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Submitted on 1 Jan 1907
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Sur le radioactinium
Otto Hahn
To cite this version:
Otto Hahn. Sur le radioactinium. Radium (Paris), 1907, 4 (1), pp.30-32. �10.1051/ra-
dium:019070040103001�. �jpa-00242219�
30
diumd’actnité 40 000, ce qui correspond al 1 111jlli-
gramme environ de bromure de radium pur. La
’
quantité maximum de radium C (Itioii petit eu tirer
se calcule comme on l’a fa’t plus haut pour le ’I’li X.
1 milligramme de bromure de radium contient envi-
ron 10-11 atomes-grami-nes de radium.La période
de radium C est d’environ 20 minutes. Si l’on admet que celle du radium soit 2600 ans environ’, on
trouve qu’un milligramme de bromure de radium à l’état d’équilibre contient 5,7. 10-1’, atomes-grammes de radium C. D’après la formule de Nernst, la force électromotrice nécessaire pour séparer le radium C en
solution normale devrait être alors inférieure de 0,8 volt environ ii celle qui a été employée par
v. Lerch, étant admis que le radium C est 1110nOVa-
lent. Les valeurs pour le radium A et le radium B sont du même ordre de grandeur. l>’aj>1-éis les expé-
riences de Y. Lercli, le radium C est le plus noble des
trois constituants du dépôt radioactif du radium.
Comme le radium C est en solution étendue précipité
par le cui B 1’e, on voit d après le tableau précédent que, selon sa valence, il doit se placer dans la série élec-
tro-chimique près de l’antimoine ou près de l’or.
’Iarckwald a tlxtraÎl;) X niil 1 igiiiiiini>s titi POIOllllllH dt’
15 tonnes de pechblende, D après des calculs de [tu-
therford, cette préparation pouvait oontenir ’2 iiiilli- grammes de polonium pur. Si l’on admet ~i0111’ 1(’ poids ato1111(luC du polonium le nombre ~10, ce) te quantité correspondrait il !0 ~ atomes-grammes de polonium.
Dissous dans 100 centimètres cubes d’eau, cela fait
une solution 1 0 normale. En solulion normale, la
décomposition serait inférieure de 0,2~ volt a ce du’elle est en solution J0 1 normale. Si l’on tient compte du fait que le polonÎlll11 est déplace quantita-
YCl11ent par le bismuth, on reconnait fluÏI doit y avoir
une forte différence entre les tensions de dissolution du polonium et du bismuth, et le tableau précédent
nous apprend que le polonium doit venir dans la série des tensions dans le voisinage du mercure.
Dans les considérations précédentes, on a néglige la
nature des surfaces el la surtension. Une connaissance
plus exacte de ces influences et des propriétés chi- n1ÏtlULBs des éléments radioactifs pourra permettre de
les situer aicc plus de précision dans la série électro-
chimique et de les ordonner de la sorte dans la classi- ficatiun périodique 1.
Sur le radioactinium
Par OTTO HAHN
(Extraits du mémoire de l’auteur par M. L. Bloch
~ ~ AH.N a déjà indique précédemment l’exis-
m tence d’un corps radioactif nouveau, le
~ ~ radioactinium, qui vient se placer entre
le thorium et l’actinium X, complétant ainsi l’analo-
gie très grande qui existe entre la série des produits
de décomposition du thorium et celle de l’actinium.
Le présent mémoire a pour objet de ~’airc connaitre les courbes expérimentale et théoriques qui ont per- mis de déterminer avec exactitude la place du corps radioactif nouveau.
I. Préparation du radioactinium. - Tous les encts qui suivent ont été observes aussi bien sur l’ac- tiniun1 de Debicrnc que sur l’émanium de Giesel, démontrant ainsi une fois de plus l’identité de ces
deux produits.
Si l’on cherche à dissoudre l’actinium, sous forme
de poudre calcinée, dans l’acide chlorhydrique, on
1. HUl’I0152RFORO, Phil. M(ig., octobre 190G.
.
