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HAL Id: jpa-00242064

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242064

Submitted on 1 Jan 1913

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Sur les étalons de longueur d’onde

Ch. Fabry, H. Buisson

To cite this version:

Ch. Fabry, H. Buisson. Sur les étalons de longueur d’onde. J. Phys. Theor. Appl., 1913, 3 (1),

pp.613-622. �10.1051/jphystap:019130030061300�. �jpa-00242064�

(2)

613

SUR LES ÉTALONS DE LONGUEUR D’ONDE (1) ;

Par MM. CH. FABRY et H. BUISSON.

Exactitude des étalons secondaires internationaux.

-

Lors de la réunion du Mont Wilson (1910), un certain nombre de lignes du fer,

mesurées par interférence dans deux ou trois laboratoires, furent adoptées comme étalons secondaires internationaux. En mème temps Kayser (2) communiquait des mesures faites par lui au moyen d’un réseau concave pour la détermination d’étalons tertiaires ; ces

mesures permettaient de comparer entre eux les étalons secondaires voisins. Kayser arrivait à cette conclusion que la série des étalons secondaires ne formait pas un ensemble parfaitement cohcrent ; quelques-uns seraient erronés par rapport aux voisins de quantités dépassant 0,010 angstrôm. On pouvait alors se demander si les

mesures interférentielles, très concordantes entre elles, donnaient

bien les valeurs qui conviennent pour les mesures faites au moyen de réseaux. Kayser proposait, pour les étalons secondaires, des valeurs améliorées, obtenues en comparant chacun avec les voisins

et cherchant à éliminer les erreurs locales.

Plusieurs recherches faites depuis n’ont pas confirmé ces résultats

défavorables, et ont conduit à cette conclusion que les valeurs don- nées par interférence sont parfaitement correctes, et identiques à

celles qui conviennent pour le travail avec le réseau.

Io Goos a montré (2) que la plupart des écarts trouvés par Kayser

tenaient à de légers défauts dans l’ajustement du réseau, qui em- pêchent le spectre d’être exactement normal. Tous les écarts de

l’ordre de 0,003 à 0,005 A s’expliquent ainsi ;

2" Goos a refait, soit au moyen d’un réseau plan, soit au moyen d’un réseau concave, la même comparaison entre étalons secondaires

voisins, en prenant les précautions nécessaires pour que l’interpo-

lation soit correcte ; il a trouvé les étalons secondaires parfaitement

cohérents entre eux.

(1) Rapport présenté à la réunion de l’Lnion internationale pour les recherches solaires (Bonn, août 1913).

(2) Zeitschl’îfl füo Phot., Band. p. f 13 : 1911.

(3) 200 ; 1912.

(S) ZccA. /M/’ W. Band X, p. 200; 1911.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019130030061300

(3)

614

3° Goos a fait ~’ ), sur d’autres lignes que les étalons secondaires,

des mesures interférentielles et des comparaisons, au moyen de réseaux, avec les étalons secondaires internationaux; il a trouvé une

concordance parfaite.

4° Saint John et Ware ont fait aussi (2 ) avec un puissant appareil

à réseau plan, des comparaisons entre étalons secondaires voisins ;

leur résultat est qu’il y a cohérence parfaite des valeurs internatio- nales. Les valeurs a»iéliorées de Kayser ne conviennent pas. En par- ticulier, pour la ligne 6130, que Kayser trouvait erronée de 0,012, Saint John et avare trouvent la valeur internationale exacte à 0,001 près. La conclusion de ce travail est que toutes les valeurs interna- tionales forment un système parfaitement cohérent ; entre 5371 et 6495, seule, la ligne 5434 serait erronée de 0,002 angstrôm. A titre d’exemple, voici les valeurs trouvées pour cette raie, soit par inter-

férence, soit au réseau en la comparant aux étalons secondaires voi- sins :

On voit, par cet exemple, combien les mesures sont concor-

’ dantes ;

5° Burns a refait des mesures à l’interféromètre (3), et a retrouvé

les valeurs internationales à un très petit nombre de millièmes

d’angstrôm près. Il a fait aussi des comparaisons au réseau, et

trouvé une très bonne concordance.

