• Aucun résultat trouvé

Sur le radioactinium

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur le radioactinium"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242219

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242219

Submitted on 1 Jan 1907

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Sur le radioactinium

Otto Hahn

To cite this version:

Otto Hahn. Sur le radioactinium. Radium (Paris), 1907, 4 (1), pp.30-32. �10.1051/ra-

dium:019070040103001�. �jpa-00242219�

(2)

30

diumd’actnité 40 000, ce qui correspond al 1 111jlli-

gramme environ de bromure de radium pur. La

quantité maximum de radium C (Itioii petit eu tirer

se calcule comme on l’a fa’t plus haut pour le ’I’li X.

1 milligramme de bromure de radium contient envi-

ron 10-11 atomes-grami-nes de radium.La période

de radium C est d’environ 20 minutes. Si l’on admet que celle du radium soit 2600 ans environ’, on

trouve qu’un milligramme de bromure de radium à l’état d’équilibre contient 5,7. 10-1’, atomes-grammes de radium C. D’après la formule de Nernst, la force électromotrice nécessaire pour séparer le radium C en

solution normale devrait être alors inférieure de 0,8 volt environ ii celle qui a été employée par

v. Lerch, étant admis que le radium C est 1110nOVa-

lent. Les valeurs pour le radium A et le radium B sont du même ordre de grandeur. l>’aj>1-éis les expé-

riences de Y. Lercli, le radium C est le plus noble des

trois constituants du dépôt radioactif du radium.

Comme le radium C est en solution étendue précipité

par le cui B 1’e, on voit d après le tableau précédent que, selon sa valence, il doit se placer dans la série élec-

tro-chimique près de l’antimoine ou près de l’or.

’Iarckwald a tlxtraÎl;) X niil 1 igiiiiiini>s titi POIOllllllH dt’

15 tonnes de pechblende, D après des calculs de [tu-

therford, cette préparation pouvait oontenir ’2 iiiilli- grammes de polonium pur. Si l’on admet ~i0111’ 1(’ poids ato1111(luC du polonium le nombre ~10, ce) te quantité correspondrait il !0 ~ atomes-grammes de polonium.

Dissous dans 100 centimètres cubes d’eau, cela fait

une solution 1 0 normale. En solulion normale, la

décomposition serait inférieure de 0,2~ volt a ce du’elle est en solution J0 1 normale. Si l’on tient compte du fait que le polonÎlll11 est déplace quantita-

YCl11ent par le bismuth, on reconnait fluÏI doit y avoir

une forte différence entre les tensions de dissolution du polonium et du bismuth, et le tableau précédent

nous apprend que le polonium doit venir dans la série des tensions dans le voisinage du mercure.

Dans les considérations précédentes, on a néglige la

nature des surfaces el la surtension. Une connaissance

plus exacte de ces influences et des propriétés chi- n1ÏtlULBs des éléments radioactifs pourra permettre de

les situer aicc plus de précision dans la série électro-

chimique et de les ordonner de la sorte dans la classi- ficatiun périodique 1.

Sur le radioactinium

Par OTTO HAHN

(Extraits du mémoire de l’auteur par M. L. Bloch

~ ~ AH.N a déjà indique précédemment l’exis-

m tence d’un corps radioactif nouveau, le

~ ~ radioactinium, qui vient se placer entre

le thorium et l’actinium X, complétant ainsi l’analo-

gie très grande qui existe entre la série des produits

de décomposition du thorium et celle de l’actinium.

Le présent mémoire a pour objet de ~’airc connaitre les courbes expérimentale et théoriques qui ont per- mis de déterminer avec exactitude la place du corps radioactif nouveau.

I. Préparation du radioactinium. - Tous les encts qui suivent ont été observes aussi bien sur l’ac- tiniun1 de Debicrnc que sur l’émanium de Giesel, démontrant ainsi une fois de plus l’identité de ces

deux produits.

Si l’on cherche à dissoudre l’actinium, sous forme

de poudre calcinée, dans l’acide chlorhydrique, on

1. HUl’I0152RFORO, Phil. M(ig., octobre 190G.

.

2. Physik. Zcitxcfi, 15 nocembre 1906.

constate qu’en général la dissolution n’est pas com-

plète. La liqueur filtrée, étudiée à l’élcctroscol)u,

donne une courbe d’activité croissante assez long-

temps. Cette courbe n’est pas très régulière, mais

elle est toute différente de celle qu’on aurait s’il s’agissait seulement d’une formation progressi re

d’Ac ~ et de ses produits. D’autre part, la partie non dissoute, au lieu de diminuer d’activité, restait un

certain temps constante et parfois même son activité

croissait. Ce résultat était tout à fait surprenant,

p(.1Îsque l’activité de la liqueur filtrée croissait en

même temps.

