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Dérivées : les grands théorèmes

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Dérivées : les grands théorèmes

Analyse 1

20 septembre 2013

(2)

En bref

Les grands théorèmes

Conséquences importantes

Quelques preuves

Le rôle de la continuité dans les preuves Les inserts historiques s’appuient sur wikipédia

(3)

Extrema (I)

Définition

Sif :AR, alorsy Aest un

Point de maximum si f(x)f(y),x A

Point de minimum si f(x)f(y),x A

Point d’extremum siy est soit point de minimum, soit point de maximum

(4)

aetc sont des points de minimum,b un point de maximum. Les trois points sont des points d’extremum

(5)

Théorème de Fermat (I)

Théorème de Fermat (I)

Hypothèses

I intervalle ouvert

f :I Rdérivable

x point d’extremum def Conclusion

f0(x) =0

Ou encore

Sur un intervalle ouvert, la dérivée d’une fonction s’annule en un point d’extremum

(6)

Interprétation graphique : en un point d’extremum, la tangente au graphe d’une fonction est horizontale, donc son coefficient directeurf0(x)vaut 0

(7)

Pierre de Fermat (160?-1665). Magistrat de métier.

Homme de grande culture, latiniste, helléniste.

Contributions en mathématiques (petit théorème de Fermat) et en physique (principe de Fermat en optique)

(8)

Extrema (II)

Définition

Sif :AR, alorsy Aest un

Point de maximum local, s’il existe un intervalle ouvert I contenanty tel quef(x)f(y),x AI

Point de minimum local si ...f(x)f(y)...

Point d’extremum local siy est soit point de minimum local, soit point de maximum local

(9)

aetc sont des minima locaux. f est un maximum local.b etd sont des maxima globaux.e est un minimum global

(10)

Théorème de Fermat (II)

Théorème de Fermat (II)

Hypothèses

I intervalle ouvert

f :I Rdérivable

x point d’extremum local def Conclusion

f0(x) =0

Ou encore

Sur un intervalle ouvert, la dérivée d’une fonction s’annule en un point d’extremum local

Fermat (II)=Fermat (I)

(11)

Théorème de Fermat

Le théorème de Fermat ne dit rien sur les extrema qui se situent « au bord » de l’intervalle. Ici,aetb sont les extrema def sur[a,b], maisf0(a)6=0 etf0(b)6=0

(12)

Démonstration.

Pour simplifier, on suppose I =R,x point de minimum

Alors

f0(x+) = lim

h→0+

f(x+h)f(x) h

| {z }

≥0

0

De même

f0(x−) = lim

h→0−

f(x +h)f(x) h

| {z }

≤0

0

D’où 0f0(x+) =f0(x) = f0(x−)0, càdf0(x) =0

(13)

Fonction de Rolle

Définition

Une fonctionf : [a,b]Rest une fonction de Rolle si

f est continue sur[a,b]

f est dérivable sur]a,b[

a vs b

Il est commode de ne pas supposera<b

Ainsi[1,0] = [0,1]et]1,0[=]0,1[

c ∈]a,b[(ou «c est entreaetb») signifie (1) a<c <bsia<b

(2) b<c <asia>b (3) a=b=c sia=b

(14)

Exemples

Une fonction dérivable sur[a,b]est une fonction de Rolle sur[a,b]

Sif : [a,b]Rest une fonction de Rolle et si

[x,y][a,b], alors (la restriction de)f est un fonction de Rolle sur[x,y]

La fonctionx 7→

x,x [0,1], est une fonction de Rolle, mais n’est pas dérivable

(15)

Michel Rolle (1652-1719). Mathématicien principalement connu pour le théorème de Rolle

(16)

Théorème de Rolle

Théorème de Rolle

Hypothèses

f : [a,b]Rfonction de Rolle

f(a) =f(b) Conclusion

Il existec ∈]a,b[tel quef0(c) = 0

« Il existe » = il existe au moins un, peut-être plusieurs

« Il existe un unique » = il existe exactement un

« Est unique » = il y en a 0 ou 1

(17)