En résumé, les travaux faits depuis trois ans ont complètement

confirmé l’exactitude des mesures faites à l’interféromètre. On ne

peut soupçonner aucune divergence entre les valeurs obtenues à l’in- terféromètre et celles que donnent les réseaux.

Progrès des mesures d’étalons secondaires.

-

I. Vers les petites longueurs d’onde, la liste arrêtée en 1910 se terminait à 4 282.

Pour les longueurs d’onde plus petites, nos mesures étaient alors les seules existantes.

Depuis cette époque, Eversheim a publié (4) des valeurs allant jus-

(1) Zeitsch. für Wiss. Phot., Band XI, p. 305; 1912.

(2) Astroptzysical Journal, vol. XXXVI ; 1911.

(3) Voir ce volume, p. 457.

(4) Annalen deo Physik-, 4 folge, Band. XXXVI, p. ’1071 ; 1911.

(4)

615

qu’à 3 370 ; elles sont, en général, en très bon accord avec les nôtres.

Eversheim propose seulement pour trois lignes de prendre comme

étalons d’autres lignes que les nôtres ; nous avons pu mesurer sur nos anciens clichés les raies proposées par Eversheim comme lignes

de remplacement, et nous avons encore trouvé un très bon accord

avec lui (~ ) .

Pfund nous a communiqué en 19ii des valeurs trouvées par lui

jusqu’à 3 6~0 ; ces mesures sont aussi en très bon accord avec les autres.

On pourra probablement, à la réunion de Bonn, décider quelques

nouveaux étalons internationaux dans cette région.

-

Au-dessous de 3 370 nos mesures restent encore les seules exis- tantes. Cette région est difficile- Le spectre du fer y contient un

très grand nombre de lignes, et c’est là que se trouvent les plus grandes complications provenant des raies d’arc et des raies d’étin-

celle, qui sont toutes émises par l’arc, mais avec des intensités très différentes par les diverses parties de l’arc. A l’époque nous avons

fait nos mesures (1906 et ’190ï), ces particularités n’étaient pas con- nues ; il n’existait pas de bonnes cartes du spectre du fer dans cette région ; enfin nos clichés étaient faits avec une dispersion insuffi-

sante. Il ne serait pas surprenant que quelques-unes des raies mesu-

rées par nous ne se trouvent pas être les mieux appropriées. Il est

vivement désirable que les mesures soient reprises dans cette région

où la plupart des métaux ont de très nombreuses lignes. De nou-

velles déterminations sont actuellement en cours d’exécution par

Burns, dans notre laboratoire.

...

Ici. Pour la région des grandes longueurs d’onde, les étalons internationaux s’arrêtent à 6 500. Burns a fait une belle série de

mesures interférentielles s’étendant jusqu’à 8 8a0. Les procédés

actuels de sensibilisation des plaques ont rendu relativement facile l’étude de cette région. Les lignes du fer n’y sont pas très nom- breuses, ce qui permet d’employer un spectroscope peu dispersif et

très lumineux. On doit espérer que d’autres observateurs ne tarde- ront pas à refaire les mesures dans cette région.

111. Dans la région 5 600-6 000, le spectre du fer ne fournit pas de bons étalons; les lignes un peu fortes sont larges. Nous avions, pour

remplacer les lignes du fer, mesuré dans cette région quelques raies

(1) Annalen del’ Physik, 4 folge, Band XXXVIII, p. 2~~ ; 1912.

(5)

616

du nickel. Nous produisions l’arc entre deux tiges de ce métal, et

les lignes ainsi obtenues nous avaient paru fines; nos mesures

étaient très concordantes. Deux de nos lignes du nickel, mesurées

par Eversheim, avaient donné un très bon accord avec nous. Les personnes qui se sont servi de ces lignes ne les ont pas trouvées

bonnes, et nos valeurs n’ont pas semblé exactes (Goos). Cela tient peut-être à ce que l’on s’est servi non pas, comme nous, d’électrodes

en nickel, mais de tiges de fer auxquelles on avait ajouté un peu de nickel. Cela est beaucoup plus commode pour les mesures, parce

qu’une seule pose donne le spectre du fer et celui du nickel, tandis qu’avec des électrodes en nickel il faudrait une pose spéciale pour la

région les raies de ce métal sont prises comme étalons, mais il se peut que la présence de beaucoup de vapeur de fer dans l’arc rende les raies du nickel plus larges, et même les déplace légèrement.

