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Submitted on 1 Jan 1955
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Sur le spectre infrarouge de H2, induit par le champ intermoléculaire dans les mélanges H2-ClH et dans H 2
pur comprimés
Roger Coulon, Louis Galatry, Jean Robin, Boris Vodar
To cite this version:
Roger Coulon, Louis Galatry, Jean Robin, Boris Vodar. Sur le spectre infrarouge de H2, induit par
le champ intermoléculaire dans les mélanges H2-ClH et dans H 2 pur comprimés. J. Phys. Radium,
1955, 16 (8-9), pp.728-729. �10.1051/jphysrad:01955001608-9072800�. �jpa-00235251�
728.
LETTRES A LA RÉDACTION
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 16, AOUT-SEPTEMBRE i955,
SUR LE SPECTRE INFRAROUGE DE H2,
INDUIT PAR LE CHAMP INTERMOLÉCULAIRE
DANS LES MÉLANGES H22014ClH ET DANS H2 PUR COMPRIMÉS
Par MM. Roger COULON, Louis GALATRY, Jean ROBIN et Boris VODAR,
Laboratoire des Hautes Pressions, Bellevue (Seine-et-Oise).
A. Un calcul antérieur [1] faisait prévoir que, dans un mélange gaz polaire-gaz non polaire, le
moment permanent ,du gaz polaire serait capable
d’induire une absorption notable à l’endroit de la
fréquence normalement interdite du gaz non polaire.
Cette absorption se superposerait à l’absorption induite
du gaz non polaire pur, dans le cas où la densité de celui-ci serait suffisante pour qu’elle apparaisse.
Nous avons donc étudié, à l’aide d’un appareillage approprié [2], la région du spectre fondamental de Ha
pour les mélanges CIH - H2 dans les conditions sui- vantes :
1° La cuve de 42 cm étant remplie de H2 sous
10 amagats, nous avons ajouté des quantités crois-
santes de CIH jusqu’à une densité partielle d’environ
110
amagats (t
=10ooo C). Le spectre induit de H2, pratiquement invisible dans le gaz pur, apparaît
alors avec une intensité beaucoup plus forte (fig. I A)
que dans les mélanges H2-gaz non polaire [3], le profil
conservant la même allure générale.
2° Nous avons alors comparé le résultat précédent
à la perturbation que pouvait apporter une petite quantité de CIH (3,3, puis 6,6 amagats) au spectre
induit de H2 (92 amagats). La courbe B (fig. i) montre
que 6,6 amagats de CIH suffisent à doubler l’intensité de la branche Q sans apporter de modifications sensibles au profil de la bande, alors qu’une densité équivalente de N2 ajoutée à une même quantité de H2
ne donne qu’un accroissement beaucoup plus faible.
Ces deux effets tendraient donc à prouver l’action
particulière due à la polarité du gaz perturbateur
-.
qui apparaît dans le terme [,z’,]T,,M.,, de la réfé-
rence [1]. Nous avons, par ailleurs, constaté que dans
les mélanges H2-CO2, le moment quadrupolaire important de ce dernier gaz peut provoquer des effets
comparables à ceux décrits ci-dessus.
B. Les enregistrements précédents mettent en évidence les séparations en deux maxima (QP1, QP2)
de la branche Qp et Sp(I), Sn ( I ) de la raie S(I) du spectre induit de H,. Afin de s’assurer que cette structure n’était pas due à la présence de CIH, une
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001608-9072800
729 étude de H2 pur a été faite. Les enregistrements
(fig. 2) montrent que, dans des conditions convenables, cette structure est encore observable.
Pour la raie 8(1) la séparation observée peut s’in- terpréter par l’hypothèse de Chisholm et Welsh [3]
de rotation d’un couple bimoléculaire. Par contre,
on ne peut pas considérer la séparation de la branche Qp
comme structure fine d’une telle bande de rotation, à cause de la séparation DV entre Qpl et Qp. beaucoup trop importante en regard de celle entre Q p et Q Il (la formule simple du doublet de Bjerrum laisserait prévoir
2cm-1 au lieu des
22±
2cm-1 observés).
Cette séparation ne se produit que sur la partie Q p
de la branche Q. D’autre part, les raies Qp1 et Qp2
se placent sensiblement, dans la limite de nos erreurs
de mesures; aux fréquences correspondant aux tran-
sitions J = 4 -+ J = 4 (4 101 cm-1) et J = 3 - J
=3 (4 I25 cm-1) de la branche Q du spectre Raman de H2.
Ceci incite à penser que les raies proviennent d’une
molécule relativement isolée plutôt que de la rotation d’un couple de molécules et qu’elles sont induites
~
dans cette molécule par le champ intermoléculaire E
(de l’ordre de I05 V/cm), provenant des dipôles
induits dans les couples moléculaires voisins. Cette induction se produirait suivant un processus qui généralise celui imaginé par Condon [4] dans le cas
d’un champ statique. Il suffit en effet de remarquer que les formules données par ce dernier restent valables
~
dans le cas où le champ E est fonction de variables autres que les variables de position de la molécule
~
étudiée. E est ici fonction des paramètres qui défi-
nissent un couple moléculaire voisin. Les autres raies de la branche Q (J
= 2--> J
=2, J = 1 -+ J = 1, J
=o -->- J
=o) ne sont pas visibles à cause de notre fente trop large (N 6 cm-’) par rapport à l’in-
tervalle entre ces raies, et de la superposition de la
structure (Qp, QR) provenant des couples moléculaires.
Cette observation rejoint celle de Crawford eut Dagg [5] qui ont mis en évidence l’effet Condon dans H2 avec un champ statique.
Manuscrit reçu le 13 mai I955.
[1] GALATRY L. et VODAR B.
-C. R. Acad. Sc., I955, 240, I072.
[2] COULON R.
2014J. Physique Rad., I955, 16, 343.
[3] CHISHOLM D. A. et WELSH H. L.
-Canad. J. Phys., I954, 32, 29I.
[4] CONDON E. U.
-Phys. Rev., I932, 41, 759.
[5] CRAWFORD M. F. et DAGG I. R.
2014Phys. Rev., I953, 91, I569.
UTILISATION INDUSTRIELLE DU RAYONNEMENT DE FREINAGE Par P. LÉVÊQUE et P. MARTINELLI,
Section des Applications des Radioéléments, Département de Physico-Chimie, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.
L’absorption du rayonnement p s’accompagne
de l’émission des raies K caractéristiques des consti-
tuants de la matière absorbante et d’un spectre
continu de rayons X de freinage (Bremsstrahlung).
Nous avons ainsi la possibilité, en combinant une
source radioactive n’émettant que des g avec des
écrans de nature variable, d’obtenir des sources de rayons X de faibles énergies. Ces sources peuvent
avoir de multiples emplois industriels (radiographie y, mesures d’épaisseur, analyses) maintenant qu’il est possible d’obtenir des émetteurs p très concentrés.
Fig.
-Mesure des épaisseurs de dépôts d’or par fluores-
cence