Preuve « avec les mains » du théorème de Rolle :f(a)et f(b)étant à la même hauteur, f doit avoir un point

d’extremumc dans]a,b[. Le théorème de Fermat impliquef0(c) =0

(18)

Théorème des accroissements finis

Théorème de Lagrange ; théorème des accroissements finis ; TAF

Hypothèse

f : [a,b]Rfonction de Rolle Conclusion

Il existec ∈]a,b[tel que f(b)f(a)

ba =f0(c)

(19)

Aest le point du graphe def correspondant àa(càd A(a,f(a))). Idem pourB,C. La quotient f(b)f(a)

ba est le coefficient directeur du segmentAB.f0(c)est le

coefficient directeur de la tangente enC. Le TAF affirme que pour unc convenable la tangente est parallèle au segmentAB

(20)

Giuseppe Lodovico de Lagrangia (en français Joseph Louis, comte de Lagrange) (1736-1813). Très grand mathématicien, mécanicien et astronome. Plus ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph-Louis_

Lagrange Le bicenténnaire de sa mort est commémoré cette année

(21)

Application : IAF

Inégalité des accroissements finis ; IAF

Hypothèses

f : [a,b]Rfonction de Rolle

|f0(x)| ≤M,x ∈]a,b[

Conclusion

|f(b)f(a)| ≤M|ba|

Démonstration.

Soitc comme dans le TAF. Alors f0(c) = f(b)f(a)

ba = f(b)f(a) = f0(c)(ba)

=⇒ |f(b)f(a)|=|f0(c)||ba| ≤M|ba|

(22)

Exemple

On a|sinx siny| ≤ |x y|,x,y R

Démonstration.

Soitf : [y,x]R,f(t) =sint. Alors|f0(t)|=|cost| ≤1,

t ∈]y,x[. On applique l’IAF aveca y,b x

Exemple

On aex 1+xex,x 0

Démonstration.

Soitf : [0,x]R,f(t) = et. Soitc ∈]0,x[comme dans le TAF (aveca 0,b x). Alors

ex 1=xf0(t) = xet xex = ex 1+xex

(23)

Application : monotonie

Proposition

Soitf :I Rdérivable. Alors

f croissante⇐⇒ f0 0 (càdf0(x)0,x I)

Sif0(x)>0 sauf éventuellement en un nombre fini de points, alors f est strictement croissante

Variante :on peut remplacerf :I Rdérivable par f : [a,b]Rfonction de Rolle

Enoncé analogue pour les fonctions décroissantes

(24)

Démonstration.

Pour simplifier :

On supposeI =R

Pour la deuxième propriété, on suppose f0(x)>0 si x 6=0

1. f croissante= f0(x) = lim

h→0

f(x+h)f(x) h

| {z }

≥0

0 2. Sif0 0, soienta,b Raveca<b. Alorsc ∈]a,b[

tel que

f(b)f(a) = f0(c)

| {z }

≥0

(ba)

| {z }

>0

0, d’oùf croissante

(25)

Démonstration - suite.

3.On supposef0(x)>0,x 6=0. Sia<b 0, alors la preuve du2.montre quef(b)>f(a). De même si

0a<b. Il reste à montrer quef(b)>f(a)sia<0<b.

Dans ce cas :

f(b)f(a) = f(b)f(0)

| {z }

>0

+f(0)f(a)

| {z }

>0

>0

(26)

Application : convexité

Proposition

Hypothèses

f :I Rdeux fois dérivable

f000 Conclusion f convexe

Démonstration.

Pourx,y I ett [0,1], soitz :=tx+ (1t)y. On doit mqf(z)[tf(x) + (1t)f(y)]0

OPSx y. Soientc ∈]x,z[,d ∈]z,y[tq

f(x) = f(z)+(x−z)f0(c)etf(y) = f(y)+(yz)f0(d)

(27)

Démonstration - suite.