Cette expérience fut répétéc avec de nombreuses varianles, et l’on Huit par se persuader duc la partie

insoluble dans l’acide chlorhydrique contenait un corps radioactif nouveau. Si ce corps sc lrouvail

mélangé d’un grand excès ~l’Ac X, l’activité restait d’abord sensiblement constante, puis fïnissait par

1. Mémoire traduit de l’allcmand par )1. L. Bloch.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019070040103001

(3)

31

diminuer avec la période caractéristique de C0 jours.

En 1 absence d’Ac X, l’activité allait d’abord cn crois- sant, passait par un maximum au bout de ~-5

semaines, puis décroissait également suiv allt la période de’20 jours. Le produit nouveau, caractérise par cette constante de temps, a reçu le noln de radio- actinÎLlll1, et on est arrivé par la suite â le préparer

a peu près exempts d’ actiniun1 et d’Ac X. Une première

méthode consiste a faire des précipitations fractionnées par l’anul1oniaque, de façon à séparer l’AcX de l’ac-

t1111L1n1 qui se précipite. Le dernier précipité est dis-

sous dans l’acide chlorhydrique et traité par une goutte d’hyposulfite de soude. Il se forme un préci- pité de soufre qui entrainc le radioactinium. Une autre métllodc a déjà été employée par 1 ,auteur’ i et consiste à précipiter incomplètement r actiniu1l1 au

moyen de l’ammoniaque. Après plusieurs opérations,

l’actinium et 1’-XC X restent en solution, le précipité

contient le radioactinium. Ces deux méthodes réus- sissent généralenlcnt fort bien ; parfois on a des échecs

fortuits.

D’après les indications de Lcvin 2, il semble aussi

possible de séparer partiellement le radioactinium par

électrolyse.

II. Propriétés radioactives du radioacti- nium.

a. Ncttccj~e du ~~a~onnerrzent.

Le radioactiniuni n’émet duc dcs rayons x. Un peut t obtenir des dépots très minces de radioactinium, per-

mettant de mesurer le parcours dans l’air des rayons x de ce produit. On trouve en employant la méthode de

Bragg un nombre voisin de 4.8 centimètres. Le radio- actiniuln fraîchement préparé ne présente que des

traces de rayonnenlent ~, attribuables à l’actiniuln B.

Il donne aussi très peu d émanation. Avec le temps.

le radioactinium produit l’Ac lk, l’émanation et les Ac A et 1~. Il s’ensuit que les courbes des activités i et

(3 vont d’abord en augmentant, atteignent un maximum (l’activité x est maximum un peu avant l’activité ~), puis décroissent toutes deux suivant une loi exponen- tielle.

b, Constante de tenlps.

L’activité du radioactinium décroît assez lentement,

inais au bout de plusieurs mois on constate une

activité résiduelle. Cette activité provient d’une faible quantité d’actinilull non séparé. Elle n’est pas due li des traces de radium. Si l’on déduit l’activité résiduelle

on trouve que la chute d’activité se fait suivant une loi

exponentielle simple, avec la valeur 19 jours, 5 de la

constante de temps. En employant ce nombre on trouve

un accord parfait entre les valeurs observées et cal- culées pour une période de 4 mois.

1. Voir Le Radium, notmnbrc IfJOG, p. i7~.’~.

_

2. Voir Le Radimra, octobre 1906, p. 309.

5. L’étude de cetle acLnitc ne permet pas de supposer qu’il

existe un Ac C ou D.

c. Place du r~ctcli«cuc~lirtitcrrt clccrts la sé~ttc des yr~o- duits de l’m~tirtirtrrt.

En partant d’une préparation de radioactinium pur

et en la dissolvant L dans l’acide azotique, M. Ilalin a

obtenu des liqueurs filtrées dont r acli B itt’B tombait de moitié en ~11 jours, c’rst-à-dire avec la constante

caractéristique de r Ac X (10 jours, 2 d’après God- lewski). A titre de comparaison on a préparé de

l’ Ac 1 suivant le procédé de (jodleivsl;1-1"icsel, et on

a trouvé la constante de temps 11 jours. Si on laisse

vieillir le radioactinium, et si on en extrait 1 AcX formé, on constate qu’il s’en reforme à nouveau. Cln peut donc dire que l’Ac X est un produit du radioac- tiniuili, et cette conclusion est confirmée par l’étude du parcours des raJons 0153 de ce dernier. Sur une pré- paration fraiche, on trouve m parcours de 4,8 cen-

tilnètres correspondant à un rayonnement oc hoiiio- gène. Avec le temps il apparait des rayons plus péné-

trants, qu’on a démontré appartenir à l’AcX :

d. C,~orrcpctroeusorz des c~ortr°be~ e~tpér~irrtetttcele~ el tlzéooidt~es.

