W),

iii) deg(Vp) =pn−1−sωL(W).

Démonstration.i)OnmontrefailementqueGW ⊆GV1 etG0W =G0V1.Ainsi GW/G0W estunsous-groupedeGV1/G0V1 etpnedivisepas|GW/G0W|.

ii)IlsutdemontrerqueL([p]W, ζp) =L(W, ζp):lelemme2.1nousindique

alorsl'existenedeζ∈ker([p])telqueL(ζW) =L([p]W).Lesonditions(3.3)

et(3.4)faitesurW nousdonnentainsi:

δ= [L(W) :L]≥[L([p]W) :L] = [L(ζW) :L]≥δ.

OnendéduitqueL([p]W) =L(W).

Considéronsl'extensionabélienne

L([p]W, ζp)⊆L(W, ζp)

et supposonsqu'ilexiste unélémentσ6=IddansGal(L(W, ζp)/L([p]W, ζp))et

notonsσ˜ undesesprolongementsàQ.Ona [p]˜σW = ˜σ[p]W = [p]W

donil existe ξ ∈ ker[p] diérent de (1, . . . ,1) telque σ(W˜ ) = ξW. Soit τ ∈ Gal(Q/L);il existel∈Ztelquequeτ−1ξ=ξl.Onaalors,ommeσ(ξ) =ξ:

ξτ(W) =τ(ξlW) = (τ◦σ˜l)(W).

Don ξ ∈ GV1. Mais omme G0V1 = G0W et σ 6= Id, on a ξ 6∈ G0V1. On en

déduitquepdivise|GV1/G0V1|,equiestabsurde.OnadonbienL([p]W, ζp) = L(W, ζp)etlepoint(ii)estétabli.

iii) Le point préédent nous assure que [p]W et W ont le même nombre

(= [L(W) :L])deonjuguésaudessusdeL.D'où: deg(Vp) = [L(W) :L] deg([p]W).

Or,d'après(i),|ker[p]∩GW/G0W|= 1.Dondeg([p]W) =pn−1−sdegW,et la

preuvedulemme estahevée.

4 Lemmes pour l'extrapolation

Lemme 4.1. Soit p unnombre premier. Soit (p) = (π1· · ·πr)ep(L) la déom-

position de (p) dans OL. Alors il existe un élément Φp du groupe de Galois

Gal(L/Q)telquepourtoutentieralgébrique γ∈L: γp−Φpγ≡0 modπ1· · ·πr.

(11)

Démonstration. Voir[AZ00℄,Lemme3.1.

Lemme4.2. Soitp∈ P.Alorsilexisteunsous-groupeHpdeGal(L/Q)d'ordre

|Hp| ≥min{ep(L), p}

telquepourtoutentieralgébrique γ∈L,pourtoutσ∈Hp,onait :

γp−σγp≡0 modpOL. (4.1)

Deplus, pourtoutprolongementτ∈Gal(Q/Q)de σ∈Hp\{Id},ona: τ[p]W 6= [p]W.

Démonstration. Sipn'estpasramiédansLalorsep(L) = 1et Hp={Id}

auquel as le lemme est trivial. Si p est ramié dans L alors p est également

ramiédans Q(ζm),don p|m.Notons Gp:= Gal(Q(ζm)/Q(ζm/p))qui est y-

liqued'ordrepsip2|m,d'ordrep−1sinon. Parminimalitédem, Ln'estpas

stable sous l'ation de Gp don Gp induit par restritionun sous-groupenon trivialHp deGal(L/Q).Sip2|m,alorsnéessairement|Hp|=p.Sip2∤m,alors

|Hp| |(p−1) et|Hp| ≥ep(L)arpn'estpasramiédansQ(ζm/p).

Soit γ ∈ L un entieralgébrique. En partiulier, γ est un entierde Q(ζm),

dons'éritγ=f(ζm), ave f ∈Z[X]. Soitσ∈Hp.Cetautomorphismeest la restritionàLd'unertainσ˜ ∈Gp. CommeQ(ζm/p)est stableparl'ationde

˜

σ,onaσ(ζ˜ mp) =ζmp.Onobtientainsi, àl'aidedupetit théorèmedeFermat:

˜

σγp= ˜σf(ζm)p≡σf˜ (ζmp) =f(ζmp)≡γp modpZ[ζm].

Cequi, parrestritionàL,nousdonne(4.1).

Enn, soientσ ∈ Hp\{Id} et τ ∈ Gal(Q/Q)un prolongement de σ. Sup-

posons que τ[p]W = [p]W. Cei équivautà dire que Q([p]W) est stable sous

l'ationdeτ.NotonsElesous-orpsdeLparσ.OnaalorsQ([p]W)∩L⊆E

donE([p]W)∩L=E.Parunargumentgaloisien,lesotésopposésdudia-

grammesuivantontmêmedegré:

L([p]W)

qqqqqqqqqqqq

PP PP PP PP PP PP

L

MM MM MM MM MM

MM E([p]W)

nnnnnnnnnnnn (E=)L∩E([p]W)

Q

Références

Documents relatifs

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation ( http://www.numdam.org/conditions )..

Concevons une sphère dont w serait un grand cercle, et cherchons la courbe d'intersection de cette sphère avec le tore.. Imaginons une'des sphères génératrices du tore dont le

— Le produit des distances d'un point quelconque du tore à deux sphères inscrites opposées est proportionnel à la distance de ce point au plan méridien contenant les centres des

- dans le cas où p est un nombre premier, les puissances successives qui permettent d’atteindre l’unité sont un ensemble de nombres constitué d’un plus grand nombre et de tous

Le but de l’exercice est de munir le tore plat d’une structure diff´erentiable naturelle qui fait de lui une vari´et´e diff´eomorphe au tore de r´evolution.. Calculer

Transcendance dans le cas de grande ramification Nous allons montrer que si la hauteur de α est suffisamment petite et s’il existe un premier p ramifié dans une extension abélienne

tfuït point D, pris arbitrairement sur OM, abaissons les per- pendiculaires DE, DF sur OC et sur OX; l'angle DFE == &lt;p est, pour le plan bitangent, égal à l'angle COG, formé avec

La construction reviendra donc à décrire un cercle du point c comme centre avec ot pour rayon et à joindre les deux points d'intersection q et r de ce cercle avec le système