On af000 = f0 %. Doncf0(c)f0(d)(carc d)

D’où

f(z)[tf(x) + (1t)f(y)] =

t(zx)f0(c)(1t)(y z)f0(d) = t(1t)(y x)

| {z }

≥0

(f0(c)f0(d))

| {z }

≤0

0

(28)

Théorème de Cauchy

Théorème de Lagrange généralisé ; théorème de Cauchy

Hypothèses

f,g : [a,b]Rfonctions de Rolle

g0(x)6=0,x ∈]a,b[

Conclusion

Il existec ∈]a,b[tel que f(b)f(a)

g(b)g(a) = f0(c) g0(c) Cauchy=Lagrange (prendreg(x) =x)

(29)

Augustin Louis, baron Cauchy (1789-1857).

Mathématicien très important et prolifique. Son œuvre couvre l’ensemble des mathématiques de son temps.

Plus ici :http://fr.wikipedia.org/wiki/

Augustin_Louis_Cauchy

(30)

Exemple

Si 0<a<b, alors

b

a

3

b3 a 3

2

6

b

Démonstration.

On applique le théorème de Cauchy avecf(x) x, g(x) 3

x. Avecc comme dans le théorème :

b

a

3

b3 a = 3

2

6

c 3 2

6

b

(31)

Règle de L’Hôpital

Motivation

lim

x→0

ex cosx = 1

1 =1

lim

x→0

ex x2 = 1

0+ =

lim

x→0

ex 1 sinx = 0

0 =?

Limite « indéterminée » de la forme 0 0

(32)

Règle de L’Hôpital

Règle de L’Hôpital ; règle de L’Hospital ; règle de Bernoulli ; cas 0/0

Hypothèses

f,g :I Rdérivables

(1) Ou bienaIetf(a) =g(a) =0 (2) Ou bienaest une extrémité deIet lim

x→af(x) =0 et

x→alimg(x) =0

g0(x)6=0 six 6=a

La limitel := lim

x→a

f0(x)

g0(x) existe Conclusion

La limite lim

x→a

f(x)

g(x) existe et vautl

(33)

Guillaume François Antoine de L’Hôpital, marquis de Sainte-Mesme, comte d’Entremont, seigneur d’Oucques, La Chaise, Le Bréau et autres lieux (1661-1704). Mathé- maticien connu pour la règle qui porte son nom

(34)

Exemple

x→0lim

ex 1 sinx =?

L’Hôpital avecf(x) = ex 1,g(x) = sinx,

I =]π/2, π/2[,a=0

x→0lim

x∈]−π/2,π/2[

ex

cosx =1 = lim

x∈]−π/2,π/2[x→0

ex1 sinx =1

= lim

x→0

ex 1 sinx =1

(35)

Exemple : formule de Taylor à l’ordre 2

Soitf :RRtrois fois dérivable. Alors

x→alim

f(x)f(a)f0(a)(xa)

(x a)2 = f00(a) 2 L’Hôpital avecf f(x)f(a)f0(a)(xa), g (x a)2,I R,a a. On doit calculer

l = lim

x→a

f0(x)f0(a) 2(x a)

Re-L’Hôpital avecf f0(x)f0(a),g 2(xa). On trouve (commef00 est dérivable, donc continue)l = f00(a) D’où la conclusion 2

(36)

Théorème de Darboux

Théorème de Darboux

Hypothèses

f :I Rdérivable

f0(x)6=0,x I Conclusion

f0 garde un signe constant surI

(37)

Démonstration « avec les mains ».

Sia<b,a,b I, alorsf(b)6=f(a)(grâce au TAF)

Doncf injective

On « voit » qu’une fonction continue et injective surI est (strictement) monotone

Donc par exemple f croissante

D’oùf0 0

D’oùf0 >0 ; d’où la conclusion

(38)

La démonstration « avec les mains » devient rigoureuse une fois montrés (plus tard) les résultats suivants

Proposition

Toute fonction dérivablef :I Rest continue

Proposition

Toute fonction continue et injectivef :I Rest strictement monotone

(39)

Jean Gaston Darboux (1842-1917). Analyste et géomètre

(40)

Formule de Taylor

Motivation

f(x) = a0+a1x = f(b) =f(0) +a1b =f(0) +f0(0)b

f(x) = a0+a1x +a2x2 = f(b) =f(0) +a1b+a2b2 = f(0) +f0(0)b+f00(0)