On a pensé à l’emploi du baryum qui, dans cette région, donne des

raies intenses, malheureusement peu nombreuses. Eversheim a mesuré trois de ces raies. Nous avons examiné par interférence les raies du baryum produites par un arc entre charbons; elles nous ont

paru fines. On peut les produire aussi avec des tiges de fer sur les- quelles on a mis un peu d’un sel de baryum, ce qui donne à la fois les

deux spectres. Malheureusement, il semble que les raies du baryum

ainsi obtenues soient moins bonnes. De plus, la plus forte raie du

baryum (5 535,5) se trouve presque confondue avec une bonne raie du fer, qui peut-être prise comme étalon; dans cette région, les

raies susceptibles d’être prises comme étalons sont fort peu nom-

breuses, chacun des métaux fer et baryum, pris séparément, peut en

fournir une, mais les deux métaux pris ensemble n’en donnent pas.

En somme, aucun des métaux proposés ne convient parfaitement,

et l’on n’en voit pas d’autre qui puisse convenir mieux. Parmi les

solutions possibles on peut encore envisager les suivantes :

10 L’emploi du tube à néon, qui donne une lumière excessivement intense, avec de fortes lignes dans la région orangée et rouge. La

première ligne est à 5 764 et à partir d0 là, vers les grandes longueurs d’onde, se trouvent des lignes assez régulièrement espacées; jusqu’à 6400, un seul intervalle atteint 88 angstrôms. Les lignes sont très fines, et fourniraient des étalons excellents. Un certain nombre de

ces raies ont été mesurées par il serait peut-être désirable

(1) Bulletin of Bureau of Standards, vol. i’III, 4: 1911.

(6)

617

que ces mesures soient refaites. Malheureusement, l’emploi du tube

à néon, dont l’usage est devenu industriel, serait en dehors des habi-

tudes de beaucoup de spectroscopistes. Il est désagréable de se

servir, pour une certaine région du spectre, d’une source de lumière

tout à fait différente de celle que l’on utilise pour les autres régions ;

~° Dans la région ici considérée, le fer a quelques raies faibles qui, sans être aussi fines que celles que l’on trouve dans d’autres

parties du spectre, sont cependant acceptables comme étalons.

Plusieurs de ces lignes ont été mesurées, à l’interféromètre par Burns. Sans résoudre complètement la question, l’emploi de ces lignes pourra rendre des services. Il est désirable qu’elles soient

mesurées de nouveau.

Variabilité des longueurs d’onde.

-

Il est bien connu que certaines

lignes peuvent, sous diverses influences, s’élargir d’une manière dissymétrique; il en résulte un déplacement du milieu de la raie, et

par suite un changement apparent de longueur d’onde. Nous avons

rencontré de pareilles lignes dans le spectre du fer dans notre travail

sur la comparaison du spectre d’arc avec le spectre solaire (1910) ;

certaines lignes s’élargissent beaucoup, d’une manière dissymé-- trique, lorsque l’intensité du courant dans l’arc augmente. Nous

avons expliqué par cet effet l’écart anormal que ces lignes présentent

entre le soleil et l’arc. L’élargissement disparaît, et la ligne prend

sa position normale (abstraction faite de l’effet de pression) lorsque

l’arc est produit dans le vide.

Ces phénomènes d’élargissement sont en relation avec l’eft’et de pression; les lignes qui présentent ces phénomènes sont celles qui

se classent dans une même catégorie sous le rapport de l’effet de

pression.

Les effets de cette espèce, aussi bien élargissements dissymé- triques que déplacements par la pression, doivent être pris en con-

sidération dans le choix des lignes normales. L’attention a été

appelé sur ces points par Goos et par Saint-John et rare.

