IG : C’est une consultation intéressante qui on l'espère nous apportera des remarques que bcp de gens se font

ISN : Rencontre Snes IG

Snes : en préambule, c’est un enseignement intéressant mais qui soulève de nombreuses questions:

contenus et objectifs qui enseignera?

Quelle formation?

Des documents d'accompagnements

Questions sur les manuels; question de l’évaluation pour le Bac.

IG : STD2A démarre aussi comme cet enseignement avec rien

Snes: problème de l’équipement des établissements? Enseignement ouvert partout? Pb avec l'implémentation de logiciels? Par ailleurs, le délai de consultation est bien court, et il y a peu de publicité faite autour de cette consultation.

IG : C’est une consultation intéressante qui on l'espère nous apportera des remarques que bcp de gens se font. On reçoit une à deux contributions par jour (c’est filtré par la dgesco)

Le processus de consultation suivi par un ipr référent dans chaque académie. J'ai 25 noms en tout, pas sur paris. Ce sont des relais. Les disciplines concernées sont :Maths Physiques STI. Certains profs d'éco-gestion peuvent aussi être associés.

Reprise des résultats de la consultation après le 22 avril pour la CSL.

Les retours disent que c'est trop volumineux donc on va réduire ce programme, certains sujets vont disparaître.

On a pour objectif faire cela de la 2nde à la terminale; cela a permis de tâter le terrain, de discuter avec le supérieur.

SNES : programme intéressant mais pas toujours en relation avec ceux de prépa

IG : ce sont ceux de prépa qui ne sont pas intéressants. On a travaillé avec des universitaires. On a ignoré des suites d'études en CPGE car cela prépare plutôt pour des licences scientifiques donc pas fléché sur les prépas.

SNES : ne faut il pas modifier l'introduction sinon risque de voir cet enseignement « fléché » dans l’opinion vers une nouvelle voie royale?

IG : je ne crois pas. On ne pouvait pas s'avancer sur des contenus trop précis, trop poussés sur une discipline qui démarre; il faut que ce soit large car sinon on bloque la suite pour ceux qui ne le feraient pas. En plus pas de passé pour les élèves car c’est une nouvelle discipline dans leur cursus.

On voulait s'écarter du modèle prépa.

SNES : non, la spé maths gardera la préférence pour les élèves très à l'aise et pour ceux le plus en difficultés vont vers SVT.

IG : les suisses ont remarqué que les filles s'adaptent très bien à cet enseignement,mais il y a eu des soucis avec des garçons qui travaillent peu.

SNES : on s'est interrogé sur la pédagogie de projet, à laquelle on ne fait pas habituellement appel dans les séries générales. Est ce proche de ce qui existe en STI?

IG : On est effectivement dans l'enseignement général et non dans le techno où les compétences sont très précises, très calibrées. On est parti sur 3 disciplines ce qui pose des pbs de terminaisons (à propose du mot « compétences » au lieu de « capacités »; métaphore sur « particule » …)

L'activité de projet va rester souple sans cadrage strict. Elèves et profs ne sont pas habitués à cela en général. Il fallait insister sur la mise en activité des élèves et pas de cours magistraux.

Et l'idée est de faire comprendre que cela ne se fera pas toujours en classe entière. La DGESCO n'a

pas bloqué; cela pourra se gérer au niveau de l'établissement.

Snes : aie vous ne pouvez pas dire cela. Cela pose trop de problèmes et de concurrence.

IG : On ne met pas constamment les élèves en effectif réduit car il doit être possible de mutualiser à plusieurs profs sinon l'enseignement est très fragilisé en cas d'absence prolongée de ce professeur.

Idée d'ouvrir dans de grandes structures au début pour permettre de créer de la matière dans un premier temps. Attention à ne pas commencer trop vite car on prendrait beaucoup de risques.

SNES : N'aurait-il pas mieux valu d'abord de former et de vérifier le nombre de profs en mesure d'enseigner cet enseignement? On va créer des déséquilibres au sein des établissements, et aussi faire que les « gros » deviennent plus gros, au détriment des lycées plus fragiles?

IG : Il faut faire attention aux lycées dans lesquels cet enseignement sera ouvert. Le maillage sera tranché par les recteurs et il faudra être très vigilant. Cela dit il faut trouver des profs capables d'enseigner cet enseignement, le repérage par les ipr est important. Les recteurs doivent pouvoir gérer cela. Il y a un gros pb dans les DOM.

Je souhaite un prof dans l'établissement, ancré.

SNES : on peut craindre que les profs de STI en déshérence deviennent des VRP de cet enseignement.

IG : Non ça ne se passera pas comme ça. Les profs ne sont pas interchangeables. Même en STI ils ont une formation initiale variée. Ceux avec une formation d’électronique seront sans doute les plus concernés par cette spécialité.