2 b2

f(x) = a0+a1x +· · ·+anxn = f(b) = f(0) +f0(0)b+f00(0)

2 b2+· · ·f(n)(0) n! bn=

n

X

k=0

f(k)(0) k! bk Ces formules ne restent plus vraies sif n’est pas un polynôme. Mais le théorème de Taylor(-Lagrange) donne des variantes de ces formules, vraies pour toute fonction

(41)

Formule de Taylor

Formule de Taylor ; formule de Taylor-Lagrange ; formule de Taylor avec reste de Lagrange

Hypothèse

f : [a,b]Rnfois dérivable (l’hypothèse peut être affaiblie)

Conclusion

Il existec ∈]a,b[tel que f(b) =f(a) + f0(a)

1! (ba)+

· · ·+f(n−1)(a)

(n1)!(ba)n−1+ f(n)(c)

n! (ba)n

(42)

Brook Taylor (1685-1731). Mathématicien connu pour les séries qui portent son nom (découvertes autour de 1715)

(43)

Exemple

Montrer l’inégalité sinx x x3

6, x 0

Taylor à l’ordre 4 (avecf =sin,a=0) : sinx =x x3

6 +sinc x4

24,pour unc ∈]0,x[

Six π, alors sinc 0, et donc sinx x x3

6

Six > π, alorsx x3

6 <−1<sinx, et donc sinx x x3

6

(44)

Deux théorèmes fondamentaux (I)

Théorème des bornes ; théorème des bornes atteintes

Hypothèse

f : [a,b]Rest continue Conclusion

f a un point de maximum et un point de minimum

(45)

Deux théorèmes fondamentaux (II)

Théorème des valeurs intermédiaires ; TVI

Hypothèses

f :I Rcontinue

x,y I,t Rsont tels quef(x)<t <f(y) Conclusion

Il existec I tel quef(c) =t

Corollaire

Hypothèses

f :I Rcontinue

f injective Conclusion

f strictement monotone

(46)

Deux théorèmes fondamentaux (III)

Ces théorèmes et leur corollaire s’appliquent aux fonctions de Rolle et aux fonctions dérivables

(47)

Schéma preuves grands théorèmes

Fermat+théorème des bornes = Rolle Rolle = Lagrange et Cauchy

Cauchy = L’Hôpital

Lagrange+corollaire au TVI = Darboux (déjà vu) Lagrange = Taylor

(48)

Preuve du théorème de Rolle.

f a un point de maximumd et un point de minimume (grâce au théorème des bornes)

Sid ∈]a,b[, alorsf0(d) = 0 (grâce au théorème de Fermat) et c’est gagné. De même sie ∈]a,b[

Dans le cas contraire,f f(a), et donc tout point c ∈]a,b[convient

(49)

Preuve des théorèmes de Lagrange et Cauchy

Démonstration.

Prouvons Cauchy (qui implique Lagrange)

On définith: [a,b]R,

h(x) :=(f(b)f(a))(g(x)g(a))

(g(b)g(a))(f(x)f(a)), x [a,b]

Alorshest une fonction de Rolle eth(a) = h(b) = 0

Le théorème de Rolle donneh0(c) = 0 pour unc ∈]a,b[, d’où la conclusion du théorème de Cauchy

(50)

Idée de preuve de la règle de L’Hospital.

Pour simplifier, on suppose aI

Pour chaquex 6=a, le théorème de Cauchy donne un c =cx ∈]a,x[tel que

f(x)

g(x) = f(x)f(a)

g(x)g(a) = f0(cx) g0(cx)

cx étant encadré paraetx, on « voit » que lim

x→acx =a, et

x→alim f0(cx)

g0(cx) = lim

y→a

f0(y) g0(y) =l

D’où la conclusion

(51)

Ceci deviendra une preuve rigoureuse une fois étudiées les propriétés des limites...

...en particulier le fait que six aetcx ∈]a,x[, alors cx a(théorème des gendarmes)

(52)

Approfondissement

La règle de l’Hôpital

: Théorème 1.28, p. 16, du poly

La preuve de la formule de Taylor : Exercice 10.7, p. 84, du poly

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