Ayant entrepris de faire des mesures d’étalons tertiaires, Goos a

trouvé que, pour certaines lignes, on n’obtenait pas toujours les

mêmes valeurs de la longueur d’onde. Ces variations dépendent de

l’intensité du courant, de la portion utilisée de l’arc et de sa lon- gueur. Il est très curieux que les lignes qui présentent ces effets

sont très inégalement réparties dans le spectre du fer : il y en a très

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peu dans le violet et le bleu, tandis qu’elles sont très nombreuses

dans le vert et le jaune. Goos a mis ces variations en évidence aussi bien par des mesures interférentielles que par des mesures au

réseau; elles sont donc bien réelles, et non pas dues à quelque imperfection des méthodes de mesures. Quelques-unes des raies qui présentent ces effets au plus haut degré sont toujours larges, ce

que la méthode interférentielle montre immédiatement par le manque de netteté des anneaux d’interférence, ainsi que nous l’avions constaté souvent dans nos mesures ; de telles lignes ne doivent jamais être proposées comme étalons. Pour d’autres raies,

les écarts sont extrêmement faibles et ne paraissent pas suffisants pour empêcher l’emploi des lignes comme normales.

Quant à l’explication de ces faits, Goos a proposé récemment une

théorie qui les rattache directement aux effets de pression (’). D’après lui, dans la masse gazeuse de l’arc existerait une pression supé-

rieure à la pression atmosphérique, variable d’un point à un autre

de la masse gazeuse, variable aussi avec la longueur de l’arc et

l’intensité du courant. Il paraît douteux que dans une petite masse

gazeuse, entièrement à l’air libre, la volatilisation des électrodes

puisse produire des écarts de pression atteignant une fraction notable

d’atmosphère. Peut-être s’agit-il plutôt d’un effet spécial, lié à la présence d’un grand nombre de particules lumineuses, et non pas de

molécules ordinaires, car l’effet semble croître avec tout ce qui aug- mente la luminosité.

Saint-John et Ware ont étudié la même question, mais en s’occu- pant surtout des effets de pression. Ils y furent amenés en comparant des mesures faites au mont MTilson (1 ’l9~ mètres) avec celles de Pasadena, ce qui correspond à une différence de pression de 1/5 d’at- mosphère. Certaines lignes ont montré des différences systéma- tiques, et ce sont justement celles qui, d’après Gale et Adams

subissent de grands déplacements sous l’action de la pression. Ces

mêmes lignes sont celles qui sont sujettes à se déplacer avec la lon-

gueur de l’arc et l’intensité du courant; aussi donnent-elles, indé- pendamment des effets de pression, des valeurs un peu différentes selon les observateurs. C’est ainsi que, pour plusieurs lignes, Burns

a trouvé, dans des mesures interférentielles faites à Marseille, des

valeurs qui s’accordent mieux avec celles du mont Wilson qu’avec

(1) Zeitsch1’ift Wissenschaftliche Photographie, XII, p. 259: 1913.

(8)

619 celles de Pasadena; il faut simplement en conclure que les conditions de l’arc employé par les deux observateurs n’étaient pas exactement les mêmes, et que cette différence a produit des écarts de même

ordre que la différence de pression entre la montagne et la vallée.

Il y a évidemment lieu de tenir compte de ces faits dans le choix des étalons. Saint-John et Ware recommandent de n’employer que des lignes appartenant aux classes a ou b de Gale et Adams. Ces lignes donnent peu de déplacements par la pression, ne subissent

que des changements symétriques sous les diverses circonstances de l’arc, enfin sont parmi les plus fines.

Naturellement, quand nous avons choisi les étalons secondaires

(choix qui, pour la plupart des lignes, a été suivi par les autres

observateurs), nous ne pouvions pas tenir compte de ces faits, qui

n’étaient pas connus. Nous avons choisi seulement les lignes qui

donnaient les meilleures interférences. Cela a suffi pour assurer, presque toujours, le meilleur choix. Dans la région qu’ils ont étudiée,

Saint-John et Ware trouvent 17 étalons internationaux parfaitement appropriés. Ils en trouvent 4, entre 5 569 et 5 658 qui ne sont pas de la meilleure qualité; malheureusement, leurs tables montrent que, dans cette région, les lignes de la meilleure qualité font complète-

ment défaut. La concordance excellente trouvée par les divers obser- vateurs pour les valeurs de ces lignes, quoiqu’elles ne soient pas de la meilleure qualité, montre que leur emploi comme étalons est par- faitement légitime.