SNES : liberté de s'organiser autour de 1 ou plusieurs projets?

IG : l’écriture est trop rigide. Un élève ne sait pas ce qu'est un projet. Donc on commence par une activité pratique puis on vise plus ambitieux plus large sur un mois et enfin on fait un vrai projet.

Travailler à plusieurs demande une répartition des taches et cela demande du temps. L'informatique est une science abstraite qui doit être mise en oeuvre. Projet au plus tard en février.

Snes : question de l'approfondissement, de la partie cours magistral;

IG : Les projets sont là pour mettre en perspective et donner du coffre; le programme dit juste ce qu'il faut enseigner.

SNES : le projet est-il nécessaire pour apprendre l'informatique ou bien le projet est-il un plus?

IG : le fait de mener un projet est un acquis pour réussir dans le supérieur. Il faut donner des détails pour éviter que les élèves s'engagent des travaux gigantesques car les élèves ont d'autres choses à apprendre. C'est assez prescriptif donc pour éviter l'aspect chronophage.

Evaluation: type TPE avec peut-être des points d'étapes. Le ministre ne veut pas changer le bac. Il y aura une note de service avec pourquoi pas un avis des partenaires. Donc CCF avec un autre

enseignant aussi qui n'est pas celui de l'année.

SNES : le snes conteste qu'un prof évalue ses propres élèves. Et est pour une évaluation nationale et en fin d'année.

IG : le MEN a d'abord proposer une épreuve écrite mais c'est hors de question car pas possible pour cet enseignement.

L’informatique n’est pas une discipline où on fait un beau cours ; non il faut de la pratique. C'est très personnel et il y a de gros écarts entre les élèves. Donc pas d'épreuve écrite et pas d'épreuve limitée en temps.

Evaluation en 2 temps : un temps où l'élève présentera sa création et un temps où les profs l'interrogent et il montrera ses acquis.

SNES : donc en mai car c'est très chronophage

IG : ça va s'étaler sur une certaine durée oui

SNES : un projet est un travail collectif donc comment évaluer?

IG : c’est connu dans les TPE et dans les prépas : présentation individuelle mais à partir d'un travail par équipe. Donc les profs savent faire.

SNES : oui mais il existe un sentiment d'injustice.

IG : les notes seront peut être supérieures.

Snes :quels profs?

IG : les ipr balayent leur réseau et cherchent des profs qui ont ces compétences soit par auto- apprentissage soit par formation. Par contre le cursus universitaire n'apparait pas car iprof ne fait pas la différence entre les disciplines concernées par les diplômes. J'ai fait prendre conscience de cela à la DGESCO: il faut se souvenir de la formation initiale des profs. On ne peut être pour la mastérisation et ne pas vouloir connaître les détails de la formation.

Donc repérage par les Ipr chargés de mission, puis plan de formation qui dépend des académies. On a défini un standard de formation : 60 h pour un niveau 1.

Dans certaines académies ça démarre comme Strasbourg, Versailles. Ca coûte et c'est compliqué surtout dans les académies vastes. On développe une FOAD pour écluser 30h concernant une partie théorique et l'autre, la didactique, se fera en présenciel. Standard proposé aux ipr responsables dans les académies: on a imposé que les formateurs soient des universitaires.

Formation conçue par semestre. Puis il faudra envisager des formations de niveau 2.

Pour les enseignants c'est en plus de leur service (pas de décharges). On cherche comment valoriser l’engagement des enseignants : à versailles, par ex, +1 point sur la note pédagogique. On envisage des points ECTS pour l'obtention d'un master car formation prodiguée par des universitaires. Mais ça devra être porté par les académies.

On a cloné le modèle de la DNL car ça marche c'est souple et c'est modifiable.

Jury de certification: IPR, prof universitaire et prof de secondaire (BTS).

La didactique de l'informatique est nouvelle, il faut la créer. Une traduction d'un livre allemand sur ce point est en route.

Je suggère que ce jury démarre vite avec un tour à blanc en juin puis deux vrais tours à l'automne et en janvier pour stocker des profs. Principe de validation confirmé. Puis il y aura des aménagements locaux.

Documents d'accompagnements viendra en fin d'été. Manuel pour l'enseignant produit par le CRDP à venir.

L'équipement: oui bon il ne faut pas grand chose; une salle équipée.

SNES : et les logiciels? Langages de programmation?

IG : on ne veut pas spécifier le langage; ça tient compte de la culture du prof. On a précisé en BTS et ça a été fossilisé. Donc non pas de spécification. Liberté est donc donnée au prof. On a mis libre de téléchargement. On apprend à mettre à jour soi-même ses logiciels, c’est une compétence nécessaire.