Dans la théorie de la désintégration, en admettant

que le radioactinium (constante de temps ~,) engendre

l’Ac X (constante de temps À2), on peut exprimer l’ac-

tivité au telnl)s t par la formule

ou K est un c0e~flClellt destiné à rentrer faire l’activité a.

de l’émanation et de l’Ac B.dans celle de l’Ac X (cet arti-

fice est légitime vu la faible durée de vie de ces deux

produits comparés à l’Ac ~ ~ . En tenant compte de la

âiflërence des parcours des rayons c,. de l’Ac X, de

l’émanation et de l’Ac L, on a été amené à poser K === 5,72. Dans ces conditions les courbes théoriques présentent un accord excellent avec les ]courbes expé- rimenlales, et il en est de même des courbes de décroissance de l’activité ~3, duc à l’AcB.

On a là une preuve indirecte très forte du fait que l’.1c ~ e~t produite par le radioactinium,.

c. ~~or~M r~~o~c~mM?7~/’~c~mM~M~-~~e.

Comme l’a déjà observé Levin, il est dü’ficile de désactiver complètement l’actinium. Même si on le débarrasse complètement d’Ac X au point de réduire au 1/fOOO son pouvoir d’émanation, on constate que l’ac-

ti vitt~ 0153 garde les 22 ou 25 pour 100 de sa valeur initiale. Cette activité est due au radioactinium. Il a

été possible de désactiver plus complètement l’acti- niuln, c’est-à-dire de le priver de radioactinium, et il

,

n’a gardé alors qu’une activité résiduelle de 2,5 pour

100 environ. Ce résultat s’obtient péniblement par des précipitations fractionnées à l’ alnn1oniaque, et

mieux par l’Iiaposulfile de soude. L’act1111uI11 ainsi désactivé reprend son activité suivant une lui qu’on peut prévoir théoriquement dans 1 hypothèse oii le

radioactinium serait le produit direct de l’actiniuln.

(4)

32

L’accord des courbes obserBées et calculées est ici

encore excellent, alors qu’on obtient des courbes toutes différentes si l’on suppose que l’AcX est produit par l’Ac sans aucun intermédiaire.

ill. Autres propriétés du radioactinium. -- ll est difficile de caractériser le radioactinium par des

propriétés chimiques. Ainsi que l’a fait observer God- lewski, les propri(BLés chimiques sont impossibles à

établir pour des corps dL1’Oll ne possède pas en quan- tite pondérable La précipitation ou l’entraînement par

un réactif donné n’ont rien d’absolument caractéris-

tique. C est ainsi quc Hahn lui-même a observé que la

précipitation de solutions d’actinium identiques dépend,

dans une très large mesure, de la massc de réactif

employé. Jusqu’à nouvel ordre il convient de se con-

tenter, pour la classification des éléments radioactifs,

de l’étude des propriétés radioactives, et a cet égard la place du radioactinitiiii peut être considérée comme

déterminéeavec certitude. Le radioactiniuru n’est pas volatil à la température du chalumeau ordinaire. Il y

a lieu d’indiquer en terminant le tableau des produits

de décomposition de Factinium, avec leur constante de temps et la nature des rayons qu’ils émettent :

.. ,i 1

REVUE DES TRAVAUX

Radioactivité

Sur la radioactivité de la pluie.

-

G. Costanzo et C. Negro (Phys. Zeitsch., 9 ~ déc. 1906).

-

A la suite

de leurs recherches sur la radioactivité de la neibei, les

auteurs ont étudié systématiquement la radioactivité de la

pluie à Bologne durant le printemps 1906. Leurs observa- tions ont été accompagnées d’observations barométriques, thermométriques et anémométriques.

Des nombres publiés, il ressort que la pluie fraîcheement tombée est toujours radioactive. Cette radioactivité dimi-

nue rapidement et disparaît sensiblement au hout de deux heures. La pluie est fortement radioactive quand il s’agit

d’une pluie d’orage, surtout si elle est mélangée de grêle.

On n’a pu trouver d’influence nette de la pression, de la température ou de la direction du vent. L. B.