Il ne faut d’ailleurs pas oublier que la précision de 0,001 A, que recherchent la plupart des observateurs, est l’extrême limite de ce

que l’on peut espérer obtenir ; les bonnes lignes du fer ont environ 0,060 A de large, et cette précision correspond à 1 de la largeur

60

des raies. Lorsque nous avons entrepris, il y a huit ans, la détermi- nation des étalons secondaires, notre espoir était d’arriver à une pré-

cision de 1 millionième en valeur relative (et non 0,001 angstrôm,

comme on l’a imprimé par erreur dans les Transactions du mont

Wilson); cela correspondait à une précision de 0,005 A environ dans

le spectre visible. Cet espoir a été largement dépassé. Il ne faudrait

pas que ce succès fît espérer une précision impossible, et peut-être

pas très utile. En général, les mesures d’étalons secondaires faites par interféTence dans divers laboratoires concordent à 2 ou 3 millièmes

d’angstrôm. Goos a cherché à expliquer ces très petits écarts par

(9)

620

des différences dans les conditions de production de l’arc employé par les différents observateurs. Nous devons dire que cette explication

nous paraît très douteuse ; les écarts ne sont pas plus grands pour les

lignes considérées comme légèrement variables que pour les autres.

Pour nous, la concordance est aussi bonne qu’on pouvait l’espérer.

Pour diminuer les écarts dus aux différences de conditions de

l’arc, Goos propose de mieux définir les conditions d’emploi (dia-

mètre des électrodes, longueur de l’arc, région utilisée, intensité du

courant). Sans se faire d’illusions sur la précision avec laquelle chaque observateur suivra les prescriptions ainsi décidées, on peut dire que cela ne peut qu’améliorer la précision des mesures. Il faut, toutefois, remarquer avec Burns qu’il n’est pas facile de choisir un

régime qui convienne pour toutes les régions du spectre. Dans le rouge, on est obligé d’employer des intensités de courant un peu fortes; ces intensités donnent, dans l’ultra-violet, des raies élargies

et souvent renversées.

Étalons tertiaires.

-

Les mesures faites jusqu’ici sont celles de : Kayser, Goos, Saint John et Ware, Burns. Toutes ces mesures sont faites par interpolation, en partant des étalons secondaires mesurés par interférence. Les unes ont été faites au moyen d’un réseau con-

cave, d’autres avec un réseau plan.

De l’expérience acquise pendant ces trois dernières années, on peut conclure qu’au point de vue de la précision des mesures le

réseau concave ne présente aucun avantage sur le réseau plan. La dispersion du réseau concave est théoriquement normale; pratique-

ment elle ne l’est que si l’ajustement est parfait, et cette perfection

n’est jamais atteinte. On est donc obligé, aussi bien pour le réseau

concave que pour le plan, de tracer une courbe de correction en em-

ployant le plus grand nombre possible de raies normales.

Le progrès des mesures d’étalons tertiaires a été limité par : le manque d’étalons secondaires définitifs dans certaines régions ; 2° le

manque de lignes du fer propres à servir d’étalons tertiaires dans d’autres régions.

Au-dessous de 3 200, Burns a fait des mesures en partant de nos valeurs des étalons secondaires. Entre 3 200 et 4 200 il a pu employer

nos nombres et ceux de Eversheim; il est probable, que, dans cette

région, les résultats sont satisfaisants.

A partir de 4 200, toutes les mesures ont été faites en partant des

,

(10)

621 valeurs internationales. Il est probable qu’un certain nombre de lignes pourront être adoptées comme étalons tertiaires internationaux.

Au delà de 6 ~00, Burns a fait des mesures, j usqu’â 8 800, en par-

tant des étalons secondaires mesurés par lui.

En outre du spectre du fer, plusieurs autres spectres ont été mesu-

rés dans l’échelle internationale, principalement à Bonn. Même si la plus haute précision possible n’a pas encore été atteinte à cause du manque d’étalons secondaires définitifs, ces mesures constituent un

progrès très important sur les données numériques antérieures.