2. Physik. Zcitxcfi, 15 nocembre 1906.
constate qu’en général la dissolution n’est pas com-
plète. La liqueur filtrée, étudiée à l’élcctroscol)u,
donne une courbe d’activité croissante assez long-
temps. Cette courbe n’est pas très régulière, mais
elle est toute différente de celle qu’on aurait s’il s’agissait seulement d’une formation progressi re
d’Ac ~ et de ses produits. D’autre part, la partie non dissoute, au lieu de diminuer d’activité, restait un
certain temps constante et parfois même son activité
croissait. Ce résultat était tout à fait surprenant,
p(.1Îsque l’activité de la liqueur filtrée croissait en
même temps.
Cette expérience fut répétéc avec de nombreuses varianles, et l’on Huit par se persuader duc la partie
insoluble dans l’acide chlorhydrique contenait un corps radioactif nouveau. Si ce corps sc lrouvail
mélangé d’un grand excès ~l’Ac X, l’activité restait d’abord sensiblement constante, puis fïnissait par
1. Mémoire traduit de l’allcmand par )1. L. Bloch.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019070040103001
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diminuer avec la période caractéristique de C0 jours.
En 1 absence d’Ac X, l’activité allait d’abord cn crois- sant, passait par un maximum au bout de ~-5
semaines, puis décroissait également suiv allt la période de’20 jours. Le produit nouveau, caractérise par cette constante de temps, a reçu le noln de radio- actinÎLlll1, et on est arrivé par la suite â le préparer
a peu près exempts d’ actiniun1 et d’Ac X. Une première
méthode consiste a faire des précipitations fractionnées par l’anul1oniaque, de façon à séparer l’AcX de l’ac-
t1111L1n1 qui se précipite. Le dernier précipité est dis-
sous dans l’acide chlorhydrique et traité par une goutte d’hyposulfite de soude. Il se forme un préci- pité de soufre qui entrainc le radioactinium. Une autre métllodc a déjà été employée par 1 ,auteur’ i et consiste à précipiter incomplètement r actiniu1l1 au
moyen de l’ammoniaque. Après plusieurs opérations,
l’actinium et 1’-XC X restent en solution, le précipité
contient le radioactinium. Ces deux méthodes réus- sissent généralenlcnt fort bien ; parfois on a des échecs
fortuits.
D’après les indications de Lcvin 2, il semble aussi
possible de séparer partiellement le radioactinium par
électrolyse.
II. Propriétés radioactives du radioacti- nium.
a. Ncttccj~e du ~~a~onnerrzent.
Le radioactiniuni n’émet duc dcs rayons x. Un peut t obtenir des dépots très minces de radioactinium, per-
mettant de mesurer le parcours dans l’air des rayons x de ce produit. On trouve en employant la méthode de
Bragg un nombre voisin de 4.8 centimètres. Le radio- actiniuln fraîchement préparé ne présente que des
traces de rayonnenlent ~, attribuables à l’actiniuln B.
Il donne aussi très peu d émanation. Avec le temps.
le radioactinium produit l’Ac lk, l’émanation et les Ac A et 1~. Il s’ensuit que les courbes des activités i et
(3 vont d’abord en augmentant, atteignent un maximum (l’activité x est maximum un peu avant l’activité ~), puis décroissent toutes deux suivant une loi exponen- tielle.
b, Constante de tenlps.
L’activité du radioactinium décroît assez lentement,
inais au bout de plusieurs mois on constate une
activité résiduelle. Cette activité provient d’une faible quantité d’actinilull non séparé. Elle n’est pas due li des traces de radium. Si l’on déduit l’activité résiduelle
on trouve que la chute d’activité se fait suivant une loi
exponentielle simple, avec la valeur 19 jours, 5 de la
constante de temps. En employant ce nombre on trouve
un accord parfait entre les valeurs observées et cal- culées pour une période de 4 mois.
1. Voir Le Radium, notmnbrc IfJOG, p. i7~.’~.
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