La production du radium par l’a~tinium. - Ber- tram B. Boltwood (Nature, 22 novembre 1906).

-

La production du radium par l’uranium a été, il y a quelque temps, fortement discutée. Soddy et lVhetham ont tous deux

certifié qu’ils avaient observé une augmentation avec le temps de la quantité de radium contenu dans des solutions de

certains sels d’uranium soumis à l’examen. L’auteur, cepen-

dant, a montré que, partant d’une solution de nitrate d’ura-

nium complètement purifiée par des cristallisations répé-

tées, la quantité de radium formée dans l’intervalle de 18 mois était moindre que le deux cent millième de celle

qu’on suppose être formée d’après la théorie de désintégra-

tion,

Boltwood penseque cette décroissance peut s’expliquer très simplement par les résultats d’une expérience qu’il vient

de faire sur la production du radium par l’actinium. Un

kilogramme de minerai de carnotite contenant environ ill l~OllL’ 1 UU d’Uf:J11ÎU111 est décoiiiposé avec un excès d’acide

1. Voir Le Radium, juiu 11JO6, p. 1~!~.

chlorhydrique dilué et la solution ainsi obtenue est traitée par l’hydrogène sulfuré, les sulfures précipités étant par

conséquent agités par la fil(ration. On ajoute ensuite a la

solution quelques décigrammes de nitrate de thorium, puis une solution de quelques grammes d’acide ox;llique.

Plusieurs jours après, le légei- précipité l’ormé est complète-

ment déposé et transformé en un nitrate solublc. Le nitrate est encore traité dans une solution diluée d’acide oxalique,

et ce second précipité est converti en un chlorure soluble.

Boltwood a trouvé par un nombre considérable d’expé-

riences que tout }’actiniurl1 contenu dans un 1111neral d’ura- niuln peut être séparé de cette manière.

La solution de chlorures contenant l’actinium a été scellée dans une mnpoule de verre, et environ deux mois après, le

25 avril dernier, on a soumis à 1°ébullition et recueilli les gaz et l’émanation. Quelques minutes après, on a introduit

le gaz dans l’électroscope. L’activité de l’émanation corres-

pondait à une quantité de 5,7 X 10-9 grammes de radium dans la solution d’actinium. On a rescellé l’aiiipoule et on l’a

mise de côté jusqu’à ces derniers temps, oii l’émanation de radium actuelle vient d’étre retirée et examinée. La quan- tité d’émanation de radium trouvée inaintenaiit correspond

à ’14,2 X 9 0-~ grammes de radium, indiquant qu’il a

se former dans la solution, 1;ii , l’esp,ice de 193 jours, une quantité de radium égale à 8,5 X 1 (l-9 grammes. Ceci équi-

vaut à la production d’environ 1,6XI0-s grammes de

radium en un an, et, la quantité de radium équivalant à

200 grammes d’uranium étant’1,6~C (0-J J grammes, on

peut aisément calculer la valeur de ), (année) pour le ra- dium, laquelle est 2,2 X JI0-i. La moitié dé la période indi- quée serait environ:) ~00 années. Ce nombre ne peut être considéré u présent que comme approximatif, puisque la quantité primitive d’uranium dans la matière employée et

la précision de la séparation de l’actinium sont tous deux incertains. Boltwood croit, cependant, qu’un pas vient d’être fait Ners la solution du problème culnlexe qu’est la

formation du radium, et, depuis que la quantité d’actiniuni

dans un n1Încrai paraît être toUjol11’~ proportionnelle aux

Références

Documents relatifs

Le but de cette activité est de justifier que le produit de deux nombres de signes contraires est un nombre négatif et que celui de deux nombres négatifs est un nombre positif..

Le but de cette activité est de justifier que le produit de deux nombres de signes contraires est un nombre négatif et que celui de deux nombres négatifs est un nombre positif..

Le but de cette activité est de justifier que le produit de deux nombres de signes contraires est un nombre négatif et que celui de deux nombres négatifs est un nombre positif..

Nous la (re)démontrerons pour la distance d’un point à un plan.. Equation

[r]

▪ Verser dans un premier bécher un volume V d'une solution aqueuse d’hydroxyde de sodium selon le numéro de votre groupe (voir tableau ci-dessous). Utiliser la

La hausse des taux à long terme qui vient de se produire dans le monde a fait éclater les cadres des principaux modèles prévisionnels. Cela nous oblige à reprendre les méthodes

Le but de cette activité est de justifier que le produit de deux nombres de signes contraires est un nombre négatif et que celui de deux nombres négatifs est un nombre positif..