Comme l’a remarqué Kayser, on a gagné un chiffre décimal, et quel- quefois deux.

Utilité d’avoir des étalons secondaires plus nombreux mesurés par interférence.

-

L’expérience de ces trois dernières années a montré

qu’il serait très désirable d’avoir un plus grand nombre d’étalons

secondaires déterminés par interférence. L’interpolation dans un

spectre de réseau, lorsque les lignes normales sont un peu éloignées,

n’est pas aussi facile qu’il semblait. Avec une dispersion de 1 mili-

mètre par angstrôm, souvent atteinte aujourd’hui, et des lignes nor-

males placées tous les 50 A, il faut faire l’interpolation sur des lon-

gueurs d’environ 5 centimètres ; les mesures de longueur doivent

atteindre une précision de l’ordre du micron, et le moindre écart dans la normalité de la dispersion produit des erreurs notables. Les

mesures seraient énormément facilitées si les normales étaient plus rapprochées, par exemple tous les 10 angstrôms. D’autre part, Burns

a fait remarquer qu’il serait désirable d’avoir des étalons secondaires d’intensités très différentes: il est difficile de comparer dans un spectre des lignes d’intensités très diverses, car si les lignes faibles

sont normalement posées, les fortes sont surposées et inutilisables;

si les fortes ont la pose normale, les faibles sont absentes.

On serait donc conduit à mesurer par interférence non pas le nombre de lignes strictement indispensable, comme un avait cru

devoir le faire au début, mais un nombre de lignes beaucoup plus grand. Cela n’est nullement un travail irréalisable. Les mesures par interférence sont, à certains points de vue, plus faciles qu’au moyen de réseau. Chaque raie est mesurée indépendamment des autres,

sans avoir à utiliser des raies normales voisines; on peut faire la

comparaison avec une ou plusieurs raies placées n’importe dans

le spectre. Il est vrai que l’appareil interférentiel fait perdre de la

(11)

622

lumière, de sorte que, si l’appareil dispersif est le même, les temps

de pose sont augmentés ; mais, si l’on se sert des interférences, l’ap- pareil dispersif ne sert plus qu’à séparer les phénomènes produits

par les diverses lignes ; son pouvoir de définition et sa dispersion

n’interviennent pas dans l’exactitude des résultats. On peut, par

suite, employer un spectroscope peu dispersif et très lumineux. C’est ainsi que, dans ses mesures interférentielles sur la région 5 400-8 800

Burns a employé un spectroscope à prismes, et les temps de pose ont été plus courts que dans ses mesures de la même région faites

au moyen d’un réseau. L’influence des variations de température, qui est une des grandes difficultés dans les mesures faites au moyen du réseau, est très facile à éliminer dans le cas des mesures interfé- rentielles. Un comparateur très peu précis suffit pour les mesures par interférence, tandis qu’il faut un instrument de haute précision

pour mesurer les spectres de réseau.

On peut conclure en disant qu’il serait désirable de mesurer par interférence au moins 5 à 600 lignes dans le spectre du fer. C’est, malgré tout, un long travail, pour lequel plusieurs laboratoires sont outillés, mais pour lequel des ressources seraient nécessaires.

ABSORPTION DE RAYONS RÖNTGEN HOMOGÈNES PAR LES GAZ ET LES VAPEURS;

Par M. R.-C. GOWDY.

L’absorption des rayons X par les gaz a été étudiée par Ruther-

ford ( 1 ), il mesurait la diminution du pouvoir ionisant d’un faisceau de rayons primaires, produite par le passage de ce faisceau à travers

une épaisseur donnée de gaz. Le coefficient d’absorption À se dé-

duisait de l’équation :

1 étant l’ionisation produite après le trajet du* faisceau à travers

une épaisseur de gaz, I, l’ionisation qui correspondrait à une absorption nulle.

(1) RUTHERFORD, vol. XCIII, p. 241; 1897.

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Pour en savoir plus : Pierre Lavigne, Architecture climatique, Tome 1, Edisud, 1994.. Fernand Fragnaud, Thermique des ambiances, Polycopié, CERMA, Nantes QuickTime™